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Année XXXVI. N. 52.
■¿(î Décembre 1901
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K. Tonrn, prof., Torre rrllice et
pour PAdministratlün à.M. Jean
Jalla, prof., l'orre PelHce,
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L’BOHO
ÜKS VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
V^oue tue Serez léiiloîuij-Aul. I, B. Suivant 1ü vérité avec la oharité. Eph. IV, 15- Quie tou régne vlôtiue. MatL VI, 10
Sommaire ï
L’“Eg1)0„ Il ses Iccteiira — Pas de plaec
pnur Jésus I - L’Evaiigélisatioii des
classes dingeaiitcs — Italiens en Stiiase
— Chronique — Eeviie Politique —
Aiiiionees.
L’ “ Echo „ à ses lecteurs
Nous n’avons pas l’habitude de
faire de grandes promesses, comme
les directeurs de journaux, sont facilement portés à le faire à cette
époque de l’année. Personne ne sent
plus que nous combien nous avons
été loin, ces derniers temps surtout,
de remplir le programme que notre
feuille s’est toujours proposé. Si nous
voulions nous excuser, les arguments
ne nous manqueraient pas ; ü suffirait de dire que nos collaborateurs
les plus fidèles, éprouvés plus ou
moins gravement dans leur santé,
ont été presque complètement empêchés de nous continuer leur précieuse collaboration. Mais ce n’est
pas cette note-là que nous voulons
toucher aujourd’hui.
Nous croyons pouvoir promettre
qu’avec la nouvelle année, de vi
goureux efforts seront faits pour
donner à VEcho une base plus large
et lui assurer un bon noyau de collaborateurs réguliers, capables de
traiter avec compétence les diverses
questions qui se rapportent à la vie
spirituelle et morale, intellectuelle et
économique de notre- peuple. Nous
voudrions faire plus : en élargissant
la base de notre feuille, nous voudrions aussi en élargir le format.
Mais avant de rien promettre sous
ce rapport, il faut..... s’asseoir et
calculer. Aussi devons-nous, pour
aujourd’ hui, nous contenter de dire
que l’agrandissement de l’Echo est
bien dans le programme des réformes désirées, étudiées, et dont on
espère voir bientôt la réalisation.
Mais ces efforts pour améliorer le
journal seraient sans effets, s'il n’y
avait, d’autre part, un sérieux effort pour le répandre davantage,
surtout dans les paroisses des Vallées, où il devrait — et le peut facilement avoir un beaucoup plus
grand nombre de lecteurs. Messieurs
les pasteurs peuvent faire beaucoup
pour cela. C’est sur eux surtout que
nous comptons — et ils vont recevoir un appel direct dans ce sens —
soit pour qu’ ils contribuent directement au progrès désiré en envoyant
2
- 410
au journal des articles et des nouvelles. soit pour qu’ ils s’ efforcent,
chacun dans sa paroisse, de lui gagner le plus de lecteurs possible,
Nos meilleurs souhaits à tous,
lecteurs et collaborateurs.
Pas de place pour lésus !
... ■' Elle le ooticlia dans nue crèche,
parce qn’il ii’y avait pas de place pour
eu.x dans l'iiôtellerie
Lue II, 7.
Le récit de la naissance de notre
Sauveur est d’une sobriété surprenante, quand on réfléchit que les
plus merveilleux événements de l’histoire pâlissent devant l’entrée du
Fils de Dieu dans le monde.
La crèche de Bethléem, avec son
hôte divin, que le retour d'e Noël
nous invite à contempler une fois
de plus, nous donne de si précieux
enseignements, que nous voudrions
amener toute âme à se prosterner
devant Celui qui s’est ainsi abaissé
et appauvri, afin de nous enrichir
et de nous élever à l’état bienheureux d’enfants de Dieu.
il* Jésus, qui devait être enseveli dans un tombeau emprunté, est
venu au monde dans la plus humble cabane, — une étable. — La
crèche et la croix ouvrent et terminent la carrière terrestre du Sauveur. Cet incomparable renoncement,
cette profonde humiliation du Christ
invitent les plus pauvres à venir à
Lui, donnent aux plus petits, aux
moins estimés d’entre les hommes
le courage de s’approcher sans crainte
pour recevoir le don de Dieu. On
peut trembler en se dirigeant vers
les marches d'un trône, mais on n’a
rien à redouter en s’approchant d’une
humble crèche ; as.sez longtemps les
pauvres ont été méprisés et foulés
aux pieds. Voici leur vrai ami, leur
Sauveur et leur Consolateur qui, de
la crèche de Bethléhem, les appelle ;
Approchez-vous... « apprenez de moi
que je suis doux et humble de cœur,
et vous trouverez le repos Matth.
XI, 29). ^
2** L’évangéliste a eu soin de
nous indiquer la raison pour laquelle
l’enfant Jésus n’eut qu’une crèche
pour berceau: «Il n’y avait, dit-il,
pas de place pour eux dans l’hôtellerie». Joseph et Marie sont pauvres ; les bonnes chambres et celles
un tant soit peu confortables sont
réservées à ceux qui les paient. Ce
fut par conséquent dans un obscur
coin de ferme, que les pèlerins de
Nazareth trouvèrent un asile.
Quel contraste ! Jésus, dont la parole a créé toutes choses, y compris notre terre, souffre du manque
de place dès le premier jour de son
arriv'ée parmi les hommes ! Le besoin de place a été le grand, presque l’unique besoin de Jésus, durant
tout le temps de sa vie ici-bas.
Encore aujourd’ hui, ce que le
Seigneur réclame, souvent en vain,
c’est '11116 place.
Dans les hôtelleries de l’opinion publique, de la conversation ordinaire,
des transactions sociales, de l’Eglise
elle-même, combien est petite la
place réservée au Seigneur, à l’observation de sa volonté sainte, au
zèle pour toutes les nobles causes
qui honorent son nom.
Jésus n’a pas trouvée de place,
le jour de sa naissance, dans le palais des riches, ni au sein de ce
que l’on est convenu d’appeler la
bonne société. Le Prince de la vie
n’a été reçu que par les humbles,
contrits de cœur et pauvres en esprit, que sa grâce avait préparés à
lui donner l’hospitalité (Apoc. III, 10).
Donnons à Jésus la place qu’il
veut occuper en nous, dans notre
maison, dans le cercle de nos relations les plus intimes et de nos connaissances, pour nous vivifier et faire
toutes choses nouvelles. En ouvrant
la porte au Sauveur, nous possédons*
la joie et la paix de Noël. Notrepauvre existence, si triste et si misérable sans Lui, sera complètement
3
411
transfigurée par sa naissance dans
nos cœurs et sa présence à notre
foyer domestique.
Le Fils du Très-Haut est venu
chez les siens et les siens ne l'ont
pas reçu (Jean I, ii), parce que leurs
cœurs étaient remplis d’orgueil, de
propre justice, de l’amour du monde
et d’indifférence. A présent que
vous l’avez vu, non seulement s’abaisser pour vous, mais encore mou rir à votre place, ne lui direz-vous
pas, dans un sincère élan de reconnaissance : Seigneur entre et demeure avec nous (Luc XXIV, 29}.
Jésus avec nous et en nous c’est, le
ciel sur la terre, puisque à tous ceux
qui le reçoivent II leur donne le
droit de s’appeler enfants de Dieu
(Jean I, 12).
Twre-PeUke, U Déc. 1901.
J.-P. P.
L'évaiigiiaiioii des classes diiipaoies
M. le pasteur Wilfred Monod - a
lu au Congrès du Christianisme social, réceinment tenu à Rouen, une
importante étude sur l’évangélisation
des classes dirigeantes, qui vient de
paraître dans la Eemie du Christianisme social, et dont nous voudrions
donner un ample résumé, si les dimensions de notre feuille ne nous
en empêchaient.
M. Monod distingue, parmi les
«dirigeants», les intellectuels et les
possédants. L’évangélisation des premiers est particulièrement difficile,
soit à cause du genre de « mentalité » de cette classe, soit parce que
ceux qui sont appelés à faire cette
œuvre sont loin d’être dans les conditions requises pour le faire avec
efficace. Ils n’ont pas une notion
adéquate du mouvement de, la pensée moderne qui, depuis des siècles
déjà « ronge silencieusement la falaise du dogmatisme, avec la tranquille persévérance de l'inépuisable
océan». Citant le mot de Henry
Drummond : « Le crime de l’Evangélisation c’est la paresse», M. Monod ajoute : « Quelle indolence de la
pensée parmi nous ! lœs publications
de la Société des Traités rdigieti.v visent, presque toujour.s, la classe
moyenne : petits commerçants, boutiquiers, employés, femmes de ménage, Mais où sont les écrits pour
les médecins, les députés, les professeurs ? Nous dispersons 5000 brochures dans la foule anonyme, ' au
lieu d’en placer 500, à coup sûr,
parmi les intellectuels. Et pourquoi ?
sinon parce que nous avons Conscience, malgré tout, de la pauvreté
de notre marchandise..,.. Et que penser du niveau moyen des étudiants
dans nos facultés de thélogie? Combien d’entre eux sont rompus à la
sévérité des méthodes scientifiques?
Et qui donc oserait comparer la rigueur de leur discipline mentale à
celle d’un normalien ou d'un polytechnicien ? ».
L’Eglise, telle qu’elle est aujourd’hui,
n’est pas outillée pour cette mission.
].’évangélisation dos possédants présente peut-être moins de difficultés.
Les «vils cajjitalistes » ne sont pas
tout ce qu’une certaine presse veut
faire croire. Il y .a beaucoup de bonne
foi parmi eux, mais il y a aussi
beaucoup d’ignorance. Ils ignorent
l’intensité et l'universalité de la souffrance matéridle, dont l’auteur nous
donne quelques tableaux saisissants ;■
ils ignorent la valeur morale des-petits, parce qu’ils n’entrent pas assez
en contact avec eux; et ils ignorent
les vrciies lois de la vie sociale, parce
que leur idéal est la concurrence au
lieu d’être la coopération.
Citons in extenso la conclusion de
ce travail, vraiment digne de l’attention de quiconque s’intéresse à
l’évangélisation et, en général, aux
questions sociales :
« Avant d’évangéliser les intellectuels et les possédants,’ nous ferions
bien d’évangéliser ceux qui évangélisent, nous ferions bien de nous
évangéliser nous-mêmes. Es-il cer-
4
412
tain que nous soyons affranchis,
personnellement, des préjugés qui
caractérisent les dirigeants? De quel
droit pouvons-nous convier .ceuxci au sacrifice, à la pitié rédemptrice, ciuand nos propres maisons
sont pleines de hochets et d’idoles ;
quand nous nous croirions déshonorés,
si nos fils acceptaient un travail manuel ; quand nous manifestons parfois; jusque dans les détails les plus
infimes, une préoccupation' ridicule
de notre confort individuel; quand
nous., cédons naïvement et publiquement,.dans les maisons de nos paroissiens, aux rnesquines sollicitations de la gourmandise ; quand nous
dépensons en liquides, ou en tabac,
des sommes qui sauveraient de l’anémie une mère de famille; quand
nous sollicitons, partout, pour les
nôtres, la, protection des gens au
pouvoir ; quand nous cherchons, pour
nos économies, les placements les
plus avantageux, sans nous inquiéter
dé savoir quel , est le prélèvement
opéré, en notre faveur, sur le labeur
quotidien des travailleurs, quand
nous achetons au meilleur marché,
sans nous demander par quelle diminution de salaire on a pu obtenir
l’abaissenient du prix de revient;
quand nous partons pour nos vacances en fermant la porte de nos
patronages, alors que les enfants de
l’ouvrier sont précisément abandonnés à la rue, dès que l’école primaire chôme; quand nous nous figurons que les Comités de bienfaisance peuvent cesser de siéger pendant la saison balnéaire; quand nous
prêchons la résignation avec une
facilité scandaleuse, et une piété qui
vient de l’estomac ; quand nous combattons l’alcoolisme en exhibant des
projections lumineuses qui montrent
que le simple ouvrier, dès qu’il renonce à l’apéritif, devient propriétaire foncier; quand nous attaquons
les iniquités morales du temps pré
sent, sans même nommer l’iniquité
fondamentale qui prive le travailleur
des instruments de production ; et
quand, enfin, nous croyons avoir accompli nos devoirs envers la société
après avoir protesté contre la guerre
sans protester contre l’armée permanente, ou après avoir sentencieusement déclaré que la richesse est
un don de Dieu., un céleste capital
dont les possédants prédestinés sont
les surnaturels banquiers ? Oui,
quand nous pensons, parlons et agissons de la sorte, quelle autorité nous
reste-t-il pour évangéliser les dirigeants ?
« Vraiment, lorsque je fais ainsi
ihon examen de conscience, l’humiJiation me ferme la bouche ; c’est à
peine si j’ose appeler Christ mon
Maître; et lorsque j’entends retentir, à nouveau, la question ironique
des anciens pharisiens: «Quelqu’un
des principaux a-t-il cru en lui? » je
reste sans réponse et je courbe la
têt6« »
WILmED MONOD,
ITILIENS EN SUISSE
Nous avons sous les yeux le septième Rapport de l’Oeuvre d’évangélisation parmi les ouvriers italiens
résidant dans le canton de Vaud,
exercice 1900-1901. Il constate avec
reconnaissance que l’œuvre a continué sa marche en avant et qu’elle
s’est étendue et consolidée d’année
en année. Quelques extraits de ce
rapport intéresseront nos lecteurs :
On nous a parfois demandé si
nos convertis demeurent fidèles à
l’Evangile lorsqu’ils retournent dans
leur pays. Nous sommes heureux
de pouvoir affirmer que tous ceux
qui se sont réellement convertis de
cœur à Jésus-Christ nous sont restés
fidèles. Leurs lettres le témoignent.
Mais un grand nombre sont fixés
dans le pays, ce qui nous permet
d’être en contact journalier avec eux.
Leur assiduité aux réunions de semaine et du dimanche est vraiment
digne d’éloges. Ils ne se laissent
arrêter par rien et ils écoutent la
5
413
prédication évangélique avec un recueillement et un intérêt croissants.
Nous avons l’impression ces derniers temps que Dieu nous prépare
encore de plus riclies bénédictions.
T.e nombre de nos membres d’Eglise s’élève actuellement à 192,
celui de nos catéchumènes à 39,
les élèves de nos écoles du dimanche à 88.
A Lausanne les trois cultes hebdomadaires sont bien fréquentés.
Plusieurs familles nouvelles se sont
rattachées à l’Eglise. Nous avons pu
obtenir de quelque.s-uns de nos maçons qui, depuis quelques années,
avaient abandonné leurs femmes et
leurs enfants au pays, qu’ils les fissent venir auprès d’eu\. Nous avons
ouvert une bibliothèque gratuite pour
que nos hommes puissent passer
leurs veillées autour d’un bon livre,
au lieu d’aller les dépenser chez les
marchands de vin du coin, véritables
boucheries de Tâme humaine. Qu’on
nous permette de dire ici cpi’on
nous rendrait un boa service en nous
procurant de bons livres, soit français, soit italiens.
C’est ¿ivec un bien vif regret que
nous avons vu partir, en juillet dernier, notre cher et fidèle collaborateur, M. Duilio Bossi, maintenant
à la tête de l’Eglise ae Luino (lac
Majeur).
Depuis septembre, nous avons
pour collaborateur M. Charles Chiari,
ancien père jé.suite, ancien missionnaire apostolique en Perse. La conversion de cet ex-père jésuite est
Tune des plus remarquables que
nous ayons connues. Elle nous rappelle en quelque sorte celle de Saul
de Tarée. Le concours que M. Chiari
donne à notre œuvre d’évangélisation parmi les ouvriers italiens est
très précieux et des plus utiles. 11
produit une grande impression sur
notre peuple quand il vient leur
dire qu’en fait de religion l’Evangile
seul est vrai et q'ue tous les dogmes
ajoutés par l’Eglise romaine sont
faux.
Notre école du dimanche continue
à prospérer et à nous réjouir par
les fruits qu’elle promet. Nos enfants sont assez réguliers et bien
disciplinés. Comme les années précédentes, nous avons pu célébrer
une bonne fête d’arbre de Noël. Nos
enfants chantent bien et ils récitent
leurs poésies avec aplomb.
Nous n’oublions pas non plus les
dames dévouées qui nous aident
comme monitrices et aiussi pour faire
das visites. Jfune d’entre elles, M.me
Campetti, est devenue notre dame
visitante ou lectrice de la Bible.
Ayant été occupée dans l’asile du
Dr Com¿indi à F'iorence et dans
l’asile des vieillards de Saint-Germain (Vallées vaudoises), elle a acquis de l’expérience (gii lui sera
certainement utile dans ce nouveau
champ de travail.
Nutic école du soir continue à
rendre de précieux services à nos
ouvriers qui désirent s’instruire. On
J donne des leçons de français, de
grammaire italienne, d’arithmétique,
de correspondance, etc. Cette école
est dirigée par M, Chiari aidé de
plusieurs dames qui ont bien voulu
se dévouer à cette branche de notre
œuvre, ce dont nous leur sommes
reconnaissants.
Nous sommes aussi heureux de
pouvoir faire quelque bien aux nombreux malades italiens qu’on apporte
à l’Hôpital cantonal, dont un grand
nombre sont victimes d’accidents survenus dans les chantiers de travail.
La station de Vevey continue à
nous donner de précieux encouragements. Nombreux sont les auditeurs et grande e.st leur attention.
La nouvelle ligne de Chexbres a
occupé de nombreux ouvriers dont
une bonne partie logent a Vevey.
Nos convertis n’ont pas manqué de
jiOLis amener aux réunions tous ceux
qu’ils ont pu décider.
La congrégation de Montreux est
très dispersée. Cependant, nous avons
eu de bons auditoires, au printemps
et en automne. Il y a toujours un
6
— 414
noyau de fidèles qui sont zélés et
actifs. Il y a des fruits bleu réjouissants. Voici, par exemple, les époux
C. qui sont des modèles et réjouissent tous ceux qui les connaissent.
Quel changement en si peu d’années ! La grâce de Dieu a fait un
vrai miracle. Il y a à peine six an.s,
le mari était ivrogne, battait sa
femme et avait fini par l’abandonner
tout à fait avec son fils âgé de
quatre ans. Il roula pendant bien
des mois du Valais en Savoie pour
venir échouer misérablement à Montreux. Il n’y avait que quelques
jours qu’il y était arrivé, lorsque
nous l’invitâmes dans la rue à venir
à la réunion. Lcà, il trouva son Sauveur. Aussitôt converti, il alla se
réconcilier avec sa femme, l’amena
à Montreux où la grâce de Dieu
trouva aussi le chemin de son cœur.
Depuis lors il ne nous ont pas quittés'.
I^a paix, l’économie, l’abstinence
pour toutes boissons fermentées, la
propreté la plus parfaite régnent
maintenant dans ce ménage.
A Chexbres, plusieurs ouvriers
ont trouve le chemin du salut. L’un
d’entre eux, après avoir trouvé son
Sauveur, aurait voulu partir sur-lechamp pour l’Italie, afin de communiquer sa grande joie à sa femme et à ses enfants. Un autre
voudrait se faire évangéliste ou tout
ou moins colporteur biblique.
A Morges l’évangéliste n’a pas
pu tenir des réunions régulières. 11
en a eu cependant un certain nombre. « Deux d’entre elles ont été un
peu agitées par le fait que plusieurs
meneurs socialistes avaient demandé
à nous poser des questions. Une
séance contradictoire avait été fixée,
mais nous ne vîmes plus aucun de
ceux qui l’avaient provoquée. Ils
ont pensé qu’il était plus prudent
de ne pas s’aventurer sur un terrain qui pouvait leur brûler sous
les pieds. Nous avons un noyau de
fidèles dans cette villes.
tí íííl 0]M IQ litl
Le second livre de lecture i)our
le.s écoles des Vallées vaudoises
va paraître dès la fin de cette .semaine, en un beau volume in-12 de
200 pages environ. L’impression est
aussi claire et aussi nette qu’on peut
le désirer, et de même par la beauté
du caractère et du papier et, nous
croyons pouvoir ajouter, par le soin
qui a été apporté à la correction
typographique, ce volume est digne
de soutenir la comparaison avec les
meilleurs livres de ce genre. Quant
au contenu — suivant le programme
qui avait été fixé d’avance à la
Commission au moins dans ses grandes lignes — la plus grande partie
du second livre de lecture est consacrée à faire connaître à nos enfants
les Vallées vaudoises, leur géographie, leur histoire, leurs produits
naturels, les industries qui s’y exercent, les préjugés, les superstitions,
les progrès à faire sous les rapports
de l’agriculture, de l’économie domestique, de l’hygiène etc. etc. A
ces divers chapitres d’un caractère
local, s’ajouteiit un certain nombre
de morceaux-choisis de prose et de
poésie, destinés à servir de modèles
de langue et de style.
Le prix du livre, cartonné, est
fixé à ciiiqiiîinte ceuthiies seulement, et nous espérons qu’il sera
bien accueilli, non seulement par
le.s instituteurs et les élèves, mais
même par les familles qui n’ont pas
ou n’ont plus d’enfants à l’école.
Nous rappelons qu’il est destiné —
comme son titre le dit, du reste, —
non pas aux commençants mais au
trois dernicre,s classes des écoles
élémentaires, et fait suite au premier
llore actuellement en usage.
Les maîtres et maîtresses d’école
sont prié.s de shulres.^er dès maintenant il lii Table.
Le pi'éiiidcnt de CowmissiOîi.
I
Gain il ie Go.".itabel. la concierge
I bien connue de l’Ecole .supérieure
7
il5
de jeunes filles, est décédée mardi
soir après une courte maladie. Les
élèves de l’école, anciennes ou récentes, apprendront avec regret son
départ et penseront avec sympathie
à sa famille affligée.
Nous recevons au dernier moment
la douloureuse nouvelle de la mort
presque subite de 31- le
Etieimc lîoiiuet, d’Angrogne. Quoiqu’il fût souffrant ■ depuis plusieurs
mois, et eût même été obligé d’interrompre quelque temps les travaux de son ministère, il avait pu
les reprendre et se croyait fortifié
dans sa santé. Ce matin, jour de
Noël, après avoir déjeûné comme
d’habitude avec sa famille, il s’était
retiré dans son cabinet de travail,
se préparant à monter en chaire,
lorsqu'il fut frappé d’un coup d’aploplexie. Promptement secouru, il
reprit ses sens, et sa famille se reprit à espérer, mais à 2 h. ip il
eut une nouvelle attaque, très violente, à laquelle il succomba au bout
de quelques minutes.
Nous espérons pouvoir, la semaine
prochaine, consacrer un article au
pasteur fidèle et dévoué qui vient
de tomber sur la brèche, à l’homme
aimable et bon, qii’on estimait et
aimait d’autant plus qu’on le connaissait de plus, près, au collaborateur fidèle de notre journal, qui
nous a aidé dans notre tâche aussi
longtemps que ses forces le lui ont
permis. Aujourd’hui nous ne pouvons qu’exprimer notre profonde et
cordiale sympathie à sa famille si
durement frappée et invoquer sur
elles les consolations de Dieu.
L’ensevelissement est fixé à samedi matin à 10 heures.
J. WEITZECKER: Le Roi
Humbert 1«*’ et les Vauilois.
,1.*^’® édition (prix réduit) 0,30
2.®*® édition 0,60
En vente à l’orre PelHce aux librairies (filles, Constantin et Besson.
M.r Gustave Metzger pasteur à
Cfenève, Mme V.vo Marziano née
Metzger, Mr Jules Metzger, Mme
V.ve Revel née Prochet, M'r Michel
Prochet font part à leurs parents et
amis de la grande perte qu’ils viennent d’éprouver en la personne de
leur bien-aimée mère et sœur
Catherine Metzger née Prochet
originaire de St.-Jeaii
décédée chez son fils, à Genève,
Petit-Saconnex, le 21 décembre 1901.
"J’ai omnbattrt le bun combat, j’ai
achevé la cuvu'se, j'ai gardé lu foi. „
II Timothée 1V, 7.
X' 3mpnmccie H. Bceson
une bcureu0c nouvelle année,
ikviie Politique
Avant de subir la ceiisnre et la suspension
votées par la Chambre le député Ferri a encore voulu faire nue petite acéiie comique qui
fît parler da lui. Taudis que M. Paiit.auo et
qiielque.s iUitres de rEstrémo gauche présentaient une motion demandant la révocation de
la censure, M. Ferri, (¡u'oii avait lasisé entrer
dnhs les corridors de la Chambre, s’était
placé derrière une |mrte vitrée ormé d’un
rouleau de papier. Qiiiuid la motion Pautann
fut mise aux voix et repoup.sé,e a une très forte
majorité, d'nn vigoureux coup de sou rouleau
il brisa une vitre, y passa la tête et cria de
sa voix (le stentor: Continua la camorra parlumentare. Et les dépnté.s de rire et de i’ap\)e\exhmvtlino, nom qui devrait bien lui rester.
Après quoi il s'est éloigné.
La Chambre a achevé, un peu à la hâte,
la discussion de la loi sur la suppression de
l'octroi et autres mesnre.s ftnancières et l'a votée
il une forte majorité. Fmauite elle a pris ses
vacances, après avoir v((té de chaleureux remerciements à son président.
8
— 416 —
4?
La Chambre française a repoussé encore
une iois la proposition de la commission du
bud^'et tendant à supprimer ' le budget du
otflte et à proclamer ainsi, de la maniere la plus
símate. L» la plus expéditive, la séparation de
'' l’E^fee et. de l’Etat. Si ce problème pu.*‘^■vaifi%e résoudre ainsi d'nn trait de'plnnie,
serait vraiment trop facile.
™ Le conflit entre la l’épnblîtjue Argentine
et le Chili s’eat envoiiinié an point que les relations diplomadungs ont été rompues et le
représentant de l’érgentine auprès de la république du Chili a. ôté rapp.dé. On espère
cependant que cela n'aboutira pas à nue guerre ;
il n’en vandrait vrainient pas la iteine,
car le sujet de la querelle est, paraît-il, un
territoire de frontière, dont la valeur est
^ nulle. Mais l’enthousiasme guerrier commence
A s’emparer dos esprits, dans l’Argentine surtout,
où l’opinion publique est très excitée, et l’on peut
craindre des provocations qui pourraient avoii-«
les suites les plus groves. _ ______
La Gazzetta del Popolo
DI TO [UNO
ai suoi Abbonati
Per gli alitioniiti aiinuali del 1002. la O'jzzftfn ih:l
Popolo ba fatto falUiricarc un gran 'IT 151«IVIO®
di lusso, con tutte le indicazioni
atmosferiche indispensabili alle famiglie. Questo
^I*15l«I^IOIVI15'Jri«09 d-i utilità immensa,
sarà dato in dono agli abbonati di un anno, che
uniscano al prezzo d’abbonamento lire, due per
spese di spedizione ed imballaggio.
LA OrAZZKTTA DEL l*OPOÌiO intejita sempre
ad ampliare e migliorare senza posa tutti i servizi
d’informazione, aumentando le rubriche utili al
pubblico e afiìdando a scrittori competenti la trattazione delle più inniortanli questioni del giorno,
anche per ranno 1ÍX12 si è assicurata la proprietà
di bellissimi romanzi esteri e originali italiani.
Ha perciò aciiuistato il diritto esclusivo rii pubblicazione in Italia delle VITTIME, romanzo dello
squisito scrittore francese DAIIDET, che seguirà
r iuteressantissimo romanzo MlíjiS TEMIMLS'rA in
corso di pubblicazione.
Fra i romanzi italiani l’illustre ANTO.N' Gl ULTO
BAlÌRlLL tien sempre il posto d’<uuh'c. ha
Bcritto per la Gazzi^tiu rlei Pupolo IL PONTE Í>EL
Paradiso e nei cor<o deir anno lt)02 lavori di
SALVATGllE FARIÌJA c ülOVA^'Ni FALDELLA sa
ranno pubblicati Jielle appendici della Ottzsé-ua del
J'opùio,
A coloro che prendono díretíaracTüe
air iiiftcio d’Amministrazione in Torino
r abbonamento del giornale per tutta
Tannata 1902, la Oazzt'Ua dtl Popolo, oifre la scelta
fra i seguenli doni :
1. r>i5i-^rvi5
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