1
OIn.qiÄleiii.o année.
N. ai.
28 Mai 1870.
L’ECHO DES VALLÉES
FEUILLE HEBDOMiDAIRE
Spécialement consacrée aux inléréls matériels et spirituels
(le la Famille Vauiloise.
Que toutes les cho.«ies qui sont véritables.,
vos pensées — ( P/tî7ippte«s.. IV. 8.)
üccupeni
PRIX D ABONNEMENT I
Italie, il domicile ('tm ani Fr. 3
Suisse....................*5
France.................» 6
Allemagne 6
Angleterre , Pays-Bas • 8
Vn numéro separé : 5 cent.
Un numéro arriéré : lO cent.
BDHE&UX D ABONNEMENT
ToRRfî-Pp.f.t.iCR : Via Maestra,
N. 42. (Agenzia hibliogritfica)
PiGNiiRof. ; J. Chlantore Impr.
Tuhin -J J. Tron, via Lagrange
près Je N. 22.
Fi.orencp. : Libreria Evangelica, via de'Panzani.
AMNONf'ES : 5 cent, la ligne
ou portion de ligne.
. Lettres et envois franco. S'a: dresser pour radminisiration
, ait Bureau à Torre-PeUice ,
j via Maestra N. 42. — pour la
î rédactum ; à Mr. A. lievel
< Prof. à. Torre-Pellice.
Sommaire.
L’Eglise. — Apiczdture. — Le Synode Vau<iois. — Souscription Desanctis. — Souscription Monnet —Annonce.
L’ËGLISE(i)
Et maintenant demandons-nous
comment ces principes se réaliseront dans la pratique , comment,
si nous les admettons , comme je
pense que nous les reconnaissons
tous vrais — comment les feronsnous passer des chrétiens individuels , dans l’église qui est censée
être une réunion de chrétiens.
C’est à l’Eglise Vaudoise que je
m’adresse, et non ad peuple vaudois, c’est l’église qui a des paroisses , des anciens , des députés ,
des pasteurs et des synodes, ce
n’est pas le peuple vaudois. Comme
peuple nous avons, il est vrai, une
histoire qui à beaucoup d’égards
ressemble à l’histoire des Israélites.
(1) Extrait du Sermon de Synode prêché
dan? le temple de La Tour le 17 du mois
de mai 1870 par M' J. P. Salomon Ev.,
sur Rom. IV. 18-17.
Nous n'avons pas sans doute quelqu’un de qui nous soyons tous descendus ou qui nous ait porté la
doctrine que nous avons et de qui
nous soyons les fils spirituels, mais
les voies de la Providence à l'égard
de nos pères ont souvent eu un
caractère spécial, je dirai presque
miraculeux , il y aurait de l’aveuglement et de l’ingratitude à le
méconnaître. Lorsque les braves
défenseurs de la Balsille courraient
risque de mourir de faim , Dieu
n’avait-il pas préparé pour eux ces
moissons que la neige avait recouvertes assez tard pour qu’elles fussent mûres et assez tôt pour que
les envahisseurs qui s’étaient constitués maîtres de nos Vallées , ne
pussent pas les récolter eux-mêmes?
Et quand , réduits à quelques centaines, ils étaient poursuivis par
les armées de deux monarques et
menacés d’une destruction totale,
ne vit-on pas les deux alliés devenir ennemis et l’un d’eux avoir
besoin de nos pauvres^fugitifs pour
garder ses frontières contre l’autre?
Ah certes nous aussi nous pouvons
dire que Dièa a été le Dieu de nos
2
4€t2
pères. Mais, je le répète, le peuple
vaudois n’est pas l’église vaudoise
et aujourd’hui plus que jamais nous
devons le sentir , aujourd’hui que
ces questions d’indépendance et de
fidélité de l’église agitées par toute
la chrétienté nous crient hautement
qu’il est temps que l’église devienne
une vraie église, une société de
personnes unies par la même foi et
sérieusement occupées des mêmes
intérêts qui sont ceux du royaume
de notre Seigneur.
Comme c’est par la foi que nous
devenons enfants d’Abraham, c’est
de même par la profession indivû
duelle de cette foi que l’église doit
recruter ses membres. Nous pouvons bien dire que des efforts
soutenus, persévérants et, dans la
plupart des cas, accompagnés de
beaucoup de prières, sont faits
pour former les catéchumènes et
certes c’est une bénédiction que
cette instruction saine et solide
donnée à la jeunesse de notre
église. Mais cela suffit-il ? L’ expérience et l’état de l’église nous répondent ; non, cela ne suffit pas.
Les catéchumènes sous l’impression
des exhortations qu’ils ont reçues,
quelquefois, et le plus souvent pour
suivre la routine, ou pour des considérations tout-à-fait matérielles
qui n’ont rien à voir ici, viennent
se présenter devant le pasteur plus
que devant l’église et répondre un
maigre oui à des demandes qui leur
sont adressées. Ne vaudrait-il pas
mieux laisser à l’instruction le
temps de porter ses fruits et aux
convictions gérieases le temps de
naître, si elles nei sont pas nées, ou
de mûrir si elles le sont déjà ? On
peut trouver très poèti<|aes ces pro>
cessions d’enfants (nos cathécumènes de>16 ans ne sont souvent pas
autre chose), mais cette poésie c’est
comme la plupart des poésies , de
la fiction toute pure. Les pasteurs
fidèles versent souvent des larmes
ce jour de la réception et ce ne
sont certainement pas des larmes
de joie.
Au lieu de cela que diriez-vous
de voir de temps à autre quelques
jeunes gens (je me garderai bien
de les exclure d’une manière absolue) quelque père ou mère de
famille, quelque vieillard à cheveux
blancs, se présenter à l’église et
reconnaître devant tous qu’après
avoir marché longtemps loin de
Dieu , le Père celeste avait cependant eu compassion de leur âme et
que, l’ayant cherché, ils ont trouvé
son pardon et sa paix, qu’ils veulent le glorifier désormais et jouir
avec ses enfants des bienfaits que
le Sauveur leur a préparés dans son
église. Dites, les cœurs des chrétiens ne battraient-ils pas de joie ,
de voir l’église s’augmenter de
cette manière ? Ne serait-ce pas
quelque chose de profondément
édifiant et rafraîchissant ? Les larmes couleraient et en abondance »
mais la cause en serait cette sainte
joie céleste pour des pécheurs qui
ont été convertis. Quand l’église se
recrutera de cette manière nous
n’aurons certes plus besoin de ces
béquilles de listes électorales, qu’un
Synode dans sa sagesse a données
à notre église, lui donnant en même
temps le certificat qu’elle boîtait
de deux côtés ; un peu. du côté de
l’oi et de l’intérêt pour les choses
spirituelles aBt be^iieoup du côté de
la plus désolante indifférence. ^ -i. .
.1' I
3
-163
Mais une foule d’objections surgiront de tous côtés. Ecoutons en
quelques unes, les plus sérieuses ,
tirées soit de nos doctrines , soit
de la pratique. D’abord on nous
dira; tous ceux qui ont été baptisés
ont droit d’entrée dans l’église et
meme ils sont déjà entrés , on n’a
pas le droit de les écarter. Appliquez ce même raisonnement au
premier signe de l’alliance d’Abraham et vous en verrez toute la faiblesse. Par l’incrédulité ou par
l’indifférence, ce qui revient au
même , la circoncision devient incirconcision. Et le baptême devient
non-baptême. De la même manière,
si nous n’avons pas une foi vivante
pour obtenir ces grâces que Dieu
nous y avait promises et que nous
avons refusé ou négligé de nous
approprier.
L’on nous dira encore que Dieu
seul peut lire dans les coeurs et
que nous ne le pouvons pas, et que
nous pouvons nous tromper dans
nos jugements, recevoir des hypocrites et repousser des enfants d’Abraham. J’en suis parfaitement
convaincu aussi ; nous n’avons aucune prétention à l’infaillibilité et
jamais la question de l’infaillibilité
ne viendra passionner notre Synode
ni aucun Synode protestant. Mais
faudra-t-il parceque nous ne sommes pas infaillibles, laisser souiller
cette faculté du jugement que Dieu
nous a donnée et qu’il veut fortifier en nous donnant par son Esprit
le discernement des esprits? Certainement pas ; et quand, avec
toute la charité possible , nous ne
découvrons pas dans un candidat
à l’église ces expériences chrétiennes par lesquelles tous les enfents
de Dieu ont passé, ne devons-nous
pas l’inviter à s’abstenir encore
pour quelque temps et à se mieux
examiner? S’il est chrétien l’épreuve lui fera du bien, s’il ne l’est
pas, l’église s’en sera fait à ellemême et peut-être à lui aussi.
Nous pouvons craindre encore
de voir nos congrégations diminuer en nombre et décliner rapidement. Nous ne dirons pas «tant
mieux,» car nous voudrions que
tous restassent, mais à la condition
d’être chrétiens. Mais enfin il ne
faut pas craindre le petit nombre.
Dieu ne l’a pas craint en choisissant Abraham seul et en lui donnant un seul fils de la promesse.
J. C. n’a pas craint le petit nombre
quand la foule l’ayant abandonné
il laissa ses douze parfaitement
libres de s’en aller aussi ou de
rester avec lui. Et qui sait si en
enfouissant tout ce chaume qu’il y
a maintenant, nous ne verrons pas
notre chère Eglise Vaudoise regermer et devenir une belle moisson
à la gloire de Dieu ? Qui sait si la
vue de ce petit nombre de vrais
membres de l’église n’excitera pas
dans les pasteurs, dans les anciens,
dans tous les fidèles, le désir de se
multiplier et par une nouvelle activité, un nouveau dévouement, contraindre d’entrer dans l’église, et
d’y entrer par la porte, tous ceux
qui en seraient sortis sans y être
jamais entrés? Dieu bénit la fidélité, Dieu est glorifié quand l’homme y met le moins du sien , Dieu
délivre avec peu comme avec beaucoup de gens, qu’il veuille être
avec nous pendant la durée de ce
Synode et y guider toutes nos délibérations pour sa gloire et l’avancement du règne de son Fils JésusChrist. Amen.
4
-164
L’APICULTURE
OD l'aisance à célé de la maison.
f Suite V. N. 48J.
§ 10. — Des essaims artificiels.
J’ai quelquefois essayé de faire
des essaims artificiels ; je n’ai pas
toujours réussi, par la raison peutêtre que la chose n’est pas bien
facile. Il est cependant des cas où
l’occasion se présente tellement
favorable qu’on s’y trouve tout
naturellement appelé, c’est lorsque l’on a à sa disposition une
ou plusieurs reines, et des ruches
.qui s’obstinent à ne pas donner
l’essaim naturel.
A ceux donc qui voudraient
tenter la production de pareils
essaims, je dirai qu’il faut, avant
tout préparer à temps, et les avoir
sous la main, tous les objets dont
on peut avoir besoin pendant l’opération , afin de pouvoir agir à
son aise et promptement. Une
pareille entreprise demande, au
reste, du courage et de la dextérité de la part de l’apiculteur.
Quant à moi j’avoue que je ne
suis pas chaud partisan de ces
sortes d'essaims , et l’expérience
m’a prouvé, plus d’une fois qu’il
y a à gagner à seconder la nature , dans le gouvernement des
abeilles , d’une autre manière que
par les essaims artificiels ou forcés, je veux parler de la méthode
des capes ou magasins à miel (1).
U
(1) Les capes ou magasins à miel sont
de très-petites ruches de la capacité de
trois à quatre kilogrammes de miel, que
l’on place sur les ruches proprement dites
et que les abeilles remplissent de beau
Cependant la plupart de ceux
quDse’sont sérieusement occupés
d’abeilles en ont fait , et les recommandent, c’est pourquoi je
crois bien faire d’indiquer ici quelques uns des procédés les plus
faciles pour y arriver. Et d’abord
n’oublions pas que pour faire un
essaim, il faut que la ruche de
laquelle nous voulons le tirer soit
forte, je veux dire pleine d’édifices , lourde et bien peuplée d’abeilles. En outre les essaims artificiels doivent , comme les naturels se composer des trois espèces
d’abeilles, savoir: à'ouvrières, de
mâles ou faux-bourdons et d’une
reine. Ils doivent être faits en
temps opportun , c’est-à-dire vers
le commencement du mois de juin,
et par une belle journée. La manière d’opérer dépend de la forme
des ruches que l’on a adoptées.
Pour la ruche d’ancienne forme,
qui est celle en usage dans nos
contrées, voici un procédé à suivre
indiqué par Monsieur Gelieu.
« On choisit, dit-il, une ruche
de paille ou de bois qui soit exactement de même forme et de même
grandeur que celle dont on veut
tirer un essaim. On la nettoie avec
soin. Par un beau jour du mois
de mai, ou dans les pays de montagnes qui sont plus tardifs, au
commencement de juin ; on en
fume légèrement une ruche bien
peuplée , on l’enlève, on la renverse ; on écarte avec de la fumée
les abeilles qui couvrent les gâteaux; on taille un morceau de
miel vierge, mais seulement quand cellesci sont entièrement remplies de provisions.
Il eu sera fait mention en détails au § 11'
qui traitera des ruches.
5
-165
ceux-ci de la grandeur de la main,
ou seulement de quatre doigts , en
faisant bien attention qu’il y ait
des trois sortes de couvain, savoir :
des œufs, des vers, et des nymphes déjà closes dans les cellules
qui leur servent de berceaux. 11
faut surtout qu’il y ait de petits
vers éclos depuis environ deux
jours. On remet aussitôt la ruche
à sa place, puis on fixe solidement avec des chevilles au haut
de la ruche, que l’on a préparée,
le morceau de gâteau que l’on a
taillé en le soutenant par dessous
avec de petits brins de bois. Entre
onze heures et midi, on enlève
une ruche bien peuplée de dessus
son tablier, sur lequel on place
aussitôt la ruche vide préparée et
l’on emporte ailleurs la ruche
pleine après lui avoir donné un
autre tablier.
« Toutes les abeilles qui reviennent de la campagne, entrant dans
celle qu’on lui a substituée, sont
d’abord très-agitées, se rassemblent peu à peu autour du couvain qu’on leur a donné , travaillent dès la nuit suivante à construire une cellule royale où elles
transportent un petit ver de deux
jours qui devient reine ».
Avec la ruche Lombarde (1)
modifiée , voici comment j’ai fait
un essaim forcé ou artificiel.
Lorsque l’on coupe une ruche
Lombarde, à sa division il faut
avoir un couteau assez long pour
qu’en le passant deux fois , une
de chaque côté de la ruche, il
(1). En son temps nous donnerons la
description de la ruche de M' Lombard,
en faisant mention des modifications qui
y ont été.japportées.
coupe tous les rayons bien contre
le grillage en le prenant par flanc.
Avant de commencer cette opération il est nécessaire de déboucher
la cape et de faire pénétrer par le
bas de la ruche une douce fumée
que l’on y laissera et que l’on alimentera de temps en temps, ayant
préalablement soulevé la ruche de
quatre doigts. Quand les abeilles
auront en partie gagné le dehors
de la cape par le trou que l’on
vient de déboucher au milieu de
son sommet, et que l'on juge le
corps de ruche asse^ dépeuplé, il
faut se hâter alors de couper et
de transporter la cape le plus loin
possible, sans toutefois la faire
sortir du rucher. Après avoir donné
une hausse à cette cape nous la
plaçons là où elle est destinée.
Nous aurons alors deux ruches ; la
cape aura la reine et une assez
forte population. Le corps de ruche
aura le peu d’abeilles qui sont restées, et toutes celles qui viennent
des champs, car il faut faire l’opération vers midi et par une belle
journée de mai ou dans les premiers
jours de juin. Le corps de ruche
a à cette époque un couvain prodigieux, il éclot des centaines d’ouvrières par jour, si bien qu’en peu
de temps le corps de ruche sera
aussi peuplé que la cape ; mais
souvenons-nous qu’il n’y a point
de reine ; or comme en ce moment
de la saison il y a ordinairement
des cellules royales prêtes à éclore,
les abeilles ne paraissent pas très
affligées de la perte de leur reine.
S’il n’y avait point d’alvéole royal,
les abeilles en construiraient plusieurs et prenant un ver d’ouvrières
dans une cellule elles le transfor-
6
-li
meraient en reine en le faisant passer dans un alveole royal pour
l’élever selon le rang de dignité
qui lui convient.
Villar-Pellice, 4 mai 1870.
Un Apiculteur.
LE SYNODE YAUDOIS
f Contin. V. N. SO page 1577.
La séance est reprise à deux heures et
demie. Le professeur A. Rbvel lit le rapport de la Commission examinatrice de la
gestion de la Oominission d.’évangéllsatloii. Au sujet de la station de Pignerol, M'le pasteur Malan désapprouve que l’Evangéliste s’occupe de
tenir des réunions dans la paroisse de
Prarustin; selon lui l’éloge que lui a attiré
son activité de ce côté là se convertit en
blâme parce que toute son activité est due
à l’évangélisation proprement dite. M’ Cardon justifie sa manière d’agir; il est appuyé
par le président lui-même de la Commission.
Les stations de’furin, Suse, Courmayeur,
Aoste, Ivrée, Milan, Brescia, Vérone, Venise, Ancône, Guastalla, Pietra-Marazzi,
Monte-Castello, San-Pier d’Arena, Gênes,
Favale ne donnent lieu à aucune observation. A l’endroit de Pise, le Président
de la Commission montre l’impossibilité
Oil a été celle-ci de lui donner un évangéliste à poste fixe, tout en déclarant que
cette station n’a pas été négligée et que
la prédication y a été régulièrement faite.
Rien n’est dit au sujet de la station de
Lucques.
On redoutait des discussions orageuses
à l’égard de la station de Florence, mais
en suite d’une lettre de M’ Aug. Meille à
M' le professeur Geymonat, dans laquelle
il lui offrait d’être son collègue et de travailler de concert avec lui, ce dernier
mit fin à toute discussion eu annonçant
que sa congrégation ne fera plus usage
de la chapelle du palais Salviati et qu’atant de quitter Florence il avait déjà retiré chez lui les clefs d’une église du gou
vemeiûent qui sera dorénavant leur lieu
de réunion. Plusieurs membres de l’assemblée expriment leur satisfaction de ce que
la question de Florence a ainsi trouvé
une heureuse solution. M' le pasteur P.
Monastier se demande quels liens subsisteront entre la congrégation dirigée par
M' Geymonat et notre église. C’est un essaim sorti de la ruche, dit-il, mais on
ne doit pas le laisser aller se perdre; il
faut le retenir, en d’autres termes, il faut
maintenir de quelque manière des liens
de parenté entre l’église-mère et l’églisefllle de Florence. On fait observer que
l’église dont M' Geymonat est le pasteur
ne se considère nullement comme église
fille mais comme sœur de l’église vaudoise. La santé de M' Ribetti l’obligeant
à demander un congé de six mois, on
demande et l’on donne des explications
sur la manière de pourvoir aux besoins
de cette station pendant l’absence de son
évangéliste. Les stations de Naples, Palerme. Messine, Catania ne donnent lieu
à aucune observation.
Le président de la Commission donne
quelques détails sur l’œuvre qui se fait à
Bordighera, laquelle sans ressortir directement de notre église, est en étroite relation avec elle; il dit au sujet de là
station de Nice que M' le pasteur Pilatte
n’a pu envoyer son rapport cette année
à cause de la grave maladie qui lui est
survenue; il exprime à l’assemblée les
regrets qu’éprouve ce frère de se voir
condamné par la maladie à ne pas se
trouver au milieu de nous.
L’assemblée adopte la conclusion du rapport de la Commission examinatrice dans
les termes suivants: « L’assemblée heureuse de constater le mouvement progressif
de l’œuvre de l’évangélisation et l’esprit
sérieux et ferme qui y a présidé, vote à
la Commission d’évangélisation ses vifs
remerciments pour la fidélité et le zèle
avec lesquels elle s’est acquittée de son
mandat ».
^ Après quelques minutes de .suspension,
la séance est reprise à cinq heures et
demie. M'le professeur Tron lit le rapport
de la Ooœmlsslon des Hôpitaux.: M' Chambbaod le contre-rapport
7
-167
de la Commission examinatrice de cette
gestion. Après quelques observatibns et
éclaircissements sur divers articles du
Rapport, l’assemblée vole les conclusions
du contre-rapport. « Le Synode présente
ses vifs reraerciments à la Commission des
Hôpitaux pour le soin et le dévouement
avec lesquels elle a rempli son mandat ».
Le Synode remercie également les médecins et les sœurs diaconesses pour les
soins affectueux et dévoués qu’ils n’ont
cessé de donner aux malades, ainsi que
pour la manière dont ces dernières tiennent
la maison elle-même ».
Séance du 19 mai. — Elle s’ouvre vers
7 1|2 h. du matin par la lecliure de 1 Pier.
chap. 5, et par la prière. Après lecture et
adoption du procès verbal de la séance
précédente, la Commission chargée de
présenter un projet de lltux'gie déclare n’avoir pu s’acquitter de cette tâche.
Quelques membres de l’assemblée insistent sur la nécessité d’avoir une liturgie,
car outre que l’édition de la liturgie actuelle est épuisée, elle ne répond plus à
nos besoins et à notre présente condition.
On observe qu’il faudrait une liturgie servant aussi de guide pour le culte de famille. Mais pour obvier aux difficultés
qu’a rencontrées la précédente Commission M. le prof. Màlau propose qu’une
seule personne soit désignée povu: s’occuper de ce travail. Le Synode désigne M.
le pasteur Meille.
La question de la bénédiction
nuptiale amène une longue discussion. Reproche est fait à la Table de n’avoir pas fait parvenir, à ce sujet, une
circulaire aux Pasteurs et aux Evangélistes
selon le voeu du dernier Synode. Elle se
justifie en montrant qu’une telle circulaire
n’aurait pu avoir grand résultat, vu qu’il
y a des difficultés locales à ce que la
bénédiction nuptiale suive immédiatement
la célébration civile du mariage, difficultés
auxquelles les pasteurs ne peuvent obvier.
Quelques pasteurs appuient de telles considérations, et M. P. Monastier trouve
même plus convenable que la bénédiction
ait lieu le.diauug(ehe qui suit la célébration
du mariage civil que le jour même, parce
que cela se fait avec plus d’édification.
Cependant d’autres, M. le pasteur Meille
surtout, insiste sur la nécessité du mariage chrétien contracté devant Dieu et
devant l’église. On renvoie la question
pour qu’elle revienne, s’il y a lieu, sous
forme de proposition.
Après une demi heure de suspension,
la séance est reprise à 10 h. pour entendre les députations étr'angèros. Des quatre membres de la dépuputation du Comité continental de l'Eglise
libre d'Ecosse, un seul, le Rév. D’ Stewart
de Livourne, est présent; les autres ayant
été empêchés par diverses causes ; — les
autres députations se composent du rév.
Riddal pasteur de l’église épiscopale à
Turin représentant du Comité Vaudois de
Dublin, de M. le pasteur Espérandieu député de la Société évangélique de Genève,
M. H. Germond député de \'Eglise libre du
Canton de Vaud. Le rév. Van Nest pasteur
américain à Florence, M. Ulfs pasteur et
professeur à Upsal, et M. le pasteur Appia
sans avoir do mandat spécial, ont aussi
adressé la parole à l’Assemblée. M. Appia
est venu expressément de Paris pour assister au Synode et ce témoignage de son
affection pour notre église, qui est aussi
la sienne, nous a vivement touchés et
nous a fait regretter qu’un lien officiel ne
nous permît pas de l’inviter à siéger comme membre effectif de l’Assemblée, ce
,qui, nous espérons, n’aura pas lieu une
autre fois, si Dieu permet que notre cher
frère M. Appia se retrouve au milieu de
nous.
Le Président donne lecture des mandats
des députations et d’une lettre du président de la Commission Synodale de l'Union
des Eglises évangéliques de France exprimant le regret de n’avoir pu cette année
envoyer un député à notre Synode.
< (A suivre)
PETITE BOITE AUX LETTjtES
■i .'il -----
M' J. H. B. Leaminglon. — Votre abonnement n’a été renouvelé que le 7 mai courant.
8
-168
SOUSORII>TIO]V
pour un monument à la mémoire
du D' Desànctis.
Report du N. 47 fr. 50 40
M' P. Lantaret Pasteur » 2
M' Fr. Guigou Instituteur » 1
M' Rivoir Prof. » 1
M' Ant. Gay Past. » 1
M' D. B. Muston Past. » 1
M' D. Gay Past. » 2
M' Matthieu Gay Pasteur » 1
M' J. J. Durand-Canton Past. » 1
M' L' Jalla Pasteur » 1
M' Chev. Gustave de Fernex » 5
M' J. P. Salomon Pasteur » 1
M' Chev. G. Jervis » 1
M' H. Peyrot Pasteur ém. » 2
M' Et. Malan Prof. » 1
M' J. P. Gonin Pasteur » 1
M' J. P. Micol Pasteur » 1
M' J. B. Davit Pasteur > 1 50
Total fr. 74 90
SOUSCRIPTION
pour une pierre tumulaire à la mémoire
du sergent Monnet.
Report du N. SO .
M' Emile Long Ev.
Par M' P. E. Parise fourrier au
63® d’infanterie
M' le D' J. P. Revel
M' B. Pons Ev.
M' I. Forneron Instituteur
M' B. Muston ( de Paris ) •
fr. 67 45
» 2
5
4
1
2
3
Total fr. 84 45
.11 ,
A. Révbl Gérant.
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Id. (senza) » 15
Inni e cantici con musica » 60
di Id. (senza) ' » 210
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cipali Pubblicazioni della SOCIETÀ DEI
trattati religiosi di Firenze.
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