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Cinquantièine ann,é,e.
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N. 47.
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DES VALLEES
paraissant chaque vendredi
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ne seront pas pris eh considération,
toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...,, dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8)
SOMMAIRE: Les tempêtes de la vie _____
L’encyclique de Bénédict XV — La
guerre sainte — Correspondance ____
Chronique vaudoise — Bibliographie —
Nouvelles politiques. .
Les tempêtes de la vie.
Matth. VIII, 26.
Après une journée fatigante Jésus,
avec ses disciples, traverse le lac de Génézareth. Tout était si tranquille autour
de lui, que Jésus ne tarda pas à être gagné par le sommeil. Les siens devisaient
ensemble sur les événements du jour
quand, tout à coup, comme cela arrivait
souvent, une violente tempête se leva
sur ce lac qui paraissait si calme et bientôt les forts matelots, habitués à ce travail dur et pénible, se trouvèrent effrayés,
ne pouvant plus diriger la frêle barque
sur ces eaux en furie. C’est alors qu’ils
réveillèrent le Maître, crièrent dans leur
angoisse ; Maître, Maître, nous périssons.
Jésus se réveille, leur reproche leur
faible foi, et il tance les vagues qui s’apaisent comme si cela était une chose
toute naturelle.
Ce fait que l’on peut contempler souvent sur la haute mer comme sur les lacs,
à son application, on peut le dire, chaque
jour dans la vie ordinaire de l’homme.
Chacun doit essuyer des tempêtes, plus
ou moins formidables, et chacun jette le
cri du désespoir: Maître, nous périssons.
Au début de cette triste guerre qui soulève tant de tempêtes, qui moissonne des
centaines de milliers de jeunes gens, qui
ne fait que creuser des abîmes de larmes
et de passions, au début de cette tempête
qui souffle à travers l’Europe, on a vu
quelque chose de touchant, d’étonnant
même. Dans ce Paris que l’on disait si
frivole, pour toujours éloigné de Dieu,
oh a eu un spectacle réjouissant. Au moment de la mobilisation, les temples se
sont trouvés bondés d’adorateurs. C’étaient des femmes, des nobles, des soldats, des ouvriers, tous mêlés ensemble;
ils étaient là prosternés devant Dieu, ne
formant plus qu’Une famille, criant : Maître, sauve-nous, nous périssons. Sauvenous, c est à dire délivre-nous, épargneBouSf aie pitié de notre pays, de nos familles, de nos enfants.
Nous connaissons d’autres tempêtes
qui surviennent tout à coup. Voici un
père de famille ou un jeune homme. Ils
sont au fort de l’âge, au plüs beau de la
vie. Sur eux retombe la responsabilité du
maintien de la famille; on regarde à eux
comme à une vraie providence. Soudain,
on accuse un malaise, l’appétit disparaît,
les forces diminuent. Qu’y a-t-il ? Comme un ver s’attaque au plus beau fruit,
un bacille s’attaque à cette forte constitution qu’il consume lentement. Alors
aussi on crie: Maître, sauve-nous, nous
i’iromme qui est frappé, la
famille, ne font qu’un pour crier au secours.
Indiquons une autre tempête qui est
bien commune; c’est celle que nous appellerons du plaisir et qui nous est décrite de main de maître dans la parabole
de 1 enfant prodigue. Ce jeune homme si
heureux à la maison, jouissant de tout ce
qui peut faire le vrai bonheur, ayant de
tout en abondance avec un père comme
on n’en trouve pas un autre, ce jeune
homme se lasse de son bonheur et laisse
pénétrer dans son cœur le péché qui, insensiblement, s’empare de tout son être.
Il rêve après un monde de liberté, de plaisir. Ce bien-être l’obsède, il lui faut boire
à la coupe du péché comme tous les autres. Et voilà cette âme si belle complètement envahie par le démon du plaisir
qui commence son œuvre délétère. Nous
connaissons ce qui s’ensuit. Quelle triste
expérience 1 Quelles découvertes 1 Seul,
bien seul, abandonné par tous ses compagnons de débauche, lui aussi s’écrie:
Maître, sauve-moi, je péris, je me meurs.
Cette histoire est celle du grand nombre; c’est la nôtre.
Mentionnons enfin la tempête qui
gronde chaque jour au dedans de nous et
qui s’appelle le péché, soulevant en nous
les vagues de la passion, de la convoitise,
de la haine, tous ces sentiments si contraires à 1 amour de Christ, à la pureté
et à la sainteté. Cette tempête, qui ne l’a
connue et qui n’en a pas souffert ? Oh I
comme nous voudrions n’avoir jamais
dû l’affronter, mais elle a soufflé et elle a
accompli son œuvre néfaste.
II. Que fait Jésus dans ces différents
cas ? A-t-il oublié ses disciples, ses compagnons de route, ses amis ? S’est-il
éclipsé au point qu’on ne puisse pas le
voir ? A-t-il oublié notre faiblesse ? —■
Oh I non, il est bien toujours là, seulement la douleur, l’épouvante, le péché
sont autant de voiles qui nous empêchent
de le voir. Il ne dort pas pour nous, il
veille de jour et de nuit et il entend notre
cri d’angoisse. Tout comme il a calmé les
vagues impétueuses qui allaient engloutir la frêle petite barque où se trouvaient
Jésus avec les siens, il veut calmer nos
angoisses et sa voix se fait entendre à qui
veut l’entendre. Son bras ne s’est pas
râccourciy son Hmour est toujours le
même. Oh 1 Jésus, tu veilles sur les tiens
et nous croyons que tu dors; tu intercèdes pour les tiens et il npus semble que
nous sommes inexaucés.
III. Quelle est la cause de cette frayeur ? Jésus le dit clairement. Pourquoi
avez-vous peur, gens de peu de foi ?______
Il ne s’agit pas d’incrédules, ni de matérialistes, d’ennemis opposés systématiquement au Maître, mais de disciples qui
ont cte à 1 école de Jésus, qui ont été des
enthousiast«8 quand il déployait sa puisI iance et qui wainteuaot tremWent. quoi.
■H
qu’il soit avec eux. Gens de peu de foi 1
Mes miracles ne vous ont-ils rien dit ?
Mes promesses sont-elles vaines ? Cette
lueuf qui est arrivée jusqu’à vous estelle donc éteinte ? Ah ! gens de peu de foi !
Votre cœur ne m’appartient pas encore
complètement; la grande décision n’a
pas encore eu lieu.
Mes frères; nous trouverons peut-être
ces disciples bien indignes de Jésus, et
nous n’hésitons pas à les condamner;
c’est très naturel, mais à une condition,
et c est que nous passions condamnation
sur nous-mêmes. Dans les différentes
tempêtes de la vie qui se déchaînent devant nous, notre foi n’a-t-elle pas faibli ?
L’épouvante et le doute, hélas ! ont fait
leur ravage dans notre homme intérieur.
Comme ils sont nombreux ceux qui oublient ce qti’a été Jésus dans leur prospérité, dans les beaux jours, dans les bénédictions !
Mes frères, en regardant à Jésus, comptons tous les bienfaits reçus, lés délivrances accordées, les moments heureux passés dans sa société et puis, dites, pouvons
nous douter et craindre ? Aujourd’hui
encore ces éléments placés devant noué
sur cette table proclament d’une manière
bien solennelle sa fidélité à notre égard.
Il a été fidèle jusqu’à la mort en se donnant pour nous. N’hésitons pas davantage, jetons notre ancre de la foi en Lui,
et répétons bien souvent les paroles de
notre cantique:
O Jésus, ta présence
C’est la vie et la paix;
La paix dans la souffrance
Et la vie à jamais.
Chaque jour, à chaque heure
Oh I j'ai besoin de toi.
Viens, Jésus, et demeure
Auprès de moi.
C. A. Tron.
L’ENCVCLIQUE DE BENEDICT XV.
Enfin, après une longue attente, après
avoir été annoncé à plusieurs reprises, le
Pontife Romain a parlé, en s’adressant
au monde entier par le moyen de son encyclique qui a paru mardi dernier. Il n’y
a rien d’extraordinaire, rien qui puisse
soulever les masses et les diriger avec
l’enthousiasme à l’assaut des forteresses
ennemies, en créant une vie nouvelle au
point de vue social et spirituel. L’évêque
de Rome entreprend son ministère avec
joie et douleur. La joie consiste dans la
succession qui lui a été laissée par son
prédécesseur Pie X, consistant en une
quantité d’innovations pour le bien de
l’Eglise. La dou/eur, hélas 1 a sa racine
dans l’état actuel du monde qui est bouleversé par cette guerre fratricide qui
divise les peuples. Cette guerre est le produit de quatre causes: L'inimitié, le mépris de Vauiorüé, l'injustice dans les rapports sQciaux et dans le désir 4iisatiabl«
du gain. En ce qui concerne l’Eglise catholique, Benoît XV se prononce fortement contre les intégralistes ou aile
droite, intransigeante, tout le monde devant se contenter de porter le nom de
catholique chrétien et contre le Modernisme. La question Romaine est mentionnée, en passant, et consiste en une
simple protestation platonique, comme
si on pouvait en faire à moins. Bref, cette
encyclique laissera les choses comme
elles sont, et l’Eglise se trouvera enserrée
dans un juste milieu qui veut coûte que
coûte éviter les extrêmes. Evidemment,
le programme de Pie X est laissé de côté
et un autre prendra sa place pour être
dévéloppé moyennant l’énergie des ecclésiastiques.
N’étant pas soumis à T Eglise de Rome,
nous pouvons cependant dire franchement que cette encyclique touche une
quantité de notes très justes. Les quatre
causes indiquées par Benoît XV pouf
expliquer l’état anormal du temps, peuvent être souscrites par chaque chrétien.
Il est probablement vrai que rüdix ominium malorum cüpiditas. C’est la clef qui
explique bien des choses. Evidemment
l’encyclique laisse à désirer quand ellè
insiste sur l’union dé l’Eglise et de l’Etat
comme aussi quand elle place l’Eglise
sous le patronage de la vierge Marie. —^
Nous préférons placer l’Eglise sous là
direction de Christ qui en est le chef et le
fondement. Vouloir comparer Christ, qui
a son avènement apporte la paix au dé^
but de son ministère qui devrait être une
ère de paix, est dépasser la limite de
l’humilité. O. 0. n.
LA GUERRE SAINTE.
La Turquie, on le sait, vient de se décider pour la guerre et a psts,|fiace à côté
de i’Alléinagneœt de TAutricfiiè^ contre
l’Angleterre, laFrance et la Russie. Depuis
longtemps on s’attendait à cette grande
décision, mais cela n’a pas empêché une
certaine surprise de la part d’un grand
nombre. L’Allemagne, c’était connu,
avait la haute main dans ce pays par ses
officiers qui étaient à la tête de l’armée
et par ses entreprises commerciales. Il
fallait donc s’attendre à cette solution
sans surprise, car c’est au fort du danger
que les amitiés s’affirment. Rien donc de
plus naturel que cette décision qui a été
surtout dictée par les jeunes turcs guidés
par Enver-pacha, le ministre de la guerre,
bien connu les Italiens.
Ce qui doit, par contre, nous préoccuper, oîest J’appel à la guerre sainte adressé
par le Sultan aux 300.000.000 de musulmanà qui sont en grande partie soumis
à l’Angleterre, à la France et à l’Italie.
Cet appel au fanatisme religieux peut
avoir de graves conséquences et, à la
guerre çelie de laxeli'
2
f
gion qui remue les consciences, qui agite
les esprits, qui soulève dès'’%aines séculaires, qui fait naîti% de nouvelles t^vanches ce qui est biea'sérieuxl Combattre au
nom d'Allah est un honneur,'une gloire;
mourir au nom de Allah et pour sa cause
c’est s'assurer le Paradis. Bien que plusieurs musulmans se refusent de suivre
l’ordre du Sultan, cela n’empêche pas
que nous nous trouvions en présence d’un
nouveau danger social. On affirme que
l’émir de l’Afghanistan, ennemi implacable de l’Angleterre et de la Russie, a
déjà envoyé son adhésion et nous entrons
en plein dans une nouvelle lutte qui peut
faire un grand mal à la cause du Christianisme. Laissons de côté la politique,
considérons simplement la question religieuse et il y a de quoi trembler pour
ces fidèles missionnaires travaillant au
milieu de ces fanatiques, au milieu de
ceux qui sont les mieux organisés pour
contrecarrer l’influence de l’Evangile.
Ajoutons que cette guerre sainte, outre
qu’elle peut être cause de la ruine des
stations missionnaires, arrêtera pour des
années et des années la marche en avant
de l’œuvre dé Dieu au milieu des payens.
Comme chrétiens, nous ne pouvons que
déplorer ce nouveau danger qui menace
l’œuvre de Dieu. Dieu triomphera, nous
le savons, mais cela n’empêche pas que
nous traversons une vallée de larmes et
de terreur.
Et cependant, devons-nous le confesser ? Cet appel à la guerre sainte peut
tourner au bien de l’humanité.N’oublions
pas que la Palestine, et par conséquent
Jérusalem, se trouve entre les mains des
Turcs. Les temps marchent avec rapidité
et les prophéties doivent s’accomplir. Si
cette guerre sainte devait être un effondrement de la Turquie, les portes ne
s’ouvriraient-elles pas tout naturellement à ces millions de Juifs, jusqu’ici
presécutés, qui tournent leurs regards
vers la ville sainte ? Le temps ne doit-il
pas venir où, les descendants de ceux qui
ont crucifié le Christ devront l’acclamer
et le reconnaître comme leur Sauveur ?
Nous n’avons pas le droit de lire dans
1 avenir; nous nous limitons à attendre
l’accomplissement des prophéties et a
constater quand cela aura lieu. Pouvoir
s’en remettre à Dieu, compter sur Lui
d’heure en heure, savoir que sa cause
triomphera, voilà ce qui doit dissiper
notre anxiété et nous rendre forts dans
ces moments ténébreux, où l’on serait
tenté de croire que le prince des ténèbres
a le dessus. Non, attendons, le dernier mot
sera prononcé par Dieu, G. Ai Tron.
CORRESPONDANCE.
Cher Monsieur le Directeur
de V « Echo des Vallées ».
Je sais que les lecteurs de notre petit
journal vaudois lisent avec plaisir les nouvelles du champ de la mission en Italie;
voilà pourquoi je viens vous demander
un peu d’espace pour une correspondance
génoise.
Le permier dimanche d’octobre, par
un temps radieux, j’ai été visiter notre
petite église de Favale Malvaro, J’avais
eu soin de m’annoncer, aussi les frères
étaient-ils au grand complet.
Je ne voudrais pas que l’expression
dont je me suis servi eût l’effet d’induire
en erreur ceux qui voudront bien lire ces
lignes. La congrégation de Favale n’a
jamais été nombreuse, elle l’est moins
que jamais. Ses ressortissants sont en
grande partie disséminés dans les EtatsUnis. Il y en a à New-York, à Chicago, à
Madère, à Portland, à San Francisco. Il
a’fit reité au pays ^ui lei membres les
plus avancés en âge et quelques familles.
Les autres se sont rendus dins le Nouveau
Monde, où le |fàvail est -plus rémutl«^
que dans'les vlflages de|fe Ligurie
«e est rude et Îe& sentiers bien plus^ra-’
pides que la fameuse montée du Rivet
à Rodorét. C
Ceux qui sont restés fidèles au pays de
leur naissance sont souvent sollicités à
partir, par ceux qui les ont précédés;^Venez, venez, donc, leur écrit-on; ici vous
gagnerez bien des écus à la rose, vous
pourrez vous montrer les jours de fête
avec une plume neuve à votre chapeau.
« J’ai toujours résisté aux sollicitations de mes enfants, me disait un de nos
membres d’église, marié à une Vaudoise
de La Tour, la raison principale qui m’a
poussé à rester à Favale, la voici; je ne
veux pas que la lampe de l’évangile s’eteigne et que notre petite église se ferme ».
Nous étions 18 au culte du matin et 18
au culte de l’après-midi; 15 adultes et
3 enfants; 14 s’approchèrent de la Table
du Seigneur.
Notre frère Isola, âgé de 75 ans, avait
fait une course de 5 heures pour être présent au culte; il n’arriva que pour celui
de l’après-midi. Un autre, charron de
son état, était venu de Cicagna à 11 kilomètres de distance. Il connaît sa bible
on ne peut mieux et il est toujours
prêt à témoigner de sa foi. Je regrette,
pour ma part, sa polémique à outrance.
Les prêtres sont sa bête noire; aussi ontils soin de l’éviter et ils se gardent de lier
partie avec lui.
Notre régent-évangéliste, M.r Cereghino, jadis si alerte, toujours par monts
et par vaux, est cloué sur sa chaise, depuis bientôt une année, par une maladie
aux jambes. Il attend avec patience qu’un
de ses fils quitte les Etats-Unis pour
venir auprès de lui pour le soigner^ dans
sa solitude.
À Gênes, presque tout le monde est
rentré de la campagne ; nos cultes et notre école du dimanche reprennent ; leur
marche ordinaire.
J’ai été appelé tout dernièrement à
présider deux ensevelissements. Lé premier a eu lieu à Sant’Ilario, joli village,
niché à mi-côte en face de la mer, avec
une vue splendide sur Portofino. Comme
la défunte, femme d’un ingénieur des
chemins de fer, était assez connue par les
habitants de l’endroit, je m’attendais à
avoir beaucoup de. monde pour la cérémonie funèbre. Je fus étonné de n’y voir
que les parents et les amis qui étaient
venus de Gênes. Le prêtre est encore bien
puissant en Ligurie et il ne voit pas de
bon œil que ses ouailles aillent brouter
dans le pré du voisin.
Le second était à Gênes. Notre frère
G. B.- Sciaccalùga (son nom vous a déjà
appris qu’il était génois) termina sa carrière terrestre dans l’Albergo dei Poveri,
qui 1 a héberge pendant bien des années.
À son lit de mort je . fus agréablement
surpris d’avoir à mes côtés 4 nonnes, qui
écoutèrent la prière avec le plus grand
recueillement. Elles rendirent un excellent témoignage au mourant. Je n’ai pas
manqué de les remercier pour les soins
qu’elles avaient donné au malade. Nous
nous quittâmes avec une bonne poignée
de main. Décidément la .liberté est en
marche, — À Staglieno, il y avait bien
peu d’évangéliques pour rendre les honneurs à la dépouille mortelle de celui qui
nous avait quittés. Par contre, comme
c’était le jour de la Toussaint, quand je
fis le service autour de la tombe, je fus
bientôt entouré par une foule de curieux
auxquels j’eus l’occasion de parler de
l’espérance chrétienne. Nous sommes des
semeurs. Dieu donnera l'accroissement.
Dimanche passé, nous avons eu une
bonne assemblée d’église qui s’est occupée d’une manière spéciale de la question
financière. Nos finances locales vont bien
et nous aurions tort de nous plaindre.
Il y a neuf ans que nous versons 3.500
francs àia caisse centrale; mais nous ne
devons pas seulement penser à nous,
mais aux congrégations dont les membres sont loin d’être à leur aise. Je ne
puis pas vous dire ce que l’église de Gênes
fera, je préfère attendre pour dire aux
lecteurs de l’Echo ce qu’elle aura fait.
Salutations cordiales. F. Rostan.
Novembre 1914.
Honoré M.r le Directeur,
Je vous serais très reconnaissant si
vous vouliez bien publier dans l’Echo que
'je lis toujours avec grand intérêt, les lignes suivantes;
Dans le N° du 2 octobre j’ai lu une
correspondance sur New-York qui m’a
grandement surpris et... disons pourtant
le mot, déplu. Comme elle est très courte,
vous me permettrez de la transcrire en
entier.
« NEW-YORK. Dimanche 16 août, un
bon nombre de Vaudois se trouvèrent
réunis dans l’après-midi, autour d’une
fontaine très fraîche, à Van Cortlandt
Park près de New-York, pour fêter le 15
août. On chanta, avec entrain, plusieurs
cantiques; on parla du pays et surtout
on pria silencieusement pour notre pays
ét notre Eglise. Le pasteur était absent,
mais un des anciens était là. Que Dieu
protège notre patrie et notre Eglise I ».
Deux seules remarques expliqueront
ma surprise et mon déplaisir;
1° Il s’agissait de 7-8 personnes qui ont
été banqueter à la campagne, comme
elles l’ont fait le dimanche suivant et
d’autres dimanches encore, paraît-il.
2» C’était Vaprès-midi du dimanche.
Comme le rapporteur lui-même le fait remarquer; c’est à dire à l’heure où nous
avions le culte à notre église présidé,
comme d’habitude, par M.r Griglio.
Le pasteur n’était donc pas « absent »
de la réunion du 15 août — si on peut
appeler « réunion du 15 août » une réunion où l’on fait un repas, l’on parle du
pays, l’on chante des cantiques; — cé
sont les mesaoutiaires, et surtout l’ancien
qui brillait par son absence au culte.
Singulier patriotisme vaudois et qui
méritait vraiment d’être relevé, que
celui de notre collègue qui n’est pas intervenu aux cultes de tout l’été et qui,
le 15 août, ou plutôt le 16, a senti tout
à coup le besoin d’aller « prier silencieusement » avec quelques amis à la campagne, autour d’une fraîche fontaine I
S’il en est ainsi, se demandera le lecteur, comment a-t-on pu écrire une
chose pareille ?
L’auteur de la correspondance se seait-il mal exprimé ? Voulait-il dire toutsimplement qu’il n’y avait pas de pasteur ? Cela se pourrait très bien. Quoiqu’il en soit, une rectification était
nécessaire.
En vous remerciant encore pour l’hospitalité, M.r le Directeur, je suis votre
dévoué Etienne Grill, ancien.
New-York, le 27 octobre 1914.
CHRONIQUE VAUDOISE
LA TOUR. Samedi dernier a été béni
le mariage de M.r Armand-Hugon Jean,
des Vignes, et de M.lle Albina Stallé, de
Rounc.
Le 7 novembre a été célébré le mariage
de M.r Frédéric Jourdan avec M.lle Marie
Grill,
„ Nous adressons nos meilleurs vœux à
ces époux,
PISE. Rendiconto annuale.
Cari Fratelli, Sorelle ed Amici,
Vi presentiamo un breve resoconto
dell’anno ecclesiastico scorso (1° Luglio
1913-30 Giugno 1914).
La nostra Chiesa ha proseguito il suo
cammino, lentamente si, ma con fiducia
in nuovi e più promettenti progressi.
Segnaliamo le due manifestazioni pubbliche che abbiamo avuto, cioè la Festa
dell Albero di Natale e la Commemorazione del XVII Febbraio, che hanno mostrato alla cittadinanza la nostra fede e
il nostro patriottismo.
La Scuola domenicale è stata pure quest’anno assai numerosa, con 110 inscritti
e buona frequenza durante l’anno.
La Fratellanza è stata afflitta durante
l’anno da dolorose perdite; le sorelle
Fanny Cuturi Cross e Teresa Bellomini,
richiamate alla casa del Padre in tarda
età, hanno in campi diversi testimoniato
lodevolmente della loro fede. _____ Un
amico nella persona del sig. Nicola Pitschen ci ha pur lasciati per una patria migliore.
Ringraziamo i fratelli e le sorelle che
in varie circostanze hanpo risposto cou
emc
— Le 10 novembre est décédé à l’Hôpital, ;à l’âge de 67 ans, M.r Paul Bastie,
de Saint-Jean.
— Nous sommes heureux d’annoncer
que notre collègue et ami M.r J. D. A.
Hugon, qui a été assez sérieusement malade, est beaucoup mieux.
— Dimanche soir, à l’école de Ste-Marguerite, M.r le pasteur Tron traita le sujet ; La Bible de l’homme moderne, devant
un bon auditoire.
LONDRES. Les journaux anglais
nous apportent la triste nouvelle de la
mort du fils aîné de Lord Kinnaird, de
l’héritier du titre. Officier dans l’armée
anglaise, et à la tête d’un régiment écossais, il tomba bravement sur le champ
de bataille. Nous ne pouvons qu’exprimer notre plus vive sympathie à Lord
Kinnaird, à Lady Kinnaird et à Miss
Kinnaird pour ce grave deuil. Nous savons que ces amis connaissent à qui s’adresser pour être consolés dans cette
grande épreuve. Lord Kinnaird, qui est
à la tête du mouvement évangélique en
Angleterre et membre de notre Comité
Vàudois se sent aujourd’hui entouré par
la sympathie des chrétiens.
NEW-YORK. Le dernier N° de l’Araldo nous apprend que les Eglises de la
mission parmi les Italiens organisent
partout des collectes en faveur de l’Eglise Vaudoise. Une première liste figure
avec 200 francs. Des bazars vont être
organisés un peu partout, mais surtout à
New-York. Nous ne pouvons qu’admirer
l’élan de ces Eglises et nous les remercions de grand cœur puisqu’elles sont un
exemple pour chacun de nous.
PERRIER-MANEILLE. MM. Attilio
Jalla, L. Rostagno et H. Pons, membres
de la Commission pour l’indépendance
financière des Paroisses Vaudoises, aidés
par le prof. E. Tron, ont visité le dimanche 15 novembre la Paroisse du Perrier.
Ils ont été accueillis avec la même cordialité affectueuse qu’on leur avait témoignée dans les Paroisses visitées antérieurement. Une centaine de familles,
après avoir connu le but de leur tournée,
et les besoins de l’œuvre, ont doublé ou
même triplé le montant de leurs souscriptions annuelles. L’on rencontre partout le sentiment de la responsabilité qui
pèse sur chacun, et le noble désir que
’Eglise puisse accomplir sa grande mission au sein de notre peuple, grâce aux
efforts dévoués et sincères de chacun de
ses membres.
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«iH
3
%
*
in,
sollecitudine all’appello loro rivolto, sia
per le opere locali, sia per la sottoscrizione
speciale a favore del nostro Comitato di
Evangelizzazione.
Ringraziamo pure la Società, delle Signore per l’opera sua benefica compiuta
sia nel seno che fuori della Chiesa.
Se le contribuzioni sono in aumento,
abbiamo fiducia che, a questo riguardo,
il nuovo anno in cui siamo entrati, segnerà ancora un qualche progresso per
far fronte a tutte le necessità dell’opera
nostra che, a causa della guerra immane
e dolorosa, attraversa un tempo di angosciosa ansietà, di gravità eccezionale.
Compiamo, cari Fratelli ed Amici,
tutto il nostro dovere, richiamando alla
nostra mente e alla nostra coscienza le
parole del nostro Signore Gesù Cristo:
« Conviene che io operi l’opera di Colui
che mi ha mandato, mentre è giorno; la
notte viene che ninno può operare » (Giovanni IX, 4).
Fisa, IO Ottobre 1914
Per il Consiglio di Chiesa:
E. Meynier, pastore.
Cette Eglise a collecté frs. 942,45 et a
un résidu de frs. 133, sans compter une
souscription spéciale pour l’Arbre de
Noël et la Caisse centrale, cette dernière
de frs. 157.
RIO MARINA. Le rapport s’exprime
ainsi:
Cari Fratelli e Sorelle,
Le critiche e dolorose circostanze che
attraversiamo, con i nostri fratelli in fede
di ogni nazionalità, ci spronano a rivolgervi qualche parola di esortazione.
Terminando la sua relazione annua,
presentata all’ultimo Sinodo, il nostro
Comitato di Evangelizzazione scriveva:
« Come si presenteranno domani queste
medesime questioni e sotto qual nuovo
ed insospettato aspetto dovremo noi esaminarle, allorché, cessato l’uragano della
follia e di violenza che sta scatenandosi
sull’Europa, la pace sarà ristabilita ?
Iddio solo lo sa. Nel momento presente,
un dovere ci s’impone con maggior forza
^ che per lo passato:
« Pregare, pregare, e pregare ancora:
Che il tuo regno venga ! Il tuo regno di
pace, di giustizia e di amore ».
Voi, cari fratelli, non vi dimenticherete di questo invito. E voglia Dio esaudire presto questo concerto di preghiere
che a Lui s’innalzano da ogni dove.
Ed è pure opportuno che vi ricordiamo
V Appello che vi diresse, nell’aprile scorso
il presidente del Comitato di Evangelizzazione, sig. E. Giampiccoli. Vi diceva:
« Ben pochi fra voi si rendono conto delle
difficoltà ogni giorno crescenti contro le
quali il Comitato deve lottare per fornire
i mezzi necessari a questa Cassa Centrale,
senza la quale i nove decimi delle nostre
Chiese dovrebbero chiudersi ».
CAppello richiamava tutta la seria
attenzione delle nostre Chiese sul gravissimo fatto che preoccupa senza tregua
il nostro benemerito Comitato, a che le
contribuzioni dall’estero, da parecchi anni
a questa parte, vanno costantemente e progressivamente diminuendo ». Da questo
fatto il sig. Presidente ne deduceva la
« urgente necessità di contribuire tutti con
molta maggiore generosità che per lo passato, all’opera, che procura il nutrimento
spirituale a noi, alle nostre famiglie, ai nostri figliuoli ».
Se per l’anno ecclesiastico decorso era
urgente questo Appello, quanto più lo è
oggi, in cui una guerra tremenda, flagello
immane, impoverisce ed esaurisce tutta
Europa in uomini e in danari, facendo
sentire ovunque le sue disastrose conseguenze economichei
È dunijue, fratelli miei, un dovere as*
soluto, anzi assoluta necessità di rispondere meglio in avvenire a quello che il
nostro Comitato Valdese è in diritto di
aspettarsi dalle Chiese, che da tanti anni
sono da lui sostenute e beneficate.
Voi, che appprezzate il privilegio di
conocsere l’Evangelo di Cristo, fonte genuina della Fede Cristiana, voi che siete
felici di potere istruire i vostri figliuoli
in quella fede, voi, che siete, senza dubbio, riconoscenti verso la Chiesa Valdese
di avervi provveduto, per più di cinquant’anni di un ministero fedele, e per
i vostri figliuoli e per quelli di molti vostri concittadini, di scuole elementari ove,
all istruzione della mente, si aggiunge
quella del cuore, voi tutti, risponderete
generosamente all’Appello che vi è ancora rivolto, preparandovi sin d’ora a
mandare il vostro contributo alla Cassa
Centrale.
Abbiate cura di seguire la raccomandazione apostolica: « Ogni primo giorno
della settimana ciascun di voi ponga da
parie, 0 metta assieme, a casa, qualche cosa
secondo che avrà prosperato, perchè non
si aspetti a far la colletta che sia giunto io »
(cioè il collettore), 1 Cor. xvi, v. 2. Cosi
facendo, venuto il momento di dare il
vostro contributo alla Cassa Centrale, vi
troverete ad avere una somma assai maggiore di quella che mai avreste pensato
prima.
Certo, abbiamo fra noi coloro che
sanno dare, ma sono una piccola minoranza; troppi sono invece quelli che non
dànno mai nulla o troppo poco. Or così
non dovrebbe essere. In ogni società ordinata, ogni membro è moralmente obbligato di contribuire, secondo le sue
forze, alla società a cui appartiene e di
cui gode, o può godere, i vantaggi, i diritti.
Non è bello, non è giusto che noi domandiamo ad altre Chiese, ad altri fratelli di fare, in nostro favore, quello sforzo
che noi stessi non facciamo, non proviamo nemmeno di fare. Non è giusto d’imporre ad altri sacrifici per noi, quando
noi medesimi non sappiamo o non vogliamo imporceli. Pur troppo la generosità altrui ha favorito la nostra pigrizia
nel dare; noi Evangelici italiani ci siamo
lasciati cullare dalla speranza che l’altrui
generosità non scemerebbe mai, e ci siamo addormentati, lasciando fare agli
altri quello che spettava a noi. Evangelici
d’Italia, di farei
Fratelli, « è oramai tempo che ci svegliamo dal sonno » che si ridestino in noi tutte
le nostre energie spirituali che in ogni
modo, in atti, come in parole, si vegga
l’amore che portiamo alla nostra Chiesa,
alla causa dell’Evangelo, a Cristo stesso,
« che tutto ci diè donandoci Sè ».
« Or Dio è potente per ricolmarvi d’ogni
grazia, affinché, avendo sempre in ogni
cosa tutto il sufficiente, abbondiate in ogni
sorta d’opere buone. Colui che, a chi semina, somministra la semenza e pane da
mangiare, somministrerà la semenza vostra e moltiplicherà la semenza vostra e
farà crescere i frutti della vostra giustizia,
arricchendovi in ogni maniera, onde possiate esercitare ogni sorta di liberalità, che,
per mezzo vostro, provocheranno delle
azioni di grazia rese a Dio » (2 Corinti
IX, 8-11).
Con freteruo saluto, vostro devotissimo
ministro Giovanni Rochat.
L’Eglise a collecté frs. 617.
SAINT-JEAN. Nous avons sous les
yeux le rapport annue! et le bilan de l’Asile des Vieillards pòur l’année 1913-1914.
C’est avec un sentiment de vive reconnaissance envers Dieu, dit le rapport,
que nous embrassons du regard l’année
qui vient de s’écouler. Elle a été bonne à
différents points de vue, mais surtout
bonne pour la santé de nos vieillards.
Point de décès, cette année, ni de maladies
sérieuses pour aucun d’eux. — L’encaisse est supérieur à celui de Tannée dernière, soit frs. 665,04. Un excellent témoignage est rendu à la directrice, sœur
Eugénie Tourn, à la fois douce et éner^
gique ; Tordre dans la maison et la tenue
des vieillards sont l’objet, de sa part, de
soins assidus. Les vieillards seront, avec
la nouvelle année, au nombre de 14. Un
seul a laissé l’établissement en juin dernier. L’Asile poursuit son œuvre modeste
mais éminemment bienfaisante, en offrant à bien des pauvres vieillards, jadis
sans foyer assuré, ni ressources, un abri
pour leurs vieux jours et un asile chrétien de paisible bien-être. Les recettes
ont été de frs. 7737,16 et les sorties de
frs. 7072,12.
Nouvelles et faits divers,
UNE FEMME DE PASTEUR.
M.r Jules Pfender raconte ce qui suit,
dans Le Christianisme au XX.e siècle à
propos d’una paroisse avec une annexe,
dont le pasteur est mobilisé. II ne se
trouve aucun collègue qui puisse le suppléer, et la plupart des laïques sont également à l’armée. Il s’en trouve un, cependant, pour présider les enterrements;
mais le culte est célébré par la femme du
pasteur elle-même. Sa modestie en est
troublée; mais non contente de compter
sur le secours de Dieu, elle s’y prépare
avec soin. « Il m’eût été insupportable,
écrit-elle, de voir nos temples fermés,
et de sentir l’habitude de ne plus venir
aux cultes s’infiltrer parmi nos paroissiens. Après chaque réunion, au contraire
nous avons la bienfaisante impression
que nous nous sommes unis un peu plus
les uns aux autres et surtout un peu plus
à notre Sauveur ». Elle a été nommée
infirmière aumônier des hôpitaux militaires de la ville. Semeur Vaudois.
LA HAYE. M.r le pasteur Chouillet,
rédacteur du Refuge, vient de perdre son
fils qui se trouvait sur le champ de bataille. Nous lui adressons nos sincères
condoléances.
BIBLIOGRAPHIE.
Les éditeurs G. Bridel & G”, de Lausanne, viennent de publier Raymond le
pensionnaire, d’Urbain Olivier. Ce beau
volume in-8° se vend un franc. Le volume
in-12° se vend par contre 2 francs. — Le
but que se proposent les éditeurs, est celui de faire connaître toujours mieux les
œuvres d’Urbain Olivier, qu’on lit toujours avec un vif plaisir.
IVonyelies politiques
M.* Tittoni, notre ambassadeur à Bordeaux, est attendu à Rome, où il doit
avoir un entretien avec M.r Sonnino, ministre des affaires étrangères. D’autres
ambassadeurs sont également attendus
à Rome dans le même but, entre autres
le duc d’Avarna, ambassadeur à Vienne,
et M.r Bollati ambassadeur à Berlin.
— Dimanche ont eu lieu dans diverses
villes, notamment à Rome, Bologne, Ancône et Florence, des meetings organisés
par le parti démocratique populaire pour
demander une amnistie générale pour
les condamnés politiques.
— Le congrès radical de Lombardie a
tenu , une séance, à laquelle assistaient
plusieurs députés et sénateurs pour prendre position dans la question de la neutralité. Après une longue discussion Tassemblée a voté à l’unanimité un ordre
du jour invitant le gouvernement à entreprendre une action pour garantir les
intérêts de l’Italie sur les Alpes et dans
l’Adriatique.
De plusieurs côtés on signale la présence de mines dans l’Adriatique. Le gou
„yernement a envoyé des torpilleurs pour
repêcher ces dangereux engins.
— Le parti nationaliste a organisé une
imposante manifestation en faveur de la
guerre. Tous les orateurs se sont prononcés pour une active et immédiate participation’de, l’Italie à la guerre, aux côtés
de la Triple Entente. M.r Oliva, un de
nos meilleurs critiques littéraires, a fini
son discours en exhortant le roi Victor
Emmanuel à s’inspirer des glorieux
exemples de ses ancêtres, qui, au motment donné, ont su tirer Tépée pour
l’honneur et le droit de l’Italie,
— Aussi un groupe nombreux de socia) listes révolutionnaires viennent de se séparer avec éclat du gros du parti et de se pro
.noncer en faveur de la guerre. Ils sont
conduits par M.r Mussolini directeur d^
missionnaire de l’Avanti, qui publie un
nouveau journal II Popolo d’Italia dont
le premier numéro vient de paraître.
On voit donc que la poussée en laveur
de la guerre devient toujours plus forte
dans les milieux les plus divers. Même
dans le parti catholique l’idée fait des
progrès.
— En Italie comme dans les autres
pays neutres, il s’est constitué un comité
en faveur des victimes de la guerre eii
Belgique. Ce comité, placé sous la présidence d’honneur de M.r Luzzatti, a
lancé un manifeste où il rappelle T’élan
généreux de la Belgique en 1908 en faveur des sinistrés du tremblement de
terre en Sicile et Calabre, et il invite à
recueillir des fonds en faveur des Belges,
qui, privés de tout, souffrent le froid et
la faim. Il déclare qu’il ne veut pas juger
la guerre, ni créer une occasion de manifestations politiques, mais qu’il est uniquement inspiré d’un sentiment humanitaire. •
-i- La Turquie a proclamé la guerre
sainte ^dans tous les pays musulmans du
monde entier. Le cheikHil-isî^ a lancé
un message spécial proclamant la guerre
sainte contre toutes les puissances de la
Triple Enfente’et léurs alliés. C’est un
acte très important: d’après ce fetva ou
décret impérial, à partir d’aujourd’hui
tout musulman capable de porter, les
armes, homme ou femme, doit lutter
contre les puissances que le Khalife a
qualifiées d’ennemies de T Islam. La Turquie et ses alliés comptent sur Tappui
direct ou indirect des 300 millions de mu^
sulmans du monde entier.
— Sur le front oriental de la guerre, les
Allemands n’ont pas avancé pendant
cette dernière semaine, et la ligne de combat n’a pas varié sensiblèment. En Pologne ils ont remporté sur les Russes une
brillante victoire, les repoussant sur
Plock et Wloclawek sur les deux rives
de la Y'istule. Plusieurs corps d’armée
russes auraient été repoussés, perdant
28.000prisonniers et de nombreux canons.
— Le maréchal anglais Lord Roberts
est mort subitement au moment où il se
disposait à visiter les troupes indiennes
qui se battent en France. U était né à
Cavonpore dans les Indes en 1832. IP’üs
d’un général il entra dans l’armée et se
conduisit brillamment pendant l’insurrection de TInde en 1858. Il fit la guerre
d’Abyssinie en 1868,comme commandant,
d’un corps d’armée et s’empara de Caboul dans l’Afghanistan, et il devint ensuite commandant de Tarmée dés Indes.
Sa dernière campagne fu la guerre aù
Transvaal qu’il acheva en juin 1900,
après quoi il fut nommé généralissime
de Tarmée anglaise. E. L. ^
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