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Compte-courant avec la Koste
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^ous les pays üe TUnion
d© poste.................» 6
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•j; On s’abonne;
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MM. les Pasteurs ;
>nez M. Ernest Robert (Pignerol)
■ fit à rimprimerie Alpina à
Torre Pellice.
i^'abonneraont part du 1. Janvier
et ae paye d’avance.
Année XIX. N. 8.
2 3 Février 1893.
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le tirage, 10 eentimBs chacun.
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S'adresser pour la UédacHnti, à:M.
lePast.H. Meille, Torre Pellice
et pour l'Adiiiliilst.ratioii àiM'
Elisée Costaliei. TcrrePçHiee.
Tout changement d’adresse est
payé 0.20. .centimes.
, , ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISIS .J
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serei témoins. Aot. I, 8. Suivantla vérité avec la oharitd. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. MatOh. VI, 10
Ai O iih IM n i r c :
Notre Ecole Supérieure—Camspondàiiee.
Evangélisation. — Chronique Vandoise. — Souscription en faveur des
,,j nécessiteux de Vittoria. — Revue Politique.
Notre Ecole Supérieure
,'ni Jj' (Suite. Voir N.oe 5. 6, 7.)
Disons avant tout de quelles
■^^lasses se compose une école de
jemies filles de l'Etat, aboutissant à
Rexameii de diplôme inférieur de
Wsîtresse. 11 y a tout d’abord trois
préparatoires ; puis deux clas|®»4éçGie nomaale proprement dite.
^«st? à la fin de eelte dernière,
' j®®*-"^‘dire après cinq ans. d’étude
jue se fait l’examen. Une troisième
d’école normale, c’est-.à-dire
dixième année d'étude, prépare
fille à l’obtention du brevet
*ifiperieur.
on le voit: cinq années
d’éSi*^*^'^®’ cinq années dans l’école
^ dés Iqrs possiôî7î7é,,,bien
diffif.:?.H® ayon's À. lutter; coiltre l.e^
blés ^ fies,classes.dou
‘’j «t bien que nous «'entendions
aucunement renoncer à la Bible et
au Français, dé préparer nos jeupe.s
filles à l’examen dû diplôme, sáfe
que, pendant une année, nu xpofes
elles doivent ae livrer à,,de nouvelles études, et ■ avoir reçpurs, à .des
leçons privées. Remarquons., eti étïel,
que nombre de jeunes filles italiennes ne suivent en l’éalité que deW
classes préparatoires, et en outçe, que
nous . pouvons disposer, pour les
deux branches sus-indiquéps et pqur
Tprtifier telle'autre,id’un certain nqrnbr© d’heures, comme en fait foi Iq
tableau suivant.
Ecole de l’état, l™ année: 24 heures par semaine; ^ anii. 24; 3°. ann.
24; 4® ann. 26; 5® ann. 30 [y comprises 6 h. de tirocinio).
Ecole vaudpise, 1”® année: 30 h.
par semaine; 2® ann. 30; 3® ann.
30; 4® ànn. 30; 5® ann. 30. (1)^
Examinons maintenant les
programmes et commençons par la
branche èssèiitièlle, l’iia,ifen;. .Ces prbgrammés sont identiques;dans Ipurs
lignes générales. Mais la nôtre' est
peut-être trop général. Celui de l’Etat entre dans de ñómhreux' détails
(1) Au besoin, l'on pourrait ' élever le
-chiffre ides heures d’école pour la 4' et 5'
,aanée de 30 à 32, et môme 34 puisque
l’augmentation ne porterait pas sut des
téffons, mais sur des exercicèà pratigùes.
à.
2
— 58 —
relativement aux auteurs à lire.
Ainsi pour la première et la seconde
année, il indique des proses et poésies faciles" et modernes; pour la
troisième année, des proses et poésies des auteurs les plus célèbres
des siècles XVIIl® et XIX®, surtout
des récits tirés des Promessi Sposi;
pour la quatrième année des proses
et poésies des siècles XIII® et XIV®
quelques chants de TEnfer de Dante,
des résumés à faire à la maison
d’une oeuvre d’un auteur moderne;
pour la cinquième année, des proses et poésies des siècles XV®, XVI®
et XVII®, quelques chants de l’Oï'lando furioso, de la Qerusalemme
liberata, quelques chapitres des Storie Fiorentine de Machiavel; quelques épisodes virgiliens ou homériques traduits en italien; quelques
chants du Purgatoire de Dante.
Remarquons aussi que l’enseignernerit d’une rhétorique élémentaire
commence déjà en ^ année et continue progressivement jusqu’en 5®.
Dans cette dernière, on s’adonne à
force exercices pratiques. Les élèves
doivent enseigner à des enfants à
composer de petites narrations ou
descriptions; "elles doivent corriger
leurs travaux, leur expliquer des
récits et des poésies adaptés à leur
intelligence.
Nous nous empressons de dire
qu’un perfectionnement notable a
été apporté à l’enseignement de l’italien dans notre école, depuis qu’il
n’est plus confié à deux ou trois
personnes mais à pne seule, qui,
nous le savons, met Jout son impegno pour que nos éleves sortent de
ses mains, écrivant bien l’italien.
Mais cinq heures par semaine ne
suffisent pas; il en faut au moins
six comme dans les écoles de l’Etat;
et en 5® année une ou deux supplémentaires d’exércices pratiques (leçons à donner à des enfants).
Pour VHisioire, nous n’hésitons
pas à dire que notre programme est
plus complet et plus logique que
celui du Gouvernement; Qu’on en
juge :
Ecole de VEtal: année, histoire ;
romaine; 2® ann., histoire du moyen \
âge; 3® ann., histoire moderne; 4® ]
et 5® année, de nouveau histoire .
moderne amplifiée cette fois, mais |
toujours à un point de vue italien, ’
c’est-à-dire s’occupant avec prèdi- '
lection des événements dont noUe ^
péninsule a été le théâtre, sans négliger toutefois les grands faits de
l’histoire générale d’Europe,
Ecole Vaudoise. l®® ann. Histoire
d’Orient et de la Grèce; 2® ann.,
histoire Romaine; 3® ann., histoire
du moyen âge; 4® et 5® ann., hist.
moderne.
Nous n’aurions à proposer à ce
programme qui nous paraît en luimême excellent qu’une seule modification ; de simplifier d’un côté le
cours d’histoire du, moyen âge et
moderne en entrant dans moins de
détails sur tout ce qui a trait à l’histoiï'e des autres nations Européennes, et de le compliquer davantage
pour ce qui a trait à ritalie. Il faudrait, suivant nous, qu’il fût une
combinaison d’histoire moderne générale et de storia patria. En d’autres termes il faudrait qu’il suivit la
marche générale indiquée par le
programme de la 4® et 5® classe normale, tout en conservant une foule
d’éléments très précieux qui sont le
propre d’un enseignement protestant
c’est-à-dii-e d’un enseignement à larges vues et donnant l’importance
qu’ils méritent à nombre de faits
sur lesquels on passe, en Italie, avec
une inconcevable légèreté.
Géographie. Les deux programmes
sont à peu près les mêmes; seulement celui de l’Etat exige beaucoup
pour l’Italie: Position astronomique,
confins, surface, configuration horizontale et verticale, fleuves, lacs,
produits ; régions de l’Italie au point
de vue .ethnographique et historique; division politique et administrative ; agriculture, industrie, com-
3
Jfpl-'
59
iQerce, instruction ; réseaux de che- l
^ifis de fer et télégraphes; armée
flotte; oreographie,hydrographie;
Provinces et villes, îles etc. ; étude
toute particulière de noire •province.
Peut-être en vue de préparer nos
élèves à l’examen de diplôme y au^^it'il avantage à faire, pendant les
trois premières années, tout ce qui
est géographie générale, et à s’attachei- pendant les deux dernières
^ l’étude détaillée de l’Europe et
surtout de l’Italie.
(J. suivre).
■'1-------.V.-.
----,i---H..
CORRESPONDANCE
Nous recevons de M. D. Berton,
colon (¡’Entre Bios (République Argentine) une lettre où il nous dit
oyec quel plaisir il a lu la dernière
circulaire ^de la V. Table intitulée
Vie. Il salue avec joie le mouvement de réveil qui se produit
dans nos Vallées. Il exhorte leurs
flo-bitants à profiter de cette saison
de grâce et à se tourner de tout
é®UF vers le Seigneur.
Par la même occasion, M. Berton
nous parle des colons Vaudois qui
^0 sont établis dans la république
Argentine, Plusieurs d’entre eux,
nous dit-il, la plupart même, s’adoni'®ot complètement aux choses matérielles, « S’étant éloignés de la
triasse où brille encore dans bien
des coeurg la lumière, beaucoup
d entré eux se perdent dans le monde
‘ mènent une vie chétive au sens
pirituel. C’est triste à dire, mais ce
que la vérité ».
J ^®dve-toi, conclut M. Berton, en
° - - - *
à notre et à son peuple,
toi Soigneur t’appelle. Lève
toi i
fit i„_^®?Piondis puisque la lumière
0j- 1^ pui»C|Uc lu, lUllJJCl C
toi « I- Jébova est née sur
celui jé l’épandrai des eaux sur
mon fioi jo répandrai
osprit sur ta postérité et ma
bénédiction sur ceux qui sortiront
de toi, dit l’éternel ».
Nous espérons que M. Berton recevra bientôt d'ici d’autres nouvelles
aptes à le réjouir. Du T9 au 26 Février ont lieu des réunions de réveil à Bobi. Une oeuvre pareille se
fera à Angrogne du 26 Février au
5 Mars. Nos amis de la Tour nous
feraient un grand plaisir s’ils venaient nous donner un coup de
main à la réunion qui aura lieu
Jeudi soir, le 2 Mars, à 7 4[2 h. à
S. Laurent,
EVANGELISATION
Notre cher ami, J. Bonnet de Caltanissetta nous avait envoyé, dans le
temps, des nouvelles très intéressantes sur un mouvement évangélique remarquable qui s’était produit
à Aidone (Sicile). Une personne très
autorisée nous avait fait remarquer,
cependant, que de parler trop tôt
d’un pareil mouvement pourrait le
compromettre. Il n’avait pas besoin
d’avancer des arguments à l’appui
de sa recommandation. Nous en
connaissions suffisamment. Mais tandis que, bien à contre cœur, nous
gardions le silence, voilà ¡’Eglise
Libre qui, dans sa correspondance
d’Italie, nous fournit force détails
sur cette nouvelle œuvre. M. Ribet
nous a ouvert la bouche, comme le
pape aux cardinaux, et U ne nous
en voudra pas, nous en sommes
sûrs, si nous lui empruntons tout
l’alinéa de sa lettre qui regarde
l’œuvre d’Aidone.
« Il y a deux ans environ, plusieurs habitants, d’Aidone, ville de
8,000 âmes, qui s’élève sur la crête
d’une montagne, demandèrent un
évangéliste à la Commission d’évangélisation de l’Eglise vaudoise.
8 En octobre dernier leur demande
fut exaucée. Une grande salle fut
louée dans la principale rue de la
ville, et les pasteurs et évangélistes
4
St'
i^v
if'
vaudois, MM. Muston de Palerme,
Bonnet de Caltanisetta, 'Jahier de
Gatane, Ronzone de Riesi, et Bassanelli de Piilerme (si je ne me
trompe), y tinrent des réunions tellement nombreuses, qu’on pense
maintenant à demander la permission, de, prêcher. l’Evangile dans une
des églises romaines qui sont abandonnées.— Cette permission serat-elle accordée? That is the question.
« II y a mainleoanl à Aidone une
école du dimanche fréquentée par
plus de cent enfants. Dieu veuille
que cette belle floraison produise
beaucoup de fruits! »
CHRONIQUE VAUDOISË
TOBRE PELLICE. — Nous re
cevons du Gomitémommé pour préparer le bazar, qui se tiendra au
profit de nos établissements d’inatrüction supérieure la circulaire
suivante :
"■&Goniiaissant l’Intérêt q.ue vous portez
à ioutfoe qui concerne nas obères Vallées,
npps'ne doutons pa.s qu’un appel en faveur
des établissements d’in.struction supérieure,
quî'ioat eôrajMe te foyer de leur vie intellectuefte, ne reçoive de vous: un accueil empressé et cordial.
Collège a suW, depuis qtiejques
années, une .véritable transformation. .Le
Clymnase a été assimilé (.pareggiato) à ceux
du Goltvernemènt, Te nombre des professôBPS s’est acci'u, les classes ont été 'dédoublées, la, bibliothèque a tellemeraent
augmenté qu’il a faflu lui cheroher dans la
Maison yaudoise une plus alriple demeure,
et le cabinet de physique, que l’on a installé
dans un beau local au-dessus de la salle
de gymnastique, a commeneé à se pourvoir
des effllactiqns et des instruments les plus
indispensables.
«.Mais pendant que tous ces progrès
■ ôiit pü, s'e réaltser, grâce surtout aux dons
dêh-vaudéis et de leurs amis à l’occasion
du Bieeritenaire, le moblMer, qui n,’a jamais
été changé depuis la fondation du Collège,
c’est-à-dire depuis plus d’un demi siècle,
a Si Mén flnî 'dè'se détériorer, qu’il est devenu'tüut-à-fhlt hors d’usage, et qu’il est
urgent de le renouveler tout'entier- H va
sans dire qu’il ne s’agit pas seulement de
remplacer les vieilles tables et les vieux
bancs par d’autres faits sur le même modèle, mais de pourvoir le Collège d’un mobilier qui réponde aux exigences du temps
où nous vivons.
« L’édillcc lui-même demande des réparations importantes et coûteuses, dont
chacun comprendra facilement la nécessité,
après tant d’années. Les planchers, en particulier, ont besoin d’être presque tous
changés.
« Des réparations analogues sont nécessaires à l'Eeole E»linc du Pomarat.
«L’Ecole $lii|icrtcürc «les jcuiic.»$
ülles se trouve dans des difficultés tlnancières auxquelles il est urgent de porter
remède. L’achat d’une pièce de terrain
nécessaire à préserver notre établissement
de tout contact désagréable ou fâcheux,
et surtout le fait que le nombre des élèves
pouvant payer la taxe scolaire est devenu
toujours moius considérable, nous imposent la recherche de nouvelle ressources
si nous ne voulons pas que le déficit aille
en augmentant d'année en année et mette
an danger l’existence même d’une institution qui a rendu et continue à rendre de
si grands services à la population Vaudoise.
«Ces différents besoin.s étant reconus
depuis' longtemps, un- certain nombre de
personnes appartenant aux différentes paroisses du Val Pélis .s’est réunie à La
Tour pour s’entretenir sur les moyens.d’y
pourvoir, et a nommé un Comité chargé
de préparer une grande vente, qui kura
lien D. V. à' l’époque du prochain Synode
(les 5, 6 et 7 de septembre 1893 au oollége), en faveur de oes trois établissements,
« Ce Comité adresse un chaleureux a^pel à tous les Vaudois d’Italie et de -, l’étranger, et très particulièrement aux anciens élèves du Collège et de riicolé Latine
et aux anciennes élèves de l'Ecole Supérieure, les priant de .lui venir en aide, soit
par des contributions en argent, soit en
offrant des objets qui puissent être facilement vendus. Toutefois il se permet de
prier les personnes qui se trouvent à l'étranger de bien vouloir lui faire parvenir
leurs dons en argent. Vu que l’envoi d'objets entraînerait des frais considérables de
port et-surtout de douane. • ‘
Assurés, comme ' hoHS le sommes, de
votre sympatie et de votre aide, nous vous
exprimdiiS^d’aV'ance notre très vive reeonnaissartoe.
ha Tout, lé 17 Pérrier 1893.
Les jrlembrés du Comité:
ivrmci Beckwlth, présidante, Ton-e Pellice:
» Tficooliiii) vice^présidentei Torre Pellîço ;
9 iéina SeiUe« secrétaire, Lus. S. (riovanni ;
; BmlMe Mfclllej Torfe PelUçe ;
» Cou^Bÿ Luserim S. Giovanni;
'HkÿglovCÿ ITorre Psllice ;
Mr, N. Vourn, caissier, Torro Pellice.
5
61
:• 1
JORRE PELLIGE. Fêle du 17
Février. — Un temps spleiidide
semble avoir voulu enlever à la fêle
'''OS écoles les inconvénients qui
s’étaient parfois vérifiés. Air doux,
beau soleil, t'outes excellentes voilà
ce que nous a donné, celle année,
le 17 Février. Aussi les plus petits
parmi les enfants des écoles de
quartier les plus reculées ,se sontils bien gardés de manquer au rendez-vous. À 10 heures. Vendredi,
uotre petite armée (plus de 500) défilait sur le préau de l’église devànt
fa compagnie du Collège, qui lui a
présenté les armes et dont la tenue
ïuartiale a lait plai.sir aux nombreux
spectateurs.
fi l’église a été court. M
«teille après avoir lu le Psaume '20
■‘'est borné à énumérer ceux à qui
tous devions une vive reconnaiscp une journée comme celle' ■ tes libéraux piémonlais; les ron^iilers du roi; Charles Albert lui^ eme qui doit avoir rencontré dans
‘ on proche entourage bien des obsactes aux réformés que son esprit
■fil®, ut bienveillant le poussait à
Ciopter; nos pères qui par leur /î
l’iri' bfyns sentiments (voir
édit de rémancipatiqnl après avoir
de S! rudement persécutés, leur ont
taérité la liberté qu’ils ont léguée à
l'eus leurs enfants; enfin et surtout
tfieu, de qui nous devons recevoir
fiotre émancipation et à la gloire duquel nous devoirs l’employer. M. le
Pepf Charbonnier, qui avait goûté
tu précèdent régime, dit aux enfants
qu lis ne pouvaient se faire une idée
C;U changement apporlé à la condi'On des Vaudois par l’événemeuL
que le 17 nous rappelle.
Service 'se termina par une
teu > ^ P''opctncéé par M. le Modérahre ' ^*tutile 4é dire que fie nomchants égayèrent; cette fête et
- mrne toujourè en furent la partie
rtii T ■'iffi’ayànle et la pins goûtée
«^public. ' ^
t, uotre petit ifnbndé se IransPUi’ta ensuite daiis l’école de Sainte
Marguerile qui fut biéufôt bondée
d’enfanls et d’adultes. Ces derniers
faisaient qu'eue à la porte; les collégiens étaient suspendti^ en grappes
anx fenêtres. Des magne [)lus raisonnables s’établirent sur des bancs
dans la cour, se cotiteulant de saisir
au vol quelque bout de cantique.
De 11 1]2 à 1 heure ce fut un feü
roulant de récitations, de dialogues,
de chœurs, suivi par le frugal repas
habituel.
Même msa le soir pour la fêle
donnée par Vünion Chrétienne; et
nous sommes convaincus que tous
se retirèrent très satisfaits de ce
qu’ils avaient entendu. M. le pa.st.
Pons qui présidait, insista sur le
devoir qui incombait aux Vaudois
que Dieu avait comblé de tant de
privilèges, d’éêÎairer le peuple qui
les entourait autrement que par des
feux de joie allumés sur leurs hauteurs: par la lumière de leurs bonnes œuvres. Parmi les travaux nous
avons surtout remarqué un eSsai sur
réducatiou à donner à la première
enfance et deux poésies une sur
Patrie et liberté et l’autre à la Patrie
sortîès dé la plum-e de deux membres de rünion. Je nomme aussi
parmi "tes pièces originales U'P dialogue sur les membres des Unions
actifs actifs et les membres actifs
inactifs. Un ' brave Angrogiiin du
Pradntour nous récita en pur patois
d’au delà du Vaitgie, un monologue
tendant a montrer comme quoi des
disputes sans fin naissent souvent
des causes les plus'futiles, Mais nous
devons te dire, encore une fois, ce
qui forrrje l’attrait principal de‘-ces
réunions ce sont les'chœurs chantés
par VEcho du Vallon. Merci à notre
cher M. Fornëron pour toute la faligûe que là fête du matin et celle
du soir lui ont coûté, et à daquelle
il se aobfcfirna avec tant de' bonne
volonté. Nous assistons depuis quelques années à Une étrange lutte
entre lui et son local de S. 'Marguerite, Uni . prétend y faire réster des
foules toujours croissantes et le
6
:6â
local semble dire: Ayez pitié;
tiij U trop soun trop! Jusqu’à cette,
année il a eu la victoire; mais cette
Ibis il a falljii de sa part un effort
tout particulier. Personne ne l’aurait
dit cependant, à son aspect joyeux,
et il a l’air de ne pas se .troubler
à la pensée de la rude bataille qui
l’attend l’année prochaine. La soirée
a été égayée par l’Harmome de
Torre Pellice. Elle s’est close par
un acte de charité, 20 francs ont
été collectés pour les nécessiteux
de Viti.oria.
Société Pra-del-Torno.
— Mercredi dernier, '15 cour., la
société missionnaire d’étudiants le
« Pra-del-Torno » célébrait le dixième anniversaire de sa fondation.
Cette association, que quelques personnes n’avaient pas hésité à qualifier à son début de « feu de paille »
et de « produit d’un enthousiasme juvénil qui passerait bien vite », a lieu,
après dix ans d’une existence assez
bien remplie, si on en juge d’après
les résultats obtenus, de bénir Dieu
qui s’est montré une fois de plus le
Fidèle et a bien voulu permettre que
quelque bien se fasse par son moyen.
A 7 lf2 heures très précises, le
président ouvre la séance à laquelle
assistent plusieurs membres honoraires el une nombreuse assemblée.
Il invite chaleureusement, dans son
discours d’occasion, tous le.s membres de la société, tant honoraires
qu’effectifs, à redoubler d’ardeur et
de zèle, à réunir leurs efforts pour
qu’ils puissent faire progresser davantage l’oeuvre à laquelle ils travaillent depuis longtemps déjà et
qu’ils ne cesseront jamais de chérir.
On procède à la lecture du rapport annuel qui est jugé être un
tableau exact du travail accompli pendant l’année 1892.
La société se compose de 124 m.
honoraires, dont 78 seulement ont
payé leur contribution, de 13 m.
effectifs et’ d’I m. adepte. Les réunions présidées dans le courant de
l’année par les membres effectifs
dans les diverses paroisses de nos
Vallées sont au nombre de 39 et
ont pi'oduit la somme de fr. 190,52.
Tableau des réunions.
La Tour . 7 réunions Frs. 31,50
Pignerol . 1 » » 15,00
■S. Jean 3 » » 7,45
Angrogne . 7 » » 26,00
Turin . . 1 » » 18,25
Pramol 3 » » 9,40
Bobi . . 2 » » 5,32
Villeséche 3 » » 22,10
Pomaret . 1 » » 26,00
Prarustin . 3 » » 8,40
Massel . . 3 » » 11,50
Perrier 2 » » 2,85
Rorà . . 1 » 3,00
Villar . . 2 » » 3,75
Compte-rendu financier
Exercice 1892.
Collecté dans le.s 39 réunions 190,52
Contributions des M. Hon. 337,04
Produit d’une conférence du
M, Hon. M. le prof. D, Jahier D. L. L. . . , 63,00
Collecté par des amis et don.s
divers . . . 24,15
614,71
Total général
Le bureau propose de répartir
cette somme de la manière suivante:
140 frs. à chacun des missionnaires
vaudois, MM. Louis et Ad.,Jalla et
Pascal pour tes besoins particuliers
de lefur œuvre, 50 frs. à M Coiflard
et 144,71 à la société de Mislsions.
de Paris. Cette proposition ést adoptée.
La séance est close vers 10 heu-res pai' une fervente prière de M.
le pasteur E. Bonnet.
Les soussignés tiennent à remercier encore, au nom de la société
qu’ils représentent,.MM. les pasteurs
des Vallées et toutes les personnes
amies des Missions pour le chaleureux accueil qu’ ils ont trouvé
l:-.-
7
63
partout et pour la sympathie qu’on
a cessé de leur témoigner.
Le Bureau :
Henri Potjs, Président;
Jean Pons, Présid.-Caissier;
EmiÜo Pons, Secrétaire.
— Hier 21 cour, à 3 h., un cortège très nombreux accompagnait
au champ du repos la dépouille
fttortelje de M. Jean Chambeand,
|istituleur émérite, décédé la veille
à l’âge de 80 ans.
^Nous nous bornons pour aujourd'ijui a remercier au nom de la famille en deuil ceux qui lui ont
donné hier une preuve si précieuse
de leur sympathie et tout particu■ièrement la Société l’Echo du Valtof* dont les chants ont beaucoup
'Contribué à rendre la cérémonie fu•^èbre érnouvante et édifiante.
,^OMARET. Le i 7 février. —
P On ne pouvait désirer une plus
Jolie fête pour i notre paroisse. Les
'’'6il|ards et les enfants, les hommes
les femmes, les grands et les petits avaient senti le devoir d’être jopour cette giatide journée, et
l'Os le matin ils se réunissaient dans
^ur temple pour entonner le chant
oe la reconnaissance envers Dieu
îoi les avait si paternellement garjusqu’ici.
En deux mots, la fête préparée
yoc ia[i|. ¿g soiiicitudé pour les
(r -"'<5, réussit on ne peut mieux,
hetU*^^ d'habitude ils récitèrent de
poésies, des dialogues, etc ;
ce l'-*® 1’®'^ goûta réellement,
i 1- ^fOQt les chants et les chœui-s très
exécutés. — Plus tard vers
heures un repas réunissait un
Je nombre de personnes parmi
' fuelles nous notons l'un‘de nos.
plus anciens professeurs M. Rivoir,
notre pasteur, notre instituteur, l'un
des propriétaires de la grande manufacture de coton dé* Pérouse et
bien d’autres encore. Nous entendîmes' bien des bonnes paroles vers
la fin du, dîner, mais bornons-nous
à rappeler celles qui nous invitait ni
à être toujours plus reconnaissants
pour les beaux jours où i! nous est
donné de vivre, et à demeurer unis
dans un même amour.
PRAMOL. Le temps splendide de
vendredi dixsept, permit aux enfants de nos différentes écofes, de se
rendre au nombre de 220 au centre
de la paroisse pour la célébration
de la fête dite du dixsept.
Parents et amis, encore en assez
grand nombre,, ont eu le plaisir
d’assister à ce spectacle toujours
nouveau et toujours si beau, de voir
arriver les enfants de chaque école,
bannière en tête et la joie dans le
cœur.
Après une tournée sur le Chatel,
chacun prit place dans le temple.
Nous eûmes le plaisir d’y passer
deux heures agréables; d’abord un
culte de circonstance présidé par le
pasteur, ensuite récitations et dialogues entremêlés de chants patriotiques et religieux, et un chœur
pour moniteurs et régents, le tout
exécuté avec entrain.
A. la seconde partie, chaque enfant reçut un beau morceau de pain
et la Strenna dei fanciulli et partit
content qu’il y eût chaque année un
17 Février.
A une heure de raprès-midi, une
quarantaine d’hommes, paimi lesquels les membres du Cousistoire et
quelques membres du Conseil, ée
réunirent chez le doyen des régents
en activité de service dans la paroisse, pour un banquet fraternel;
et avec les bons mets qui y furent
servis, de bonnes paroles furent aussi
échangées sur l’iraporlance de la reconnaissance que nous devons tou-
8
— 64
jouts plus avoir poui' les grands
bienfails que le Seigneur a répandu
sur notre: peuple, Quelques Ghaiils
de circoustSnce vinrent aussi s’entretnêlei', et divers /oasis furent portés parliculièremeiit à lu santé de
natre !>ien-aimé Souverain Humbert F..
Après avoir ,ainsi passé environ
deux heures agréables, chacun s’en
retourrm, avec le sentiment d’avoir
bien passé son temps.
N’oublions pas de dire que la
veille du dixsept dans la grande
école eut liédj"api'ês deux années
d’exislencë et de lutte, la première
séance anniversaire de VUnion chrétienne, qui intéressa le public, composé en grande partie de jeunesse,
par les chants et les travaux préparés pour la circonstance.
Souscription en faveur des
nécessiteux de Vittoria
K reporter Fr. 169;—
M.: et M.me »Boër, syndic jî)
Les Uniûhs chrétieriues de •
5,
Torre'Pel lice .
Madame Niccolini
Ancien Jouve .
Anonyme de Bobi
M. Henri Gay .
M.me.s Meille-ïurin .
Collecté à la réunion
Boisà . . .
»
»
»
»
I »
»
des
»
20,-311,50
10,^
10,^
DesM. Ph Rostan past:'à
Périer, collecté au banquet du 17 Février
Docteur I.anlaret (Pomaret) ■ .
Réci'éatiou d.e lii en l'aisance
(Pigîierél) : . i .
J. R. IL R. . .
Ecole des filles de Villar
Pell Í06 , ,
Rostan Jean (Sagne) Villeséche . . .
MajorBalmas (S.: Germain.)
M. J. P. Micol pasteur,
' (Villesèobe) . .
3,50
10,
» 5,» . 5,» 5.» 5,» 2,» 5»
Daniel Gougn id. »
A. GaV ' . . id,
M. Parander émérile (St.
Jean) ' , , . .. »
M.lle Rosa OliveL (S. Jean) »
M.me Malan-Lanlnret id. »
Anonyme . id. »
M.lle Madelaine Berlin id. »
M, J
M. 'A. Gay
Mesd. Gay Lydie . id. »
M. Paul Revel.des Révéla . . . id. »
M. Jacques Mûris id. »
Union chrétienne de jeunes filles . . id. »
Collecté à l’occasion d’un
dîner du 17 Février id. »
M.lle Allié . . id. s
M. Jean Revel ancien id. »
M. Turin-Boêr . id. )>
M.me Sophie Coïssott id. »
M, A. Muslon (La Tour) »
La Skupcina de Turin »
0,50
1,50
, Total Fr. 321,40
M. Tt'obia inslituteur-évangéiiste
à Vittoria nous écrit pour remercier
cordialomenL les personnes qui lui
ont envoyé, des secours., l! ajoute
que
les détis reçus- des églises d’I
lalie, lui pennellent dès à présent
de pourvoir' aux besoins des néeessiteux de l’église. Nons déclarons
donc close liotre sousci'iplion.
, lialio — À l’occasion du jubilé
épiscopal de Léon X11.1, 65 mille,
personnes se so.w,t mas.sées dans la
basilique de S. Pierre|.pour acclamer le pape.. Des milliers n’ont pu
entrer dans l’église. Tout s’est passé
dans,un ordre pariait, grâces sLHtouL
aux .ixtesures pri.ses par la police
ilalièrrne. Chacune de , ces grandes
sèlenpites rotnaines est une nouvelle
preuve du néant de la légende' re-(
lalive a ja captivité du pápe, ^ . i
J. P. MAlaîî, 6'érav)/
Torre Pellice — Imprimerie .Alpina
rmi.i'-''.:..