1
Année SI®.
l’Bl.V D'ABONNIÎMISNT PAtt AN
îfaUe .....
Tous lüs pays rlc l'Unloii do
postii
Aîur’riQttfi
ün s'a^lOll^tí:
l'our V hdtfitíur i'.Imak MjM.
T'afîtüurs ol, les IjUiraives di*.
ToiTtt-PellitîCï.
î’oiir yM.dèynn*- a» Utirnau d'Admînifjtralion. .
\A- Août 1885
N. 33.
' Un ou plusieurs numéros «¿parí*«, íleraajídcH avant lo tirag«
10 cent, üljacun.
Anuoijuo.s; ¿ó cfjnfcimes par ligue.
Jjtís niífois d'urf/iint se l’out j>ar
if tlro revouínmii^ho on ytar iííiíía>h(U suv le Bureau d«*- Psvufia
Pour la IMCnACTlON s'adresser
aijiHí : A laDlrotítiou. tlu íTííiiioím.,
l’oiiiarotto iPhíorolo) Italie.
Pour rAÜillNiSTlUTION adresserainsi: A TAdministration du
‘iVumti., i’omaretto ¡ Pincrolo |
Hall.'.
rmi
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vtjttiv WM fi^moins. Anrlî. I, 8. Vii/f.iii/ rffitc itref la flmi'yù.. Hi'jr. iv . 1-*.
î^on» I»» ai l'e.
M Aoi'jt. Héforrne lie l’P'ÿlisi'. — Nuus
somrritîs, au Soigm'ur. Jl”‘ Elisaiiolh
Tru.n, —lin évéïjun l'otnmo il y ou a pmi.
— La pilo lio la vouvo. — Noucelli'ti religiemm. — Vfiriéiá. — Chronique eaudolic.
— rtct'Me poi'(tÎ7!ifi. — Aunonco.
l4l A.oût
Réforme de l’Eglise
: I ____
Vouloir réformer, raviver l’Eglise
par des instifutions ou de.s formes
nouvelles, par des séparation,s ou
telle autre ressource luimaine,
c’est tomber dans la môme erreur
que ceux qui veulent se sauver
par les œuvres. L’Eglise n’a qu’un
moyen de salut cemrae elle n’a
qu’un chef, Jésus-Christ. C’est une
folie, mais cela est.
Le vrai moyen de réformer l’Eglise c'est de nous réformer nousmêmes et de vivre en Christ. Quand
il s'éveille dans l'Eglise des chrétiens qui vivent saintement et
prient puissamment, il se forme
au-dessus d’elle une nuée de grâces,
qui, tôt ou tard , tombe en rosée
de bénédictions. Alors le .Seigneur
ruine nos plans , déconcerte notre
pensée, et par des voies toutes
miraculeuses et toutes simples,
il exauce notre cri et accomplit
en un moment l'œuvre des siècles.
H se trouve alors que Dieu fait
surgir tel ou tel homme qu’il inet
en vive lumière; et ceux qiii ne
regardent qu’aux Choses visibles
lui attribuent l’événement; mais
ceux qui regardent aux choses
invisibles savent que ce sont les
élu,s: telle pauvre femme, tel malade ignoré, tel ignorant qui savait
prier, en un mot des gens que le
monde n'a ni vus, ni connus, qui,
après Dieu , ont tout fait. >A cet
égard aussi,il se trouvera, au jour
des rétributions, que les premiers
seront les derniers et réciproquement.
2
...258.......
Nous sommes au Seigneur
S’il l’ai'rive de renconlrer sur ton
chemin un enfant que lu ne connais
pas, tu lui demandes: A qui es-tu?
à qui appai'liens tu? — Si une demande semblable l’était adressée, dans
un sens spirituel, aurais-tu la réponse
prêle? Pourrais-lu dire si lu appartiens à Dien,7i0n si tu es encore
enlacé dans les filets du monde?
Personne n’aura la prétention de s’appartenir à lui même — car ici-bas
nous dépendons tous de quelqu’un,
tout homme subit rinfluencc du bien
ou du mai.
■ L’apôtre Paul répond à cette demande en disant : Soi t que nous vivions,
soit que nous mourions, nous sommes
au Seigneur (Rom. xiv, 8). Qu’il plaise
à Dieu que chacun de nous puisse
dire aussi: Je suis au Seigneur.
A un certain degré et dans un
certain sens, nous sommes tous au
Seigneur pareequ’il nous a créés;
Dieu seul peut dire: Je suis, et nous
tous nous recevons de Lui la vie, le
mouvement, l’être cl toutes choses.
Ma famille, ma maison, mes biens
ne sont à moi que pareeque Dieu me
les a donnés. N’esl-ce pas lui qui fait
battre mon cœui' et couler mon sang
dans mes veines? C’est encore Lui qui
m’a donné l’intelligence, la mémoire,
la volonté et toutes les facultés de
l’âme.
Je suis encore à Dieu pareequ’il
m’a racheté, comme l’esclave appartient à celui qui a payé sa ranpon
pour lui accorder la liberté. Il m’a
l'acheté de l’esclavage du péché qui
est le plus funeste entre tous, il
m’affranchit de la condamnation et
me délivre des souffrances éternelles.
— Ne crains point, dit il, à ceux qui
le servent, car je l’ai racheté, je l’ai
appelé par ton nom, tu es à moi.
(Esa. xliii. 1). El c’est à un très grand
prix qu’il m’a racheté, non point par
des choses corruptibles, par ai'genl ou
par or, mais par le précieux sang
de Christ comme de l’Agneau, sans
^defaut et sans tâches (1 Pieu i, 18).
•Aussi l'apôtre Paul nous dit: Vous
■' n’êles point à vous mêiîies, vos corps
et vos esprits appartiennenl’'au Seigneur. (1 Cou. VI, 19, 20).
Appartenant à Dieu par ce qu’il nous
a créés, et parce qu’il nous a rachetés, il nous serait bon do lui appartenir aussi pareeque nous lui avons
été consacrés par nos parents, lorsque
nous avons été présentés an baptême,
et lorsque nous sommes devenus
membres de son église. Mais si aujourd’hui encore nous nous donnions
à lui de tout notre cœur, une joie
ineffable inonderait notre âme, elle
Saint Esprit témoignerait à nos esprils
que nous sommes enfants de Dieu,
C’est un "grand privilège que d’appartenir au Seigneur, et c’est beaucoup qu’il veuille encore de nous,
car nous avons fait ce qui déplaît à
scs yeux. Il n’y a rien en nous d’aimable, nos cœurs ne sont que linges
souillés, et c’est un effet de sa grâce
misericordieu.se qu’il daigné nous permettre d’invoquer son nom et de le
porter. Si je suis à Lui il rne protège
et nul ne saurait être contre moi. No
crains point, petit troupeau, nous ditil, car il a plu au Père de vous donner
le royaume. Un simple vei'i’e d’eau
froide donné en son nom, môme à
l’un des plus petits d’entre scs disciples, est considéré-comme lui ayant
été donné à lui même. — Et malheur
à celui qui aurait par son mauvais
exemple scandalisé l’un de ses di-
3
..259
sciples qu’iï regarde comme la prunelle de ses yeux; car il lui vaudrait
mieux qu’une meule lui fût attachée
au cou et qu’il fût Jeté daiis-les profondeurs de la mer.
Si j’appartiens au Seigneur , je suis
en communion avec lui, ses joies sonl^
mes joies et ses triomphes sont mes
triomphes. Il me reçoit dans sa famille, j’ai ma place en sa maison,
il m’admet à sa table et quand je
m’eh irai d’ici, je serai toujours avec
le Seigneur. Nous pouvons bien nou.s
consoler les uns le.s . autres par ces
pproles, car croyant en lui, soit que
nous vivions, soit que nous mourions,
nous sommes au Seigneur.
Mais il faut bien nous dire aussi
qu’appartenir nu Seigneur cela crée
des devoirs. Si nous sommes à Christ
nous devons vivre pour Lui, et non
point pour nous-mêmes. S’il y a sur
la terre tant de misères au point de
vue, matériel et au point de vue moral,
c’est bien parceque chacun cherche
trop à vivre pour soi. Vivons pour
le Seigneur, et si Christ est notre
vie , la mort nous sera un gain. Nous
n’avons pas été créés uniquement
pour, les'.çhoses qui périssent, nous
sommes ici-bas pour chercher la gloire
de Dieu; si nous le confessons sur
la terre, il nous reconnaîtra devant
les anges et devant son Père. Glorifions ie Seigneur d’abord par nos
corps, car ils lui appartiennent et
ne doivent point servir au péché,
mais à l'obéissance, à la pureté et à
la sainteté. Nos esprits aussi lui appartiennent, et ils doivent lui être
soumis cl dévoués en toutes choses.
Si nous sommes ses disciples, nous
marcherons sur .J.es traces de notre
maître, car il est notre modèle et nous
^evons régler notre vie sur la sienne.
Cher lecteur, appartiens lu à Jésus
Christ? Qu’as-lu fait jusqu’ici pour
celui qui l’a créé, pour celui qui t’a
racheté, sauvé et rendu heureux? Il
reste beaucoup à faii’e, à côté de ce
que tu as fait déjà,
MAUA3IE ELlSàBETH TRON
Nous désirons ajouter quelques mots
à l’annonce si brève que nous avons
dû nous contenter de donner la semaine dernière, de la mort de celle
excellente amie.
Son long séjour ;i rélraiiger a pu
laisser croire à bien des gens qu’elle
n’était pas vaudoisc. C'est là une erreur; elle n’était pas moins Vaudoise
de naissance, qu’elle ne l’a été de cœur
cl d’âme tout le temps de sa vie.
Née à Bohi, de parents vaudois, elle
n’avail cependant que trois ans lorsque
son pèi'e s’établit à Guillestre, où il
ouvrit une tannei'ie. C’est* dans la
mai.son du tanneur vaudois Ca'irus
que logeait Félix Neff et qu’il tenait
ses réunions lonsqu’il était à Guilleslre, cl parmi les habitants de la
maison qui le voyaient arriver avec,
le pins de plaisir il faut mettre les
deux petites filles de son hôte, qu’il
savait si bien intéresser èl instruire
en leur racontant des histoires. Celle
que l’on préférait à toutes et que l’on
lieniandail à tout moment était le
récit du berger de la plaine de Salisburg, si plein de l’évangile de la
grâce. Qui .«ail que ce ne soit dans
la maison de rhumble ouvrier vaudois
de Guillestre, que Félix Neff ail eu la,^
première idée de ces vi.silcs au deçà*'
des Alpes qui ont fait un si grand
bien à notre église et ont produit,
parmi nous uu véritable réveil.
4
.260
Demeurée orplieline de père et de
mère à un âge assez tendre, Elisabeth
Caïrns fut recueillie par son parrain,
M. Paul Appia, ancien juge de paix
k La Tour et par sa marraine, M''®
Belsy Appia. Ici aussi il s’agissait d’une
famille vaudoise établie à l’éli'anger,
à Yverdon en Suisse, mais dans laquelle survivait la piété des anciens
temps. La pauvre orpheline y trouva
non seulement un toit bospilalier,
un milieu cultivé et distingué, mais,
ce qui vaut mieux encore, l’Evangile.
O’est :i sa bonne marraine, qui la
faisait s’agenouiller à côté d’elle et
priait avec elle et pour elle, qu’elle
dut ses plus profondes impressions
.religieuses et ses convictions qui ne
l’abandonnèrent jamais.
L’on-sait que l’œuvre de sa vie fut
l’éducation d’un certain nombre de
jeunes dames de la plus haute aristocratie suédoise. L’on peut bien dire,
sans exagération, qu’elle fut institutrice pour les mêmes motifs et dans
le même but pour lesquels seuls on
doit être pasteur. Elle sentait vivement
qu’elle avait avant tout charge d’âmes,
et c’était une profonde joie pour elle
que de pouvoir dire que scs quatre
élèves (dont trois l’avaient précédée
dans la tombe) étaient toutes devenues des enfants de Dieu, et d’actives
servantes du Seigneur. Par la fidélité
même qu’elle apporta au service de
son Dieu, elle s’acquit dans les diverses familles où elle fut institutrice
l’affection et la reconnaissance de
tous. Jusqu’à la fin, ses amis de Suède
entretinrent avec elle les relations
les plus affectueuses, venant la visiter
ù La Tour, et lui prodiguant les
marques du plus profond respect.
« Ne vous étonnez pas que nous l’aimions et l’honorions à ce point »,
disait dans une, de ses visites, le
comte de Pialten à M'’ Tron, « vous ne
sauriez croire quel bien Mad Caïrus
a fait dans toutes nos familles ! »
Jeunes vaudoises qui serez inslitutricés un jour, apprenez de Madame
Tron qu’on ne choisit pas cette car•^i ère uniquement pour gagner sa vie
ou pour venir en aide à ses parents,
mais avant tout pour y servir le
Seigneur, en amenant à Lui les jeunes
enfants que lui même vous confie.
Que dirons-nous enfin de ce que
fut Madame Tron, parmi nous, depuis
vingt ans? Un mot la caractérise: elle
fut la digne compagne de son excellent mari, auquel Dieu avait vraiment
donné en elle «l’aide convenable»
dont parle la Bible. Animée du même
désir pour l’avancement du régne de
Dieu et pour le bien de l’Eglise vaudoise, elle partageait à la fois ses
soucis et ses travaux, autant qu’une
femme peut le faire.
L’Ecole du dimanche, l’Orphelinat,
les Sociétés de travail,d’évangélisation
et de missions ont eu en elle tme
amie active et dévouée; nous devrions
dire même une généreuse bienfaitrice.
Elle a été parmi nous une véritable
mère en Israël, et son nom se place
tout naturellement à côté de celui
d’une autre dame chrétienne son amie,
la veuve du docteur Bevel, avec laquelle elle avait tant de ressemblances
de caractère.
Dieu veuille combler les vides qui
se font dans nos rangs et donner fi
notre église beaucoup de « servantes
du Seigneur» semblables <t celle qui
vient de nous quitter.
5
.261.
Un évoque comme i) y eu a peu
C’csI, bien d’nn évêque savant et
libéral, ami des arls, généreux, pieux
sans f'nnalismé, que l’on peut dire
n Uara avis in terris n. Cet oiseau
rare, M. de Laveleye l’a rencontré,
et il le fait connaître au public français dans un très intéressant arlicle
de la Revue des Deux mondes. M.Strossmayer, évêque de Djakovo en Croalic
(c’est de lui qu’il s’agit) n’est pas
pi'écisément un inconnu , et ceux qui
s’occupent des questions religieuses
savaient de lui qu’il a été l’un des
adversaires du dogme de l’infaillibilité;
niais quant à son caraclère et à son
œuvre, on les ignore généralement
parmi nous. Or il vaut la peine d’en
apprendre quelque chose.
Le revenu de certains évêchés de
l’empire austro-hongrois est vraiment
princier: ainsi, celui d’Agram représente 250,000 Ooiins, et celui de
l’évêque de Cran primai de Hongrie,
500,000 florins. —M. Slrossmayer n’a
que ■150,000 florins, ce qui est certes
un joli traitement, mais s’il est l’un
des moins payés, il est par contre
le plus distingué et nul no fait un
aussi noble usage de sa fortune.
11 a fondé des bourses pour per
mettre aux jeunes gens pauvres de
faire des éludes’ humanitaires; il dote
presque tous les gymnases croates; il
a créé et il entretient à ses frais une
école supérieure et une école normale
de filles, un séminaire pour les Bosniaques, fondé l’Académie des Arls
et Sciences, l’Universilé d’Agram;
rapporté de ses voyages en Italie des
tableaux de prix destinés par lui à un
musée national c^ale, encouragé l’étude des anciennes langues slaves,
commencé à former une vaste biblio
thèque, bâti une splendide cathédrale,
etc. et le généreux évêque a dépensé
des millions pour tou tes ces entreprises.
De plies, il s’occupe de l’amélioration
des procédés agricoles dans ses domaines et du bien-être de ses tenanciers.
Son exemple, malheurcusenienl, n’a
pas d’imitateurs; il n’en mérite que
mieux d’être signalé.
Il faut honorer les grands caractères partout où on a le privilège de
les l•enconlrer. L’évêque de Djakovo
en est un. (Egl. ■ Libre),
La pite de la veuve
J! est de mode chez les gens qui
ne donnent pas selon leurs moyens
pour l’entretien des œuvres chrétiennes, de s’excuser en appelant leurs
maigres dons «la pite de la veuve».
Il y a là, dit M. Aug. Bosl dans
une correspondance h VEglise Libre,
une faute d’interprétation qui me rappelle une anecdote instructive. —Un
collecleur après avoir plaidé sa cause
auprès d’une dame riche, fatiguée de
sollicitations nombreuses, en reçoit
finalement celle bonne parole : « C’est
bien, je ne veux pas vous renvoyer
à vide, mais il faudra vous contenter
de la pite de la veuve».
~ Oh non ! madame, je n’y consentirai jamais ; c’est vraiment trop, puis-^
que vous avez tant d’autres œuvres
à soutenir.
— Trop! monsieur. Hélas, non!
je crois que vous ne m’avez pas comprise. J’ai dit la pite de la veiive.
— Sans doHie, madame et c’e.st
cela que je ne saurais accepter. La
pile, c’est-à-dire «tout ce qu’elle
possédait, tout ce qu’elle avait pour
vivre».
6
ílom)eUe0 reliigicuees
Le Rév. doct. Samuel-Irénée Prime,
qui avait, célébié, avec un cerlain
éclat, le 2 avril dernier, le 45® anniversaire de son entrée au iVew York
Observer, a été rappelé à Dieu le 18
juillet. Né en 1812, dans l’Etal de
New-York, et fils d’un pasteur presbytérien., il avait étudié au collège de
Princeton et exercé lui-même, pendant
quelque.'! années, un ministère rural.
Forcé, par l’état do sa santé, de
renoncer à la prédication, il fut
agrégé, en 1840, ei la rédaction du
New York Observer, dont il devint
un peu plus lard le directeur principal, fonctions qu’il a conservées
jusqu’il sa mort. Pendant une maladie
qui rallcignit en 1853, il fut supp.!éé
par son frère Edouard, qui demeura
dès lors à seseóles comme son lieutenant. Le Dr. I. Prime a représenté,
durant prés d’un demi-siècle, avec
une vigueur et un talent remarquables,
le presbytérianisme calviniste et conservateur dans la pre,sse politico-religieuse des Etals Unis. Il a, en outre,
publié un ^certain nombre d’ouvrages
d’édification, de notices bisioriqiies et
biographiques et de récits de voyage,
et un livi’c sur le Réveil américain
de 1858, qui fut traduit en français
à la fois par Fréd. Monod et par
Simon Dérard, et gui atteignit, en
diverses langues, une circulation de
100,000 exemplaires.
Mr. D. Mûody a été mandé, en
juin ou en juillet dernier, de son
habitation de Norlhfield (Massachusetts) à Alahtnia (Atlanta, en Géorgie?),
où un remarquable réveil religieux
s’opèré’’ dans ce momenU Le gouverneur de l’Etal, le maire de la ville,
des citoyens influents de toute condition sociale prennent part aux services et aux visites d’évangélisation,
et M. Moody prononce des allocutions
dans un grand magasin de colon qui
peut renfermer 8,000 auditeurs.
Pays des Béchuanas. — Au moment
où lé cabinet Gladstone succombait
devant le Parlement anglais sous le
poids de divers reproches plus ou
moins mérités, et spécialement à
cause de la prétendue faibles.se de.sa
politique coloniale, l’un des repré
sentants étrangers de ce gouvei;nement
venait d’ajouter, d’un trait de plume,
et sans coup férir, à l’empire britannique un territoire aussi grand que
l’Espagne. Nous voulons parler du
Pays des Béebuanas, lequel est limité
au sud parla Colonie du Cap, à l’est
par la République du Transvaal, au
nord par te 22® méridien de latitude
sud (au delà duquel se trouve la limite
naturelle du fleuve Zambèze), et à
l’ouest par le 20® méridien de longitude est, qui sépare le BéchuanaLand du Namaqua Lsmd. Ce pays comprend au sud Kurnman, célèbre par
les travaux du Dr. Moffat, et au nord,
Shoshong, résidence du chef chrélieu
Ivhama, grand ami de M. Coillard.
C’est Kharaa qui a imploré, contre
les farouches Malébélés, le secours
du général anglais Sir Charles Warren,
et qui, après un sérieux entretien,
auquel 2,000 de ses sujets ont pris
part, a accepté le prolecloral britannique. Il se réserve un territoire
particulier pour lui et scs indigènes
et met le reste à la disposition (les
colons. On comprend que ces faitsvont être d’une i€ipoftance considérable pour l’avenir Religieux de
l’Afrique australe. (Sem. Relig.).
7
■^3
Vne auire Madone. ~ Depuis plus
de vingt jours, on ne parie, dans
l'ancien diiclié de Plaisance, que de
l’apparition de la Madone dans un
fujisson aux environs du village dû
Corano.
Dans les premiers temps, ellô n’apparaissait (|u’ii une jeune paysanne
nommée Desolina Elle seule avait le
le bonheur de la voir et de lui parler,
mais depuis quelques jours elle partage cette faveur avec trois autres
jeunes filles qui se relèvent pour aller
voire la Oeale dans ce buisson. 1/apparilion est toujours suivie d’un évanouissement..,. du bon sens.
®.irUtes
Ville et campagne. ~ Un poète
anglais de la fin du dix-huitième
siècle, William Cowper, avait écrit:
«C’est Dieu qui a fait la campagne,
et l’homme Cjui a fait la ville». —
Le grand poète français du dix-ne>ivième siècle, Victor Hugo, n’était pas
de cet avis. Dans une allocution adre.ssée, il n’y a pas très longtemps, au
peuple dè Paris, ils’élail éerié: « Le
travail des champs est humain, ¡c
travail de.s villes est divin ».
ï^’en déplaise aux arnaleurs d’anlithcses, nous-croyons, nous, qu'ù
la campagne comme à la ville, tout
travail humain devient divin quand
il se poursuit sous le regard de Dieu
et pour .son service. Toulefoi.s, on
présence du développement pléthorique de no.s capitales, de la dépopulation croissante des campagne.s et
du dédain foi’t pèn justifié des jeiine.s
générations rurales pour le rude mais
utile et .salutaire travail de leuivs pères,
nous pensons que nos poètes fei’aient
une œuvre opporfune en mettant la
sourdine leurs chansons des rues et
en 11!n11 i PI ia ri11eurs rJiansons des bois.
Clironiquc ®Auboi$ç
L.4. Tour. — Séance du Corps des
Pasteurs.
Hier matin, à 9 1 ¡2 du malin, s’est
réuni dans la salle de la Bibliothèque
du Collège de La Tour, le Coi’ps des
Pasteurs convoqué pai' lellrecirciilairc
de la Table insérée dans notie avanldermier rmméro. Nous n’avons pas vu
souvent un si grand nombre de ministres de notre église, venus de diverses parties d’Jtalie, prendre pai’L
à une de ces convocations. Hier il
s’en est trouvé 32, presque .jusqu’à
la fin de la séance qui, suspendue à
midi et demi et reprise à 2 "1I2 lieures,
s’est ensuite prolongée jusques vers
7 ■li2 heures du soir.
Quatre candidats au S. Winislèrc
se sont présentés pour rendre compte
de lcur.s convictions leligieuses : MM.
Benjamin Pons de Massel, Giovanni
PcLrai de Livourne, Emile Rivoir de
i'omaret et Ahram Tron.
Le Coj'ps des pasteur.s a désiré les
entendre sur les sujets imporlanis
de l'autorité des Eerilnres, du
du. péché, de l’œuvre de Jésus Christ
et de leur vocation personnellè au
S. Ministère. Les convictions de ces
jeunes frère ayant été jugées conformes à la Parole de D'ieti, ils ont
été admis à subir leur dernière épreuve
en prêchant un seimon sur le texte
qui a été choi.si pour chacun d’eux.
MM. Emile Bivoiie et Abi'. Tron devont prèchei' à Pomaret et MM. Ben.
Pons et G. Pelrai au Ciabas, jeudi
procha^iri, à 9 heures du malin.
Le_ Corps des Pasteurs a procédé
ensuite à la nomination des Commissions exarninati'ices qui devront
présenter un rappoi'l au prochain
Synode sui' la gestion des différentes
commissioms-administratives de l’Egl.'^
Ont été désignés:
Ponr_to Table et le Conseil de Théologie :
MM. Etienne Bonnet, pasteur.^
I). Gay, junior, pasteur.
Antoine ÀlicoL, négocianl,
Félix Muston.
8
Pour la Commission d’évangélisation:
MM. Giu«. OüATTHiNi, évangéliste.
Henri Tron, paslmr.
Giov. Niccolini, professeur.
Elisée Co&TABEL, inst. évang.
Pour la Commission îles Jiâpüaua; :
MM. .1. ü. IIuuON, pasteur à Rorà,
B. Gardiol, pasteur.
Alexis COMUE_, lils.
Fraghe, ancien de La Tour.
Kohoreï’. ~ L’assemblée électorale
(le celle paroisse, régulièremcnl convoquée el réunie au nombre de 39
électeurs, a procédé dimanche dernier
à la nomination d’un pasteur, vu que
M. Jourdan, lequel n’avait été placé
à Roderei que pour une année, avait
lui*niême aemandé que la votation se
fil au plus tôt.
L’assemblée s’îîsI prononcée dans
•sa très grande majorité, savoir par
31 vois sur 39, en faveur de M. le
candidat Renjarain Pons.
ftcoue |îolittquc
^ ttntie. — S. M. le roi Huiubeil,
après un bref .séjour à Venise pour
le lancement de la frégata la Morosini,
.s’osl rendu à Motr/.a elj de la a la
chasse au Val d’Aoste. S. M. la reine
Marguerite a quitté Venise avec le
prince de Naples el s’est rendue a
Gourmayeur. ■
Üépré'lis doit rentrer bientôt de
üonlrcxeville à Rome.
L’état sanitaire de no.s troupes,’^a
Massaua, laisse ii désirer. Il est que.stion, si l’Anglelen-e peut s’entendre
avec la Porte, de proposer à l’Italie
de quitter .Massaua , ce, i(ui à bien
des égards nous serait avantageux et
nous oflVirail l’occasion d’une l elraile
honorable.
Jusqu’à présent, nous soinines entièrement exempts du choléra. Le
Gouvernement déclare que l’état sanitaire-est des meilleurs dans toutes
nos villes el dans nos campagnes.
Il est question d’nne nouvelle ambassade auprès du roi d’Abyssinie.
Wrunce. ~ Le choléra a reparu
avec une certaine intensité à Marseille;
cependant les progrès de la maladie
semblent moins considérables que
l’année dernière.
]l y a en aussi quelques cas à Toulon
el à" Nice. Les italiens résidents à
Marseille, rentrent en Italie. Une
inspection sanitaire est établie à
Venlimille à Modane et à tous les
principaux passages des Alpes.
JltfMje. — Le choléra a lait uuc
apparition à Odessa.
Une entrevue entre le czar el l’crnpereur d’Autriche doit avoir pi'ochainement lieu.
Anffieittrre, — Le nouveau, ministère se maintient dans un état de
paix et de bonne harmonie avec la
Russie. L’entente pour la délimitation
d(3S frontières du côté de TAfganistan
semble devoir aboutir.
.êMletnngntf. — L’empereur a
quitté Gasloin où il a eu une entrevue
avec'l’emperèur et rimpératriced’Autriche. Sa satilc s’est bien l'ortiiiee
On demande pour l’Ecole de filles
Vatidoiso de Pramol une maîtresse
munie du brevet.
S’adresser .soit à M. le Syndic de
Pramol .soit à M. le pasteur de la
Paroisse.
A vis
M. iiinva Junard, Henlistc Américain
de Milan, sera à La Tour du lundi
17 août, au Jeudi ^7 août.
Villa Frache, Condré, (Gouailla).
TOKRE PRLLIGE
Nel eoncenlrico di Ton’e Pellico,
casa da ventlei’e con giaidino irrigabile ed acqua potabile.
Rivolgersi in Torr§ PeiiicFdal signor
Robert cav. Pielro’ed in Pinerolo dal
signor Ernesto Robert.
Ernest Hobert, Gérant et Administrateur.
Pignerol, Imprim. Cliiantore et Mascarelli.