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Cìnquante-oìnquième année.
12 Décembre 1919
N. 50
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L'ËCHO DES VHLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
1: Par an Paar 6 mola
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SOMMAIRE: Communiqué — Servir Dieu
ou se « servir de Dieu » — Grains
d’expérience — Le charme d’un livre
— Histoire vaudoise — Pour nos héros
— Pour l’Echo aux « hirondelles » — Séjour hivernal à la «Riviera» — Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
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pour 1920.
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Pasteurs des Paroisses Vaudoises.
COMMUNIQUÉ.
MM. les pasteurs et évangélistes sont
priés de bien vouloir notifier tout de suite
à M. A. Rostan (107, Via Tre Novembre - Rome) le résultat de la collecte
faite en faveur de la Société Biblique.
Servir Dieu
ou V« se servir » de Dieu?
< Voilà deux tendances religieuses qui
échappent le plus souvent à notre observation, mais qui n’en sont pas moins
réelles; peut-être ne saurions-nous même
pas dire à quel de ces deux courants nous
appartenons? Et il est cependant de
toute importance —• chacun le comprend
— de mous rendre compte si, dans notre
vie pratique, nous sommes de ceux qui
servent Dieu — ou bien de ceux qui,
insensés, prétendent se servir de Lui...
*
Ne vous est-il jamais arrivé de vivre
—- honnêtement, je n’en doute pas, et
sans faire de « tort à personne » selon la
morale du monde, — mais de vivre une
vie de laquelle, en réalité, Dieu a été absent (si nous en exceptons nos habitudes
traditionnelles de piété); et après nous
être ainsi donnés à nos travaux.et à nos
plaisirs à peu près comme si Dieu n’existait pas, ne nous est-il point arrivé de
l’invoquer tout-à-coup avec une ardeur
et une persévérance particulières? L’ayant comme oublié jusque-là, nous
l’avons maintenant supplié d’intervenir:
c’était lorsque notre santé ou celle de
nos proches était en danger, lorsqu’une
grave préoccupation assombrissait notre
ciel, lorsqu’un revers de fortune menaçait nos intérêts... S’il en est ainsi, nous
avons été, sans nous en douter, de ces
croyants qui, pas toujours soucieux de
servir l’Eternel, ont voulu se servir de
Lui quand ils en ont senti le besoin.
Et quel est l’homme qui n’ait professé
dans une certaine mesure ce culte égoïste,
cette religion de l’intérêt personnel qui
reconnaît en Dieu le Souverain Protecteur (et certes il l’est), mais le Protecteur
uniquement de sa petite personne et de
ses petites affaires et auquel il a recours
uniquement en vue d’ohtenir les bénédictions ou les délivrances que le ToutPuissant doit (selon lui) lui accorder? —
Après cela, la vie normale pourra reprendre son cours, la vie c’est-à-dire
dans laquelle on consacre à Dieu une
partie plus ou moins... faible de son
temps et de ses biens, pour fermer ensuite le guichet de la religion et vivre
sans plus songer à Dieu... jusqu’à la nouvelle occasion où on sente le besoin de se
servir de son secours tout-puissant ! —
Quoi d’étonnant, cher lecteur, si un tel
christianisme, loin de connaître la soumission filiale de la foi en présence de
l’angoisse ou du mystère, amène les
« pourquoi » sur les lèvres, ou conduit,
hélas, au murmure : « Dieu n’aurait pas
dû faire cela»?
C’est que Dieu n’est pas un SaintPatron duquel l’homme ait à attendre,
au moment qui lui semble bon, ce spécial
déploiement de puissance qu’il invoque
de Lui. Dieu est le Créateur et le Père de
tous les hommes, que les hommes doivent servir comme celui qui est la Puis- sance, mais aussi la Sagesse et la Bonté
infinies. « De lui, par lui, pour lui sont
toutes choses » ; à nous de lui dire : « Me
voici pour faire ta volonté», parce que
c’est la seule « volonté bonne, agréable
et parfaite»; elle ne coïncide pas toujours avec la mienne et je ne la comprends pas toujours: n’es-Tu pas l’Eternel et ne suis-je pas une créature faible
et bornée? « Enseigne-moi à faire ta volonté ». — À nous de « renoncer à nousmême », c’est-à-dire non seulement à
nos interdits, mais encore à ce « moi »
égoïste et charnel qui est notre propre
volonté naturelle. À nous de lui offrir
non seulement quelque chose, non seulement une adoration partielle et peutêtre calculée et marchandée, mais de lui
offrir nous-même en « sacrifice vivant »,
— à nous, en un mot, de Le servir avec
tout ce que nous sommes, en faisant
« tout à sa gloire ».
Alors Dieu devient véritablement aussi
notre Protecteur puissant, sur lequel
nous « nous déchargeons de tout souci,
en sachant qu’il prend soin de nous»;"^
alors il nous accorde, avec « son Royaume et sa justice, toutes les autres choses
par surcroît », et, lorsque, parmi ces choses, il n’y a pas celles que nous avions
souhaitées, une certitude nous console:
c’est qu’il « fait concourir toutes choses à
notre vrai bien » ; et sa présence — luimême'nous soutient: «Ma grâce te suffit; ma force s’accomplit dans la faiblesse 1 ».
♦ ^
L’homme se servir de Dieu ? Ah ! quelle
folie... — Pour ne jamais être de ces
horames-là, regardons mieux au Maître
qui, « bien que Fils, a appris l’obéissance »
— emparons-nous entièrement de son
précepte fondamental du « renoncement »
à nous-même; et dans un service plus
complet de tout notre être à Celui qui
est tout pour nous, nous obtiendrons plus
que sa bonne protection: malgré notre
indignité, nous obtiendrons, avec cette
protection divine constante, la sainteté,
l’amour, la paix dont notre âme a soif,
nous obtiendrons la vie.
L. Marauda.
GRAINS D'EXPÉRIENCE.
Le sentiment de l'ordre.
Tous ceux qui débutent dans l’enseignement avec le saint enthousiasme et
les heureuses illusioils de la jeunesse sont
pénétrés de la haute importance de l’éducation par l’exemple, qu’ils jugent toujours efficace et à peu près toute puissante. Et il est bon qu’il en soit ainsh
se disent avec quelque regret ceux que
l’eXpérience à mûris et dont la confiance
aveugle de jadis est considérablement
ébranlée. Non, l’éducation par l’exemple
n’est pas toute puissante, hélas ! elle n’est
_même pas toujours efficace, ni dans les
familles ni à l’école, ainsi que nous avons
dû le constater maintes fois. Cependant,
malgré toutes leurs amères déceptions,
les vieux éducateurs reconnaissent volontiers que l’exemple — j’entends le
bon exemple — a son prix, que nous devons le donner toujours, sans nous préoccuper outre mesure de son résultat
immédiat, et surtout sans nous laisser
gagner par le découragement lorsqu’il
ne donne pas tous les fruits que nous en
attendions.
Il s’ensuit donc que tout éducateur
désireux d’inculquer à ses élèves l’amour
de l’ordre, doit nécessairement avoir pour
son compte le sentiment de l’ordre, ou,
en d’autres termes, doit prêcher d’exemple. C’est là une vérité banale, j’en conviens, mais comme tant d’autres, bonne
à redire. Vous ne voudriez pas dispenser
l’éducateur d’être pour ses élèves un
exemple de droiture, de franchise, d’impartialité? Imposez-lui donc aussi le devoir d’être un exemple d’ordre; ordre
sur notre personne, ordre et propreté
scrupuleuse dans nos livres de classe,
dans nos registres, dans et sur notre pupitre, dans le mobilier et les ornements
de l’école. Toujours en vue du bon
exemple à donner, nous devons avoir
horreur des taches d’encre et nous appliquer à écrire aussi bien que possible soit
au tableau noir, soit dans nos corrections
aux travaux des élèves... et laissez dire
les imbéciles qui vont vous traiter de pédants, de gens de petit esprit, uniquement préoccupés de minuties ! Une chambre, une salle d’école bien tenues soht
bien plus propres à nous inspirer l’amour
et le goût du travail qu’un local au plancher parsemé de bouts de papier, de pelures de châtaignes, de trognons de pom
mes, aux murs décrépis et souillés et au
mobilier délabré.
Mais n’allez pas vous faire trop d’illusions et croire que le souci constant du
bon exemple aura toujours raison du désordre de tous les enfants qui vous sont
confiés. Si votre tâche va être relativement facile avec ceux dont les parents
ont, comme vous, l’ambition de l’ordre
et de la propreté, il vous faudra surveiller de près tous les autres, tous ceux qui
vivent chez eux au milieu du désordre et de la saleté, qui vous arrivent mal
peignés, superficiellement débarbouillés,
avec des taches d’encre, d’huile ou de
graisse sur leurs habits, sur leurs livres
décousus ,et leurs cahiers. Avec ceux-là,
pas de quartier, jusqu’à ce que vous
ayez obtenu d’eux ce que vous êtes en
plein droit d’exiger, au point de vue du
respect qu’ils vous doivent, qu’ils doivent à l’école et qu’ils se doivent à euxmêmes. Bon nombre de parents — de
mères surtout — jugeront d’abord excessive votre préoccupation de l’ordre et
de la propreté, mais ils finiront souvent
par subir, malgré eux, la bonne influence
de leurs enfants que vous aurez corrigés.
Il y a des maîtresses et des maîtres
d’école qui ont fait des miracles à l’é-:
gard de l’ordre et de la propreté de l’école
et des écoliers. Dans leur classe, les enfants ne vident jamais leurs poches sur
le plancher de l’école; n’y laissent jamais
tomber leurs bouts de papier, ni leurs
coquilles de noix, ni leurs trognons de
pommes; ne font jamais des taches d’encre, ni ne dessinent des bonhommes sur
les couvertures de leurs livres ou dans
leurs cahiers; respectent le mobilier et
les ornements de l’école; ont un soin
méticuleux de leurs livres et de leurs
effets ; ont les mains et le visage propres,
les habits en ordre, les souliers ou les sabots décrottés. Et ce que les uns obtienr
nent avec une surveillance ne se relâchant jamais, nous pouvons l’obtenir à
notre tour par le même moyen.
L’ordre nous évite souvent une perte
de temps, il inspire et développe en nous
le sentiment du beau. La droiture du
caractère tient peut-être plus qu’on ne
pense au souci constant de l’ordre. Dans
maintes professions pour hommes, et
aussi pour femmes, l’ordre est un gage
à peu près sûr de réussite. L’ordre est la
plus salutaire et la plus utile des disciplines. Voilà tout autant de maximes,
vieilles comme le monde, qu’il est de
notre devoir de ressasser dans les petites
têtes de nos élèves. j. c.
Si je pouvais ajouter une demande à
celles que l'on fait aux Candidats de Théologie lors de leur examen de foi, je voudrais
leur dire: Voulez-vous tâcher de toutes vos
forces de placer un journal religieux dans
chaque famille de votre Congrégation?
{De i’Evangelista). Evêque J.F. Berry
2
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LE CHARME D’ÜN LIVRE.
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HOB
Nous venons de recevoif deux réponses à notre article précédent: La valeur
d’un Livre. Voici la première;
« Je suis un ouvrier occupé du matin
au soir à 1a fabrique. Le soir je rentre
chez moi harassé de fatigue. Mes enfants
m’entourent et me réjouissent par leur
gai babillage, pendant que ma femme
sert le repas frugal.
C’est à peine si je peux jeter un coup
d’œil au journal quotidien pour voir les
nouvelles; ensuite je m’en vais me coucher pour être prêt de bonne heure le
matin suivant.
Pendant la jourqée je travaille en sus
de l’horaire afin de gagner davantage,
ma famille étant nombreuse et la vie
chère.
Je suis protestant; je me rends au culte
assez régulièrement. Mes enfants vont à
l’école du Dimanche et ma femme se
rend, quand elle le peut, à la réunion de
la société de couture ou à la réunion des
mères de famille chez la dame du Pasteur.
Jamais je ne m’arrête au cabaret comme font la plupart de mes camarades;
je tâche même de leur donner le bon
exemple, afin qu’ils voient que je suis
un chrétien, mais, pour ce qui est de lire
la Bible, voilà une autre affaire ! C’est à
peine, comme je viens de vous le dire,
si je peux le soir parcourir à la hâte Je
journal politique, n’étant pas permis,
vous l’admettrez, d’ignorer ce qui se
passe dans le monde... Ces dernières semaines, par exemple, à cause des élections, rien n’a été aussi loin de mon esprit
que la lecture de la Bible. Ce n’est pas de
la mauvaise volonté, de ma part, croyezle, mais quand on est pris comme moi,
par des occupations nombreuses on est
forcé d’oublier un peu ses devoirs religieux ».
Voici la seconde réponse que nous
avons reçue. C’est une mère de famille
qui nous écrit;
« Lorsque j’étais jeune fille — nous ditelle — j’étais très pieuse et ne perdais
pas un culte ; je n’oubliais jamais la prière
et la lecture de la Bible. M. le pasteur
était très content de moi et souvent même il me-chargeait de quelques visites
aux malades, de quelque œuvre charitable. Je m£ suis mariée, depuis, avec un
incrédule. Mon mari est très bon pour
moi, mais il ne veut pas entendre parler
de mes convictions religieuses. C’est à
peine s’il me permet d’aller à l’Eglise le
Dimanche, et, encore, je n’y vais pas
souvent ! S’il me voyait lire la Bible,
alors oui, qu’il se moquerait joliment de
moi ! Les premiers temps de mon mariage
j’ai tâché de réagir, mais je me suis bientôt fatiguée, et, plutôt que de soulever
tous les jours des chicanes sans fin, j’ai
préféré me taire en gardant pour moi
mes idées.
Je ne manque pas du nécessaire pour
la vie matérielle. Dieu merci, mais peutêtre que cette aisance même est la cause
que j’oublie davantage ma religion. J’ai
du travail par dessus ma tête : le jardin
potager et le champ, le poulailler et l’étable, deux fois par mois la buanderie en
l’air avec la lessive, une maison très
grande à entretenir, des domestiques àsurveiller, mon mari et mes enfants à bien
soigner afin que l’on ne médise pas de
moi comme ménagère ; voyez donc vousmême si je peux trouver du temps pour
lire la Bible. Et encore, du temps j’en
aurais peut-être le soir, mais le soir mon
mari est là; il faut causer avec lui des
enfants, des affaires de la maison, etc,;
ce n’est vraiment pas l’heure la plus favorable pour la lecture...
Hélas, je dois vous avouer, à ma honte,
que moÇ coeur »çe refroidit, que je ne
Suis plus'^celle que j’étais autrefois ».
Nous avons lu avec beaucoup de peine
' ces deux réponses à notre article, mais
elles n’ont pas diminué notre assurance.
La Parole Divine a iUiifcharme tout particulier, un attrait irrésistible sur les
âmes même les plus froides. Ceux qui ont
lu autrefois la Bible ne pourront s’empêcher de revenir à elle tôt ou tard, surr
tout dans les heures où leur cœur est
ébranlé par une émotion profonde. ^
Et il arrivera sans doute, ôn jour, que
ce même ouvrier, cette active ménagère
seront poussés presque malgré eux, à
rouvrir le Saint Livre et à relire les Paroles de Vie.
— « Que je suis heureux — dira alors
l’ouvrier ~ d’avoir relu l’histoire de Jésus qui calme la tempête sur le lac de
Tibériade. Il fait bon vraiment de penser
que Jésus est toujours auprès de nous
dans notre trouble et qu’il est disposé
à rétablir aussitôt le calme. Quelle chance
pour les disciples de l’avoir avec eux
dans leur barque, pendant la tempête !
Et moi, ne serais-je pas beaucoup moins
tracassé et soucieux si je l’invitais à venir
Lui-même m’aider dans mes embarras?
Qui pourrait le faire mieux que Lui? »,
L’active ménagère s’attardant un jout
au milieu de ses nombreuses occupationsi
rouvrira peut-être le Saint Livre pour
relire le récit de la visite de Jésus à Béthanie.
— « Marthe étaiti^ccupée en trop dé
choses — pensera la bonne dame — Ma»
rie, au contraire avait choisi la bonne
part qui ne lui serait point ôtée. Oh ! si
je pouvais m’asseoir aussi, longtemps,
aux pieds du Maître comme, Marie pour
écouter sa douce voix 1
Rien ne me reposerait autant ! Pourquoi prendrais-je tant de peine pour des
choses périssables et oublierais-je les très
sors éternels? Que me vaudrait-ü de ga»
gner tout le monde si je perdais mon
âme? ».
L’ouvrier, la ménagère, tous les chrétiens qui ont délaissé la lecture de la Bible seront sans doute, tôt ou tard, nouvellement attirés par elle comme l’oiseau est attiré par son nid chaud et douillet, comme l’enfant est attiré par les
doux bras maternels dans ses heures de
tristesse. Esther Fasanari.
Histoire Vaudoise.
Les enfants vandois enlevés en 1655.
L’historien Jean Léger écrit dans son
Histoire des Vallées, publiée à Leyde en
1668, ces paroles à propos de la persécution de 1655 (Pâques Piémontaises) :
«Le manifeste de la cour de Thurin ou
de Savoye déclare expressément qu’elle
a fait tenir note tant des enfants parsemés en divers endroits du Piémont, que
des personnes qui ont eu la vie sauve
pour y servir de valets ou de servantes;
mais il n’a jamais été possible d’en avoir
copie ni preuve assez évidente; si donques elle a bien voulu à cet égard faire
observer de bonne foy la Patente de Pignerol qui ordonna qu’on les rendit je
le laisse juger à qui voudra. C’est pourquoi celle que j’en vais produire selon
les plus exactes informations que j’en ay
pu tirer ne peut qu’elle ne soit encore
bien défectueuse ; elle est cependant
toute celle que les Vallées ont envoyée
mais inutilement en Cour pour en obtenir
les commandements nécessaires aux injustes détenteurs de relâcher ces pauvres créatures».
Et la liste que Léger nous donne dans
son histoire comprend 47 noms d’enfants
et de jeunes gens qui, 13 ans après que
le Duc avait promis de les rendre à leurs
_ familles, se^ tfduvaient encore disp^rs«^
dap*|e H|îiiiàht. M, |e prbf. Jalla a eù J(e4onh^ lfe
trouver dans íes Archives d’Ètat de'far
rin la liste complète des enfants et des
- jèunes gens enlevés en 1655 et l’a publiée dans le dernier numéro du Bulletin
d’Histoire Vaudoise. .Comme nous allons
voir, cette liste comprend un nombre
bien plus grand de personnes que celle
que Léger avait pu dresser; nous y trouvons en effet non moins de 148 noms de
garçons et de filles, originaires presque
tous de Rorà, Bobi, Villar, La Tour, St-j,
Jean et Angrogne ; à côté de chaque nom
il y a celui de la personne chez qui les
enfants avaient été placés.
Quelle e'st impressionnante cette liste!
Il y en a parmi ces enfants de ceux qui
ont perdu pendant la persécution leur
père qui est mort, massacré ou en bataille : tel le fils et la fille de Jean Paillas
de La Tour, telle Madeleine fille de Jacques Bonnet aussi de La Tour ou Daniel
fils de Paul-Richard de Rorà.
D’autres sont orphelins de père et de
mère: par exemple Marie et Marguerite
Pellenc respectivement de 18 et de 16
ans, probablement filles de Louis Pellenc qui fut tué avec sa femme à la
Rocca de Lucerne.
Nous trouvons dans cette liste le nom
de Lucretia, fille du pasteur de La Tour
et historien Pierre Gilles ; qui fut placée
chez le S.r Comandante Gentili; cette
jeune fille ne fut jamais rendue à ses
parents.
Une autre jeune fille Madalena Frapia
fut prise à son service par le cruel capitaine et ennemi des Vaudois Mario di
Bagnolo.
La liste nous parlé encore d’une autre
june fille de 18 ans Marguerite fille de
Paul Benech d’Angrogne, qu’elle nous
dit « non cattolizzata ». Qui sait ce que
signifient ces paroles? Ne cachent-elles
peut-être pas la sublime résistance d’une
âme vaudoise au culte idolâtre?
Le dernier enfant dont parle la liste
est le fils de François Vittone du Villar
de l’âge de 4 ans que l’on plaçà à Bagnolo 1
Presque tous ces enfants enlevés furent confiés à des personnes de Barge,
Bagnolo, Bibiana, Cavour, Bricherasio,
Garignano.
Peut-être quelques-uns d’entre eux
furent rendus à leurs familles mais très
peu. Léger nous dit que plusieurs pauvres parents désolés qui s’étaient rendus aux localités indiquées, pour ramener leurs ei>fants furent reçus avec des
coups et durent revenir à vide, et le prof.
Jalla ajoute que « ceux de ces enfants
qui revirent les Vallées furent ceux que
l’on voit plus tard dûment endoctrinés
dans les superstitions romaines, venir
réclamer leur part de l’héritage familial ».
Qu’il serait intéressant de vérifier dans
tous ces pays du Piémont dont on parle
dans la liste, s’il est resté dans les familles le souvenir de quelqu’un de ces Vaudois. Peut-être, comme il est souvent
arrivé, les familles de ces « catholisés »
se distinguent encore par leur acharnement contre la cause vaudoise.
Mais cette haine tombera et le jour
viendra, nous en sommes sûrs, où ils
se sentiront nos frères dans la foi, comme ils le sont par le sang. D. B.
POUR NOS HÉROS,
Très touchée de l’accueil fait à nos
listes de Souscription pour une couronne
en bronze à placer sur le monument de
Victor Emmanuel à Rome et précisément aux pieds de l’Autel de la Patrie,
je remercie vivement MM. les pasteurs
de La Toùr,iSt-Jèan, Prarnol, PomareL
Vil^Ç, Aligne, Ricliret, Pignerol îet
'Tuiia poür'teur aimablè collaboration,
i’ailtertis' aussi les autres Pasteurs d|es
Vallées qu’ils sont encore à temps pc^r
intéresser les mères et épouses de nos
glorieuses victimes de la guerre à cette
manifestation patriotique t que leurs fils
et leurs maris ont si bièù méritéç. Daps
le cas où quelques listes viendraient à
ne pas avoir de signatures, je prie virement de bien vouloir me les envoyer
quand même, ayant à restituer au Comité Central toutes les listes qui noùs.
ont été confiées.
La fête de la Victoire a été retardée
par les élections politiques et par conséquent aussi la pieuse cérémonie de l’offràïide de nôtre grande couronne.
Notre Comité National a obtenu du
Gouvernement cinq quintaux de bronze
de canons pris à l’ennemi et ce métal si
vaillamment conquis est déjà chez le
fondeur où il se transforme en souvenir
perpétuel de ceux qui ont contribué par
le don de leur vie, à la libération de notre Patrie 1
Ne les oublions pas si vite, ' ces chers
disparus et faisons-les participer à notre vie ! ( Nadine Proghet
M
24, Piazza Sallustio - Rome.
POUR L'ÊCHO Alix «HIRONDELLES.
A MM^ les Anciens des Vallées,
Avez-vôüSj quelque jeune fille de votrequartier qui est au service hors des Vallées et qui ne reçoit pas VEchol Nous vous
prions d’en donner au plus tôt ,1e nom
et l’adresse exacte à votre Pasteur qui
aura la bonté de nous la communiquer.
On nous dit qu’un ancien a critiqué
notre décision d’envoyer VEcho gratis à
toute « hirondelle » qui ne le reçoit pas,
en disant que cÉs jeuhêâ filles gagnent
de l’argent et pourraient bien se le payer.
Croyez-vous que nous ne le savions
pas? Mais nous savons aussi une autre
chose, c’est-à-dire qu’il y a un bon nombre de jeunes filles Vaudoises au service
qui ne voient jamais l’Echo et qui ne
s’y abonneront pas, soit parce qu’elles ne
savent pas comment s’y prendre, soit
parce qu’elles n’y tiennent pas extraordinairement. Et nous considérons qu’il
est un devoir pour nous de faire parvenir
d’une manière ou de l’autre l’Echo à
ces jeunes filles non pas seulement pour
leur faire plaisir, ou pour les «amuser»,
mais pour leur faire du bien.
Chers anciens, nous ne sommes pas appelés par Dieu à donner Son message
seulement à qui veut payer pour le recevoir mais à « tous les hommes » et l’Echo veut être, au nom de Dieu, un message de salut pour toute âme.
Nous mettons sur votre conscience
d’anciens de l’Eglise ce devoir: « Se servir de ce moyen qui est mis à votre disposition pour faire arriver l’Echo à toute
jeune fille de votre quartier, au service
hors des Vallées, qui ne le reçoit pas encore ».
Souscription pour 1'« Echo » à nos
«Hirondelles»;
Un « Sengianin » ami des « hirondelles» expatriées L. 80,—
C. L., Turin « 15,—
M.lle A. Long, Marseille « 2,—
Total L. 97,—
Frères Vaudois ! Hâtez-vous à nous envoyer votre abonnement 1920.
Et n’oubliez pas la Souscription pour
Z’Echo à <( nos Hirondelles».
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Le^ pfésideftt du Conaistpire de la PH-s
roisse Vaudoise de Turin, M. A. Prochet,
nous prie d’annoncer à nos lecteurs une
délibération prise par le Comité directeur
de l’Institution, bien connue parmi les
Evangéliques sous le nom de Opéra Balnearia di Borgio Verezzi.
^ La susdite Institution possède dans
cette localité une très belle Villa, placée
au bord de la mer, expressément construite pour y accueillir en été des groupes
d’enfants (appartenant aux Paroisses
Vaudoises et à celle de Turin) ayant
besoin d’une cure reconstituante.
A la suite des graves difficultés dans
lesquelles cette Institütioil vint à se”
trouver à cause de l’exceptionnelle cherté
de la vie, le Comité pensa tirer le plus
grand parti possible dé la Villa qu’il
possède et ça dans le but de compléter le fonds néecessaire pour Id cure
des enfants. A ce propos, le Comité a
décidé de tenir toujours ouverte la Villa
de Borgio Verezzi, en y envoyant un
spécial personnel de direction, en la mettant d’une manière particulière à la dis-,
position des évangéliques, pourvu qu’ils
ne soient pas atteints de maladië» ehro-*
niques, infectieuses, contagieuses, etc.
C’est pourquoi, tous ceux qui désirent passer sur la « Riviera » les rudes
mois d’hiver, dans un milieu calme, moral et familier — y compris les. convalescents de maladies aiguës qiii 'voudraient compléter la cure par un bon
séjour à la mer — pourront en faire demande à M. Y. Perazzi - Tdimo, Via
Mazzini, N. 62 - qui se hâtera-de leur
indiquer les conditions de pension jour-*
nalière. 'Nt, 'i > : I
CHRONIQUE VAUDOISE.
Pour des raisons typographiques l’Echo
t)a être publié jusqu’à tafjifi ée c4 piois au
exunmencenysqi flet^a s^niqiae. jV.ous prions
nos correspondants de bien boutoir en
prendre note. „ *
Jeudi dernier 4 cour, une
foule d’amis a accompagné au champ du
dernier repos la dépouille mortelle du
lieutenant Carlo Ribet, fils du prof. Ribet de l’Ecole Normale, qui était mort
il y a 9 mois à Messina et dont les parents
ont maintenant fait transporter à La
Tour le corps.
Au cimetière M. le pasteur C. A. Tron
lit avant tout les veisets de la « Genèse »
qui rious parlent du désir de Jacob ‘d’être
enterré auprès de ses pères et de la fidélité avec laquelle Joseph obéit à ce
désir; il nous mofitre ensuite la valeur
religieuse de l’obéissance'de Joseph, la
foi qui l’anima, l’amour qui illumina son
chemin ft l’eSpétance <jui le soutint et
exprime à la famille affligée la sympathie »
de l’Eglise. ^
M. le modérateur Giampiccoli évoque
le souvenir de l’amitié tendre et forte
qui unissait son fils Mfno à Carlo Ribet.
Ces deux jeunes gens marchèrent ensemble la main dans la main; tous les deux
ils furent appelés à faire le sacrifice de
leur vie pour la patrie. Ils sont maintenant ensemble auprès du Père céleste.
Le capitaine J. Martinat prononce enfin une vibrante et belle allocution pour
témoigner de toute l’admiration qu’il
éprouve pour la mémoire de C. Ribet et
pour offrir à la famille affligée sa sympathie chrétienne.
— Dimanche 30 Novembre, dans
l’école de Ste-Marguerite qui était bondée, le prof. J. Ribet nous donna une
I intéressante conférence historique sur
les mouvement^ vaudois au 13.me et
14.me siècle.s dans la Provence,^ l’Allemagne, la Bohême et sur les premiers
Vaudois qiîî s’étai)lîeént d^s nos'Vallées, avant tout probablement dans le
Pragela et puis dans la Vallée d’Angrogne. '
—■ Une foule d’amis entourait Lundi
matin 8 cour. M. Giorgio Maggiore, fils
de notre Preside du Collège, et M.lle Ida
Bernoulli, tandis qu'à genoux devant
Dieu ils lui demandaient Sa bénédiction
sur leur mariage.
M.r le pasteur C. A. Tron leur dit
dans., un petit discours le secret d’une
vie de famille heureuse : confiance réciproque et confiance en Dieu; un chœur
de jeunes amis leur dit la sympathie
dont toute la paroisse-de La‘Tour les
entoure.
Qu’il puisse y avoir toujours de la
joie dans vos vies, chers époux, et que
Dieu vous bénisse !
M. le prof. J. Jalla nous donna.
Dimanche soir, 7cour.,une intéressante et
Sà^l^te conférence sur les premières persécutions des Vaudois. L’école de SteMarguerite était bondée d’un public nombreux qui suivit l’orateur avec une profonde attention jusqu’à la fin.
Praly. Dans le courant du mois de
Novembre nous avonS accompagné au
champ du repos un frère *et une sœur,
tous les deux avancés en âge. L’hiver
précoce et très sévère cette année a hâté
leur départ. C’est d’abord .'Gmÿou Jules
des Guigou, frère de feu le pasteur Philippe Guigou de Valdese. Notre frère,
s’est toujours vivement intéressé à son
Eglise qu’il a représentée bien souvent
au Synode, surtout pendant ces dernières années.
Ensuite c’est Baud Marie de la Ribbe,
la doyenne de la paroisse, décédée à l’âge
de 90 ans. Elle s’en est allée rassasiée de
jours, mais avec la paix daps l’âme étant
pleinement assurée que Christ lui avait
préparé ude place dans la maispn du.
Père. ' ' **
Nous exprimons encore ici notre vive
sympathie aux familles en deuil.
Milan. Le lieutenant David Jalla, fils
de notre historien vaudois, M. le prof. J.
Jalla, a épousé dernièrement à Milan
M.lle Inès Giampiccoli, fille de M. Em.
Giampiccoli et nièce de notre Modérateur. C’est ce dernier qui a béni le mariage de ces deqji: chers frères auxquels
nous présentons nos meilleurs vœux de
bonheur. , ; v''
Rome. Dimanche 30 Novembre l’asSemblée d’Egjffse a élu ,1e conseil d’église
< coftiposé de 4 anciens et de 4diàcres. Ont
été élus qnéiens; le docteur Robert Pro^
chêt, le comm. Ñ. Introna, le cliev. Cannobbio et le général Sodani, et diacres:
MM¿ E. Betts,,M. Piaceutini, R. Coïsson,
et A. Salvai.
Ad cours de cette assemblée d’église
le comm. Introna fit un appel pour que
la Congrégation de Rome fasse son possible pour « donner pour les autres, comme d’autres ont donné pour nous et nous
ont ainsi procuré les bienfaits de la prédication de l’Evangile». M. le doct. R.
Prochet présente un rapport sur les travaux du dernier Synode.
Rorâ. Nous avons dans nos 3 écoles
du Dimanche 100 élèves dont 60 sont
abonnés à VAmico dei Fanciulli. Les
classes de catéchisme comprennent 22
élèves.
Saint-Germain. Cinq vieillards nous
ont quittés pour leur patrie céleste, trois
à l’Asile et deux chez eux. Ce sont Allio
Paul du Villar (82 ans). Comba Susanne
de Pramol (83 ans). Long Susanne de
St-Germain (80 ans). Raimas Pierre des
Ciampets (86 ans) et Long Jean Daniel
de|i (^’ànsjli lies ¡premiara fioiàf
de l’hiver les ont emportés. Mais les froiâs
de l’hiver qui les emportent n’épouvantent pas nos vieillards quand la chaleur
et la lumière dé TEVangile»réchauffenf et
illuminent leur âme et leur permettent
de voir, parla foi, au-delà de la'vié ter-*
restre, la vie bienheureuse et éternelle
quê nous avons en EhrÍ8t.>K -^<«mi|iíiii^
Tarin. M. et M.me Boldrini-Gay ont
dirigé pendant 10 ans après l’avoir fondé
le Villino Fede, maison Jdè relèvements^
pour jeunes femmes fourvoyées. Ils ont
laissé dernièrement la direclio'n du Villinô à nos sœurs de l’Armée du Salut,
auxquelles nous souhaitons que la bénédiction du Seigneur repose toujours
siir leur travail. A M. et M.me BoldriniGay l’expression de notre reconnaissance
podr le bien qu’ils ont fait au nom de
Christ.
vSl
institutiokis
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
• 7.me Liste de Souscriptions.
Miss Helen Grimes, ÌPgild- terra (Rifugio) " L. 21,85
Sig.na M. Teliini, S. Giov. (Id.)» 10,Sig.ra ved. M. Rostan (Id.) » 10,Sig. e sig.ra Boldrini-Gay (Id.) » 20,N. N., Prarostino, in memo- ria di Enrico Cardon (Id.) » 5,—
Sig.ra Maddalena Avondet, in memoria di Giov. Avon- det, Id. (Id.) » 5,Sig.ra Lina Roman, in me-‘ moria G. Avondet (Id.) » 5,Sig.ra Susanna Grill, S. Se- condo, in memoria Marta Avondet (Id.) » 5,Sig-ta Godine Carolina, in memoria di Marta Avon-
det (Id.) » 10,—
Gay fratelli,, Prarostino, in memoria di Marta Avon- det (Id.) ' é ? 50,—
Sig. Davyt, Nazarotti (Id.) » 25,Sig.na Elisa Revel, dei Re-
,vel (Id.) » ' 5,—
Prof. Teodoro Lungo, Gè- •• .« '
nova (Id.) » 10,—
Sig. Maiocchi C., Id. (Id.) » 20,—
Sig. Gay e fam., Pra Lig. (Id.) » 25,Sig. G P.^Tton, sindaco, (Ospedali) » 5,Sig. Coisson, Inv. Pin. (Id.) » 5,—
Sig. Costàbel Alberto, Id, (Id.) » 1 —
Sig. Volle Michele, Id. (Id.) » 1,—
Sig. Ribet Fed., Id. (Id.) » 2,—
N. N., Perosa » 10,—
Sig. Alberto Beux, Vaklay California (Ospedali) » 35,—
Lo stesso (Orfanotrofio) » 35,—
■ ■ . ' ^20,85
i Listes précédentes » 2.660,50
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Quel che il ragazzo deve ^pere. ^ ,
Quel che la fanciulla deve sapere. > ’
Quel che lì giovanotto deve sapere.
Quel che la giovane deve sa^^
Quel che il giovane marito deVé sapere.
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Quel che ruomo di 45 anni deve sapere.
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bien entendu que noué n’expédierons rien
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le volume en indiquant celui qu’ils désiren^i,.
Il va de soi que les volumes destinés aua?
adultes ne sont pqs ppur les jeunçp gen%
ou pour les jeunes fillès. A dhüqâe âge ét
à chaque sexe son livre. ^
- . i5 r; S J 'î: ^
NoiiTellm politiques.
La semaine passée a été une triste sé-"',
maine de violence et de luttes civiles*
Pendant que le roi, ley l.r Décembre,
parlait au Parlement de justiee et de
progrès, un groupe de personnes, au milieu desquelles, à ce que l’on dit, se trouvaient des officiers en uniforme (d’autr^
disent que c’étaient de faux officiers), âp
assailli deux députés socialistes dont
l’un, M. Munari, fut blessé- ,
La Direction du parti socialiste pro'clama immédiatement la grève générale
dans toute l’Italie — et grève généra|e
signifie toujours une bonne occasion off
ferte aux violents et aux apaches pour
commettre des actes de violence dé
toute, espèce. C’est surtout contre les
oêicièrs qué la foulé .des manifestants
s’acharna et malheureusement plusieurs
personnes ont été tuées à Milan, à Turin,
etc. ; presque toutes n’avaient rien à voir
dans ¿es'luttes; il ÿ a aussi plusieurs « carabinieri » qui sont tombés victimes de
, i’accomplissement de lëur (^voir, tandisque ils tâchaient de contèhir et de calmer la populace.
Heureusement la grève n’a duré que
24 heures et le député socialiste M. Trêves a annoncé sa fin au Parlement avec
des paroles qui démontrent que lui et
ses collègües comiprennent quelle''terrible
occasion de désordre est toujours unef
grève politique qui n’a d’autres but que
celui d’affirmer la puissance d’un parti.
— A la Chambre les députés socialistes
qui étaient sortis dé la salle le jour de
l’ouverture des séances, sont retournés
le jour suivant et ont tous juré (probablement avec de nombreuses restrictions
mentales).
— On a ensuite élu comme président
de la Chambré M. V. E.. Orlando, ex-prêf
sident du Cortséïl et ex-plénìpotentiaire
à Paris. M. Orlando a prononcé un noble
discours dans lequél, il a Accentué la nécessité de lu discipliné^ au lein du Parlemenilet le drçit qu’a son Président de
faire respéetet ses décisions et l’ordre
dans cette auguste assemblée qui ^ n’a
pas toujours kônnê pâr îë pafeé l’exemple d’un grand calme.
—- En Amérique le président Wilson
continue à lutter avec le Sénat américain, quoique sa santé soit toujours dans
de mauvaises conditions. Le Sénat n’a
pas encore décidé s’il refusera d’accepter
le traité de Paix de Versailles, mais il
n’y aurait pas à s’étonner s’il en arrivait là. '■
D. Bosio, Rédacteur-Responsable.
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fornendone il nutrimento necessario
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primitivo, favorendone lo sviluppo
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