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fi.' '■*"'.■■ \ i:'',♦,•■;.'_*!■ .;• :’i<c.;..'-'^;'-. . - _,. •; ,. ,. .•', "/iyy':\ .■■'¡•^ ■. -A' ,'•
Comple-^ourint sivec la Poa's
Paix u'abÔnnementpau an !
Italie
Tous les pays de TUaion '
l poste , » 6
Amérique du Sud , . . » 9
On e'ftbooniQ;
Au biifôiui (rArlmi.bislration;
ChH'4 HM. los Pasicnrs;
Gliaa W. Ernest Robert (Piiçnei-ol)
et ,à l'imprimerie Alitimi à
Torre Pel li ce.
Ì/abonnement part du 1. Janvier
et se paio d'avance.
Année XVI. N. 43.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
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pour une sonie fois ~ 15 centimes de 2 à 5 Fois et 10 centimes pour Ütois et au dessus
S'adresser pour la UéclActimi à M.
IgPorI.H, Mi.ille. Torre f^eUice
et pour rÂifminlsli'àtioii à M
Elisée Costahol. Torre^*elliee
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous mo safe-i témoins, A«t [, 8 Suivant Iei vérité avoc laohuritô. Hpli. IV, 15. Que ton régna vienne. Miittli. VI, 10
M O ni III n i r c !
Force ou faiblesse? — Alliance évangélique
— CoiTespiuiiianee — Uu apiiiel pour la
Chine — Moiitoî'fano — Nouvelles Reliÿi.auses — Revue rolitîquè —, (Avis.
FORCE OU FAIBLESSE ?
.attìe'^’ liri
'"süjet “ peu
importe lequel, ou bien se trace
’une litrrie de.conduite qu’il s’engoue
à.suivre tqujour.s, et. c’est en vain
qu’on fait défiler devant lui toute
une séi'ie de raisons prouvant jusqu’à la dernière évidence qu’il se
frompé; c’est en vain qu’on le supplie de plier un peu par ci, de céder
un peu ¡lar là, .d’opérér même un
complet. changenmnL de frpnt, et
qu’on lui flémantre,que s*il demeure
inflexible,il deviendra non seulement
l’auteur'de son malheur et du malheur de.s sierrs, mai.s qu’il chargera
sa consciende (lu poids de fautes graves
et Irré para Ides,., rien n’y fait. «Je suis
forts dit-il ttce'que j'ai dit, je le maintiendrar envers et contre .tous, pt ce
que j’ai'résolu, je le ferai, dussé-je
périr el le monde périr avec moi, »
Est-ce de la force de caractère cela?
N’esl-ce f)as de la faiblesse? N’y
décüUv.roiis nons pas la préocenpalion ne i(Ueli|u’un qui se sent faitde,
qui so.npijionne, qu’on lé coiiiiaîL comme uii homme f;!ilde et (fui veut
rélàldir sa répulatipu? N’y découvre) ns-n oua ; pas a ussi la p réocc u pation (le quehiii’im qui cède à son
Oi'gueil et ne veut pas avcn-ier qu’il
a pu s’être frompé. Que l'on applique :
à ceLlè prétendue .fermeté le réactif ,
de la flaltei'ie et l’on ven-a • ce
qu’elle, devient. Oui, tel que vous
ne pourriez éloigner de.s po.silions
qu’il occupe, en le poui'suivant des
armes fortes et affilées, des raisons les plus pi'oiiantes, vous les lui
feriez abandonner l^uie ajn'és l’autre
en agitant simplement, devant lui.,.,
un encensoir. -,
Quel est l’homnhe fort? C’est celui,
qui maintient une alHrmation, qui
suit une ligne de conduite en croyant
fermement qu’il maintient la vérité,
qu’il suit ce qui est bon. Qu’on lui
prouve qu’il s’est, tr.ompé et vous le
verrez se détacher de ce qui n’est'
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— 338 —
plus poui? lui qu’une imagination,
qu’une erreur, qu'une faute; vous
le verrez chercher, tâtonner parfois
péniblement jusqu’à ce qu’il ait pu
saisir quelque chose qui ait la aub, stance de la vérité, de la vertu. A
cela il s’attachera de toutes les forces
de .son âme et rien,'aucune flatterie,
aucune séduction, aucune contradiction, aucune persécution ne pourra l’en séparer.
Dans la plupart des cas il n’y
aura pas adoption de vues entièrement nouvelles, mais modification
de ce que l’on pensait autrefois; il
n’y aura pas changement complet
de conduite, mais une nouvelle orientation donnée à la vie; il n’y aura
pas de brusque secousse, mais une
conversion lente, réfléchie, terminant
en une marche régulière, courageuse
en avant.
Eÿi tout-cas j'appellé /’òri de ca*^
ractère celui qui est toujours disposé
à reconnaître qu’il s’est trompé ou
'qu’il a faibli, mais qui ne l’est jamais
à sacrifier à ses aises, à son intérêt'
OU'aux aises ou aux convenances
%
d’autrui, ne» de ce qui estiwui et
de' ce qui est bon 'k ses yeux.
Il y a encore, de par le monde,
d’autres faibles qui se croient forts;
ce'sont ceux qui ne peuvent rencontrer sur leur route la moindre
difficulté ou. conW'adiclion, sans se
répandre en un torrent de paroles
grossières-, souvent blessantes, parfois
impies.' Qu’à l’approche, de ces ondes
bruyantes ; l’on se retire et même
que. r on fuie ; quoi; d’étonnant!
' G’ë.st l’effet ipcoduit part toutorcala-.
railé.; Leüorrentipasseiet il ne laisse
derrière lui quele désert, deschampst
couverts, de ; sable, desvmurs ,eroulé8j;
des arbres déracinés, des gens qui
pleurent. Est-ce là la force que vous
vous vantez de posséder, ô caractères
violents! Mais si celte force .vous
appartenait, ne devriez-vous pas en :
ressentir de l’horreur? De fait, cepetidant, elle ne vous appartient pas.
Elle est inliérente à vos parples
impétueuses, de même que la force
dévastalrice est inhérente à une
pluie d’orage. Mais que cette force
ait pu s’exercer par votre moyen,
cela est une preuve que vous n’avez
pas su la gouverner, en retenir les
manifestations; cela est une preuve
que votre caractère est faible. Les
difficultés, les contradictions de la
vie ont brassé les mauvaises passions
qui. s’agitent dans votre cœur. Pareille.s à de grandes ondes, vos sentiments excités, révoltés, sont venus
s’abattre contre, la digue de.vvos lèvres. Votre volonté .pouvait maintenir la digue à sa place. Voti’e volonté
a cédé, la digue s’est soulevée, le
torrent a débordé.
Ah! qui de nous ne s’est cru souvent très fort, lorsqu’il était pitoyablement failde. Qui de nous n’a besoin de s’humilier jusque dans la
poussière et de dire au Seigneur:
« Accomplis, 6 mon Dieu, ta force
dans mon infirmité!» H. M.
ALLIANCE ÉVANGÉLIQUE (1)
« Le Comité général de l’Alliance
Évangélique, écrit M, Ribet à l’Eglise
(1) Le président de la Branche Vaudoisa
de l'Alliance Evangélique, M, E. Bonnet,
nous avait adressé, en date du 1,0 Octobre,
une lettre sur ce sujet que nous avons.)
raalheureu.sement égarée. Il voudra bien
ne pas nous tenir rigueur, et continuer a
nous renseigner sur les préparatifs que lui
et ses collègues font, pour assurer à.cette
grande entreprise un oompletisuocési (Æè*):
5%.
3
i:,33Ô_
Libre, composé du comité florentin
et cies présiflents des autres branches
italiennes de cette société, se réunirent jeudi, 9 courant, à 9 heures du
matin, dans la salle de l’Ecole de
théologie de l’Eglise Vaudoise, à
Florence, pour s’occuper des préparatifs des grandes assemblées du
procliain mois d’Avril. Plusieurs
auli'es membres de l’Alliance prirent
paît à cette séance avec voix consultative. L’assemblée, formée de
vingt-cinq personnes, tint, sous la
présidence de M. le D.’’ Geymonat,
deux séances, la première de 9 h.
du matin à midi, et la seconde de
2 h.'30: à 4 b. 30 du soir.
Au commencement de la première
séance, les rouages grincèrent un
peu (1) parceque quelques personnes
crurent devoir se plaindre de la
prevalenza (supériorité) de l’Eglise
Vaudoise dans l’Alliance. Ce tait,-ne
idevrait exciter aucune jalousie, car
il est très naturel,très juste et-mèrne
.. inévitable. En elîet, quoique l’Eglise
Vaudoise soit petite, puisqu’elle. n’a,
'¡d’après VAnnuario Evangelico ^de
l’année 1889, que 27,363¡;membres,
elle est cependant presque quatre
fois plus grande que toutes les autres
' églises évangéliques italiennes -réuinies qui n’en ont que 4,485.
(1) Ce grincement s’est fait entendre plus
fort dans un article du Piccolo Messaggere,
qui accuse ouvertement 1’ Eglise Vaudoise
de s’être fait la part du lion et qui propose
,de-réunir à Florence, à la même époque
ou se tiendront les assises de l'Alliance
Evangélique, le g.e Congresso Evangelico
Italiano. Voilà qui dénote un esprit bien
peu enclin à fraterniser et très disposé; au
contraire à jeter non pas un mais deux
bâtons dans les roues d’une œuvre excellante. Nos lecteurs auront observé que
bien qu’il ne s’agisse nullement d’union de
dénominations mais d' union ^ d'i ndividus
chrétiens, l’Eglise Libre n’a nullement été
oubliée et qu’elle sera représentée parmi
les orateurs par M. Stagnitta,. tandis que
l'Église Vaudoise qui compte ■ un nombre
au moins octuple de communiants ne sera
représentée que par un orateur de plus.
Ils. auront observé en outre que la part
principale est réservée, comme elle devait
l’être, aux députations étrangères.
{Red),
Du reste,, quelques membres de
l’Assemblée firentjustemeritobserver
aux mécontents que l’Alliance Evangélique n’est pas une union d’Eglises,
mais de chrétiens appartenant à
toutes les dénominations évangéliques.
Cet obstacle franchi, le président
exposa ce que le Comité italien a
fait, jusq’ici, de concert avec le Comité général de Londres. »
Voici d’après V Italia Evangelica
les .sujets principaux .qui seront
traités à Florence et ,,le nom des
orateurs désignés pour ;l,es'développer :
4. La pensée religieuse en Italie.
Rapporteur: M. Ralfaele Mariano
prof, à Naples. (,Autre rapporteur.
,M. le doct. Geymonat. Orateurs désignés: MM. Taglialatela et Stagnitta.
-, 2.1 Renaissance et Réforme,
en trois sujets;
a) Au point de vue historique.
Rapporteur M. le doct. Comba.
b) Influence du Protestantisme
sur la Société Rapporteur (lu votis),
M. Em. de Laveleye.
c) Renaissance et régénération.
Rapporteur M. le past. Baumann de
Berlin.
3. La foi évangélique dans l’éducation PUBLIQUÉ ET PRIVÉE.
Rapporteur italien: M, le prof.
Bianciardi. — Rapporteur étranger,
à chercher en Suisse.
4 Pauvreté et richesse au, point
DE VUE DE l’évangile.
Rapporteurs allemands: MM.Fabri
et Stocker. — Rapporteur français
à désigner.
5. .Les Eglises et le règne de Dieu
ou bien la variété dans l’unité.
Rapporteurs; MM. Piggott et, Wall,
6. Coopération internationale de
l’Alliance Evangélique pour
défendre la liberté religieuse.
Rapporteurs à chercher en Allemagne.
4
A.
^t). '
■■ ÍÍ”
m
840
D’autres sujets tels que la méthofle
de la mission, les unions de jeunes
gens, le jour du Seigneur sei'onl
traités dans des réunions d'un genre
plus familier.
CORRESPONDANCE
Ùti’ecbt, le 15 octobre 1890.
Cher et très honoré Monsieur.
Vous m’avez demandé des nouvelles de. mon pay.s pour le Témoin;
je veux tâcher de satisfaire à votre
demande.
Je cGinrnencerai par une nouvelle
as.sez triste; c’est que, notie roi,. [ue
nous croyioins |irés de la mort au
corarnencement de l’année pa.ssée,
et qui s’était rétabli comme par
miracle, au point qu’il Sivail pu repremlre les rênes du gouvernement,
n’est plus, à cause de ta remule.scence de la maladie,, dont il .souffre
depuis quelques annéesv (upe,^,néphrite) en état de, s’occuper, ddé affaires de l’Etat. Vu son âge (il a
piesque 74 ans) on n’est pas sans
inquiétude au .sujet de, la conservation de sa vie. Heureusement la
reine, une princesse de WaldeckPyrrnont, qu’il a épousée il y a onze
ants et qui sera la régente de la
fille uniijue du roi, jouit pleinement
de la confiance et dq la symphlliie
de la nation. Cependant la mort du
roi sera un coup terrible pour nous;
il est le dernier représenlant ma.s
CLiliii delà maison d’Oi.ange-Nassau!
Pour en venir au pays et au
peuple nousn’avons' pas soutlerl,.
Dieu merci, rie grandes calaniilés
dans le cours de cette année.'Nous
avons eu uiv été sans soleil, mais
un brillant mois de .seplembre et’
oetobi'e nous a déjà donné aussi de
beaux jours; les récoltes sont bonnes, point d’épidémies,' point de
grands désastres. Que l'on puisse
ti'és bien vivi'é dans un paysj où le
ciel pi'ésenie liés souvent un rtspect
morne, où l'on a CDnlinueUement à
se défendre de rimrnidité, cela résulte du fait que les centenaire.s,'ne
sont pas rares chez nous. Ea semaine passée, est mort un citoyen
d’ülreeiit qui aurait alleini, le 22
du mois [irochain, l'àge de 104 ans.
j’en connais un autre ici, qui a passé
100 ans et <|ui', quoique un peu
sourd, cause encore, avec un partait bon sens et avec feu. Un des
[ii'ofesseurs de notre université a
commencé après .sa 70,® année, qui
met fin pour tous les profe.ssenrs,
même les plus forts, à leur charge,
une carrière tout-à-fait nouvelle.
La Hollande est donc un pays ,où
les coi'iiiilioVis [lonr une longue vie
,ne manquent pas; seulement II faut
avoir de bons poumons, [lour résister aux vents froids et. lumddes.
Mais vous attendez sans doute,
que je vous dise quelque chose dé
notre vio morale , et religieuse. S’il
m’est permis de juger, selon ce que
j’ob.serve dans mon eirlom’age, je
■puis pàHer .de-progrès; Gela ne veut
pas,*xïir«j ait' pas^ beaucoup
do., mal. Hélas! il ii’y en a que trop.
Mais quand je me représeiile les
comlitioiis de notre société, il y a
trente ans, j’ose dire que bien des
‘Choses ont enangé en mieux. Il n’y
a plus cette liaine, ce mépris pour
tout ce oui est sérieux, il ri’ÿ a plus
cette immoralité audacieiise ' dans
lüs classes supérieures. Avant le
commencement de novembre,les dernière.s maisons de libertinage auront
disparu dans celle ville. De différents cèles, on exige le rtipos du Dimanche. Lt\s soins pour le.s pan vres,
les vieillards, les orphelins, les faibles ont augmenlé En matière de
religion, H y a plus de vie, quoiqu’il y ait des dis.sensions déploraliles entre ceux qui reconnaissent
Jésus-Christ comme leur Sauveur et
. leur Maître, .
Pour combattre le dibéralisme,, le
parti qui së nomme ici; antirévolutionnaire, parmi le.squcds il y a de
vrais cliréliens, a lait alliance a,vec le
papti, caLbbüque. C’est ainsi que s’esL
5
'■>V ^ '■ ■' - ' ^ 'v.-'-'l ^
-,341
formé (le ces deux partis hétérogènes un parti conservateur, rpii a
maintenant la majorité au parlement
et aiapiel appartient le ministère
actuel. La majorité du sénat e.st encore libérale, (l’est par ce parti , corn
sérvateur, que la loi sur l’in.sliaiclion [u'irnaire a subi (.ineh^ue.s changements, désirés depuis longtemps
par une grande partie du, peuple,
dont le plus important consiste en
ceci, que dorénavant des écoles privées recevront les mêmes .sul>sid,e.s
du gouvernement (jiie les écoles
cornrr,liliales.
Voici les principales conditirma
auxquellea le.s écoles privées doivent répondre pour jouir du subside:
L'école dev,i"a êire placée .sous la
direction d'une société pu d’un institut reconnu par l’Etai. -Ebe devra
compter aoii moins de,-25 élèves
qui ne jtiayent pas,moins; de 80^ ilorins par élève et par an (LO .tlo.rins — 21 francs).
Elle devra avoir un programme
g'aranli.s.sant l’ensèignëmont de cer
laines iH'aivcheS. Elle devra être dil'igée par un maître qui ait plus de
23 ans et possède le rang demandé
pour un cbet d’école communale.
S’il y a plus de, 40,, entants dans
l’école dbdoit être assisté pai; - un
maîire de rang inférieur; s’il en y a
91, par deux, puis pour chaque, 55
par un rnailre de plus. Four chaque
clief, d’éiîole b.^ gouvernement accorde, aux , condition.s sn.s-indi(,p)ées,
si l’école compte moins de 90 é-,
lèves, 250 tlorinS ¡>ar an, ai elle en
compte de 91, jns/|u'à 2üü, 300 IL;
de 200 à 310, 400 tl.; de 3l0 à 420
500 11,,; de 420 et plus 600 11. Pour
les antre.s maîtres, qui assistent le
chef, il. 150 duns' une école de 4l
à 90 disciples et 11. .200 dans le,s
,plus .-grandes écoles pour, cba.que
maîLr-e. -,'-i
En-dehors de.s comrai,ssions. communales,. nommées par le,(ionseil
municipal, il y ,a, 3, inspecteurs gé^
nérauXj 25 inspecteurs de, district et
91 d’arrondissement, qui exercent la
surveillance des écoles.
Gomme vous le voyez, les maîtres
ne peuvent pas .se plaindre 'de trop
peu ,de . contrôlé. ÎJn général, on
sOuITre- dans notre pays d’une manie
d’examens et de contrôle, ce qui
coûte beaucoup d’argent et oce.asiomie une grande perte de temps
et maint désagi'ément.
Pour l’aimée 1891 mie somme de
750,000 11. a été allouée pour les
subsides à donner aux écoles privées
mais cela ne .suffira probablement
. pas.
Bientôt notre ,pa-rlement de-vra
s’occuper de la (.piestion du service militaire personnel. Jusqu’ici on peut se
faire remplacer par un,antre.(.i'eslun
principe malsain,!minorai,que moyennant une certaine somme on |.misse
se soustraire à un devoir sacré, eeIni de defendre sa pali'ie; c’est en
outre une-cause d’b'ritation pour les
'pauvres qui n’ont pas les moyens
de raclieter leurs enfants. Le parti
calliolique s’oppose de toutes ses
forces an projet de loi, tout comme
en Belgique^ quoique ce soit le
projet du ministre, de la guerre actuel, qui est lui-même catholique
Le parti protestant conservateur, est
obligé par son programme de voter
la loi.',On est curieux de savoir comment on se tirera d’affaire.
Im cardinal de Ijuvigerie s’est adressé à notre roi, pour lui demander
de vouloir signer l’acte du Congo
et de donner ainsi son adhésion à
ce qui a été résolq par le', congrès
de Bruxelles pour combattre la traite
des esclaves en Afrique. Son Eminence aurait pu s’épargner cette pei
ne, car notre gouvernement a dé
claré vouloir signer la partie de
l’acte qui se rapporterà l’esclavage
mais non l’autre partie qui,, en opposition avec les stipulptions du traité
de ,Be.rrm, accorde à l’Etat du Qongo
le droit de ipercevoir des droits
considéi'-ablés sur les marchandises.
Le commerce du Congo éLanl.en
grande partie entre les .mains des
’ Ü
if- .m'
/.v' ' iby
6
- K
-*34â
négotiants hoUamlais, ceux-ci souffriraient (les pertes considérables,
si les résolutions de Bruxelles
étaient acceptées, ce qui du reste
a été reconnu par des journaux impartiaux de l’étranger. Il n’y a donc
pas chez nous opposition aux elforts
pour combattre t’esclavage, mais à
céder des droits, reconnus formellement par les Puissances, qui adressent bien a tort, maintenant, des
reproches et des menaces à notre
gouverniement.
Voilà, cher Monsieur, quelijues
nouvelles de notre, pays. J’espère,
que vous les considérerez comme
une preuve de bonne volonté et
d’amitié pour le rédacteur et les lec-'
■leurs du Témoin.
Agréez les salutations cordiales et
les vœux sincères de votre dévoué
G. A; Hu nSEBOS.
UN APPEL POUR LA CHINE
'■En Mai dernier se réunissait à Shanghai une conférence à laquelle prenaient part 449 missionnaires à l’aiuvre dans le céleste empire. « Il y régna» écrit le missionnaire Williamson, depuis décédé, «une puissante,
uti^ecordiale sympathie, tellement que
les dénominations étaient oubliées et
que l’on s’entretenait comme des
membres de la même église». Voici
l’appel adressé par la conférence à
toutes lus églises protestantes des
pays Chrétiens.
Chers frères en Christ.
dNous, la conférence générale des
missionnaires proleslants en Chine,
venons faire un appel auprès de
vous pour que vous nous envoyiez
un corps beaucoup plus puissant de
missionnaires consacrés, pour prêcher l’Evangile du Nord au Sud et
de l’Est à l’Ouest de ce grand pays,
pour fonder des Eglises, poui’ instruire des ministres et aides indigènes, pour créer une littérature
chrétienne, et en générai pour errtre
! prendre et diriger l'œuvre suprême
I de. l’évangélisation chrétienne.
Nous venons aussi faire un appel
auprès de vous pour que vous nous
envoyiez un corps beaucoup plus
puissaut d’ouvriers non consacrés,
d’évangélistes, instituteurs, médecins
pour voyager auprès et au
loin
distribuant des livres, prêchant aux
multitudes, prêtant une main secourable à la grande œuvre de l’éducation chrétienne et montrant à la
Chine le côté bienfaisant du Cbi'istianisme et guérissant les malades.
Nous venons vous demander à
vous les églises protestantes des
pays Chiétiens d’envoyer en Chine
en réponse à ces appels
Mille hommes
dans l’espace de cinq ans.
Nous vous adressons cet appel
pour le bien de trois cents raillions
de païens; nous vous l’adressons
avec tout le sérieux dont nos cœurs
son t capables, comme des tiommes qui
ise sentent écrasés par la responsabilité de l’œuvre qui est.là devant
eux; nous vous l’adressons dans
une foi inébranlable à la puissance
d’un Sauveur réssusciléqiü peut apqjeler les ouvriers dans sa vigne et
■ O U V ri r 1 es eœ n rs d es dom es I i q ues de 1 a
foi, en vue de les envoyer et de les
maintenir; et nous ne cesserons pas
de lui demander à grands cris qu’Ii
le fasse et que nos yeux puissent le
voir.
Au nom de la Conférence:
Suivent les noms du Comité permanent.
MONTORFANO
Nou.s avon.s,'dans notre N. 32, entretenu nos lecteurs de l’intéressant
mouvement anticathoHque de Montorfano. Voici sur ce mouvement
quelques détails que nous reproduisons du «Missionary Record deida
f ^niied-^ Presby terian Church ».
. -Si-:
7
— 343i —
í^'^' Yalie di Cadore 9 Sept, i890. 1 ‘_
ÍX'l^iaiTle dont je vous pulíais
dans le N“ du mois passé, haladle'
que l’Eglise Romaine n’avait pas
manqué d’engager pour reprendre
.possession de Monlorfano, a eu lieu;
ses resudáis sont tout ce que ceux
qui ain)ent la religion évangélique
et la liberté auraient pu désirer de
mieux. Ces honnêtes, braves montagnards ont tenu tète victorieusement au prêtre et à l’évêque malgré tous leurs artifices diplomatiques
On commença par leS'promesses; à
l’avenir on aurait eu un .soin des plus
tendres de la congrégation et rien
ne lui aurait mam|ué de ce qui aurait pu concourir à son biemôli e spirituel. La sainte mère Eglise les aimait et soupirait après leur retour
dans son sein maternel. Mais les
cœurs de* ces montagnards restèrent
aussi froids que le marbre de leurs
montagnes. On eut et|.suite recours
aux menaces. Les effr.ayants anathèmes qui jadis avaient fait trembler
des princes et des rois furent lancés
contre la petite communauté. Mais
ils n’eurent pas plus d’effet que les
ombres des nuages qui montent et
, descendent le long des lianes de leurs
montagnes. Les villageois présentèrent un document, signé par tous les
hommes et par presque toutes les
femmes, et dirent «nous nous en
tenons à cela.» C’était l’acte par lequel
ils abjuraient le papisme et embrassaient la foi protestante.
La Sainte Mère Eglise s’en prit
alors à l’édifice sacré. Sans aucun
doute, la inaLson lui appartenait lors
même que ses enfants se seraient
révoltés contre elle. IClIe envoya donc
une troupe de prêtres et de hauts
dignitaires qui, revêtus de leurs plus
belles chasubles, devaient par la célébration de la messe et l’eau bénite
purifier et consacrer à nouveau l’é..difice. Mais les villageois opposèrent
leur veto et leur défendirent de
franchi'r le seuil du temple.'On avait
été aux sources, et l’on avait découvert que l’édifice appartenait,! .non
pas à l’Eglise Romaine, mais au
Gouvernement. Il avait été bâti au
septième siècle et était considéré
comme monument national. Le Gouvernement en avait donné l’usage
à la commune pour des services religieux, et c’était à le commune à
décider de quelle nature ces services
religieux devaient être.
I.a bataille a donc fini en une
complète victoire des villageois.Ceuxci s’adonnent maintenant à des œ,uvres évangéliques. Ils fréquentent
régulièrement les cultes. Ils ont ouvert une école du dimanche qui a
l’air piospére, lis ont demandé au
pasteur lîossi de leur procurer un
maître d’école évangéliqüe,
11 faut espérer que d’autres communautés suivront le bon exemple
de Montorfano, bien que l’Eglise
Romaine se soit liâtée d’envoyer
dans les plus proches, des prêtres
jeunes et actifs.
Nouvelles Religieuses
Le culte de la lune.
Le Témoignage raconte un fait
extraordinaire qui s’est passé récemment dans certaines écoles communales de Paris. Un professeur
de cliant-i désirait' faire exécuter'
un hymne, à la distribution des <
prix. Le Conseil municipal, ayant :
proscrit le Dieu vivant, ce prol'essenr<,i
a fait apprendre à ses élèves.\un
hymne d’adoration à la Lune:
Chaste'B'llle de Latone,
Prête Torellle à^ûos chants!
Que nos vœux, que .notre encens
S’élèvent jusqu’à,ton trône!
Dans les deux et sur la terre »
Tout est soumis,à ta loi,
Tout ce que l'Erèbo enserre
A ton nom pâlit d’effroi.
En tout temps on te consulte,
Dans la paix, dans"Ies combats,
EL l'on t'offre le. SQurculte
Révéré'dans cee-climats.
Chaste Fille de Latone,* etc.
8
i^rm: '■ .ì'ì-)
— 344
Les Jésuites en ^Allemagne. —
Par une loi du 4 juillet 'I87!2, la
Compagnie de Jésus’ et les ordi'es
qui lui sont affiliés (Lazarisics, Société du Sacré-Cœui' de Jésus-Christ,
Prêtres du St-’Espi'it, etc.) ont été
exclus du territoire allemand. —
liOH corporatioirs existantes fui’ent
supprimées et il fut défendu aux
Jésuites et à leurs comparses d’en
étahlir de nouvelles ou d’exercer une
activité quelconque dans P Eglise.
Le Dictionnaire ecclésiastique catliolique romain de Kauleti, 2* éilition, n’en déclai'e pas moins dans
son 6® volume qu’il y avait de nouveau en Allemagne au commencement (le 1889,1,000 membres de
l’ordre, dont 466 prêti'es. La Compagnie entière comptait à cette date
12,306 mernhre,s, 5,53i- piètres. 11
serait intéressant de posséiler One
statistique semhlàhie pour la Suisse,
où la même ' pi uscriptiou existe....
sur le papier.
ce i.s> •
Revue PolUi<|iie
Italie. — Les journaux de la Gapitale'ahnonçnieiit comme cerlaine la
dissolution de la Chambre et la convocation des collèges électoraux pour
le ¡9 ou le 16 novembre,' et l’on attendait avec anxiété la Gazzetta Ufficiale pour y lire le décret royal
qui devait mettre fin à toutes les
incertitudes à ce sujet. Mais la Gazzetta a paru et le rlécret n’y était
pas. Le ministère aurait-il vraiment
l’inteidion de laisser la Charnlire
wiourir de mort naturelle ce qui
n’est jamais arrivé jusqu’à prés,eut,
ou bien a-t-il seulement intérêt à
retarder le plus pos.silde la publication du décret de dissolution et
Ja faire suivre de très prés par les
nouvelles élections, afin que les adversairés aient moins de temps pour
se préparer à la bataille des urnes?
Le minislre de la guerre se propose fie réali.ser une économie, de
13 millions sur son budget. Les
membres du Cabinet sont tous d'acconl pour faire tous leurs efforts
afm d’arriver à l’éf|uilibre des liiianoes
sans recourir, si possible, à de nouveaux im¡ióls.
Crispi prononcera un nouveau
discouj'.s, probai fiemen t élecloral, à
Turin, à l’occasion d’un banquet qui'
lui ^sei'a offert proebainernent..
On assuré qu’il va y avoir nue
entrevue entre . Crispi et le chancelier Caprivi -Elle aurait lieu sur
territoire Italien.
X
Va4ic«ii. — \j’ Ossereatore Domano a publié une nouvelle encyclique du Pape aux évêques italiens,
qui est des piffe violentes qui aient
paru jusipi’à présent. Çe l’ape y
a6CMSB''le' («ouVernement. italien' de
faire la guerre non seulement au
pouvoir lemporel mais au Gatiiolicisme.
Le même journal a publié un
programme des catholiques, qui
semblerait laisser entrevoir qu’ils
prendront part aux prochaines élections. politiques.
A VI S
Nous prions lés abonnés en retard de
paiement de bien vouloir nous faire parvenir au plus tôt le montant de leur
abonnemeM; la chose est si facile maintenant avec les cartoline-Vaglia. ,
L’Administrateur E. Costabel.
Erjxest Robert,' Gérant.
Torre Pellice, Imprimerie Alpina.
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