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Ivu"' - - .-v-• ' . u.. \-•<:■ ' ■ :■. ^ *': ■
Cumple-courant avec la Poste
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie..................... U. a
Tous les pays de PUnion
de poste................» 6
Ainéi'i(iue du Sud . ...» 9
On s’abonne;
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Chez MM. les Pasteurs;
Chez M Ernest Robert (Pignerol)
et à l'imprimerie Alpina à
Torre Pellicé.
1/abonneinent part du 1. Janvier
et se paie d'avance.
Année XVII]. N. 25.
16 Juin 1892
Numéros séparés demandes avant
le tirage, 10 centimes chacun.
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pour une seule fois — 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Uédactloii à M.
lePasl.H.Meille, Torre l^ellice
et pour rAdniinistratiou à M
Elisée Costabel, TorrePellice*
Tout changement d’adresse esl
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez léinoina. Act. 1,8 Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. HAntMi. VI, 10
S O III III a i r O :
Un ti.son arraclié du feu — CoiTespondnnce
— Une église presbytérienne italienne
à Chicago — Un nouvel hôpital évangélipue à Milan — Chronique Vandoise
Nouvelles religieuses — À propos de
la nouvelle loi sanitaire — Annonces.
Ill tison tiré du feu
(Zach ///, 2.)
Vous parler (l’tin tison, ce .sera
vous enlreLeiiir (rtiiie chose r|ui vous
(laraîlra Irieii [relite et bien peu attrayante. Mais (|uan(i nous vous aul'ons dit que sous l’emijléme d’un
11,son tiré du feu il est question de
itous-mêraes, aussi bien que du sacriticateur Jébosuali, le sujet de i-otre eiili'etien vous paraîtra plus iirrporlarrt et vous voudr ez bietr y Oonrrer'
votre atterrtiorr. Vous fer'ez plus, cher
lecteur', vous vous dir'ez que le tison
tir-é du feu c’est vous aussi, si vous
vous êtes déjà donné ,à Christ.
Il n’est pas que Jéhosuah (|ui pour'
avoir échappé à l’exil et à l’irrcertdie (le Jér'usalem soit appelé int tisorr
tiré tlu feu. Voilà aussi Lot (|ui échappa comme à tr'avers le fetr et
trouva un r'efuge dans laf petite 'Lso
har, pendant que les flammes dévoraient la plairre de Sodome et ses
habitants cor'rompu.s. ,
Ne sommes-nous pas nous Vaudois urt petit résidu for t semblable
à un tison tiré du grand feu de la
persécution? Ert 1686, quand nos
hommes forts avalent été m!ts.saciés,
emprisonnés ou exilés, ri’auiait-ori
pas dit qne l’Eglise Vaudoise avait
vécu? La rnisér'icorde de Dieu a retiré du feu ce l'ésidu que l’otr voulait
faire dispar-aître, et nous a permis
de continuer l’œuvr'e de tros pères.
Et cette noble maison que ie Seigneur- a faite pour- y habiter, cette
lerrle d’argile de laquelle le Seigneur a riit: vos corps sont les temples (lu S.t Esprit, ce cœur fait pour
aimer- pour servir et pour ador-erDieu, ne sont-ils pas en Ir-ain de se
corrsumer comme un tison lorsque
Je péché fait la guerre à l’âme, lorsque l’ardettr insatiable des passioirs
nous enflammf par la convoitise et,
trous rend de olus en plus mallteuteux? Comme un tison est dangereux pottr celui t|ui le louche,
iroircit la rnaitt, ettfume les yeux
et transmet le feu, en élettdatt!, les
ravages de l’inceirdie, aittsi le cœur
adotttré au péché esl exposé à une
ruine croissante, c’est utte demeure
en fru et en Irairr de se consumer.
2
fîSvr.
fei';,.'
0?r
Èl'
fe
slÎ
f#;,'
Ne pourrait'On pas améliorer le
sort d’un tison? Essayez, prenez un
couteau, enlevez le charbon, la braise,
et vous verrez le dessous un peu
moins noir, mais attaipié déjà, séché et durci par le feu. Ge lison
ne sert plus à aucun ouvrage^ il ne
prend plus racine si vous le plantez,
et il sei'ait perdu pour toujours s’ii
n’était tiré du feu à temps. C’est incroyable la rapidité avec lajuelle
le péché fait des progrès en nous,
ün en vient bieit vile, après ce qu’on
appelle les petits péchés, les pelites
négligences, à boire te péché comme
l’eau et à mériter d’être jeté au leu
qui ne s’éleint point.
> Tu peux à la fin de la veillée,
pour éviter l’incendie, ôler' un lison
, de ton foyer, mais tu ne peux retirer une seule âme du feu de l’enfer. C’est là l’œuvi'e de Dieu. Jésus
Christ a eu pitié de nous il a pris
ce tison, cette âme noircie, H l’a ai’rachée à l’enfer pour l’inlroduire
dans le paiadis. Mais ceux qui refusent de recevoir le Sauveur, le
prince de la [laix, sont des lisons
qui continuent de l)i ûler, l’injuste devient encore plus injuste, il continue à s’exposer à l’ardeur do la colère- do Dieu et s’il ne se repent, le
Seigneur lui dira un jour; allez,
maudits, au feu éternel qui est préparé pour le diable et pour ses anges.
Quel soulagement quand le tison
ne brûle plus! Comme nous éprouvons un singulier bien-être quand
la lièvi'e ardente est calmée. Une
joie ineffable, un bonheur sans pa, reil envahit noire cœur lorsipie la
braise ardente du péché est éteinte
en Jious par la grâce de Dieu, pai*
l’eau jailliiisante jusqu’en vie éternelle. La douce lumière de l’Evangilè dissipe en nous les ténèbres
représentées par la fumée (|ue produit le tison, et con>me il n'élait pas
même resté l’odeui du feu sur les
trois jeunes gens déliviés dé la four
naise ardente à cause de leur fidélité au Seigneur, il ne restei'a pas
trace de souillure pour celui qui
sera passé de la mort à la vie, de
l’enfer au ciel, de Satan' à Dieu.
Il y a plus, le lison n’est pas seulement ai'racbé du feu, mais il devient un arbre en suite d’un miracle
de la bonté de Dieu. Comme les
pieri'es et les briques enfumées entrent [)arfois dans la construction
d’un nouvel édifice, ainsi le pécheur
converti preinl place comme une
pierre vive dans l’édifice érigé à la
gloire de Dieu, et comme un arbre
fertile dans le jardin du Seigneur.
Ce n’était qu’un lison, mais la grâce
de Dieu l’a si bien transformé (]u’il
produit maintenant des fruits coiivenables à la repentance.
Un si grand
salut nous est procuré au [M'ix de grandes souHi ances,
de souffrances in licibles Celui qui
se jette à l’eau pour .sauver^un noyé
s’expose à la mort, et celui qui s’élance au milieu des flammes pour
sauver ses bien-aimés de l’incendie
met en danger son existence, il risque d'être suffoqué [lar la fumée,
d’être dévoré par les ilarames ou
de périr sous un plancher ou sous'
un toit qui .s’effondrent. Mais noli'e Sauveur n’a pas seulement risqué, il a donné sa vie pour sauver la mienne, il est mort à ma
place pour m’arracher à l’enfer. Les
épines en.forme de couroiyie, ont
fait jaillir le sang de sa tête, le roseau l’a frappé, ses joues ont essuyé
des soufflets, ses rnain.s, ses jiieds et
son côté ont été transpercés. Elles
souffrances de .son âme ont été plus
cuisantes encore que celles de son
coi'ps. Sous les oliviers de Gelhsémané,son âme a été saisie d’angoisse
jusqu’à la mort; au prétoire il a
sou lie rt les insultes, lés moqueries
et au Calvaire les co ips de langue
lui ont fait autant de mal que les
coups lie Jance. Il a été livré pour
nos forfaits et navré pour nos ini
.. y '::- :.
3
(|nilés. Il a été fait malédiction pour
nous. Et tout cela |)oui’ que le tison
ne continuât plus de brûler,pour que
mon âme fût sauvée à toujours.
Quels sentiments épi'ouveriez-vous
pour celui qui vous retirerait du
feu au péril de ses .jours? Vous ne
seriez pas ingrats. 11 est tant de
gens qui reçoivent les bienfaits de
Dieu, r[ui en jouissent tous les jours,
et, après cela, ne font que du mal.
Mais il y a aus.si des reconnaissants.
Soyons de ce nombre! Que votre
reconnaissance ne reste pas enveloppée dans votre pensée, elle n’y
ferait pas de bien à celui qui devrait eu être rol)jet. Montrez votre
reconuai.ssance par la parole, cela
encouragera votre pi'ocbain à bien
faire. Montrez votre reconnaissance
Dieu en chantant .ses louanges, eu
le glorifiant dans 1’as.semblée de ses
enfants. Faites mieux encore: montrez votre gratiliicle par vos œuvres,
par une, conduite conforme aux enseignements de la Parole de Dieu.
La reconnaissance ne .sei’a point séparée de. l’amour. Nous aimerons
celui qui nous a sauvés, celui qui
s’est montré ami fidèle en tout temps,
celui qui n’a pas épargné sa vie pour
sauver la nôtre.
Une demande et un conseil avant
de terminer. Es-tu un lisoii qui
In'ûlô encore de l’ardeur insatiable
des passions? ou as-tu déjà été retiré du feu par la grâce de Dieu?
Si tu n’es pas encore sauvé, accepte
sans retard le salut qui l’est encore
offert aujourd’hui, et qui pourrait ne
plus l’êti'e oJfert demain. Si tu qis
senti les elï'ets de la grâce de Dieu,
lié retouime pas dans le feu pour ÿ
brûler encore, avec le danger d’y
brûler toujoui's. Marclie, marche, marche toutour,s dans le cliémin qui
mène loin du
éternelle!
feu, à la vie, à la vie
E, Bonnet.
CORRESPONDANCE
C/ier Monsieur,
C’est avec un profond sentiment
de regret que nous avons appi'is que
le Comité d’Evangélisalion nous prive
de notre bien-aimé pasteur M. Turin,
pour l’envoyer en Angleterre en qualité de repi'ésenlant de l’Eglise Vaudoise, et si, d’un côté, nous reconnaissons qu’on ne poui'rait pas lui
donner une place plus liouorifique,
nous déplorons, pour l’Eglise de Gènes, cette perte qui aifecte notre
cœur et celui de tous les lions chré
tiens de
Nous
manque
la congrégation.
savoirs que la mission ne
pas de pasteurs capables,
dévoués a la cause du Seigneur et
pleins de désir de le servir de leur
mieux, mais nous ne savons pas
s’il sera possible de tiouver un ministre qui ail l’expérience et l'esprit
d’évangélisation de M. Turin, qui
pendant tout l’hiver, a eu la constance de se charger de Nouveaux
Testaments et de plusieurs portions
de Bible et de grimper jusqu’au plus
haut point des remparts de la ville,
là où l’on bâtit de nouvelles fortifications, profitant du moment de repos des ouvriers pour les assembler
autour de lui et leur prêcher la
bonne nouvelle, vendant et distribuant, à ceux qui ne pouvaient pas
acheter, des portions de l’Ecriture
afin qu’ils pussent édifier leurs familles; et en montant comme en
descendant il faisait la même chose
à tous les groupes de personnes
qu’il rencontrait sur son chemin.
Et comme si cela n’était pas assez, quoique avancé en âge, il courait du malin au soir pour visiter,
consoler, secourir et encourager les
malades pauvres et riches de la congrégation, enseignant, dans les familles comme du haut <le la chaire
avec la même ferveur et la même
charité, Jésus Christ crucifié; ' et> ce
n’est pas tout, il payait une dame
4
V-, ' yfr ■
lili, miiusire,
afin qu’elle allât de maison en maison pour, lire et expliipier la Bible
clans des familles où
n’aurait pas été reçu.
Et que dire de Madame Turin?
la mère de toutes les jeunes iilles
vaudoises qui sont à Gènes, reclierchant les égarées et les ramenant
sur le bon sentier en les conseillant
et les guidant avec une exquise délicatesse? Vouliez TOUS la trouver?
11 ne fallait pas la cliercher cliez elle,
mais dans la maison de la veuve,
auprès des orphelins ou au chevet
des malades et des mourants qu’elle
ne quittait qu’a prés leur mort; nous
craignons qu’il ne soit bien diflicile
de remplir le vide que ces deux
serviteurs du Seigneur laissent dans
notre cœur et dans l’église; loulefois
nous nous prosternons devant le
Seigneur et nous lui disons: Que ta
volonté soit faite! et nous le prions
avec insistence pour qu’il guijle le
Comité d’Evangélisalion dans le choix
de leurs succe.sseurs (*) de manière
à' ce que l’Eglise se ressente le moins
possible du changement et recueille
dans un bref délai les fruits de tant
de travail et de dévouement.
Eaphaël Nanni, ancien.
Florence, 13 Juin 1892
Cher Monsieur,.
J’aimerais vous recommander chaudement, ainsi qu’aux lecteurs du
,Témoin, l'objet suivant:
La Mission évangélique parmi les
30.000 et pltis d’italiens de Chicago,
aux Et.ati Unis,qui, grâces aux soins
zélés de notre jeune frère, M. le
pasteur Philippe Grill, junior, est
des plus promettantes et réinuissanles, nous fait parvenir une demande,
à laquelle il serait fort à désirer que
quelques unes de vos dectrices voulussent répondre sous le regard du
(’) Ce n’est plus un secret pour personne que M.
A. Tron, pûsteur à St.-Germain, ira cet autorune
prendre la place laissée vacante par le départ de M.
Turin.
Seigneur, d’une manière prompte,
décisive, et all'ermalive.
Voici la demande:
Miss Emma Dryer, directrice du
Bible Home de Chicago (49. S. Ada)
désirerait faire la connaissance d’une
ou de plusieurs demoiselles évangéliques Italiennes, qui seraient disposées à travailler là-bas parmi nos
concitoyens. Il s’agirait d’une œuvre
mîssioiinaire,de visites à domicile.de .
lecture et vente de S.tes-Ecrilures
et de Traités, etc. Ces demoiselles
vivi'aient dans le « Bible Home »
avec d’autres demoiselles Américaines, et auraient ainsi une excellente
occasion pour apprendre l’anglais,
vu qu’on ne les accepte pa.s pour
moins d’une année.
Cette Mission n’est pas la seule
des Etats-Unis où la coopération de
la femme soit requise parmi les Ilaliens, mais c’est celle qui en a le
plus pressant besoin. Dieu veuille
inspirer quelqu’une de nos sœurs
en Christ de mettre ainsi en pratique leur amour pour les âmes à
sauver.
V. bien dévoué
EDOUARD JAUI-A.
Une éfliise presbytérienne italienne
À CHICAGO (E. U.)
Une lelire en date du 23 Avril
adressée ]iar M, Ph. Grill à [’Italia
Evangélica, annonce la conslitulion
de la First (première) ilalinn presbylerian church de Chicago, église
qui fera partie intégrante de l’organisation des églises presbytériennes
américaines. Un ami généreux a
donné 10.000 fr. pour la hâlisse. I.e
terrain est déjà trouvé et vers le 1''
août (voyez la rapidité avec laquelle
tout se passe en Amérique! « nous
comptons prendre possession de notre nouveau local ».
Que notre cher ami voie dans les
preuves si évidentes que Dieu lui
5
donne de sa paternelle sollicitude,
un molif d’espéi'er de grandes clioses pour l’avenir ! Il va sans dire
<|ue le Tém.oin sera très heureux
de recevoir de lui quelque lettre,de
lemps à autre; eai' comment ne s’inléresseraiL-oti pas, aux Vallées, h une
œuvre dotil les commencemenls ont
été si bénis, et qui n’esl ¡qirès tout
que rEvangéliaalion de rilalie en
Améritiue? car la plupart des colons italiens re[)i'endi'Onl, tôt ou tard
le chemin de la patrie y apporlant leurs économies; et ri’esl-il pas
à souliailer qu’ils en rappoideiit la
pei'le de grand prix?
ON NOUVEL HOPIM ÈVANGÈLIOUE
A MILAN
Le 5 cour, a été inauguré solennellement ce nouvel hôpilal. La série
des discoui'K a été ouverte pai' le
président du conseil d’administration,
M. Cramer, qui, au moyen de pal'oles simples mais senties' rappela
le but de cette noble înslilutioin ...
M. Muhlemnnri pasteur de l’Eglise
Suisse-Allemande parla ensuite sur
la bienfaisance et sur le côté moral
de rinsülulion. Vint ensuite le tour
du pasteur de l’Eglise italienne Vaudoise M. Paul Longo qui, dans un
discours émouvant, refit riiisloire de
l’Asile évangélique; après quoi’ le
sénateur Fano, au nom du syndic,
adressa au Comité des paroles d’encouragement et de félicitation, et le
D'' i)e Cristoforis pai’la avec force au
nom du Conseil sanitaire provincial.
La salle élaiLpleine de messieurs
et de dames de la colonie suisseallemande et de la société milanaise.
Nous avons remarqué les asssesseiirs
Vigoiii et Gabba, les couseillei's communaux ing. Magi'iglio et comm.
Porro, le comm. Brocca, le chev. D’’
Grandi, le D'' Pangeri, le ctiev. Tagliabô secrétaire général du Municipe et plusieuiLs autres médecins
dont le nom nous échappe.
Après la céiémonie, on visita l’iiôpilal et tout le monde s’enlendit pour
iéliciler le chev. Sanlamaria et tous
ceux qui avaient mené à bon port
une si noble entreprise.
(Peraeveranzn).
VAIDOISK
Torre Pei.rice. — Croix Bouge.
Le cours d’instruction s’esl clos Dimanche 5 juin par une jolie fêle qui
a eu lieu dans la cour du Collège.
Apr'ès un discours où M. le prés.
A. Vinay a rendu témoignage à l’assiduilé et à la bonne conduite des
arruolali, de même qu’au dévoùment du D'' Canepa, a eu lieu la
distribution des diplômes, suivie
d’une hicchierala d’adieu.
M. Canepa a reçu, comme un affeclueux souvenir, rie toutes les personnes qui ont suivi son cours, un
meuble élégant. Tout docteur qu’il
était, sa voix Irahissail l’émotion
qui s’élait emparée de lui, et suu
discoui's ne fut (ju’ un îlot de remerciements adressés à tout le monde, depuis les autorités qui nous
gouvernent jusqu’aux signore
qui avaient suivi son cours avec une
assiduité exemplaire.
Comme le fait bien remarquer
VAvvisaiore Alpino dans son dernier
numéi'O, la fête au Collège a été d’un
genre bien plus tranquille que celle,
des sociétés ouvrières le même jour à
Rio-Cro. Certes nous sommes loin
de ne pas reconnaître pour les familles ouvrières de notre peuple la
nécessité de ces mornenls de délassemeid, et nous n’avons rien à objecter a ces pics-nics nù l’on peut
oublier pendant quelques instants le
rude labeur dont on est sorti et qui
vous attend le lendemain, mais nous
tenons h dire que les cris qui s’élevaient sous la voûte des chàtaigners de Rio-Cros, et les chansons
de toute espèce que l’on y chantait
faisaient un bien pénible contraste
'M
6
■r V • . " • :
í-í.>,;K'
avec celle belle jonrnée /le Inmanche et (le Penlccôle.
■ Comme membre honoraire de la,
Sociélé des oiivriers, titre auquel
nous tenons heaiiooup, nous nous
permeltons de demandei’ à la Direction de cette Sociélé si, au cas
où ces têtes populaires se renouvellei aieni, elié ne pourrad. pas, au moyen de mesm-es prises à temps et
qui n’auraient absolument rien de
vexaloii'e, les rendre plus lranf|uilles
lout en ne leur ôtant rien de leur
franclie gaieté!
— Promenade du
ÎEcole Supérieure. —
que celle de Mardi 7
et qui ’aissera dans 1
I — Rapport financier présenté par
I le Consistoire à l'Eglise Evangélique
' de Torre Pellice. — Il a été recueilli
I tlans celte église, pendant -1891.
I Eu souscriptions (frais
I ^ de culte) . . Fr,
] À la porte du temple (frais
I de culte et]muvres »
i En dons divers (à l’occasion de baptêmes ,
mai'iages) . , »
Pour les Missions . »
l’Evangélisation a
l’Ecole des Bo'issa »
Total Fr. 4358,56
Collège et de
Belle journée
cour, dertiier,
’esprit de nos
jeunes gens et de Ions ceux qui ont
vQulu partager leur joie un cbarmant
souvenir. — Ciel sans nuages, air
frais et vivifiant, vues splendides,
exctllent appélit, .pi'ovisions y coi'respondanles fournies par la V, Table,
une bonne volonté à la lettre inépuisable de la part,de MM. les pi'ofesseurs, qui pourvurent à ce que cbacbacun eût sa bonne pai'l de pain,
de vin et d’allégresse, tout contribua
à nous faire (lire en nous en retournant: Voilà une fêle parfaitement
réussie, Mais ce qui on fut l’ornement principal ce fut sans contredit
le chant. ,Oh! ces cbœms, il nous
serpble le.s etUeiidre encqre lorsqu’ils
s’élevaient sous la vqfite des châlaigners des Martels, op bleu lorsqu’au reloui- ils se.mblaiàil se perdre
à quelque détour de la route, [>our
éclater bientôt, dans toute leur Force
et vigueur juvénile, au baul de quelque pente parcourue bientôt de ce
pas duquel te chant semble vraiment
'donner des ailes !
Puisse le succès des, examens ressembler à celui de la course; alors
tous seraient promossi con in lier a
soddisfazione!
Pou r
Pou r
178\96
691,62
45,—
1009,70
646,—
182,25
— Unions Chrétiennes. M. Geymet président de rAMiance des Unions Chrétiennes de la Tour a reçu
de M. Fermaud une lettre où il
le charge de remercier tous les unionistes Vaudois pour l’accueil si cordial qu'il a reçu d’eux lors de sa
dernière visile. M. Geymet croit être
l'inlerprête fidèle de ces.mêmes,um'onisles en exprimant à M. Fermaud
les sentime.nts de leur vive reconnaissance pour le bien que son trop
court séjour parmi eux leur a lait.
Nouvelles Religieuses
Diaconesses .de S. Loup. ^ Les amis
de rinslilüÜon des Diaconesses de
Saint-Loup apprendront’avèc plaisir
deux bonnes nouvelles à la fois: L’une,
que M. Ran-Vaueber est révenu en
lionne santé de son voyage en Amérique et qu’d a repris la direclion
de cet utile élablissemenl; l’autre,,
que le produit de la collecte esL'actueüemenP de 80,000 fr. environ. Si
l’on joint, celte somme à celle qu’un
généreux.anonyme à bien voulu metire à la disposili{ïn du Comité de
Sainl-i.oup, on verra que celui-ci
peut cotripLer suK 180,00() fi . Ce n’est
pas encore la totalité de ce qu’il
faudrait pour entreprendre les cons
m
S‘
7
truclions projetées, mais nous avons
tout lieu d’espérer (|ue les amis de
Saint-f.oup n’ont pas dsl leur dernier mot el, en donnant gloire à
Celui qui a indiné les cœurs en faveui' de celte osuvre, nous o'oyons
qu’il acliévera de pourvoir à tous
ses hesoins.
A PROPOS DE LA NOUVELLE LOI
Sanitaire
Ua Tour, le 14 Juin 1892.
Monsieur le Directeur.
En lisant vos enlrefilels à propos
du service sanitaire que’ l’on ne lait
[lits à la Tour, je pensais à une av enture que me racontait ces jours pas-'
sés un médecin, pas protestant, qui
s’étant égaré dans un liois de la
Suisse, en canton caliiuliqne, arriva
dans une liuLte et reconnut tout île
suite qu'elle appartenait à des protestants parceqy’elle était propre. Si
ce monsieur venait à la Tour s’apercevrait-il d’être en [tays prolesianl? Et que l’on ne vienne pas
nous dire que le.s réglements l'ont
défaut. Pouiquoi alots les autorités
m’onl-elles permis d’a|ipliquer hier
la loi (jui nous régit encore aujourd’hui, s\ celte loi n’cxislait pas? pourquoi devoir subir les luîtes qu’entraînait avec elle une ap[ilicalion rigoureuse, mais nécessaire de la verge,
si celle verge est ensuite brisée el
jetée à la rue? Si la loi sanitaire ne
donne pas les l'ésultals qu’elle devrait donner,-c'est qu'elle n’est pas
souletiue [inr des ‘hommes décidés
à braver toutes les im|ioiiularilés
dans le but de servii' le bien public.
En vérité, l’on comprend, dans l'état (le choses actuel, la demande que
lancent aux Universités el au Ministérè les éludianls de Gê'ues, que
l’on fasse respecter la loi o che ni
meno sia abolita la scuola di farmacia e abrogalo il codice sanilario,
quando con sifj'alle concessioni sono
resi una mera ironia., <
Pour ma part, si j'.vi combattu,
ayant uniijuerneiil en vue le bien de
notre population, à la Commune et
à la Préturc, je maintiens aujouriThui la promesse que j’ai faite de
conriiincr à èlre citoyen de la Tour,
en me servant de l’instrument néces.saire à tout bon citoyen aujourd’hui, de la presse consciencieuse
qui ne doit [las craindre de tenir en
éveil les personnes qnainl même elles sommcilleiaient sur un peu de
travail accoir.pli, lorsipie le bien public est en danger.
D, GIORDANO.
BIBLIOGRAPHIE
Piscorsi pronunziati nella IX^
conferenza generele dell’alleanza evangèlica in Firenze,
4-T2 Aprile 1891. Firenze,Tipogrïdia
Claudiana. —- Prix fi'. 1, plii,s 0,24
pour le pori', ■ ' \
■ Ti'és Ije! oclavo'de 372 pages contenant les discours prononcés à Flo-'
renée par MM. Bligh, ScbnlT, Baur
mann, Stoughton, Mariano, Geymonfll. Cornile, Mai'linez, Théod. M(3nod,
Gulross, Pai'k, Ed. Monod, Bowen,
Prociiet, Borgia, Jones, Tay lor, Wall,
Burt, Varniei', Gray, Bobei'ison, RedRedford, Richardson, Dawson, Godet, Stœcker, Babiil, Nicholas,
TelTany, De liOês, Elmi, Deluz, Do naid Fraser, Stringer Rowe, Russel,
W. Medie, Buscarlet, Sciarelli, Murray Mitchell, Valli, Gillen, Boardroan,
.A. Melile, Ed. Jalla, Ruliet, Charleris, Tophel,Walde;^ Edwards, Glai ke,
Capellini, Miller, Fabi'i,Webl) Peplo»',
Barili, van Wyth, Ghamherlain, U.
Monod.
l^a lieaulé de Firn pression, le [iri x
modi(|ue de l’ouvrage, |a grande variété et r importance des discours
qu’il contient, eiigiigeroiit un bon
nombre de‘ Vandois à l'achelet'. En
même temps qu’ ils se jirociirerniît
une lecture des plus utiles ils encourageronf notre, Tipogtafni Claadiana, à laquelle des publications
I .'4^1
8
200
mj :
comme Martino Lutero et !e volume
aduel forti le [ilus ffrarnl. hontieiir.
Sadresser à M E. Jalln, 33, Via
Miiifla, Florence.
Ile vue iN»iìlH|iie
Italie. — La Chambre a aeconlé
an Mirii'slèi-e, avec une mnjoi'Ué de
72 voix, l’exercice pt'ovisoire pour
six ntois. l.es élecÜons airront donc
lieu en Anfomne.
Le rninislre des linancea Ellena,
après avoir été au plus mal, semble
se remeüre.
-i._'
l''Jti'angfcr* — F^e Czar s’est renrrontré avec l’Empereui' d’AlÎemai^ne
à fitel, et le Griind Duc Consliinllti
est venu présenter ses hommages
au Prés. C.aniot, à Nancy. Est-il Ijesoiii de faire remanpier qu.‘ c’est à
Nancy qné battait le cœur de la
Ritssie?. . ,
— En Delpiiine les élections poliliijues ont élé favorables aux libéraux ilans les "raiids centres, Anvers excepté. Par cou Ire les cléricaux ont lidomplié dans les Campagnes. ‘
— Eu Catalogne, (Espagpe) des
grèves d’ouvilers ont amené ile.s
contlits, à main armée, avec les
Iro.ipes.
AVIS
T^e-s familles dont les enfants otit
été admis à l’Asüo rie Fiiialmarina
en recevront avis r’t domtcile.
I.a sqnqdra ries filles partira F). V.
te 5 Juillet à 8, 40 a. m. 'le Turin.
F.,es enfants devront donc ((uitter la
Tour et Pignerol par le train arri- j
vant à Turin à 7,37 a. m. et se ren- j
dre tout de suite à la cbapeFlo Vau- |
doise, d5 Via Pio V°. ils devront avoir !
avec eux du linge et des vêtements
suffisants pour mi séjour de trois
semaines, el, entre autres, un costume de bain. Ils devront porter avec
eux six francs, |iri.x du billet d'aller et de retoni' entre Turin et Finalmariiia, 11 va de soi <|ue les parents deiu'ont payer, en outre, le
voyage des Vallées à Turin et de
Turin aux Vallées.
Un avis ultérieur indiijuera le jour
du départ des garçons.
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