1
Année XIV®
PRIK DîABONNEMBNT TA» AV <
Italie , . . . . L. 3
Tous lea pays fte rUnlòu iió
poste , . . . >
Amérique ilu Sud . . » 0
On s’abotïuo*. '
bureau cVAdmipistratioii;
irai.’'Ïé8 l’astenrs ;
M. Ërnest Kobert f rigjoiei;olj ;
et à )ii' 'LibralHe Ghiaiitôré et ‘
MascftrôIlYf’Piliînerol
ii'^baiineîQent part,du !■ Janvier
‘ et'se paie ^i’avsnee.
2 Mars 1888
__________________________N. 9.
Îïumévos Bcparês demandés avant
le tîva^o 10 coTitîinea cbaoun*
Âtmonfi&s : 80 ccnfcinies par ligne
pour une seule foi«,—; 15 cen. j, .tltnos do 2 à;5 ;*iis et 10 een.
times pour 5 fois tt au dosans.
S'adrpsBftr pour la et
ridminlstrAtloii à! H./le i>a6teur H. Bosio — -S'rttnf Germiii*».
•J Ohtfon fî»inerolo:j „Italie:
Tout changement id’adressé éat
payé 0,25 centimes,
os
! ' ' M'f
ËCHO DES KALLÊES VAUOOISES
Paraissaîjt çbAque Vendredi ¡r i
Saiimtt ,K| Hérité a»««- la ehariié, Çph. it, 15,
• T'SiJ'iJ.
Voliseli HBren témoins. Actes 1, S.
Sommaire.
...i: . ..’.V,) ■•: :'! itU’l ii;'! ■ ■••■I-' >i”.
Le preiaier centenaire de la Rentré^. —
Estât des Eglises de la Vallée de Pragela 1714. — Madame Marie Brandt-Mathieu—
L’anion fait la force. — Jalousie? — Chronique jaudoise. — Souscriptions. — Revue
politiqtié’. i'I
le preiik ceiiewiie ie la EeÉfc
Un «lecteur ‘assidu» du Témoin
nous écrit' qu i! serait curieux de
savoir comment nos ancêtres ont
céjébte, en 117^9, le premier centenaire de la Glorieuse Rentrée.
Il nous demande de consulter sur
ce sujet, les Actes du Synode de
1789, et autres documents de même
nature et dé lui faire connaître
notre réponse.
Elle sera .forcément très cpurfe.
Le . Recueil des Actes Sinodàux pe
mentionne aucun Synode tenu aux
Vallées en 1789 et nous ne connaissons pas de docnteent (jui
montre que, à cetteiiépoque, les
Vaudois se soient'eti. aUcürie fàçoni
préoccupés de célébrer le premier
CenteiQaire du retour de l’exiL La
cbosei no doitpas trop, nous surprendre si mous réfléchissons i au
caractère de l’époque dont il s’agit.
Il faut tout d’abord se rappeler
quonte sièoleriipassé in’a pas eu
comme le; nôtre, la passion,.!,bien
noble assurément, desTeoherehes
historiques; et que la célébration
deglorieuTc anniversaires était loin
d'être commune. Notre génération
au contraire en a faitiun usage
très fréquent et l’on pourrait même
dire que l’usage légitime dégénère
souvent en manie malsaine, lorsque le' moindre événement ou le
moindre personnage du pâssé fournissent l’occasion'de fêtes, de monuments et de déclamations sans
fin. si tons Tés'faits dé l’histoire
ont leur importance, seuls les
grands événements doivent être
rappelès d'une nVahière solennelle,
non pas pour exalter l’homme,
mais pour gloéjflcr Dieu et rappeler,,aus: hommes les ohligAtions
que le passé*leur impose.
2
.66.
»
ut *
Cela dit, il faut reconnaître que
les circonstances n’étaient guères
favorables à la célébration d’une
fête vaudoise en 1789, La cour de
Turin était dominée par la réaction
et le souffle révolutionnaire qui
arrivait de la France rendait les
monarques d’alors plus soupçonneux encore que de coutume. Les
Vaudois ne pouvaient que tressaillir au son des mots magiques:
Liberté, Egalité, Fraternité; mais
ils comprirent que la prudence
leur imposait une grande réserve.
Un pasteur qui avait osé, dans un
discours public, en 1789, faire
allusion à la révolution française,
fut suspendu pendant six mois.
11 ne pouvait donc être question
d’organiser une fête anniversaire
de la;Rentrée. Un pareil acte aurait
été fort mal interprété et aurait
fourni des armes au fanatisme catholique. Alors qu’une conjuration
comme celle qui eut lieu en 1793
entre les ennemis des Vaudois au
Val Luserne, était possible, on
ne pouv,{iit songer à célébrer le^
premier centenaire du retour de
l'exil.
* ★
Au reste, les esprits, en 1789,
étaient trop agités par les événements politiques qui se préparaient et s’accomplissaient en
France, pour songer à célébrer la
mémoire d’un fait glorieux, mais
dont les préoccupations du présent
faisaient oublier l’importance.
Mais, si le premier centenaire
n’a pas été célébré, le deuxième
doit l’être avec d'autant plus d’élan
et de reconnaissance. Si l’absence
de liberté, la crainte d'éveiller
les soupçons du fanatisme et les
orages de la Révolution française
ont empêché en 1789 l’anniversaire de la Rentrée, on peut dire
à bon droit, que, aujourd’hui,
la pleine jouissance de la liberté
religieuse et civile, la sympathie
que cette fête éveille chez tous
les citoyena italiens qui aiment
leur patrie et la liberté, enfin, la
paix dont nous espérons continuer
de jouir, malgré les bruits de
guerre de l’heure actuelle, tout
se réunit pour faire du deuxième
centenaire une grande fête religieuse et patriotique dont la note
dominante doit être la reconnaissance. H. B..
Estât des Eglises de Îa Vallée
de Pragela - 1714
■ fîoüRcÉT.;\
Nomt»-e des relaps.
fl n’y a qu'une famille de douze
qui soit retombée dans l’hérésie. (1)
Nmnbre des balisés dans l’Eglise
Catholique,
Il y a trois enfants de la susdite
famille qui ont été baptisés dans i’Eglise Catholique que les parents ont
fait apostasier.
Revenus à l’Eglise..
Il n’en est revenu aucun. ,
Le caractère et la conduite des plus
remuants. , ,
Le chef de celte famille est très
entêté et parle souvent aux catholiques de l’honneur qu’ils auraient
(1) Il y avait à Bourset, avant la Révocation de l’Edit de Nantes (1685), non
moins de 62 familles. La plupart avaient
préféré l’exil à rabjuration.
3
s’ils retournaient à la religion de leurs
pères.
S’ils font baptiser leurs enfants et
par qui.
Ils les portent baptizer aux ministres
dé la Vallée de S. Martin.
I
S’ils font des Assemblées et comment.
Il va en la Vallée de S. Martin au
prêche dés ministres avec sa famille.
Maître^ à’Ecole.
Comme il n’y a presque point de
fonds pour l’Ecole, le soussigné curé
enseigne ,l.a jeunesse pendant l’hiver
par charité,'
Réparations nécessaires à l'Eglise.
L’Eglise (ayant été entièrement exppliée et pillée par les vaudois en
1703 et 170'î' elle manque de nappes
d’autel et d’autres, surplis, nappes de
communion et tout le linge nécessaire.
De plus une casuble violette, deux
ou quatre chandeliers, une croix
pour le tabernacle, trois serrures.
Le plancher de dessus et celui de
dessous ont un pressant besoin d’être
réparés et de couvert de même. Car
il pleut partout et il n’y a point de
cloche.
La maison curiale a aussi besoin
de réparation, savoir le couvert réparé, trois serrures posées aux portes,
les planchers et les portes raccomodées.
■ÜSSEAUX.
distinct de la Paroisse.
La paroisse d’Usseaux est composée
de cent-quarante familles qui font
le nombre de 630 personnes.
Relaps.
Le nombre des relaps est de cenlsix, le nombre de ceux qui ont été
baptisés à l’Eglise catholique centquarante-six.
Revenues d la messe clépuis deuos
üns.
Le nommé Jean Blanc est revenu
'* la messe avec sa famille depuis 4
mois; Jean Marie avec sa famille depuis
environ deux ans.
Religionnaires les plus remuants
et dangereux.
Jean Perrol, Pierre Brunei, Jean
Salen, Pierre Ronchail, Thomas Brunei,
Jean Fem'erj Pierre Canton.
Baptêmes.
. Ils font porter leurs enfants au
Pofnarel après dix ou douze jours.
Assemblée s.
Depuis quelques mois, dans cette
paroisse, ils n’en font pas publiquement.
Maîtres d’Ecole.
Il n’y en a point pour le présent,
on en establit à la loiissaint des catholiques; les relaps envoyant leurs
enfants è l’école si on leur permet
de lire les livres de leur secte.
R^araiions.
L’Eglise a besoin qu’Orl répare le
toit parce qu’il pleut en plusieurs
endroits.
Qu’on rétablisse le plancher d’en
haut, plusieursplancbes élanttombées.
Qu’on relève les murailles du cimetière.
Dans la maison curiale il est besoin
de faire son plancher, trois portes,
boucher des trous faits aux murailles
tout à l’entour par les troupes vaudoises.
J. PONCEL, Curé d’Usseauxi
IHadame Marie Brandt-Malhiep
Dans la nuit du 13 ati 14 Janvier
mourait à Charlotlenboürg Madame
Marie Brandi, née Mathieu, laissant
dans un état voisin du désespoir son
époux qui ne vivait que pour elle et
qui pendant les 23 ahnées de leur
union, n’avait d’aulrè souci et d’autre
préoccupation que de rendre la vie
aussi douce que possible à celle qu’il
appelait volontiers son ange.
Les étudiants vaudois qui ont fait
un séjour à Berlin dans le couis de
ces 15 à 20 dernières apnées ont bien
connu Madame Brandi et son mari
4
^.68.
et leur maison hospitalière de Charlottenbourg.
Appartenant elle-même à une famille de la colonie française à Berlin,
Mad. Brandt parlait et écrivait correctement le français, mais elle dé
sirait que son mari l’apprît aussi et
elle-même s’était mise avec ardeur
S l’étude'de ritalien, et c’est pour
leur donner danfe ces deux langues
des leçons qu’on leur payait généreusement , que les étudiants vaudois
se rendaient, au moins une fois par
semaine, à Charlottenbourg pour y
passer quelques unes de ces heures
dont ils gardaient le plus agréable
souvenir. Souvent aussi ils y allaient
uniquement pour s’asseoir à la tablé
hospitalière de ces chers amis qui
leur témoignaient une affection si
sincère.
Des étudiants qu’elle connaissait
personnellement, l’intérêt de madame
Brandt — partant celui de sott cher
mari,— s’était porté sur l’œuvrçd’évangélisation de l’Eglise vaudoise, et
en dernier lieu, sur quelques étudiants
insuffisamment pourvus de moyens
de subsistance au collège de La Tour.
— Et lorsque l’année dernière la Table
était fort en peine pour trouver un
successeur au vénéré Mr. Ch. Barthélemy, c’est encore la chère madame
Brandt qui a décidé son mari à accepter le mandat de chargé de pouvoirs aiqprès. de la Banque impériale
de Berlin pour gérer les intérêts de
nos hôpitaux dont lès fonds collectés
en Prusse et en Suède sont déposés
à cette Banque.
Tous ceux qui ont connu la bonne
et aimable Madame Marie Brandt éprouveront comme nous, le plus vif
regret de celte mort inattendue, surtout ils voudront s’unir à nous pour
exprimer au cher monsieur Brandt
la plus cordiale sympathie; ils demanderont surtout au Seigneur qu’en
donnant à cet époux désolé les consolations seules efficaces, il lui fasse
trouver bientôt un nouveau but â
une existenéè qui peut être longue
encore et qui doit être utilement
employée.
L’union fait la force
Quatre frères dont les bonnes
moeurs avaient été corrompues par
les mauvaises compagnies, avaient
caressé depuis longtemps des velléités
d’indépendancê et n’agr'éàien't plus
les sages remontrances de leur vieux
père. Il leur semblait' qu’en vivant
nors de la maison paternelle et fait
sant tout ce que leur cœur,leur disait,
ils devaient être plus heureux que
s’ils avaient continuéà reSter enseirtble.
Ils -viennent donc.,, en enfants ;pi’odigues qu’ils étaient, demapdèr à
leur père de leur donner la part du
bien qui leur devait échoir et de les
laisser aller chacun de son côté.
Ces sentiments d’ingratitude affligèrent le vieux père qui n’avait vécu
que pour le bien de ses enfants, et
qui désirait continuer à se dépenser
pour eux. i , '
— Vous avez' donc oublié,'’’leur
dit-il, le bien que vous ^aVez heçn
dans ma maison, les soins' que je
pris de vous'i^uand vous êtiei'petits,
et vous vous trompez étrangetnenl
si'VOUS pensez être mieux lorsque
vous vivrez séparés.
Il se fil apporter un faisseau de
r»/v/Vrt Al- lArt îrttrîfrt rirviiAi«
verges et les invîtà l’un apfès Vautre
, ______ 1______e:_____'________i.. a-'li,..;'...:
à essayer leurs forces pour 'le'briser
et pas un n’y réussit. Le père dëiâdia
ensuite le faisseau et leur donna les
baguettes séparées qui furent sans
peine brisées l’une après l’autre.
— Il en sera de même de chacun
de vous, leur dit le bon vieillard,
si vous persistez dans vos tendances
séparatistes. Vous ne serez pas plus
forts, pris isolément, que ne Vont
été chacune de ces baguettes que
vos mains viennent de briser; tandis ■
qu’en restant unis vous vous aideriez
l’un l’autre et vous n’auriez rien â
craindre.
Séparés, vous serez pauvres, chacun de vous devra allumer son feu,
et vous ne savez pas encore combien
cela coûte que de faire arriver la
fumée jusques sur le toit d’utië maison. Tandisque unis, un'même foyer
5
.69
vous réchaufferait, le naême feu cuirait vos aliments et vous seriez tous
abrités sous le même toit.
N’en est-il pas à peu près de même dans une_famiite plus nombreuse
appelée l’Eglise?
N’est-ce pas de l’ingratitude la plüs
noire que de l’abandonner après avoir
reçu d’elle l’instruction, l'édiftcation,
les secours de toute espèce et les
soins les plus assidus ? Personne n’est
justifiable en quittantson église iorsqué la'vérité y est fidèlement prêchée. '
Sè laissant envahir par l’esprit
sectaire , et par l’amour d’une liberté
indigne de ce nom, le séparatiste
roule d’une secte à l’autre sans avoir
trouvé celte religion pure et sans
tache qui consiste à se préserver de
la souillure du monde. Il finit par
tomber dans une faiblesse telle que
le péché l’enveloppe aisément, et il
marche loin de Dieu tout en se disant converti et plus parfait que ses
semblables.
ïandisque s’il restait uni à l’église
à laquelle il doit ce qu’il possède au
point de vue intèlleciüel, pour fine
rien dire du côté matériel, if serait
fort parcequ’il ne se rendrait pas
coupable d’ingratitude envers son
église, il contribuerait à rendre forte
son église et la mettrait (dans la mesure de ses foraes) à même d’accomplir bien des choses qu’elle ne peut
♦faire sans cette union qui fait la
force.
Est-ce charitable que d’abandonner
uelqu’un qui vous a fait beaucoup
e bien sous prétexte que ce quelqu’un est devenu malade? N’eslrce
pas plus conforme à l’esprit de l’Evangile que de soigner ceux que
l’on croit malades, de soutenir ceux
qui vous semblent faibles? L’Eglise
s’en trouverait mieux et chacun de
ses membres serait fort de la force
commune et aurait la douce satisfaction d’avoir lait quelque chose pour
fortifier celle église à laquelle il doit
la position qu’il occupe dans le monde.
C’est de la lâcheté et de i’mgraliliide
que de se séparer d’un frère parce
3,
qu’on le dit malade, c’est de la charité cbrétienneque de soigner un corps
malade et de le fortifier, par le bien
qu’ôn peut lui faire. m ,,,
Si l’union avec nos frères en Christ
conèlitiie une force, combien pins
serons-nous forts en reslaii.t,,|Uiiis
avec Ghrisl, iui-mêmé! Hprs de Lui,
nous ne* pouvons rien faire, .qtais si
nous demeurons unis en Lui ,' nous
porterons beaucoup de fruit. Notre
force sera toujours en rapport avec
notre union è Jésus-Christ,, ,
E. Bonnet, pas'L
Jalousie?
La jalousie où l’envie est un grand
obstacle à'la piété, elle est une œuvre
de la chair. ‘
La jalousie est l’indice d’ùn caractère charnel, l’apôtre Jacques l’appqlle
un të\é amer, une sagesse terfèsitp,
sensuelle et diabolique, et, il âjpu’le
encore, partout où il y a ce zélé
amer il y a du trouble et "toutes sortes
de mauvaises actions. La jalousie déshonore l'Evangile, est un obstacle
au progrès dans la grâce; c’est le
rongement -dejDeépriti et la vermoulure des os, produisant le désordre,
engendrant des querelles, et des
meurtres.
La jalousie attire la punition sévère
de l’Eternel, et exclut du ciel. Si
donc on nous accuse de ce mal là.
et que ce soit pec justice, c’est à
nous à reconnaître nos fautes et à
nous humilier devant Dieu par la rejieniance. i
De telles accusations ,sont quelquefois méritées, et souvent injustes.
De nos jom\s, par exemple, j’entends,
de différents côtés, que nos pasteurs
sont jaloux de ce que d’autres viennent prêcher l’Evangile dans nos vallées et convertir les âmes.
Je crois que tout pasteur chrétien
ne demande pas mieux, qu’un réveil
dans nos vallées, et tout chrétien
doit prier et travailler pour qu’il se
fasse un réveil véritable, qui' n’ait
pas plus d’apparence que de réalité.
6
.70.
Car nous savons que i)oür tout pécheur encore endormi datas le péché,
M n’y a qüe celte allernative; ôu se
réveiller ou périr.
J'ài déjà eu, plus d’une fois, l’avanlage
de voir et d’entendre des prédicateurs
étrangers, venus de bien loin, et qui
ont parcouru nos vallées en prêchant
la bonne nouvelle du salut. Ils ont
été'reçus et accueillis par nos pasteurs, avec grand plaisir.
Ils leur ont ouvert nos écoles, et
même nos ternples s’il le fallait.
Mais ces frères nous venaient du
dehors avec un cœur dont on voyait
briller la sérénité, la simplicité, le
grand amour pour leur Sauveur et
pour le salut des âmes.
,Nos pasteurs se plaisaient à les
entendre, et les remerciaient beaucoup de leurs bonnes visites, les accompagnant môme d’une paroisse à
l’autre. ,
^ Si donc le mêitie accueil et la même
lil^'ériê ne sont pp'Accordés a tout
veùiilît ,' il faut bien qu’il y ait à cela
do bons inolifs, nous h’en pouvons
douter. ‘ î. p,. 'fî. ■
SImités
]j Eglise Chrétienne conte l’anecdote
suivante: Un vieux piysan avait été
invité à une noce. En se raeUant à
table, il resta un instant debout
pour faire sa prière. Son voisin de
table lui dit d’un ton ironique: -^11
parait que vous êtes du bon vieux
temps; tous prient chez vous, j’en
suis sûr ! — Tous, répondit le paysan,'
non. J’ai deux bœufs que je n’ai jamais
enlondns prier.
Pensée
On párle trop, de l’ittulilité des
professions de foi, du raisonnement,
des appela à la conscience. Je croirais
bien plutôt qu’aucune parole de vérité ne demeure absolument sans
effet, et qu’aucun germe ne périt.
L’irritation elle-même, la haine, est
un fruit amer, mais Un fruit. Bien
des faits importants, pour être invisibles, n’en sont pas moins réels; et
mille fois on a lieu d’admirer comment les vérités les plus conlesléès
ont, au bout d’un certain temps,
pris pied et gagné terrain dans l’esprit, dans les mœurs, du moins, des
plus recalcitrants. Il leur serait dur
de regimber trop longtemps contre
un tel aiguillon. Le découragement
serait donc déraisonnable et injuste;
mais, eût-il plus d’excitsés qu’il n’én
a, le devoir de qui possède la vérité,
c’est de la dire avec ou sans espérance.,. A ViNET.
Citron t (jur @1 nubobc
Lit Neige; La neige a recomímeneé à tomber depuis samedi' dernier et n’a cessé que mardi malin;
aussi a-t-elle atteint à Pral, la bauleur de trois mètres et à mi-côte
celle de deux mètrel Les journaux
politiques parlent de graves dégâts
occasionnés ici et là par le poids
énorme qui s’est accumulé sur les
toits. Dans la Vallée d’Âoste deux
villages ont été ensevelis sous des
avalanches qui ont causé la mcirt de
quelques personnes. Aux Vallées nous
n’avons pas, jusqu'à maintenant, entendu parler de . malheurs causés par
les avalanches qui n’ont cependant
pas manqué de se précipiter au fónd
des Vallons.
POMÀBET.
Mon cher Directeur,
Sachant que la fêlé du 17 février
avait eu lieu, comme decoutumè, dans
nia paroisse, vous ,avez dû Vous demander pourquoi je n’en avais pas
dit un mol dans le Témoin de vendredi. — Ce n’eât ni par oubli ni par
paresse, bien qu’il me soit arrivé
quelque fois de pécher par là ; c’est
tout simplement parce que je n’ai
pu écrire un traître mot. — Ayant
7
pris, comme de juste, ma bonne part
à la fête et au modeste banquet: qui
l’a suivie, et cela malgré le froid et
rhumjdité qui se sont lentement insinués jusqu’aux os, j’ai été sérieusement indisposé, ou malade, pendant
les huit jours suiypts.. La. semaine
entière a été perdue pour toute activité utile, comrne,pour toute consommatioD de biens maiérieis. J’ài dû
remployer à méditer sur l’inconstance
dp temps, ot des ¡hommes, l’instabilité des choses humaines, l’immuable
fidélité de Dieu, ‘ et sür cette sage
providence qui a placé Sur laiérre,
à la portée de l’homme, Ies[remèdes
à tous ses maux physiques, y compris la fièvre rhumatismale dont j’ai
été guéri au bôut de trois jours.
|Tout était doijq prêt le jeudi soir
lorsq.uo,la neigie à commencé ê tomberjet je connais plus d’un petit ou
grand qui s’est levé plus d’une fois
pendant M nuit, pour voir sî'|e temps
ne paraissait pas vouloir changer. Le
vendredi rnatin il ÿ a eu quelques
instants d’incertitude, et on se demandai I, s’il y. avait, lieuj: à .surseoir.
Mais l’hésitation ft’a pas duré longtemps et bientôt, tout au moins au
centré, c’est-à-dire au Pornaret, l’on
s’est, bravement disposé à fêler le
bienheureux, anniversaire de notre
émancipation.
Lé quantité de neige déjà tombée
n’était '¡ïas encore considérable et elle
lombail modérément. Un traîneau fut
vile improvisé; quatre hommes de
bonne ; volonté montés sur quatre mulets bien reposés (trop reposés au
goût,de leurs maîtres), eurent bientôt^ tracé un chemin commode non
seulement jusqu’au pont de Pérouse,,
mais jusqu’au moulin d’Envers et de
là revenant par le Clôt et le Reynaud.
Les enfants de l’Ecole latine et des
écoles centrales de Pornaret, tambour
en tête et bannières soigneusement
roulées, se mirent en marche un peu
plus tard qu’à l’ordinaire pour faire
le tour obligé par les Macels et l’Envers de Pornaret. Ceux d’EnversPinache ne les attendaient pas au
pont de Perouse; elles h’ont paru
que plus tard et en petite partie seu
lement. Mais la musiquq de Pét’ouse
a tenu, comme plusieurs fôis'déjà, à
les conduire jusques devant le temple,
et j’ai été particulièrement inlérçgsé
en voyant arriver d’û'n très ¿ouri^
mais très ferme, appuyé toutefois sur
la main de sa sçèur et d’ùne autre
fille',' iin^ petit .bout '.d’homme ll’envtron 50 b. de hauteur, heureux d’être
aussi de la fête. '
Il est clair que notre temple n’à
pas été. bondi cofnme les aniieés passés, mais il’a bien enfermé, ce jour
là, 250 à ^70 personnes entre èpfahis
des écolés , récents, chanteurs et auditeurs. — Tout s’est passé d’ailleurs
dans l’ordre accoutumé. Les discours
n’ont pas pris trop de plàcéV^ qu'èlques récitations, surtout deàdiatogüçi
ont'èté forcément supprimêd’â dausp
de 1’abserice de pliiSiéurs enfai)ïsl''jtièW
chants Idriguement èierc駑‘ orij été
fort joliment exécutés! malgré l’afesônce de beaucoup d’enfants.',— Quâni
à la dernière partie de' la fête, lés
enfants y ônl procédé avec uti ensemble et une énergie bien faite pour
ddiiUér de jl’apipétit àuX tÿpectàteurs.
On a eu soin, du resteije fairé'
distribuer, aux soiiis des régents, a
chacun des enfants des écoles absentes
sa part de vivres ei.de brofthures. Seulement l’on n’a pas pü‘ leur env<yyér
aussi un verre de vin. Mais nous sa^
vong que dans telle de ces écoles,
les parents ont supipléé' en leurdori-'
nant un demi litre par fêté, ce qui
était beaucoup trop. '
Au diner devenu iraditionnel et
auquel ont pris part 45 personnes
on a beaucoup parlé encoré’Xvèrs, là
fin !) fait des discours, porté des foàsts
et fait en faveur du Zambèze que^MJ»
Goillard nous a recommandé comme
notre mission, une collecte qui;: a
produit 52 fr. sî' ■ ,,,j
Le temps qufil a fait depuis^ :el
pendant toute la semaine pàssée, : a
pleinement jiiislifiéj s’ils en avaient
eu besoin, ceux qui n'ont pas voulu
entendre parler de renvoyer la fête.
Ma conviction est toujours plus qu’il
n’ÿ a qu’une date pour fêler »notre
émancipation, et que vouloir la changer c’est gâter notre fête.;..
8
.72'.
yoUttjque
tf) i‘.
\'Æinlf^.'-^^‘C'Q,mm.$ on devail s’y
attendre,, .et fitelgré les, .nonibrcus.çs,
coqp.^sislçfly que l’on ,w
dç,,)â^inyeL.d’.^'l'’'’®*» W traite de coinT,
mèr-dé frâ'nçQ-italiçn, ri’a pu être çp,pclu et nous sommes depuis hier sous
le. „régime , de«,.,.tarifs! g^#rapx. .Si'
J’eiipefienèé‘des|qua.try mo.Îs; P
ne, démontjçe pàiSfa gj;avité ded’prreu^
cQipmi?,e, nqùsi sét’pns'Rentrés ,ei^j.pleiri
sp,d.s, ,îe' ..regicne du , pr.p.tectionîepe- i-,
ta Ghâmbr'é nous prépare, .pour
nOiiy.ct^soler, ,lé .riplah^isseniient'cles
déMi.dixièrnès dé l’i.mpôt ipnçier supl’ghpée defnierey, • l’aùgmenipfidn du prix dp 'sel 61*', ùn réraan!ïptnë‘nï (noùs:'.savons, ne queV, celit
si^ifle) apd'imp|ôt sUr les hatirnénts,.
p,ap éoptre op nous donne îà benne
impyelIé_qUp le .NegnS ..avance ayêc
8y' lrhi!|n- hoinnies et ya^ nWaquef sprdé'ùx ' lignes;les .tii’oinp'es iialiinnes ;et
les jefèr à' iâ mer. Espérons qurd .y
aura des'pàquebols tout prêts pour
ripus Îës ramené!’;. Eh donnant, la
rtouyellé,, le général S. 'îdârzan .n’a,pas
l'ap; de ptéiinbter. . j ., j.
Mr. i^jadr
stqpé a lorL élopné la. Ghantbre,, iié-j
jouissant les uns, ses adyersaires,,;
scandalisast les autres,, ses amis,
papnébisies.,, lorsque, à. propos d,e la
disoussion.de l’adresse, il aporraéllen
ment approuvé la politique étrangère
du gouvernement allaqnee par Mr. La;
bouGhère ave,ç un aeharncmenl aussi
stupide quq violent.,
En Franc« pne partie de la Presse
déplore lesi taxés imposées aux coeons
et.iauK soies grèges à leur enlréperi
France, craignant ; non sans ; ¡raison
que l’industrie lyonnaise n’en souifre
beaucoup^, mais, en général, 00 chante
victoire de ce qu’à la fin on met
reanemi â la raison. Il vaut mieux
oublier tout ce qui . a été dif sur ce
ton surtout au sénat, dans celte enceinte, oû l’on introduiitoules les soni;
mités qui ne trouvent plus ; d’emploi
ailleurs; l’ennemi, ce n’est plus .le
cléricalisme, c’est, l’Italie.
SOUSCRIPTION .
»Dr favour du to<nplo de Pramol
Monidnl dçs listes précéd.‘ fi':^07i.^0
Mi 'Jeah Richard ferblantiér, , ' 'V'
(Pêrier) . ‘’ O'.SO
. M; Jéah Long, ancien (Saint ‘ . ;;
^ Germain). 'd', 2.—'
M. Berij, Pons, pasteur l, », ‘ 5.-; Paroissè de Turin (l)':' !'' » 1340.~
.(¡I
iir
; Total fr, MIS,.70
' : ■ î ! I, ' l‘i : ; i. • - ! I
(U ,M.. Weillc, .p.asleui' fn,.50„ ■—|i..' -eli
. Mad; Ern'esi Turin, 25; —. M- Dayi.d, Pellè.i grib, 5; — Ml et M'adliàniome Pefrefo,' 10;;
— M. Paal Meille, lOOp Madi''Emilié'
Meille-Gaufrès, 50;: ,^:Mi!P>a«t .I\obert,i20 j
— M. A. Peyret,-SûàimM. J». Wp Rerl?,,
20, —,M.iArthur dà EerneXi, 25;
darae Antoinette dé perhex, 50; —iN.-N.,
âO;'—'Mad. J. P: Meille et M'ifl E. Meille,
' 20;-'-^ m; Gu&làvé de^Eernex', 100;
Rrochel et flls,. lO; ' — M. ' S. Graponue,.
•25; — M. Blanc, 20; M. Myliu6:,'.10ftj —
IM. E. Eoescper, 20; — Mad, yenveOoseph
: Malan, 50; t-Madame John .Îe Fernex,
¡15; — Mad. la comtesse Villiiimarina, 50;
! 'Mt'Hhnri'Peyrot, 10, 'M. ''ïl. 'Mofgifà,
10;'— Un'ex-peumîanîtî; 10; — Mn'’ de'
Salis, 20; — M. Daniel Turin, 100; —Fa*
railte. Talmoa, 20; — M. Henri Bib'et;:lûl;
— M. Henri Gay, 30; — M,. l’ingéni.epr
Ad. Pellegfjni, 100; r; M. .ct Mad. Bouynt,
7 ; — Mit« Bfuhmann,.'5'; Anonyme','5;
— Famille, Andié* Giiydou, 5 ; — M. Ch,àrlès
Gianseh, 20; -^-Madàitiè^'veuvéBôSîo',!in,
— Madame Bass, 20; — Familles Gong et
Gay, ■ 20 ; -r et Mad. J^acqucs Hoirie
i5; — Ma., G. Saxpi;, 20; -:,,.Madamc,Jer-.
vis; 5; - Miiu'Shaepr, 1;M. Ëénrî
Pfache, 5; Mad, veUveDidero, 2; ~^M'a8.'
Mestrallèt, 5; — Madame'Pidei'mânii, 50;
I— Mad. Marie Frache, B; —Mad. Thérèse'
David, 5; — M. Hahn, 5; —^ M, Barop, 5.
Avec le présent N“ nous déclarons
close la souscription pour le Tëraplé
de Prarnol, ouverte dàns ce journal
il y a plus d’un an.' ' Red.’' ■
i |,,.^B0URSÉ'.^STEWART;.
MM. Docl. Ed. Roslan ; fis. 5;—. Mathieu Gay,. past, êm. •: » 5. +*: Doct.M. Prochei .. . * »
J. Romano, past. év. » 40.—
' fiiiKXgT Robert , GérmiPignerol, lmp. ¡Ghiantore et Mascarielliv