1
M B. Léger, pasteur
2 copies
fj^Tinée XXXIX.
29 Juillet 1904.
N. 31.
L’BCHO DES VALLÉES
r*>A.RA.IS<SA.IV'r OHÀQUE> VE^JVPRKPI,.
Prix d’abonnement par an:
Italie . . . * . , . . . . Fr. 2,50
Etranger.............................. „5
Pins d’un es. à la même adresse, chacun ■ . „ 4
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon l’Accorti de Vienne ... * 2,50
On s’abonne : Au Bureau d’Administration; chez MM. les Pasteurs;
et à l’Imprimerie Besson à Torre Pellice.
L’ abonnement se paye d’avance.
Annonces■. par espace de ligne: l.e fois, 15 centimes — de la 2,e à
la 5.e fois, 10 centimes — 6.® fois et au-dessus, 5 centimes.
S'adresser pour la Rédaction à M. N. Toum, prof., Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. Alex. Rivoir, instit., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... clignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
U3
O
Ps
-d
H
%
H
Ì
O
O
I
w
H
h
S
O
U
_ SOMMAIRE :
Communications officielles — Le 15 Août
ii Celui pour qui et par qui sont toutes
ü'-olioses — Le missionnaire Yerbeck —
|S'‘ Dix règles infaillibles pour se rendre
'^fttès malheureux — Missions — Unions
poiirétiennes de J. F. — Chronique —
iWouvelles et faits divers — Varia —
%Revue Politique.
PMMUNICBTIONS OFFICIELLES
Lé Corps des Pasteurs est convoqué
pour le Mardi i6 Août prochain, à g
h‘. du matin, à la Salle de la Maison
¡Vaydoise, à Torre Pellice.
L’ordre du jour est fixé comme suit :
lO Nomination des Commissions
examinatrices de la gestion des differentes Administrations Synodales ;
2<> Examen de foi des candidats au
sSaint-Ministère, qui auront fait parvenir
leur demande à la Table, avant le 8
jAoût ; MM. H. Bertalot, de St. Germain et Eugène Revel, de La Tour,
'¿ont déjà in.scrits ;
3^ Communications et propositions
'^âiverses.
s»«.; . *
% -, * *
il" Le. Mercredi i y Août, à 8 h. du
*matin. aura lieu, à La Tour, le concours à une place de professeur au
:'Collège (v. l’avis du 20 Avril dernier).
*
", * *
^ Vu l’article 2 8.e des Actes Synodaux
v'de^igoi, vu le Règlement de l’Ecole
Supérieure (Normale), approuve parle
Synode de 1902, le cours de l.re année
j'Ide cet établissement, réorganisé cont'fbrmément aux délibérations ci-dessus
Pitidiquées, s’ouvrira dès l’automne prochain à La Tour.
Torre Pellice, le 22 Juillet 1904.
Pour la Table:
J.-P. Pons, Mod.
Le 15 Août
; La réunion du 15 Août aurait dû
être, cette année, générale, comme oela
avait été décidé, et déjà la Commission
exécutive se préparait à effectuer le
projet, quand tout-à-coup a'paru l’invitation, signée par M. le pasteur A.
Balmas.
Pour ne pas jeter le désarroi et semer
la confusion, nous renvoyons à l’année
prochaine la réunion générale des Vaudois, et le 15 Août pour la Vallée de
Pérouse et les Paroisses de St. Martin
H
qui pourront en profiter, aura lieu, D. V.
au Ciampet, à 9 heures, sous les fchâ
taigners, sur le chemin de Pramol. En
cas de pluie, la réunion se tiendra dans
le temple de St. Germain.
C. A. Tron.
^ Le 15 Août en Pragela.
Grâce à l’initiative de la Société de
Secours Mutuel parmi les Militaires Alpins
en congé, il y aura, le 15 Août prochain,
au bas du Vallon du Beth l’inauguras,
tion d’un monument élevé en souvenir
de r horrible catastrophe. Cette cérémonie doit être présidée par Son Exc.
le député Facta, sous-secrétaire d’Etat,
et promet d’être très imposante. Tous
y sont invités, et il est probable qu’un
très grand public y assistera, composé
non seulement de catholiques, mais aussi
de Vaudois, puisque plusieurs Vaudois
comptent parmi les victimes que l’on
veut honorer. Mais il n’y aura là rien
de religieux, et puisque le temps nous
a manqué pour organiser une commémoration religieuse des Vaudois, le jour
où elle s’est faite pour les catholiques,
nous aurons D. V., cet autre jour, lundi
15 Août, vers midi, au cimetière de
Laval, en souvenir de nos morts et
pour l’édification des vivants, un service
religieux indépendamment de la cérémonie
civile sus-mentionnée et peu après que
celle-ci sera complètement terminée,
les deux choses étant et devant rester
absolument distinctes l’une de l’autre.
Les cantiques qui seront chantés sont:
O beati su nel cielo i redenti del Signore
et le dernier verset du Te Deum, que
nous prions d’exercer.
Sans vouloir nuire en rien à la fête
qui aura lieu à Angrogne, nous recommandons la fête en Pragela.
J. Weitzecker.
OIV
Celui pour (]ui et par qui sont toutes choses
“ Il convenait que celui pour qui
et par qui sont toutes choses, et
qui voulait conduire à la gloire
beaucoup de fils, élevât à la perfection par la souffrance le Prince
de leur salut. „
Hébr. II, 10.
Pour qui sont toutes choses. Dieu est
la cause finale de tout ce qui est. Tout
existe dans le but de manifester sa
gloire. L’unique raison de l’existence
de chaque objet dans la nature est que
la merveilleuse bonté et puissance de
Dieu resplendisse par lui. Surtout, l’homme fut créé afin que l’être adorable,
dont la nature même est amour, pût
montrer en lui, combien librement et
pleinement il voulait le rendre participant des richesses de sa grâce et de
sa gloire.
Pour lui sont toutes choses, afin qu’en
elles fussent rendues manifestes sa grâce
et sa gloire « Tu es digne, o Seigneur
notre Dieu, de recevoir gloire, honneur
et puissance, parce que tu as créé toutes
choses ».
Par qui sont toutes choses. Dieu est la
cause efficiente de tout ce qui est. Il
est la fin et le but de toutes choses,
parce qu’il est leur commencement et
leur origine. Tout doit retourner à lui,
parce que tout est provenu de lui et
n’existe que par lui. Il n’y a ni vie ni
beauté, ni bonté qui ne doive remonter
à lui, qui en est la fontaine et la source.
« Il n’y a qu’qn Dieu, le Père, duquel
sont toutes choses, et nous en Lui ».
« Un seul Dieu et Père de tous, qui
est au dessus de tous, et parmi tous,
et en tous »
L’apôtre aurait pu dire « il convenait
que Dieu rendît parfait par la souffrance
le Guide, ou le Prince de notre salut»,
en faisant appel au caractère de Dieu.
Quand 1’ horiime pécha et s’êldignà de
Dieu, il perdit deux privilèges qui sont
la base de ses relations avec Dieu : sa
sainte soumission à Dieu, tenant toutes
choses pour lui ; et sa bienheureuse dépendance de Dieu, tenant toutes choses
par lui. Au lieu de cela vint le règne
du moi, la vie pour moi, et par moi.
C’est de cette vie du moi, que Jésus
est venu nous racheter, nous ramener
à Dieu, pour le connaître et 1’ honorer
comme Dieu et Père, pour lequel, et
par lequel sont toutes choses. En faisant
cela il rouvrit le seul chemin qui pût
conduire l’homme à la gloire. Il le fit,
d’abord, en nous montrant dans sa vie,
comme homme, comment nous devons
vivre pour Dieu et par Dieu. Ensuite, en
nous délivrant par sa mort de la domination du péché, et gagnant pour nous
le pouvoir d’une vie céleste.
Pour lequel et par lequel sont toutes
choses. Ce fut dans ce caractère (de but
et de source de toutes choses), que Dieu
rendit parfait Jésus-Christ par ses souffrances. Ce fut dans ce caractère que
Christ révéla et honora Dieu par ses
souffrances. C’est pour nous vaincre et
nous porter à connaître, à aimer et à
servir Dieu dans ce caractère, que Jésus
est notre Sauveur.
Pour lequel sont toutes choses. Pendant
toute sa carrière, il n’y a rien que Jésus
ne cherchât à imprimer plus distinctement dans l’esprit de ses disciples que
ceci: qu’il était le messager et le serviteur du Père; qu’il n’avait jamais
la pensée de faire sa propre volonté,
ou de chercher son propre honneur ;
qu’il ne cherchait à faire en toutes
choses que ce qui plaisait au Père,
et le glorifiait. Il nous donna l’exemple
d’un homme sur la terre, qui vivait
entièrement et absolument pour Dieu
dans le ciel. Sa vie sur la terre fut la
manifestation en la chair, la traduction
en langue humaine de ce que Dieu
exige de la part de l’homme, « toutes choses
pour Dieu ». Sa soumission à Dieu fut
absolue. Il nous donna la preuve que
la destinée, le bonheur et la gloire
éternelle se trouvent en ceci : Vivre entièrement pour Dieu.
Par lequel sont toutes choses. La vie de
Christ fut aussi la manifestation de cette
vérité. Il n’eut pas honte de dire constamment qu’il ne pouvait rien faire
de lui-même, qu’il ne pouvait faire ou
parler que ce que le Père lui montrait,
ou lui disait. Il regardait comme son
bonheur et sa force, de n’être capable
de rien faire par lui-même, mais de
dépendre continuellement, en priere,
de Dieu et de son action sur Lui. Il
connut et nous enseigna quq celui qui
peut dire d’un coeur tout dévoué à
Dieu « Toutes choses pour Dieu », peut aussi
dire avec confiance «Toutes choses par
Dieu »
Tout pour Dieu. Tout par Dieu. Jésus
Christ nous a rendus capables de prendre
ces deux expressions pour notre consigne. Dans toute aspiration à une
communion plus intime avec Dieu, dans
tout effort tendant à une vie plus sainte
et plus pure, ce sont là les deux pôles
entre lesquels l’âme doit se mouvoir.
Ce sont les sûres marques du vrai
mysticisme scripturaire, qui a un si
grand attrait pour toute âme affamée
de connaître et de plaire à Dieu parfaitement.
Tout pour Dieu, absolument, sans un
moment, sans une pensée, une parole,
une personne, un bien excepté.
Tout pour Dieu., devient le désir de
l’âme chrétienne. Elle a vu que Dieu
le mérite, et le réclame, et que d’après
la nature des choses, rien de moins ne
peut satisfaire le cœur que Dieu a fait
pour être rempli de sa présence.
Tout par Dieu. Plus nous voyons
clairement le but, qui est : « tout pour
Dieu », et notre impuissance à le réaliser,
plus nous devons pouvoir courageusement dire par la foi : oui ! Tout pour
Dieu, qyarce que tout est par Dieu. C’est
Dieu qui opère en nous le pouvoir et
le faire.
C’est là le Dieu qui s’est révélé à
nous en Jésus-Christ, Il convenait à
celui pour qui et par qui sont toutes
choses, d’élever à la perfection par les
souffrances, le Prince du salut. Adoronsle, soumettons-nous à son autorité, reconnaissons notre entière dépendance,
et disons «Tout pour Dieu, tout par
Dieu, Dieu est tout pour moi.
D. T.
2
-A
■ r-’F’
»-■ ^ f
m'i'
; V ^ V.’ ■. - ■;
^-'■
IÎ
ife;^
íí'
fe-.
ft
•;*t' :
f.i-Æ'’'
■^ :.
â
Le missionnaire Verbeck
Le premier missionnaire' évangélique
au Japon s’appelait Verbeck. Son influence dans ce pays fut telle que l’on
a pu dire : « Sans lui, le Japon ne serait pas ce qu’il est. Par lui, le Japon
est sur le chemin de la civilisation
chrétienne, et ne s’arrêtera que lorsqu’il
sera devenu membre du royaume de
Christ. » j
Par son savoir, son long service et
son dévouement, Verbeck doit être mis
au rang des MoiFat, des Patón etc., mais
son influence sera estimée plus grande,
quand on saura que c’est lui qui a
formé, ou a le plus contribué à former
le nouveau Japon, qui est probablement
appelé à former la nouvelle Asie.
A ceux qui lui demandaient des nouvelles de son œuvre, pour les publier
dans les journaux, il répondait toujours,
«Je préfère travailler dans le silence».
Les conditions du Japon étaient telles
qu’il n’aurait jamais pu accomplir son
œuvre sans une extrême prudence. Les
Japonais sont fiers et très sensibles. S’ils
se soumirent à son influence c’est parce
qu’il s’effaçait toujours lui-même, laissant à eux l’honneur auquel il aurait
pu prétendre. La grande ambassade
de 1871, qui attira pour la première fois
l’attention des puissances sur le Japon,
fut conçue et dirigée par cet humble
serviteur de Celui qui voulut mettre sa
gloire à se faire le serviteur de tous.
Un noble Japonais de l’ancienne ville
'du Sud, nommée Saga, fut appelé d’une
manière providentielle à connaître l’Evangile et le missionnaire évangélique,
dont il devint le premier disciple.
Il se trouvait en service militaire,
dans le port de Nagasaki, l’an 1854,
chargé d’empêcher quelconque étranger de pénétrer dans la ville. Faisant un tour de surveillance dans le
port, il vit un petit livre qui flottait
sur les eaux. L’ayant retiré, il fut surpris de voir la forme du livre et de
récriture si différente de celle à laquelle
il était accoutumé. C’était un Nouveau
Testament en langue hollandaise. Un
interprète lui en lut une portion, qui
l’intéressa grandement. Ayant appris
qu’il y avait des Nouveaux Testaments
en langue chinoise, il envoya secrètement un homme, pour lui acheter le
livre défendu, mais tant désiré, qu’il étudia avec la plus grande attention.
Les Hollandais seuls de tous les peuples de l’Europe avaient alors la permission de faire le commerce avec le
Japon, mais ils ne devaient pas sortir
de la petite île de Deshima, dans le
port de Nagasaki, sous peine d’une
très sévère punition. On a toujours
ignoré comment ce Testament hollandais tomba dans l’eau et fut porté
directement dans les mains du gouverneur du port.
Dans ce temps, un jeune Hollandais,
venu comme ingénieur en Amérique,
se rétablissait d’une sérieuse maladie
et, dans sa gratitude envers Dieu, résolut de se consacrer à son service
comme missionnaire. Guido Herman Verbeck, était né à Zeist, en Hollande, le
23 Janvier 1830. Il raconte lui-même
comment son enfance se passa, comme
Jacob, dans le libre temple de la nature,
jouissant du jardin, des fruits, des fleurs,
des bancs de gazon au milieu de la
verdure des haies ; et le soir, à la lueur
des étoiles, frères et sœurs se donnant
le bras, et chantant de tout leur cœur,
par les prés et par les bois, avec la
paix de Dieu dans leur âme. Il apprit
la plupart des langues européennes et
la profession d’ingénieur. Il ne pensait
pas encore à s’expatrier, quand il fit la
connaissance du missionnaire Gützlaff,
célèbre par ses connaissances et son
œuvre de dévouement en Chine. La
carrière de Verbeck au Japon, se rattache évidemment au mouvement missionnaire qui se manifesta au 18.e siècle sous l’influence du comte de Zinzendorf, qui fit que le nom de Morave
est presque synonime de missionnaire.
Arrivé en 1852 en Amérique, il travailla deux ans comme ingénieur, puis relevé d’une sérieuse maladie, il votilut
être missionnaire, et étudia la théologie
à Auburn, New-York.
L’Eglise Réformée Hollandaise reconnaissante envers le Japon qui avait,
depuis plusieurs années, consenti à entrer avec la Hollande dans des relations
commerciales, s’unit aux Eglises Episcopales et Presbytériennes pour tenter
d’y envoyer une mission, et en 185g
Verbeck put accomplir son vœu le plus
ardent. Il partit avec sa jeune épouse
et quelques autres missionnaires, et après
6 mois de navigation arriva à Nagasaki
le 7 Novembre.
Cette ville est célèbre dans l’histoire
du Christianisme au Japon. Le premier
missionnaire qui y arriva fut le Jésuite
François Xavier, en 1549, avec plusieurs
prêtres dévoués. Ils eurent d’abord un
grand succès, tellement qu’en 1587 ils
comptaient déjà 100 mille convertis,
Toute personne sur la tête de laquelle
ces missionnaires pouvaient jeter un
peu d’eau bénite au nom de la Trinité,
était regardée comme convertie, ce qui
ne veut pas dire que plusieurs prosélytes n’aient pas été instruits et persuadés de vivre en chrétiens. Malheureusement ces missionnaires voulurent
se mêler de politique, et soulevèrent
contr’eux et leurs disciples une persécution effroyable. Un édit, paru en 1614,
banissait tous les missionnaires, détruisait les temples, obligeait les chrétiens
à abjurer, sous peine de mort. Il y eut
des martyrs qui souffrirent des cruautés
-sans nom. Mais depuis lors personne
n’osa plus confesser le nom de Christ.
Avant la fin du i7.e siècle le christianisme était considéré comme anéanti
pour toujours dans le Japon ; aucun
étranger ne pouvait entrer dans ce pays,
à l’exception de la petite colonie Hollandaise, renfermée dans une petite île
du port de Nagasaki, et le Japon se
trouvait être, pendant 300 ans, comme
un ermite parmi les nations, jusqu’à
ce que en 1854 le noble Murata, delà
ville de Saga, trouva un morceau du
pain céleste, jeté sur la surface des
eaux. G. l). x.
Dix règles iofailliis pour sereodretrésilliciimix
1. N’aimez que vous-même, ne pensez qu’à votre intérêt particulier,
2. Si vous n’avez pas de soucis, hâtez-vous de vous en créer : avec un
grain de vanité, d’ambition, d’avarice
ou d’égoïsme, rien ne sera plus facile.
3. Mêlez-vous avec une attention
toute spéciale des choses, qui ne vous
regardent pas.
4. Evitez d’ailleurs soigneusement de
rendre service à personne,
5. Ayez de vous-même une haute
opinion, et ne permettez à personne
d’oublier la considération qu’on doit à
votre mérite, à votre vertu, à vos
talents.
6. Affligez-vous sincèrement du bonheur d’autrui 1 N’est-il pas intolérable
que d’autres que vous aient du succès
et s’en réjouissent? *
7. Pensez tout le mal possible de
tout le monde et dites-le.
8. Soyez très susceptible et ne pardonnez jamais quoi que ce soit à qui
que ce soit.
9. Discutez sur tout. Ne cédez sur
rien.
10. Ne priez jamais. Ne lisez jamais
la Bible. Ne pensez jamais à la vie
éternelle.
Ces préceptes ne sont pas de pure
imagination. Comme vous pourrez vous
en convaincre, il n’en est pas de plus
généralement appliqués dans le monde.
En mettant ces dix règles en pratique
avec un peu de persévérance, vous ne
tarderez pas à devenir la plus malheureuse, la plus insupportable, la plus ingrate des créatures de Dieu.
{Magasin Méthodiste.)
Le service commémoratif du missionnaire
Coillard s’est célébré — comme nous
l’avions annoncé, — à Paris, au temple de l’Oratoire, à 4 heures, le Dimanche 17 Juillet, soixante-dixième anniversaire de sa naissance. Malgré l’époque très peu favorable, l’auditoire était
nombreux ; au premier rang figuraient
les membres de la famille de M. Coillard, qui avaient pu se rendre à Paris.
Le caractère de la cérémonie a été
tel qu’il devait être. On a beaucoup
parlé du défunt ; on a rappelé de plusieurs manières l’œuvre magnifique
qu’il a faite, mais l’on n’a pas glorifié
l’homme ; on a célébré la gloire de
Dieu, comme M. Coillard l’eût désiré.
La cérémonie — écrit le correspondant parisien de la Vie Nouvelle, — présidée par M. le pasteur Georges Appia,
a été des plus émouvantes.
Après l’allocution du président et le
chant du cantique; «Prends, ô Jésus,
prends ma vie, » M. Edouard Favre,
président de la Commission genevoise
du Zambèze prend la parole et exhorte
l’assemblée à mêler sa voix au concert de louange qui doit monter de la
créature au Créateur pour le travail si
prodigieux qu’il avait donné à son fidèle serviteur de pouvoir accomplir. Il
rappelle qu’il est lui-même un de fceux
auxquels le missionnaire Coillard a révélé la vocation missionnaire et c’est
en son nom propre d’abotd, ainsi qu’en
celui du comité de Genève qu’il vient
délivrer un message de sympathie au
comité de Paris, aux nombreux amis,
de la mission et à fous ceux qui sont
frappés par la perte de celui que « Dieu
avait donné à la France et qu’il a repris au monde ; » il les invite à dire
avec Job si douloureusement atteint
dans son cœur de père : « L’Eternel
l’avait donné, l’Eternel l’a ôté, que le
nom de l’Eternel soit béni. »
M. Bertrand, qui remplace M. H.
Dieterlen souffrant, fait aussi entendre
à l’assemblée des paroles réconfortantes.
Il cite les versets i, 2 et suivants du
livre de Jogué où l’Eternel parlant à
son serviteur lui dit : « Moïse, mon serviteur, est mort, maintenant donc, lèvetoi, passe ce Jourdain, toi et tout ce
peuple pour entrer au pays que je donne
aux enfants d’Israël. Je ne te laisserai
point, je ne t’abandonnerai point, fortifie-toi et prends courage. » Qu’avonsnous a craindre, dit-il, avec de semblables promesses. Il représente le missionnaire Coillard, non comme « parti,
mais comme arrivé, » et termine en
disant de cet instrument si béni ea
les mains de Dieu que « quoique
il parlera. » - -??
Après cette allocution suivie du chS
du cantique : « D’où viennent-ils et
sont-ils ? » M, Bœgner, directeur dè
Société des missions retrace avec S(^
la vie et l’œuvre du missionnaire CoiiÆ
lard, sans oublier de rapprocher de cette ;
physionomie bien aimée le souvenir
ceux de ses collaborateurs au Lessouto^
connus seulement de Dieu et dont legi
noms restent dans l’ombre et déclaj^
qu’après le comte de Montalembert,-il'i
lui convient de répéter: «J’ai hérif^
j ai accepte. » C est en effet un héritag^^
que laisse après lui le missionnaire Cofi^
lard. A ce sujet, M, Bœgner fait' en'--'
JJ- O
tendre des paroles d'ardente supplica^
tion, de foi vivante. Il lit les strophes^
composées par le missionnaire Coillarà^
à la mort de l’indigène qui l’avait
compagné sur le fleuve du Zambèzei?
et les lui appliquant à lui-même, ili
répète : «Un homme fort est tombé au-¿
jourd’hui, qui ramassera ses armes ? » Ifî
termine en demandant à Dieu de faire
que chacun en son cœur puisse réponi^
dre, en se consacrant tout de nouveau^
et tout entier à son service ; « Ce será
moi. Seigneur. » L’assemblée chante ên^'5
core le cantique : « Ils ne sont pas per
dus », et après la collecte, affectée à la;^
mission du Zambèze, M. Jean Meyer
termine le service par une fervente?
prière.
Unions Chrétiennes de Jeunes Filled
On nous écrit .Les Unionistes des Vallées de S.t
Martin et du Cluson, aimablement con-,
viées par Madame Weitzecker, eurent
le privilège de passer Dimanche 17, aU^
Pomaret, une délicieuse journée, de la-:
quelle elles conservent le plus bien-^
faisant souvenir.
C’était si gentil de voir arriver dé^^
la plaine et de la montagne ces groupes,'
joyeux de jeunes filles, qui se rendaient
au temple, où le pasteur M.r Weitz'eckery
avec exquise délicatesse de pensée, en’’
développant le i .er verset du chap. XIÎ
de l’Ep. aux Romains, s’adressa exclusivement aux jeunes filles.
Après le culte, nous bravons courageusement les chauds rayons du soleil^
et nous allons à l’endroit fixé pour,
notre fête. Là, sous les frais ombrages^
de magnifiques châtaigners , on fait
le plus charmant et gai repas champêtre
que l’on puisse imaginer.
A deux heures de l’après midi com^
mence la reunion à nous. Madame
Weitzecker donne la bienvenue aux
Unions et apporte les messages affectueux
des dames amies qui n’ont pu prendre
part à notre fête ; elle nous laisse comme
devise de la jeune fille chrétienne quel-,
ques mots qui se gravent profondément
dans nos pççurs. M.lles A. Grill et E.
Gay nous adressent des appels chaleureux et pressants. Des chants exécutés
par les différentes Unions, et des récitations achèvent cette réunion intime.
A 3 h. ip reunion générale avec les
paroisses de Villesèche et Pomaret j
M.rs les pasteurs Mîcol, Soulier, Weitzecker tour à tour sur le efiap, XII de
l’Ep. aux Romains, nous donnent encore
de bons et pratiques conseils pour notre
vie spirituelle et pour le genre d’activité
que nous devons déployer dans la famille
et dans la société. La belle vocation de
diaconesse entre autres n’est pas oubliée,
.....Les heures s’écoulent ainsi rapi-
3
4 ^
•^Yc
létit, on voudrait les prolonger mais
itse séparer; avec regret on échange
Ornières salutations, les unes pour
re sur ces hauteurs où nous
ons les suivre, les autres pour
iiidre le tram à la Pérouse, mais
tes* reconnaissantes envers Dieu de
jjH^lle journée, fortifiées et encourapour la lutte qui nous attend.
Un merci de grand cœur à notre
¿ré* Vice-Présidente de groupe, Manié Weitzecker et aux unionistes du
^aret qui surent si bien organiser
fête unioniste et nous entourer
^ tant d’affection et de prévenance.
É*!'“' .........
ê._______________________________
IG II fi
- 3 —
lia Tour. Nous annonçions, dans no^ dernier N®, la consécration de douze
^conesses de l’établissement de St.
^up^ (Suisse), le 28 Juin dernier,
iÿue nous avons oublié de dire c’est
^ l’une d’elles, sœur Hanna Stock^er, a travaillé pendant deux ans
,ahs notre Hôpital avec un entier dévouement et un grand amour, poqr ses
taalades. Notre jeune sœur jouit, mainteijànt, d’un repos bien mérité auprès de
■famille. Nous souhaitons vivement
de la voir revenir au milieu de nous
•iii^utomne. Elle est volontairement
lacée, pendant son absence, par
sa^sœur, M.lle Amélie Stockmayer.
Sœur Constance Magnenat remplace, en ce moment, l’active et zélée
directrice de notre Hôpital, sœur Lina
¡D'üperrex, en congé
I Dimanche dernier, M. le pasteur et
professeur Henri Rivoire nous a donné
nae excellente prédication sur Jean
12 : Je suis la lumière dj/, monde.
M. le pasteur Adolphe Comba, de
^ênes, occupera D. V. la chaire du
Temple Neuf Dimanche prochain, 31 c.
MM. Jean Balme du Périer, doct.
^ iettres, et Josué Balme de Rodoret,
Anciens élèves de notre Collège, vien[aent de prendre à l’université de Turin,
premier la laurea en philosophie et
P'second la laurea de docteur ès lettres,
bs félicitations cordiales et nos bons
bux pour une brillante carrière.
t NouYClles et faits divers
J— Les souscriptions au Fonds du
'«ntenaire de la Société Biblique Brit.
t Etr. dépassent 4.000.000 de francs.
Plusieurs pays ont répondu généreuselent," à l’appel du Comité directeur, Il
a est d’autres qui n’ont pas fait ce
ü’üs auraient pu faire,
’La France, p, ex. n’a collecté pour
efond spécial que 4,601 francs, y cornris les souscriptions pour la médaille
ierte à la Société, c. â*d, moins que
l Turquie, qui a envoyé 5.000 francs,
ïi^u’a fait l’Italie ? Comment a-t-elle
rouvé sa reconnaissance envers la Soiété de Londres qui a tant fait pour
ipandre la Parole de Dieu dans ses
iiles et ses villages? C’est ce que nous
ira prochainement, — nous voulons
‘espérer -- M. Aug, Meille, agent de
ladite Société pour notre pa^s
¿Suisse. — Nous avons annoncé, dans
iOtre dernier N°, là mort de Krüger,
âcien président du Transvaal, à Claens, sur le lac de Genève. Voici ce que
le Semeur Vavdois dit de ce patriote et
chrétien.
«...Simple éleveur de bétail, il devint
un meneur d’hommes, et fut vraiment
grand par le caractère et par la piété.
Il est certain que ce fut un homme,
dans toute la force du terme : une volonté mise au service d’une conscience.
On a pu relever les petits côtés de
cette nature restée fruste : les habiletés
parfois mesquines où se retrouvaient
les habitudes du fermier et du maquignon, l’âpreté dans les affaires d’intérêt,
l’étroitesse de vues d’un esprit dépourvu
de culture générale. Soit, il n’en reste
pas moins qu’une pensée unanime et
méritée de sympathie, de respect et
d’admiration a entouré ce patriote au
sein des luttes qu’il a soutenues et des
malheurs qu’il a subis. Ses ennemis
les plus déclarés se sont inclinés devant
son lit de mort.
Sa piété n’avait certes rien de mièvre;
ce n’était pas un chrétien de saloq.
Elle était rude au contraire, toute
nourrie de l’Ancien Testament. Krüger
avait trop oublié les temps de la Nouvelle
Alliance quand il traitait Caffres, Zoulous et Hottentots « à la façon de
l’interdit», comme autrefois Josué les
Cananéens. En quoi nous ne saurions
du reste l’admirer. Mais combien forte,
profonde, inébranlable dans l’adversité,
cette piété antique, héritage des ancêtres
huguenots ! Et comme elle était franche
et simple !
On se souvient peut-être de l’étonnement laissé voir par les journaux français, lors de la visite de Krüger, a
Paris, quand ils constatèrent la présence
d’une grosse Bible sur la table du
président, quand ils virent qu’il la lisait
et ne croyait pas devoir s’en cacher.
C’était son livre unique, où il puisait,
à toute heure et pour toutes choses,
sa force et son inspiration.
Elle l’a consolé dans les douleurs de
l’homme et du patriote qui ont assombri
la fin de sa carrière. Elle a été le fondement de son espérance pour la vie
éternelle».
Angleterre.
Les Eglises et l’Alcoolisme. Les églises
anglaises ne demeurent point indifférentes dans la lutte partout engagée
contre le fléau de l’alcoolisme. Une
branche de l’église wesleyenne {Primitive
Methodist) avait recommandé aux autorités religieuses de divers circuits, de
n’élever à aucune position officielle dans
l’église les personnes occupées à la
vente ou à la fabrication des liqueurs
enivrantes, ou celles qui en retirent un
revenu. Quelques districts ont trouvé
que c’était là une mesure insuffisante
dans la lutte contre l’intempérance.
Aussi demande-t-on à la conférence
qui va se réunir à Birmingham de
décider qu’à l’avenir aucun marchand
patenté de cette industrie ne sera admis
comme membre de l’église. — La législation du North British District est
même plus sévère, car elle exclut de
l’Eglise tout propriétaire d’un commerce
qui comprend la vente de ces liqueurs
aussi bien que tout actionnaire d’une
compagnie qui se livre à cette industrie,
si désastreuse pour la santé et la vie
morale des citoyens.
Eglise Chrét.
— L’Armée du Salut.
Le général Booth a informé le Congrès
international de cette Association qu’un
bienfaiteur avait offert une île entière
aux besoins de l’œuvre ; on en fera une
colonie ouvrière. Le général Booth a
fait ressortir l’importance de l’œuvre
philanthropique de l’Armée du Salut.
Un chiffre suffit à la caractériser. En
une seule année, elle a fourni 1,891,099
lits et 4,166,463 repas; elle a procuré
du travail temporaire ou permanent à
55,864 personnes.
Ce Congrès a été clôturé par de
grandes manœuvres et une revue, le
tout égayé par la musique de 7.000
instrumentistes. On évalue à 100.000
environ le chiffre des personnes qui
ont défilé avec uniformes et bannières
sous les yeux du général Guillaume
Booth. Le Protestant.
Belgique. — L’Eglise missionnaire
belge a tenu son synode annuel du 11
au 13 courant à Bruxelles. 53 délégués
constituaient cette assemblée, présidée
par M. le pasteur Meyhoffer. Les églises
passent actuellement par une crise pénible par suite de la difficulté à repourvoir les postes vacants. On espère
que les six étudiants en théologie présents au Synode se consacreront au
service de l’église. Le nombre des membres adultes des églises et stations
s’élève à 6.378, celui des enfants à
3-574
Si nous comparons ces données avec
les chiffies des années précédentes, dit
le Chrétien belge, nous ne pourrons qu’être
encouragés et reconnaissants du chemin
parcouru et des progrès réalisés par la
grâce de Dieu. Mais si, a cote de ces
dix mille, nous plaçons les sept millions
de la population totale du pays, nous
devrons nous sentir a la fois humilies
du peu de chemin que nous avons fait
souvent par notre propre faute, et
stimulés à nous mettre de plus en plus
sérieusement à l’œuvre pour gagner
autour de nous à la connaissance de
l’Evangile des âmes toujours plus nombreuses !
La Nouvelle-Zélan de est, sous le rapport de la civilisation et des institutions
libérales, un des pays les plus avances
du monde. L’école y est la'ique, gratuite
et obligatoire; les enfants éloignés jouissent, pour s’y rendre, de la gratuite des
chemins de fer. Une institution très
importante est celle de l’arbitrage obligatoire dans les différends d’ordre économique, grâce auquel la greve est
inconnue dans cet heureux pays. Ces
grandes îles sont très prospères, et exportent une quantité énorme de viande
et de beurre. Tous les produits avant
d’être embarqués, sont contrôles avec
le plus grand soin, ce qui rend la
fraude presque impossible. Des pensions
de 380 fr. sont servies aux vieillards
de 65 ans qui n’ont pas de quoi vivre.
Les malades sont soignés dans d’excellents hôpitaux. Le suffrage politique est
universel, pour les femmes comme pour
les hommes. L’électorat féminin a déjà
donné d’excellents résultats. De bonnes
lois ont été votées principalement par
l’influence des femmes. L’alcoolisme
qui faisait de grands ravages a presque
disparu de beaucoup de régions, et avec
lui les crimes ; il y a telle localité où
la police a été à peu près entièrement
supprimée. La plus grande partie de
la prospérité de la Nouvelle-Zelandç,
disait dernièrement un Anglais qui
y a séjourné longtemps, est due à la
femme électeur et à nulle autre cause.
Le Thibet. — La guerre que font
les Anglais aux moines de ce pays appelle l’attention sur les croyances religieuses des Thibétains. L’Européen du
9 juillet leur consacre un article intéressant. En voici le résumé : la religion
d’Etat au Thibet, c’est un bouddhisme
introduit au septième siècle dans ce
pays. Religion d’importation, le bouddhisme n’a pu vivre et durer dans ce
pays montagneux qu’en admettant dans
son sein, dans son dogme comme dans
ses rites des croyances et des pratiques
indigènes. D’ailleurs, fait observer le
rédacteur de l’article, M. Arnold van
Gennep, ce phénomène de la superposition des systèmes religieux successifs
se rencontre dans le monde entier et
à tous les stades de la civilisation. Le
moine bouddhiste s’appelle lama et le
lamaïsme n’est pas, comme quelquesuns l’écrivent, un système de croyances
et de rites, ce n’est qu’un systèmé de
hiérarchisation ecclésiastique. Ailleurs
qu’au Thibet, les bouddhistes sont appelés bonzes et cependant personne ne
parle d’une religion bonziste. Les éléments locaux qui au Thibet ont été
assimilés par le bouddhisme, sont, en
outre, la croyance à l’existence autonome d’une âme, d’où la croyance aux
réincarnations successives.
Si les Anglais s’emparent du Thibet,
l’exploration scientifique du pays et de
ses habitants sera entreprise mieux
qu’elle ne l’eût été par la Russie. Nos
voisins ont déjà installé dans l’Inde un
service spécial, VEthnological service) qui
étudie les particularités ethnographiques
locales. {Eglise Libre.)
V A. R I À
Contre le lumbago.
Pour les malheureux affligés d’un lumbago {ëndërnéra), maladie peu grave, mais
bien douloureuse et fort gênante, voici
entre mille moyens, depuis le fer à repasser chaud, le massage, les liniments jusqu’aux pulvérisations de dorure d’éthyle,
un remède assez simple et qui est vivement recommandé pour son efficacité,
par le Dr. Lafon Greletty. C’est une
simple friction à parties égales d’hydrate de chloral et d’huile d’amandes
douces, mélangés, en ayant soin de
dissoudre préalablement le chloral dans
une très petite quantité d’eau. Le chloral est un anesthésique et un hypnotique des meilleurs. Aussi la friction répétée deux ou trois fois par jour pendant une dizaine de minutes et faite
par une main ferme et solide, amène
une vive rougeur de la peau, une sensation douloureuse, presque de brûlure,
mais qui s’atténue assez vite, et amène
la sédation et la guérison du lumbago.
Ces fi'ictions agissent également bien
dans la névralgie scia'tique ; elles sont
moins efficaces dans le rhumatisme.
Contre l’intoxication des champignons.
Les intoxications dues aux champignons font- de nombreuses victimes.
Faudra t-il renoncer systématiquement
aux champignons, par crainte d’être
empoisonné ? '
Les spécialistes répondent négativement.
Il y a, disent-ils, un seul moyen de se
préserver de tout accident, mais il est infaillible. Il consiste à faire préalablement
bouillir, pendant une demi-heure, les champignons dans de l’eau légèrement salée, et
à rejeter l’eau de cuisson. On les accomode ensuite au goût de chacun. Ils peuvent
alors être consommés sans le moindre danger, fussent-ils des plus toxiques.
Revue Politique
Palizzolo est acquitté ! Et avec lui ses
deux acolytes Trapani et Fontana! Trois
4
-T'
\ ■
4 —
accusés que les assises de Bologne avaient
condamné à 30 ans de réclusion, et à
qui le jury de Florence vient de donner
la liberté. Voilà la stupéfiante nouvelle
que les journaux du royaume ont servie
toute fraîche, dimanche dernier, à leurs
lecteurs. Qu’il nous soit permis de résumer
à l’iutention de ceux qui les auraient
oubliées les phases principales d’un procès
qui demeurera célèbre dans nos annales
judiciaires.
Le 10 février 1893 le comm. iiotarbartolo, directeur de la banque de Sicile,
la loyauté et l’intégrité personnifiées, fut
assassiné dans le train en retournant de
sa campagne aux environs de Palerme.
Le drame mystérieux n’avait pas eu de
témoins, et malgré les recherches minutieuses de la police, on ne découvrit pas
le plus petit indice qui pût mettre sur
les traces^de l’assassin. Cependant, dès
l’abord on accusa l’ennemi acharné de
Notarbartolo, son rival à la banque, le
grand brasseur d’affaires, le chef avoué
de la mafia palermitaine, Palizzolo en
un mot, d’avoir été le mandataire si ce
n’est l’exécuteur matériel du crime. Le
soupçon du grand nombre se changea
peu à peu en certitude pour le, fils de
la victime, le lieutenant de marine liotarbartolo, qui, après avoir brisé une
brillante carrière, se voua corps et âme
à la recherche du vrai coupable. Mais
Palizzolo était tout-puissant et on ne
pouvait s’emparer de sa personne sans
avoir des preuves écrasantes de sa culpabilité. Et ce jeune lieutenant les fournit
ces preuves aux assises de Milan, en 1899,
appelées à juger deux employés de ch.
de fer accusés de l’assassinat de Notarbartolo. Alors le Gouvernement s’arma
de courage, il en faut pour aller contre
la mafia, et ordonna l’arrestation immédiate de Palizzolo, Pontana et Trapani.
Benvoyés aux assises de Bologne en 1902
ils furent, ainsi que nous le disions plus
haut, reconnus coupables du crime dont
on les accusait ainsi que de l’assasinat
du comm. Miceli, un autre brave homme,
et condamnés à 30 ans dé travaux forcés.
Mais voilà qu’à la suite d’un recours en
appel, la cour de Cassation cassa, pour
un misérable défaut de procédure, l^'
sentence et renvoya le procès aux assises
de Florence. Et les 12 juges populaires
florentins se prononcèrent, par 8 contre 4,
pour l’absolution !
Inutile de remarquer que l’opinion
publique est loin d’être satisfaite: il n’y
a qu’à parcourir les journaux du royaume
à l’exception des organes de la mafia,
pour s’eu convaincre. Mais lorsque la
justice du pays a parlé, il paraît qu’il
n’y a qu’à s’incliner tout en gardant nos
convictions personnelles. Ce qui a lieu
d’affliger les honnêtes gens, c’est moins
le soupçon lancinant de voir le crime
demeurer impuni, que d’assister aux manifestations de joie délirante delà populace
de Palerme pour l’absolution de celui
qui, coupable ou non du délit dont on
l’accuse aujourd’hui encore, a joué un
triste rôle . dans sa carrière d’homme
public. C’est insolemment la mafia qui
triomphe et tient à s’affirmer. Nous renonçons à décrire les fêtes grandioses
qu’on prépare là-bas pour le retour de
celui qu’on croyait perdu : c’est à en
rougir pour notre peuple et à se demander
si nous ne sommes pas totalement dépourvus de sens moral.
— Le conflit entre la France et le
Vatican n’a pas abouti au" rappel du nonce
et moins encore à la dénonciation du
Concordat. On commence à comprendre
des deux côtés qu’il vaudrait mieux en
venir à une entente amicale. Le mal est
que personne ne semble disposé à faire
le premier pas. Mais ainsi que cela arrive
dans le règlement de toutes les questions
on cédera de côté et d’autre.... et les*
deux évêques récalcitrants seront proba
blement jetés à l’eau, car le pape est
intransigeant sur ce point. Pour sauvegarder la dignité de la ^France, on fera
un petit savon au nonce qui a manqué
de tact, et tout sera dit.
— Les Eusses continuent à se replier
vers Liao-Yang. Le 22 c. après, une
héroïque résistance, ils ont dû évacuer
ïachikiao en n’y laissant qu’un petit
détachement. Lés pertes des deux côtés
se chiffrent par plusieurs centaines. On
dit en outre que les Eusses viennent de
se retirer de In-Kéou, le port de NiouTchouang.
— La Eussie n’ignore pas que les
sympathies de l’Angleterre dans la guerre
actuelle sont toutes pour le Japon. Aussi
a-t-elle les yeux ouverts sur les vaisseaux
anglais qui font voile pour l’Extrême
Orient, et qui pourraient receler dans
leurs flancs des armes et des munitions
pour son ennemi. Dernièrement elle a
capturé, dans les eaux de la mer Eouge,
le vapeur Malacca et l’a retenu jusqu’à
ce que l’Angleterre eût officiellement
déclaré qu’il ne portait pas de contrebande. La capture, autorisée en temps
de guerre par les lois internationales,
a cependant failli amener des complications entre les deux nations qui s’aiment
aussi peu que possible. Mais comme la
Eussie a, pour le quart d’heure, d’autres
chiens à peigner, elle a fait semblant
d’accepter de bonne grâce les sévères
remontrances de sa rivale.
j. C.
MINFRVA rivista delle riviste
ROMA — Via Toinacelli, 15 — ROMA
“ Minerva ,, esce tutte le domeniche in
fascicoli di 24 pagine, con elegante copertina,
e contiene, riassunti in diligente compendio, i più
interessanti articoli delle principali Riviste di
tutte le parti del mondo, su tutti gli argomenti
ohe possono interessare qualsiasi persona colt||
risparmiando al lettore tempo e denaro «"dai.
dogli modo di tener dietro al movimenti
pensiero e della coltura contemporanea.
Ab. payés et non quitancési.
1904-05 : J. Tron, Maine, Ü. S. A.
1904 ; Hensemberger, Napoli; Bredall, Englj^
•5,54:
Horaire
/'•Ir
La Tour-Pignerol-Turiii
acoél.
. 6.10 7.40
a. 6.84 8.1
d. 5.37 8.2
a. 5.59 8.16
d. 6.7 8.22
La Tour
Briquéias ^
Pignerol
Turin 7.26 9.15 10.55 14.82 17.32 ¡21.35, ^
(1) Jours de fête des mois de juillet, août et septem^ê^
aecél. fesij
8.80 12.15 15.32 19.10
8.56 12.41 15.54 19.36
9.1 12.44 15.56 19.41 SOi^
9.23 13.6 16.12 20.3 aW
9.31 13.13 16.20 20.12 214
Turin-Pignerol-la Tonr^
Turin
La Tour
aecél. aecél. 'ils-'
5.35 9.15 12.55 16- 17.35 19.4
a. 6.56 10.36 14.2 17.21 18.21 ■ai
d. 7.5 1045 14.10 17.31 18.28 ai
a. 7.27 11.7 14.28 17.B3 18,56 21»
d. 7.30 11.10 14.30 17.57 ias8 21«
7.56 11.36 14.54 18.26 19.21 2a
Tramway Pignerol-Péronse
(1)
Pignerol 5.4 7. 9.30 10.40 14.30 17.25 18.44
S. Germain 5.41 7.36 10.6 11.16 15.6 18.1 19.10 aj
Pérouse a. 6.15 8.10 10.40 11.61 15.40 18,35 19.54
dép. diligences 8.20
arr. Perrier 9.50
„ Fénestrelles 11.
18.45
20.15
21.25
%
(1) Facultatif depuis le l.r Septembre.
(Fénestrelles-Perrier) -Pérouse ■ Pigneii
17J
l&f
(3)
|Fenestr. 4 30 16.30
\^Perrier (1) 5.15 17.15
Pérouse a. 6.30 18.30
„ Æ. 4 45 6.41 8.12 11.45 14.50 17.26 18.45 20,
S. Germain 5.20 7.16 8.47 12.20 15 25 18.2 1921 20.35 20.
Pignerol 5.55 7.52 9.22 12.55 16. 18.37 19.56 21.10-2^
(1) Facultatif depuis le l.r septtmhre. (2) De juiU^t..
septembre. (3) Est supprimé les jours oü il y ale fesj^l
Ifti
19.1
A. Rivoir, gérant-administrateur.
ÏZÆ2Z2ÏZZZÆZ 52 2Z 2? SZ TnrSffTfTnr
Chacun peut gagner facilement de '
400 à 500 Fps.
par mois, sans aucun risque, sans connaissances
spéciales, sans frais et d’une façon honnête.
S’adresser sons E 165 à l’Agence de Publicité
„ Union Stuttgart, Hcgelstrasse 31, Allemagne.
Z2ZZ2Z2ra ZZZZ yzzz222222222222
HISTOIRE POPULAIRE
des Vaudois des Alpes et de leurs colouies
avec 64 gravures
anciennes et modernes, en bonne partie inédites
par JEAN JALLA
Prix 2,50.
On la reçoit par la poste, recommandée,
en ajoutant 30 cent, pour le port à l’Intérieur, ou 75 cent, pour l’Etranger, pour
un exemplaire; 50 cent, ou 1.25 pour
2 exemplaires; 60 cent, ou 1,25 pour
plus de deux ex. Pour 10 ex. et audessus, le port est gratuit.
Les libraires, ainsi que les pasteurs
et régents qui payent comptant au
moins 10 exemplaires, peuvent avoir
l’ouvrage à 2,25 l’ex.
Avec 50 centimes en plus, on peut
avoir, dûment collée à la fin du volume, la Carte des Vallées, dressée pour
le « Guide » par M. le docteur D. Rivoir, avec la collaboration de l’auteur.
S’adresser à M. le Prof. Jean Jalla
Torre Pellice.
Torre Pellice — lmp. A. Besson..,
-2------------------------------------
S^ensiott pour Gamillo
1IIS01 BI PIIMIII @1M1
V I 8. O S P 6 d 3. I B J S (2ème étage)
TURIN
DANS LE CENTRE DE LA VILLE ET À PROXIMITÉ DE LA GARE
Les personnes qui ont leur famille à la campagne, et qui sont obligées
d’aller au restaurant pourront prendre leurs repas dans cette pension. Nourriture très saine. Prix modérés.
Torre Pellice
Vallées Yaudoises
(ITALIE)
Hôtel Pension Bel-Air
vii(i(â oi(äX®ä
À 8 minutes de la gare de Torre Pellice.
À 20 minutes de la gare de Luserne St. Jean.
Grand jardin et parc ombragé de sapins — La
meilleure position de la Vallée — Eaux de source
— Bains — Grands et petits appartements — Arrangements pour familles — Prix modérés.
XOEX
Ouvert toute Tiini\ée. B. BLEYNAT^ prop.
Saison d’été!!;
VILLAS et APPARTEMEill
à louer en fil filli
S’adresser au
chez M. L. JOURDAN, épicier
Rue Arnaud, 4
TORRE PELLICE.
J011 BII¥I B. B. S., 1. i.
AMERICAN DENTIST
2, Via Quintino Selia - MILANO;
T0BBE PElllCE
L’Hôtel Pension Belle-Vnl
tenu par J. JOUVE. '
S’est rouvert le !.«*■ Juin, av
tout le confort désirable, et à des pi
très modérés. — Situation splendide s
la colline, au milieu d’un grand
de châtaigniers et de sapins.
Source alcaline.
Ÿ y i* *i* Ÿ Ÿ