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Soixante-quatorzième année
27 Mai 1938-XVI
N" 21
ça
L’ECHO DES Vj
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
U-----
PRIX D’ABONNEMENT;
Italie et Colonies italiennes
Etranger..........................
Plusieurs abonnements à la même adresse
Un an
L. 12,—
» 25,—
» 22,—
Six mois
7,—
15.
On s’abonne: à Torre Pellice, au Bureau d’Actmlnistratlon de l’Echo (Via Wigram, 2) - Dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L’ABONNEMENT SE PAIE D’AVANCE.
S’adresser pour la Rédaction, au Directeur Doct. ALBERTO RICCA, pasteur Bobbio Pellice (Torino) — pour l’Administration, au Bureau du ■journal Via Wlgram, 2 - Torre Pellice. '
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tous les changements d’adresse coûtent UNE LIRE, sauf ceux du commencement de l’année.
OO Le numéro: 30 centimes 00
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, dmables..,, dignes de louange, occupent vos pensées (Philipp. IV. 8).
Conférence de District.
La XXXL Conférence du District des
Vallées Vaudoises se tiendra^ D. V., à
Angrogne, jeudi 16 juin; elle s’ouvrira
à 8 h. 30 bien précises, par un culte
avec prédication de M. Guido Mathieu,
pasteur au Pomaret. Plusieurs considérations et des raisons de force majeure
nous obligent — encore cette année —
à en limiter la durée à un jour seulement
{qui sera, en revanche, très rempli); toutefois, les membres de la Conférence qui
désireraient Vhospitalité pour la nuit du
15 au 16, pourront l’avoir, en s’adressant
à M. le pasteur Nisbet pas après le
8 juin.
Les travaux de la Conférence seront
ceux prévus par l’art. 54 de nos Règlements, avec égard particulièrement à la
vie spirituelle de nos paroisses; le détail
en est fixé dans une circulaire que nous
adressons à MM. les Présidents des Consistoires.
Les Rapports annuels et les Résumés
de ces rapports doivent arriver, respectivement au Président et au Secrétaire
de la Commission avant le 14 juin.
La Commission de District:
L. Marauda, pasteur, président
Doct. M. Ferrerò, vice-président
Doct. O. Peyronel, secrétaire.
Conferenza Distrettuale.
La Conferenza Distrettuale per il IV
Distretto è convocata a Napoli per il
martedì 31 maggio corrente.
Il culto di apertura avrà luogo, D. p.,
nella Chiesa Valdese (Via dei Cimbri, 8
- angolo Via Duomo), alle ore 20.30, e
sarà presieduto dal pastore Umberto Bert
delta Chiesa di Riesi.
p. la Commissione Distrettuale :
Seiffredo Colucci.
Convegno Pastorale.
Il Convegno fra i Pastori del IV Distretto avrà luogo, D.p., a Napoli, martedì
31 maggio corrente, alle ore 16, nella Sala
delle Attività Giovanili in Via dei Cimbri, 8
- 7" piano.
Seiffredo Colucci
Sopraintendente.
Le meilleur moyen de faire aimer la
cause que l on défend est de se faire
aimer soi-même. G. ToURNADE.
Les passions sont le sel de la vie; elle
est fade sans elles, avec elles elle est
très amère. G.-M. ValTOUR.
Si l’entrée de Jésus dans ce monde
est mystérieuse, sa sortie ne l’est pas
moins. L’Ascension, comme l’Incarnation, comme l’origine de la vie, comme
mille phénomènes qui tombent sous notre observation, demeure inexplicable.
Ce que nous pouvons en dire, c’est
qu’elle est le couronnement de la Résurrection et qu’elle marque, non la fin
mais, dans un sens, le commencement
de l’activité de Jésus.
La Bible en effet nous laisse entrevoir
quelques aspects de l’œuvre de notre
Seigneur « assis à la droite de Dieu ».
Saint Jean déclare : « Nous avons un
avocat auprès du Père, Jésus-Christ le
Juste ». Celui qui a revêtu notre humanité, expié notre péché et porté notre
nature aux pieds de Dieu, celui-là nous
défend. Défendus par lui, « qui accusera
les élus de Dieu ? qui condamnera ? Jésus-Christ est celui qui est mort ; bien
plus, il est ressuscité, il est à la droite
de Dieu et il intercède pour nous ».
11 intercède pour nous. En quel sens ?
<( 11 ne faut pas imriginer — explique
Calvin — que Christ soit là en contenance d’un homme suppliant et qu’étant à genoux, il prie le Père à jointes
mains; mais pour ce que toujours il est
là présent avec sa mort et sa résurrection qui tiennent lieu d’une intercession
éternelle, à cette cause il est dit qu’il
intercède pour nous ».
L’intercession de notre Seigneur implique sa vivante sympathie avec nous,
« ses frères )> dont il connaît les luttes.
« En effet, comme il a souffert lui-même et qu’il a été tenté, il peut secourir
ceux qui sont tentés ».
Il le peut d’autant plus qu’il est « assis à la droite de Dieu » d'où il domine
le monde. 11 ne règne pas encore incontesté. La nature est encore assujettie au
mal, l’homme au péché. Mais, malgré
tout, il règne et cela nous conforte.
C’est sur lui que convergent toutes nos
espérances: c’est de lui que nous attendons le salut et que nous recevons le
Consolateur.
(( 11 vous est avantageux que je m’en
aille; car si je ne m’en vais pas, le Consolateur ne viendra point à nous; mais
si je m’en vais, je vous l’enverrai ». —
Le Consolateur perpétue ici-bas la présence de Jésus-Christ qui demeure au
milieu de nous comme une puissance
d’amour, de sainteté et de vie.
Le Seigneur Jésus vit. Non seulement
dans la Bible comme martyr du passé
ou dans le cœur de ses disciples comme
souvenir, non seulement dans l’Eglise
comme saint et prophète. 11 vit au ciel,
d’une vie personnelle, « assis à la droite
de Dieu ». Et là-haut sa vie glorifiée,
comme ici-bas sa vie d’humiliation est
consacrée à la rédemption de l’humanité.
A cette sublime réalité nous rallumons
notre espérance, nous détournons nos
regards de la terre et de sa corruption
pour les attacher au ciel, comme les
disciples sur la colline des oliviers, le
jour de l’Ascension.
Et notre espérance est rendue plus
vive par la promesse des anges : « Ce
Jésus qui a été enlevé du milieu de vous
dans le ciel, en reviendra de la même
manière que vous l’y avez vu monter ».
R.
Un Convegno Giovanile delle U. G.V.
dei gruppi Puglia, Calabria-Sicilia, federate alla F. G. V., avrà luogo a Napoli
giovedì 2 giugno a. c. alle ore 16, nella
Sala delle Attività Giovanili in Via
Cimbri, 8.
A. MisciA - S. Colucci
Capigruppo F. G. V.
?onr tonjours micnx porter le Costntne Vandoip.
Seffre ouverte à cette brave Jvîagna JVfarion d’ia j^audaine.
Ma, chère Magna,
Si vons saviez avec q;uie!l‘ plaisir j’ai llu
votre lettre dans VEcko du 6 mai ! Pardonnez-moi dei garder un léger doute .sur
votre perisonnalitè die paysanne. En tout
cas, vous devez avoir vu pas mal de pays
eit je vous félicite de maniiEff Ha plume
aussi bien que l'a pioche !...
Mais Vémdoise, en tout cas, vous l’êtes.
Pas de doute à cet égard ! Vous avez l’esprit Vaudids, qui. est loyal mais un peu
rjude, généreiuix, maj^ a^îsonnê d’une
certaine dose de madice, bon, enfant), mais
pourtant fier de Ifindépendanqe montagnarde.. Je. îe connais bien l’esprit Vayvdois! Il est si enjoué, si plaisiant. U liique aussi,, un pou fort parfoisi, iîl peut
avoir un brin d’orgueill, .il peut être routinier, ii| peut être « pointu » l’esprit Vattdois...
Mais revenons à votre article, ma chère
Mag’na Marion. Il est pétri de bon e^rit
Vaudois et j’espère bien en causer avec
vous — sous les châtt.igniers', ou sous la
treiHie (vous m’offrirez bien un verre!)
cet été,, lorsque, je reviendrai «au Pairs».
Pour la moment, je préfère rue .même pas
savoir qui vous êtes. Je puis ainsi promener ma pensée d© Eorà à Masse!, de
Prarustin à Praly, je puis voir en imagination, par ce beau printemps, toutes
les Magne et les Mamnire, charmiantiels'
dans Heur costume.
Si quelque chcise est trop ¡long, M le
Rédacteur, n'hésitez pas, je vous en prie:
« die, un coup de oiseaux » — comme dit
notre Magna Marion — « et voilà l’affaire
arrangée ».
★
★ -k
Alors, ma chère Magna, nous ne sommes pas d’accord sur... les bas blancs.
Mais à propos, n’avonsi-nous pais été bons
camarades d’école, aux vieux temps du
« Collège » et du « Pensionnat »? N’avensnoœ pias — dans les fameuses « Soirées »
— offertes, s’il vous plaît, par les professeurs à leurs élèves — fait ensemblei,
aux sons du rauque piano qu’on appeiait
« te chaudron », les interminables, et délicieuaes « marches pdonaisies »? Je vous
la demande parce que — si j’ai bonne
mémoire — on les portait bien encore...
îles bas blancs. Y" a>-tHÍll donc si longtemps
de cela?
Vous êtes, Magna Marion, ujne personne
de grand bon sens, et « vous parlez comme un ,livre » lorsque vous décrivez les
inconvénients de la mauvaise saison. iJest
cartain qu’en hiver et par un vilain temps
da p,hj(ie et de neige, d© boue leit de fondrières, le, noir est beaucoup plus pratique car je crains bien, moi aussi, que vous
arriveriez au Temple aviec vos bas bil|an)cs
£uu,ssi « marquetés et tachetés » que lies
agneaux d© Jacob. C’est ce que j'avais
prévu lorsque je disais dans .mon afiticlé
du 8 avril : « tes bas noirs peuvent être
toiéres » ...et même les bas gris, si cela
vous fait plaisir.
Mais lorsque le soleû brille, lorsque nos
sommets rmplencHssent, n© vous sembHe-t-il
pas. Magna Marion, que notre costume
exige des bas blancs ? Et cela, non seuJtement parce que — avec des souliers bas
— le blanc est plus joli, car il' moule
mieux la chevüfe ; mais surtout pour ta
raison que vous indiquez vous-même :
« Dans te vieux temps, on portait tes bas
bjhncs parce que c’était la mode pour
tout te monde ». Précisémient ! Tout le costuma Vaudois est de ce tmvps4à. Et —
puisque nous respectons lia jupe et les
manches et l'a coiffe de l’époque — respectons aussi... la couleuv des bas!
Bas vrai ?
Alors donnez-moi Jla main. Magna Ma
non.
★
★ ★
Je vous remercie très sincèrement de
cei que vous dites sur la rdb&. Sur c©
point, vous avez cent fois raison et j'ai
cent fois tort. Toutes mes excusiez à toutes tes Magne et à toutes Ites Marÿnre!
Malgré ma bonne volonté j’ai gaffé en
piéin sur l)a robe. Et c'est impardonna^
bla pour un arbiter, pardon, pour « queïqu’u,n qui dit a,ux autres comment il) faut
s’habiller», comme vous a expliqué Ifancian êlèvB «boulé» au g3rmn£®ei, devenu,
sans doute, malgré sa .malchanc© scol|aire,
un exceJllent père de famille.
J'ai donc gaffé ; mais je nie m'en inqfuiète guère. Mon but était précisément
de provoquer, sur notre cc«tunte, des précisions de la part de personnes qui en
savent plus teing quio moi. Et mon, but est
bien atteint du moment où nos tectieiurs
ont pu déguster l'exquise saveur agreste
de votre articte. Madame d’ila Ba,udaina
Pour fixer Ha tradition sur c© point, je
me permets donc de rapporter ici vos propres paroies : « La robe Vaudois© est. entière comme on dit aujourd’hui, sans bord,
avec un bel, ourlet, ilia jupe bien étoffée,
attachée au corsage par de jolies fronces
régulières ; les manches peuvent êtres plates, mais le plus souvent elllles sont assez
larges, froncées à irépaute et terminées
par un petit poignet., ce qui a plus de
grâce et a l’avantage d’être dans le même genre que la jupe».
C’est t.rès bien,, tout à fait bien!
Quant à îa robe «en vraie soie, noire
ou de coufeur changeante», j’avoue que
— surtout par tes temps qui courent —
je ne ni© sens pas d© trop insister sur ce
point. Evidemment « on s’habüite selon ses
moyens » et celles qui le pe,uvejnh surtout
tes épouses, de'vi'ü^nt faire un effort dans
ce sens. Mais vous savez comme moi —
Magna Marion — que, lorsqu’on s’approcha de très près, et avec amour, de notre
Rqupte' — et plus on monte i: de la colline à Ha montagne et à lia haute montagne — on coinstate que de nombreuses familes ont des moyens d'’existienicei extrêmement modestes...
...A tel' point que — lorsqu’on s’occupe
de notre costume ^ on s'exposie à recevoir certains messages, par exempte du
ton de celui-ci : « Je suis d’accord, mais T
PliUsièurs n’ont pas ce qu’il faut pour
être à la mode Vaudoise et l’on porte ce
qui est à sa portée et ce que l’on a, à
cause du cher et du rare». Vous dites,
du reste, vous-même, Magna Marion :
« On ©St bien obligé quelquefois de porter ce qu’on a ».
Vous êtes donc sans doutei de mon avis
lorsque je dis aux Magne et aux Marieire;
2
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-Æfer
L’Echo des Vallées ¿ Vendredi 27 Mai 1938-XVI
« Pas néceeaairie que votre robe soit confjectionnée en soie ; lia laine va trèfif. bàeD,
et même le coton », j ■ „*
★ * ,
Parce que, n'est-il' pas vrai, Magna Marion, Ile but de notre effort, du luiieai, du
vôtre et de celui d’un tas de braves gens
parmi nous, est d’encourager ll’usage toujours plus fréquent du costume Vaudois
dans les circonstances et les occasions typiquement Vaudoises, et surtout dans celJles qui ont un caractère patriotique Vcmdois et religieux Vcmdds.
Aussi, je collectionne avec soin, et avec
^notion, tous Ites indices d’intérêt, tous
Des sj'’mptômeB de renouveau. Ks sont nombreux, oes derniers temps :
1® Les articles parus dans VEcho, numéros du 14 et du 28 janvier, du 8 avrfll
et du 6 mai de cette année.
2® « D’habitude, aux Vallées, le jour
de sa profession de foi est aussi, pour
la jeune fille, Ha jour où, pour lia première
fois, leüle refvêt le simpfc et élégant costume de son peuple » (Le Courrier de la
Diacwiesse, dédié aux Catéchumènes Echo du 15 avril).
3" « Remarquons en passant la bonne
impression de voir « notre » costume porté
par la presque totalité des jeunes files qui
ont été reçues et, à Pâques, par un nombre insolite de mères et de jeunes files »
(Courrier de La Tour - Echo du 22 avrl).
4® «Quieide. joie de voir notre Temple commancer à se remplir déjà uine
demi-heiure avant IThesure, et la preaïue
totalité de nos sœurs avec le oostum© Vaudois.» (Courrier dkngrogne - Echo du
29 avril).
^ 5® Il y a même — paraât-i — 1© pro
jet de puKier bientôt une peititie brochure,
une modeste p^àquette, sur notre Costume. On lui fora sans doute bon accu^l
aux Vallées, en Italie, à Genève, MarseiL’te,
Paris, Londres, dans le Nord et le Sud
de l’Amérique. «Je bénirai t,a postérité
jusqu'aux extrémités de la terre... ».
Comme tout cela est réjouissant, n’est-ce
pas ? Bien sûr, ce n’est pas le costume qui
fait ¡a Vaudme ! Mais qu’il' fait bon de
voir que næ Magne et nos Marioîre revêtent le costume de leurs nières et de
léurs aïeules pour remplir le Temple déjà
une detitii-heure avant que le service commence. « Parce que nous croyons;, et nous
esliérons et nous aimons comme vous, pour
vivre plus intimément, plus fidèlement en
communion avec vous, nous nous habillons comme vous ■! ».
C’est un signe des temps,, cela, tout
de même. Ce n’est pas le o^tume qui
nous portera le Réveil — ni rien de ce
qui peut venir des hommes, du reste ~
mais la force de la tradition du costume,
comme te dévouement des serviteurs de
Dieu, aidera au Réveil.
Comme toujours, la tribulation portera
tes fruits de la grâce divine. Que Dieu
nous accorde de vivre encore assez Ibng-tenips pour voir nos Valllées rafraîchies
par une abondante rosée d’En-Haut !
Au plaisir, ma chère Magna Marion.
J. Henri Meille.
Eclms nie «Ile w VaiÉis de Vnierg.
Quelque lecteur de VEcho se souvient-il,
malgré le temps écoulé dapuis, que le
compte rendu de la fête du 17 février de
notre petaie Colonie Vaudoise de Paris
promettait de revenir sur le récit de
voyage en Wurtiemberg dont M.lJ|e van
Oostveen régala alors l’auditoire? Efe
filustra de plusieurs peintures faites par
©Sfe en cours de route, montrant îe caractère vaudois que conserve en AHem^ne
plus d’un© de ces demeures construites jadis. Nous désirions spécialement faire connaître l’émouvant exemple d’exaucement
de prière qu’elle nous donna. Les incidents
même de cette tournée: étaient si captivants que nous avons préféré ne pas nous
en remettre à nos seuls souvenir& Un©
nouvelle rencontre avec l’artiste hollandaise, ai fidèle à notre petit peuple, n’eut
lieu que quelques mois plus tard. Nous
ne saunons mieux faire que de donner
presque telles queHles lies notes dont elQe
voulut bien compléter Fentretien. Chacun
sera sous te charme de ce « carnet de
route». Mais Fimpression va plus profond et nous pourrions intitular ce récit : « Comment Dieu conduit ceux qui
veulent travailler pour Lui».
★
★ *
La Utetnidemaiin, après avoir installé mes
paient,s qui n’avaient, ainsi, plus besoin
de moi, je quittais Wisbaden et partais
pour Francfort. A peine arrivée, je me
dirigeais à l’adressei que j’avais du professeur Alî'wohn. Mais qu’aUaiit-ii me dire
ce professeur complètement inconnn ? Et
voilà qu’d se trouvait sur le seuil de sa
demeure et bien vite une heureuse coïncidence me facilitait Fentretien : nous
nous découvrîmes des amis communs !
H avait été aux Groupes d’Oxford à Birmingham. Il avait marché dans un cortège à côté de deux miessieurs français
que je connais aussi à Paris ! Lui, comme représentant d© l’Aïemagne, avec le
drapeau de sa pat(rie, l’un d’eux avec te
drapeau français ! Et dès que je lui parlai dns Vaudoisj du Piémont, fl' devint
éloquent à son tour, et bientôt il étalait
d,evant moi une quantité de cartes et de
photographies desi Valllées souveinirs de
son voyage là-bas ! Puis, me regardant
attentivement, il me dit : Mais, savezvous que nous nous trouvons devant une
grande décision, celle de fonder une Société Vaudoise Aitemande ? C’est cette, se
maine^i qqe nous devons en pairileri à
Miihlaclser ! J’y vais, tâchez donc d’y venir aussi! Je lui répondis que jé n’avais
rien su de tout cela, mais j que de mon
- côté j’¡avais été poussée à venir, en apportant, au service des Vaudois d’AEtemagne, une série de plaques pour projections
lumineuses sur la « Glorieuse Rentrée ».
« Mais c’est magnifique ! », dit-iiil. <^oil|à
, déjà le matériel pour suscitm* de l'intérêt
pour la nouvelle entreprise». — «Que
* vous aiez mettre sur pied, fl n’y a plüs
de doute », ajoutai-je;. — « Il faut .même
agir tout de Suite », ajouta-t-il. Et, pratique comme le sont .tes Allemands, il .m-Mndiqua u,n train qui partait ce mêm© aprèsmidi vers WaMorf (Hesse), où je trouverais un bon nombre de Vaudois.
Et en effet, je vis que te nom dje Lorenz Pons marqué sur ma liste, était celui de S’aneien maire de la vflte.
« Allez d’abord voir te Pasteur », .m’avait recommandé en partant le prof. AHwobn, et ne vous inquiétez de rien en ce
qui coneem© votre visite à Müblaclcer, lia
semaine prochaine. Et où allez-vous pour
que l’on puisse vous écrire ? ». — Je lui
donnajis une adresse fixe, où je pensais
me rendre pendant que'lques jours pour
y visiter des amies.
Le même jour j'àrr,ivais à Waldorf. Encore un peu d’hésitation... Qu’œt-ce que
oe pasteur qui n’avait même pas été aux
Vallées allait dire dé ma visite inattendu© ? ! Mais là encore, tout marcha admirabtement biep !
Le pasteur avait devant lui, lorsque j entrais, un gros, vieux livre intitulé : « Baptêmes et mariage de l’Eglise
de Roure et de Méan » (Pragek). Il me
dit qu’il était précisément occupé à
écrire un volume concernant l’histoire des
Vaudois de Waldorf, qu’il pensait publier
à Noël. Il s’occupait aussi de l’Histoire de
Peter Valchenier un Hoiüandais qui, autrefois, a visité tes Cours d’Europe pour
fadliter la coibnisatiQn des Vaudois. Il
manifesta le désir de se servir de queîjquesuns de mes clichés de lia Glorieuse Rentrée, que je lui promis tout de suite.
« Nous avons le grand souci, que la fnaison d’Arnaud qui est à vendre;, nous
échappe ! Le savez-vous ? ». Je dus lui
avouer que je ne connaissais pas cela.
Alors nous décidâmes que je ferais une
conférence à Waldcrf avec collecte, pour
la nouvelte Société Vaudoise et par conséquent pour la maison d’Henri Arnaud,
puisqu’a’le devrait y avoir son si^e.
Reveniez seulement dans dix jours,
ajouta te i>asteur M. Jxmher, pour conclure.
En rentrant, j’eus Foccasion de lire sur
tes por tes devant tesqiuioîles je passais
pour aller à la gara des noms bjien vaudois, tels que ; Contandin, Reyilon, Passet, Vinçon, Cezamie. Chez M. Lorenz
Pons, qui était sorti, je glissai un mot
dans la boîte aux lettres. Le lendeimajin
je me rendis chez mes amis à six ou sept
heures de voyage ,de Francfort, et j'y reçus trois tettres : l’une de Francfort me
disant qu’on m’attendait à Mühlacker dans
cinq jours. L’autre du docljaur Hebenstreit m’invitant, chez lui, dans oeftte vifie.
Et lia troisième, du pasteur de Walldorfm’annonçait que nous pourrions utiliser
Fécol© pour notre conférence.
Rien que de bonnes .nouveles !
A Mühlacker, le doc,teur Hebensitireit et
Madame m’accu©il|l|irent comme si j’étais
de la famillle !
M. te prof. Alflo'wohm vint aussi, pendant mon séjour, parlteir avec te docteur,
de la cause vaudotee
i «Vous venez, madernoiselte, comme si
Fon voua avait appelée», m’avait écrit le
pasteur JeUier do Oefiishedm ! C'étadt, en
effet, étonnant de voir comment tout coïncidait !
Le docteur Habensfereiit, directeur du
« Heimat nue seun », était l’homme indiqué pour me montrer tout ce qu’on possédait encore d’intéressant au sujet des
Vaudois. Comme le temps était beau, je
pus faire trois aquarelles : Fune d’une
maison curieuse de style moitié vaudois
eit moitié allemand. Une auitne de la maison d’Henri Arnaud ét une de son tombeau dans le tiempte de Schoneberg, Puis
qncorei de trqis obj|e(ts : ime icoupe de
Sainte-Cène ayant servi à Henri Arnaud,
urne carafe de Sainte-Cène et d'un petit
testament imprimé en français en Hollande, .et distribué probablement à des ré^
îugiés vaudois. D’abord on m’avait prêté
la def de FEglise, ma|is mi matin je dus
aU'er la chercher chez le marguiller où
je Favais déposée le soir précédant, ,ma
peinture n’étant pas fini©. Je m’étais aperçue que tes habitants du village me regardaient d’un œsil un peu hostiite — et
en faisant ma promenade vers SchoneLierg
je me demandais si Fon allait m’ouvrir
FEglise ou me faii’e des objections. Imaginez-vous que. je trouve sur le chemin
un feuütet détaché d’une Bible, avec te :
récit de Jésus-Christ ouvrant 1© tombeau
de Lazare ! Plus rien à craindre. La porte
vers te tombeau d’Henri Arnaud fut ouvert© oa matin-îà, sans aucune difficulté
pour moi !
Le dimanche, te do:i;, Hebenstreit me
montra la partie de son musée, réservée:
aux Vaudois, Il me montra, entr’autre, des
photographies de typas vaudqis très purs,
habitants du Wurtemberg. Je reçus te portrait .de Jean,nette Gilles, vieille vaudoise
morte en 1933. Eflé était la dernière à
parler le « patois » et on a pris sa voix
sur ides disques'. M.me Hobenstreit me
conduisit vers la statue d’Henri Arnaud
au bord idie FEnz. Puis il fallut partir,
mais nous sentions tous que cett© courte
visite conduirait à queildue chose ! Un héritage pareil de foi en Jésus-Christ, de
persévérance à travers las âges, n© doit
ni peut se perdre !
Le train m’emmena à Walldorf. Quelle
joia ,d© reconnaître oes visages vaudois, à
n’en pas donter, et piarmi eux, Lorem
Lars de mon séjour aux Vallées,, au
mois de mai 1936, M. te pasteur Jutes
Tron me parla du reigret qu’avaient tes
Vaudois du Piémont de ne pas pouvoir
rendre la visite que leur avaient faite,
ceux du Wurtemberg, il y a quelques années ! « Surtout à l’inaug’uration de la statue d© Henri Arnaud, à MüMacker, en
1935, nous aurions aimé envoyer l’un des
nôtres », me ditrtü, ©n me montijant la
liste des signatures qu’il avait conservée
de teur visite. Av©p son consentement,
j'en copiais quelques noms, me disant que
si Dieu te pennettaat, je pourrais, peutêtre, y aller à leur place! Mais il n’y
avait encore là aucun© indication, pour
moi. J© remis la chose à Dieu et travaillai tranquillement en HoMande.
Au mois de septembre, mes parents me
demandèrent de tes accompagner à Wisbaden, ma mère étant souffrante. J’eiss
vite fait de voir sur la carte que cette
vilite est à côté de Francfort. Or, la seule
adresse compfet© de mes signatures vaudoises était de Francfort !
La voix du passé
le Téiio ; 2/ mai 188/.
La 22° Conférence des Eglises du Val
Saint Martin a eu lieu dans la grande école des Clos, mardi 24 courant, dès 9 h.
15 du matin. La séance, soit sous le rapport du sujet a traiter : « La jeunesse vaudoise )), soit sous celui du nombre des
orateurs, a été exceptionnellement intéressante. En effet, outre les cinq pasteurs
de la Vallée et sept députés, nous avons
eu le privilège d y voir arriver tous les
pasteurs du Val Pélice, moins un; M.
Bosio de Saint-Germain et M. Ab. Tron
du Pomafet.
On examine le problème: ce qu’il y
a à faire et à corriger chez la jeunesse
Vaudoise. D’abord la jeunesse, il faut
l aimer.. Pour passer à un autre point,
disons que les jeunes gens doivent avoir
quelques délassements. S’ils n’en ont pas
d honnêtes, ils s’en procureront de coupables. Eh bien, il y a des délassements
permis. Une bonne lecture...... A côté de
la lecture il y a le chant. Il est permis à
un chrétien de chanter. Il ne faut pas
que la musique soit toute laissée au service du diable. Mais comment attirer les
jeunes aux leçons de chant ? C’est là
la grande difficulté. Essayons donc d’exercer des chœurs pour des circonstances
particulières (Noël, Pâques, etc.). Essayons en outre d ajouter aux cantiques
religieux des chants patriotiques..... en
fin terminer les leçons par des exercices
de lecture, d’arithmétique, etc. ; cela y
attirerait peut-être quelqu’un... Quant à
1 habitude vaudoise des longues veillées,
habitude qui doit forcément favoriser le
vice, elle provient d’une appréciation
très imparfaite du péché et en même
temps d une erreur ; de cette erreur qui
pousse les mères à croire que c’est là le
seul moyen de caser leurs filles...... A
1 egard du bal l’on pourrait faire les deux
mêmes observations qu’à l’endroit des
longues veillées. Ajoutons seulement
qu’ici c’est l’autorité publique, le Syn
dic en un mot, qui devrait défendre cela.
11 en a le droit et devoir vu qu’il est
officier de la sûreté publique et que dans
les bals ce n’est pas l’âme seulement qui
est en danger, mais aussi le corps, puisque c’est, par excellence, le lieu des querelles. Quand est-ce que nous aurons et
des familles pieuses et des autorités qui
soient des ministres de Dieu, comme cela
doit être ?
In memoria di A. Rostan:
Pro Emeriti:
Emilia Ade, Roma L. 100,
Emilie Schumacher, Id. » 100,
Valeriano Perazzi, Torino » 150,
In Memoriam:
Pro Emeriti:
.Walter Long, in memoria del
padrino Amedeo Jahier L. 50,
Famiglia Emile Long, S. Germano, in memoria del cugino Amedeo Jahier » 25,-
3
L’Echo des ■Vallées - Vendredi 27 Mai 1938-XVI
m.
Pcxns ! QuieJi étrange aentimeint de teur
¿parier en■ allemand et non en français!
' Parmi eiux, quie de personnes qui nessemblenc à un te® monsieur de Torre Pellioe
ou à une tsi’ile d.elnoiHela vaudoise 4a Paris!
Après l'a réunion, nous faisons un© oplkcte et consacrons ]te neivenu à la Société
Vaudoise à venir !
Je repari ;is pour Ha Hollande, en remerciant Dion de ce qu’il avait fait pour nous,
de mervîi’l© ,en mervaiHe ! Mais ce n'était
pas fini ! Je me cassais ®a tête : où pourrai-je bien trouver de l’argent pour l'a
maison d'Henri Arnaud? J’en parilais à
Dieu. J'étais à peine rentré© en Hollande
depuis quelques jours, quand nous reçûmes, en famille, la visite d’une piarenbe
que nous n'avions pas revue depuis Ibngtemps. Elle me dit un matin : J’ai eu vâvement le (Sentiment que tu avais besoin
d’argent pour quelque chose et reg-arde,
ïe voilà ! Elle ouvrit son sac et, plié dans
un papier, dllé avait cent florins! Il va
sans dire que nous les avotis vite expédiés en AHem,agnie! Dix jours après, la
Société Vaudoise d’Alemagne fut fondée !
Dieu veuille qu'elle fasse brif'er Sa lumière dans IteiS ténèbres !
ir
•k *
Depuis que M.llei van Oostveen a fait
le voyage, elle vient de retournier en Wurtemberg. Nous Ha prions de donner direcf.. temeait à ÏEcho les :diétaii®s sur les résul. tats remarquables de ses nouveaux efforts.
Les lecteurs les recevront sans doute avec
autant de reconnaissance, que ®e précédent
récit. Puissions-nous, comme Vaudois, ne
pas nous montrer indignes de l'intérêt
que suscite encore pour nous, parmi nos
core,ligionnaires étran^gers, lexempfe des
.souffrances ,et de l'a fidélité de nos aïeux.
C. A.
»nd4ain4
Monsieur
lie Directeur de 1« Echo des Vallées ».
Cher Monsieur et Ami,
Je vous envoie ci-mckis un compterendu de la Conférence Consultative de
l'a Société des Missions dei Paris à laquehlè
je viens d’aBsister. Je yeux au^i profiter
de cette occasion pour prendre congé de
tous ceux qui, aux Valtées et ailleurs,
S’intéressent à notre Œuvre, Au nom de
ma femme et au mien je désira lemer©iar en particul;ie,r le Modérateur de notre Eglise, les pasteurs et les présiden'ts
d’organisations .diverses qui nous ont
donné la poæ'ibilité de pariter des missions
à tant de personnes gi-andes et petites.
Cheirs amis, vous nous avez fait beaucoup
de bien, et die bien degi manières. Merci.
Au mom'ant oii Dieu nous accorde le
privilège de partir, alotns qu’il est fort possible que d’autres départs soient suspendus, si leis sommes nécessaires ne peuvent
pas êt,re trouvées à temps, nous pensons
à vo\iiS tous, et nous demandons à Difeu
de vous bénir abondamment, et de bénir
Mtre Eglise Vaudoise afin qu’celle soit ■toujours plus vivante et toujours plus fidèle.
Veuillez agréer, chqr Monsieur, mes salutations fratemeHes.
R. CôïssON, missionnaire.
Nous exprimons à Monsieur et à Madamhe Coisson nos meilleurs soi^haits de
bm voyage. Que Dieu bénisse leur activité missionnaire et puissient-üs avoir tou
jours la certitude que nés Eglises ne les
oublient pas dans leur noble tâdie.
Pouvons-nous prier Monsieur Cmsm de
nom envoyer, de temps à autre, des nouvelles de son travaâ ? <
_ On rwus signale^ l’arrivée, après un séjour de pim de cinq ans en Africfue, de
Mlle GrazioEa Jalla, missionnaire au Zambèze. Nous lui donnons la pim cordiale
bienvenue. réd.
La
CoÉés auxiliaires de la
Societd des Missions Evangéliques de Paris.
Comme on le sait, la Société des Missions de Paris, qui ne dépend directement d’aucune église, est dirigée par un
Comité composé de pasteurs et de laïques appartenant aux différentes églises
françaises et suisses. Dans toutes les régions de la France et de l’étranger où
il y a un nombre suffisant d’amis des
Missions on a constitué des Comités Auxiliaires, qui forment le lien entre le Comité Central, et la masse des protestants
de langue française, et qui s’occupent
de coordonner tous les efforts faits pour
les Missions dans les différentes églises
qui dépendent d’eux. Chaque année, le
Comité de Paris réunit les délégués de
ces Comités Auxiliaires, pour les consulter sur les décisions importantes à
prendre, et fixer la somme que chaque
Comité Auxiliaire s’engage à fournir à
la Société. Ces cibles sont parfois dépassées, parfois elles ne sont pas atteintes,
mais elles permettent au Comité Directeur d’établir son budget avec plus de
sûreté.
La Conférence Consultative de cette
année vient d’avoir lieu à Paris les 10 et
11 mai, avec un bon nombre de participants, et le premier jour nous avons eu
la joie d’avoir avec nous M. et M.me
Deodato, pasteur à Angrogne, qui ont
bien voulu retarder de deux jours leur
retour aux Vallées pour assister aux réunions de la première journée.
La Conférence commença par un culte
présidé par M. Grosjean et une étude
de M. Aeschiman, tous deux pasteurs à
Paris. Cette étude sur l’Héroïsme Missionnaire, évoquant avec éloquence les
grands héros du sacrifice, suivie d’une
communication de M.lle Peter, missionnaire en Oceanie, qui nous dit comment
les chrétiens de ces îles lointaines ont le
souci de mettre Dieu et Son service avant
tout, préparent d’une façon merveilleuse
les membres de la Conférence à aborder
les problèmes d’une extrême gravité qui
furent examinés dans l’après-midi. Ce
fut tout d abord 1 exposé du Trésorier,
M. P. Mirabeau, sur la situation financière de la Société, montrant que si d’une
part le déficit de l’année 1937-38 est près
d’être couvert grâce à des dons généreux,
il^ reste deux énormes difficultés. Tout
d abord si la Direction ne recevra pas
avant 1 été des dons importants elle ne
pourra faire les paiements nécessaires au
cours de 1 ete. 11 faudrait que beaucoup
d’amis qui ont l’habitude de faire un
doii en hiver acceptent de le faire dès
maintenant. D’autre part, à cause de
la nouvelle dévaluation du franc, le budget de l’année en cours se trouve augmenté, ipso facto, de plus d’un million
de francs, et dépasse au total les six mil
lions. Cet accroissement est dû entièrement aux frais de change et à l’augmentation graduellé du coût de la vie en
France. Le Comité a déjà réduit au strict
minimum les dépenses prévues pour
maintenir l’œuvre avec un personnel
aussi réduit que possible. C’est ainsi que
les crédits demandés par les missionnaires des différents champs de Mission ont
déjà)été réduits du 5, du 10, et peurfois
du 30 pour cent. A moins de procéder à
de réelles amputations le Comité ne voit
pas comment on pourrait encore réduire
ces crédits qui sont déjà si insuffisants.
C’est en effet ce qui ressort clairement du
rapport de M. D. Couve, Directeur de
la Sociétç, sur les différents champs de
Mission, qui montre en traits saisissants
la grande misère de chacun d’eux, à
cause de la pénurie du personnel dont
dispose la Société des Missions.
La soirée ayant été consacrée à une assemblée publique dans un grand temple
de Paris, où sous la présidence de M. le
Pasteur Merle d’Aubigné, M. Mirabeau
Parla sur la situation financière; M. le
àsteur E. Schloesing sur l’activité de la
Société pendant l’année écoulée, et M. le
Missionnaire H. Martin sur la Mission du
Caméroun, la Conférence reprit ses travaux le lendemain matin. Elle entendit
avant tout un travail de M. P. Barnaud,
directeur adjoint, qui s’efforça de montrer par quels moyens on pourrait essayer d’atteindre tous les protestants qui
ne s’intéressent pas encore aux missions,
et qui constituent le 40 ou le 50 % des
membres d’église. Le gros travail .de la
journée fut cependant l’établissement des
cibles à atteindre pour l’année en cours
par chaque Comité Auxilaire. Malgré
une majoration sensible d’un grand nombre de ces cibles, on fut obligé de constater une différence d’un million de
francs entre les recettes prévues et le
budget préparé par le Comité. Avant de
procéder aux amputations dans l’œuvre
qui voni être rendues nécessaires, le Comité demanda aux représentants des Comités Auxiliaires de retourner chez eux
et de considérer sérieusement avec les
amis des missions qui collaborent avec
eux quels moyens on pourrait trouver
pour atteindre tous les chrétiens qui tjc
font rien pour les Missions, et augmenter
ainsi les recettes de la Société. D’autre
part il est demandé aussi aux eunis de l’étranger d’intensifier leurs efforts pour venir en aide à la Société dems ces temps
si difficiles.
A cinq heures un culte de Sainte Cène
réunit une dernière fois les délégués dems
la chapelle de la Maison des Missions
où ils venaient de vivre des heures d’angoisse si poignante pour l’œuvre qui leur
est chère. Ce culte est présidé par M.
Du Pasquier, pasteur à Neuchâtel, dont
le départ pour l’Afrique est imminent,
et nous réunit ensuite tous ensemble autour de la Table Sainte, dans un
sentiment profond de notre grande faiblesse, mais aussi de l’infinie miséricorde
de Dieu, qui est encore aujourd’hui le
Dieu des délivrances. R. CoïSSON.
ie wlituiinli!
il! l’Eiilisi! fÉnoie il! Fiie.
Ce qae dit le pasteor Marc Boegoer.
Nous avons pu joindre le pasteur Marc
Boegner, président de l’assemblée constituante de l’Eglise réformée de France,
au moment où celle-ci venait d’achever
ses travaux et nous lui avons demandé
s’il emportait une impression satisfaisante
du travail accompli par l’assemblée.
Beaucoup plus que satisfaisante, nous
a-t-il répondu. Tous mes collègues et moi
nous avons vécu, ici, des journées dont
nous garderons un inoubliable souvenir.
Certes, nous avons beaucoup travaillé,
et nous croyons que la constitution ecclésiastique et les statuts que nous avons
votés permettront à l’Eglise réformée,
restaurée dans son unité, de fonctionner
normalepnent dès le 1“ janvier prochain;
mais, ce qui a dépassé, et de beaucoup,
l’espérance des plus optimistes, c’est l’atmosphère dans laquelle se sont déroulés
nos débats. C’est l’esprit qui, dès le premier instant et jusqu’à la fin, a uni en
un seul corps vivant tous les membres
de l’assemblée. Songez que la plupart
d’entre nous n’avaient jamais particioé
ensemble à une grande assemblée ecclésiastique. Nous vivions dans des organisations distinctes, pour ne pas dire séparées; or, nous avons tous eu l’impression d’avoir toujours vécu, pensé, agi
ensemble. Le fait de notre unité spirituelle, de notre communion dans les réalités essentielles de la foi s’est imposé à
nous avec une évidence qui nous laisse
tous pleins de confiance dans l’avenir de
notre Eglise.
Combien eussions-nous aimé que ceux
qui doutent de l’opportunité de iiotre
travail aient pu assister à nos séances de
commission, à nos réunions pléniaires, à
nos cultes quotidiens et surtout à notre émouvant service de communion de ce
matin. Je suis sûr qu’ils auraient partagé
notre conviction profonde que l’heure a
sonné, pour la vieille et glorieuse Eglise
réformée de France, de manifester son
unité, en rapprochant ses quatre fractions
dans une vie ecclésiastique commune.
— Pouvons-nous vous demander, monsieur le président, si la situation actuelle
de notre pays a trouvé un écho dans vos
délibérations ?
— Oui. sans doute, nous avons tous la
certitude que notre Eglise, une désormais, sera plus en mesure d’accomplir
dans notre patrie sa mission propre qui
est de faire connaître l’Evangile aux multitudes qui l’ignorent. Aucun de nous ne
méconnaît la foi admirable et le labeur
intelligent que 1 Eglise catholique consacre à développer ses contacts avec les
masses populaires. Nous croyons toutefois que, malgré sa faiblesse numérique,
l’Eglise réformée a, en France, une tâche
particulière d’évangélisation à remplir.
Cette tâche s’est imposée à nous au cours
de nos débats avec une force renouvelée.
On parle beaucoup de la nécessité urgente de rétablir dans notre pays les valeurs morales et spirituelles sans lesquelles un grand peuple ne peut que mourir.
Notre Eglise a le ferme espoir que le
grand événement qu’elle vient de vivre
et dont elle rend grâces à Dieu non seulement fécondera la vie spirituelle de
toutes nos paroisses et de leurs fidèles,
mais aussi fera de l’Eglise elle-même,
dans notre patrie, un témoin plus fidèle
et plus efficace des plus hautes réalités
de la foi et de la vie chrétiennes.
(Le Temps).
Les Livres.
Il Popdo, la Chiesa, par Aexuro Müston Coltection « Valdismo » N" 2 — Editeur : Teodoro Balma - Catania, Via
Naumaehia, 20 — Une brochure de
23 pages, s;ans indication de prix.
Ij8s Vaudois formentdfe un peupte ou
une église ou les deux ? dams c© dernier
cas quels sont les rapports entre le peuple et l'Eglise ? Le problème n'est pas
nouveau et a été débattu p®us d’unp fois
dans les colonnes mêmes de notre joumaiL
Le vénéré pasteur Muston, apprécié colaborateur de YEcho et connaisseur profond
de notre Eglise et de ges problèmes!, sei
place, dans Sa plaquette que nous signalions, sur îe terrain historique. Jusqu'au
Synode de Chanforan (1532) et après encore il n’est pas possible de parier d’EgUse va^idmse ; on ne rencontre crue des
populations vatidoises. Chanforan fut un
tournant, un point de départ important
dans rhistoire des Vaudois, mais ne marqua pas la naissance de IfEfe’Iise comme
organisalion ecclésiastiquei. Oelte-ici se forma peu à peu. En 1563 le Synode d’Angrogne jeta les bases d'une constitution
complétée au Synodei du Vilar du 1564.
Les constitutions et les règlements se sont
modifiés ©t enrichis au cours des siècles
au contact aussi avec d’autres églises protestantes vis-à-yis desquelles cependant
ÜTEglise Vaudqise a toujours gardé son
indépendancei ©t sa physionomie particulière.
Le’ pastorat vaudois, qui n'a jamais été
un dlergé et maintenant moins qv^e jamais;,
s'est occupé de tous les intérêts de nos
populations, y compris les intérêts culturelis et économiques. Pendant longtemps
il a représenté le peuplé vaudois auprès
de la grande familfe protestante qu’il a
intéressée à ses problèmes. L'Eglise a été
la gardienne de ses mejUleures traditions,
elle a défendu ses intérêts vitaux, eie en
a été et en est encore l’âme. Si Ifon ôte
au peuple vaudois son caractère religjieiux
et protestant on Se réduit à une population iusiguifiante qui n’a aucun motif de
ise distinguer des populations environnantes.
En passant, l’Auteur énumère les raisons qui ont fait des Vaudois un peuple
bilingue. Il faut être reconnaissant à
M. Mustpn pour son travail clair et sérieux auquell noujs souhaitons une large
diffusion, surtout auprès de ceiux — et
il y en a encore, biien peu il est vrai
mais parfois remuants — qui se targuent
d’être Vaudois, du peuple — disienit-ite
avec un petit air de supériorité — inon
de l’Eglise. R*
L’oiseau tonnerre, par Paul Ccœe — Editions Labor - Le Grand Lanicy - Genève — Un volume de 415 pages —
Prix : 24 frs. français;
Ce récit de voyage nous transporte dans
la Vallée du Rio Grande, dans le NouveauMexique, aux Eltats-Unip. C’est là, à SantaFé, à Tacs, à Pueblb que Paul Coze a étudié
tes Peaux-Rouges dont il décrit te pays, les
us et coutumes, les croyances et les ri'bea
« J'ai essayé, dît-il dans son introduction,
d© pénétrer une contrée rude, pour parvenir aux êtres, lentrer dans leurs demeures, susciter leurs confidences, plus encore, pour les comprendre à travers leurs
gestes quotidiens». Il nous semble que
l’Auteur n’a pas manqué son but. Dans
un style simple, riphe, imagé, il fait revivre à nos yeux ces Indiens si captivants
par 1© mystère même qui llœ enveloppe.
Le volume est enrichi par de nombreuses
illtetrations ; par deux cartes, une d© Il'Arizona et du Nouveau-Mexique et l’’autre de
la Vallée du Rio Grande ; et par quatre appendices : les nouvell'es lois et l’art
indien ; signes pictographiques représentant POrenda; symbolisme de couteurs ; calendrier des principales cérémonies indiennes en Arizona et au Nouveau-Mexique.
Ce volume est tout ce que nous avons
lu de pl'us complet et vivant sur les
Pteaux-Rouges ; aussi le recommandonsnous très fortement aux jeunes et aux
adultes, aux savants et à ceux qui le, sont
moins. Tous y trouveront une lecture toujours intéressante ©t instructdvie au i^lus
haut degré. R
4
L’Kcho des VaUées - Vendredi 27 Mai 1938-XVI '
CHRONIQUE YAÜDOISE
BOBI. Après une longue maladie s’est
endormie dans le Seigneur M.me Alice
Long veuve Lorenzini. Ses obsèques eurent lieu dimanche dernier et furent un
témoignage vivant de la sympathie dont
la famille Long est entourée dans notre
pays. A ses quatre sœurs et à son beaufrère, M. le maréchal Bonjour, l’expression de notre sympathie.
—■ Nos paroissiens ont vu avec plaisir monter en chaire, dimanche dernier,
le pasteur David Revel. Nous le remercions très sincèrement de son message
et du service qu’il nous a rendu en nous
remplaçant. R.
LA TOUR. Nous avons appris avec un
vif regret le deuil qui vient de frapper la
feunille Appia, des Airals Blancs : Monsieur le pasteur Louis Appia, de Paris,
a quitté cette terre pour un monde meilleur. Dieu lui a permis de travailler jusqu’au terme de sa vie ici-bas, puisque le
dimanche 15 mai il a encore célébré les
cultes dominicaux et le jour suivant il
s est endormi pour se réveiller dans l’audelà. Son passage de cette existence terrestre à la vie céleste a donc été sans secousse, paisible. Ayant bien rempli sa
journée terrestre, il a le bonheur de servir maintenant le Maître dans les cieux.
Au nom des nombreux sunis que la famille Appia compte dans la paroisse de
La Tour, nous voulons dire aux chers
edHigés notre vivante sympathie chrétienne et demandons à Dieu de les consoler et les soutenir dans leur grand
deuil.
“ Canti Hdigiosi italiani
Le deuxième volume est prêt et toutes
nos Eglises et nos Chorales sont invitées
à en prendre bonne note. Les commandes
se font auprès de l’Avv. Cesare Gay Pinerolo (conto corrente postale 1-7047).
Le prix et de L. 10 pour chaque recueil,
mais pour des commandes d’au moins dix
copies, les Eglises, les Chorales, les
Unions, peuvent demander une petite
réduction.
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sera ouverte du 1« juillet à la fin d’août.
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abondante. L. 10 par jour.
S’adresser à M.me E. Monti - Via Scipione Ammirato, 47 - Florence - ou à
M. Cesare Gay à Pinerolo. Dès le 25
juin à la Direction de la Casa Estiva.
Les familles APPIA ef STURGEMOORE ont la douleur d’annoncer à
leurs amis et aux Eglises Vaudoises
d’Italie que Dieu a rappelé à Lui subitement, en pleine activité
LE PiSTEUR LOUIS APPIA
le 16 mai 1938, à l’âge de 74
ans.
« Heureux ceux qui procurent
la paix».
Saint Matthieu V, 9.
« Sème ta semence au matin
et ne laisse pas reposer tes
mains le soir ».
Eccl. XI, 6.
Paris - 21, Rue Valette.
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(Le filoni) est entre parenthèses).
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- Rochon Marguerite, Id. (3) - Chambon
Michel. Id.. et 1937 (2) - Grill Carlo, Porosa Argentina, (8) - Pastre Auguste, Id.
(3) - Pastre Cesar, Amiens - Pastre Henri, Cannes - Micol Elena, Massello,
Perrero - Bernard Giacomo, Pomaretto,
et arriéré - Bleynat, Vioulet, Pomeuretto,
arriérés - Röstern Henri, Coin, Prali Grill Filippo, Pommiers, Id. - Rostan J.
Etienne, Id., Id. - Grill Edmond, Id., Id.
- Rostan Albert, Id., Id. - Rostan Marie, Pace, Id. (8) - Clot Henri, Guigou,
Id. (0,50) Guigou J. Daniel, Id., Id. Richard François, Jourdan, Id. - Peyrot
J. Pierre, Ribba, Id. - Rostan François,
Id., Id. - Garrou Jean, Villa, Id. - Pascal François, Id., Id. - Constantin Madeleine, Prarostino - Gaudin Marie, Id.,
1937 - Robert Judith, Id. - Avondet Anna, Id. - Gaudin Margherita, Id. - Forneron Livio, Id. - Gaudin Davide, Id. Rivoira Luigi, Id. - Lantaret Giovanna,
Firenze (2) - Sommani Anna, Id. - Giampaglia Margherita, Treviso - Vola Casilde Miani, Torino (4) - Perrouchoud
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VALLI VALDESI.
ANGROGNA - Pastore; Roberto Nlsbet.
ANGROGNA (Serre) - Pastore: A. Deodato.
BOBBIO PELLICE - Pastore: Alberto Ricca.
LUSERNA S. GIOV. - Pastore: Lorenzo Rlvolra.
MASSELLO - Pastore: Alberto Rlbet.
PERRERO - Pastore: Oreste Peyronel.
PINEROLO - Pastore: Luigi Marauda.
POMARETTO - Pastore: Guido Mathleu.
PRALI - Pastore: Lamy Coisson.
PRAMOLLO - Pastore: Ermanno Rostan.
PRAROSTINO - Cand. Teol. Edoardo Alme.
RICLARETTO - Cand. Teol. A. Janavel.
RODORETTO - Cand. Teol. A. Genre.
RORA' - Pastore: Enrico Geymet.
S. GERMANO CHISONE - Pastore: Gustavo
Bertin.
TORRE PELLICE - Pastore: Giulio Tron.
VILLAR PELLICE - Pastore: Rob. Jahler.
UFFICIO DI PRESIDENZA DELLA TAVOLA
VALDESE - Prof. Ernesto Cornba, moderatore - Pastore Guido Cornba, cassiere - Cand. Teol. Paolo Marauda, segretario del Moderatore — Via Quattro
Novembre, 107, Roma (101).
FACOLTÀ’ DI TEOLOGIA - Via Pietro
Cossa, 42, Roma (126) - Professori: Ernesto Cornba, Davide Bosio, Giovanni
Miegge.
LICEO-GINNASIO PAREGGIATO - Torre
Penice - Preside: Prof. Adolfo Tron.
COMMISSIONE DELLE PUBBLICAZIONI Prof. Davide Bosio, presidente; VirgilioSommani, Giovanni Miegge, MarianoMoreschini.
LIBRERIA EDITRICE CLAUDIANA - Torre
Penice - Direttore: Pastore Paolo Co'isson.
CONVITTO MASCHILE - Torre PelUce - DI- .
rettore: Pastore Davide Forneron.
ISTITUTO FEMMINILE VALDESE - VaUecrosla - Direttore: Pastore Davide Pons.
ORFANOTROFIO FEMMINILE - Torre Pellice - Direttrice: Sig.na Adele Arias.
ORFANOTROFIO MASCHILE (Istituto
Gould) - Via de’ Serragli, 51, Firenze Direttore: Pastore Virgilio Sommani.
ISTITUTO ARTIGIANELLI VALDESI - Torino -.Via Berthollet, 34 - Direttore:.
Gr. UfC. Paolo Canobbio.
OSPEDALI VALDESI - a Torre Pellice - ».
Pomaretto - a Torino: Via Berthollet, 36.
CASA DELLE DIACONESSE - Sede: TorrePenice (Torino) - Direttore: Pastore
Roberto Nisbet, Angrogna.
RIFUGIO PER INCURABILI «Re CARLO*
ALBERTO » - Lusema San Giovanni.
ASILO PEI VECCHI - Luserna San Giovanni.
ASILO PEI VECCHI - San Germano Chisone Direttore: Pastore emerito Bartolomeo Soulier.
ASILO PEI VECCHI - Vittoria (Sicilia).
COMUNE DI TORRE PELLICE.
Stato Civile dal i6 al 22 Maggio 1938-XVI
Nascite N® 2 — Decessi N® 2
Jules Tron, directeur-responsable
Torre Pellice - Imprimerle Alpine S. A.
Orario Ferrovia TORRE PELLICE - PINEROLO - TORINO
Torre Pellice p. t f 5,40 f 7,15 12,39 17,11 18,25 2 19,47 21,05 Torino p. 3 0,25 6,40 8,08 11,48 13,29 17,25 18,36 19,05 20,15
Luserna S. (3. > » 5,44 t 7,19 12,43 17,15 18,29 19,51 21,09 Airasca > 1,02 7,19 8,38 12,21 14,09 18,01 19,11 19,29 20,52
Bricherasio > 5,54 t 7,27 12,53 17,23 18,39 20,01 21,19 Pinerolo » 1,22 7,41 8,53 12,41 14,30 18,17 19,31 19,42 21,08
Pinerolo » 5,19 6,11 7,02 7,43 13,14 17,39 19,02 20,21 21,37 Bricherasio > j 8,02 9,05 12,55 14,48 18,36 — ^— 19,59 f
Airasca > 5,35 6,27 7,21 7,56 13,36 17,59 19,26 20,43 22,57 Luserna S. G. > —j— 8,15 9,18 13,08 15,01 18,51 —1 — 20,13 f
Torino a. 6,13 7,06 8,07 8,24 14,20 18,38 20,04 21,30 22,39 Torre Penice a. t 8,18 9,21 13,11 15,04 18,54 20,16 f
(i) Feriale — (2) Festivo —(3) Al Lunedì.
Ferrovia Elettrica PINEROLO-PEROSA ARGENTINA - Orario in vigore dal 15 Maggio 1938-XVI.
Pinerolo
Ponte Lemina Qac.)
Abbadia
Riagtietto-Fiugera(/2r)
S. Martino
Porte
Malanaggio (fac.)
S. Germano
Villar Perosa
Dubbiotie
Pinasca
S. Sebastiano
Perosa Argentina
6,45 7,52 9,05 10,35 12,50 14,40 16,45 18,28 19,48 3 21,15 Perosa Argentina p. 6,32 7,55 9,05 10,02 12,- 14.- 16,25 18,- 2 19,26 20,40
6,53 7,59 9,12 9,15 10,42 12,57 14,47 16,53 là,35 19,55 21,22 S. Sebastiano » 6,35 7,57 — — 14,04 16,28 19,28 20,43
6,56 8,02 10,45 13,- 14,50 16,54 18,38 19,59 21,25 Pinasca > 6,40 8,03 9,11 10,07 12,09 14,10 16,33 18,10 19,34 20,48
7- 8,05 8,08 9,18 10,48 13,03 14,54 17,- 18,41 20,01 21,28 Dubbione > 6,43 8,06 9,14 10,10 12,22 14,13 16,36 18,13 19,37 20,51
7,03 9,22 10,51 13,08 14,57 17,02 18,44 20,04 21,31 Villar Perosa > 6,49 8,13 9,24 10,20 12,32 14,20 16,50 18,20 19,44 20,58
7,06 8,11 9,25 10,54 13,11 15,- 17,05 18,47 20,07 21,34 S. Germano » 6,59 8,20 9,31 10,27 12,39 14,27 16,58 18,28 19,51 21,05
— 8,16 9,29 10,57 13,16 13,19 15,04 17,08 — 20,10 21,37 Malanaggio (fac.) » 7,02 8,23 9,34 10,30 12,42 14,45 17,01 — 19,54 21,08
7.14 8,19 9,32 11 - 15,07 17,11 18,54 20,13 21,40 Porte » 7,06 8,27 9,37 10,39 12,46 14,48 17,05 18,35 19,57 21,11
7,24 8,26 9,39 11,07 13,26 1,5,15 15,23 17,18 19,01 20,19 21,47 S. Martino » 7,09 8,30 9,40 10,42 12,49 14,51 17,08 18,38 20,- 21,14
7,32 8,33 9,46 11,14 13,33 17,25 17,28 19,08 20,25 21,50 RiagHetto-Fiugerar/oc;. 7,12 8,33 9,43 10,45 12,52 14,54 17,11 18,41 20,03 21,17
7,35 8,36 9,49 11,17 13,36 15,26 15,34 19,11 20,28 21,58 Abbadia > 7,15 8,36 9,46 10,48 12,55 14,57 17,15 18,44 20,06 21,20
— — — 11,24 13,39 17,33 — 20,33 22,02 Ponte Lemina (fac.) » 7,18 8,39 9,49 10,51 12,58 15,- 17,18 18,46 18,52 20,09 21,23
7,45 8,45 9,55 11,30 13,45 15,40 17,36 (1) Dal 10 Luglio al 4 Settembre — 19,19 20,36 (2) Festivo tino 22,05 al 9 Luglio e Pinerolo a. dai 5 Settembre in poi — (3) Fe 7,24 stivo dai 8,45 9,55 10,57 10 Luglio al 4 Settembre. 13,05 15,05 17,25 20,16 21,30
Orario Automobile PEROSA ARGENTINA - PERRERO
Perosa Argentina
Pomaretto
Chiotti-Riclaretto
Trossieri-Faetto
Perrero
Chiabrano-Maniglia
Pomeitrè
Crosetto-Gardiola
Rodoretto
Frali (Villa)
Prali (Ghigo)
a.
P
a.
9
9,08
9,23
9,27
9,30
9,35
9,43
9,47
9,59
10,07
10,16
10,20
13,55
14.03
14,18
14,22
14,25
14,30
14,38
14,42
14,54
15.04
15.11
15,15
19,30
19,38
19,53
19,57
20,
20,05
20,14
20,19
20,32
20,41
20,50
20,55
Prali (Ghigo)
Prali (Villa)
Rodoretto
Crosetto-Gardiola
Pomeitrè
Chiabrano-Maniglia
Perrero
Trossieri Faetto
Chiotti-Riclaretto
Pomaretto
Perosa Argentina
PRALI
3
a.
P
a.
5,—
5,05
5,14
5,23
5,38
5,40
5.50
5.50
5,53
5,57
6,12
6,20
10,35
10,39
10.47
10.55
;i,07
11,11
11,20
11,25
11,28
11,32
17.47
11.55
16,25
16,30
16,39
16,48
17,01
17,05
17,15
17,20
17,23
17,27
17,42
17,50
()) Fra Perrero e Prali dal 10 Luglio al 4 Settembre.
(2) Prosegue per Prali soltanto nei giorni precedenti i Festivi e Festivi dal 9 Luglio ai 4 Settembre.
(3) Proviene da Proli nei giorni Festivi e susseguenti i Festivi dal 10 Luglio al 5 Settembre. ,
Orario Automobile TORRE PELLICE-BOBBIO PELLICE
Tetre P. p.
S. Margh. >
Chabriois >
Villar P. »
ViaFourca •
Bobbio P. a.
8,30
8,35
8,42
8,49
8,55
9,
15,15
15,20
15,27
15,34
15,39
15,45
19,05
19,10
19,17
19,24
19,29
19,35
BobbioP./?.
ViaFourca »
VillarP. »
Chabriois »
S.Margh. »
TorreP. a.
6,30
6,35
6,41
6,48
6,56
7.
11,50
11,55
12,01
12,08
12,15
12,20
16,20
16,25
16,31
16,38
16,45
16,50
3
17,35
17,40
17,46
17,53
18,
18,05
il) Al Venerdì e PesHvo — Ì2Ì Feriale — (3) Festivo.
Orario Automobile SAN SECONDO - PINEROLO
San Secondo p. 7,20 9,— 14,— 18,—
Bivio strada S. Martino » 7,23 9,03 14,03 18,03
Miradolo » 7,26 9,06 14,06 18,06
Ponte Lemina . 7,29 9,09 14,09 18,09
Pinerolo (P. Cavour) » 7,32 9,12 14,12 18,12
Pinerolo (Staz. Ferr.) a 7,35 9,15 14,15 18,15
Pinerolo (Staz. Ferr.)
Pinerolo (P. Cavour)
Ponte Leniina
Miradolo
Bivio strada S. Martino
San Secondo
a.
7,50
7,53
7,56
7,59
8,02
8,05
11
11,03
11,06
11,09
11,12
11,15
14,25
14,28
14,31
14,34
14,37
14,40
18,25
18,28
18,31
18,34
18,37
18,40