1
ultlèiue an.n.óe
N. 37.
17 Otìlobré 18T3.
L’ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
SpéeiaieiucDl consacrée aux inléréls matériels et spirituels
de la Famille Yaudoise. ^
Que toutes les choses qui soat v<érilables. uccupeDt
vos pensées — ( Philippiens.» IV.®.)
pKix d’abonhbment:
I lalie, e. domicile (ini an) Vr. 3
Suisse.......................
France......................
Allemagna R
Angleterre , Pays-Bas • 8
Un mtmero séparé : 10 cent.
Vn numéro arriéré : 10 cent.
BnREADX D’aBONNEHENT
Torrk-Prli.ick : Via Maestra,
N.42, (Agenzia bibliografica)
PiONi£Ror. : J. Chiiintore Irapr.
Turin :J.J. Tron, via Lagrange
>près le N. $2.
Fr-oRENcK : Libreria Evangelica, via de'Panzarii.
ANNÒ^^KS ; 5 cent, la ligne
ou pmrtion de ligne.
LeCtces et envois franco. S'a*
dresser pour l'administration
an Bureau <l Torre-Peilice,
via Maestra N. 42 ^ pour la
rédaction .* A Mr. E. Malan
Prof, a Torre-Pellice.
Sommalr'e.
Vontiredi, 17 oclobre. — Appol à la
prière pour les écoles du dimauche. —
line croiîj-H-i.'V'oiln'ei/is religieuse. — Chronique caudoisç. — Chronique poliHq.uc. —
— Annonces. "
' -- ------------------- ---------
YK!\DRED1 17 OCTOBRE
Lin membre du Synode a exprimé
le vœu que les extraits des rapports des Consigjtûires sur la vie
religieuse de uoss diverses paroisses , t#ls que la'Table les a présenté« à la. dernière assemblée,
fussent pçrtés , le plus possible ,
à la connaissance des membres
de notre Eglise^ Ce vœu nous a
[niruitoiit-ùti’ait .légitime. En effet,
les Consistoires en transmettant
leurs i^elations à la,Table, et celle-ci
en adroasant ,1a sienne au Synode,
ne peuvent pas s’êtrepro-posés pour
bpt de reaseigner uniquement les
membres dgj l’assemblée ni de repaître la curiosité» quelque fois
pepiibienveillaateijeit ipeu sympathique, des personnes étrangères
à notre Eglise. Ils doivent avoir
eu devant les yeux un but plus
élevé, le bien de nos frères. Mais
pour que ce but soit atteint, il
faut en effet, comme le disait très
à propos l’ami auquel nous avons
fait allusion , que ces jugements ,
parfois sincères, soient portés à la
connaissance de notre public. Nous
ne savons si le conseil a été suivi
ou le vœu rempli par ceux qui
avaient mission de le faire,'c’està-dire, parles membres du Synode.
Quoiqu’il en soit,nous nous proposons de le faire pour nos lecteurs
en résumant ces appréciations sous
quelques chefs principaux.La vie ecclésiastique, ou la participation des membres de l’Eglise
à leurs propres affaires, e.st très
faible dans toutes ndsi paroisses ;
preuve en soit le petit-nombre
d’él(?cteurs qui ont pris part à ¡la
nomination des députés du Synode
et .celui des membres de la pa;
roisse. qui assistent aux assemblées
d’église. Un consistoire, dit à ce
sujet: « Les questions d'Eglise inspirent ai peu d’intérêt que nous
n'avons jamais encore convoqué la
2
-294
paroisse une fois l’année, pour
lui rendre compte de notre administration». Cela a lieu en opposition à la Constitution qui établit (Art. xi) que l’assemblée de
paroisse doit être convoquée au
moins une fois chaque année par
le Consistoire, et doit l’être plus
souvent encore, si les besoins le
requièrent; et qu’elle doit faire
ses observations et émettre ses
vœux à l’occasion du rapport annuel que le Consistoire lui présente sur sa gestion.
Ce n’est guère que pour les nominations de pasteurs que l’on
peut compter sur l’intervention
de la majorité des électeurs , ou
dans les visites paroissiales, lorsqu’il y a quelque question personnelle ou d’intérêt particulier.
Les élections d’anciens, de diacres,
de députés au Synode, ont lieu ,
en général , par un nombre qui
varie entre 10 à 30, môme dans
les grandes paroisses.
Une partie essentielle de la vie
d’une Eglise consiste dans l’intérêt qu’elle porte à ses diverses
œuvres et se manifeste par ses
contributions volontaires en leur
faveur. Cet intérêt existe-t-il dans
nos paroisses? Non. Nous sommes
loin de méconnaître le [leu qui
s’y fait et qui varie beaucoup
d’une paroisse à l’autre. On donne
aux pauvres et pour les pauvres,
on fait quelque éhose pour Jes
hôpitaux, quelque chose pour les
missions, très peu pour nos écoles, presque rien pour nos frais
de culte, excepté danè la paroisse
de Turin. Le devoir de contribuer
et de contribuer avec joie est en.
core bien peu connu et bien.peu
senti au milieu de nous. Notre
Eglise, qui a payé Tes frais d’impression de la traduction de la
Bible d’Olivétan, a oublié ce devoir, à travers les siècles de persécution, de misère et d’indifférence ; il est temps qu’elle soit
rendue attentive à cet ordre de
l’apôtre Saint Paul: 1 Cor. xvi 2:
«Que chaque premier jour de la
semaine chacun de vous mette à
part chez soi , et rassemble ce
qu'il pourra, selon sa prospérité».
( à suivre).
Nous reproduisons d’après ÏEglise Libre ce qui suit:
APPEL A LA PRIERE
laveur des Ecoles du diuiauche
eu tous pays
en
« Lève toi. crie à Dieu dès l'entrée des veilles de la nuit; épanche
ton cœur en présence du Seigneur.
Tes mains suppliantes étendues
vers Lui , dematide-lui la vie He
tes jeunes enfants qui meurent de
faim au coin de toutes les rues.
{Lamentations il, 19). ^
En réponse à un vœu fréquemment exprimé, le Comité de Tt'nion des Ecoles du dimanche a
résolu d’instituer deux jours de
prières spéciales en faveur de l’œuvre qui lui était confiée; ' il iuvite
les chrétiens qui recevront cet
appel à former des réunions ayant
pour objet l’éducation religieuse
des enfants de tout pays. Le 10
et le 20 octobre ont été désignés
pour çette année-ci. Le Comité
propose l’adoption du programme
suivant :
n-.
3
Dimanche matin, 19 octobre,
entre sept et huit heures, prières
individuelles et privées de tous
les directeurs et surveillants, en
vue de leur œuvre.
L’après midi, les exercices habituels des Ecoles seraient remplacés
par un culte; prières, cantiques,
lectures et allocutions spéciales.
Les parents des élèves seraient
invités i\ y prendre part.
Le soir réunion des directeurs
et surveillants, pour implorer le
secours et la direction d’en haut.
Lundi matin, 20 octobre, de sept
i\ huit heures, comme la veille
au même moment, présentation
(le tous les élèves devant [le trône
invisible de Dieu; intercession en
leur faveur.
A. une heure convenable de la
journée, réunion de prières de
directrices et surveillantes.
Toutes les Eglises seraient invitées à ouvrir le soir du même jour
des réunions de prières avec supplications et allocutions spéciales
en rapport avec les Ecoles du dimanche.
Le pré|Sent appel s’étend aux directeurs et aux surveillants des
Ecoles du dimanche du monde
entier. Les sujets appropriés de
prière et d’intercession se présenteront d’eux-mêraes. Par dessus
tout, nous demanderons une effusion nouvelle du Saint-Esprit; pour
les maîtres une sagesse céleste ;
pour les élèves des dispositions
sérieuses et dociles, un réveil de
la sollicitude des Eglises à l’endroit de notre œuvre; enfin oomme
heureux et dernier résultat, l’accès
d’une multitude d’agneaux dans
le bercail de Jésus-Christ.
William Groser, Aug. Peniiam,
Fountain , Hartley , TresidDER, secrétaires honoraires.
Ttirin, 7 ocloLre I87T.
. Cher Monsieur,
Voici une citation prise d’un
journal il y a bien des année.«.
Chaque fois que je la relis , je
sens qu’elle me fait du bien.
Dans l’espoir qu’elle pourra en
faire aussi à quelques uns de mes
frères vaudois, je me permets de
vous l’envoyer. Si vous croyez la
chose bonne , publiez-la ; sinon
laissez-la dormir encore. La voici:
UI\iE CROIX
J’étais heureux, léger; tout me
souriait. Mon horizon était couleur de rose. Je vivais dans une
douce communion avec mon Dieu
et mon cœur débordait de reconnaissance. Je ne redoutais rien,
je me sentais fort, et c’est du fond
de mon cœur que j’engageais mes
amis il suivre le sentier béni de
la piété. —Mais voilà qu’un jour,
une ombre s’étendit sur mon riant
chemin. Une croix était posée devant mes pas. Je compris qu’elle
était là pour moi, que je la devais
prendre, et je détournai les yeux.
Je tremblai, et j’entendis la voix
de mon Dieu qui disait; «Prends
cette croix». — «Mon père), mon
Père, pas celle-là, oh! pas cellelà! Toute autre croix que tu voudtas ; mais celle-là est au dessus
de mes forces ! » — Lui me regar-
4
-296
dait immobile, son ce-il était doux
et ferme, sa main étendue continuait à montrer la croix.,.. Je
suppliais encore. Enfin je me baissai en frissonnant, je rassemblai
toutes mes forces, je la saisis...
et voici, elle était légère! Je la
chargeai sur mes épaules ; elle y
est demeurée, mais souvent je la
sens à peine, et c’est depuis lors
que je . connais le vrai et solide
bonheur.
(Extrait de la Semaine religieuse
(lu 5 octobre 1861).
J, PaOCUET.
iiouoclko reitigteu6C6
Oenève. Les calholitjuos libéraux
de Genève ont solennisé le jeûne fédéral.
Le service a été célébré par le père llyacinlbe, dans la grande salle de rancienue
bibliothèque publique.
r»rvisse. Les conflits se mulliplient
île plus en plus, en Finisse, cuire le clergé
et le gouvernement. I.’évéïpie de Breslau
ayant nommé un curé sans avoir soumis
celle nominalion à la sanction du président supérieur de la province, l’éleclion
a été considérée comme nulle et non
avenue. Le curé et les évéques seront
poursuivis.
— On annonce l’arrivée à Sainl-Pétersbourg d’un jeune savant allemand, le doc
leur Strack, chargé par le miiiislre des
cultes à Berlin de collationner les précieux
manuscrits do l'Ancien Testament. conservés dans la bibliothèque de celte ville.
M. Strack se propose do dbpier, au moyen
de la photographie, et de publier avec
annotations les plus intéressants de ,ces
manuscrits. '
Neixolxâtel. La circulaire suivante
a été adressée aux membres î de l’Eglise
protestante neuchâleloise^: ,
Chers et honorés frères ^ ^
en Jésus-Christ notre Seigneur!
Les son.ssignés, membres du Synode sortant de charge ,1 après avoir'délibéré ensemble, sous le regard d4j(Dieu,) ont pris
la résoliilion bien arrêtée de bo pas accepter laiposilion faitepariW'noüvelhï loi'
ecclésiastique àf l’église noucbâ-i!
il ^Ull III
.1 — aleentol eh
teiûisa, celte loi n’y assurant pas le maintien de la foi évangélique.
Informés qdoMos mêmes senlinienis se
sont déjà fait jour dans plusieurs paroisses, ils veulent coopérer la cPnstilutiQu
d’une église évangélique neuchâleloise indépendante, jdç l’EIat.
En conséquence, conformément au vœu
qui leur en est exprimé par un bon nombre do membres de l’Eglise, ils viennent
offrir à toutes les nouvelles paroisses ,
qui se formeront, un centre de ralliement,
on se constituant en comité provisoire,
pour grouper ces paroisses autour de lui
et pour prendre les mesures préliminaires
nécessaires, dans le but <le les réunir en
un seul corps formant une Eglise nationale écangéiique indépendante. Il sera
pourvu incessamment à la nomination
d’un synode constituant.
Cette Eglise conlinuera les Iradilions de
l’ancienne Eglise nationale neuchâteloiso
Pt reposera sur les mêmes bases qu’elle.
Elle aura sa facullé de théologie.
Les paroisses qui la composeront s’en
traideront mutuellement et verseront eu
commun leurs dons volontaires dans une
caisse centrale, qui pourvoira aux besoins
(le chacune d’elles. Déjà on peut être assuré de trouver les ressources nécessaires
pour fournir à toutes les dépenses.
Que Dieu bénisse notre Eglise ■
Neuchâtel, 25 septembre 1873.
H. do Buren, I. Cuche, V. Colin ,
.1. Calaine-Uobert, J. Cleri, L. A. do
Darde!, F. Favarger, 1‘. Gallot, F.
Godet, C. Junod, L. .!ac(iUet, F. A.
Momiier, H. de Meuron, E. Perret,
I. Perret-Michelin, E. de Pury, F.
de Rougemont, E. Bobert-Tissol.
Romo. Le protestantisme compte
mainlenant à Borne pins de quarante chapelles on lienx de culte ouv'erls Ions les
dimanches et plusieurs fois la semaine. Il
vient de s’y former une association de
« lecteurs de la Bible » qui vont lire les
Ecritures de maison en maison.'
' f Eglise libre K
îue ^aubotôei
,, ;9Î, !i, ________,i! /D'.j'h .ino'l 1
Nous» IÎBOI1.S dans WSforgin 'beUùng^âé
la Susse un pfurt rapport suri l’asseinblém
général«'bp la société Gustave
oîi il esj dit que M. J\ Calvino évaqgélisle
(le t’Egljèe vaudoise à Guastalla fut apf)etô
le j3rémièb''ft‘iiréhdro1a‘par<)l‘e pôur d(jbner
(les rmiisetgnGmçntS'sur les églièës dans la
Al aaeseeUent dis- <
j aaoué'Î ,.t4tliiJ3àT Teifl'tsb .If» lui.il
5
-?9:
cours sur les progrès de l’Evangólisalion
de l'Eglise. Ivaudoise en Italie. Il insista
sur l’imporlaiice des efTorts qui y sont faits
en faveur de l’instruction. L’Eglise vaudoiso, a-t-il dit, a 39 stations et 55 écoles;
les Méthodistes et les Baptisles en ont un
grand nombre aussi. Dans cos écoles sont
ioslniits, outre les évangéliques, environ
1500 enfants de parents catholiques (|ui
sont persuadés que leurs enfants, là seulement, peuvent recevoir l’édncation qui
leur est approp'riée.
^ La Tou.1'. — Nous avons eu l’avantage d’entendre M. P. Calvino qui nous a
raconté dimanche dernier dans le temple
de la Tour quehjues traits de son récent
voyage de 6 mois en Allemagne , envoyé
par la Commission d’Evangélisalion. —
M, Calvino nous a. dès l’alionl, transporté dans le Wurtemberg, auprès do M.
Blurahart, auijuel il rend le témoignage
d’opérer des guérisons miraculeuses , en
vertu d’un don qu’il a reçu du Seigneur,
par la lecture de la parole de Dieu et par
la prière. L’orateur a cité l’exemple d'un
enfant de 8 à 10 ans guéri de celle manière et qui est devenu une nnuvollo
créature, en édification dans la maison,
o'u se trouvent des personnes malades
d’esprit de toutes les parties du monde
et de toutes les (îomlitions; du Wurtemberg il n-oiis a transportés à Herrnhut
auprès des Krères Moiaves dont il a rappelé les relations anciennes avec notre
Eglise et le bon souvenir qu’ils nous couserveut. Les Frères Moraves forment une
pelite église, mais une église vivante (jui
se suffît au point de vue matériel, qui a
des établisse>ments d’instruction et d’éducation florissants en Allemagne (à Herrnhut
et àCnadau surtout), en Suisse et ailleurs.
lls:out une œuvre missionnaire très etonduBiCt très prospère; ce sont eux ) avec
les danois, qui ont envoyé les premiers
messagers de paix dans les contrées’pa*
'iennos diins les temps modernes, au Groënland etiau Labrador. Eh bien t ces Moraves
s’intéressent aussi ài l’évangélisation de
J’Halie, el U. Calvino a fait la'connaissance
de plusieursi d’nalre <eu'x ■ qni 'imeltenl- à*
petl*’ chacun, dem ihaiers (^7 fr., 50 cool.y
par.tfto rpour uptra iBuvre. U , o <it!‘i jvi)q*)
.eldt,lfc:'T‘‘ Iioilerucitp;*- lil I ■ 11' npilfcOJ
L’orateur nous fait traverser avec lui l’Allemagne, du lovant au couchant, et s’arrête (jnelquc temps avec son auditoire à
Barmen et a Elbcrfeld o'u notre œuvre a
les meilleurs amis, nous nommons l’excellonte famille Kleiu-Schlaller. C’est dans
ces deux villes et dans tout le Wupperthal
que l’on trouve les églises les plus vivantes
do l’Allemagne, où l'on s’inléresse le plus
pour l’évangélisation do l’Espagne et du
l’Ilalie. M. Calvino y a eu plusieurs conférenees pendant les assemblées en faveur
dos missions, assemblées pleines de vio
el d’entrain , où les prières fervenles et
les beaux chants chréliens sont entremêlés
aux discmirs. Il a fait, pendant ces jours,
de bonnes colleides en faveur de notre
(ouvre; une seule personne a souscrit pour
100 lhalei's. — Remonianl lo Rhin il nous
a conduils ensuile dans un village du
Crand-Duchè de liaden, il n’élail pas allendu ; aussi ne voulail-il pas s’y arrèlor,
mais, sollicilé par le pasteur, il a fioi par
céder à ses instances , et le soir il a eu
une nombreuse assemblée; l’oralour ne
nous a pas parlé 'du résultat de celte a.sseinblée, mais a préféré nous transporter
auprès du grabat d’une pauvre vieille
femme inBrine, heureuse de voir un vaudois et d'apprendre do sa bouche que l’E- »
vangile est annoncé à Home, et qu’une
Société Biblii]ue y est établie; des larmes
de joie coulent sur ses joues amaigries
el, so faisant don uer unlcolfrel, elle en tire
un demi florin, son obole pour notreœu vre.
Mais n’oublions pas le pauvre homme de
Halberstadt qui, ayant entendu notre ami,
la veille, dans la cathédrale, et l’ayanl
rencontré dans la rue, le remercia pour
les bonnes nouvelles qu’il lui avait apportées, ensuite lai remit, enveloppés daos
uo'^morceau de papier, 12 tbalcrs (45
fr.); à l’invitation do *M. Calvino d’inscrire son nom sur son carnet, à côté do
son don, il so refusa à lo faire) mais
M.' Calvino apprit que sou généieux donafteur était pauvre, mais que tout l'argeut
qu’il pouvait économiser, il le'deidnait en
faveur des missions ou do leift! ciétivré de
‘¡bienfaisance’; il a profité (iè'Wc’câsion'ciui
Iiii était offerte pour présenter aussi son
joflNKide ou 'faveur de l'EVangélisation de
PasseifoDs nous sdtis silence la né
.j' . ’Sqn ' - ’ T.I>'lU!.ir.i”C 9.
6
-298
gresse abyssine do Chrischona.près de Bâle,
qui cüliccte poiirrEvangélisatiou d’Espagne
et d’Italie ; et ne partagerons-nous pas l'embarras et la honte de notre ami lorsque,
se trouvant h Berne dans une maison que
son nom de vaudois lui avait ouverte,
il dut répondre à la question s’il n’y avait
pas beaucoup de vie religieuse , de piété,
de moralité, de pureté et de simplicité dans
les diverses paroisses de notre église. —
Avant de finir l’orateur voulut raconter
encore un trait de son expérience d’évangéliste, et il choisit pour théâtre une auberge do montagne sur la route de. Camerino dans les Apennins. Se trouvant là
en présence d’une vieille hôtesse, de son
mari et d’une douzaine de personnes réunies autour du feu d’une grande cheminée,
il aurait voulu leur parier du Sauveur,
mais comment s’y prendre ? Leur commencer d’emblée un discours religieux, c’était
peut-être se faire mettre à la porte ou pis
encore. Il avait à la maiu un livre des
Psaumes en hébreu, il le pose sur une
chaise ; l’un des assistants le prend, l’ouvre et lui demande ce que sont ces caractères et cette langue. C’est, dit notre
ami, la langue dans laquelle l’Ancien Testament a été écrit; ensuite à leur invitation , il leur lit on italien le premier
psaume, qu’il explique, puis le second,
qui lui fournit occasion de parler de JésusChrist, le fils unique de Dieu, l’auteur
de notre salut, auquel seul nous devons
avoir recours. M. Calvino a reçu de toutes^
ces personnes des paroles de reconnaissance et particulièrement de la vieille hôte.sse qui l’a engagé à relourner.pour leur
parler encore de Jésus-Christ.
Pouvons nous espérer que beaucoup de
ceux qui ont entendu M. Calvino, et quelques-uns de ceux qui liront ce.s lignes,
n’oublieront pas l’anonyme de Halberstadt,
ni la vieille infirme du Grand-Duché do
Baden , ni les frères Moraves, ni la jeune
négresse de. Chrischoua, ni la recommandation de la vieille hôtesse de l’auberge,
des Âpeunins? Oui, si nous suivons l’invitation que l’orateur nous a adressée de la
part du Seigneur; « Convertissez-vous, et
vous verrez la différence qji’il ,y a entre
le juste et le méchant, entre celui qui
sert le Seigneur et celui qui ne le sert pas:».
ôollége de la Tou.r. Le concours pour les deux bourses Campbell a eu
un heureux résultat. Les deux bourses ont
pu être accordées : celle de philosophie
à l’élève Tourn de Rorà, qui a obtenu Ô5
centièmes, et celle de rhétorique à l’élève
Rostan P. de 1" année de rhétorique, qui
a obtenu 81|IjOO. S’il y^vait eu une seconde bourse pour philosophie, elle aurait
pu être accordée à l’élève lleynier P. de
Pomaret, qui a obtenu 85il00.
— La proposition de la Table au Synode,
qui l’a prise en considération, en vertu
do laquelle le mode d’examen des élèves
devrait être modifié , dans ce sens qu’au
lieu d’un seul examen à la fin des cpurs,
il y en aurait plusieurs dans le courant de
l’année, de sorte que les examans de promotion pourraient être abrégés, a obtenu
l’approbation de l’honorable correspondant
de la Voice from Italy. Il cite, à l’appui
de la thèse, l’incoovénieut qu’il a remarqué à l’Ecole dé théologie de Florence où
les étudiants prennent des notes d’octobre
en juin sans être jamais interrogés par
leurs professeurs. Il semble supposer qu’il
en est de même au Collège de la Tour et
dans nos autres établissements. Dans ces
établisséments il y a, durant toute l’annéedes interrogations régulières, non seulement dans les classes inférieures, mais
même pour la plupart des cours des classes supérieures ; pour (|uolques leçons ,
comme pour les niiithémaliques et les
langues anciennes, ce sont même les élèves qui exposent sous la direction des
professeurs ; si, pour quelque cours , la
méthode socratique laisse à désirer ; si
c’est bien le professeur qui expose trop
longtemps, sans s'assurer que les élèves
ont appris et compris ; ce n’est cependant
pas contre cet inconvénient qu’on a voulu
s’élever, mais contre celui des trop longs
examens à la fin de l’année ; et Bon a
demandé d’y remédier par des interrogations mensuelles dont les professeurs
seront invités à tenir compte, afin de
pouvoir donner, à la fin des cours, pour
chaque branche, un succès consciencieux
à chaque élève, de sorte que l’examen de
juillet, qu'on n’entend pas de supprimer
entièrement, ne soit plus que la confirmation de cette appréciation préalable.
7
-299.
— Le üoujbre des élèves qui sont iuscrits dans les diverses classes du Collège
est
pour philosophie ... 18
pour rhétorique ■ . . . 20
pour 3* et 4' année . . 17
pour r et 2' année . . 18
Total 73
Ce chiffre est d’une dixaiue inférieur à
celui de l’année dernière.
— l.’Ecole supérieure est fréi|uenlée par
23 élèves dans la première classe , par
22 dans la seconde et (lar 13 dans la
troisième ; total .58.
— L’Ecole Normale compte environ 25
élèves.
P^lor-eiicî©. l.’Ecole do théologie de
Elorence a été ouverte par un discours de
•M. le prof, f.eynionat sur le sujet ipii suil ;
t'Eglise H les Eglixes , discours jplein de
pensées élevées exprimées avec chaleur
et dans un beau slyle. Passant en revue
les diverses formes il’Eglise (|ui exislenl
actuellement, rcvaleur a montré i|u’au(;une ne peut se vanter d’avoir atteint l’idéal , et il a présenté comme inliniment
supérieure l’Eglise invisible et siiirituelle,
composée des vrais croyants de toutes les
communions. Nous traduisons de l’Eco
delta Verilà, auquel nous empruntons ces
délails , la phrase suivante de la concinsion do celte dissertation ; s Ce. n’est fias
notre faute ( nous pouvons nous eu rendre le témoignage, et ceux qui ont fiasse
quel(|ue temps dans cette écolo pourraient
nous le reudrej si des jeunes gens de
toutes les dénominations écangéliguex
n’accourent pas à notre école pour y
étudier la théologie. Nous leur dirions à
tous : dans l’Eglise libre vous serve/, l’Eglise libre; dans l’Eglise méthodiste vous
servez l’Eglise méthodiste; comme dans
l’Eglise vaudoise , à lat|uelle vous appartenez tous, vous servez l’Eglise vaudoise.
Dans nos diverses églises vous servez l’Eglise d’ttalie; dans l’Eglise d’Italie vous
servez l’Eglise üniverseJle, et dans l’Eglise Universelle vous servez l’Eglise qui
est la Maison de Dieu et l’Epouse de Christ ;
et en la servant vous sefvez Christ luimème auquel nous vous invitons et uous
vous exhortons à regarderfixement, comme
à celui qui est le chef et le consommateur
de la foi ». — Nous espérons qu’on ne
taxera pas d’étroitesse un tel programme.
Trois étudiants, M.M. H. Tron, H. Pascalet Josuo Trou ont subi avec succès leurs
examens généraux.
Deux étudianis, M.M. IJ. Tron et H. Beux
ont présenté et soutenu leur thèse, et prononcé leur sermon d’épreuve, de sorte
qu’ils ont obtenu leur diplôme de candidats eu théologie.
Les étudiants réguliers inscrits dans les
trois années de l'Ecole de théologio sont
au nombre de treize.
Clxronitjue politique.
La situation politii|ue commence à se
dessiner , noirs n’osons dire à s’éclaircir
en France ; eh bien ! oui, disons à s’éclaircir, et puissions nous être bon prophète en
prédisant que la République continuera
longtemps encore h faire le bonheur des
français. Cet habile homme do Thiers a
pris en main la direction des ditférentes
fractions do la gauche, et il est homme à
mener à bien les affaires. Il compterait,
paraît-il, sur l’adhésion formelle de plus
de trois cent députés et if ne désespère
pas de faire des recrues dans le camp
ennemi. Cette offensive inattendue donne
prodigieusement sur les nerfs à tous les
Journalistes du temps passé , qui lui lâchent dessus leurs inotfensives bordées.
Les dernières élections ont donné un fameux coup de main à sa politique: tous
républicains les élus, pas l’ombre d’iin
monarchiste. Il pourrait sembler, après
des épreuves si décisives , que la France
en a assez de Chambord , par anticipation, mais c’est bien là le cadet deslsoucis
de ses représentants, qui comptent, non
sans rai.son, sur l’efficacilé de persuasion
du fait accompli. Il ne faudrait en effet
pas trop s’illusionner sur les scrupules
du roi blanc à transiger avec sa conscience.... et ses préjugés. Il est d’une famille où la conscience n’a jamais étouffé
les autres facultés, et l’on pourrait parier
dès aujourd’hui qu’il acceptera le drapeau
tricolore, comme son aïeul la messe.
Paris vaut bien cela.
iii'i) 10ni I']
8
-IV
-298
Preufe en soit qu’il a quitté Froshdorff
pour so rapproeher du théâtre des opérations; il se rend on Belgique ou ailleurs, en tous cas , sur la frontière de
« son pays de France » qui va peut-être
bientôt prouver une fois lie plus qu’impossible n’est pas français, et que le comte
de Chambord avait l’étoffe d’un roi.
i.'nlléluia du clergé doit cependant avoir
baissé d’un ton à la nouvelle désagréable
dos élections do Genève; l’Abbé Hurtault
ol le père Hyacinte sont curés do cette
ville de par la volonté d’une forte majorité d’électeurs ; il n’y g manœuvres sécrètes, intimidations ni prières qui aient
tenu; les mensonges qui coûtent si peu
à la secte noire, les calomnies qui lui
coûtent encore moins, les appels pallié
tiques et les gros mots, qui constituent
le plus clair du sel de ses gazettes ( voir
VUnivers)iovts ces moyens excellents pour
les.;., simples d’esprit, fierdeot quatre
vingt di.x-neuf pour cent quand ils ont la
prétention de s’adresser à une population,
éclairée, et les genevois ont eu mille fois
raison do leur répondra comme dans la
chanson ;
Nous savons ce qu’en vaut l’aune
Eu effet, quoi de pins imfiayable que de
voir cos liériliers de Torquomada qui ne
demanderaient pas mieux, le moment venu , que d’.imiler ce noble modèle, ces
gros et gras prélats qui couchent dans la
plume, que do les voir, disons-nous, crier
è la persécution? les outrages dont on
les abreuve, cos martyrs, en voilà le bouquet dans cette élection impie de deux
prêtres excomuniés. Ni la Suis.se, ni l’Allemagne ne s’arrêtent à ces vaines clameurs; [,'évêqiie Ledocbowski a été poliment invité à offrir ses démissions aOn
de ne pas mettre son gouvernementdîlns la
triste nécessité de le congédier Ini-mômo;
quelles que soie.nl les proportions de la
révolte des cléricaux, le gouvernement
impérial est résolu à l’écraser et il le fera
comme il le dit; il en adait bien d'autres. [| ue faudrait pas croire uoii. plus
que CCS évêques, si chatouilleux à l’artiliclo deleur indépendaiieo, soient dispo.sés
à aller jusqu’au boni dans la nouvelle voie
qu’ils ont choisie; des «pmonces, soit.;
quelques légères amendes, onçore ; mais
là privation do leurs renies, tuais la pauvrelé apostolique, alj I non ! tout plutôt que
cola.jfis tilieroiit, c’est gcilai.n;ià,tnoios (juo
la cai.sso conlraloi no leur passe les vivres.
Or on ii’y est rien^|moins,. que disposé
au Vatican. Anlouelli tieutjes n'ctions de
la bourse et bien habile qui tes, luirferait
délier, ■ sinpn ipour. recevoiri. illnviepl de
perdre de fortes spinmesuian Aniériquei,!
ue qui, dit-ODlui a produit ibeaucp^up
plus d’effet que la châle dii pouvoir tem
porel. Un Simple détail : ou évalue sa fortune personnelle à 60 millions: s’il n’y a
pas là de quoi se faire nommer pape aû
prochain conclave , il n’y a 'plus moyen
de compter sur rien au monde.
On ne dira jamais, en tous cas, que sa
présence au pouvoir aura été infructueuse,
— et s’il échoue daos ses projets ambitieux, il lui restera toujours de quoi sa
consoler.
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