1
Quarante-sixième année.
30 Septembre 1910
N. 39.
L'ËCHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an;
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
Etranger.........................................>5
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . » 4
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte^ Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
■ Postal selon Accord de Vienne..................> 3,00
On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour tontes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire. _______________
S’adresser pour laRédactlon àM.C.-A-TEON,
et pour l’Administration à M. J. CoissoN, prof., Torre Pelltce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. ____ _ .
Les changements non accompagnes de la somme do 15 ce .
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE ;
Communications officielles — Georges Appia
— Rome et la presse catholique — Ephémérides vaudoises — Correspondance —
Chronique vaudoise — Livres et journaux
— Nouvelles politiques — Souscriptions.
COMMUNICATIONS OFFICIELLES
Nous rappelons aux intéressés, pasteurs,; professeurs, émérites, veuves
et régents en retraite, que le trésorier
de la Table sera à la MaiSon Vaudoise
Lundi 3, et au Presbytère du Pomaret
Mercredi 5 Octobre, et nous les invitons à vouloir se'présenter personnellement ou par délégation, afin de
faciliter pour Autant que possible la
tâche du caissier qui a 1-e devoir de
se conformer -aux recommandations
du. Synode,,- sur la comptabilité.
Pour la Table ;
. C. A. Tr<m, Modérateur ddjùint.
Èçple,,Latfne, du Pomaret.
.¡Les examens d’admission et de réparation auront lieu dès Mardi 4 Octobre prochain, à 8 heures du matin
et le Jeudi ê les leçons seront reprises
régulièreiuent' '
Prière à. Messieurs les pasteurs de
porter la présente communication à
la connaissance des intéressés.
La Direction.
Liceo Ginnasio Valdese.
Il Ministero della Pubblica Istruzione
ha disposto che nei giorni 4 e 13 del
p. V. Ottobre, non si facciano esami
nelle Scuole medie delia Provincia di
Torino.
Gli esami di Licenza Ginnasiale
pertanto che dovevano incominciare
col giorno 4 Ottobre, avranno principio invece col giorno 6.
Torre Pellice, 28 Settembre 1910.
Il Preside ; G. Maggiore.
GEORGES ARPIA
Suite
(Voir le n" précédent).
Ses funérailles, présidées par MM.
les pasteurs C. A. Tron de La Tour,
et Weber, président du Consistoire luthérien dé Paris, tous les deux en robe
et rabat, ejirent lieu Jeudi 22 Septembre coùrahit, à 3 h. de l’après-midi,
en partie d’après' le rite vaudois et
en partie d’après le rite luthérien.
Elles ont été imposantes et édifiantes.
Après une expellente pr-^^*’Ç> prononcée par M. ,lé pasteur Gambier de
Dijon, le cercueil contenant la dépouille mortelle de M. Appia fut porté
au corbillard par six pasteurs, dont
quatre étaieiit d’anciens élèves en
théologie du cher défunt, et le cortège,
quittant les Airals-Blancs, se dirigea
vers le Temple Neuf dans l’ordre suivant : les couronnes, très belles, offertes par l’Eglise de St Marcel, lesUnions
Chrétiennes de Paris, la Société des
Missions Evangéliques de Paris, etc.,
le corbillard, la famille, les pasteurs
officiant, le corps pastoral, les anciens
élèves non pasteurs et les anciennes
élèves de M. Appia, les amis; en tout
plusieurs centaines de personnes.
Au temple, le cercueil, transporté
de nouveau par des pasteurs, fut placé
devant la chaire et M. Tron commença
le service en lisant quelques passages
de circonstance; puis, appliquant au
défunt les paroles de J. C. à l’ange
de l’Eglise de Smyrne (Apoc. II, 10)
il releva comment M. Appia avait été
fidèle dans la doctrine, daps sa vie,
dans son activité et dans le témoignage à l’Evangile. Parlant ensuite
comme modérateur-adjoint, en l’absence du modérateur, il exprime la
reconnaissance de l’Eglise Vaudoise
envers M, Appia, et sa sympathie envers sa famille.
M. Weber, du haut de la chaire, expose, d’abord, le curriculum- vitae, ou
résumé de la carrière du défunt et
prononce, ensuite, son oraison funèbre
dans un langage élevé et avec une
éloquence émue et mesurée, ne voulant pas glorifier l’homme mais la
grâce de Dieu en lui. Il montre com-,
ment M. Appia avait été merveilleusemept préparé, par cette grâce, pour
la tâche qu’il devait accomplir dans
le monde et comment il en avait été un
merveilleux instrument. Il pouvait dire
comme St-Paul; Jésus-Christ m’a pris
à lui et comme St-Paul il pouvait
aussi dire; J’ai gardé la foi. Au courant de toutes les questions théologiques et philosophiques, sachant éprouver toutes choses et retenir ce qui
est bon il était resté fermement attaché à notre vieille Bible, qu’il lisait
dans un esprit de prière et qui fut
jusqu’à la fin sa lumière et sa force,
contrairement à certaine théologie qui
tend à en diminuer la valeur et l’autorité. Il s’intéressait aussi, avec une
largeur de cœur admirable, à toutes
les œuvres chrétiennes quoiqu’il en
affectionnât spécialement quelquesunes, comme celle des Diaconesses et
celle des Missions. M. Weber termine,
en exprimant à la famille Appia la
plus vive sympathie.
Après le chant de deux strophes du
cantique de Vinet: Pourquoi des cœurs
chrétiens, M. le professeur H. Bosio,
doyen de notre Faculté de Théologie,
prend la parole et dit que deux des
qualités qui distinguaient M. Appia
étaient son enthousiasme dans le travail, et sa foi, qui ne craignait pas la
science. Il connaissait sa Bible par
cœur, même dans les langues originales. lin jour, parlant du prophète
Isaïe à quelqu’un qui ne. savait pas
l’hébreu, il lui en récita le chapitre
LUI, puis il dit; * N’est-ce pas que
c’est beau»? Avec sa science, sa foi et
son enthousiasme, il était bien qualifié
pour former des évangélistes et des
missionnaires. Que Dieu donne à notre
Eglise de, pareils théologiens, de pareils ouvriers.
M. A. Muston, Président du Comité
d’Evangélisation, considère M. Appia
comme appartenant à l’élite de « l’Israël des Alpes» et souhaite qu’ime
bonne biographie de lui perpétue son
exemple au sein de l’Eglise. Il a été,
avec Barthélemy Malan, P. Geymonat,
Jean Pierre Revel et d’autres, un des
pionniers de l’évangélisation italienne.
« J’apporte dit-il l’hommage ému des
stations où il a répandu l’Evangile et
où demeure sou souvenir : Pignerol où
il débuta, Palerme, où il soutint une
polémique remarquable et de la bonne
espèce et Naples où il se dévoua aux
cholériques. Nous inscrivons son nom
en lettres d’or dans les annales de notre Evangélisation ».
M. Weitzecker, missionnaire honoraire, parla comme représentant de
la Société des. Missions Evangéliques
de Paris et en remplacement de leur
Directeur, M. A. Bœgner, que son grand
attachement à M. Appia avait amené
auprès de lui, il y a trois semaines,
qui en déplorait la maladie dans notre Synode, il y a quinze jours tout
juste aujourd’hui, et qui probablement
serait encore venu à ses obsèques, si
la maladie ne l’avait pas saisi luimême, à son retour d’Italie. Par la
mort de M. Georges Appia, c’est une
famille qui s’étend au-delà des Vallées et de Paris, au-delà de l’Italie et
de la France, bien au-delà même des
frontières de l’Europe, qui prend le
deuil avec la chère famille du défunt
et lui exprime sa sympathie, c’est la
famille missionnaire qui a son centre
à Paris. Et ce deuil est grand parce
que ,1a perte est grande. M. Appia
était pour la Société des Missions de
Paris un ami de vieille date et fidèle
jusqu’à la fin; il l’a prouvé en allant,
quoique déjà malade, à la Conférence
Universelle d’Edimbourg, d’où il dut
être, ramené au bout de trois jours —
un collaborateur assidu de son Journal,
dont les numéros de Février et d’Avril
dernier contiennent encore des articles
de lui, — un « entraîneur d’hommes »
comme on l’a appelé dans le discours
d’ouverture de la dernière assemblée
générale, — un membre influent, zélé,
dévoué de son Comité, dont il fut le
secrétaire et dont il était, depuis vingt
cinq ans, l’un des vice-présidents —
un conseiller inspiré, un appui sûr,
un intercesseur auprès de Dieu de son
Directeur. Son grand amour, pour les
Missions provenait avant tout de son
amour pour Christ et pour l’avancement de son règne; mais il provenait
aussi du bien qu’il recevait lui-même
des Missions et du bien qu’elles font
à l’Eglise, ainsi qu’il l’a dit dans le
message qu’il nous avait chargé d’apporter à l’assemblée du 16 Août, au
Theynaud et qu’il vaut la peine de
répéter ici ; « L’encouragement que
« donnent les Missions a été un des
« éléments de ma vie spirituelle et
* l’est pour toute l’Eglise, parce qu’el« les sont la preuve que Jésus-Christ
« est roi et régnera éternellement. De« mandons à Dieu, tous, que cette per
* suasion soit une réalité efficace et
t personnelle ».
Voilà le témoignage que, cinq semaines avant sa mort, cet éminent
serviteur de Dieu rendait à cette œuvre, et qui était le fruit d’une expérience d’environ soixante ans.
Oui, demandons à Dieu tous que
cette persuasion devienne la nôtre,
qu’elle devienne pour chacun « une
réalité efficace et personnelle». Ce
sera une des meilleures manières d’honorer la mémoire de celui qui a tant
aimé et servi les missions ; ce sera un
des meilleurs moyens de continuer son
œuvre.
M. Schmidt fils, vicaire de l’Eglise
luthérienne de St-Marcel, monte ensuite en chaire et lit, d’abord, un message tout plein de respect, d’affection
et de reconnaissance envers le défunt,
de la part du Conseil presbytéi’al de
St-Marcel. Il demande ensuite la permission d’en venir à lui-même personnellement et de dire ce qu’a été pour
lui M. Appia. Quand celui-ci l’appela
à être son vicaire, il se sentit comme
écrasé par le privilège d'avoir à travailler avec un pareil homme. Mais
il jouit ensuite et retira un graiid profit de son expérience, de son exemple,
de sa foi, de sa piété communicative;
car l’intérêt que M. Appia portait à
plusieurs œuvres chrétiennes n’a jamais été au détriment de sa paroisse,
à laquelle il donnait le meilleur de,
son activité. Il serait difficile de dire
tout ce qu’il a été pour les enfants
de l’Ecole du Dimanche, pour la jeunesse, pour les humbles, les malades,
les égarés. Il était une puissance de
vie, d’où rayonnait la vie, par son
amour pour les âmes et par sa communion avec Dieu. Son souvenir reste
au nombre des plus bénis.
On chante alors, debout, un autoe
verset du cantique Pourquoi des cœurs
chrétiens, M. le pasteur C. A. Tron
2
prononce une prière, quelques pasteurs
reportent le cercueil au char funèbre
et le convoi se remet en route, dans
le même ordre qu’auparavant, pour
le cimetière, où M. Weber accomplit
le rite luthérien, en récitant quelques
passages appropriés, après que le cercueil a été déposé dans la tombe, et
en jetant sur lui quelques poignées
de terre accompagnées de la formule
de circonstance. — Le tout est suivi
de la lecture, faite par M. le pasteur
Jahier, de la belle prière de la liturgie Bersier.
M. P. Calvino s’avance et exprime,
en termes touchants, à la veuve et à
ses enfants la sympathie, la reconnaissance et l’amour de ceux qui ont
été les élèves de M. Appia, et un neveu de celui-ci, M. Paul Appia, lit,
comme pour faire entendre en dernier
lieu la voix du défunt, quelques pages
•sur Jésus aix tombeau^ de Lazaré, qui
font partie de la dernière oraison funèbré faite par lui à Paris.'
Après quoi, on chante quelques versets du cantique : Qui sont ces gens
üu radieux visage et M. Weber donne
la bénédiction.
Le public s’écoule en serrant la main
à la famille qui,- admirablement soutenue jusqu’à la fin, l’attend rangée
à la sortie du cimetière, où repose,
désormais, dans l’attente de la glorieuse résurrection, son bien-aimé, à
côté d’un autre bien-aimé.
(La fin prochainement').
J. Weitzecker.
Roe e! la presse Catboiqae
Le 20 Septembre laissera après lui
des traces regrettables. On s’attendait
à ce que tout se passerait comme par
le passé, mais le discours du syndic
de Rome a, paraît-il, agacé les nerfs
du Vatican et de la presse Catholique
qui jette un cri d’alarme en s’écriant
que le pape est insulté et que la religion catholique est en danger.
La comparaison entre le concile
œucuménique de 1870 qui a proclamé
le pape infaillible, c’est-à-dire en faisant de l’homme un Dieu, tandis que
Christ en venant sur la terre s’est fait
homme, et le concours mondial qui
aura lieu l’année prochaine, a fait
tressaillir toute la famille inféodée au
Vatican, comme un défi à toute la famille catholique. Il n’en est rien.cependant, et Nathan n’a fait que se
prévaloir d’un droit, que personne ne
peut lui contester.
La presse catholique, elle, n’y va
pas de main morte en jugeant la date
du 20 Septembre. Et certes, si nous
devions nous prononcer, nous n’hésL
terions pas à nous ranger du côté de
Nathan qui est de beaucoup plus
modéré.
Nous ne voulons pas par là dire que
nous approuvons aveuglement le discours officiel; Nathan aurait dû se
rappeler qu’il est juif, et que certaines
questions délicates il vaudrait mieux
ne pas les soulever.
Cependant, malgré cela, nous ne
comprenons pas que Pie X ait écrit
la lettre en réponse au disôours du
syndic de Rome. Si l’Italie voulait protester, elle en aurait eu le droit; que
le lecteur en juge d’après ce qu’écrit
la Semaine Catholique de la Suisse:
« Déjà quarante ans se sont écoulés
depuis le sombre jour où la cité des
papes est tombée au pouvoir de l’ar
mée piémontaise. Les deux grands coupables furent le roi d’Italie et l’empereur des Français, Victor Emmanuel
II et Napoléon III, deux noms à jamais
inséparables dans l’histoire des épreuves du Siège apostolique. Mais la justice de Dieu a su les trouver, eux et
leur dynastie. C’est ce que la Libre
Parole vient de rappeler en un vigoureux article dont nous tenons à
citer la partie la plus carastéritique :
« Au faîte des honneurs, Victor Emmanuel était aux prises avec d’affreux
remords. Au matin, quand on pénétrait
idans sa chambre, on le trouvait à la
fenêtre du Quirinal qui dominait Rome,
presque nu, regardant longuement le
Vatican où Pie IX se tenait prisonnier. Il mourut comme un damné, et
les suprêmes prières de son chapelain
n’atténuèrent pas les affres horribles
de ses derniers instants.
« Il semble bien, en effet, que la
malédiction divine se soit appesantie
sur les enfants de ce roi, car aucun
d’eux ne paraît avoir connu la douceur de vivre. On connaît la fin tragique du roi Humbert, son fils, assassiné par un de ces affiliés de la mano
ñera, qui incarne le nouveau carbonarisme. Mais on ne sait pas assez la
vie de douleur et de prière de sa fiile,
la princesse Clotilde qui, cloîtrée dans
son château de Moncalieri, vêtue comme une religieuse, pleure nuit et jour
la vie et la fin lamentables de son
époux Jérôme Napoléon, mort l’écume
aux lèvres et blasphémant le saint
Nom du Christ.
« Mais ce n’est point d’elle que je
veux .parler ici, c’est de l’autre fille
de Victor Emmanuel, de Maria Pia de
Savoie, reine de Portugal. Celle-là a
été la victime pr-ivilégiée, l’holocauste
de choix, car elle a connu vraiment
les douleurs sans nom : son frère Humbert, son fils Carlos, son petit-fils Philippe ont tous péri misérablement, et
elle, la plus infortunée des femmes,
traîne à travers les salles dorées du
palais de l’Ajuda le manteau tragique
de sa folie royale.
« Depuis que, dans la nuit funeste,
la reine tint dans ses bras les cadavres de son fils et de son petit-fils,
l’horrible vision ne la quitta plus. Elle
berce en chantant son petit-fils, elle
passe ses matinées à lui tresser des
couronnes de fleurs. A table elle s’imagine avoir auprès d’elle le roi, son
fils assassiné et elle entend partager
son repas avec lui. Elle erre toutes
les nuits à travers les grands corridors de son palais, toujours accompagnée de ses chers morts. >.
EPHEMERIDES vauooises
1 Octobre.
Mémoire de J. D. Peyrot
sur l’année des Cosaques.
Ce que nous savons sur les événements de l’année 1799 au Val Luserne,
lors de l’invasion du Piémont par les
Cosaques, est tiré des mémoires de
Paul Appia qui nous renseignent en
détail sur ce qu’il a pu faire lui-même
comme un des députés Vaudois auprès
des Cosaques. Mais il existe un autre
mémoire écrit par un autre des députés Vaudois, J. D. Peyrot dit « de
Hollande » qui contient d’autres informations encore que nous résumons
ici à la date du 1” Octobre parce que
ce mémoire est daté de St Jean le
1" Octobre 1799.
Lorsqu’au mois de Mai 1799 Pigne
rol fut prise par les Cosaques l’admi.nistration générale du Piémont (dépendante de la République française)
se réfugia à S.t Germain et puis à Fénestrelle, et le général Zimmermann
qui en dépendait vint se loger à St
Jean chez J. D. Peyrot et s’appliqua
à pousser les Vaudois à se mettre en
guerre ouverte contre les Cosaques.
Mais le Val Luserne dès le 28 Mai
élut 3 députés qui furent chargés de
traiter avec les Cosaques que l’on attendait de jour en jour. Ces 3 députés étaient Paul Appia, Jean Daniel
Peyrot et l’avocat J. B. Plochu.
Le 3 Juin les Cosaques arrivent à
S.t Jean et arrêtent Zimmermann ; et
aussitôt les 3 députés sudits se rendent à Luserne, Pignerol et Turin où
leur promesse que le Val Luserne se
maintiendra neutre est acceptée par
Souvarow lui-même, qui sur-le-champ
fait retirer les Cosaques de la Vallée.
Trois mois environ s’écoulent dans la
tranquillité, quand le 29 Août le chef
de brigade. Marauda, venant de France,
occupe la Vallée avec 400 soldats et
ordonne aux Communes de lui envoyer des recrues à Bricherasio. Aussitôt l’un des députés Vaudois (Plochu)
fut arrêté et les deux autres se hâtèrent de recourir au général français
Le Suire qui venait d’occuper Pignerol et qui comprenant l’obligation
pour le Val Luserne de maintenir la
neutralité promise (qui était très favorable à la France) contremanda
l’ordre de Marauda.
Bien des familles ne se sentant pas
sûres émigrèrent en France.
Les deux députés Vaudois restés
libres tinrent bon jusqu’à ce que Peyrot vers la fin de Septembre se Vît
arrêté à son tour et traîné à Luserne,
Bibiana, Cavour et Pignerol. Appia
alors jugea prudent de passer le Col
de la Croix. Mais Peyrot ne tarda pas
à se disculper auprès de ses juges
français de Pignerol, et fut relâché
au bout de peu de temps.
Appia alors regagna aussi son foyer.
Quelques mois plus tard Napoléon
chassait définitivement les Cosaques
du Piémont et tous les Vaudois acciaùiaient de grand cœui’ la république
française. Teofilo Gay.
CORRESPONDANCE
Chaiîip-de-Praî (Aoste), le 13 Septembre 1910.
Très honoré Monsieur le Birécteur,
Pendant que le Synode vaudois siégeait à la Tour, là-bas sur les bords
enchanteurs du bleu Léman, la Convention de Morges battait son plein.
Je pus y intervenir deux jours.
Parti d’Aoste Lundi à 10 heures, je
logeais le soir à la demeure hospitalière du Grand Saint-Bernard, le lendemain je me rendis à Martigny chez
M.“ Peter, une sœur en Christ, qui me
reçut les bras ouverts.
J’observais en passant que la ligne
du chemin de fer vient déjà, jusqu’à
Orsière, à 15 ou 20 kilomètres du Col
Ferret du côté de Coui’mayeur. Heureux pays que la Suisse où sans verser tant de flots de paroles et d’encre
les choses marchent rondement. En
Italie, malheureusement, la burocratie
et surtout la politique, entravent plus
qu’elles ne favorisent la marche du
progrès ! ! !
Cela dit en passant, veuillez je vous
prie vous transporter à Morges dans
la vaste et belle tente de la Zeltmission-Schweizerische dans laquelle la
Convention était réiinie. A peine entré
on a l’impression de se trouver <|ans
un vaste temple ovale aux parois presque diaphanes. De grands lampions
électriques servent à l’illumination
des réunions du soir. j
Sur l’estrade, l’orateur indiqué d’avance par le programme, développe
son sujet. Ensuite l’on entend des
prières qui partent de plusieurs points
de la tente. Les chants exécutés avec
entrain par un chœur exercé nous
transportent au ciel. Je n’oublierai
pas le cantique « Jésus est notre ami
suprême » éxécuté merveilleusement ! !
Que c’est sublime!
A la sortie de la Conférence ce sont
des poignées de main chaleureuses
entre membres de nombreuses Eglises
représentées: les Eglises Nationales,
les Eglises Libres, les dissidents, les
salutistes, les baptistes... tous les
membres de ces Eglises et dénominations se saiuent et fraternisent et ne
font qu’un même cœur. J’ai eu l’avantage de retrouver là des personnes
que je n avais plus vues depuis plusieurs années, entre autres mon professeur M. Luigi, directeur du journal
VEglise Libre.
Ce qui est particulièrement frappant ce sont les réunions de prières
publiques et privées. On sent qu’on est
là pour prier les uns pour les autres.
Il se dégage de ce contact spirituel
une vie spirituelle intense, un amour
fraternel qui nous transporte au premier siècle de l’Eglise.
L institution des ou réu
nions spirituelles est excellente, car
non seulement elles rapprochent les
peuples, mais toutes les Eglises et les
dénominations.
Qn échange les vues sur, différents
sujets. L’absence totale de la partie
purement administrative-donne à ces
assemblées un^ cachet tout à fait spirituel. On sent, comme dit le psalmiste... «qu’il est agréable et qu'il
est doux que des frères demeurent ensemble». (Psaume CXXXIII, 1).
Il est aussi bien intéressant de visiter la Salle des cours bibliques, qui
est un châlet suisse qui s’élève à deux
pas de la tente. Monsieur Saillens sollicité par des amis, a fondé ainsi dans
la Suisse romande une Ecole biblique
destinée à former à l’œuvre de Dieu
des laïques pieux des deux sexes, sans
que ces laïques soient nécessairement
employés et salariés par des Eglises
ou des Sociétés. Ces cours bibliques
sont fait à l’imitation de ceux de
Northfield. Quand est-ce que nous verrons surgir aux Vallées vaudoises un
châlet consacré dans ce but?
Plus que jamais nous avons besoin
de laïques qualifiés qui annoncent l’Evangile sans dépendre directement
d’un Comité. Nous sommes peu d’ouvriers ; le champs d’Evangélisation est
immense, mais les laïques éclairés, capables de parler sont peu nombreux I ! I
A Morges l’on a entendu des pasteurs
et des professeurs de théologie tels que
M. Saillens, M. Widmer, M. Adamina,
M. Fermaud, M. Lortsch, M.. Porret
professeur, M. Boissonnas, M. Morel,
M. Tophel, M. Rochedieu, M. Th. Naville qui ont traité des sujets très intéressants, tels que : La Èible en Corée
et dans l’Ouganda'; La prière et l’humiliation ; Jésus d’après Jésus Luimême; Les béatitudes; La mission sociale des prophètes; Le devoir, le se- .
cret, les domaines de l’extraordinaire ;
La vie d’Abraham et d’Isaac, etc. etc.
Les cours bibliques sont comme un
cours accéléré de sciençjes bibliques
3
ef thêolôgiqües. Mais ce qui së dégage
'surtout de Îà c’est l’esprit missionnaire,
Ta puissance d’En Haut, le souffle de
■l’Esprit de Dieu!
Veuillez agréer mes salutations empressées. G. Bert.
' CHRONIQUE VAUDOISE
---------O-------
Angrogne. Dimanche dernier, le
25 Septembre, dans le temple de StLaurent, regorgeant de monde malgré
sa grandeur, M. Balmas prêcha son
sermon d’adieu. La prédication substantielle et éloquente sur le texte:
L’Eternel te bénisse et te garde (Nombres VI, 24) fut, pour l’assemblée, un
appel pressant à se donner à Dieu
afin d’avoir part à ses bénédictions,
en même temps qu’un ardent souhait
et une affectueuse salutation.
" Dana Taprès-midi, au temple encore,
eut lieu une réunion familière et intime; de tous les quartiers de la paroisse, les gens accoururent pour ofrir à M. et M“® Balmas, un petit souvenir, modeste et timide expression
de leur profonde affection et reconnaissance, pour les vingt années d’activité bienfaisante et bénie qu’ils ont
consacrées à Angrogne. Les anciens
MM. Buffa, Rivoire et Jean Malan, au
nom de la paroisse, prononcèrent des
paroles émues de regret et de remerciement. M. B. Chauvie parla pour
l’ünion Chrétienne de J. G. du Serre,
M“^ Buffa au nom de l’Union des mères de famille que M“® Balmas a fondée h Angrogne, qu’elle a dirigée avec
amour pendant une longue série d’années et au sein de laquelle elle laisse
un exemple béni, mais en même temps
un grand vide. M“® Arnoulet présenta
aussi le message d’affection et de reconnaissance de Tünion Chrétienne de
J. F., qui regrette profondément ces
amis précieux et dévoués. M. Balmas
remercia en termes émus et affectueux,
assurant'qu’il continuera de porter sur
son cœur l’Eglise d’Angrogne qu’il a
tant aimée. Pour terminer, quelques
jeunes filles chantèrent un cantique
de circonstance et M. Buffa adressa à
Dieu une fervente prière. Et tous voulurent une fois de plus, par une chaude
poignée de main, manifester à léur
pasteur et à sa famille les sentiments
affectueux qui remplissaient leurs
cœurs et que l’émotion les empêchait
de traduire en paroles, en ces moments douloureux de la séparation.
Que Dieu bénisse M. et M“® Balmas
et leur donne de faire beaucoup de
bien aussi dans l'Eglise de Venise, le
nouveau champ d’activité où ils sont
appelés à semer en Son nom.
M. le Directeur,
Permettez-moi de me servir de l’hospitalité de votre journal, pour exprimer ma plus profonde reconnaissance
aux chers paroissiens d’Angrogne, qui
ont voulu Dimanche dernier, une fois
de pluà, me prouver combien grande
était leur affection pour moi et ma
famille. Jamais je n’oublierai cette
imposante assemblée de Dimanche matin, qui a tenu à me montrer le regret de la séparation. Jamais non plus
je n’oublierai le témoignage de reconnaissance qui m’a été offert dans
l’après-midi, au Temple. Nous emportons ce souvenir d’affection auquel
nous ne nous attendions pas, et sans
prometti’e nous servir trop souvent de
ce beau service en argent, cadeau de
la paroisse, nous penserons beaucoup
à, ces chers paroissiens que nous lais
sons à Angrogne. Encore une fois,
merci, chers amis. Que le Seigneur
vous garde et vous bénisse.
Votre affectionné pasteur
A. Balmas.
l’ramol. Une belle et bonne réunion
a été celle du Dimanche 18 cour, pour
la Société des Mères de famille et
r Union Chrétienne de Jeunes Filles
de cette paroisse, assemblées pour leur
fête annuelle et entourer une dernière
fois leur présidente, Mme H. Revel,
avant son départ pour son nouveau
champ de travail.
A 2 heures de Taprès-midi nos sœurs,
presque au complet, accourent au
presbytère, où a lieu un petit culte
présidé par le pasteur M. E. Revel, qui
attire l’attention de son auditoire sur
cette exhortation de St. Paul aux Thessaloniciens : « Poursuivez toujours le
bien, soit entre vous, soit envers tous»,
paroles qu’il désire placer devant les
yeux des membres de ces deux sociétés, à la veille de la reprise des
réunions, comme le programme de
leur activité chrétienne. La fête continue au jardin, où, autour d’une table
couverte de douceurs arrosées par la
tasse de thé toujours bienvenue, M. et
Mme Revel adressent encore quelques
paroles d’exhortation et d’affection aux
chères unionistes, les invitant à persévérer dans la fréquentation des réunions, encourageant parleur présence
et leur sympathie la nouvelle prési-*
dente Mme Grill.
Comme par le jpassé, un petit cadeau,
utile et pratique, a pu être distribué
à nos sœurs, grâce au don qui leur
est généreusement envoyé chaque année. Le chant d’un cantique et une
prière du pasteur terminent cette belle
et sympathique fête, troublée, il est
vrai, par la pensée de la séparation,
mais laissant chez tous un bon souvenir. Non pas : « adieu ! » mais : *« au
revoir ! » Telle est la parole~consolante
pour laquelle nous nous séparons, non
sans regret, après ces heureux instants
trop vite écoulés 1 Que Dieu vous comble de ses plus précieuses bénédictions, chères mères de famille et
chères jeunes filles; qu’il bénisse vos
réunions et vos travaux, et les fasse
concourir à l’avancement de son règne
en vous et autour de vous!
Itio de L.a Plata. (H. H.) La belle
chapelle du Riachuelo vient d’être
achevée. C’est le 5“® Dimanche de
Juillet que les groupes du voisinage
se sont réunis là pour la première fois.
S M. P. Davit visite les colonies
du Nord de l’Argentine ; nous espérons
avec lui qu’il pourra les organiser
d’une manière stable et qu’il sera possible à l’avenir de les visiter régulièrement.
S Le vieux thème de la colonisa- ij
tion est nouvellement le grand sujet |
du jour. Une Commission visita un
campo à Mendoza (R. Argentine) où
■ 50 mille hectares sont en vente ; une
autre visita des terres à Tacuarembó ;
d’autres encore semblent disposés à
accueillir favorablemert la proposition de notre ami Niny Silva qui offre, quoique à des prix élevés, 4 mille
hectares; d’autres encore espèrent
trouver place dans TEstancia de « los
Altos » qui sera mise en vente pro- chainement.
Saint-Jean. Baptêmes : Chauvie
Anita Paolina de Pierre et Benech
Marie Eléonore (18 Sept.), Priés Maria .
Paolina d’Eugène et Cougn Catherine ;
Bounous Franco Enrico et Bounous
Marcello,Piero de Henry et de Mary
Lowe (25 Septembre).
ü L’Ecole de couture et broderie à
la Maison Vaudoise de St-Jean se rouvrira, p. V., le 1®' Novembre prochain.
Les -inscriptions sont reçues dès à
présent à la cure.
Vereelli. MM. T. Gay président, et
A. Jahier, vice-président de la Société
d’Histoire Vaudoise ont représenté
cette Société au « Congresso Storico
Subalpino » qui s’est tenu à Vereelli,
dans la grande salle municipale, du 21
au 24 courant. A la séance solennelle
d’ouverture le premier de nos délégués a parlé au nom de notre Société
relevant le fait que Vereelli et nos
Vallées ont eu en commun l’attachement à la maison de Savoie. « Nous
avons bien fait vous et nous de donner
asile (en 1536 et en 1706) à deux ducs
de Savoie pourchassés par l’ennemi,
car c’est cette maison de Savoie qui
nous permet de fraterniser maintenant, grâce à la libei’té qu’elle a donnée à ses états.». (Vifs applaudissement}).
,Liy|SES ET JOURNAUX* ;•
Minerva
Sommario del N. 38.
Rivista delle Riviste : Panamericanismo Austrià *^'4taiia ■* lTcehlénarìo'’del Codice penale francese - La vita femminile in Russia Il costo defia vit^ r L’assieurazione contro la
disoccupazione. - Rn progetto dimenticato Fórsé che si,' forse che no - Sanatori popolari
diuriii ìli Germania - Immunità degli ebrei
contro la tisi' - Gli studenti e'gii effetti del
fumo -ìL’olio Ai cocco - Lai ficostruzione di
Pompei rr Rassegna settimanale della Stampa.
Ami de la jeunesse
Sommaire du N. de Septembre. -
La Vestale {suite) - Pêcheurs d’.hommes Oragès - Rome - Sourd’è, muette, aveugle lin café àn^tialcODlique ¡sans-le,; savoip A Souvenirs entomologiques - La toilette d'Alice Le Jumble sale - Une manière nouvelle de
lire la Bible - LeS Victimes - Lès impressions
dîAdjroub Gum'bo -' Dn peu d’aviation - DavidLiyinstone {suité) -’»Courrfôrs -L’hygiène dé
la peau - L’aviation prédite par un ino^hoir
au temps de Louis-Philippe,- Concours d’arithmétique. ^
]\ouTeiles poîitiqiies
'Le plus grand fait de la semaine
s’est passé Vendredi le 23 courant.
L’aviateur Chavez a traversé les Alpes, de Brigue à Domodossola, en 32
minutes, sur un aéroplane qui Ta porté
à plus de 2500 mètres d’altitude. Après
un vol merveilleüx au-dessus du Simplon, couvert, déjà de la première neige
d’automne, il a atterri brusquement
dans la prairie destinée au premier
atterrissage ; l’appareil s’est renversé
et en tombant sous la machine le malheureux aviateur a eu les deux jambes brisées. Son état d’abord n’a pas
donné de trop graves inquiétudes.
L’accident s’expliquait: c’était un moment de faiblesse causée par la tension nerveuse de la traversée, les
grands dangers courus, l’émotion de
la victoire, le trouble produit par Tovation de la foule qui l’accueillait par
des acclamations bruyantes. Mais malheureusement cette grande victoire
remportée par l’homme dans le domaine des airs a coûté la vie au vainqueur. Geo Chavez vient de mourir
à l’hôpital de Domodossola âgé de
28 ans, pleuré par le monde entier.
Un monument commémoratif sera élevé
sur l’emplacement où il est tombé victime, il semble, d’une fatalité inexplicable, lorsqu’iT tenait déjà la victoire.
Le concours d’àviation de Milan a
donné d’excellents résultats. L'aviateur
italien Cattaneo a remporté plusieurs
victoires, entre autres le prix d’altitude s’étant élevé à plus de 1700
mètres.
L’état sanitaire de Naples a provoqué de vives alarmes. H y a eu un ,
cas de choléra déclaré officiellement,
plusieurs cas suspects suivis de mort.
On prend toutes les mesures prophylactiques prescrites par la science et
on espère empêcher la diffusion de la
maladie comme on a réussi à le faire
dans les Pouilleâ. Le choléra continue
à sévir en Russie. On a constaté quelques cas à Constantinople.
Le ministre des affaires étrangères
d’Autriche-Hongrie, M. le comte d’Aehrenthal vient d’arriver à Turin, pour
rendre au marquis di San Giuliano
la visite officielle que celui-ci lui a
faite. Il ira également à Racconigi
porter à notre roi une lettre autographe de l’empereur François Joseph,
dans laquelle, on dit, il sera question
du renouvellement de la Tríplice.
Allemagne. De graves désordres se
sont produits à Berlin dans le quartier de Moabit entre des grévistes et
des ouvriers qui travaillaient. La police a chargé à l’arme blanche et
opéré de nombreuses arrestations.
La Turquie ayant besoin de cent
cinquante millions pour augmenter ses
armements, elle s’est adressée à la
France où lès emprunts de_ce genre,
se. font toujours facilement., Llfiffaire
était presque lancée, un groupe dë
financiers, français avaitrdêjàTisigné
un premier contrat, • mais: oé icontiat
n’a pu être exécuté, parce que le
gouvernement turc a refusé les gaii
ranties exigées par le gouvernement'
français, La Porte s’est alors adressée;
à TAngleterre et sa demande a "^été*
acceptée par un groupe anglais qui
ç,urait déjà: signé un contrat condU
tionnel pour le placement de l’emprunt. L’affaire fait grand bruit. Vù
la situation diplomatique en Orient il
n’échappe à personne que sous soà‘
apparence financière, c’est en réalitéune affaire politique au premier, chef.
Amérique du Sud. Après la République Argentine c’est le Chili " qui’
célèbre par de grandes fêtes le centenaire de son indépendance. Le président de l’Argentine, M. Figueroa Alcorta a été reçu à Santiago- avec,
beaucoup de cordialité, et on a prononcé des discours en faveur de la
paix et de l’entente des républiques
sud-américaines. Une exposition de
■ybeaux arts a été inaugurée. Le Mexique a aussi fêté brillamment le centenaire de sa première déclaration
d’indépendance. E. L.
En Souvenir de M. et M"*® Chauvie
Listes précédentes fr. 388,10
Bertet et Peyrot » IO,Dr. J. J. .Oscar Geymonat . > 2,Eli Bertalot, pasteur » 2, 2,Marie_ Meille ... » 3,Total fr. 407,10
C.-A. Trôn, Directeur-responsable.
TORRE PEL.LICE
AVVISO DI CONCORSO
È aperto il Concorso alla Borsa di
Studio Daniele Peyrot.
I concorrenti dovranno presentare
le loro domande su carta da bollo da
L. 0,60 con tutti i titoli voluti, al
Sindaco Presidente della Commissione,
entro il 20 Ottobre p. v.
Per ulteriori schiarimenti rivolgersi
alla Segreteria Comunale nelle ore
d’ufficio.
Torre Pellice, 16 Settembre 1910.
, , //Sindaco.* Arnoletto,
4
H
Z
<
g
S
H
tu
g*
P«
0
§
1
Pt
â
<
m
S
Savor
Sans Rival pour le Linge, les Laines
-ÿ, et le Ménage
610
NON SI TEME CONCORRENZA
A comodità dei Signori delle Valli
GERMANASCA e CHISONE, desiderosi di emigrare nelle Americhe,
venne istituita a lucrosa Argentina
un'AGENZIA d’IMBARGO la quale
può fornire BIGLIETTI di PASSAGGIO
e tutte le comodità che può dare qualunque altra Agenzia del Circondario.
HAVRE-NEW YORK • i» 6 Giorni
GENOVA-BUENOS AYRES » 16 >
Per maggiori schiarimenti rivolgersi
al titolare
USSEGLIO STEFANO, Mercante-Sarto
Perosa Argentina.
BOLLETTINI GRATIS A SEMPLICE RICHIESTA
>
O
n
o
S
*d
►
Î
g
¡25
O
O
M
M
»tJ
>
CO
co
ca
O
g
V
Malattie delle vie Urinane
Reni - Vescica
Prostata - Uretra
Dott. S. colombino
SPECIALISTA
' già assistente per 3 anni dell’Ospe-1
dale Necker di Parigi. Q
Torino - 30, Via Orto Botanico 0
X Telefono 23-26 0
AMERICAN DENTISI
Ilr. JOBIIl UIAWA,2 Quintino Sella, Milano.
Diplomato in Italia, Svizzera e New York.
Denti senza placche. Otturazioni. Corone
in oro* Dentiere. Estrazione senza dolore.
8sccesssss4:sgsgsessss8
Studio Dentistico Mecc°
diretto dal Sig. P. A. IIOADOA D. D. S.,
Laureato e premiato all’Università di Cincinnati (S. U. d’America), Vice-Presidente
Onorario dell’Associazione dei diplomati Dentisti della suddetta Università.
TORllVOt Via S, Quintino, N. 15 - Piano I®
angolo Corso Re Umberto (lato Nord)
---- torre: pi:Li.t€E: --
Gasa Ugo • Piano IP — Ogni Sabato.
8888888888^'88888888888
Horlogerie Snisse
Luserne S. Jean — AIRALS — Maison Goss
La Maison Georges Vautravers
a l’honneur de porter à la connaissance
du public de cette Vallée, qu’elle a
ouvert un MAGASIN D’HORLOGERIE’
avec LABORATOIRE DE RiPARATIONS ;
sûre que ses prix modérés, pour un
travail prompt et soigné, lui vaudront
la confiance des clients qui voudront
recourir à ses services. -.
8
Doti. ARDUIiVO FERRERÒ^
£x-Gapo Interno ^
nella Cllnica Oto-Blnp-Larlngologica di Torino U
e Assistente degli Ospedali di Parigi O
Specialista malattie |ñ
NASO-GOLAS
ORECCHI S
Guarigione completa e rapida 0
(in 24 ore) dei difetti di respira- Q
zione nasale. Q
TORINO-Vii Golto, 6-P.N.-ore 13-16. 0
!
3^
CASSA DI RISPARMIO DI TORINO
SEDE CENTRALE: Via Alfieri, N. 7.
SEDI SUCCURSALI
Torre PelHce aperta Domenica, Mercoledì e Venerdì.
Barge . » Domenica, Lunedì e Giovedì.
Cavour . » Domenica e Martedh.
Perosa Argentina aperta Mercoledì e Venerdì.
Presso le suindicate Sedi Succursali si eseguiscono le seguenti operazioni:
— Emissione di libretti di risparmio ordinario al 3 OiO, con un massimo credito di L. 5000
e con un disponibile giornaliero di L. 500;
— Emissione di libretti di piccolo risparmio al 3,50 OlO, a determinate categorie di persone
attendenti a lavori manuali, con un massimo credito di L. 2000 e con un disponibile
giornaliero di L. 100;
— Si fanno acquisti di rendita dello Stato, per conto dei depositanti, e se ne esigono le
semestralità ;
— Si accettano come contanti i vaglia cambiari e i tagliandi di rendita scaduti;
— Si accettano domande d’iscrizione alla Cassa Nazionale di Previdenza ;
— Si accettano domande per essere trasmesse alla Sede Centrale per :
Libretti pagabili al portatore al 2,75 0[0 con un massimo credito di L. 25.000 e un disponibile giornaliero di L. 2500;
Mutui e conti correnti ipotecari ;
Accettazione di titoli in amministrazione;
Accettazione gratuita di titoli in amministrazione per conto dei depositanti di piccolo
risparmio Ano alla concorrenza di L. 3000 ;
Sconti di favore ad Istituti che si occupano del credito agrario ;
Informazioni e spiegazioni riflettenti la Cassa Nazionale contro gli infortuni degli operai
sul lavoro.
Il Presidente II Direttore
C. Ferrerò di Cambiano. Franco Franchi.
PHARMACIE DOCTEUR GEYMDNAT
TORRE PELLICE (aux Dagots)
PRODUITS DE PREMIER CHOIX
Exécution riQourcusemeiit scicntifiiiue des ordonnances médicales
Eaux minérales de toutes provenances
• gavons médicinaux et de toiletté—-Parfumerie normale
Oxygène - Sipécialités Suisses et étrangères
Huile pure de foie de Morue, de provenance directe
FOUDRE ALCALINE FHOSFHATÈE
SIROP MAGISTRAL — ARGTAMYSOL
Grand choix d’articles pour l’Hygiène et pour l’enfance
Analyses chimiques et microscopiques
examen des urines etc.
-sva-Æv®- ^arif très mo6cré
D.* D. wvom
MÉDECIN DENTISTE
RKÇOIT TOUS LES JOLIÏS
dans l’après midi d’une heure à quatre
DENTS ET DENTIERS ARTIFICIELS
TURIN.
Famille vaudolse
distinguée, parlant
français, reçoit jeunes gens en pension.
Confort moderne ænsPour renseignements, s’adresser à
M. le pasteur GIAMPICCOLI - Via Pio
Quinto, 15 - Torino,
eccellente con
ACQUA Di NOCERA-UMBRA
«porgente Angelica»
jP. Bfsleri e €?» ■> Milano
CO O
o „
0» a>
2 «3
® ti
m O 1=^
a
.2 O)
o
p
^ I a
(V <1)
. P
1 lo
o) ña
S ^ co
a .2,
O & .o
lo
Ci
a
a
>
o
O
03
a
a
h
(0
m
s
ij
OS
co
o
P3
CC
oa
I—I
hJ
o
o
H
w
u
iz;
t-H
>
TORRE PELLICE - IMPRIMERIE ALPiWa.