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Quarante-septième année.
9 Juin 1911
N. 23.
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L'ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an;
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie . . . . Fr. 3,00
Etranger.............................................
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . » 4
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon Accord de Vienne...................» 3,00
On s’abonne: à Torre Pellice an bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’ayance.
Ponr tontes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire. ______________
S’adresser pour la Bédaction à M. C.*A. Tron, past.. Torre Pelliòe,
et pour l’Administration à M. J. Ck>iis80N, prof.. Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phiî. IV, 8).
SOMMAIRE:
Communications — Le 4 Juin à Rome — Conférence des Vallées — Les forçats pour la
foi — Courrier d’Angleterre — Chronique
vaudoise — Feuilleton : Le trésor de grand
prix — Nouvelles politiques.
COMMUNICATIONS
Ecole Latine de Pomaret.
Les examens d’admission auront lieu,
D. V., vendredi 23 cour., dès 7 heures
du matin.
a
Prière à MM. les pasteurs des paroisses intéressées de l’annoncer du
haut de la chaire.
Ail heures, même jour, aura lieu
la traditionnelle fête des promotions,
à laquelle le public est cordialement
invité.
Pomaret, 3 Juin 1911.
La Direction.
i.iceo-Oinnasitr'Valdesc Pareggiato
Torre Pellice.
Gli esami di ammissione e di integrazione, principieranno il giorno di
lunedì 26 corrente, alle ore 7.
Torre Pellice, 5 Giugno 1911,
Il Preside: G. Maggiore.
La fête de chant des écoles du
dimanche du Val Pélîs, qui n’a pas
eu lieu jusqu’ici, à cause du mauvais
temps, est fixée pour le jeudi 15 cour.,
à 10 li2 heures du matin dans le
temple du Villar et à 2 1^2 heures
sous les châtaigniers du Teynaud.
LE 4 JUIN A ROME
Les Fêtes du Jubilé sont arrivées à
leur apogee, le 4 Juin, par l’inauguration du Monument National élevé à
la mémoire du premier rai d’Italie,
Ceux qui ont eu le privilège d’y assister, garderont ce souvenir, comme
un des plus beaux de leur vie. L’Italie
toute entière se trouvait à Rome le 4
Juin; en effet la famille royale s’y
trouvait au grand complet, ainsi que
le parlement, les vétérans, les Syndics
et toutes les bannières des différents
corps d’armée.
Le discours prononcé par S. E. l’hon,
Giolitti, président du conseil des Ministres a été digne et élevé, tel qu’on
pouvait se l’attendre à un moment si
solennel. Ce monument national qui
éclipse tous les autres par ses vastes
proportions et par le génie déployé
par l’artiste Sacconi, a été initié en
1885 et coûtera une somme fabuleuse,
qu'on dit s’élever à près de cent millions, mais n’importe, la nation le
réclamait^ voulant montrer que la 3“^
Rome n’a rien à envier aux deux autres et qu’un tel sacrifice est permis
à un peuple qui est maintenant uni
et libre. C.-A. Tron.
Le monument à Victor Emmanuel II
et à r unité italienne
a été solennellement inauguré le 4
juin à 9 h. du matin. L’enthousiasme
a été comme la foule: immense! Malgré la pluie, trois, quatre heures avant
le commencement de la cérémonie
l’onde humaine suivait les rues principales, et celles adjacentes, envahissait les toits, les balcons, les fenêtres,,
cherchait un coin où se loger et assister au spectacle original, imposant,
merveilleux qui allait avoir lieu. Les
cordons des militaires ont vite pris
leur poste et maintiennent l’ordre. Mais
il pleut. Quelque prêtre qui passe à
la hâte en revenant de chanter matines, a l’air de penser: « Comme elle
va être- gaie votre apothéose-patriotique » ! et un Monsieur qui s’ennuyait
à tenir son parapluie ouvert, disait;
«je donnerais volontiers quelque chose
pour qu’au moment de la cérémonie
le soleil brillât, ne fût-ce qu’un instant ». Espérons qu’il donnera quelque
chose, parce que le soleil a brillé, il
a brillé dès le commencement de la
cérémonie, dès le moment même où
les fanfares entonnent l’hymne royal
et annoncent que le cortège des drapeaux de tous les régiments sort du
Quirinal. C’est émouvant: on se découvre, et les drapeaux défilent, c’est
l’histoire de beaucoup de sang, d’espérances, de victoires, de défaites. Et
ils vont se ranger au pied du monument, où se trouvent déjà les vétérans,
plus de 6000 maires, et une foule imposante,
A 9 heures les souverains arrivent
avec toute la famille royale et la cour;
ils prennent place dans les fauteuils
qui leur ont été préparés — et à un
ordre du roi, communiqué par le président du conseil des ministres, la toile
tombe et la grande statue dorée de
Victor Emmanuel II, resplendit au soleil. Les musiques entonnent l’hymne
royal et la foule — même les plus
sceptiques — prise d’un accès de fièvre patriotique salue avec enthousiasme. Puis le président du Conseil,
en s’adressant au Roi qui se tient debout, prononce le discours d’inauguration, S. M. passe ensuite pour ainsi
dire « en revue » les vétérans et les
syndics, et à 9,35 la cérémonie est terminée, les cortèges reprennent la voie
du Quirinal, en suivant la Via Nazionale où l’on remarque sur l’entrée de
l’Eglise Vaudoise une ornementation
de palmes, de drapeaux et cette inscription, dictée pai* le D' Prochet;
In un PALPITO D’AMORE
UNENDO Religione e Patria
LA Chiesa Valdese
AD OGNI TIRANNIDE AVVERSA
I REDENTORI D’ITALIA
ESULTANTE, SALUTA
L’inscription plaît à un groupe d’étudiants qui passe. Ils improvisent une
démonstration aux cris de Viva la
Chiesa Valdese ! détachent un des drapeau?:, pour donner un sens patriotique à leur enthousiasme, et se rendent jusqu’au Palazzo Venezia, résidence de l’ambassade d’Autricheauprès
du Vatican; cette masse sombre et
hostile, qui ne prend pas part à la
fête, là au cœur de Rome, tout près
du nouveau monument ! La police empêche la démonstration que l’on voulait faire, et le drapeau revient occuper^ sa place, toujours accompagné
de « hourras » ! et de « Viva la Chiesa
Valdi^m *. -, ...
'iP
Rome, M. Nathan - qui avait pris part
comme tous les autres Syndics au déjeuner au Palatin - commémora Victor
Emmanuel II au Capitole, et pour
qu’une note non moins profonde et
vraie ne manque pas à cette mémorable journée, S. M. le roi donna un
demi million à l’Asilo Savoia, qui avait
été fondé par Crispi à l’occasion des
noces d’argent du roi Humbert, et qui
recueille les enfants abandonnés à euxmêmes dans les rues de nos grandes
villes.' P.
CONFÉRENCE DES VALLEES
1' District
--S\8',S\S'
Mercredi dernier à 11 heures, dans
la salle du Synode, la Conférence s’est
ouverte par un discours prononcé par
M, le pasteur J. Bonnet de Prarustin,
sur ces paroles de Christ : « Et quiconque ne porte pas sa croix et ne me
suit pas, ne peut être mon disciple ».
Ce discours clair et riche en idées, a
été écouté avec une vive attention par
l’auditoire.
Sous la présidence provisoire de
M. B. Gardiol, aidé par M. F. Peyronel,
la conférence nomme son bureau comme suit :
MM. H. Pascal, président
A. Rivoir, vice-président
F. Peyronel, secrétaire.
L’Assemblée entend ensuite la lecture du résumé des rapports des difrentes paroisses faite par M. F. Grill,
secrétaire de la commission exécutive.
M. Giampiccoli, président de ladite
Commission, présente un rapport sur
le travail accompli par la Commission
exécutive, suivi de quelques observations générales sur la marche de l’E
glise et en appelant, surtout, l’attention
des membres, sur la fréquentation des
Cultes et sur l’Emigration.
Ces deux rapports, très soignés, sont
suivis de quelques observations sur la
libéralité chrétienne, sur la jeunesse,
les écoles du dimanche et l’enseignement religieux dans les écoles; une
commission qui devait référer sur ce
dernier sujet est reconfirmée dans son
mandat.
Enfin nous voilà arrivés à l’étude
des propositions ayant pour but la
modification de la Constitution. Ces
modifications se limitent à l’administration de l’Eglise, en adoptant la Table
avec un Modérateur, un Vice-Modérateur et sept autres membres, desquels
trois laiques. Les districts se réduiraient à cinq, desquels quatre en Italie
dont trois en dehors des Vallées.
Le Synode ayant admis le principe
,^^et ayant chargé les Conférences d’étu“dîeV les môdîflîÎ&ÎîohS) if^bus semble
qu’on aurait dû se limiter à examiner
ces modifications, mais deux heures
environ ont été consacrées à l’utilité
ou non de l’administration unique.
Les orateurs se divisèrent en deux
camps opposés faisant valoir chacun
leur point de vue.
Les arguments sont opposés aux arguments, et après un long débat et
une grande incertitude on en arrive
à l’appel nominal qui donne le résultat
suivant :
Favorables au projet . . 31
Contraires . . . . . 21
Abstenus ..... 5
Le combat, si nous pouvons l’appeler
ainsi, a été courtois, sincère et fraternel.
Tous les pasteurs des Vallées, en
activité de service, sauf trois et une
abstention, votèrent en faveur, ce qui
signifie que les députés ne sont pas
encore complètement renseignés sur
le projet. D’après les rapports synodaux, l’œuvre d’évangélisation a été
initiée par les pasteurs eux-mêmes et
c’est sur eux qu’a pesé en grande
partie la responsabilité de cette belle
et grande tâche, aussi nous avons
la persuasion que si maintenant ils
croient revenir à l’administration unique, c’est parce qu’ils y voient l’intérêt de l’Eglise dans son ensemble.
S’il y avait un autre but, nous ferions
le vœu sincère que le projet n’arrive
jamais au port. D’ici au Synode prochain, tout le monde peut encore se
renseigner en pesant le pour et le
côntre.
La Conférence entendit un Rapport,
présenté par M. Auguste Jahier, sur le
Chant, Elle fixa le Villar comme lieu
de sa prochaine réunion et nomma la
Commission exécutive comme suit;
2
iiiai
MM. Ph. Grill, président
Luigi Rostagno, vice-président
Jean Bonnet, secrétaire.
Les députés des vallées de Pérouse
et de St-Martin devant partir par le
train de ’3.50, la Conférence n’a plus
été en nombre pour voter les délégués
au Synode. La liste concordée et affichée publiquement que le bureau est
chargé de communiquer est la suivante :
Turin : Monney Francis, Gay Albert
— Pignerol : Meynier Lamy, Pons
Charles — Prarustin: Tron Pierre,
Rivoir Laurent — St-Jean: Bertinat,
instituteur. Gay François — Angrogne: Rivoir Jean-Pierre, Buffa JeanPaul — La Tour: Rivoir Alexandre,
Rostan Jean-Jacques — Yillar : Allio
Jean-Daniel, Gönnet Joseph — Bobi:
Gönnet Etienne, Favat Jean-Daniel —
Rorà : Rivoir Jean-Daniel — St-Germain : Justet Jean, Combe François —
Pramol : Jahier Lévi, Beux Jean-Paul
— Pomaret : Ribet Jean, Long Alfred
— Villesèché : Genre-Bert Alexandre,
Peyronel Jean-Jacques — Perrier Maneille : Pascal Henri, Rostan Amédée
— Massel : Tron César — Praly : Grill
François, Rostan François — Rodoret:
Pons François.
Les forçats pour la foi
Toulon, le 12 mai 1911.
Moil cher Directeur,
Tel est le titre d’un livre que le hasard m’a fait découvrir chez un bouquiniste ambulant. Rien n’est plus triste
que le récit contenu dans ce volume
qui a été publié en 1866 par feu Ath.
Coquerel fils, et que plusieurs de vos
lecteurs doivent probablement connaître ; mais dans la jeune génération il
s’en trouvera sans doute qui ignorent
encore toutes les horreurs subies pour
leur foi par nos ancêtres, sous le règne despotique de Louis XIV et Louis
XV, dans les centres protestants français ainsi que dans les vallées vaudoises du Piémont sous les ducs de Savoie. Les deux héros dans ce récit
sont: Martheilhe de Bergerac et Jean
Fabre. Raconter à L’Echo le douloureux calvaire de ces deux victimes de
l’intolérance religieuse et de la superstition, m’amènerait beaucoup trop
loin ; je ne vous entretiendrai que de
la seconde.
Jean Fabre naquit à Nîmes le 18
août 1727 ; il avait été destiné au barreau, mais une maladie grave avait
interrompu ses études, car il faillit
perdre la vue. Rétabli enfin, il abandonna cette carrière pour se consacrer au commerce de la soie. L’Eglise
de Nîmes célébrait au désert son culte
proscrit. Le P Janvier 1756, dans un
site sauvage une assemblée venait à
peine d’être formée, lorsqu’elle fut
surprise par les dragons du maréchal
de Villars.
On s’enfuit de tous côtés. JeanFabi’e,
dans toute l’ardeur de la jeunesse fut
bientôt en sûreté ; mais peu après, et
avec angoisse, il s’informa de ce qu’était devenu son père qui était âgé de
78 ans, ce qui avait dû rendre sa fuite
impossible.
En effet, le vieillard était arrêté,
pris dans une assemblée religieuse interdite, il ne pouvait manquer d’être
condamné aux galères. Cette affreuse
idée d’un pareil supplice infligé à l’auteur de ses Jours s’empare de Jean Fabre, il n’hésite plus un instant, il retourne à l’endroit du danger qu’il voulait 4e fuir; trouve son cher vieux
père entouré de soldats; en fils dévoué
il veut se substituer à lui, il le supplie,
il le harcèle de lui céder sa place, et
sur son refus le saisit à bras-le-corps,
et l’arrache malgré lui à ses gardes
étonnés. Son père lui répond ; < Mon
fils, je suis à la fin de ma course, et
toi à la fleur de ton âge; retire-toi,
laisse-moi suivre ma destinée*. Enfin,
les larmes et les supplications de ce
fils, émurent le sergent qui commandait le peloton, qu’il consentit à cette
étrange substitution. Ce fils, animé d’un
amour filial si héroïque, est alors conduit avec d’autres prisonniers dans les
prisons de Nîmes. .
Ses premières heures de captivité
où aucun des siens ne pouvait le visiter, son long voyage à Montpellier
où il devait être jugé, toutes ses'souffrances morales et physiques lui causèrent une grave maladie ; mais la jeunesse et la résignation chrétienne aidant, il se rétablit. Après avoir avec
d’autres protestants, été condamné aux
galères, on les ramena à Nîmes pour
les joindre à d’autres galériens et pour
y former la chaîne. Le spectacle de
la chaîne était ce qu’il y avait de
plus horrible. Tous ces malheureux,
au nombre de soixante, quatre-vingt,
quelques-fois cent et plus, avaient les
mains liées derrière le dos ; chaque
condamné avait le cou enserré par
un collier de fer ; une courte chaînette
rivée à leur collier les reliait deux à
deux, tandis qu’une chaîne très longue, rivée au milieu des petites chaînes, passait entre les captifs, j
Un trait bien touchant s’est produit
à leur sortie de prison pour entreprendre le long et douloureux voyage
de Nîmes à Toulon. En traversant la
ville de Nîmei, ilSj entonnèçe^i des
Psaumes que ne pouvaient faire taire
les coups des argousins, et partout à
leur passage, des témoignages dé sympathie et d’encouragement leur étaient
donnés par des protestants, et même
par des catholiques romains, ce qui
était très beau de leur part car à cette
époque ces sortes de manifestations
étaient fort dangereuses.
Avant de poursuivre plus avant ce
triste récit dont je ne puise que des
extraits, je tiens à affirmer combien
il est triste de nos jours de voir déshonorer la mémoire de nos ancêtres
qui n’ont pas craint, pasteurs et laïques, de confesser leur foi sur les bûchers, ou de souffrir toutes sortes de
tortures sur les galères royales, ou la
tristesse de l’exil,... et de voir de nos
jours des descendants de ces héros de
l’Evangile, devenus incrédules ou indifférents, ne fréquentant pas les saintes assemblées et se désintéressant à
tout ce .qui touche à la question religieuse. Oh ! relevons humblement la
tête pour contempler Christ cloué sur
sa croix, et qui nous dit encore à travers ses souffrances en s’adressant à
chacun de nous: « Voilà ce que j’ai
fait pour toi ; et toi qu’as-tu fait pour
moi ?» (A suivre dans un des prochains numéros).
D. Beet.
COURRIER D’ANGLETERRE
— L’assemblée générale de l’Eglise
nationale d’Ecosse a voté le projet assurant aux pasteurs-émérites la somme
annuelle de 2.500 francs. Il vaut la
peine de travailler dans une telle
Eglise qui sait reconnaître le travail
de ses serviteurs.
— U Eglise Lihre-Unie a présenté
son bilan, s'élevant à la somme de
28.125.000 ! Voilà ce qui s’appelle savoir donner. L’assemblée générale de
cette Eglise a adopté, comme aussi
celle de l’Eglise nationale, une motion
réclamant l’arbitrage entre l’Amérique et les Etats-Unis. Elle a en outre
adopté la proposition d’assurer à tous
ses pasteurs un minimum de 5.000 fr. !
Le chanoine Henson de Londres, a
pris part à cette assemblée et a parlé
de l’Union des Eglises, affirmant que
l’épiscopat Anglais, si étroit dans ses
vues d’union, ne représente pas sur
ce point l’Eglise.
— Un membre du parlement Anglais
a présenté la proposition d’obliger
toutes les Eglises protestantes à une
échange de chaire et à la liberté de
communion dans quelconque Eglise.
Il est fort douloureux qu’il soit nécessaire de voter une telle loi, quand
l’amour chrétien et fraternel pourrait
si bien remédier à la chose. Cette loi
ne fera qu’exaspérer les ritualistes!
— On a offert à M. E. J. Morel,
l’homme qui eut le courage de dévoiler
les iniquités du Congo, la somme de
100.000 francs. C’est ainsi qu’en Angleterre on honore les hommes de foi
et de courage.
— Les Calvinistes Méthodistes du
pays de Galles, dans leur dernier Synode qui a eu lieu à Liverpool, ont
voté la séparation de l’Eglise et de
r Etat, invitant le gouvernement à
présenter une loi dans ce sens au
début de 1912.
— Le dernier recensement anglais
accuse une population de 45.216.741
habitants. Londres a une population
de 7.251.963 habitants. L’Irlande n’a
plus que 4.381.951 habitants dont le
tiers est de protestants.
CHRONIQUE VAUDOISE
Bari. M. Messina écrit qu’il a été
fort réjoui d’admettre comme membre
d’église une dame qui avait épousé un
évangélique et qui s’était bien promise de ne jamais abjurer sa foi. Elle
est arrivée à embrasser la foi évangélique sans pression aucune. Il eut
aussi le plaisir de voir une dame suivre régulièrement les cultes; un soir
elle s’arrêta pour lui dire que, quoique catholique romaine, elle aimait
de tout son cœur l’Evangile et désirait
faire quelque chose pour les évangéliques en s’offrant à M. Messina de
l’aider dans son œuvre.
Brescia. M. Simeoni est content de
son nouveau local de culte, car il peut
évangéliser. Parmi ses auditeurs réguliers il a deux ex-prêtres, dont l’un
est maintenant professeur à l’école
technique. Il a aussi le plaisir de se
trouver en contact avec quatre étudiants et deux gentilshommes appartenant à des familles aisées.
Cliamp>de-Fraz, 23 mai 1911.
Très honoré M. le Directeur,
Je sais que des nouvelles venant directement du champ d’évangélisation
vous font plaisir et intéressent les lecteurs de VEcho des Vallées, je vais en
glaner quelques-unes et vous les expédier.
Mon champ d’évangélisation comprend trois groupes distincts. D’abord
Châtillon et environs, à 10 kilomètres
en amont de la Doire, en partant de
Viareng, où nous avons l’école chapelle et le logement. Ce groupe comprend une quinzaine de personnes y
compris les enfants. Pour autant qu’il
m’est possible je visite régulièx’ement
Châtillon une fois par semaine et j’ai
établi une école du dimanche chez la
famille Fontanaroux, qui occupe une
place très honorable dans cette commune. Je suis heureux de constater
par-ci par-là des fruits de mon œuvre. Un jour que je lisais un journal
devant la maison communale, je suis
accosté par un vieillard qui mé demande quelques traités protestants à
lire. Je lui dit: Comment me connaissez-vous? Il me répond: je vous ai
entendu vous et deux autres pasteurs
le jour de l’ensevelissement de la
vieille Jahier. Je suis convaincu des
vérités que vous avez exposées. J’allai le visiter chez lui et lui apporter
le Nouveau Testament. Je suis certain
que la bonne semence est tombée dans
un bon terrain.
A Saint-Vincent un major en retraite sent le besoin de lire nos opuscules et de mieux nous connaître,
chose qu’il n’avait fait dans le passé
bien qu’il en eût eu l’occasion.
J’observe qu’en traversant SaintVincent des personnes osent m’aborder
et me demander à lire même sous les
yeux du curé. Cela dénote déjà un
certain affranchissement du joug clérical.
Le second groupe comprend tous les
protestants disséminés dans les communes de Montjovet, Champ-de-Praz,
Issogne, Arnaz et Verrès qui est le
chef-lieu du Mandement.
Nous avons dû envoyer dans deux
hôpitaux différents, à Turin, un jeune
homme et une femme. J’ai été heureux de constater que dans ces douloureuses circonstances l’esprit de solidarité et de fraternité s’est fait vivement sentir.
Nous avons prié pour nos malades,
en public et dans notre réunion de
prière. "^06üx qui petfvent fréquenter
le culte le fréquentent régulièrement,
seulement il est difficile d’avoir des
réunions partout où l’on est demandé.
On m’avait prié de visiter la commune
de Challand-Saint-Victor, mais je n’ai
pu le faire à cause de mes occupations. Il serait à désirer que dans notre vaste vallée nous puissions posséder ou un laïque assez instruit ou un
colporteur, qui porté de bonne volonté
remplacerait quelques fois l’évangéliste. Le problème de l’évangélisation
par le moyen des laïques s’impose et
mérite d’être étudié. J’ai sous les yeux
une lettre d’un jeune homme plein de
zèle pour la cause de Christ, désirant
s’employer de quelque manière à l’avancement du Règne de Dieu. Il lui
suffirait d’un peu plus d’instruction
pour devenir un auxiliaire précieux...
Les missions ont à leur service par
exemple des catéchistes, des artisans
missionnaires, des médecins missionnaires, ouvriers très utiles dans une
œuvre et que nous ne possédons pas
dans l’évangélisation.
Pour actif et prévoyant que soit un
ouvrier, il ne pourra pas arriver à
répondre à tous les besoins de l’œuvre. La moisson est grande, dit JésusChrist, mais il y a peu d’ouvriers!...
Priez donc le Maître de la moisson
d’envoyer des ouvriers dans la moisson (Matthieu IX, 37-38). Cet hiver une
laïque, c’est à dire une demoiselle, a
déjà répondu à l’appel et a ouvert à
Courmayeur une école d’anglais et elle
a présidé des cultes de famille. Où
trouverons-nous des imitateurs?
Le troisième groupe comprend Carema et environs, à 23 kilomètres de
Champ-de-Praz, en aval de la Doire.
Ici notre œuvre se fait par le moyen
3
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> JiK
♦
de l’école, dirigée par la veuve Geymet
de Saint-Germain, par la réunion le
dimanche à trois heures, et par de
larges distributions de traités à Donaz
et Pont-Saint-Martin. Nous avons la
certitude que toute la semence ne sera
pas perdue.
Il m’est arrivé deux fois dans le
courant de cette année de prendre la
parole au milieu de cercles socialistes.
Je l’ai fait volontiers et je reçois en
cet instant une lettre de Paris d’un
socialiste qui m’a entendu à Arnaz,
qui me remercie chaleureusement de
prendre en main la cause ouvrière.
' M. Paul Passy dans le journal L’Ami
N“ de juillet 1910, dit dans un article
intitulé l’Aurore : « L’heure vient où
« ce ne sera plus dans les églises ou
« les temples que vous adorerez le
« Père, mais dans les carrefours et
« dans les réunions socialistes? Trop
« souvent les églises, au lieu de mon« trer le Christ aux hommes, l’ont tra« vesti et caché, et alors le peuple
« s’est détourné avec colère d’un Christ
« en qui il ne voyait pas briller la
« splendeur de l’amour infini ». Monsieur Paul Passy a raison ; sortons de
nos églises et allons vers le peuple,
soyons démocrates et sociologues et
l’on finira par comprendre que nous
avons saisi l’idée de notre Maître qui
avait compassion des foules.
Veuillez agréer mes salutations cordiales. Tout à vous en Christ
G. Bert.
. JUei^onte. Notre frère M. le pasteur
Bertalot est de retour et a repris son
travail dans la province de Cuneo. A
la première réunion qu’il eut dans son
nouveau champ de travail, il paraît
que personne n’osait entrer dans la
salle, quand, tout à coup, deux vieilles femmes bravant la défense du prêtre entrèrent hardiment; ce fut un
signal car elles furent suivies par une
foule et plusieurs ne purent entrer.
Le pasteur parla avec force et enthousiasme; après son discours plusieurs demandèrent des traités et le
Nouveau Testament. Notre meilleur
ami de l’œuvre est un cordonnier appelé Pochettino, qui fait tout son pos, sible pour attirer du monde au culte
en affichant des placards et en faisant
connaître notre foi. Un jour il tomba
sur la glace et se foula le bras, mais
son plus grand déplaisir fut de se voir
arrêté dans son travail de propagande.
Cài'olie. Cette église compte comme
membre M. l’avocat Diego Monreale
qui, en l’absence du pasteur, préside
les cultes, à la grande satisfaction du
troupeau.
I.a l eur. Samedi dernier M. le
provveditore de la province est arrivé
d’une manière inattendue et a procédé
à l’inspection de notre collège. Nous
avons pu nous assurer que l’impression qu’il a remportée est excellente
à tous égards. Nous nous en réjouissons avec MM. les professeurs et l’administration de l’église, de qui dépend
exclusivement notre collège.
S Dimanche soir la grande salle du
pensionnat était à peu près comble;
il s’agissait de la séance anniversaire
de la Pra del Torno. M. le président
César Gay dans un discours d’abord
et par un rapport ensuite, mit au courant l’assemblée du travail accompli
pendant Tannée. On a travaillé beaucoup plus que par le passé, puisque
toutes les paroisses, sauf trois, ont été
visitées, mais aussi le résultat a été
brillant, la somme obtenue étant le
double de celle des années précédentes.
>
MM. les membres honoraires Falchi,
'Tourn, J alla, Ilugon et Trou présentèrent quelques observations encourageantes à l’adresse de la société,
après quoi suivit une longue discussion sur l'opportunité ou non de voter
aussi un subside à l’évangélisation.
M. le missionnaire Coïsson apporta
les salutations de ses collègues et du
Comité de Paris. Il était près de 11
heures quand la séance fut déclarée
close.
Itome. Vendredi 2 juin, à 9 h. du
matin, on a posé la pierre fondamentale de la nouvelle Eglise Allemande.
Une grande partie de la colonie aile-,
mande assistait à la cérémonie qui
était présidée par le pasteur de l’Eglise de l’Ambassade D'' Schubert et
à laquelle le prince v. Bülow n’a pas
voulu manquer. Le discours a été prononcé par le superintendent D. Terlinden, qui s’inspira aux paroles de
Isaïe XXVIII, 16.
Parmi les invités on remarquait M.
A. Muston et M. E. Comba, de l’Eglise
Vaudoise, le D'' G. Gray, de l’Eglise
Ecossaise, le Rév. W. Lowrie, de TEglise Episcopale Américaine, le D” W.
Clark, de l’Eglise Episcopale Méthodiste, P. Coïsson, secrétaire général de
TA. C. D. G. de Rome.
ü Au culte du jour de Pentecôte le
pasteur E. Comba a admis 3 nouveaux
membres d’Eglise, adultes ; et après le
culte a présenté à l’Eglise Nydia Long
Marey, de 8 mois, fille de M. Willie
E. Long de l’ambassade du Japon.
^ Mercredi soir, 31 mai, une jolie
fête organisée par la secrétaire Mlle
L. Vicino, et par la présidente Mme
Celli eut lieu à l’Union chrétienne de
jeunes filles, à Via Balbo, N. 4, et
laissa le désir que plusieurs du même
genre fassent partie du programme
d’activité de l’Union pour Tannée prochaine.
San ifartino in Strada. Un certain Louis Fiori a accepté l’Evangile;
étant entré un soir dans la salle paroissiale, où le prêtre expliquait la
doctrine à 300 ouvriers, il montre au
prêtre un Nouveau Testament en lui
disant: connaissez-vous ce livre? Mais
oui, répondit-il ; c’est un excellent livre écrit par des hommes inspirés de
Dieu. Voudriez-vous alors me permettre de conduire ici mon pasteur pour
qu’il explique la vérité qui y est contenue? Pourquoi pas? fut la réponse.
Fiori conduisit donc notre évangéliste
Fantini et après que le prêtre eut fini
son explication M. Fantini s’adressa
à l’assemblée en expliquant l’Evangile
et en indiquant Christ comme le seul
Sauveur et Médiateur. Il conclut en
invitant ses auditeurs à se rendre à
la salle d’évangélisation. Le prêtre se
leva alors en criant: Quant à moi je
crois au Saint Père le Pape et à la
Vierge Marie; je ne puis plus vous
permettre de rentrer ici. Le résultat
fut que 12 jeunes gens se firent inscrire comme catéchumènes.
Turin« Cinquantenaire d’enseignement. M. le professeur J.-D. Proche! accomplit cette année son cinquantième
anniversaire d’enseignement.
Pour se réjouir avec lui et pour le
remercier de ses mérites, plusieurs de
ses ex-élèves se sont formés en Comité
pour lui offrir un souper et en même
temps un souvenir.
Les souscriptions de ses anciens élèves et des admirateurs de l’excellent
Professeur, sont reçues chez M. David
Goss (Corso Vittorio Emanuele II, 71),
qui enverra de suite des détails.
Les souscriptions seront closes le
16 courant. V. M.
Vérone. M. le pasteur Silva écrit
à la Luce, que le jour de l’Ascension,
il a eu la joie de recevoir cinq nouveaux membres.
(42) LE
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ LES LIVRES RELIGIEUX
■ — C’est moi qui suis la coupable, petite mère
et qui ai ainsi accaparé papa. Me pardonnezvous? ajouta Rita en se baissant vers sa bellemère.
Ces mots, le ton dont ils furent dits, cette
appellation « petite mère », jusqu’alors inconnue* touchèrent la pauvre invalide; elle tendit
là joue et reçut ainsi le premier baiser qu'elles
eussent encore échangé. Ce fut le premier, mais
non pas le dernier.
Eisa n’avait pas besoin de longues explications pour comprendre que tout allait bien.
Néanmoins il lui tardait de connaître les détails de l'entrevue. Aussi fut-elle enchantée
quand Rita lui dit en passant:
— Viens ce soir dans ma chambre ; j’ai à
te parler.
Chapitre XII - Chaînes brisées.
Pendant quelques jours, Marguerite vécut
cornine dans un rêve ; après une si longue
tension d’esprit, il fallait s’attendre à une
réaction ; mais grâce à sa belle constitution,
elle traversa, ces jours d’affaissement physique et moral, sans que sa santé en souffrit,
et le retour do son père, qui après une courte
absence, la Ht sortir d’elle-même pour reprendre ses fonctions d’autrefois, son rôle consolateur. Il est certain que M. Maxwell en avait
besoin car il avait pâli, maigri, accablé de soucis; il avait vieilli si rapidement, que Rita
se figurait qu’il avait des cheveux blancs. 11
parlait peu, restai souvent enfermé dans son
cabinet; mais le soir, quand il venait rejoindre
la famille, il s’efforçait d’être aimable, et ramenait ainsi le sourire sur le visage de sa
femme et sur celui d’Eisa.
Ilïâvait deux corvées en perspective. La première était de donner un congé définitif au
père Gaspard, auquel il adressa une lettre
courte mais péremptoire ; le père Ambroise
et le professeur Clarence devant désormais
suffire comme conducteurs spirituels pour Rita.
Lé second devoir .était plus pénible et plus
délicat. Le colonel avait fait demander une
entrevue à M“® Corvietti ; en l’attendant il
se promenait en iong et en large dans la bibliothèque. Il ne pouvait pas oubiier qu’elie
était proche parente de sa première femme,
et que pendant bien des années elle s’était
occupée de Marguerite avec dévouement. Si
elle avait fait fausse route, c’est qu’elle s’était
laissée égarer par sa servile obéissance à son
Eglise; elle avait consenti à servir d’instrument à son confesseur, et par ferveur religieuse, ii avait failli briser deux vies et deux
cœurs. Ii était absoiument nécessaire qu’à l’avenir elle ne pût plus exercer sa funeste influence sur sa nièce. (À suivre).
Riassunto delle operazioni
delle CASSE di RISPARMIO POSTALI
a tutto il mese di gennaio 1911
Credito dei depositanti alla fine
del mese precedente . L. 1.792.372.028,06
Depositi del mese di gennaio » 95.266.240,03
L. 1.887.638.268,09
Rimborsi del mese stesso » 67.300.794,78
Credito complessivo L. ì.820.337.473,31
IVouyelles politiques
Le jour du Statuto, dimanche dernier, a marqué l’apogée des fêtes commémoratives de notre unité nationale.
Le monument grandiose au père de
la patrie a été inauguré à Rome à la
présence de la famille royale, des membres du gouvernement et de six raille
syndics des communes italiennes, représentant toutes les provinces et toute
la vie de la nation. Ce monument est
une œuvre colossale, un portique triomphal couronné d’une foule de statues
allégoriques. Au centre, sur un haut
piédestal, se campe la statue équestre
de Victor Emmanuel II, le premier
roi de l’Italie unie. Cette cérémonie
inoubliable a donné l’occasion à une
foule de démonstrations patriotiques
à l’intérieur, et de nombreux témoignages de sympathie nous sont aussi
venus de l’étranger. Le roi et la reine
venaient de rentrer d’un voyage offieiel en Sicile où ils s’étaient rendus
pour assister à l’inauguration d’un monument au roi Humbert à Catane. Pour
la solennité de dimanche le roi a signé un décret qui nomme 19 nouveaux
sénateurs plus ou moins illustres déjà:
nous ne ferons que le nom du comte
Vittorelli actuellement préfet de la
province de Turin.
La Chambre des députés a continué
la discussion des budgets, souvent avec
la salle presque vide. C’est ce qui a
provoqué une sévère admonestation
du président M. Marcora (qui souvent
ne se gêne pas dans le choix de ses
expressions) et les dernières séances
ont été un peu plus fréquentées. Après
l’instruction publique qui n’a pas donné
lieu à des discussions importantes on
s’est occupé des postes et télégraphes et
voté une loi pour améliorer la condition des employés subalternes.
La Chambre a voté presque à Tunanimité une loi qui fixe une pension
viagère pour tous les volontaires des
guerres de l’indépendance: les vétérans de l’armée régulière qui avaient
des pensions minimes les verront aussi
augmentées. Le ministre Nitti a déposé le fameux projet de loi qui avoque
à l’Etat les contrats d’assurance sur la
vie humaine, et destine les bénéfices
de cet exercice à la caisse de retraite
des ouvriers. Ce projet très discuté
déjà avant qu’il fût publié le sera encore plus maintenant. Mais il paraît
que M. Giolitti est fermement décidé
à le faire approuver par les Chambres
déjà avant les grandes vacances.
France. Les conditions de santé de
M. Monis sont sensiblement améliorées.
Il compte donc présider le prochain
conseil des ministres. A la place du
défunt M. Berteaux, auquel on vient
de faire des obsèques solennelles, a
été élu ministre de la guerre le général Goiran de Nice, dont le frère,
général dans l’armée italienne, vient
de prendre sa retraite.
Mais le grand événement qui depuis
quelques jours remplit les colonnes des
journaux et émeut l’opinion publique,
en France et en Italie surtout, c’est
le grand voyage aérien Paris-RomeTurin. Plusieurs aviateurs partirent
pour ce voyage merveilleux, dont quatre ont déjà atterri devant la ville
éternelle où on les a reçus avec des
ovations et des fêtes indescriptibles.
Ils partiront probablement demain
pour Turin où ils ne seront pas moins
fêtés et choyés. Les premiers gagnent
et gagneront des primes montant à
plusieurs dizaines de milliers de francs,
et arrivent d’emblée à conquérir une
renommée universelle. Pourtant on
comprend que l’enthousiasme des foules arrive au paroxysme devant ces
traversées qui exigent énergie, habileté, endurance et un courage presque
surhumains. E. L.
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