1
Annìb XV*
PRIX D’ABOSNBMENT PAR AN
Italie , . . • . l> Z
Toué lea paye de rUnfon de
poste », i. . ‘ > 6
Amérique dii Sud ■ . » 9
On s'itboxme :
Au ïniroau ¿’Administration;
OHoz 3fir< lee Pàetexire ;
Chez M. Brneet Robert ('Pigncrolj
et. à la Jjibrairid Ohiantore et
KuiteareUl (^Pignerol ).
L'abonnohient part da 1' Janvier
et se paie d’arance.
N. 42.
Numéros séparés demandés avant
le tirage lO centimes bhaonn.
Ânnoyices : centimos par ligue
pour une seule fois,-^llV centimes de. 2 à 5 fols et lO eau»
.tiraes pour 6 fois et au^^eus;
S'adresser pour la R^ilactlon à
le Past. H. Meille, Torre-PviÎiCv
et pour r Administration à M. le
va
O
c»
'fout ch.^ngement d'adressa est
r*vyé 0,2& centimes. ,
.1-.. ..
ECHO DES VALLEES VAUDOISES'
Paraissant chaque Vendredi :i
ToMf m< MW* Îi'mef«». io*is 1,8.. Smvmt id eirité-fiiue J« chariié.
Somxïiàlro.
De Prangios à Balsille. iv. — M. Mallliieu
Gay, past. em. Lé bicenteaatre àiSchœnénbergi — Souscription â’actions de grâeesii
Sousdription pourhés incendiés d’Aiguille.
■— Chronique vaurtoise. -- Revue polUiquo,
— Annonces.^ " f ■
■lUiiVi. iHVloM llb.Oriiii;.' :>•:
in ;ndnîO nÏ! liiyiliriv
DE PRANGINS A BALSILLE
IV.
Lundi, i 9 août, —r L’horloge de
Mégève sonnait deux|heures; ce malin,
lorsque nous avons pfis la roule 'du
col de Véry. Le^ciel était.un peu couverl, mais les nuages ohi disparu dans
la journée. L’ilînèraire, tel que l’à fixé
M, Peyrot dans le J5u/ieitw, ust bien
celui qui correspond aux données diverses et peu précises que fournissent
les documents de la Rentrée. Les indications que nous a données notre
ami, au momenl du départ, sur les fieux
ou l’on pourrait loger et les heures de
marche, nous, ont été fort utiles, en
sorte que houf lui ayons pardonné les
erreurs évidentes du calcul, èn kilomètres, fait sur les caries, et indiqué
dans le-^MÎÎeim. Ce, calcul est de beaucoup hu,,‘dessous dé la vérité, comthq
l’auteur a, pu le reconnaître par sa
propre experience. La montée du col
de Véry est assez rapide ; lé sèntiér ira
verse des prés et des bois, plus; haifi
des pâturages où lés vaches pâ'ssen'
la nuit; il. la belle étoilé ; '
Vers 5 1(2 h. nous arrivons ào'cbl
après avoir traversé le Pas dé*'Sion
et le Pas du Ferret. Devant nous s’étendent, comme un grand éventail,
lés hauleups iju vallon de l’ipuvis'qtii
se jette dans le D6ron lii-,faaé,'ad foîid
de rentonnôir, près de' Beaufôht. Ce
grand évent.àil, il s’agit de le, traverser
en entier en tenant la hauteur“'éàr
la droite est au col de Véey'(204i2 th'.'),
le centre s’àppellecol de Joly (2DOOm.),
et presque à l’âutre exlrémiCéji.èntTe
les sommets des Monts Roselelte, s’ouvre le col de la Fenêtre. Mais éi‘ la
traversée est longpe, quel charme elle
offre! Quels beaux pâturages,’.quels
troupeaux de vaches et de brebis! En
passant par ces l^rgéries abandonpé'es
et pleines de provisions, on comprend
que les Vaudois, se soient servis, sans
scrupules. Nous déjeunons au -Col de
Joly vers 8 h., admirant l’une dés
croupes du Mont-Blanc qui étincelle
au soleil, et qu’on appelle les Bosses
du Dromadaire, et le célêbye glacier
de Trè la Tête, dont le§ murailles de
neige envahissent la zohé.dè’ la végétàliori. Du côté oriental de notre éventçiil|,de gazon, se trouve le beau lac
déjà Girotte d’où s’échappé un torrent
tout blanc d’écume. Plus bas, sur la
^4;
il
m
2
-3S6^
droite du vallon, on aperçoit le clocher et les maisons de Haute-Luce; et
on s’explique qu'Arnaud ail pu appeler ces hauteurs la montagne de
Haiitë-Luce. Le brouillard lui en a
voilé les beautés.
Un peu plus loin, la pente trop rapide empêche notre mulet d’avancer,
et nous nous séparons de notre guide
pour avancer dans la direction du éol
de In Fenêtre. Une montée assez rapide nous ÿ amène, nous passons par
une espèce d’entaille que l’on dirait
pratiquée tout exprès dan.s le roc et
qui explique le nom du còl. Quel
changement de scène! Autant les pâturages de l’Aruvis rendent agréable
le versant qne nous quittons, autant
les hautes parois de rochers nus, les
éboulis arides et les glaciers, rendent
sauvage la hauteur du vallon où nous
entrons. Au pied dès éboülis sê IrOuvé.nt lès granges du ÎPIàn Jorèt où,
selon toute apparence, nos àncétres
durent passer rùisérablement la nuit
du lundi, après y être descehdus en
sè glissànt sur jà neige. Plus bas, dans
celle vallèe dé àiIoUljôie, oii àpérçoit le
village de Contamines. QUant à Saint
Jiièofàs dé Vèroce, il est plus loin encore, et >i Arnaud nomme cette paroissè, il ne parle pourtainl que des
cabanes dés bergers. Du resté, oh éSi
soùyéîil élqnné dé l’ignorancé géographique des hábítaois d’uri vallon
par ráppíict aux localités Siiuéès dans
lé vallOh à côté; et si l’on ne contrôlai f,àu môÿeh de carteé soigüées,
les indications dès paysans, on serait
souvent induit en erreur. A tout préndré> je trouvé remarquable l’exactitüd,è dès indications gébgraphi(j[iies
contènués dans la fténtrée d’Arnaud.
Nôtis ne descendons pas jusqu’aux
cabahés, et nbüs venons noué installer
près d’unè àbondan'ié source, dans übe
espèce de platétm circulaire tout entouré dé rochers èt dé glàcièrs, au
pied du col du Bonhômrae. Un frugal
répâé et Un petil.sôqiméU nè sOnt pàs
dè trop pour nous n’rrcotirâge'r à gravir
notrë qùatrîe'hie' éol. ïîeureitsènlent,
nous n’âvdns pas îa neige |usqù’àùx
gen,éi'd> et 'la' pluie sur le d'o«, 'âlitrë^
meni qùi yaU si noué hé sériôh's pAé
tentés d’imiter le capitaine Chien, qui
« rebuté de tant de fatigues » déserta
le mardi malin en emmenant un beau
cheval. Il n’est pas facile de préciser
l’endroit où le duc avait fait élever
des retranchements que les Vaudois
trouvèrent vides.
Au pied de la dernière rampe, un
troupeau de vaches se délasse sur un
amàs dé neige durcie, et nous pouvons
admirer, sur la gauche du col, la figure du Bonhomme, qui se dresse sOiis
là forme d’une loUi éarrée à solidé,
ajanl auprès de Iûi;:Une. U^r plu^
mince, fui le cons (Me dans^Sa Solitude,
et qu’on appelle la Bonne femme. ILs
ont été unis lors de la création et,
depuis lors, ni les brouillards, ni les
glaces, ni même les tourrnenteaot íes
irembiemenls de terre qui ont dévasté
ces hauteurs, n’ont pu les séparer. Leur
fidélité conjugale doit durer autant
qu’ils dureront euS-mfnaes. i ¡ ;
Cependant notre Bonhomme nous a.
joué un tour. Nous nous figuiions d’at’r
river dans la vallée l’Isère, mars ,nous
n’y 8om.mfis pas encore. . Il faut traverser pendant une heure les hauteurs
sauvages de la vallée du Boron avant
d’aboutir dans un des embranchements
du va! d’Isère. Nous rencontrons ici
d’autres alpinistes îèaHçàis èi anglais
qui arrivent apparemment de l’Ailée
Blanche (Val d’Aoste) par le col de
Seigne, ou bien des glacjors du Mont
Blanc. \ ' '
Lorscju’on è'étU'éjà lïtigtié,_ uhe dèécenie l’âpidèèétèncôrèmolÙs agHàhlè
qu’une mOhtéô; cependànl' 51 mut é’y
résoudèè, car Chàpieüii, où noué comptohs loger, se trouve è üh millfer de
mètres plus baè que fa haufetir où
nous Sommes. Mâts quelle est' eètté
rhusifue fui arrive jiiéfil^âi rtùus, èh
appimèhant dè ée péVi't vWiâ'^é ?Là
fanfare des Çhaéseüt's dès Al'pès. —
Ôh màihèürlLés éOlda'té'o'èCüpèhl tous
l'es logeménls, 'toutes lé’é/giHingé's’Où
il y a du foin, et, qbofqüé l'a ntfîthpprbèhe et que l’on soit eh fhafBhè’dèpùts deux hèufes du thatlh, il'flïiii’
tirè'h'dirè patiênée et dèsfeehdie à'ùhç
nèUre et demie'plus baé, Boh
hevâl, où l’on arrive à la huit bien cfô'sfe,
J’avòùè qù'e la fatigue hila'er
li
i
3
327
■><^yvV^AlV^/>^V^/N>^/^n/^/VWVVv^,l^/vVV^M■/^/^/^rv^r'^/
d’admiwf lea imrneqaçs parois de rpehers qui enserrent ce vallon où bouillonne !e lorren), des Glaciers. Les Vaudois qui y passèrent le mardi, dans
l’aprèsTmidi, ne manquèrepi pas d’observer combien il aurait été facile de
les arrêter dans ces défilés sauvages,
si Dieu ne les avait protégés,
,P.eu s’en est fallu que, mêmeâ Lon/nevaL nous no pussions trouyer du lorgetnent, Tant bien que fiis\, nous y
prenons un peu de repos, après avoir
saitisfait J’appéiil et élancbê la soif.
Mais eomment dormir lorsqu’on a des
soldats sur le plancber de dessus, des
cbevaij* sons le plancber inférieur, et
quejî dèsi quatre heures du matin, les
uns étrillent les autres?,
H. U.
GÀY PAST. ËM.
Dimanche soir, à hùîl heures, s’élégnait, au ViUary tâ.vié<'d@ M. Matthieu
Gay. Nous espérons publier dans notre
prooham numéro une notice biographiqu« tranée de la main de quelqu’un
qui aiéiéibeauooup mieux à,même que
nous de/eonnalti'O et d’appréciop <?e
vénéré et îti'èjS-regi'eité serviteur de
Dieu. Nous nous .bornons aujourd’hui
à eapiûmer 'à'ilh: famille affligée noire
profonde sympathie, et à donner à nos
lecteurs quelques détails sur le service
funèbre:
C’est M. lei pasi. Gardiol qui a présidé le oUille à lia maison. Après avoir
lu I PlËBBBi 1j 8-9 et llÉ’BR. MU, il,
il s’Mlacha A cette parole de % Rpis,
iv,tiâ6: «Tout est. bien »- Celle parole, dit.-il, fut dans la bouche de la
pauvre veuve do Sunnem, l’affirmation
d’une fol confiante. El nous aussi, en
présence de la dépouille mortelle de
celui que nous avoua loius aimé, nous
n’hésiions pas à dire i « Tou t es t bien ».
Nous remercions Dieu d’avoir donné
àj l’Eglise ce serviteur fidèle, ce Nal^npol gu cœur droit, cet homme qui
Slest fqit,;remarfuor p.ar:sa fpi ferme,
sa (piété simplejeit énfariti,né»;Soh amour
i,po‘nC i|l!, priére„,sa .spJÎici'ltide ppnc je
de|'!Î^ÇG(f^,. ,T(Qq|es,',lqs piaroisses
qu’il a desservies peuvent lui rendre
ce témoignage: « Il a passé parmi nous
et nous a fait du bien ». Tout est, dès
lors, bien pour lui, M. Gardiol fit ensuite une allusion irésraffeclueuse à
la veuve vénérable qui avait partagé
les travaux de sqn mari, qui avait traversé avec lui tant d'heures pénibles,
mais qui avait fait avec lui aussi l’expérionee de la fidélité du Seigneur,
et il termina en disant : « Pour le chrétien qui a l’espérance de voir se renouer là-haut les liens qui sont rompus momentanément icirbas, tout est
toujours bien ».
Après la prière, un cortège composé
de 700 personne.^, parmi lesquelles,
nous avons remarqué de nombreux parents, presque tous les pasteurs delà
Vallée, le Consjstpire, le Conseil ppmmunal et la Société ouvrière du Villar,
accompagna le çerçueii au lieu 4»
repos, M, le prof. Charbonnier y parla
sur 2 Tim. IV, 7. a Ces paroles, ail-Ü,
nous paraissent tout particuliérement
applicables à notre yépéré frère:
» J’ai combattu le bon cprnùni. Ce ne
fut pas sans luUe.s qu’il parvint a être
ce qu’il a été. Comme nous, jl avait
apporté avec lui, dans ce monde, les
igermes de toutes les mattvnjses dispositioBSï 11 a du combattre pour arriver
à posséder celle bonté, cette grande
sympathie pour toutes les souffrances,
cette disposition à pardonner, â oublier, cette force pour supporter jes
plus grandes afflictions, celle spllicilude pour le salut des âmes, qui l’ont
distingué. Il a combattu pour sauver
son âme et pour sauver celles des autres. Il a combattu secrètement par
la prière, publiquement par sa conduite et par sa prédication toujours
simple, çiaire, eBliêremont évangélique, animée de renüiousiasmc niis en
lui par le feu d’en baui. Nous ions
3ui portons dans nos cœurs le regret
ç son départ, sommes-nous engages
dans ce même bpu combat? C’est une
illusion de croire que ce n’est pas par
beaucoup d’afflictions que Don onlre
dans le royaume de Dieu. Ceux qui ne
connaissent pas ce çorabat témoignent
par là qu’ils font enepre cause commune avec les ennemis de leur salut.
4
Ces ennemis ils sont au dedans et àu
dehors; il faut les vaincre de crainte
d’être vaincu; il faut vaincre le torrent de nbs pensées, .fusqu’à ce qüe
toute pensée’soit devenue captive de
.lésüs-Ghrist. If faut combattre, non seulement pour résister, mais pour conquérir;* non'seulement pour résister à
l’orgueil et a l’égoisme, mais pour dèvènir hunihle et charitable comme l’a
été notre àmi, et pour acquérir'tous
les sentiments qui ont été en JésusChrist; V
» J’ai gdt’déiafoi. Notre frère,l’a gardée jusqu’au bout. La foi, c’est ragent
par lequel nous pouvons soutenir le
combat. La foi, c’est un don de Dieu;
c’est un trésor précieux, mais lin trésor
qu’il, est facile de perdre et sur lequel
îî fadt veiller. Oh ! combien d’officiers
supérieurs dans la milice de Christ qui
ont laissé après eux les ordres du jour
les 'plus saisissants, et qui cependant
ont fait naufrage quant h ia foi. Et
pour garder la foi, il faut véiller dans
la prière.'C’est la communion avec
■Dieu qui nous conserve la foi, qui l’enfacîhe toujours'plus dans ce roèher
qui. est'Christ.'' '■ ' ‘ / *'1* ' *
Au demeurant, la couronne de jusliée m’est réservée. Cette couronne ceint
' déjà le front de notre frère. Hélas, on
lutte ici-bas ponn des biens qui n’en
sonf pas. Un empereur se crut heureux le jour'où il plaça sur sa tête
une couronne qui avait été dédiée au
crucifix. Malheureusement, elle avait
passé par les mains d’une femme qui
le haïssait, et cette couronne empoisonnée lui co'éla la vie. Mais nous,'
nous voulons combattre, non pas pour
acquérir des biens périssables el méprisables, mais pour sauver notre vie
et pour acquérir la couronne de la
justice, la couronne éternelle, conservée dans les cieux par noire Dieu luimême s.
L’assernblëe chante: « Pourquoi des
cœurs chféfièns gémiraient-ils encore ‘é» i
Mr. H. Tron dit ensuite: « Je sens
lè besoin de vous rappeler cette parole : Souvenez-vous de vos conducteurs. Vous ne l'es 'avez pas* oubliés;
f'bUs ri’avez oublié hi M. Franiçois Gay'
ni M. Jean François Gay’quiiij’avait
précédé, et vous n’oublierezipas celui
qui vient de nous qüiller. Vous continuerez à chérir la mémoire de ceux
qui pendant 80 ans vous ont annoncé la Parole de Dieu,'de ceux qui
ont cru à celte parole, qui ont vécu
suivant leur foi, qui sont morts dans
la foi après avoir fait tout ce qui dépendait d’eux pour nous conduire aux
pieds de la croix; Mais à quoi cela
vous servirait-il de conserver leur souvenir dans votre cœur, si vous n’imitez pas leur foi? Imitez leur foi, nous
vous eii' supplions j i en considérant
quelle a été l’ïssüè de leur vie i.
Le culte se termine par une prière
de M. A. Gay et par la bénédiction
prononcée par M. Charbonnier.
M.;»
Le Bicentenaire à Schœnenberg
(WüRTEMBBRG)
Les églises vaudoisès du Warlem‘bérg! ont vouJu elles aussi avmr Une
fête commémorative et entendre un
rapport sur ce que nous avons vu et
entendu aux Vallées. Et pour une réunion de ce genre,' quel lieu plus convenable que Schœnenberg, le petit village où Henri Arnaud a demeuré
pendant vingt ans et où il a trouvé
son lieu de repos après une vie pleine
de troubles et de travail ! (La jotie petite église, reconstruite en i883, abrite
en effet sa dépouille mortelle qui
est ensevelie sous l’autel). Un millier
de personnes s’y rencontrèrent dimanche le 15 septembre, venant de Corres,
Villars, Pinache, Serres, Pérouse, Neuhengstett, Wourmberg, toutes avides
d’entendre parler de ce peuple auquel
elles appartiennent et auquel elles
portent un si vif intérêt.
Une couronne de laurier déposée
comme marque de souvenir et de recbnnaissance par M. le pasteur Gay
dè Rome, décorait'le tombeau. Dans
l'église, apiès le chant de quelques
versets èt l’invocation, le pasteur du
lieu, 'M. Moser d’Oetisiiéîm fait fa *Iec»
5
»389
ture du psaume H3 et adresse un
discours à rassemblée. « Que la reconnaissance, dit-il, envers te bon
Dieu, qui a conduit l’Eglise vaudoise
d’une manière si merveilleuse, soit l’élément principal, le centre de notre
fête! Louez l’Elernel, qui tire le petit
de la poudre et qui élève le pauvre
du iumier, pour le faire asseoir avec
les principaux, même avec les principaux de son peuple. Soyons fidèles à
la foi évangélique comme les pères,
soyons des membres fidèles de notre
église prplestante! »
Le temple étant trop petit pour contenir la grande assemblée, le service
fut continué sur la place, au dehors.
M. le pasteur Maerkt de Pinache prit
à son tour la parole. Dans un discours
qui dura plus d’une heure, il raconte
les fêles des Vallées. Après avoir expliqué le sujet de la célébration, il décrit
les trois vallées, leurs habitants, !e.s
industries, les travaux et la vie modeste des Vaudois; puis il met en relief le caractère spécial des fêtes de
Balsiilè, Praly et Sibaoud, de l’inauguralion de la maison vandoise et de
l’ouverture du synode à Torre Pellice.
Il se" Ibiievde ,l’accueil cordial et de
l’hospitalité aimable que les délégués
wuriembergeois ont trouvés partout.
Enfin, il transmet à l’assemblée les
souhaits et les vœux de bonheur dont
les gens des Vallées l’avaient chargé.
M. le pas,l, ,Kopp de Pérouse adresse
un nouvel appel à l’assemblée, « C’est
la vénération reconnaissante», dit-il,
n qui a mis une couronne de laurier
sur le tombeau du héros de 1689'
mais nous savons qu’il porte maintenant une meilleure couronne, celte de
la gloire devant le trône de Dieu.
Lui, il n’a pas vécu en vain; l’hisloire
de l’église vaudoise et ce jubilé en sont
les témoins. Bien des noms célèbres
sont oubliés, mais son nom reste et
son esprit vil dans l’église vaudoise.
Que son esprit vive aussi eh nous,
l’esprit de piété, de foi, de vérité, afin
que notre vie ne s’écoule pas en vain,
mais qii’elle produise des fruits qui
demeurent, — Après ces mots, il termine par là prière qui est suivie de
la bénédiction et du chant : La grâce
de notre Seigneur J. G. etc. •
C’est ainsi que se passa notre jolie
petite fête, écho fidèle et copie vivante
de vos belles solennités. Au revoir!
le 30 septemln'e i889.
A. Maerkt, pasteur.
SoDscripIton d’aclioiis de grâces
pour le Bicentenaire de la Glorieuse Benlrde
Paroisse de Pignerol.
I. — Quartier de Pifffierol.
Long Marguerile ot famille
Monnet Jean, ancien honoraire
Pascal Henri, Pasteur et famille »
Monnet David, Prof, et famille »’i
Micol J. A. et famille
Monnet Henri
Poët Jean Henri, avoci^.
Bérard Ernest .
Costantin Henri Jacques
Reynand Barthélemy
Long Henri
Veuve Monnet Joséphine
Balraas Jean, aubergiste
Berton J. B. nég. et famille
Philipon Pierre et famille
Rostan Paul, maréchal
Comba Jean . .
Gander Jacques, aubergiste^
Guigou Etienne
Veuve Jourdan
■ Fr. 2500
300
200
160
100
100
100
50
50
50
25
20
10
10
5
5
5
3
2
2
Total Fr. 3697 II. Quartier de S. Second.
Revel Marie Fr, 100 Rostan Alexis et famille » 10 —
Rostan Paul 10 —
Pasquet Paul et famille (Menerà) * 5 —
Don David . ♦ 5 ~
Long Jacques, régent ■ • * 4 _
Gaudin Susanne 3 —
Veuve Gay-Forneron 2 —
Gardiûl Barthélemy 2 —
Pasquet Daniel » > jt 2 —
Godin Pierre . . n 2
Avondet Jean et famille « . A 2 _
Bourne Paul . * » » 1 50
Avondel Paul . * » V 1 —
Gay David . < * 1 —
Boulard Pierre . * 0 60
Total Fr. 151 10
III. Quartier de FAbbape.
Bertalot Anl., ancien, et famille Fr. 100 —
Avondel Jacob et famille . » 30 —
Geyraonat David et famille . » 10 —
1,
■ &
6
..:83ò
Guigou Paul et toriJillo' ' » IO —
Gnrdiol Philippe et fatnille . » ; 5 —
Gay Philippe . . i :< . »1 2 —
'.jr *'-ó Total Fr. 15:7
IV. Quartier - Gioietta - Garzigliane.
Bounous Etienne et famille Fr. 50 —
Forneron ¿oan Daniel, diacre » 10 —
Geymonat Etienne . . . » 5 —
Geymonat Jean Pierre . . . » 2 —
Malan Joseph * ,1
, e' ;()!f
Total général
.¡i'näH'ii
Total Fr.
68 —
»i4073 10
Paroisse de Prarustin (2 liste)
Pasquet Jenny (Cardonat) ,
Gönnet Antoine (Pralarossa\
Robert Syiidic (Bamoré)
Constantin Jean (Collereÿ)
Vente Gandin (Brontafie)
Constantin Jacques (Collerpy,)'
Bonjour Paul (Charvet) .
Malan (Pians) . . . ;
Giird1ol Jacques {'Charvet)
Pasquet Barthélemy (Riccarda)’
Avondet Jean Paul tCòl.ónrtbjn)
MHe Marie Pasquet (Monére)
Cqïgson David (Pians) _ , ,
Votive Pasquet (Ciabbts),'
■'Total,Fr.'-VÖÖ)
Bisie
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. _ » 1
10 ■ , ^ ' "5 —
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é.,í* 10 --, ' n , ' 2; 't. . t'O T
i-f r5':t. ,, » ; ' ' 'rO“—
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Total Fr. 972 25
.ß.
soMimoS ^
■ ' . 1. i'
pour les ineeudiés d’Âiguilie
^ ^ ...
Tnrre-Pellice. {’S® liste). -- C.
Beckwilli, l'r. 20 ; M. Pierre Sert, cütiseillcr, 1,50; M. .1. P. Jalla, conseiller,
Envers, 2; M. et iVî"”’ Etienne et Elisabeth Poët, 3; M. et M"’® Antoine Eynard,
3; M. David lîosson, 2'; M*^' v«iVc
Caroline Malan-Bonjour, IO.
Mont-Olivcl. —M. et M'".® Duiiiiaret
Bérard-Cafiarel, fr. 40; M. et M'*"’Ernest Bérard-Albarin, 5. ’ ' '
M™® Nussey, Nice, fr. 50) Mr, J. D.
Bilioni’, inslit., Vallecrosia, 15,
Villesêche. (2® liste). —- M. François
Roçlari, Clos, fr. 5; Mr. J. .1. Léger,
rég., 0,50. ; , :i ;
Périer-MamUe.nT^ MiuJ. J- Maj-'
Ihieii, régent, fri (Iq^Jeam Ribet <l‘ii.0r,ic,
i; ‘J. Jaoq. Miciol;> 1 ; Pferre Ribct du
Bric, 1; J. Jacq.! iTron ( <50; Pierre
Pascal, syndic, 3; Jacques Bertaloi, i ;
François'Feri'ier^l ; Jean Ribet, Forens,
1; Jean Pons, ex-ancien, Bessé, 5i J. JFérrier, f. /Thomas,¡ 0,50î Henri Ferrier f. Pierre, 0,50;iM„ inloine Martinet, syndic, 5; M. Philippe Rostan,
past., 10. I;" ■
Tuñn. — M. Gustave dé Pernöx,
fH;,50 ; Ernest Turin, 50;' M®* veuve
Didéro, 5; Mr. P, B'ôéll.ày 2; 'CaVP F.
Barone, 5; N.l N., 10', Franica,
1 Beftï,iO; MP’Jacqiies Gorssi'2;
Henry Goss, 2; M"“ vènve Berlaloti 5;
A. Bonjour, 5; M, et Henry
Gay, 20; M'"® veuve J. de Perhex, 50;
Famille Favat, 2;-Marie Avondei, 1 ;
Barthélemy Avondet, lp iVI'v®¡P,i R;osmino,'' 3; Marié Gaydoiir 1; M. et. Mi®
G. Decker, 10; M. Rostan, 5;i’M.'/de
Salis, 50; -M^^veuve Edi- Bosio, 20) M'”“
B. Roéthlisherg;er, 10) N- Nvy25;.MVuC.
Eynard iet famïlile< 5; MU Albert; Gay,
5 ;>Prof. J.‘ P.'Revel, 3; M. Joüvehal,
■1 '; M"« Guydoôvi ; Md» Théileiv 5
Marie Besson , 5; iMadelêine Reviel, 2;
Mw^-M. Combe,'05) .M.. ID; iPeRégmá,
40)! M*’‘'lvei(ivoii6áy*Gut¡iicásb'toi2,';sM;T®
Mi Prochet^Fr'afiscouy 2; Arianiç? ;
M'"® Viirth, 4; M. el M™« Paul Meilie,
100; Famille Talmon, 20; Unione Cristiana, 20 ; Mrde Planta, 20; M. A. Pellegriniy 20)'iM. Pi /Robert, 20;sM*'®
oAmalia Gay,’ 2; M: AmédéeGuifoiu, 5.
Pomaréf.'— M, íé ^det. í*. Lantarel,
past., ff, 10;'Bertètpsyn'dici(Envers),
10; Et. Lanlarèt, 3; Ch¡.‘Gay,;5j Afil.
Rostan, 2; F.'H. Genre< 2; M. Rivoile
’,prof., 2; J. Rostafl, f.'Fi;., 2; Des.élèves de l’Ecole' Latine,' 6; M"” veuve
Reynaud; 5. , -uu'//!; • ,,
kl- Jeatí. — M™® ‘Si Ha’i^riss. fh' -5 ;
M"*® -veuve H. Turin, 5; ‘M. Jl RiGlivei,
ancien, |5 ; A. Gay, past., 5; Al G. E.,
3, M'^® Mathilde 'Rïbéï,’ '5 ; Lydie
Gav et famille, 2;''M.' et ’M“® Arlbur
Peyrot., 10;1 C. Bellion,,2;'Mr. D.
Peliegrin, M™®'J6ui'dan,’l ; N. fâ.,
4‘) M'‘® Aliovv,.',Î; Valentine,'5; M. Pnràndef, pas‘1. éni., 2; M^^M. &lohastîer,
■'5’ M™®® Malan et Mustdn, 5.; M*"® Màrtihe
tofléVl;JP‘® .G.'BasÜe, 1 ;'M. Peyron'pél
;B., (Gartèfa), 1 ; Jeann'é*Pfeyrôhrtel
rveuve;’ "!; SuSaiñhé' 'Róbért,"li; Made-
7
lei tï0 R oteerí; í; ; 1¡ ;r M. Tu rin-Boër, â ;
Rosa Olivet, í ; M, Jean Revel, ,atidoB, 1; PierréíFertoiiil, diáere, 1 ; Jean
PVassuil, atacieni S; Alexis Jalla,, id.,
1; Piopi'e Prassuit, i ; Famille To.urU
Govvn'el, 3;. M. el M"!? Ooimn,, 4*; M"“
Adèle Jalla, 4,, . ... ■hi!';:;;
ílífl^seí..~ J. Ji Rj Tron, pasL-i fcaiíes
5; 'Jfllla, )'é|éiU, 2;: Tron- Jacob, ancien, 1; Troh Jean, 1; Mióol Henri f.
PiéVCe, 2; Tron Pierre Henri, í¡; POtis
Jefti) f. Jfeaw-, f; Meytre Ja<!ques Henri,
0,50;‘‘Ti'óii Jeanne ’des GoupsVl OjSO;
Ri'ó'iiÉnrt''IpíliJ; !i,i(irtien 4 ‘'!Pnné Riirif,,
Bré0{56'Jean: ancien, 1 ; !Poñs Barikj
Robeì’S,i0‘,5Ó-, Míool :^rtb, f. Pierrev
4; Tron Jeanne f. Antoine, 2,50; Pons
Jeanne ñée'M^lre, 1,50; Pons Pierre;’
brig^^adièn 2 ; Trôn Jean: Pierre f. Jacq.,
0,50ífPená Piemvancien,1’,50; Giraud
Jean, irfvv 1? Micol ©anv^.M; Meytre,
syndic, Salse, 3i Pons Jaoq«iSs,-Baime,
0,50; Guillêltnei J'acqueá,|0y40.{ Minoi
Pierre R Pierre, 1,; MJcel li®wisj,0i^;
Mieol Henri, Robers,'ij Gaydon Phi-;
libert ,.0,50; Tron Jacques f. J. H,,
0,50; Tron Jaedués, ancien, 1,00. —
Total fr, 987,40..
Fàtnilie A.i Biolley, SO; Famille Fer-'
réroj SO; M; Jr QiWbonaiier, fô; Société la « SkupciM »y 1i^- M®* ven Ve
Olivero et ses enfants, 20; Famille
Davyl, 0,50; M™“ Dietrich, 2; Famille
Ch. Vole, 5; M®® Mestrallet, 5; F.
Lètiba, 2; ,f. Dùtoit, 2; M®»P. Varèse,
5; De M, P. Chailvie, pasteur et Es'Iise
de, La Salle/(Aô'ste), 15; M. Ll L , TO.
^SKroniquc ^aubotee
, LAj Touil. • Nomelies. da ¿'Of|oAc/*««/, i~ Cette année n-ncore le Seignèü'r' a veillé sor lTlrpbeîinat Vaudöis
avec sh fidélité habilùellë. Point de
décès pendant l’année, pinè que cela,
point vde décès depuis quatre ans an
sein,de,celte.fanaUle d’une, quarantaine
de membres.
Ét ce qè sont pas les maladie.? qjPi
ont manqué, car lorsque la fiévi'e'
scarlatine et la roupfeole fai.';aient tant
de victimes tout autour dé l’établisseroenV, l’isoJeïftent dans lequel ce
dernier s’est maintenu, n’a pu le pré"
server que pour un temps de. l’épidémie enviabissanie. L’Orphelinat en
fut atteint aussji et bienlôl une vingtaine d’enfants furent reletnies au lit.
Pour la plupai;t ,1e mal fut bénin,
taridisque l'étaf de quelques imés nous
inspira;de ¿l^fieuses inquiélndés.
Mais Té' Bèiqneur.'vèillaii sur^ êlles,
Q.uanl à la Directrice, mademoiselle
- GhW'st^el, elié isolait Ie.s malades,
iransforrrtait la salle.à mangèr en dorI tqir.'po'Lir lès bien portantes, et’dépènsâiï éès forces et Sa sânté poiii- soigner
elle-même, de jour et de„nuit, ces nombreuses malades. Bref, pas une ne succombay, pqsdant.iqyit^dans le?‘environs
lesenfantàmouraienlen grand nombre.
Aussi, quand après plusieurs semaines.,passées dans, l’anxiété, nous pûmes ¡revoir dans ! la salle rd’étude toutes, les. ,êtf#.»ts i-éunies pour les iosirucuoïis rreiigieusos, sans qu’il en
manquât une seule, nous exprimâmes
notre vive reconnaissance au Seigneur
popF ce bienfait, signalé.
Un simple coup d’œil jeté sur toutes
ces boBoeS' %u res suiBt pour nous convaincre , q.ue, ie.s CQnditio.fisii.sanitaires
de Pélablissémént ne' sauraient être
rneilieures. Nos enfants sont bien nourries, bien vêtues, bien logées et entourées de soins affectueiiti; aussi les
voit-on gaies, pleines d’entrain et heure'iisès.
Un'essai de trois ans nous á convaincu qu’il ne nous était guère possible de conserver l’inspection d’iin
établissement qui a besoin d’une pfersofline qui demeure' plus près, qui
pivi’sse 's’y rendre plus souvent, et non
pas d’un pasteur dont leS'forces commonceill à faiblir, qui deinoui'e loin
die l’Orphelinat et qiii est surchargé
d’occupati'ons d'ans sa vaste paroisse.
Aussi avons-nous mninienu nos démiissionsj et la table Vaudoise a-t-elle
désigné pour nous ;SH>coéder M. le prof.
Elisée Costabel de Torre Pellice qui
est entré: en fonctions te le octobre
couraiili
t C’estiâ lu!ir.q.ue nous prions ¡d’adresser
désoi’otais: toute.s, les cooii!niuíni.eati0ns
relativos à l’Orphelinat. .
E. Bonnet, pasti
M
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332.
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' JÍ.
Praly. — Election de msleur. —
Nous apprenons que M. P. Giraud a
été nommé, le 6 cour., comme successeur de M. P. Lantaret, et cela à
l’unanimité des suffrages.
8t. Germain. — Election de pasteur.
—• L’assemblée de paroisse convoquée
le dimanche 13cour., a nommé comme
remplaçant de M. H. Bosio, M. G. A.
Tron, par HO voles sur 131; M. Héli
Jahier a obtenu 8 voix, M. J, Bonnet
2 et M. B. Gardiol 1. Une voix donnée
à M. Tron, tout court, a été perdue.
IKctiue |)oittt(|ue
Hatte. — Gomme nous l’avions
annoncé, le 14 c. a eu lieu à Palerme,
fl VHôlel des Palmes, le grand banquet
politique offert au Président du Ministère par la capitale de la Sicile.
Tous les Ministres étaient présents et
avec eux 50 Sénateurs et 138 Députés,
sans compter une foule d’autres personnages; en tout 432 cortvives.
L’accueil fait à S. E. a été on ne
peut plus cordial et enthousiaste.
Le discours de Crispi a duré deux
heures. Sans annoncer un programme
proprement dit, l’honorable Ministre
a fait une apologie assez complète et
très-habile, quoiqu’empreinle d’un peu
trop d’optimisme, de son administration.
Entr’aulres choses, l’orateur a laissé
espérer que la nation ne devra pas
s’imposer pour le moment de nouveaux
sacrifices pour couvrir ledéficilactuel,
et que grâce à la rénonciation, de la
part de l’Italie, à certains tarifs trop
onéreux, les relations commerciales
avec la France pourront être facilitées.
A propos du pouvoir temporel, le
Ministre a eu quelques phrases trèsheureuses : surtout celle-ci : « ces princes (les papes) ont régné grâce à l’usurpalion et à des traités habiles,
...mais te droit pourun peuple d’exister
libre et indépendant, est antérieur à
toutes les conventions artificielles ...et
Rome restera italienne».
Nous ne saurions pourtant luidonner
raison lorsqu’il proclame, en quelque
sorte, le culte de la déesse Raison
comme la seule religion légitime de
l’Etat, tout en garantissant, il est vrai,
une pleine et entière liberté à toute
manifestation religieuse.
Une des parties dadiscours qui ont
été accueillies le plus froidem'ent a été
celle relative à notre politique coloniale. Par contre, lorsque Crispi a salué la patriotique capitale du Piémont,
les applaudissements ont étouffé la
voix de l’orateur et tous les convives
se sont levés et ont crié s Vive Turin ».
Ce qui résulte très-clairement du
brillant discours ministériel, c’est que
Crispi a un programme très-net, quoiqu’il n'ait pas cru devoir l’énoncer,
et qu’il est homme à l’exécuter.
AUemaffMe. — Le czar est arrivé
à Berlin le 11 c. L’accueil qui'lui a
été fait par la population, quoique
très-convenable, n’a pas été enthousiaste. Des entrevues ont eu lieu
avec les membres de la famille impériale, et avec le prince BisnTarkl'^des
banquets, des parties de chasse ont été
organisées en son honneur, mais il
est difficile de savoir ce qui résultera
de celte visite.
Errata. — Au commencement,de
l’art. Gai., 1: 4, 5, inséré dans notre
dernier numéro, supprimer les 4® et
5® alinéas qui ne sont qu’une répétition des 2® et 3®.
O Olli er* en O O
Dimanche soir à 7 1]2 h. dans le
temple de la Tour, M. D. Peyrol donnera une conférence sur son récent
voyage à Eisenach, où il a représenté
l’Eglise Vaudoise auprès de l'Evangelischer Bund. (Union des Allemands
Evangéliques contre lesenvahisse.ments
de la Papauté).
Ernest Robert. Gérant.
Pigneriil, lmp. Ghiantore-Mascarelli.