1
’4:
Comple-couranl avec la Poste
PRIX. D’ABONNEMENT PAR AN .
Italie................ L. 3
Tous lee pays de TUnion
dft poste...........» 69
Amérique du Sud »... »
On s’abonne ;
Au bureau d’Administration;
Chez MM. tes Pasteurs;
Chez M. Ernest Robert (Pjgnerol)
et, à l’imprimerie Alpina à
Torre Pellice.
I*'abonnenaent part du 1. Janvier
et se paye d avance.
Année XÎX, N. 16.
20 Avril 1803.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun»
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 cenLlmes pourOfois et au dessus
S'adresser pour la Bédaciion àM.
lePast.H. Mfeille, Torre Peliiee
et pour l’Adiuinistraiion à M
Elisée Costàbel, Torre Petlicem
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAÜDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
mu eere-i Lémoins. Act, 1,8. Suivant la vérilé avec la charité. Ëpli. IV, 15. Que lun régne vienne. Hatlli, VI, 10
(» III ni M i r c i
Le 22 Avril 1893. — Conforenco du Val
Pélis. - Chronique Vaudoise. — Colonisation. — Souscriptions diverses.
_ Missions. — Evangélisation. — Un
exemple courageux. _ Revue Politique.
Le 22 Avril 1893
l.e 22 Avril 1868, le prince Hum■Lerl de Savoie épousait Marguerite
Savoie. Le 22 Avril 1893, nos
Lien-aimés souverains célébreront
; *curs nocés d’argent; toute l’Ilaiie
:.®era dans la joie, nous le serons avec
^ elle, en elle. Oui, car nous aimons
î,les royaux époux. NousaimonsHum[ .Lert Icar nous voyons en lui le prince
r Courageux qui a montré ne craindre
' le feu des champs de bataille ni
contagion des .hôpitaux ; le sou^^erain loyal qui jamais n’apposera
l'sa signature à aucun décret dimi I j^üant, fût-ce même d’un iota, les lil'.Lei'tés de notre peuple, surtout celle
l'Tüi est le fondement de toutes les
poutres, la Ubeité de conscience; le
de soit peuple, préoccupé cons^Oirnent de sa prospérité, accourant
,, P0tiv tranquilliser, pour encourager,
!
i '
pour relever, partoutoù la calamité
s’est abattue sur ses enfants.
Nous aimons aussi Hqmbert, et
pourquoi ne le dirions-nous pas?
parce qu’en mainte circonstance, et
même toutes le.s fois que l’occasion
lui en fut fournie, il témoigna de
son attachement à ses fidèles Vaudois.
Et avec lui et autant que lui nous
aimons Marguerite, si. noble et si enjouée en même temps, si douce et
bienveillante. N’esl-elle pas, par un
instinct intime, puissanlde sa nature,
l’amie des pauvres et des enfants des
pauvres?
La bienveillance, la pitié pour tout
ce .qui est petit et qui souffre, voilà
ce qui distingue nos deux souverains,
voilà ce qui les unit spirituellement,
voilà ce qui nous fait désirer ardemment qu’ils soient pendant de
très , longues années conservés à la
vie, à la santé, au bonheur, pour le
bonheur de notre peuple.
Que Dieu les bénisse et qu’à
toute la joie qu’ils pourront tirer de
l’affection dont les entoure chaque
membre de notre famille italienne,
il ajoute ces dons invisibles, mais
seuls vrais, car ils sont élérnels, qui
s’appellent la perle de grand prix
et ta couronne éternelle de la justice.
2
- 122
€onféi*eiice du Val Pélis
C’élait le tour de Bobi de recevoir la Conférence annoncée pour
jeudi 13 cour, et dès la veille tous
les pasteurs de la Vallée (un excepté) arrivèrent pour prendre'part
aux réunions préparatoires tenues à
Romana, à la Ferrière et dans la
grande école. Beaucoup de monde
partout, altention soutenue et sympathique , recueillement complet;
c’est dire que nous avons bien joui
sous le regard de Dieu en méditant
Apoc. III, 20.
Be lendemain nous allâmes au
temple, puisque l’école n’aurait pas
suffi, pour la nombreuse assemblée
qui se forma et qui tint ferme pendant un peu plus que deux heures
et demie.
Lie président ouvrit la séance par
le culte au cours du quel il fit re^
marquer que les membres de l’église
ne doivent pas laisser au pasteur
seul et à l’insUtuteur le privilège de
prendre une part active au culte,
puisque il y a place pour l’activité
de chacun dans tous les actes des
quels se compose le culte évangélique. C’est ce qui fut démontré en
passant successivement en revue tous
les actes du culte.
La parole fut ensuite donnée à
M, Hu.gQn d’abord pour lire le procès-verbal en sa qualité de secrétaire perpétuel de nos conlérences,
et. ensuite pour donner lecture du
travail qu’ir avait préparé sur l’important sujet que voici: « De la- part
qMB doivent prendre les membres de
l’Eglise daas le réveil religieux.^)
Le rappoi’teur, en s’aidant des exqellents discours de Fiimey sur le
réveil, nous donna un très bon travail aussi instruclif qu’édifiant. L'analyse ne saurait rendre la pliysionomie d'un travail, qui gagne à être
lu ou entendu en entier. II y est
question du besoin que nous avons
d’un réveil, des moyens à em[)loyer
pour l’obtenir, du devoir des pasteurs et de celui de tous les chré- *
liens chez les quels brille déjà l’étincelle du feu sacré.
L’entretien qui suit d’ordinaire le
travail destiné à introduire le sujet
s’achemina d’abord lentement, car
chacun sentait trop pour parler; _
nous sentions le hesoin de nous humilier et de demander au Seigneur
de fortifier, nos mains et nos cœurs
pour la sainte lutte à soutenir. Mais
peu à peu récbange de pensées fut
si animé que le temps de clore arriva trop tôt, eu égard aux nombreuses choses que l’on aurait encore eu à dii'e.
11 fut demandé à ceux qui avaient
pris part au commencement du réveil qui s’est produit dans la Vallée,
ou qui l’avaiertl vu de plus prés, de ,
dire ce qu’ils avaient' éprouvé et
quelles étaient leurs difficultés. Quel- |
ques fi'éres du Villar, de Bobi et
d’ailleuïs prirent alors la parole pour ,
nousparler des nombreuses réunions,
de la maniér'e de les dir'iger, de la
large par t qiri y prennent les mem* ■
lires de . l’église, soit pour prier, soit ;
pour s’exhorter mutuellement. 11 fut '
constaté comment Dieu exauce lesj
prières de se.s enfanis soit qu’ils lui|
dernandent de hénir l’œuvre de leur 'j
pasteur sur la chaire et partout ail- ;
leurs dans la. paroisse, soit qtt’ils.i
implorent la conversion de leurs pa- j
rends et de leur.s voi.sins, soit qu’il9|
demandent le réveil, soit encore
qu'ils le supplient de maintenir dairà
rirumililé ceux auxquels il a déjà
fait grâce.
Une autre voix se lait entendre;
pour bénir le Seigneui' de ce que
nous n’en sommes plus à raconte!*
les réveils qui se produisent en de#;
pays fort éloignés du nôlre, mais <1®
ce que le réveil est là sous nos yeuxi
pour nous assurer qu’il est possible!
Du reste, pourquoi nous étoni/^
rioos-nous de ce que le réveil eS»
là? Ne l’avons-nous pas demandé a^:
Seigneur dans nos réunions, en fait
mille, et dans notre cabinet? D’u^
3
- iSS
autre côté il est reconnu que nous
devons nous humilier pour avoir
fait si peu, et que c’est à la grâce
de Dieu que nous devons tout le
bien qui se produit. Il n’est pas
question de beaucoup parler, mais
,;de beaucoup agir, d’agir à la gloire
Dieu. Le meilleur témoignage est
eeiui d’une conduite conforme aux
préceptes de l’Evangile. C’est là la
pierre de' touche d’un vrai réveil.
Cesser de mab faire et apprendre à
bien faire vaut mieux que les plus
belles paroles qui puissent sortir de
notre bouche.
L’on constate avec joie-que le ré’'?eil qui nou.s occupe est — en ce
qui concerne l’homme — l’effét de
la coopération cordiale du pasteur
et des autres membres de l’Eglise.
Le troupeau prie pour le pasteur et
le pasteur pour le troupeau de sorte
que lés uns et les autres se sentent
soutenus, fortifiés et portés sur les
bras éternels.
Dieu a créé l’homme réveillé, ajoute un autre frère; c’est le péché
qui l’a endormi dans le sommeil de
la mort; oh! que le S. Esprit nous
l’éveille tous et produise en chacun
Cette vie sainte et pure qui est à la
le meilleur fruit et la meilleure
preuve du l'éveil !
i.- Les conférences font du bieni s’écrie l’un de nous. Elles sont en
progtés. Allons de l'avant sous le
regard de Dieu 1
Nos frères MM. J. P. Micol, DJ.
Cay et H. Appia nous apportent les
salutations fiaternelles des Coiifél’euces du Val S. Martin et du Val
ï'èrouse, et nous invitent à leur
Cendre la visite qu’ils sont venus
bous faire. Prenons-en bonne note.
La prochaine conférence du Val
Pélis aura lieu D. V. en automne à
^Aorà et le pasteur E. Bonnet est
ppbargé d’y présenter un travail sur
le Réveil religieux. •
l'Un banquet fraternel nous permet
continuer la Conférence et de
';®ous occuper encore ensemble de
qui concerne l’avancement du
règne de Dieu au sein de nos églises. De nombreux toast sont portés
et nous saluons avec plaisir la présence au milieu de nous du Rév.
Hughes, pasteur anglais à Turin qui
visite nos Vallées pour la prtmière
fois.
Que Dieu bénisse nos conférences! E. B.
li ;V AI I
TURIN. — Artigianelli Valdesi.
Rapport pour l’année fS92. — Lé
rapport déplore la mort du conseiller M. H. Lœscber; il mentionne la
fondation de deux places ^gratuites
pour enfants pauvres; il constate que
cette année, plus parüculièrament,
le maintien de la discipline a olîert
de sérieuses diflicultés ce qui est
dû au double fait que les élèves restent exposés, la plus grande partie
de la journée, aux influences corruptrices des ateliers, et que le
temps consacré à l’instruction proprement dite est des plus limités.
Les faits réjouissants ne manquent
pas non plus: un élève, .ûng. Ga-'
renzano, a obtenu aux écoles sérates
de la ville, une médaille de bronze,;
un autre, Joseph Rostan, a laissé à
l’établissement, comme souvenir, un
appareil électrique avertisseur de son
invention, L’état de santé des éléves
a été bon en général.
Le rapport remercie deux membres de l’Union chrétienne, MM, E.
Eynard et Th. Jervis pour les leçons
qu’ils ont donné le soir dans l’établissement.
Neuf élèves sont sortis pendant
l’année, cinq sont entrés. Il y en avait, à la tin de Décembre 92, 25'.
Le total des journées de présence
a été de 10,296; le coût de lajourgée fr. 1,29.
Les finances de bélablissemeirt inspirent au Comité de sérieuses in-'
quiétudes. L’en-caisse de l’année pas-
4
a
124 —
sée a été absorbé et l’on a un déficit
de fr, 4565,33. Nos Vallées qui profitent, au premier chef, de cette
institution, devraient bien y penser,
et l’aider beaucoup plus qu’elles ne
l’ont fait jusqu’ici.
Le total des entrées a été de fr.
11.684,24, le total des sorties de fr.
43.250.57.
X
POMAßET, Noces d’or. — Nous
apprenons que le 24 Avril aura lieu
au Pomaret une fête de famille de
celles qui ne peuvent ae célébrer
que bien rarement: nous voulons
parler des noces û’ôr de notre vénérable ami, le D'' Lantaret, et de
M.me Clara Lantaret-BoUino. Combien de personnes, si elles ne craignaient de troubler par leur présence inévitablement bruyante cette
fête si douce et sereine, et de fatiguer par leurs félicUaüons et leurs
serrements de main un ami qui a,
surtout besoin de tranquillité et de
repos, ne se rendraient-elles pas au
Pomaret Lundi procbain? Mais si
elles n’y vont pas, elles envoient aux
époux leurs vœux les plus sincères
et ce qui vaut mieux, elles demandent à Dieu pour eux un soir de la
' vie tout éclairé et récbauffé dos rayons du soleil de justice. Puissentils, à l’âge où les forces déclinent
(louceraent mais constamment, se
sentir soutenus par le Ijras du Père
qui est dans les cieux et trouver
dans les paroles que le Père leur
dira encore, tout le long du chemin,
une joie inexprimable. A Dieu soyez
vous eVier Monsieur et Madame Lantpret, à Celui qui vous a si souvent
fait voir sa délivrance, à Celui qui
est et qui sera toujours le Fidèle!
COLONISATION
Lundi dernier, à 8 heures, dans
le Temple du Pomaret, devant une
assemblée très nombreuse, les deux
délégués, MM. Bounous et Richard,
après la lecture du Ps. 33® et une
prière du prof. Rivoir, ont donné
les détails attendus avec impatience
sur leur tournée en Amérique. Hâtons-nous de le dire, la propriété
oiTerle n’était pas pour nous: sa nature montueuse et rocheuse ne pouvait se prêter à l’agriculture et au
fermage. (1)
Une autre propriété, dans le Comté
de Burke, à 4 lieues de Morgan ton,
a été choisie par nos délégués comme étant, sinon une Canaan, du moins
une terre où la cullivalion du tabac,
du fi'omen-t, du maïs, de l’avoine et
spécialement de la vigne réu.ssira
bien. L'air y est pur et des meilleurs ainsi que l’eau des puits; par
contre cette dernière n’est pas très
abondante dans le bas des collines
et on ne pourra pas. compter sur
l’élevage du bétail, pour en faire
une spéoulalion.
Les routes sont bonnes, le chemin
de ter traverse la propi’iété, et le
voisinage de deux petites villes, Morganton et Conneley Spring lavorisera l’écoulement des produits. Le
prix du journal varie de 10 à 40
francs, et il est probable que les
coloris ne prendi’ont que ce qu’il
(!) Alors commetit expliquer les descriptions favorables fournies par M. Th. Gav
qui a été sur les lieux? 2“ Comment expliquer le télégramtne favorable envoj'é
d’Amérique par les deux délégués? 3° Ces
délégués qui sont demeurés si peu de temps
QM fift 1« rlû POnnan «t. nnî rvnt, nflP+.fiiTft li-illP ■
au de là de l’Océan et qui ont partagé leur
temps entre des terres qui leur ont semblé « montueuses et rocheuses » et une
autre propriété qui à l’air d’être tout autre chose qu’une Canaan, ont-ils vu cette
dernière d’assez près, assez longtemps, pour
pouvoir encourager dé pauvres familles à
y Axer leur demeure? 4° Est-il vrai que
l’un des délégués ne pense aucunement a
rümtar la pmvai Nous ne saurions assez exhorter toutes les personnes engagées'
dans cette entreprise à bien savoir oâ
elles vont avant de partir. En^ attendant!
voilà nombre de familles qui séduites pat
les milliers d’acres à vil prix, par un jet
d'eau gigantesque et une masse d’écorce da
chêne, se sont dépouillées de leurs propriétés et se voieut livrées à un avenir deS
plus incertains'!
oi
5
- 12S
leur faut, sans s’adosser la responsabilité de la propriété tout entière
qui compte 11,000 journaux.
Dix-sept familles se préparent à
partir vers la fin du mois; huit attendent en Amérique, et Ú5 se sont
fait inscrire pour l’automne. Que le
Seigneur veuille bénir et accompagner nos frères. Que le Seigneur
suscite en Italie des amis, à une
centaine de familles qui voudraient
partir, mais qui ne le peuvent pas.
Pourquoi ne pas chercher en Italie
même? Pourquoi ne se cotiserait-on
pas pour former un tonds et acheter une vaste propriété? c’est faisable.
C. A. Tron.
Asile des YieilUrds
M, C. A. Tron nous envoie la liste
suivante des .sommes qui lui ont été
envoyées pour l’Asile des Vieillards.
Par le moyen d’un ami Fr. dOOO,—
Coriunune de S. Germain » 1000,—
Paroisse de S. Germain » 1500,—
G ’ A. Tron et famille » 500,—
Commune de Pramol , » 400,—
Fi'ères Selve » 200,—
Commune d’Envers-Pina
cbe » 100,
N, N. » 100,—
Madame David n 100,—
M, le chev. H, Coucourde » lüO,—
» » Major Balmas » lOÜ,—
M.me H. Freyria veuve
Reynaud » 50,—
» Güfermann » 50,—
» le Co,mm, Turin et
Ferdinand (pr. souscr) » 100,—
B J. P. Micol pasteur b 10,—
B Ph. Rûstan b » 10,—
» le Doct. Am. Rostan ■» 5,—
» Emm. Pons, secrét. b 5,—
B ,1. P. Revel, prof. » 5,—
B B. Monnet, ancien » 30,—
B Barlli. Beux b 25,—
B E. Revel b * 15,—
B J. P. Malan, instit. b 16,—
M. P. Bertalot b 25,—
B Bart. Bounous » .20,—
B Justet J. François b 10,—
B J. P. Genre b 8,—
B .lean IjOng, ancien » 20,—
B J. Griset » 10,—
B André Long » 10,—
» Michel Balmas b 12,—
B Jean Balmas b 10,—
» Henri Long b 50,—
Première Liste Total b 5,596,—
Fonds des Noees d’Argent
(po'ur l'Orphelinat Vandois)
À. reporlei- Fr’. 486,—
M. J. P. L. (S. Jean)
B Micol pasteur
B Gardiol »
M.lle M. Rivoire (La Haye)
M.me Jenny Ferrcro-Revel
B Pons-Karrer
Méry Cougn
M.mes Muston-Malan
M.me Selli
M.lle C. Selli
M. et M.me Bosio-Gay
M. Alex. Vinay
M.me Fanuy veuve Davyt
M. Ernest Robert-Micol
Anciet) Stalley
M. J. J. Malari (Gênes)
B G. Romano pasteur
B Antoine Eynard
N. N. /
M. Aug, Medie
M.lle Joséphine Arnolello
(Roma)
M. Pierre Roman
M.me Pauline Roman
Quelques tilles de l’Ecole
de Via Uliva
A. et E.
M. Boër, syndic
M.me Marie Rivoire
B Beckwith
B 677,80
» 2» 5,» 10,» 5,—
» 10,» 8,70
» 0,10
» 1,50
B 3,B 5,» 15,—
B S,—
» 3B 10,B 2,B 10,B 6,» 5,—
B 5—
» 20,—
» 5> —
» 3,B 2,B 1B 2,B 5» 2,50
B 40,-
6
126
677,80
M. Henri Gay )) 50,—
M.me Al. Jalla )) 5,—
M. Et. Albarin, syndic » 15,)) .1. D. Cougn » 10,» et M.me Arthur Pevrot
(Marauda) » 10,» et M.me D. Revel (Ven ise) ■5,» le prof. Charbonnier » 5M.me et M.lle Medie (Turin) 20.M. le Lieut. Col. Barone » 5,—
» Federico Margaria )) 5A. Balmas past. (Angrogne.j 1» 0,—
P. Fontane ancien » 0,25
P. Rivoire » » 0,50
E. Bert in » » 0,50
Et. Gaydou » » 0,.50
Jean Ijong » » 0,40
Dl. Simond » » 0,40
li. Buffa . » » 0,40
Et, Malan » » 0,50
Dd. Benech f. Bartb.mi » 0,50
Marg.te Revel-Albarin » 1 Elisa Bonnet » 0,05
Poêt Henri'anc. (Périer) » 0,50
M.eV.® Cath. Grill » » 2,Ph. Rostan past » » 5Peyrot J.Franç. anc. » » 1—
l’oêt Fédérico » » 0,50
Clot Pierre » » 0,50
Peyrot J. Henri » » 0,50
Tourn Alberto, Bri- ->
gadiere Garab. Reali » » ^ 2,Pons J. ex-ancien » » 5Ribet Jean, régent » » 2Matthieu J. J. régent
avec ses élèves » » 2Sus, Grill orpheline » »
Eglise de Milan ([lar son past.) 87,80
Total » 927,60
Nous publieiîons dans le N° de la
semaine prochaine les dons qui nous
arriveront encore pour Samedi.
POÜfi LA VEUTE
en faveur de nos EtaUlissenients d’instruction
À reporter Fr. 90,—
M.me Jenny Ferrerò-Revel » 40,—
M. AU), Tourn brigadier » 10,^
Total » MO,—
MISSIONS
Missions dans l’Afrique française.
— Il paraît que le gouvernement
français est décidé à mettre à exécution la menace faite par lui en
janvier 189;t:run des derniers jours
de lévrier ou des premiers de mars,
le'directeur de la North Africa Mission a reçu du ministère anglais des
Atîaires étrangères la nouvelle que
le gouvernement français exigeait le
rappel immédiat des missionnaires
fixés en Algérie et en Tunisie et
que, si. ce .rappel n’avait pas lieu, il
devrait, à son giand regret, procéder à leur expulsion. On sait que
cinq de ces évangélistes (sur 45)
appartiennent à la Suisse, et que la
piupart'sont des femmes, auxquelles
il est absui'de de supposer des arriére-pensées politiques. Leii même.s
mesures de rigueur ont été prises
contre quatre missionnaires suédois
établis à Bòne depuis deux mois;
on leur a défendu, sous peine d’amende, d’évangéliser.’, non seulement les Arabes, mais encore les
Français. On espère encore que les
œuvres qui so rattachent à la Société des Missions évangéliques de
Paris et au Comité rriéthodiste de
Nîmes ne seront jpas inquiétées. On '
a, toutefois, lieu de supposer que
les in.sligateurs de ces mesures en
veulent au fond bien moins à l’inHuence étrangère qu’à rintluence
évangélique.
M. E. H. Glenny, secrétaire de la
Noî'th Africa Mission, s’est ,rendu
en Algérie pour plaider auprès du
gouverneur français, M. Gambon, la
cause de ses agents.
EVANGELISATION
Eglise missionnaire belge, — M.
le past. Ch. Correvon, de Francfort,
hui a fait dernièrement une tournée
de prédications et de conférences en
Belgique, , exprime, dans une série
7
- 137
de leUres adressées au Joiirnal religieux de Neuchâtel, toute la satisfaction qu’il a éprouvée eu se
rendant directement compte de la
vie spirituelle et morale,,si profonde
et si intense, ipn règne dans les
congrégations de l’Eglise, missionnaire. Il est cependant un point qui
lui inspire une certaine inquiétude:
« L’harmonie, dit-il, l’homogénéité
puissante qui a jusqu’à présent fait
la force de ces Eglises, est gravement menacée dans f)lusieurs d’entre
elles. Le darbysme a porté,: la division dans les Eglises de Ghai'leroi,
de Courcelles et de Jumet. Puis les
salutistes sont venus à leur tour; il
est vrai qu’ils n’ont pas réussi, mais
ils ont éloigné du culte bien des
âmes travaillées et qui, elfarouchées,
scandalisées par ies allures de ce,
catholicisme à rebours, avec ses
processions et son train de guerre,
ont prit congé, peut-être pour jamais, des proleslanis et de l’Evangile. Enfin le drapeau de la Croix
Bleue, qui aurait dû grouper les tidèles, au lien de les désunir, est
devenu un brandon de discorde, les
tempérants tendant à se séparer de
leui’s frères non abstinents.... En
pays pi’otestanl, la Croix Bleue a
été un moyen nouveau de ramener
les masses populaires à l’Evangile,.:
Mais en P>elgique, le moyen même
est superflu, l’Evangile seul suffit,
l’auxiliaire gâterait les choses en
dispersant les forces.. Les Eglises
'belges sont dignes de s’occuper elles-mêmes du salut de leurs membres et dé la prospérité spirituelle
et matérielle de leur pairie. Qu’on
les laisse faire, et qu’on ne s’ingère
pas dans leur ménage iriliine... Celle
impression est celle de tous les pasteurs de l’Eglise missionnaire, et
parmi eux se trouvent plusieurs
hommes qui ont été en Suisse des
adhérents enthousiastes dé la Croix
Bleue. Tous craigueiit avec raison
qu’une ramification nouvelle de leui'S
Eglises ne porte à ces dernières un
coup sensible et ne fraie les voies
à l'esprit<de secte et aux partis; ces
parasites qui ont fait mourir tant
d’Eglises. »
Meurtre d'un ■ évangéliste au Lessoulù. — Amirease Mokorosi, évangéliste de l’annexe de Mokhele, rattachée à la station de Béthesda, était
lin chrétien fidèle et zélé, qui avait
une conduite exemplaire et se distinguait entre tous par son amour
des âmes. C’est lui qui avait construit de ses propres mains ia chapelle de son annexe, l^es païens de
son district l’avaient [iris en aversion
à cause de son ausléiïlé morale. Ils
ont profité d’nii incident de l’ordre
jiolitique pour se défaire de iüi.
L’annexe de Mokhele se Li'ouve
sur la limite des possessions des
deux chefs f.ebona et Malebaiiye.
Au commencement de 1893, l’évangéliste Mokorosi reçut de son chef
i,ebona l’ordre de marquer,' selon la
coutume annuelle, la limite des pâturages d’hiver. Tsepo, frère de Malebanye, ne vont ut pas tenir compte
de ce, qui avait été fait et envoya
volontairement son bétail dans les
prairies réservées. Les bergers de
Makorosr l’en chassèrent. Tsepo vortlut se venger, et, le dimanche 15
janvier, après le premier culte célébré par- l’évangéliste, une bande,
armée de sagaies et de bâlonsj s’ahatlit sur l’annexe au cri de: « Tuez
tous les chrétiens!» Mokorosi eut
le crâne fracassé d’un coup de pierre,
et ne survécut que huit heures à
sa blessure; ses deux fils et un autre chrétien, couverts de meurtrissures, ont raüli perdre aussi la vie;
un autre de leurs amis, païen, qu’on
avait reheonlré dans les champs, fût
blessé à mort, Tsepg excitait ses
gens à achever leurs victimes et
surtout à exterminer les ctiréliens.'
Le résident anglais, sir Marshall
Clark; a été appelé, le 13 février, à
juger l’affaire à Mohale’s Hoek, la
capitale politique du pays. Ce magistrat a montré une faiblesse qui
8
- 128
I
scandalise fort les missionnaires. Le
elle! Malebanye a été considéré comme responsable de la conduite de
son frère Tsepo, mais il a été condamné à une simple amende de
trente têtes de bétail, dont dix pour
la famille de chaque mort et dix
pour le gouvernement. Ges trente
têtes de bétail, il se les fera livrer
par ses sujets, en en exigeant encore quelques-unes de plus pour sa
peine. C’est donc une condamnation
dérisoire, qui est bien impropre à
rendre aux cbi'étiens indigènes de
la 'région le sentiment de sécurité
qu’ils ont perdu.
UN EXEMPLE COURAGEUX
Le d'J mars il s’est passé dans
l’Eglise Gallicane de la rue d'Arras
un fait qui affirme plus qu’un autre
l’unité des chrétiens.
M. le pa.sleur Auguste Meltetal en
robe noire et le Père Hyacinthe en
surplis blanc, sont montés l’un après
l’autre dans la même chaire, pour
édifier le même auditoire.
Le discours de l’ancien Président
du Gonsisloire luihérien de Paris et
le discours de l’ancien Carme sont
un hommage rendu au même Christ
et l’affirmation puissante de cette
vérité que la France] périra sj elle
ne saisit pas d’une main virHe l’Evangile éternel, le christianisme des
Apôtres et de Jésus Christ.
Ces deux discoui's ont été publiés (4). Ils méritent d’être lus. Ils
se font suite dans la même brochure
pour attester que les vrais disciples
du Sauveur, en dépit de quelques
divergeneps secondaires, ne sont
qu’un cœur et qu’une âme pour se
grouper autour de la croix et glorifier la Victime qui expire sur cette
croix pour le salut du genre humain.
C’est là encore un signe des temps.
(1) Jésus Christ et la France, Discours
par Auguste Mettetal, et réponse du Père
Hyaciiiflje.
Les vieilles querelles s’éteignent,
les noms de guerre s’effacent, la
couleur du faucon ne voile plus la
couleur du drapeau. L’irréligion,
l'impiété, l’athéisme, le matérialisme
ahjet lèvent la tête, menacent d’établir leur empire; il faut qu’à, ces
manifestations diverses de l’Antéchrist, réponde comme utie barrière
invincible, l’accord puissant, l’union
féconde de tous les chrétiens. Satan
appelle aux armes tous ses soldats;
que l’armée du Christ, si elle veut
vaincre dans cette lutte formidable,
serre fortement ses rangs sa)is exclure aucun de ses régiments. L’heure
n’est pas aux divisions, mais à l’union. M. Ang. 'Mettetal et M. Hyacinthe Ijoyson l’ont compris et l’ont
dit hautement.
C’est d’un bon exemple.
(Signal).
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lleviie Politique
Kalic — On n’est pas sans de
graves appréhensions au sujet des
récoltes compromises par la sécheresse prolongée,
— Des fêtes auront lieu dans
toutes les villes d’Italie, le 22 Avril.
ltclg:ii|uo — Des grèves suivies
d’émeutes, de luîtes à mains armée,
avec la police ont eu lieu sur plusieurs points de la Belgique. Il y a
déjà eu de nombreux morts et blessés.
' Sofble — Alexandre, le jeune
roi de Serbie (17 ans) poussé sans
doute à cela par ses parents, s'est
déclaré majeur, a fait arrêter les
régents Ristitch et Relimarkowitch
et a nommé un nouveau ministère
présidé par Dokitch composé d’éléments russopbiles. Cet évènemement a produit autant de joie à
Péter.sboui'g que de chagrin à Vienne.
Orée« — Un nouveau tremblement de terre a achevé la destruction de la ville de Zante. Pas une
maison n’est restée debout.
J. P. Maian, Gérant
Torre Pellice— Imprimerie Alpina