1
Ânnéb Cinquième.
22 Âuût 1879
N. 34
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DES VAUÉES VAÜDÙISES ^ :
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Ep. ], IB.
PRIX D'ABBONNEMÈNT PAR AN Italie ... . L. 3 ' Tous iM paye ldi rUtt,ipin ,. de poste ., * ; !*». «■! ■ 6 Améüiqae - i . . - B On s'fibenne : . '. : ' • : ' ' Po.ur■ Vlntérieiir chez MM..Jea. pasteurs et les ^libraires' flb' *■ Torre Pellice. ^ Pour TÆ'icféricwr au Bureau d’Ad- ministration. ‘ . 1 dJn eu pJnaleurs num^jps ^pa> ' Îh it- f raga, K) cent, ehacun,*; par ], 'mandats P«- 1 ’’ tosa'Arg'entifvai •
PühV^I'iî’^'EDACTION adresser ainsi; A la Directien du Témoin, Poraaretio (Pinerolo^Ttaiie. i Pour IVADMINISTRATION adresser ainsi : A l’Adrainiptralion du Témoin, PorparettfO (PiDerolo; Italie^,
' |t i
Somiiaïiîï*e.
Ayis important. — Le ^sérieux dans
l’œuvre du Seigneur. — Correspondance.
__Piliers. — Chronique müdoise. — Avis.
Ayis important
Les abonnés en retard pour
le payement de leur abonnement, — et ils sont assez
nombreux encore, - sont priés
de ne pas nous le faire attendre plus longtemps.
Le sérieox tians i’mm tluSeigoeur
Il faut s'entendre sur le sens
précis de ce mot dont on fait un
si fréquept usage.
Beaucoup d’hommes font très
sérieusement cë qu’ils font, iis y
songent, ils s’en préoccupent en
•tòpt temps, c’est leur affaire principale celle à laquelle ils rapportent tout et font tout concourir.
L’avare est sérieux au plus haiit
dégré; l’esclave d’une autre, pas»sioD charnelle ne l’est pas beaucoup moins. L'homme du ¡ monde,
plus prudent dans sa génération
que les enfants de lumièiie , ne
i. nerd i »mai® de vue le hm't» humain
qii il S'est propose, et trop souvent tous ■ les’ moyens loi sont
bons pour .s’approcber ¡de ce but.
Seuls les Chrétiens manquent
très fréquemment de suite, d’ardeur persévérante, de sérieux
enfin dans la poursuite du glorieux
but qui leur est'préposé. >
L’on dit, il est vrai, assez
communément d’un homme qui
professe l’Evangile, qu’il est sérieuæ: et à certaines heure®! et
dans certaines ¡ciuooiistsneesdn il
l’est incontestableménb;mais ce
n’est pas l’état habituel de son
âme ni l’expression ordinaire de
sa vie, la teinte uniforme de son
activité. Et que l'on n’aille pas
confondre avec le sérieux dont
nous parlons, l’abattementi, la tristesse, ou la mélancolie. St. Paul
nous présente dans ses enseignements comme dans Pexemple de
2
sa vie entière, l'idéal et le modèle du sérieux chrétien. Aussi
longtemps qu’il est dans l’ignorance du grand mystère de piété,
^ il n’y a rien que, dans son zèle
ardent pour la loi de Moïse , il
ne soit prêt à accomplir pour exterminer le» chrétiens et le christianisme. .Mais aussitôt qu’il a
plu à .Dieu « de révéler son Fils
en lui » il ne prend conseil ni
de la chair, ni du sang et se met
immédiatement à l’œuvre pour
prêcher ce Christ crucifié qui avait
été longtemps un scandale pour
lui, comme pour sa nation entière,
La charité de Christ remplit son
coeur, elle le possède, elle le
presse, et désormais ce n’est plus
pour lui-même qu’il vit, mais entièrement pour Celui qui est mort
pour le sauver.
Plus d’hésitation, plus de défail^
lance 'dans cette nohle vie; le
monde est crucifié pour lui,^comme
■ il l’est au monde ; l’excellence de
la connaissance de Christ son
Sauveur est aussi élevée au dessus
des biens et de la gloire du monde
que les cieux le sont au dessus
de la terre. S’il lui arrive par
moments d’être comme partagé,
ne sachant ce qu’il doit préférer,
c’est lorsqu’il soupire après la
réunion , avec son Sauveur et
qu’il sent d’un autre côté qu’il
lui resté encore une œuvre à faire
pour le glorifier sur la terre. Du
reste toujours joyeux dans l’espérance, patient dans la tribulation,
persévérant dans la prière, comme
il exhorte ses disciples à l’être
constamment, prêchant la parole
en temps et hors de temps, comme
il invite son cher Timothée à le
faire. N’avait-il pas raison de dire
que ce n'était plus lui qui vivait,
que c’était Christ qui vivait en
lui ?
Voilà le véritable sérieux, non
morose et pleureur, mais aimable
et joyeux ; non grondeur et farouche,mais plein de douceur, de tendre compassionetd^peardente charité. CombienlTimporte de se
persuader que n'être sérieux qu’à
certaines occasions et dans certaines circonstances plus ou moins
rares, c’est en réalité ne pas
l’être du tout! Nous entendons
parler ici, nous avons à peine
besoin de le redire, du sérieux
chrétien qui n’est autre chose que
la réalisation de cette parole ;
que notre esprit et,notre âme et
notre corps appartenant au Prince
de notre salut, lui soient consacrés et sanctifiés, en sorte qu’ils
lui soient présentés irrépréhensibles à sa glorieuse venue.
(à suivre)
®arre0pottbancç
Mon cher Directeur, ■
C’est avec un certain petit tremblement que je me décide à vous adresser
une lettre, carjquoique je n’aie pas fait
vœu de ne plus écrire pour le Témoin,
je ne comptais pas le faire de si tôt.
Vous avez i trouvé chez votre correspondant qui signe S. bien mieux que
ce que j’aurais pu vous fournir. Ce
n’est donc pas pour le remplacer ni
pour reprendre a côté de lui ki petite
place que vous aviez bien voulu me
laisser, mais simplement pour le compléter (qu’il me pardonne ma présomption!), que je romps aujourd’hui
un silence qui ne m’a pas du tout
pesé.
3
.26"!.
J’ai lu avec plaisir les quelques
lellres par lesquelles ce correspondant
énumère et réfute les objections diverses que l’on fait à la formation d’un
fonds dont le revenu servira ii améliorer d’une manière permanente la
position matérielle des ministres en
activité dans nos vallées. Si cela était
nécessaire j’ajouterais mon témoignage
au sien, car je puis déclarer que M"'
S. n’a rien inventé et qu’au lieu d’exagérer, il a plutôt affaibli, si du moins
il a entendu tout ce que j’ai entendu
moi-même. — iN’a-1-il pas connu, ou
n’a-t-il pas voulu mentionner certaines objections qui se sont pourtant
produites dans nos trois Vallées? C’est
ce que je ne saurais affirmer ni contredire, et c’est précisément en cela
que je me suis itroposé de le compléter, après avoir vainement attendu
pendant quelques semaines, une nouvelle ou dernière lettre sur ce sujet.
Si quelqu’un m’objectait qu’il y a de.s
choses qu’il vaut mieux ne pas publier
je répondrais que quand on veut
vaincre il ne faut mépriser aucun ennemi, et que ces choses qu’il faudrait
taire font passablement de dommage
à la cause qu’il s’agit maintenant de
faire triompher.
Voici donc ce que disent et colportent du mieux I qu’elles peuvent certaines personnes des deux sexes, mais
paiiiculièremenl du sexe aimable et
doux, pour s’excuser elles-mêmes et
détourner si possible, les autres de
toute parlicipalion ii l’enlfeprise en
cours d’exécution.
« Si les femmes et filles des pasteurs
et professeurs étaient moins élégantes
dans leur tenue, moins grandes dames,
il y aurait au bout de l’année quelque
petite économie, au lieu des déficits
dont on nous parle. C’est à elles qu’il
appartient de donner l’exemple de la
simplicilé et de la modestie, tandis
que souvent elles donnent celui do la
recherche et du luxe. Et quant aux
ministres eux-mêmes, s’ils n’ont pas
les moyens d’être de noir tout habillés
qu'ils se contentent de l’étre comme
le commun des mortels; nous savons
bien que ce n’est pas l’habil qui fait
le moine, ni le pasteur, ni le profes
seur; le blanc ou le gris sont aussi
décents que le noir ».
C’est la substance de ce que j’ai
souvent entendu; j’ai également eu
sous les yeux un abominable petit
pamphlet, manuscrit, anonyme, cela
va sans dire, dont les auteurs„se sont
donné la peine de faire circuler plus
d’une copie, mais cesserait lui faire
trop d’honneur que de les réfuter. Ces
sortes d’arguments, oraux ou écrits,
ne font impression que sur ceux qui
cherchent un prétexte quelconque pour
se dispenser de l’accomplissement d’un
devoir. Qui sait si la prétendue élégance de femmes et filles de pasteurs
n’est pas simplement le fait de l’imagination envieuse et jalouse de personnes simples par nécessité, ou
redoutant la concurrence? Sans me
préoccuper beaucoup de celle classe
de mécontents ou de mécontentes, je
voudrais faire comprendre aux autres,
c’esl-à dire, aux simples bourgeois et
paysans de nos vallées, que c’est sans
la moindre raison que l’on reproche
au dames de nos ministres l’élégance
et le luxe dans leurs vêlements. Une
fois ou l’autre, j’ai eu l’occasion de
voir quelques unes de ces dames dans
leurs loilelles de parade (comme nous
disions au régiment) et jamais je ne
leur ai rien trouvé d’extraordinaire,
quoiqu’elles eussent un tout autre air
que dans leur toilette de maison. Une
seule fois, il y a bien des années
déjà, il m’est arrivé d’ouvrir de grands
yeux et de lever les épaules, très-peu
respectueusement,lorsque, renconlratil
une de ces dames dans un corridor
un peu étroit je fus iobligé pour lui
laisser assez de place, de m’aplatir
contre le mur. C’élail absurde, aussi
cela n’a pas duré; d’ailleurs j’ai été
curieux de savoir si cela coûtait beaucoup plus cher de s'habiller avec goût
et en suivant d’un peu loin la mode;
j’ai interrogé plusieurs personnes entendues , enlr’aulres la dame de notre
pasteur, et j’ai appris, sans beaucoup
d’étonnement, qn’iinfhabil fait avec
goût coûte quelques fois moins cher
que ceux qui ont un air plus modeste,
ou plus commun.
4
,268.
Même un ami à qui je parlais de
la chose m’a dit, et il était dans le
cas de le savoir, que dans le coffre
et dans l’armoire de la telle {femme
d’agriculteur qu’il m’a nommée), il y
avait en nippes de tout genre pour
une valeur double ou triple de ce qu’il
y avait chez la femme du pasteur.
Je suppose que ces mêmes personnes qui allèguent, pour se dispenser
de rien donner, l’élégance des femmes
et filles des pasteurs, seraient les premières à se scandaliser si elles les
voyaient mal habillées, qu’elles accuseraient leurs pères et maris de sordide
avarice, et qu’elles auraient un nouveau prétexte pour s’abstenir de contribuer.
Ce.n’est pas que je veuille nier la
possibilité que ae temps à autre on
rencontre quelqu’une de ces dames
pourvue d’un peu plus de vanité ou
d’amour propre qu’il n’en faudrait ;
mais je m’imagine que ce sont de
très rares exceptions^ et que si à la
fin de rannée, le pauvre chef de famille a de la peina à nouer les deux
bouts, ce n’est jamais parce qu’il a
dépensé une trop grande portion de
son honoraire en vêtements somptueux
pour ses dames.
Je voudrais faire encore une dernière observation. Les maisons de nos
pasteurs et de nos professeurs sont
ouvertes non seulement pour nous,
enfants des vallées, mais aussi aux
amis étrangers dont un certain nombre
viennent nous voir chaque année. Or
si ces amis avaient remarqué dans
ces maisons quelque chose comme ce
luxe de parure dont on parle, il me
semble qu’ils se. seraienl^bien gardés de
cacher leurs impressions et qu’ils n’auraient pas eux-mêmes pris l’initiative
de ce qui se «fait pour augmenter
l’honoraire de nos ministres.
Mettez ou ne mettez pas ce nom au
bas de ces lignes, je n*ai pas honte
de signer cortime autrefois, mon cher
Monsieur, vo^ejrès dévoué frère
^ Jacques.
Jean Pierre ReynaUi) , l’instituteur
dévoué, connu et aimé de tous ceux
qui parmi nous s’occupent d'éducation,
a terminé sa carrière terrestre; il s’eSl
éteint samedi 16 août, après une maladie qui n’a pas duré moins ,dé Jâ
ans et qui l’a mûri pour le ciel.
Agé de 18 ans quand il se décida
à devenir éducateur, il dut faire et fit
en réalité dé rudes efforts pouf atteindre le but désiré. Après deux arts
de travail dans la paroisse de Villéséches et 4 à Naples sous la direction
de noire Comité d’Evangélisation, il
rentrait chez lui atteint de la maladie
qui devait nous le ravir. Il était si
attaché à son devoir que souvent podt
le mieux remplir il ne prenait pas le
repos dont il avait besoin: empêché
par la maladie de donner des leçons
il s’est occupé jusqu’à sa dernière
heure des moyens de faire avancer
l’instriiclion; membre de la commission
dite des écoles, aucun obstacle ne
pouvait l’empêcher d'aller dé quartier
en quartier et de cbrariiufie eû commune, dans la paroisse, pour y faire
avec ses collègues lés visites ordinaires,
persuadé que la piété est la base de
toute vraie éducation, il secondait le
pasteur de toutes ses forces, et il y a
deux mois à peine il dirigeait encore
une école du dimanche dans son village. Le nombreux convoi qui a accompagné lundi ses restes mortels et
qui a écouté avec recueillement les
exhortations qu’ont suggérées au pasleur et d’autres amis, cette fidélité
si rare et celle fin pi'émalurée a clairement montré que parmi nous on sait
honorer le dévouement, quand il est
humble > profond et sincère.
dxroutjquè ©itubobc
Corps des Pasteurs. Dans sa séance
du 14 courant le Corps des pasJeurs
réuni à Torre-Pellice a fait subir à
M. le candidat Jean Barthélemy Beux
5
-260
de Pramol son esamen de foi el de
convictions religieuses. M. Beux a élé
admis à l’unanimilé, après s’êlre prononcé d’une manière satisfaisante sur
les sujets suivants : Autorité des Ecritures, La personne de Jésus-Christ, La
justihcation par la foi el la Vocation
au Si. Ministère. Il prêchera son sermon d’épreuve jeudi 21 août à dix
heures el demie du matin , dans le
temple neuf de Torre-PelHce. Voici
son texte : Etant donc justifiés par la
foi, nous avons la paix avec Dieu, par
notre Seigneur Jésus-Christ. ( Rom.
V, 4 ).
Le Corps des pasteurs a procédé en
outre il la nomination des commissions
examinatrices de la gestion des administrations de l’Eglise comme suit: Pour
la Table, MM. J. Weitzecker, J. D. A.Hugon, E. Cosfabel et J. A. Micol.
Pour le Comité d’Evangélisalion, MM.
C. A. Tron, J. Ribelli, D" E. Roslan
el H. Bert. Pour la Commission des
hôpitaux , MM. E. Bonnet, II. Tron ,
B. Goss et P. Pascal.
Dans la même séance M. le prof.
Alexandre Vinay a élé nommé par acclamation bibliothécaire de la bibliothèque pastorale'de Torre-Pellice, en
remplacement de feu M'' J. B. Davyt,
pasteur émérite.
La réunion du 45 août a eu lieu
celte année à la Pradera, sur le territoire de Torre-Pellice, comme nous
l’avions annoncé dans notre précédent
numéro. Malgré le temps un peu incertain, de joyeux groupes arrivèrent
dés le malin des différentes paroisses
de la Vallée el formèrent bientôt une
assemblée très nombreuse qui a élé
évaluée entre 1500 el2000 personnes.
Une estrade, la plus belle et la plus
spacieuse que nous ayons jamais eue
pour nos réunions en plein air, avait
élé préparée par SP J. P. Jalla, inslituleur à Pra-du-Tour et l’on vil
bientôt une multitude de personnes
se presser tout autour en s’asseyant
sur la verte pelouse. Nous sommes sûr
d’interprêter le désir.de toutes les personnes qui ont pris part à la réunion
en remerciant de cœur la famille Jalla
pour l’aimable hospitalité qu’elle nous
a accordée à l’ombre de ses beaux
cbàtaigners.
Nul besoin de cloche pour rassembler ce peuple empressé ; un beau
chœur, chanté par une cinquantaine
d’orphelines, fil comprendre à tous
que la réunion allait commencer. Aussi
M" J. P. Pons, pasteur de La Tour
qui présidait, ne larda-1-Íl pas à invoquer l’aide du Seigneur et à indiquer un premier chant qui fut suivi
par la prière et par la lecture de Luc
VI. — il fallait l’entendre celte nombreuse assemblée chanter comme un
seul homme les magnifiques paroles
du Psaume xxv® :
A toi, mon Dieul mon coeur monte;
En toi mon espoir j’ai mis ;
Après la lecture de la Parole de Dieu,
les chants allernèrenl avec les allocutions dont nous voudrions bien donner
un résumé quelque peu complet si les
proportions de celle feuille ne nous
l’empêchaient pas,
M. le prof. B. Tron, rappelant les
circonstances dans les quelles furent
prononcées les paroles contenues dans
la seconde partie de Luc vi, relit les
versets 17 à 19 et nous parte de ces
nombreux malades qui abondaient alors
comme à présent et venaieiil de tous
côtés pour être guéris de leurs maladies. Il nous parle ensuite du grand
Médecin qui est prêt à guérir tíos âmes
et nos corps el désire ardemment que
nous allions à Lui tels que nous sommes. Allons-y sans retard^ car il sort
de Lui une vertu qui peut nous guérir
tous.
Vient ensuite M. le pasteur G. Appia
qui nous exhorte à remonter à la vraie
source el à ne pas nous conienlér de
boire aux ruisseaux qui en dérivent
plus ou moins directement. Les traditions peuvent avoir leur iililité, mais
allons puiser de préférence ft la source
pure el rafraichissanle de la Parole de
Dieu. Soyons de plus en ¡Jlus des chrétiens primitifs et veillons à ce que ce
cachet ne manque pas Û^lnolre christianisme.
M' J. D. A. Hugon pasteur deüorà
nous raconte à grands traits Thisloire
6
--370
mémorable de Josné .lanavel, l’une
des figures les plus marquâmes en
même temps que l’une des plus pures
qui paraissent dans riiisloire du peuple
vamiois. M. Ilugon nous l'ait admirer
tour à tour la piété, la fidélité , la
bravoure en même temps que la fermeté et la prudence de ce héros chrétien qui est placé devant nous comme
un brillant exemple à imiter,
M'' rî. Bonnet, pasleur d’Angrogne
rappelle que l’une des choses qui manquent à notre christianisme c’est la
prière. Nous ne prions pas assez, nous
ne prions pas assez bien. Apprenons
de celui qui est noire modèle en toutes
choses et que St. Luc (vi, 1â) nous
représente comme s'en allant sur une
montagne pour prier, et passant toute
la nuit à priei" Dieu. Ne disons pas
que le temps nous manque , mais allons plus souvent, plus régulièrement
et plus longuement chercher la solitude , et après avoir fermé la porte
aux distractions, aux affaires, aux préoccupations de la vie, à tout ce qui
nous éloigne de Dieu,.répandons'notre
âme devant l’Eternel. Une fois agenouillés en sa présence, ne nous relevons pas que nous n’ayons été bénis.
A ce moment le tonnerre gronde et
la pluie tant désirée', la bienfaisante
pluie commence à tomber. L’ancien
Gaydou fait la prière et la réunion
est ajournée à 2 li./pour le cas où le
temps ne sera pas mauvais. Une pluie
peu abondanle continue à tomber pendant que les différents groupes d’auditeurs vont chercher un abri dans les
maisons voisines, sous les châlaigners,
sous les parapluies et même dans les
creux des rochers voisins pour y prendre Il U frugal repas.
^ais voila bientôt le soleil qui reparaît, les orphelines qui chantent de
plus belle et raisemblée qui se forme
presque aussi nombreuse que le malin.
Après Je chant / M“' J. Weilzecker s’adresse aux jeunes filles qui vont prendre service f^l’élrangerj et surtout à
Nice. A cel)j|s qui n’y sont pas contraintes par des raisons de santé ou
par la nécessité de gagner leur pain,
Monsieur Weilzecker dit : N’allez pas.
A celles qui sont obligées par l’une
des raisons que nous venons d’indiquer, de quitter le toit paternel , il
clonne plusieurs conseils très pratiques
et très importants que l’on trouvera
dans une autre colonne de ce même
journal si l’espace le permet.
Noire cher frère M. l’ancien Gaydou
du Villar lit ensuite Jean v, 39, 40
qu’il suffit de citer ici pour donner le
résumé de l’allocution prononcée par
ce serviteur de Dieu. Enquérez-vous
diligemment des Ecritures ; car vous
estimez par elles avoir la vie éternelle ;
et ce sont elles qui portent témoignage
de moi. Mais vous ne voulez point
venir à moi pour avoir la vie.
L’Assemblée écoute ensuite avec plaisir les paroles d’affection et de .sympathie chrétienne qui lui sont adressées
par Monsieur Le Jeune, autrefois catholique romain et maintenant membre
de notre Eglise Vaudoise de Nice. Monsieur Le Jeune a ouï parler des vaudoisjdont il étudie Thistoire dans le
but de l'écrire, et il vient faire une
visite à ses frères en la foi, Qu’il soit
le bienvenu au milieu de nous et que
Dieu bénisse son entreprise !
• Mais voilà M'’ B. Gardiol qui monte
sur l’estrade, et lisant Luc vi, 39 à
43, explique la simililude contenue
dans ces versets. Mais cet article est
déjà trop long pour que nous puissions donner le résumé de son allocution , pas plus que de celles de M.
G. Appia et de M’’ J. P. Pons.
L’Assemblée s’écoule lêntement par
les différents sentiers après avoir chanlé
le Tédeum et invoqué par l’organe de
M. Appia, la bénédiclion divine sur
Ilumberl 1, noire bien-aimé souverain.
Dimanche dernier (17 ) une assemblée de 5 à 600 personnes appartenant presque sans exception aux paroisses de Saint Germain ,} Pramol,
Ville-sèche et Pomaret se trouvait vers
2 h. réunie sur les hauteurs de la
Safraz, — non pour une fêle mondaine comme c’était le cas pour plusieurs localités voisines, mais pour un
service religieux.
Présidé par Mons. H. Bosio, mais
avec l'intervention active des pasteurs
7
, yUWuVUAAMmSAmwNA i«u
Muston et Micol et du prof. Rivoir,
le service qui s’est prolongé au delà
de deux heures, a été suivi avec un
vif intérêt et raltenlion la plus soutenue. Le sujet sur lequel tes quatre
ministres présents ont successivement
parlé à des points de vue divers, était
la parabole du figuier, et comme il
n’y en a point', peut-être, dont l’application à notre Eglise soit plus naturelle et plus évidente , nos lecteurs
n’aui'onl pas de peine à se faire une
idée de la maniéré dont ce grand et
beau sujet a été traité.
Puisse le souvenir des exhortations
et des! appels qui ont été adressés à
celle belle assemblée demeurer salutairement grâvés dans le cœur de ceux
qui les ont entendus comme de (Jeux
qui les ont fait entendre au nom du
Seigneur.
Quelques journaux de Rome et même
des journaux libéraux comme l’Italie
et le Fanfulla se plaisent assez souvent
à jeter le ridicule sur les églises évangéliques naissantes. C’est ce que faisait
le Fanfulla il y a quelques mois.
Mieux informé, ce même journal s’exprime, à noire sujet, de la manière
suivante dans son numéro du 27 juUiet
dernier:
«; H y a quelques temps, je me suis
un peu diverti à mettre en ridicule
la lemplomanie dont sont possédés Messieurs les protestants d’Europe et d’Amérique qui résident à Rome. Vous
en souvenez-vous? Ce qui m’avait alors
suggéré ce peu de moquerie c’était la
nouvelle de la construction d’un nouveau temple dit chrétien situé le long
du premier tronc de la me Nationale
et précisément en face du palais Colonna. Aujourd’hui j’apprends que ce
nouveau temple est destiné au culte
vaudois; et celle révélation me fait
plaisir pour plusieurs raisons.
Le culte vaudois est un culte pour
ainsi dire national, il me rappelle
spécialement deux choses:
l® La tolérance en matière religieuse
de la maison de Savoie même dans
des temps où le charbon de la Sainte
Inquisition préparait chaque jour plus
de rôtis que n’en préparent aujourd’hui
tous les traiteurs de Rome réunis.
2“ Que les Vaudois devenus après
des vicissitudes diverses définitivement
italiens, depuis des siècles, sont un
peuple tranquille qui s’occupe de ses
affaires; ils vivent et laissent vivre,
même dans le Piémont où ils sont en
majorité, ils ne cherchent pas à faire
de prosélytes à tout prix, et même
en payant, comme font les apôtres des
autres cultes.
Cela dit, je suis persuadé que les
Vaudois, fidèles à leurs bonnes liabitudes, ne donneront point d’ennui au
prochain en glissant dans les poches
des bibles et des traités; et n’envahiront pas les coins des rues par leurs
avis sacrés.
Les avis sacrés sont à leur place aux
portes des temples; aller plus loin
c’est l’affaire des marchands que Jésus
ne voulait pas dans le lieu saint. Bien
plutôt si les vaudois élèvent un bel
édifice qui soit un ornement de la
Rue Nationale, tant mieux ».
Cet article n’a pas d’importance, cA
nous ne l’avons pas reproduit à éause
de sa profondeur. Il sert à faire connaître l’opinion d’un certain monde ,
peut-être du grand nombre sur le
proleslanlisme à Rome'. Les reproches
qui sont faits aux autres actes en dehors du culte vaudois, ne s’adressent
probablement qu’à quelques individualités étrangères. — L’article pré-
8
-272->
cédenL avail reproduit l’idée souvent
exprimée qu’il y a trop de nuances
et que dans la propagation de l’Evangile on n’a pas toujours employé les
moyens les plus sages etjles meilleurs.
Tout en parlant avec avantage des vaudois, l’auteur semble vouloir leur donner un conseil au sujet de la publication
des avis sacrés ou des sujets de conférences.
A. vis
■■i
Bibliothèque Pasior&lc, — MM. les
Ministres de l’Eglise Vaudoisé, déientevfrs de livres appartenants à la B. P.
sont instamment priés de les rendre.
A. partir du -4 septembre, 5 h. du soir
ceux quj en ayant eu entre les mains
depuis plus de trois mois, ne les auront pas encore rendus, seront passibles d’une amende de vingt centimes
' e volume, et chaque semaine de retard
en apportera une autre de 20 cent,
le volume (Régi. 11?).
§ 18. Tout volume égaré par un
lecteur, est aussitôt payé par lui ou
remplacé dans le terme de deux mois;
et si le volume ne peut plus se trouver, le lecteur le payera dans la proportion de troi? fois le prix de l’ouvrage entier à moins que l’Assemblée
des Pasteurs ne juge convenable de
lui remettre l’ouvrage au prix supérrieur d’un tiers au coût primitif.
§ 20, La distribution des livres aura
'ieu le jeudi de chaque semaine à 2
b, du soir..
§ 21. Une rentrée générale est fixée
au dernier mercredi de Septembre de
chaque année.
§ 22. Les contrevenants au § précédent sont passibles d’une amende
d’un franc pour chaque volume non
rentrée, en sus de l’amende portée au
§ 17.
N.B. Cela va sape dire que les Ministres qui ont donné la permission à
d’autres personnes de prendre des
livres de la B. P, en leur nom, se
rappellent qu’ils s’eri ont rendus responsables.
Bibliothèque du Collège. — Des circonstances particulières n’ayant pas
rendu possible la rentrée générale à
la première semaine de juin, elle aura
Heu incessapiment tous les jeudis jusqu’au 18 septembre prochain. Cet avis
servira d’avertissement à tous les étudiants qui ne sont pas en règle.
Les contrevenants sont passibles de
l’amende fixée par le Règlepient.
J. khm. ViNAY
bibliothécaire.
Aiuionoe
A vendre à TçuTé-Pelliee une jolie
maison de campagne, belle situation
à 8 minutes de la poste. S’adresser à
M. le professeur Charbonnier à TorrePellice.
Ernest Robert:, Gérant etAdminplrateuT.
pjgnerol, Impr. Cbiantore et MascareIJi.