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Quatrième Année.
i2 Juillet 1878
N. 28
LE TÉMOP
ECHO DES VALLÉES VAUDOISE
Paraissant cliaque Vendredi
Vous me sefez témoins. Actes 1, 8. Sui^oantla vérité avec îa'thaHté, Ep. 1, 35.
PRIX D’ABBONNBMENT PAR AN Italie . . . . L. 3 Tous les pays àô runioû de poste . . , ■ 6 Amérique ... » 0 ■ ■ On s'abonne: ■ ■ - 'v Pour y Intérieur chez ^'lèï!, pasteurs et les libt]^!^. de Torre PellîCô. P our ['Extérieur au Bure^au d'Ad^ ministration. Un numéro séparé; 10 centimes. Annonces 125 centimes par ligne. Les envois d*argent se font par lettre recommandée ou par mandais sur le Bureau de Po- rosa Argentina.
Pour la RÉDACTION adresser ainsi ; A la Direction 3u Témoint Pomaretto (PineroloJ Italie. Pour l'ADMINISTRATION atlresser ainsi ; A rAdministration du Témoin, Pomaretto (Pinerolo) Italie|
12 Juillèî.' — Un exemple dig'ne d'être
imitó. — ‘Nouvelles religieuses et faits divers. — Pensées. — Revue politique.
12JÜILLET .
Nous pensons faire une chose
utile et agréable à nos lecteurs
en empruntant au dernier nume'ro
de la Famiglia Cristiana la lettre
adressée à son directenp par Tinstitutffuc vaudois de la Colonie
Alessandra, et en l’accompagnant
de quelques observations.
I Colonie Alessandro , 1’' mai 1878.
Cher el respectable Monsieur,
Dans la situation où je me trouve
avec mçs vingt familles de compalrioles
3ui sont aussi les vôtres, je sens le
evoir de recourir à votre générosilé
pour obtenir, si possible, quelques
livres. Nous manquons, mon bon monsieur, de livres pour les enfants et de
cantiques pour les écoles du dimanche.
Placé icomrae vous l’êtes ne pourriezvous pas m’expédier mensuellement
rAmico deî Fanciulli et la Famiglia
Crisdana, comme aussi une douzaine
d’:^ç. italiens avec les livres de lecture^
iqiÉy font suite?
f y a plus de six ans que j'ai quitté
les Vallées Vaudoises avec 38 familles,
en qualité d’instituteur ; mais les choses
sont allées mal pour nous, et au bout
de deux ans la moitié des colons vaudois
ont-^andonné celte colonie pour s’établir ailleurs. — Nous partîmes
le 25 avril 1872 et arrivâmes'au mois
d’août à Âlessandra où nous trouvâmes
quatre familles de frères vaudois provenant de Monlévideo el déjà établies
ici depuis le mois de septembre 1871. ^
— Il faudrait écrire un volume pour
raconter en détail tout ce qui nous
est arrivé, d’abord pendant la traversée,
où neuf fils des Vallées ont eu pour
sépulcre le fond de l’orageux Atlantique,
landisque à peu près toutes les 226
personnes dont se composait l’expédition souffrirent de la maladie el furent
privées des secours les plus urgents
que la médecine aurait pu leur^offrir.
A notre arrivée à Alessandra' nous
fumes les bienvenus. Les employés de
la maison Thompson, Bonar etc. (spéculateurs qui avaient acheté des terrains
en gros pour les revendre en détail )
nous traitèrent d’abord comme dés
frères, chacun rivalisant de zèle pour
donner des secours à nos pauvres
malades et procurer à tous les colons
le nécessaire, selon les moyens dont
on pouvait disposer, dans t'hélât où se
2
Iroiivait alors la colonie. Malheureusement c’est à quoi se borne le bien
que nous pouvons dire à régard de
ces employés. C’élail, pour la plupart
des aventuriersj.venus des ports de
Bnenos-Ayres, nosario etc., ou ramassés dans les fermes (eslancias)
anglaises étiMies dans les environs,
gens qui, Iroa-que parlant anglais
n’étaient pas d&.'la race de ceux que,
dans les Vallées, nous nommions nos
bienfaiteurs. Pour comble de malheur
il s’est trouvé que ces soi-disanlanglais,
employés ici comme administrateurs,
étaient, pour la plupart, des catholiques
irlandais, deux noms qui sonnent mal
aux oreilles du Vaudois qui connaît
sa propre histoire.
A peine celle horde de spéculateurs
eurent-ils connu la simplicité et ta
bonnê foi des vaudois qu’ils surent en
profiler. Le revers de la médaillé se
montra alors d’une manière hideuse.
Le masque hypocrite sous lequel ces
employés s’étaienr montrés jusqu’alors
tombai et îtbus nous aperçûmes, mais
trop tard', d’avoir été trompés. Leur
histpire le prouve; de tout temps la
simplicité et la bonne foi des vaudois
a été la cause de leurs vicissitudes et
de leurs malheurs. — Devrais-je ici
jeter nii voile sur la conduite morale
d’un certain nombre de ces descendants de l’Israël des Alpes? Certes non;
en le fakaiil je ne serais pas impartial.
Il faiil parler clair; la balance ne penche
Eas toujours d’ua seul et même côté.
a simplicité et l’ignorance des vaudois
dont les administrateurs de la [Colonie
profilèrent à notre préjudice, firent
aussi tomber dans le vice quelques
uns des nôtres. La conduite morale
et la probité en ont été souillées; ce
sont hélas les points noirs de noire
histoire. — Différentes afflictions que je
considère comme des dUpensationscte la
Providence frappèrent aussi les vaudois
après leur arrivée à Alexandra. Qui
perdit son fils, qui son père, qui sa
mère; neuf familles virent tout leur
maigre avoir dévoré par un ipcendie.
El. Rostan de Praly fut tué par les
Indiens le 9 octobre 1871 ; le jeune
Baridon eut la 'cuisse tranapercée par '
la iatjce d’un de ces sauvages belliqueux
le septembre 1872; la fille aînée de
David Grand du Villar-Pélis se noya
le 21 du même mois 4pns le fleuve
S» Janvier. L’année suivante un autre
vaudois, Pierre Goïsson de Jean ,
fui également victime de sa témérité
en allant se baigner dans une lagune.
Cinq anglais de ma connaissance tombèrent sous la lance des Indiens. Pendant quatre années consécutives nos
récoltes furent endommagées, et pour
quelques uns entièrement détruites par
le fléau des sauterelles.
Malgré tout cela, ce ne sont pas les
choses nécessaires pour le corps qui
nous' manquent le plus. Nos besoins
moraux sont plus urgents encore. Les
colons se trouvent échelonnés sur la
rive droite du S* Janvier; les vaudois
occupent au midi des bâtiments de
l’Adminislralion , un espace de plus
de six lieues (12 de nos milles). Il
est donc impos.sible d'établir un centre
de réunion générale, au moins le dimanche, et je suis obligé d’avoir deux
lieux de culte et deux écoles du dimanche, où je me transporte à tour
de quinze en quinze jours, afin que tous
puissent en profiter. Je dirige aussi,
sur semaine, une petite école élémentaire , peu nombreuse à cause de la
diflicuilé pour les petites enfants d’y
venir à cnevaL
Çomme je l’ai dit plus haut, je me
trouve depuis le 1872 à la Colonie
Alessandra située sous le 30® degré
ide latitude méridionale et â 50 lieues
au nord de Santa Fè, capitale de la
province. On m’avait beaucoup promis ;
je n’ai rien obtenu. J'ai commencé
mon œuvre sous les auspices du Rév. (!)
P., mais depuis le mois de janvier ae
1876 je n’ai plus eu de ses nouvelles
.quoique je lui aie écrit plusieurs fois.
A celte époque il se trouvait à Florence; sauriez vous me dire s’il y est
encore ?
Jacques Salvaceot Instit.
Jja longueur de cette lettre que
npias n’avons cependant pas voulu
abréger nous Oblige à être trèsbïefs dans nos observations, —
3
-9Î9.
Nous avons gardé un 'triste et
pénible souvenir du départ de ces
38 familles , en très-grande partie
de Rorf, que M. Saivageot accompagnait en qualité d’instituteur,
faisant les fonctions de pasteur.
Leurs représentants avaient été
convoqués à l’Hôtel de l’OurS à
la Tour, pas un ne manquait, car
Venrohur était là, venu de Florence, pour signer, ou plutôt pour
faire signer les engagements. Un
seul pasteur expressément désigné
avait en le triste privilège d’intérvenir à cette convocation. Quant
à tous" les autres ils avaient été
si bien représentés comme jaloux
du bien-être des vaudois, qu’il
fallait les fuir comme la peste,
ne leur demander et n’accepter
d’eux aucun conseil. Aussi quelques uns d’éntr’eux, entr'autres
' celui qui écrit ces lignes, se
souviennent des regards sombres
ou moqueurs que ces pauvres victimes jetaient sur eux particulièrement ce jour là. Quant au marchand de chair humaine qui les
avait convoqués nul ne l’a aperçu
hors de l’Hôtel î un reste de honte
et de remords Tj tenait hermétiquement enfermé.
Ce en quoi nous sommes en
parfaite contradiction avec M.’Saivageot c’est lorsqu’il attribue dans
les temps anciens comme dans ce
cas spécial, les souffrances et les
épreuves des vaudois à leur simplicité et à leur bonne foi, 11 est
bien vrai que souvent ils ont été
trompés par des promesses mensongères; mais souvent aussi ils
Tont été pour avoir accordé plus
de confiancè-aux paroles de leurs
ennemis qu’à celles de leurs conductèars spiritneis et dés per
sonnes intelligentes qu’il y avait
parmi eux. Quant à ce dernier
fait dont tant de familles vaudoises
ont eu à souffrir, ne pouvons-nous
pas dire avec justice qu'il a été
voulu par elles? Qu’paient donc
fait leurs pasteurs polir devenir
l’objet de leur défia.ice, presque
de leur haine? L’Eglise avait fait
visiter la Colonie de l’Uruguay ,
et la Table avait publié en 1870
la relation du Modérateur. Ce que
cette relation contient au sujet de
ce spéculateur qui s’appelait le
Rev. P., et qui n’a pas été contredit, était malgré,l'extrême réserve que l’on s’était imposée,
plus que suffisant pour duvrir les
yeux de quiconque ne se serait pas
obstiné à les tenir fermés.
Ce ne sont pas la simplicité et
la bonne foi des vaudois qui leur
ont valu de tristes expériences et
de rudes épreuves, c’est bien
plutôt leur stupidité, qui les pòrte
à donner leur confiance au premier
venu parce qu’il vienne de loin ,
en la refusant à ceux qu’ils connaissent et dont ils n’ont jamais
reçu que du bien.
[In exemple dij^ne d’être imité
Me demanderez-vous , ami lecteur , qui l’a donné cet exempte
que je viens proposer à votre imitation?
Si je n’écoutais que le sentiment , j’aurais bien vite fait de
vous le dire. Mais si , par cette
révélation , j’exposais au grand
jour de la publicité, quelqu’un
qui lorsqu’il fait le bien aime se
tenir dans l’ombre, ne ferais-je
pas à son égard, une mauvaise
4
action dont vous conviendrez avec
moi qu’il vaut mieux que je m’abstienne?
Je tairai donc le nom ; je vous
dirai seulement la chose, ajoutant
a scanso d'^quivoco que cette bonne
pense'e a surgi dans un coeur de
femme.
La chose consiste en ceci : M.
X, voulant donner à la paroisse
de St. Jean , à laquelle la rattachent des liens très étroits , un
témoignage de sa sympathie chrétienne, a fait don au Consistoire
de cette Paroisse d'une rente annuelle de 400 1. à affecter à l’acheminement dans une carrière
industrielle, de deux enfants pauvres de son ressort, que la donatrice voudrait placés, de préférence
aux Artigianelli Vaîdesi
Moyennant ce revenu,,— et tenant compte de la circonstance
que les L. 15 par mois, requises
par le règlement des Artigianelli
de chaqne enfant qui y est admis
ne se paient que pendant deux
ans, sur les quatre ou cinq qu'ils
y restent, la paroisse de St. Jean
pourrait tous les deux ans, envoyer
deux de ses ressortissants se former , dans cet Etablissement, à
une carrière honorable et utile.
N’est-ce pas que l’exemple est
bien digne d’étre imité, et que si
seulement la moitié de ce que M.
X a fait pour St. Jean , d’autres
qui le pourraient également, le
faisaient pour un certain« nombre
de nos paroisses , — en sus du
grand bien qui en résulterait pour'
les individus, —le développement
de l’industrie privée au sein de
la population vaudoise, — but
premier de l’institution des Arti
■; — en serait grandement
avantagé ? ^
Sans doute que quelque chose
de tout pareil fait pour «l’institution elle-même, serait un précieux
complément à cette bonne oeuvre.
Mais ne demandons pas trop à la
fois; et réjouissons-nous, en pensant qu'il en est des sources de
la charité comme des autres une
fois ouvertes, au lieu de se refermer elles se font plus abondantes; et le plaisir qu’il y a
à donner, une fois goûté, réclame
une Satisfaction de plus en plus
complète.
Jlouüelke rHijgkusce
Il y a,sept ans que l’Eglise anglicane d’Irlande a été désétablie, c’està-dire, à été séparée de l’Etat et livrée
à ses propres ressourcés.
Durant ces sept années les membres
de l’Eglise ont souscrit pour la soutenir une somme totale dé 57,700,000
francs; soit efl moyenne 8,235,'714 fr.
par an. — On ajoute que cet argent
a été fourni presque en entier par des
irlandais protestants. C'est à peine si
parmi les Anglais qui possèdent de
grandes propriétés en Irlande, il y en
a un sur vingt qui ait donné sa contribution.
C'est un fait très intéressant, en
même temps que très encourageant
pour les Eglises nationales du Continent qui subissent en gémissant le
joug parfois très dur de l’Etal, uniquement pour ne pas se priver de ses
subsides. Nous tromperions-nous en
affirmant que les protestants de l’Eglise
nationale de Genève pourraient sans >
s’apauvrir donner pour les besoins de
leur Eglise dix fois plus que ce qu’elle
reçoit de l’Elat? — Il est vrai que
l’Etal ne rénoncera pas spontanément
à la domination qu’il a usurpée , et
que le Consistoire ,qui semble fait
5
~221„
à aoti ¡image ne demande pas mieux
que d’être son docile instrument. ■—
Notre cœur s’est soulevé d’indignation
lorsque nous avons vu le Vice-Président de ce Consistoire, pasteur libéral,
demander raison à un autre pasteur
de l’audace qu’il avait eue d’annoncer
que le 30 juin il y aurait, non pas
dans un temple dont l’usage n’avait
pas été permis, mais dans, la petite
salle de la Réformation, un service
pour les enfants.» Quel crime abominable ! penser à parler de Jésus aux enfants , le jour où le Conseil d’Etat et
le Consistoire avaient tout si bien préparé , pour nourrir les esprits et les
cœurs de la mémoire et des principes
sans doute, de Jean Jacques Rousseau.
Voici comment un littérateur bien
connu, un citoyen de cette république,
autrefois le boulevard de la foi protestante, écrit à ce sujet à VEglise
Libre ; • Qu’on eût fait du centenaire
de Rousseau une solennité purement
littéraire, célébrée par des hommes de
lettres et de science, rien de plus naturel; mais qu’on appelle la population entière et tons les enfants d’un
pays qui se targua de moralité et de
protestantisme à béatifier l’homme dont
les chapitres de la vie n’offrent qu’un
long scandale, c’est ce qu’on ne peut
ni comprendre, ni admettre—Ce qu’il
y a de sérieux c’est qu’on appelle
toute une jeunesse à fêter une vie
immorale. C’est là ce que vient de
faire remarquer un père de famille
dans une protestation admirable d’énergie et de vérité, publiée sous ce
titre : Est-ce possible ? Est-ce possible
de faire fêter à des enfants un Rousseau qui déclare lui-même avoir volé,
menti, trompé étant enfant ? — Estce possible de leur apprendre à respecler un homme qui a vécu dans la
débauche comme il le dit lui-mêoie,
et qui faisant de belles théories sur
l’éducation s’est débarassé de ses propres enfants en les mettant à l’hospice
des Enfants trouvés ?....Non, ce n’est
pas possible, non seulement pour des
chrétiens, mais pour quiconque a le
moindre bon sens, et le sentiment du
vrai. Pourtant c’est ce que Genève est
appelée à faire de par son Gouverne
inent, avec la sanction et l’encouragement du Consistoire, qui , pour le
dimanche 30 juin, jour de la fêle, a
supprimé tous les cultes pour la jeunesse, et ne célèbre qu’un seul service dans les temples à 8 heures du
malin pour laisser toute la journée
à la fête ».
Le Synode des Vieux-Catholiques
réuni à Bonn , par une majorité de 75
voix contre 22, vient de rendre facultatif le mariage des prêtres. Les considérants de celle décision sont les
suivants; 1. Le célibat des prêtres
n’est pas affaire de dogme, mais de
discipline. 2. Le célibat obligatoire
est contraire à l’e.spril de l’Evangile ,
par conséquent (?) à l’esprit de l’Eglise
catholique. 3. L’obligation du célibat
a eu des conséquences déplorables et
a créé une situation profondément
nuisible à la moralité publique. —
Par cette décision le Synode n’entend
nullement rabaisser la v^eur ecclésiastique du célibat volontairement accepté dans un esprit de sacrifice.
Le célibat obligé est trop utile à l’organisme de l’Eglise romaine et trop
commode pour ceux qui le subissent,
pour que jamais l’Eglise elle-même
songe â l’abolir. En tout cas elle ne
s’y résignera qu’à la dernière extrémité et pour conjurer le mouvement
qui éloignerait le gros des fidèles d’un
clergé de mœurs comprometíanles. —
Nos journaux italiens étaient remplis
autrefois d’avis comme celui-ci : La
Commune telle cherche un instituteur
auquel elle offre un traitement de....
et 200 fr. de plus s’il est ecclésiastique.
Lor.sqiie de nombreuses paroisses catholiques pouvant appeler librement
leur curé déclareront donner la préférence' à un ecclésiastique marié, le
célibat des prêtres sera en bonne vole
de disparaître.
Le tribunal correctionnel de Brescia
s’est prononcé dernièrement sur l’affaire des vauriens qui avaient interrompu le service religieux évangélique
le soir du 28 avril. Les prévenus,
tous au dessous de 21 ans , ont été
6
condamnés l’un à sept mois et deux
autres à trois mois de prison, et
chacun d’eux é 100 francs d’amende.
— Nous n’atlendions pas moins d’un
tribunal appelé à constater, que, grâce
à Dieu, la liberté religieuse n’est pas
un vain mot, dans notre chère patrie.
Les sabbatütes, dont, à notre connaissance, il n’existe aux vallées qu’un
ou deux spécimens , forment à Naples
une secte qui s’est donné lé nom de
« l’Eglise de l’avènement et dn septième jour» toutes les autres, au dire de
ces gens, ne sont ni plus ni moins
que païennes, parcequ’elles célèbrent
non le samedi qui est le jour piâmilivement établi ne Dieu , mais le dimanche qui est le jour sacré au soleil.
Quant à leurs croyances particulières :
ils nient l’immortalité do l’âme de,s
réprouvés aussi bien que les peines
élernelles. Puisque la Ilible enseigne
que Dieu a fait l’homme à'son image,
Il s’en suit nécessairement que Dieu, a
des yeux, des oreilles, des mains et
des pieds. Cûinme les, autres Eglises
sont leniies jiaf eux pour païennes,
il est clair qiie les sabbalisies ne veulent entrer dans ançune alliance évangélique. Eux seuls Sont capables d'interprôlér les propbélies/de Daniel et
de l’Apocalypse relatives au second
avènement dp Jésüs-Christ. Même les
darbystes qui se sont pendant longtemps aitriniié modestement le monopole de celte inierprétalion n’y entendent plus rien, au dire des sabbalisies.
En ceèi du moins ils pourraient bien
avoir raison. ^
Nous avons mentionné demièrément
ce régent d’une école du Canton de
Zurich pour qui une répon.se à une
question d’ariihmélique équivaut à la
prière.’’ Nous avons elé heureux de le
voir qualifier d'impudent tncnpieur par
un journal important de ce Canton ,
la Nouvelle Ganeile de Zurich. La même
feuille contient un récit qui caractérise
tristement la londance impie et inalériali-sle imprimée depuis quelque temps
à l’instruclioiî et à l’éducation populaire. Trois élèves régents du séminaire
cantonal de Kûssnacht ( Zurich ) tentent pendant (a nuitdà traversée du
lac à la recherche d’aventures. Deux
d’enlr’eiix sont engloutis, victimes de
leur désobéissance.
Lorsqu’on eût retrouvé le corps de
ces malheureux, leurs camarades vouluréni chanter à leur enlerremenl. Le
maître dè chant leur proposa un morÛifü funèbre approprié à la circonstance et lire du cahier de l'école.
Mais, la répétition à peine commencée,
les élèves déclarèrent 1oul-à-coup ne
pas vouloir chanter ce morceau. El
pourquoi, leur demanda-t-oii ? Pareeque, dirent-ils, le nom de Dieu s'y
trouve, et que c’est contre nos convictions religieuses.
• Nous ne songeons pas, ajoule la
Nouvelle Gazette de Zurich, a faire
violence aux convictions religieuses de
mes.sieurs les élèves régents, mais nous
demandons si le peuple zurichois continuera à dépenser 50 mille francs
par an pour pour former des régents
qui insultent de telle façon ses propres
convictions, d Car J il ne faut se faire
aucune illusion, lîiminense majorité
de notre peuple se place h un ¡mire
point de vue que celui des blancsbecs de celte espèce ».
Cela s’appelle parler clair et passablement sec. Mais messieurs les libéraux de Zurich [ont besoin de comprendre que ces blancs-becs et ceux
qui les enseignent ne font que tirer
tes conséquences rigoureuses nés pi iilcipes posés par les libéraux eux-mêmes.
Qu’on le veuille ou qu’oil ne le veuille
pas, la parole de l’Apôtre sera éternellement vraie. «Quiconque nie le Fils,
n’a point non plus le Père ; quiconque
confesse le Fils a aussi le Père ». (I Jean
II, 2â).^ - Nul ne conteste que le
monothéisme (culte d’un seul Dieu)
no soit un immense progrès sur le
polythéisme (culte de plusieurs dieux).
Majs il est tout aussi inconieslable,
qu’un homme ou un peuple qui ont
connu et professé l’Evangile, s’ils
retournent au. théisnie ne peuvent plus
s’y arrêter, mais descendent ralalemeril
à l’athéisme et au plus grossier malériaiisine.
7
.2S8u
P#nsée%
L’hiimililé est le meilleur préséi’valif
contre les humiliations.
Que les jeunes filles restent cacMes
et se fassent violettes, le monde jça,
les chercher et en fera des roses. Pr
Vicomte d’isrni,
La femme qui craint i’Elerncl , est
celle qui sera louée.
rf—T — -9^
Né au bas de l’échellt’ sociale et
parvenu au faite par son mérite, le
chrétien n’est jamais fier de ce qu'il
est, ni honteux de ce qu’il fut.
J. Petit §enn.
Qui connaît bien^pe ;qpe je erois,
sait aussi bien ce que je dois.,
On veut de la religion pour tout le,
monde, excepté pour soi. Mais quoi
de plus involontaire que la foi ? Elle
peut se commuhiqûer, elle ne se commande pas. La toi sincère et vive a
quelque chose de conlagieiix; mais
où est la foi 1 Bon nombre de ceux
qui professent dé croire , semblent si
peu sûrs de leur foi, sont si timides,
ont l’air si honteux de croire , que
leur timidité fait plus de prosélytes
que leur foi.
A. Vinel.
La profession vague de christianisme
ne signifiera bientôt plus rien»*et ne
sera plus acceptée. Les manifestations
toql extérieures et ritueiies peu à peu
tomberont dans le mépris.
A. Vinet.
Cela s’accomplit ou est en voie de
s’accomplir parmi nous.
Que tous les hommes qui nourrissent
des conviclipns sérieflfees et fortes,
donnent l’exemple, si nécessaire aujourd’hui, d’une profession courageuse
et profonde...
! Aux yeux de la société, la conviction
religieuse d’un homme constitue sa
signification, mesure sa valeur, prédit
sa vie.
C'est parceque telle doctrine reli- ,
gieùse entraîne tel principe de morale,
telle règle de conduite, c’est parcequ’elle ,
est un signalement de l’homme intérieur, qu’il répugné à tant de personnes
de déclarer à quelle doctrine elles appartiennent. A. Vinet.
lHeoue |ioittt(|ti£.
tiaUe. — La Chambre des députés
a discuté et adopté un grand nombre
de projets de lois dont qjioiques-pns
sont de la plus haute imporlaniçe, De
ce nombre est celui de Î’aboliiipn. progi'essive de l’impôt de mouluré qui ne
versé pas .moins de 70 piillions nets
dans la caisse de l’Etal. C’est le ministère lui-même qui a présenté ce projet
et qui l’a défendu par P(|‘garie dq
minislre des finances, )’:bon, ^eismilbDoda. D’après ce pfôj,éV|.rimpôt de
moiiiufe pour 1er céréales inféj-ietirçs,
nais, seigle él ,‘ eç.t âboO.)dès'le
1 jùillei 1(879; celui du Torniçnt réduit
à 1,5Ô par quintal. L^impôt de mouture est entièrement aboli pour 1883.
L’hpn. Minghelli, d’abord, ensuite
i'Iiqn. Sella se sont élevés avec force
contre Ionie réduction d’impôts, gussi
loiiglemps que l’équilibre rj’ést pas
assuré et qu’on n'a pas i*femplacé l’impôt
à réduire ou à supprimer par.dlgiilres.
L’hon, Sella, qui a fait à celÎèÛpicasioh
son discours le plus éioqiie'nt., l’un
des plus beaux et des plus imppitanls
qui aient été prononcés depuis longtemps dans notre Parlement, nous
montre la trisle perspective d’un déficit de 150 millions, si l’on n’avise ài
la siliiation par d’autres impôts ou
par des économies considérables. Lés
paroles de l’orateur ému ont profondément impressionné la Chambre, non
seulement les membres de la droite ,
mais aussi ceux do la gauche, surtout lorsque réminenl nomme d’IÇlat
a dit que c’était peut-être le dernier
acte de sa vie poliljque, maie qil’îi rgc-
8
complirail, pour la patrie, dans un
profond sentiment du devoir et avec
une ferme conviction. Seismit-Doda a
demandé de renvoyer au lendemain sa
réponse. Le ministre a parlé avec modération celte fois et avec habileté. La
majorité avait pris son parti, et la loi
pour l’abolition progressive de l’impôt
de moulure, du plus impopulaire des
impôts, a été volée à une très forte
majorité. L’avis de Sella n’a réuni que
78 voix.
La Chambre a adopté en même temps
la loi générale pour les impôts de 1878.
Leurs Majestés , le roi Humbert et
la reine Marguerite, ont assisté à une
fête navale à la Spezia et se sont rendus
ensuite à Turin où ils ont fait leur
entrée, d’une manière solennellel, jeudi
malin à 8 heures.
Queêtioi» ~ Le con
grès a poursuivi ses travaux, doit clore
ses séances samedi prochain et signer
ses actes, l’un des jours de la semaine procl^aine. Voici quelles seraient
les principales décisions qui avaient
été prise en dernier lieu. La Grèce,
^ mal souienue jiAf l’Angleterre, n’ob.«ir tiendrait pas Candie , ni les provinces
grecques de la Turquie, mais seulement une recliflcalion de frontières
et un territoire peu considérable. L’Epire, la Thessalie et Candie seraient
déclarées autonomes sous la suzeraineté de la Porte. L’Autriche occuperait
indéfiniment la Bosnie et ITIerzègovine,
décision contre jaqnelle les représentants turcs ont protesté avec force. Le
Monténégro obtient le port d’Antivari
sur l’Adriatique, mais avec des restrictions. L’influence de l’Autriche sur
les côtes orientales de l’Adriatique serait considérablement accrue. La iSerbie
obtient l’indépendance et une augmentation de territoire, comme aussi
ta Roumanie. En A.sie, la Russie obtient la cession de Kars et d’Ardahan,
ainsi que celle de Batum , dont les forteresses seraient démantelées. L’Italie
aurait joué un rôle inférieur à celui
de l’Aulriche, son ancienne rivale, à
moins que ne se vérifie le bruit d’une
entente entre Bismark , lAndrassy ,.et
Corti pour une rectification de nos
fjonlières du côté du Tyrol.
COLLEOIO VltlDESË
Esame iti concorse a Ire borse annuime
% 3F*z*o grani ma
,.,1° Bibbia e storia. L’idolatria presso
gV lsraelili, prima della distruzione di
Gerusalemme per opera dei Romani.
2° Geografia moderna dei paesi turchi dell’Asia.
3“ Mateftiaiica. Àlgebra; equazioni
e problemi primo e secondo grado.
4° Lingua greca. Omero. — Iliade
Canto I, i primi 250 versi. (Grammatica e traduzione.)
5® Lingua latina. Cornelio Nipote. ~
Vile di Milziade e fli Temistocle, traduzione, un tenta latino da prendersi
nella vita di Milziade.
Awortenze
a) L’esame avrà luogo nella seconda
metà del prossimo seUenibre. (Regolamento del Collegio, art 16.)
b] I lavori tulli scritti, si faranno
parte in lingua italiana, parte in lingua
francese.
cj Sono ammessi al Concorso tutti
gli allievi del Collegio, meno quelli
degli anni 7° e 8°.
d) Le borse saranno concesse e continuale a norma del Regolamento ad
esse relativo.
Torre Pellice il S8 Giugno i878.
A#
Il Direttore
G. D. Charbonnier.
AVIS
Un service religieux en langue anglaise, présidé par le Révérend Doct,
Walson, selon le rite anglican , aura
lieu, pendant uxie série de dimanche,
dans une des^^salles du Collège de la
Tour.
Ernest Robert, Gérant et Administrateur
Pignerol Impr. .Chiantore et Wascarelli.