1
iSlx.lèm.e année.
IV. 33.
11 Août ISTI.
L ECHO DES VALLÉES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialeniciil consacrée au\ iotéréls matériels et spirituels
(le la Famille Vaudoise.
Que toutes les choses qui sont véritahles.
vos pensées — {Philippiens., IV. 8.)
occupent
PRIX d’abonheheht ;
Italie» ^ domicile ('tm an) Fr. S
Suisse....................*5
France.................* 6
Allemagne 6
Angleterre , Pays-Bas • 8
Vn numéro separé ; 5 cent.
Un numéro arriéré : 10 cent.
BUREAUX D AB0NNEHENT
Torrr-Peì.t.ice : Via Maestra,
N.42. (Agenzia bibliografica)
PiONERoi. : J. Chlantore Impr.
Turin Tron, vìa Lagrange
près le N. 22.
Florence : Libreria Evangelica, vìa de'Panzanì.
ANNONCES : 5 cent, la ligne
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S’adresser pour r administration
au Bureau à Torr.e-Pellice,
via Maestra N. 42 —pourla
rédaction : k Mr. E. Mala7i
Prof. Ò, Torre-Pelice.
Sominali?e.
Jean Moîlio de Montalcino. — [/instruction
publique en Italie. — Correspondatice. — NonVelles religieuses. — Chronique vaudoise. — Chronique politique. — Tableau des écoles vaud.
^Annonces.
JË4N «OLLIO
(Contin. e fin V. N. 31 ^
Ce fut surtout à Naples que
l’activité de toutes ces institutions
qui avaient pour but l’anéantissement de la reforme religieuse fut
terrible. Les chrétiens les plus
pieux , qui n’abandonnèrent pas
leur patrie pour la terre d’exil,
furent emprisonnés et condamnés
par le tribunal de l’Inquisition à
mourir sur un bûcher. Mollio dut
aussi quitter Naples en 1548 pour
être, de ce moment et pendant dix
ans, épié par l’inquisition et ses
satellites, les Théatins et les Jésuites , persécuté et enfin emprisonné.
Ce fut l’année 1543 que Mollio
fut fait prisonnier à Ravenne, par
l’ordre de Jules III (1546-1^5),
et conduit à Rome. Pendant sa
captivité , qui dura bien des années , il acheva un commentaire
sur la Genèse ; et, le 5 septembre
1553, eut lieu, avec grande pompe,
dans l’Eglise de S*® Marie une séance publique du tribunal de l’Inquisition à son sujet et au sujet
de quelques-uns de ses disciples.
Malheureusement la plupart de
ces derniers, pour sauver leur vie
se laissèrent aller à rétracter la
doctrine évangélique qu’ils avaient
jusqu’alors confessée. Il n’y eut
que Tisserano de Padoue qui soit
demeuré, jusqu’à sa mort, fidèle à
son maître et à la vérité évangélique qu’il avait annoncée.
Mollio parut avec un ferme courage devant le tribunal de l’Inquisition qui était composé de six
cardinaux et de plusieurs évêques,
un flambeau à la main, et défendit
avec la plus grande liberté la vérité évangélique qu’il avait professée et enseignée. Dans sa défense , il traita ses juges comme
un homme qui ne connaît plus les
ménagements terrestres ethumains.
« Le pape, dit il entr’autres choses,
n’est nullement le successeur de
2
■250
Christ ou de l’apôtre Pierre ou le
chef de l’Eglise chrétienne, mais
il est bien plutôt le vrai antéchrist,
un prince condamné et maudit du
royaume des ténèbres, qui s’attribue la domination tyrannique sur
l’Eglise avec le même droit avec
lequel l’assassin égorge ses victimes innocentes. Pour ce qui vous
concerne , vous cardinaux et évêques, vous avez la puissance que
vous vous arrogez , que vous n’obtenez pas par des moyens honorables , mais plutôt par la violence
et par la ruse. C’est pourquoi vous
ne connaissez ni la modération ni
la discipline et vous ne respectez
pas la vertu. C'est pour cela que
je dois vous dire que notre Eglise
n’est pas celle de Dieu mais celle
de Satan et la vraie Babylone. Si
votre puissance, comme vous le
prétendez, venait des apôtres, votre doctrine et votre conduite seraient aussi les mêmes que celles
des apôtres. Mais c’est tout juste
le contraire qui a lieu. Vous méprisez et vous repoussez de la manière la plus criminelle le Seigneur
Jésus-Christ et sa parole. Vous ne
croyez pas vraiment qu’il y a un
Dieu dans le ciel. Vous persécutez
et vous faites mourir les vrais serviteurs de Dieu et vous abolissez
ses commandements. Vous privez
les pauvres consciences de. leur
liberté et vous les opprimez. Vous
vous arrogez d’une raanière.tyran-'
nique la puissance sur la, vie présente, sur la vie à venir et sur, la
mort. C’est pourquoi j’en appelle
de votre jugement et je vous cite
pour le dernier:jour devant leltribunal de Christ. Là vous rendrez
compte , bon gré mal gré , de ce
que vous aurez fait et de ce ■que
vous n’aurez pas feiit; et si vous
ne vous repentez pas auparavant
vous brûlerez éternellement dans
le feu de l’enfer. En témoignage
de cet avertissement reprenez ce
flambeau allumé que vous m’avez
mis à la main ». En disant ces
dernières paroles il jeta , indigné ,
le flambeau aux pieds de ses juges.
Les cardinaux et les évêques grincèrent des dents et s’écrièrent que
l’on devait éloigner ces hommes
de leur présence. Là-dessus le jugement fut pronofacé sur lui et sur
son disciple Tisserano; ils étaient
condamnés à être égorgés et leurs
cadavres brûlés. En entendant cette
sentence, Mollio éleva les yeux
au ciel et s’écria: « O Jésus-Christ!
mon Seigneur et mon Sauveur,
mon Souverain sacrificateur et mon
fidèle Berger ! Il n’y a rien dans
le monde entier , en quoi j’eusse
eu une plus grande satisfaction ,
que de verser mon sang pour tou
nom ». Ils furent ensuite conduits
su» le campo Giove, où Tisserano
fut d’abord pendu, après qu’il eût
encore prié pour ses ennemis.
Mollio de son côté rendit encore
avant sa mort grâces à Dieu pour
la faveur inexprimable qu’il lui
avait accordée en le conduisant à
la lumière de sa parole et en le
choisissant pour être un t^oîn
de son Evangile. Après cela il'fût
pendu et’ son corps fût brûlé,
aussitôt après, avec celui de-Tisserano. Ainsi ce fidèle serviteur
de Christ fut jugé digne de sceller
par le martyre sa foi au Sauveur.
« Sois fidèle jusqu'à la mort, et
je te donnerai la couronne de vie ».
Apog. 2, 10. ■ 'J
(Extrait et traduit librement de l’ouvrage
de M. Ragef Christoffeti intitulé: Portraits,
de martyrs émvgélîyue^s italiens.)
3
-251
L’INSTRUCTION PUBLIQUE
en Italie.
Le Ministère de l’instruction publique
vient de publier son annuaire pour l’année
scolaire 1870-71. — Nous constatons avec
plaisir un progrès. Le royaume d’Italie
compte 21 universités, 17 gouvernementales et 4 libres. Il possède en outre 9
grandes institutions pour les études spéciales ou pour les études techniques supérieures.
Les chiffres des élèves effectifs pour
20 universités est celui de 5940 et celui
des auditeurs 1580, soit en tout 7520 élèves. Il manque les chiffres de l’universilé
de Naples, où les inscriptions ne sont pas
en usage. — Les autres instituts spéciaux
supérieurs réunissent 1141 élèves. — Les
facultés (les plus fréquentées sont celles
du droit et de la médecine. Les cours les
moins suivis sont ceux de la faculté de
théologie, qui compte seulement 13 élèves
effectifs, répartis entre 4 universités savoir :
Rome, Turin, Padoue et Sassari.
La statistique des lycées s’applique à
l’année scolaire 1869-70. Elle ne comprend
pas la province de Rome. — L’ensemble
des élèves inscrits dans les 78 lycées du
royaume, a été de 3288. Sur ce nombre,
2810 se sont présentés aux examens et
1561 seulement ont été reçus, c’est-à-dire
49 pour 100.
Les gymnases pendant l’année scolaire
1869-70 étaient au nombre de 103 et comptaient 8238 élèves inscrits; 7136 se sont
présentés aux examens, 4909 ont été reçus;
c’est donc le 60 pour 100 environ.
Les écoles techniques royales durant
l’année 1869-70 étaient au nombre de 55,
leurs cours étaient suivis par 5363 élèves
inscrits. Sur 3869 élèves qui se sont présentés aux examens, 1933 seulement ont
été reçus, c’est-à-dire le 32 pour 100 des
inscrits.
Le nombre des élèves des institutions
dépendant des provinces, des communes
ou d’autres corps moraux, et appartenant
soit aux lycées, soit aux gymnases, soit
aux écoles techniques, est de 29,330; si
nous ajoutons le nombre des élèves des
écoles gouvernementales, nous obtenons
un total général pour l’enseignement secondaire de 47,563 élèves.
Nous passons maintenant à la partie de
cette statistique qui offre le plus d’intérêt;
nous voulons parler de celle qui a trait
à l’inslruction primaire.
L’instruction primaire est le premier
besoin d’un peuple, et si l’Italie a moins
besoin de docteurs que de citoyens possédant une instruction suffisante; ce dont
elle manque surtout pour le moment, c’est
de citoyens sachant lire et écrire.
En 1868 le royaume d’Italie comptait
36,-323 écoles élémentaires publiques ou
privées; en 1870, elle en possédait 38,300;
c’est donc une augmentation de 1976 en
faveur de 1870.
En 1868, nous avions dans nos écoles
élémentaires 1,484,532 élèves inscrits ; en
1870, leur nombre s’est élevé à 1,577,654;
c’est une augmentation de 93.122 élèves.
Nous pouvons, par conséquent, dire que
rilalie progresse dans la voie de l’inslruction publique. Si nous consultons la
statistique de l’année scolaire 1863-1864,
nous ne trouvons que 31.675 écoles élémentaires et 1.427.063 élèves inscrits. Mais
un autre point digne de remarque c’est
que le progrès que l’aunée 1870 accuse
par rapport à 1868, relativement à l’iusIruclion primaire, porte presque entièrement sur les écoles de filles. — Ainsi sur
les 93,122 élèves en plus, on trouve 72.541
filles, et sur les 2330 individus dont s’est
augmenté le personnel de l’enseignement,
on compte 2092 institutrices.
C’est là , à nos yeux, un fait d’un excellent augure; la diffusion de l’instruction
sera d’autant plus rapide que la femme
en portera davantage l’exemple dans le
sein de la famille.
Mais il y a encore en Italie 2371 communes qui ne possèdent pas d’école pour
les garçons; 4130 n’ont pas d’écoles pour
les filles. C’est la province de Turin qui
compte le plus grand nombre d’écoles
élémentaires, 2968, et c'est celle de Caltanisetta, en Sicile, qui en possède le
moins, 141 seulement. Si'nous tenons
compte de la population, il y a, dans la
province de Turin, une école pour 317
habitants, tandis que pour celle de Calta-
4
-252
nisetta, il n’y ea a qu’une pour 1582 habitants.
Le Piémont tient la tòte, au point de
vue du nombre des écoles élémentaires;
la Lombardie vient en seconde ligne, suivie de près par la Toscane, puis par la
Vénétie ; puis à mesure qu’on descend
vers le midi, l’échelle descendante de l’instruction prend des proportions effrayantes. La province de Naples seule fait exception ; elle a une école pour 826 hab.
(Extrait de \'Italie)
Corresponbance.
La Tour Pélis^ le 7 août 1871,
Monsieur le Rédacteur,
Veuillez, je vous prie, insérer dans les
colonnes de votre journal, quelques lignes
sur l’enseignement des langues anciennes
dans les deux premières années du Collège.
— J’ai appuyé, avec les autres membres de
la Commission chargée de revoir le Réglement, le point de vue de la suppression
du grec et du latin. Cette 'mesure me
paraît désirable dans l’intérêt même des
études classiques. — Il est généralement
admis, il est constaté par une longue expérience, que le système actuel, l’étude
aride des (formes grammaticales comme
base de l'enseignement, n’est favorable
ni au développement de l’intelligence, ni
à la connaissance la plus convenable de
la langue elle-même. Cela est particulièrement sensible pour les élèves de nos
Vallées, qui, pour la plupart,', connaissent
imparfaitement leur propre langue; on
sent la nécessité d’une méthode plus rationnelle , qui commencerait par l’étude
des langues vivantes, qui, ne se bornant
pas aux formes ingrates de la grammaire,
s’attacherait à la connais.sance des idées,
des faits, inséparable de celle de la langue elle-même. De tels exercices sur les
tangues modernes sont la meilleure gymnastique de l’intelligence, la préparation
la plus naturelle la plus sûre aux études
classiques. Ce résultat sera d’autaut plus
certain si l’on a soin de diriger les exercices préparatoires.en vue des. étirdes subr
séquentes. Notre tâche se, troave iei grandement facilitée ,1a connaissance t de la
langue italienne est la préparaliou la plus
excellente au latin ; que l’on étudie, par
exemple, dans les deux premières années,
eu langue italienne une histoire romaine,
un choix de sentences, de fables; qu’on
répète cette étude plus lard, en latin, par
des traductions, des narrations, etc. l’on
verra que des élèves convenablement préparés dans toutes les branches de l’enseignement , se livreront à ces exercices
avec un grand intérêt et avec un profit
incontestable. On pourrait de même avoir
un choix de lectures, de narrations françaises, en vue de l’étude postérieure du
grec. Avec l’adoption de la méthode que
nous proposons, il ne sera pas si difficile
de digérer préliminairement les formes
grammaticales du latin et du grec, et nous
abandonnons sans crainte cette difficulté
de détail au directeur du Collège, persuadés que, dans ce cas, comme dans bien
d’autres, la limite du pouvoir c’est le
vouloir. — Agréez...
B. Mxun.
Nous avons encore publié la lettre de M'" le pasteur Malan,
laquelle contient quelques applications de détail, dans le but
d’accorder la parole à toutes les
personnes qui avaient, pareequ’elles s’étaient occupées de la question par mandat du Synode, quelque
chose à dire sur la question de
l’enseignement dans les deux premières années du Collège. — M'’
Malan n’a rien avancé contre la
proposition telle que nous l’avions
formulée. Quant à ce qu’il dit de
l’étude aride des formes grammaticales , telle qu’elle a lieu actuellement encore, il aurait pu . facilement se convaincre qu’il enfonce
des portes ouvertes. L’enseignement routinier qu’il combat avec
raison n’existe plus dans le Collège. Le reproche qu’on peut nous
faire avec beaucoup plus de raison
c'est de n’avoir pas encore su ou
voulu trouver le moment couve-
5
-253
nable de confier à la mémoire,
( qui doit aussi jouer un rôle dans
l’étude des grammaires.) ce que l’on
a une fois compris, de manière à le
retenir et à le posséder au besoin;
à cause de cela l’étude des formes
est toujours à recommencer, en
rhétorique, en philosophie et même
en théologie. C’est le boulet que
traînent la plupart de nos jeunes
gens , qui ne sont pas des génies
qui savent les grammaires sans
les apprendre ou qui n’ont pas la
science infuse.
La lettre de M'' Malan, ne modifie , cela est évident, en rien
l'opinion que nous avons formulée
et développée dans de précédents
articles.
itouDclke reltgteuôcô
Oq signale sur divers points de la France
des dispositions plus favorables à l’égard
de l’Evangile. Voici par exemple un passage du rapport que l’Eglise Evangélique
de Lyon vient de publier sur son œuvre :
« Depuis la cessation de la guerre nous
constatons un changement notable dans
le? dispositions des cœurs. Autant ils
étaient fermés auparavant, autant ils se
ouvrent volontiers maintenant. Ce fait,
constaté par tous nos évangélistes, nous
remplit d’une grande consolation au milieu
des douleurs qui nous assaillent encore.
Il montre, en effet, que les épreuves que
Dieu nous a dispensées", dans sa justice,
n’ont pas été sans résultat».
RÉSUMÉ des sommes collectées dans l’Eglise
Libre d’Ecosse du SI mars 4870 au Si
mars 1871.
Caisse centrale.......... 3.449.549 50
Pour constructions locales 1.014.125 75
Caisse des Egl. particulières 3.396.605 60
Missions et éducation , . 2.057.124
Divers..................... 307.450 80
Total 10.224.855 55
Les Allemands, ne s’accomodent pas du
dogme de l’infaillibilité, pendant qu’en
France, en Espagne et en Italie, ou l’on
n’y croit pas plus qu’en Allemagne, on se
contente de dire : peu nous importe que
le pape soit infaillible ou non. En Allemagne la lutte est engagée partout entre
les vieux et les nouveaux catholiques, et
les gouvernements, surtout le gouvernement prussien, la société civile en général,
se rangent visiblement du côté des anciens catholiques. Il considèrent l’église
du pape infaillible comme n’étant plus la
même. C’est pour eux mômes une véritable apostasie, que de se ranger sous la
nouvelle règle de foi et de discipline, établie par les décrets du Concile.
C’est dans ce sens que le Professeur
Schulte de Prague vient de publier une
nouvelle brochure sur cette question brillante ; l’ouvrage est dédié aux gouvernements de l’Allemagne et de l’Autriche. —
L’auteur entre au cœur de la question ,
et examine la position des gouvernements
vis-à-vis du dogme du 18 juillet.
Il émet sur ce sujet les quatre thèses
suivantes : — 1° L’Eglise qui accepte les
decrets du 18 juillet 1870 n’est pas la
même église catholique et apostolique qui
existait avant ce concile. 2“ L’Eglise de
juillet, celle de l’infallibilité personnelle du
pape, n’a plus d’épiscopat, mais un évêque
universel. 3" Celui qui veut faire partie
de l’Eglise catholique, apostolique, ne
sait et ne peut reconnaître les décrets du
18 juillet. 4“ Pie IX et tous les évêques,
prêtres, etc. qui ont adopté le dogme de
juillet, se sont oté le droit d’être considérés comme les représentants de l’Eglise
catholique et l’on n’est pas obligé de reconnaître leur juridiction.
Il y aurait donc une scission radicale
dans l'Eglise, le pape infaillible, remarquons bien cela, n’est plus pour les vieux
catholiques, le pontife successeur de
S‘ Pierre, s’étant fait illicitemeut octroyer
une prérogative, à laquelle les fidèles ont
le droit de ne pas se soumettre, il n’est
plus le pape. « Ce n’est pas nous qui
avons changé, dit monsieur Schulte, ce
sont eux les nouveaux catholiques, qui
ont fondé une nouvelle religion et, ils
nous ont abandonné par là les privilèges
de l’ancienne ». Il montre ensuite que le
pape infaillible est évêque universel, par
conséquent tout puissant; il commandera
tout ce qu’il veut aux évêques qui n’auront, en aucun cas, rien à objecter; ils
transmetteront les ordres du vice-Dieu à
leur clergé qui les imposera aux fidèles,
le pape infaillible est au dessus des lois
religieuses et civiles. Enfin il montre que
la position des Etats en presence du nouveau dogme, est intolérable ; il s’agit pour
6
-254
eux ou de lutter ou de cesser d’éxister.
Pas de milieu, s’ils acceptent, ils abdiquent. On a beau, en France, en Italie
et ailleurs, ne pas se préoccuper de cette
question, elle est sérieuse pour tous les
gouvernements; et il importe pour la tranquillité de l’Europe que les Etats se prémunissent contre ce double danger social,
l'internationale et l’infaillibilité. Evidemment, si les gouvernements allemands
tiennent ferme, uu schisme est inévitable;
et il y aura dans ce pays une Eglise séparée de Rome, et par la même, plus
rapprochée de l’Evangile.
(Utronique 0Jaubot6e
Fête du. 13 août 1S71 au bois
situé au dessus du Martel, Angrogne.
A) Séance du matin de 9 h. à midi.
Chant d’ouverture : Le retour de l’exil.
Prière.
Séance pour les enfants.
aj Chant: En marche, en marche...
bJ Courte prière et lecture de traits
relatifs à la vie de Joseph. Genèse ch.
XXXV/I—L.
1
Chant: Tel que je suis,
cj Allocutions sur la vie de Joseph et
chant de: T’aimer, Jésus, te connaître.
dJ Allocutions libres. — Chant: Nous
voguons vers un beau rivage.
ej Traits d’histoire vaudoise appropriés
aux enfants.
3" Pour finir la séance du matin : discours
sur l’éducation. Chant du Psaume iSO.
B) Séance de l’après midi, de 2 à i h.
aJ Chant de C’est un rempart.
bJ Prière. Lecture de Matth. xxv. Chant:
Sur ces monts élevés, air L’Eternel est
ma part.
c) Allocution sur Jéréra. v. 31. «Que
ferez vous quand la fin viendra ».
dj Prière de clôture et chant du Te
Deum.
Il y aura, en vue de la réunion du 15
août, un exercice de chant le dimanche
13 août à 4 heures après midi dans le
Temple du Chabas.
En cas de mauvais temps, la réunion
du 15 se tiendra dans ce même temple
aux heures sus-indiquées.
POUR LA RÉUNION DU 15 AOUT AU MARTEL (ANGROGNE)
. ,,.51,
'.I -ill
[ ifÿ
Air : L'Eternel est ma part.
Sur ces monts élevés, où la riche nature
Etale à nos regards sa sublime parure.
Elevons tous ensemble et nos voix et nos cœurs
•Pour louer le grand Dieu, le Seigneur des Seigneurs.
C’est lui qui fut jadis le soutien de nos pères,
Qui contint la fureur des cruels adversaires;
Et qui nous fait encor subsister en ce jour
Témoignage éclatant de son immense amour.
Car usant envers nous d’une douce clémence,
Il nous a supportés dans sa longue patience;
Et, malgré la grandeur de nos transgressions,
Il nous fait les objets de ses compassions.
Réunis en ce jour sur ces lieux mémorables,
Où nos pères, cent fois, en des temps déplorables,
Eprouvèrent l’eftfet du tout puissant secours
Que Dieu donne à qui place on lui seul son recours,
Frères n’oublions plus notre noble ligna§;e !
Que leur foi, leur amour, comme un saint héritage^
> Revivent dans les cœurs de tous leurs déseendants, h
é / 1; : Par la foi, par l’amour, montrons-nous leurs enfants.:
tiic ui -;..: .111 ;-)i Ilj
ati—ot Demandons aü Seimeur sa divine assistance,
00! I‘ Le pardon des péchés, une humble repentance.
Un retour è sa loi plein de zèle et d’ardeur;
a Et d’un commun accord disons-lui de tout cœur :
7
------------------------255---------------------------
Nous confessons, Seigneur, que nous sommes coupables
Et que nous méritons les effets redoutables
Du courroux menaçant et terrible vengeur
Qui se montre du ciel contre l’homme pécheur.
Nous t’avons offensé par des fautes publiques.
Nous t’avons oftensé sous nos toits domestiques ;
Nous avons méprisé tes plus pressants appels.
Nous avons profané ton culte et les autels.
Nous n’avons point fait cas du .sanglant sacrifice
Qui seul peut désarmer la sévère justice ;
Nous avons mérité le juste châtiment
Réservé pour l’impie au jour du jugement.
Nous inclinons nos fronts en ta sainte présence,
Implorant le pardon de toute notre ulfeuse ;
Et nous te supplions par le nom du Sauveur
De ne point nous ôler ta celeste faveur.
Que ta voix à nos cœurs encor se fasse entendre ,
Les dons de ton Esprit sur nous daigne répandre !
Ecoute nos soupirs, exauce notre vœu).
Et baptise nous tous du baptême de feu !
Nous implorons, ô Dieu, ta grâce salutaire,
Fais de nous tes témoins et le sel de la terre ;
Fais briller ta lumière au milieu des Vaudois
Ainsi qu’elle brillait dans les jours d’autrefois.
Oh! npus te servirons alors d’un cœur sincère;
Pressés par ton amour', guidés par ta lumière,
Fidèles nous suivrons les sentiers de ta loi,
Et voudrons désormais ne vivre que pour toi.
Chronique politique.
France. On annonce une nouvelle
interpellation dans l’Assemblée nationale.
Le député clérical Relier et ses amis demanderaient au ministère des affaires
étrangères auquel ils ont renvoyé les pétitions des évêques, de ne point envoyer
d’ambassadeur à Rome auprès du Gouvernement italien. Ainsi les pétitions se
borneront à ce point : c’est que l’envoyé
de France demeure à Florence et proteste
ainsi contre le changement de captaile.
— La démission de M. Jules Favre a
été définitivement acceptée par M. Thiers
et M. de Rémusat, ancien ministre et
membre de l’Institut, a été nommé à sa
place ministre des aORires étrangères.
Allemagne. L’agitation continue
entre les infaillibilistes et les-antinfaillibilistes. M. de Mühler, ministre des cultes
en Prusse, continue à protéger le Professeur Wollmann, qui a refusé d’enseigner
l’infaillibilité et qui a été excommunié
par l’Evêque d’Ermeland.
Bavière. Le Prof. Dollinger a été
élu recteur de l’Université de Munich par
54 voix contre 6. Ont été élus membre du
Sénat universitaire les professeurs Friederich et cinq autres , tous antinfaillibilistes.
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8
-256
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Cf* tO HH HH fcO Mixtes •• n \ O H, \ S f I
HH paroissiales de garçons n* I 1 3 0 m /H n l ® 1 ^
H— •ni Mi«HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHtO)-H»-^HHHH paroiss.ales de filles
P- <o H» HH HH Hh HH Hhm)mI ^ totooo»—O'CDtOtOCO^tOOOOOOCO de quartier mixtes
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CO <o HHCOtOiU|OkOCO^COHHK>^COCOkOP> du dimaoebe
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HH - de filles (pensionnat)
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CO CO K> HH ifH. 00 K> -4 VO Filles
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c« CO Cf* c;» 05 K> 05 05 HH NH — cjt ^ HHCi^cn^iU OC006i'H--JC7iiOC7<OCOC?«tOiC‘-iCO-J Filles
§ >— HH HH HH HH HH HH HH HH K)OHH-Hiiik.coc;xa5^ococo^io)oc;« c;'GoxiP>coiP>ii^O'C;ih-'OHH qocoo Garçons Os » A B D> •0
05 e HH§^»c;xCO)^u<owooOscocotS^ H-»00®HHHHOC0OC;^C0i(H00Ci0HH Filles
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00 CO O Garçons “■ 1 «>■ 1 s- 10 g, 1h> 1®
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