1
M. B. Léger, pasteur
2 copies
Année XXXVIIl.
28 Août 1903.
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Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, 8).
SOMMAIRE :
Communications officielles — La Bible
■ et le vote des femmes — Le travail
manuel éducatif dans les écoles élémentaires — Questions morales et
sociales — Chronique — Nouvelles et
faits divers — Revue Politique.
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COMMDNICîîTIONS OFFICIELLES
Monsieur Philippe liostan ayant donné
sa démission, pour cause de santé, le
poste de pasteur de l’Eglise de PerrierManeille est déclaré vacant. A teneur
de l’art. i5.e du chap. I.er des Régi.
Organiques, l’élection du nouveau pasteur n’aura pas lieu avant le 4 Octobre
prochain.
*
* *
■ Messieurs les pasteurs des Eglises,
Vaudoises sont priés d’annoncer du
haut de la chaire, les Dimanches’30
courant et 6 du mois de Sept, prochain,
que MM. les candidats au St. Ministère
Giuseppe Fasulo, deXrapani, Pierre Griglio,
de Pral et Giuseppe Messina, de Spaceaforno, recevront, D. V., l’imposition
des mains le 7 Septembre, au service
d’ouverture de la Session Synodale.
*
Le 15 Septembre prochain, à 9 h.
du matin, au Collège de La Tour, s’ouvrira une session d’examen pour l’obtention du Brevet de la Table.- Les aspirants sont priés de faire parvenir leur
demande d’inscription au Modérateur,
avant le i2_ du mois de Septembre.
Torre-Pellice, le 2(i Août 1903.
J.-P. Pons, Modérateur.
La Bible et le Yote des femmes
Monsieur le Rédacteur,
Il est fort probable que la majorité
de vos lecteurs, surtout de ceux qui
appartiennent au sexe que l’on nomme
« fort », sont a priori d’accord pour
donner le vote en matière ecclésiastique
aux femmes. En effet poüVquoi refuser
ce droit à celles qui non seulement
forment la majorité des membres de
nos églises et des fréquentateurs de
nos Saintes Assemblées, mais dont la
piété est si souvent supérieure a la
nôtre ; à ces humbles sœurs qui ont
les mêmes devoirs et les mêmes obligations que nous envers l’église, et
qui sont en outre les éducatrices par
excellence de la famille, cette base si
importante de toute société civile et
religieuse? Ont-elles moins d’intelligence
de prudence et de sagesse que nous?
non certainement.
D’ ailleurs ne voyons nous pas dans
la société civile même un mouvement
qui s’accentue en faveur de la position
de la femme devant l’état ?
Le secrétaire au ministère de l’intérieur, Romualdo Cerilli, publia en 1900
une thèse des mieux étudiées, dans
laquelle il réclame pour toutes les Italiennes le droit de vote administratif et
politique.
Et il avance de bonnes et valides
raisons en faveur de sa thèse sans pour
cela vouloir émanciper la femme dans
le sens que les ultra-féministes donnent à cette parole.
L’église resterait-elle en arrière lorsqu’il s’agit d’une réforme si importante
et si juste ?
La question n’est cependant pas aussi
simple qu’elle peut sembler au premier
abord, et elle soulève même parmi les
chrétiens d’élite, des opinions fort diverses.
Nous .pourrions la poser de la manière suivante : La Bible, la psychologie
et r expérience nous invitent-elles à
accorder dans nos églises le vote aux
femmes ? La réponse à ces questions
implique une connaissance profonde de
la vocation de la femme chrétienne.
Nous voulons la supposer chez nos lecteurs, et nous borner à examiner ici
ce que les S. Ecritures répondent à la
question que nous avons posée.
« Un seul passage de la Bible suffit
a-t-on prétendu, pour prouver que le
vote aux femmes est chose voulue de
Dieu : c’ est la parole de T Apôtre
(Gai. III, 28); «En Christ il n’y a
plus ni de Juif ni de Grec.... ni d’homme
ni de femme ».
Un moment chers amis : Ce passage
n’est pas en place ici. Sans doute qu’en
Christ tous sont égaux: mais pour ce
qui concerne le salut, la sanctification,
l’amour de Dieu dans les cœurs : en
Lui le nègre et le blanc sont frères ;
mais leur peau ne change pas de couleur : de même en Christ l’homme reste
homme et la femme femme : le père :
père, la mère : mère selon la vocation
qu’ ils ont reçue du Créateur, il est
évident que la tâche de chacun est
différente. — Nous pourrions citer plusieurs passages qui le prouvent, et qui
semblent même affirmer que la femme
ne doit pas prendre part aux discussions
dans les assemblées d’église : — qu’elle
ne doit pas discuter ou enseigner en
public: Lisez: i Cor.XI, 3; i Tim.II, 12;
I Cor. XIV, 34, 35 ; I Pierre III, i et 5.
— Or le droit de vote n’ implique-t-il
pas celui de la parole pour appuyer
ce vote ? Si la femme doit pouvoir
élire les anciens, diacres et pasteurs,
pourquoi ne pourrait-elle pas être élue
à .son tom", comme cela se fait dans
certaines églises d’Amérique ? —
Observons que si l’on examine de
plus près et à la lumière de l’esprit de
Christ qui est l’esprit de liberté les
passages cités, si on les compare avec
un bon nombre d’autres citations, il
faut rèconnaître qu’ils ne refusent pas,
d’une manière absolue aux sœurs de
prendre une part active aux assemblées
délibélantes de l’église. — Si l’on considère ‘en Orient comme malséant à une
femme d’apparaître en public non voilée
il n’en est pas ainsi en Occident. Et
le conseil de l’Apôtre n’avait sur ce
point qu’une valeur locale et temporaire.
Ne pouvons nous pas affirmer, sans
risquer de manquer de respect à la
Parole de Dieu, qu’il en est de même
pour ce qui concerne la défense faite
aux femmes d’enseigner en public ?
La noble et vaillante cohorte de nos
sœurs institutrices à laquelle l’humanité
doit tant de reconnaissance est là pour
prouver que les choses ont changé
d’asp..îct depuis les temps apostoliques.
Il y a de plus : si nous ne trouvons
jamais dans la bouche de Jésus la parole «émancipation de la femme», c’est
lui qui par son enseignement en a jeté
la base. Il n’y a pas, dans l’Evangile
un seul passage qui abolisse l’esclavage ; mais le principe même de fraternité et de liberté qui forme le fondement de la religion de Christ devait
faire tomber les chaînés des esclaves.
Et ainsi fut ! Il en est de même pour
ce qui regarde l’émancipation de la
femme. Voyez quelle place cette dernière occupe parmi les disciples de
Christ et dans l’église naissante. Elles
sont souvent nommées avec les frères,
et il n’est pas impossible qu’elles aient
pris part à la nomination des anciens
et des diacres : v. Actes i, 14 et s.
6, 5 «toute l’assemblée». Nous trouvons même dans le N. T. plusieurs
exemples de femmes qui prophétisent
et qui occupent dans l’église une position marquée. Qu’il suffise de citer
les noms de Tabita, Damaris, Lydie et
Priscille. Le fait des filles de Philippe
(Actes 21,9 et s.) prouve que l’Evangile ne leur accorde pas seulement le
droit d’enseigner dans le cercle de la
famille, mais même en dehors. Enseigner est certainement plus que donner
un vote.
Il nous semble donc que l’on peut
conclure, sans crainte de « tordre les
écritures » que l’Evangile qui n’a nulle
part 'cristallisé une constitution d’église,
ni figé dans un moule des règlements
pour l’administration des églises laisse
pleine liberté à ces dernières pour ce
qui concerne le vote des femmes en
matière ecclésiastique. Notre église vaudoise ne pourra donc pas être accusée
d’infidélité si, sans obliger les différentes
congrégations qui la composent, elle
laisse à chacune d’elles la liberté d’accorder ce vote, même à toutes les sœurs
membres de l’église : pourvu que ce
soit l’esprit de Dieu qui soit consulté
avant tout.
Nous verrons D. V. prochainement
ce que l’expérience d’autres églises enseigne sur le sujet qui nous intéresse.
D. P.
Le travail manuel éducatif
dans les écoles élémentaires
Vendredi, 21 courant, a eu lieu à
Pignerol la clôture du « Corso di lavoro
manuale educativo » qui avait été ouvert
le 20 Juillet dernier et fréquenté par
près de cent cinquante maîtresses et
maîtres d’école, dont quatorze Vaudois.
Des discours très applaudis ont été
prononcés successivement par Messieurs
Pittavino, l’hon. P. Boselli, le Directeur du cours prof, Miraglia et d’autres
encore, lesquels ont eu en vue, d’un
côté le remercîment, de l’autre l’encouragement à introduire dans nos écoles
ce nouveau subside pédagogique donné
par le travail manuel. Le but de ce
cours, con eÿetti legali, était en effet de
donner une série de leçons théoriques
et pratiques complétées par le travail
manuel (dessin, pliage géométrique, cartonnage, plastique, travaux en fil de
fer et en bois) de manière à faire voir
comment, avec ce puissant subside, l’enseignement élémentaire est rendu beaucoup plus facile et efficace.
Dans les programmes de 1894 un
caractère d’utilité pratique et immédiate qui convient à l’école populaire
a été donné à toutes les branches d’enseignement, et surtout avec les leçons
de choses (nozioni varie) on montrait
au maître d’école qu’il pouvait et devait coordonner l’instruction et l’éducation aux besoins et aux moyens de
travail et d'industrie qui se vérifient dans
les familles et dans la société. Et pour
que l’habitude de l’observation et les
connaissances pratiques se fixassent
mieux dans la pensée des enfants, et
pour que le maître eût un subside plus
efficace à son travail on conseillait d’introduire dans les écoles le travail manuel éducatif.
Les essais faits pendant ces dernières
années, la diffusion toujours plus grande
du travail manuel dans l’enseignement
élémentaire par le moyen surtout de
l’école de Ripatransone ont confirmé
son utilité, si bien qu’en 1897 il a été
rendu obligatoire dans les écoles normales tandis qu’on se limitait à le recommander à dous les maîtres d’école
par la circulaire du 12 Septembre
1898, mais la relation et le décret du
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lo Avril 1899 qui approuvent les instructions et les programmes pour l’enseignement des premières notions d’agriculture, du truDail manuel éducatif etc.
nous disent que désormais nous devons
apprendre à connaître et à appliquer
dans nos écoles élémentaires, pour autant que cela nous sera possible, ce
puissant subside pédagogique.
En terminant, qu’il nous soit permis
de remercier toutes les personnes qui
ont travaillé à la réussite du Cours,
ainsi que les Municipes qui ont bien
voulu (ou qui voudront encore) contribuer aux dépenses pécuniaires de
leurs dépendants qui ont fréquenté le
cours, en leur accordant une gratification.
La « Staffetta scolastica » d’après le
conseil donné par Thon. Boselli dans
son discours de clôture, publiera le
nom de tous les Municipes qui auront
accordé ces gratifications.
A. Rivoir.
PSTIONS MORALES ET SOCIALES
Ligue Sociale d’Acheteurs.
Nous lisons dans VEmancipation :
« Chaque fois que nous dépensons un
écu de cinq francs, disait une Américaine, nous faisons du bien ou du mal.
Quiconque achète un mauvais livre contribue au succè.s de la littérature la
plus vile. Les femmes qui refusent de
porter certaines plumes sur leurs chapeaux, mettent fin à un massacre odieux
de petit oiseaux ; celles qui achètent
du linge ou des vêtements à trop bon
marché sont responsables du sang et
des fibres humains tissés pour ainsi
dire dans ces étoffes..»
Ces idées, ainsi exprimées et ressenties par quelques femmes de cœur, ont
fait naître la Ligue Sociale d'Acheteurs,
dont le but est exprimé par la définition suivante .■
« La Ligue Sociale d'Acheteurs est une
association de personnes qui, réfléchissant à la re.sponsabllité qu’elles ont
vis-à-vis du monde du travail, en tant
qu’acheteurs ou acheteuses, se préoccupent d’obtenir par leurs achats quotidiens, éclairés et organisés, des améliorations progressives des conditions
du travail.
Et pour cela, chaque ligueur s’engage à;
€ Ne jamais faire une commande sans
demander si elle ne risque pas d’entraîner le travail de la veillée ou le
travail du dimanche ;
» Toujours éviter de faire des commandes au dernier moment, surtout aux
époques de presse ; ''
» Refuser toute livraison après 7 heures du soir, ou le dimanche, afin de
ne pas être indirectement responsable
d’une prolongation des heures de travail pour les livreurs, employés ou employées, apprentis ou apprenties;
» Payer ses notes régulièrement et
sans retard, »
En outre, le ligueur doit avoir la
préoccupation constante de chercher à
connaître dans quelles conditions travaillent ceux qu’il fait travailler par
ses commandes ou par ses achats. —
Souvent il lui sera impossible, à lui,
individu isolé, de se renseigner avec
certitude sur des faits qui lui échappent fatalement, fl voit le magasin et
ne peut pénétrer dans l’arrière-magasin.
Il voit le salon d’e.ssayage et ne peut
pénétrer dans l’atelier. Il voit la bouti(jue luxueuse du pâtissier et ne peut
visiter ni les salles étroites et surchauffées où travaillent les ouvriers, ni les
« garnis » où sont empilés, étouffés les
petits marmitons. — Une organisation
comme la Ligue Sociale des Acheteurs
peut seule faire des enquêtes générales
et renseigner le public sur des faits qui
échappaient à ce public. Et la Ligue
marquera d’une croix blanche les établissements où les règles d’hygâène,
de décence et d’humanité seront respectées et conseillera à ses adhérents
de donner leur clientèle à ces établissements, faisant ainsi de la réclame pour
les patrons qui sont des agents effectifs
du progrès social. Ce sera la liste blanche.
Les couturières recommandées par la
Ligue doivent s’engager :
A ne pas faire travailler normalement au delà de 7 heures du soir et
jamais au delà de 9 heures, même aux
époques de presse ;
2® A ne pas donner aux ouvrières
du travail à terminer chez elles le soir
(seconde veillée) ;
3O A ne pas faire travailler le dimanche.
d tî îf O I Q iJ g
Ailgrogne. On nous annonce le mariage de M.lle Lisette Bonnet, fille du
regretté pasteur d’Angrogne, avec M.
Luigi Ferrerò, de Turin.
Nos vœux les plus sincères.
Villar. Le dimanche 16 août, nous
eûmes l’avantage, d’entendre au culte
du matin, M.r le pasteur Prof. Henry
Rivoire, qui nous adressa de pressants
appels. Dans l’après-midi aux Coinhettes,
sous les châtaigniers, le même pasteur
nous donna une intéressante conféî'ence
sur la Sardaigne, et sur l’œuvre d’Evangélisation dans cette île.
Dans sa dernière assemblée, la Paroisse nomma ses députés au prochain
Sinode, dans les personnes de M.rs
Jacques Buffa, Instituteur et Jean Davit
du Bessé. Comme député suppléant fut
élu M.r Paul Piene ex régent.
Les réunions du quatrième dimanche
du mois, établies il y a quelques années
pour l’édification mutuelle et la prière,
continuent à attirer bon nombre de
personnes. Dimanche 23 août ce fut
au Teynau qu’eut lieu cette réunion
spéciale, et M.r le prof. Geymonat nous
adressa lui aussi des paroles de vie.
X.
Massel, 24 août 1900.
La fête du 15 Août a été célébrée
cette année le Dimanche 23, par nos
paroisses de montagne d’une manière
exceptionnelle.
Dès le matin le ciel, tout gris, annonçait une pluie bienfaisante pour notre
campagne aride, mais nullement encourageante pour nos bons montagnards
de Massel, Rodoret, Pral, et PerrierManeille qui devaient dans l’après midi
se rendre à la traditionnelle réunion du
« Cros la guerre » non loin du Col des
Fontaines.
Vers trois heures, la pluie commença
à tomber abondante et les 150 personnes
environ accourues presque toutes de
Massel et de Maneille durent s’abriter
tant bien que mal sous leurs parapluies
et sous les sapins de ce délicieux emplacement.
Malgré tout, la réunion fut intéressante et les orateurs, en nombre assez
réduit, surent captiver plus d’une heure
l’attention du public qui, à vrai dire,
n’était pas trop à son aise.
Après un cantique dirigé par M.
I.ouis Rostan, et une prière, M. Tron,
pasteur à Massel, présente quelques
réflexions sur Philippiens V, 8, qu’il
applique aux exigences de l’état moral
du Vaudois qui en tout et partout doit
se distinguer de ceux qui l’environnent, par scs actions.
M. Henri Pons évangéliste nous entretient ensuite sur le progrès de l’œuvre
qu’il poursuit avec grand succès dans
le midi de la France et nous montre
comment Dieu peut susciter de vrais
et ardents chrétiens au sein même de
la plus abjecte corruption et se servir
du moindre de se.s enfants pour proclamer sa puissance et son grand amour.
Une fervente prière prononcée par
M. Pons clôt cette réunion singulière
mais belle par sa singularité, puis le
monde se sépare et ce bois, si solennel
dans sa majesté, rentre dans le plus
parfait silence.
Il nous revient qu’environ une centaine de personnes provenant de Rodoret et d’autres locidités, effrayées
par la pluie, se sont arrêtées à l’école
des Fontaines où M. Léger, pasteur, a
présidé un culte d’édification.
C’est bien dommage que tous n’aient
pu se réunir et constituer un seul auditoire. H. Tron.
Pignerol. — L’église de Pignerol
compte 353 membres. Le Rapport du
Consistoire, qui vient de paraître, tout
en déplorant une certaine irrégularité
dans la fréquentation des cultes, note
plusieurs fiiits encourageants. Plusieurs
frères et sœurs sont en exemple par
leur conduite, leur témoignagne chrétien et leur a.ssiduité aux cultes. Une
circulaire imprimée a été adressée, à
l’insu du pasteur par quelques membres
de l’église à leurs frères pour les exhorter à aider davantage le pasteur
dans sa tâche. Plusieurs exemplaires
de l’Evangiles publiés par la société
de San Girolamo ont été répandus parmi
les catholiques. Outre deux conférences
publiques, auxquelles ont assisté un
grand nombre de catholiques, le pasteur
a pris la parole à une conférence donnée par un avocat socialiste sur le repos
hebdomadaire, affirmant le droit qu’a
l’ouvrier non seulement au repos, mais
à la satisfaction de ses besoins religieux.
Un prêtre lui en a exprimé sa reconnaissance. Ce n’est pas peu de chose
dans une ville où le clergé se distingue
par son intolérance, jusqu’à vouloir
obliger les citoyens, même les militaires
à se découvrir au passage de l’hostie
pendant la procession du Corpus Domini ! Outre les collectes ordinaires, on
a fait une souscription pour doter le
temple d’un calorifère.
Nouïelles et faits divers
France. — Les journaux publient
un appel en faveur de l’Ecole Paul
Minault, établissement d’instruction supérieure fondé en 1901 à Tananarive
ptir la Société des Missions et destiné
à donner une éducation chrétienne à
l’élite des jeunes gens. Mais l’école n’a
ni matériel ni local convenable, tandis
qu’en face d’elle se dresse le Collège
Saint Alichel, dirigé par les Jésuites et
pourvu de tout le nécessaire. Les jeunes gens des familles protestantes forment le quart de la population de ce
dernier. Là où les Jésuites n’ont pu
arriver par la force, ils essaient d’y
arriver par le dressage intellectuel, ils
font de la plupart de leurs élèves des 1
ennemis acharnés -du protestantisme.
Une somme de 50.000 francs et un
budget annuel de 2 à 3000 fr. seraient
nécessaires pour que l’on pût soutenir
la concurrence.
— Le Journal de VEoangélisation ra
conte un fait bien rare et bien intéres-sant. Il s’agissait, dans un groupe de
disséminé- ' % recevoir trois catéchumènes, c «urs et leur frère, âgés
de 15, 10 e 1; ans. C’était un grand
évènement dans la commune, où“nombre de gens n’avaient jamais vu un
culte évangélique. J.a communion fut
célébrée devant une assistance émue
et surprise. Mais ce qui étonne le plus,
c’est que le curé, ce dimanche-là, se
contenta de dire une messe basse, afin
de prêter l’harmonium et l’organiste"
aux protestants. Voilà un ami inconnu.
— De la Vie Nouvelle :
M. Richard, évêque d’Angoulème,
ordonnant des prières d’actions de
grâce à l’occasion de la nomination du
pape, dit : « Nous laissons à d’autres
le soin de rechercher ce que fut le
cardinal d’hier, à d’autres de faire ces
calculs humains, ces supputations puériles, ces investigations curieuses que
provoquent tout règne nouveau et tout
pape, nouvellement promu. Nous, nous
ne voyons dans l’élu que le pape, c’està-dire Pierre, c'est-à-dire le Christ luimême, ce qui veut dire que notre cœur
planant au-dessus des contingences humaines, ne veut voir en lui que le suprême depositaire de la puissance divine.
C’est pourquoi nous lui donnons sans
réserve notre respect profond, notre docilité parfaite, notre amour respectueux
^et du fond du cœur, nous lui disons :
Bex in aeternum vive ! »
Suisse. On lit dans le 60.e Rapport
de la Société bernoise des Protestants
disséminés.
«Fribourg devient de plus en plus
catholique. En se débarrassant de l’étiquette de congrégations, en prenant
toutes sortes d’autres noms et en invoquant des destinations multiples et
plus ou moins utiles, une armée d’ecclésiastiques étrangers, hommes et femmes, s établit dans la ville et le canton.
Tout doucement, les propriétés particulières passent l’une après l’autre aux
mains du cierge. Le voisinage immédiat
de notre cure protestante et de notre
ecole vient d’éprouver, à son tour, cette
transformation. Une famillle-catholique,
notre voisine, avec laquelle nous entretenions d’amicales relations, a vendu
sa propriété, et il s’y est établi un
pensionnat de jeunes garçons dirigé
par des prêtres. Nous voilà donc entourés, à peu près de tous les côtés,
par des couvents. L’été dernier, notre
ville a eu l’honneur de recevoir le Congrès marial, qui, comme on le sait, a
pour but d’encourager le culte de Marie
et de hâter les temps où tous les hommes devront plier le genou devant la
Reine du ciel. « Allons à Marie ! » tel
est le cri qui a retenti de toutes les
chaires fribourgeoises, « car c’est par
Marie qu’est le salut ! » La ville a été
illuminée et des milliers de lanternes
de papier portaient les mots : « NotreDame de Fribourg, reine de l’Univers!»
I.a statue de la Reine du ciel fut portée
en triomphe à travers les rues, puis on
lui mit un sceptre entre les mains et
une couronne d’or sur la tête. Enfin,
on fit partir un feu d’artifice dans lequel
on vit apparaître, au milieu de gerbes
de flammes, une figure de la Mère de
Dieu de plusieurs mètres de hauteur, »
3
3 —
: ;_Congrès sioniste. Le sixième congrès
sioniste s’ est ouvert à Bâle dimanche
'matin, à dix heures un quart, en pré-sence d’un millier de délégués, repré! sentant tous les Etats d’Europe et de
"diiférentes parties du monde. Les tri: bunes étaient bondées. Le discours d’ou; verture a été prononcé par le Dr. Herzl,
sdont l’entrée dans la salle a provoqué
'une manifestation enthousiaste. L’ora
■ teur rapporte sur la situation des Israélites depuis le dernier congrès et fait
allusion à l’immigration en Russie et
: en Angleterre, ainsi qu’aux mesures
Jjffises dans ces pays pour s’opposer à
^une immigration en masse. Il parle enL suite des audiences qu’il a eues auprès
: du sultan à Constantinople en février
r et en août 1902. Si ces entrevues n’ont
r pas eu de résultat positif, elles ont au
moins permis de voir que la Porte est
bien disposée envers les juifs. M. Herzl
parle ensuite des négociations avec
' l’Angleterre au sujet de l’établissement
' des juifs dans la péninsule du Sinaï.
Le projet de concession de terrain a
j été soumis au gouvernement anglais,
■ qui l’a reçu avec la plus grande bien' veillance. Comme le territoire en ques! tion rentre dans le domaine adminisf tratif du gouvernement égyptien, les
' négociations auraient dû etre poursuivies avec celui-ci. Toutefois, après exa
■ men des lieux par la commission spéciale, il a été reconnu que le projet
s. n’était pas réalisable actuellement, à
cause des difficultés de l’irrigation. A
la dernière heure, le gouvernement britannique a mis à la disposition de la
Î colonisation juive le territoire de l’Afrique orientale anglaise.
La colonie aurait à sa tête une ad’ ministration juive et serait placée sous
la suzeraineté de l’Angleterre.
Le Dr. Herzl a soumis cette propol sition au congrès avec l’approbation
expresse du gouvernement britannique.
Parlant de son entrevue avec le ministre de l’intérieur de Russie, M. de
Plehwe, l’orateur dit que le gouvernement ne ferait pas de difficultés au
sionisme en Ru.ssie, pourvu qu’il ait
un caractère pacifique.
Enfin, à l’occasion de son voyage
en Palestine, l’empereur Guillaume a
exprimé au D.r Llerzl ses sympathies
pour le sionisme. (Journ. de Genève).
Angleterre.— Depuis le ler janvier
une loi très sévère contre l’alcoolisme
est entrée en vigueur. Elle stipule que
tout ivrogne devra être arrêté, même
s’il ne cause pas de scandale sur la
voie publique. S’il a un enfant de
moins de sept ans, il est condamné à
un mois de prison. A la troisième condamnation, il est considéré comme un
«ivrogne chronique», et sa photographie est fournie à tous les cabaretiers
de son quartier. Dès lors, il est passible d’une amende, puis de la prison,
s’il tente de se procurer de l’alcool
n’importe où. Les cabaretiers de son
quartier sont passibles d’une forte amende s’ils lui en vendenl: 250 francs
la première fois, 500 francs la seconde
fois, puis la prison jusqn’à six mois..
Contre toute personne inscrite sur la
liste des «ivrognes chroniques», la séparation judiciaire au profit du conjoint
pent être immédiatement prononcée.
Espagne. De la Vie nouvelle'. On se
rappelle l’acte d’intolérance accompli
contre la communauté évangéhque de
Villanueva del Rosario, condamnée par
le gouverneur à ne se reunir dans sa
chapelle que portes et fenêtres closes,
au nombre de douze personnes au ma
ximum, et seulement pendant une heure.
Cet arrêté draconien ne suffisait pas.
Pour compléter ce système de vexations, l’administration a jugé à propos
d’imposer sous couleur de frais de justice
une charge de 350 pesetas au pasteur.
Celui-ci, consterné, a dû s’éloigner tandis que les employés de l’alcade saisissaient le mobilier de la chapelle et
jusqu’à la Bible, propriété de la Société
biblique, pour couvrir les prétendus
frais.
Ce n’ est pas seulement la presse
protestante, ce sont les journaux locaux
entre autres la Union Mercantïl, de Malaga, qui s’élèvent contre ces procédés
en demandant si la tolérance légale
restera toujours un vain mot en Espagne, si la péninsule restera le pays
des attentats au droit des gens et de
la conscience.
Un autre exemple du même acabit :
à Herencia, ville de la Manche, un
protestant du nom de José Espinar, a
été poursuivi en justice et condamné
à dix jours de prison et à 25 pesetas
d’amende, pour avoir, étant tranquillement assis au seuil de son logis, refusé
de se découvrir malgré les injonctions
du curé, au passage du viatique.
Voilà où en est, au XX'e siècle, la
liberté de conscience dans l’Espagne
catholique !
Etats Unis. — Un journal américain, parlant des édifices religieux tels
qu’on les construit maintenant aux EtatsUnis, s’exprime ainsi:
Au cours de cette dernière décade,
l’architecture religieuse a suivi en Amérique le développement de l’activité de
l’Eglise elle-même. Le temple, que ce
soit dans la grande ville, dans le bourg
ou à la campagne, doit contenir à
côté de la salle destinée au culte public, des salle de société, des salons,
une cuisine et le bureau du pasteur.
Cependant, le contenu du temple devait inévitablement produire son effet
sur son aspect extérieur. Dans les villages ou les villes de second ordre,
la forme actuelle n’est plus le carré
ou la croix avec tour ou clochers,
mais plutôt un groupe de batiments
relié ensemble le plus souvent par
des galeries couvertes, ce qui donne à
1-architecte de bien plus nombreuses
occasions de varier son style que ce
n’était le cas avec le mode ancien.
Dans les grandes villes, le terrain étant
réduit, il faut construire alors, à la
suite de l’église, des maisons a plusieur étages, destinées à exprimer non
seulement leur origine ecclésiastique,
mais aussi l’œuvre séculière qui s’y
accomplit. Le gothique, dans ses nombreuses variétés, devient la forme de
style favorite pour les édifices religieux.
Syrie — Un ancien manuscrit de
la Bible, en langue hébraïque, a été
découvert en Syrie, et de là apporté
au Caire, où il a été acheté par un
savant. Il contient les cinq livres du
Pentateuque, sur parchemin et en caractères samaritains. La date indiquée est
116 de l’ère musulmane, soit 735 ans
après Jésus-Christ. Le manuscrit est
donc bien plus ancien que tous ceux
des bibliotèques d’Amérique et d’Europe. Une comparaison faite avec la
Bible hébraïque actuellement en usage
constate certaines différences. Après
le décalogue vient un passage d’environ quinze lignes qui ne se trouve
dans aucune version existante. Un
membre de la Société royale asiatique
anglaise. George Zeidan, s’est rendu
au Caire pour étudier le précieux parchemin.
(Semeur Vaudois).
Russie.. Du Journal de Genève.
Le Jeivish Morning Journal de NewYork a reçu de son correspondant de
Russie la nouvelle que le gouvernement russe, qui s’était montré jusqu'ici
favorable au sionisme a subitement décidé de supprimer le mouvement en
Russie. Les sionistes ne seront plus
autorisés à tenir des réunions de propagande et à collecter de l’argent. Toutes les organisations sionistes actuelles
vont être appelées à cesser toute activité et à se dissoudre. La raison de
ce changement de front donnée par le
ministre Plehve est que les sionistes, au
lieu de viser au développement des
colonies en Palestine, concentrent tous
leurs efforts à fortifier la position des
juifs dans les pays où il sont actuellement établis.
Elle comprit qu’elle 11’avait rien
à dire.
Je venais de présider une petite réunion composée de catholiques auxquels
j’avais parlé de Jésus et de son Evangile. Nos amis étaient encore près de
la porte, quand tout-à-coup, survint une
«sœur noire», son chapelet à la main.
Elle se mit aussitôt à l’œuvre pour essayer de détourner mes auditeurs, leur
disant que j’étais un inconnu. En même
temps, elle leur fit l’éloge du clergé,
disant que les prêtres étaient choisis
dans les meilleures familles, parmi les
gens les plus dévoués, les plus charitables, etc., etc.
Un de nos frères, encore présent, lui
dit : « Eh bien ! moi, ma sœur, je n’ai
aucune confiance en ces hommes-là ! —
Et pourquoi, monsieur? répliqua-t-elle.
— Je vais vous le dire : Si votre enfant
était pris dans un incendie, et qu’il y
eût là un homme, qui pouvant le sauver
sans courir lui-même aucun danger,
vous dirait : « Madame, si vous me donnez de l’argent je tirerai votre enfant
du feu ; mais si vous ne m’en donnez
pas, je le laisse brûler: auriez-vous confiance en cet homme ? — Non ! mais
ça ne se fait pas. — Je vous demande
pardon, madame, ça se fait tous les
jours. Je ne suis qu’un pauvre ouvrier
bien malheureux ; ma mère est morte :
or d’après M. le curé elle est dans le
feu du purgatoire ! Il dit qu’il pourrait
facilement l’en tirer au moyen de mes-'
ses ; mais bien que je n’aie pas de pain
à donner à mes enfants, le prêtre exige
que je lui donne de l’argent, et encore
que je le paie d’avance ! sans cela il
laissera ma pauvre mère brûler dans
Iss flammes !!! Quelle confiance voulezvous que j’aie en ces gens-là?»
En voyant l’attitude du petit groupe,
la sœur fit le signe de la croix, reprit
son chapelet et partit.
(La Pioche et la Truelle),
s®fmi
Nous recevons les publications suivantes de l’Imprimerie Claudienne:
Il Prete, la Donna ed il Confessionale del padre Chiniquy. Quinta
edizione italiana. Firenze, Claudiana
1903 Prezzo : cent. 60 (17Ù P-)
H. Drummond : Il pi’Og’i'aniina del
Cristianesimo. Prima edizione italiana
fatta sull’ So» migliaio inglese. Firenze,
Claud. 1903 (52 p.)
L, M. Gallassi: Il Cristianesimo e
l’anarcliia moderna. 4° migliaio. Firenze, Claudiana 1903. Prezzo; cent 5
(16 p.)
L. M. Galassi: Il Cristo socialista.
20^ migliaio. Firenze id. 1903. Prezzo:
cent. 5. (15 P-)
Il vero socialismo. O. Golia-Mauro.
Firenze id. 1903. Pr. cent. 5. (16 p.).
Société d’Utilité publique
La séance annuelle de la Société Vaudoise d’Utilité publique aura lieu lundi
7 septembre, à 8 heures du soir, dans
la salle du Synode.
J. Ribet, président.
Revue Politique
Samedi soir, 22 c. le général Menotti
Garibaldi est mort, après une courte
maladie, entouré de sa femme et de ses
filles. La nouvelle, aussitôt télégraphiée
aux quatre coins du royaume, a produit
en Italie et à l’étranger une vive émotion.
Le Roi et le président du Conseil ont
aussitôt envoyé par dépêches, leurs condoléances à la veuve du regretté général.
Menotti Garibaldi, enfant de la première femme, Annita, du célèbrejcapitaine,
était né en 1839 dans les pampas de
l’Amérique du Sud et avait eu une
jeunesse des plus aventureuses. A peine
âgé de vingt ans il combattit aux côtés
de son père dans la fameuse expédition
des mille; et depuis lors il n’est pas
de campagne garibaldienne à laquelle il
n’ait pris part et où il ne se soit signalé
par des actes de bravoure. Nous le retrouvons à Aspromonte, à Mentana et
en 1870 à Dijon, où son frère Picciotti
eut l’honneur d’enlever le seul drapeau
prussien que les Français vaincus aient
pris à l’ennemi. Comme député, au cours
de quelques législatures, il n’a pas joué
un rôle bien prépondérant. Il n’a pas
été non plus un agriculteur modèle quoique les questions agricoles l’aient passionné particulièrement et qu’il ait consacré
ses dernières années à l’amélioration
et à l’assainissement de sa propriété
de Carano (Albano) où il a demandé
d’être enseveli. C’est un des derniers
représentants de l’épopée garibaldienne,
l’héritier d ’ un grand nom noblement
porté, qui disparaît au milieu des regrets
de tout un peuple.. Les obsèques, qui
ont eu lieu mardi, ont été faites aux
frais de l’Etat.
— L’Angleterre vient de perdre un
de ses hommes d’état les plus en vue,
un des grands orateurs de son parlement
dans la personne du marquis de Salîsbury; En 1853, à peine âgé de 23 ans,
il entre à la Chambre des Communes
où son talent d’orateur ne tarda pas à
le faire remarquer. Chef du parti conservateur après la mort de son père, à
la Chambre des Lords, il a été plusieurs
fois ministre et même premier ministre,
et a toujours été l’adversaire du grand
Gladstone dont il a combattu à outrance
la politique dite de 1’ haine rule en faveur
de l’Irlande. Constamment honoré de la
confiance de la reine Victoria, il a malgré
ses idées ultra-conservatrices, surtout eu
en vue le bien et la grandeur de son
pays, et su entretenir des rapports de
cordialité avec toutes les grandes puissances. Si l’affaire de Fachoda n’a pas
eu de suites trop fâcheuses on le doit
au tact et à la prudence du marquis de
Salisbury.
— La lumière n’est pas faite, mais
4
4
les Humbert sont coudanmcs : Thérèse
et Frédérie à cinq ans de réclusion et
cent francs d’amande (notez les 100 fr.
d’amande!!); Romain Danrig'uac à trois
ans do prison et son tVère Emile à deux
ans. Les condamnés se sont pourvus ou
vont se pourvoir en cassation. Et le fameux secret et les Crawford, et les millions ? Le secret c’est que Marie Thérèse
se dit fille d’un certain Régnier, l’inter
médiaire entre le général Bazaine et
Bismarck pour la reddition de Metz ;
les millions seraient le prix de la trahison, mais où sont-ils ? Les Crawfords
seraient tout simplement les héritiers
directs de Régnier, hious n’y comprenons
pas grand’ chose et il est à souhaiter
qu’un nouveau pi-ocès fasse un peu plus
de lumière et donne satisfaction à la
majorité du public qui tient les Humbert
pour de fameux escrocs et la grande
Thérèse pour la plus parfaite comédienne.
— Les désordres continuent en Macédoine et vont même en augmentant si
la chose était encore possible. Au.x captures de wagons de provisions, aux incendies d’édifices publics, aux pillages,
aux bombes à la dynamite des insurgés,
les soldats turcs répondent par de grands
massacres, par des bombardements de
villes et de villages et par tous les excès dont ces fanatiques sont coutumiers.
Et l’Europe se croise les bras trop heureuse de constater que le mouvement
révolutionnaire « ne provoquera aucune
complication politique ! »
— Le gouvernement russe est aux
prises avec une grève vraiment formidable. En moins d’un mois il y a eu
des grèves en 17 provinces, et les dom
mages causés par les 800 mille grévistes
de plus de 80 centres ouvriers sont évalués à 25 millions de fr. (V^j«’,roit généralement que si la Russie à avoir
une guerre avec une autre puissance,
les auvriers saisiraient l’occasion pour
se soulever et une terrible révolution
politique s’ensuivrait.
j. c.
MINERVA
ROMA ■
RIVISTA DELLE RIVISTE
Rassegna Settimanale
Corso Umberto I, 219 — ROMA
Sommario del N. 37.
Bivista delle Biviste ; Babilonia e civiltà — La particella nobiliare — La
patria degli Indogermani —- Una biblioteca delle biblioteche — Maria di
Magdala nel Nuovo Testamento — Il
primo anno dell’autonomia cubana —
La grande messe del Kansas — Al
Le Olìipiirgieii Pentiste
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il sera à Torre Fellice, pendant dix jours cousécutiis.
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#
Chemin de fer la Tonr-Pignerol-Turin
Horaire d’été 1903.
accél.
la Tour 5.10 7.40
Luseriie S. J.u 6.17 7.47
Bubiane B.27 7.6B
Briqueras 5.37 8.2
Cbaiielle d. M. 5.42 8.6
S. Second 5.49 8.8
Pignerol 6.7 8.22
Turin 7.30 9.15
8.30 12.15 19.7
8.39 12.24 19.15
8.49 12.34 19.26
9.1 12.44 19.40
9.6 12.49 19.45
9.13 12.56 19.52
9.31 13.16 20,12
10.55 14.35 21.35
fest.
20:20
20.28
20.38
20.49
20.54
21.1
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9.15
10.46
5.35
7.5
7.16
7.23
7.30 11.10
16 —
17.31
10.56 17.42
11.3 17.49
7.39
7.49
17.57
11.19 18.7
11.29
18.18
18.25
accél.
17.35
18.38
18.48
18.63
18.58
16.6
19.16
19.21
19.40
21.11
21.22
21.29
21.38
21.48
21.59
22.6
7.56 11.36
Le train festivo de la Tour à Turin n’a lieu
que les dimanches et fêtes, du 28 juin à tout
septembre ; ces mêmes jours, le train de 19,7 est
supprime.
Tramway Pignerol-Pérouse.
Foires
Pérouse (!) (2) (3)
l’iguerul 4.2(>r).4 7.1ÍS 9.10 lO.oO 13.59 17.30 18.44 21.20
H. Miirliii 4.475.25 7.34 7.3111.11 14.20 17.5119.5 21.41
S. Germain 5.2 5.41 7.50 9.47 11.2014.36 18.0 19.20 21.56
Pérouse 5.37 6.15 8.24 10.2112.1 1,5.10 18.40 19.51 22,20
Perrier 10.10 20.25
F. nestielles 11.10 21.54
Riparazioni
II
Pmsi bi )l
concorrensa >1
II
« CARPIGNANO GIUSEPPE - Corso Valentino, 24 - TORINO i#
(■Ouest elles 4.40 16.30
Perrier (1) -5,10 (2) ¡7— (3)
Pi rouse 4.45 0.56 9.U 11.51 11 — 15.52 18.15 20 —
S. Oermuiu 5.20 7.29 9.40 12,29 11.35 10.27 19.21 20.35
S üaitiii 5.35 7.41 ¡0.1 12.(4 14.50 10.42 19..36 20.-50
Pigne.ol 5.55 8.1 10.21 13.4 15.10 17.2 19.50 21.10
(1) De|itiis le 15 .sept inbre.
(2) Mart liés et léíes.
(3j Festivo depuis le 15 septembre.
traverso le Biviste italiane : Leone XIII
e l’opera sua : Il primo giudizio di Ruggero Bonghi — Giudizio di Giacomo t
Barzellotti — Giudizio di Domenico
Zanechelli — Giudizi di E. T. Moneta
e di E. Vidari — La storia della finanza
italiana — La scena di prosa — Il
libro canonico cinese sui bachi da seta
— Il problema militare — Questioni
del giorno : Nei Balcani — Nel Vaticano
— Alla stazione di Roma — Il trionfo
del coltello — Spigolature : — Fra libri
vecchi e nuovi : M. Antoniolli : « Amor
di sogno » — R. de Gourmont : Le
problème du style — E. A. Butti : « Il
gigante e i pigmei» — Notizie biblio-s
grafiche — Et ab hic et ab hoc. ^
Bassegna settimanale della stampa.
J. Jalla, gérant-administrateur.
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