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Quarante-septième année.
19 Mai 1911
N. 20.
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L ECHO DE$ VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Fr. 3,00
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Vallées Vaudoises
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et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. ^ j = t
Les changements non accompagnés do la somme do 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
<4
SOMMAIRE:
L’Italie et son Jubilé — Encore à propos de
l’Ecole Normale mixte — Chronique vaudoise — Bibliographie — Feuilleton : Le
trésor de grand prix — Nouvelles politiques.
) r L'ITALIE ET SON JUBILÉ
Les fêtes du Stadium de Turin viennent de développer un programme
magnifique de gymnastique pour adultes, auquel presque toutes les nations
d’Europe ont envoyé une escadre pour
les représenter. Quelque chose comme
12.000 gymnastes, jeunes gens forts,
sains de corps et d’esprit, se trouvaient ensemble à Turin du 11 au 14
courant, dans le but de prendre part
au concours de gymnastique.
Le comité directif avait pourvu au
logement de tout ce monde, et personne n’a eu à se plaindre.
Parmi ces gymnastes nombreux, et
parmi ceux qui se sont fait honneur
et ont été couronnés de « couronne
de laurier», nous remarquons ceux
de la section gymnastique de l’Union
Chrétienne de jeunes gens de Rome,
qui sous leur nom de Società Ginnastica « Giovane Italia », se sont distingués dans le champ de l’éducation
physique, en faveur de laquelle depuis
de nombreuses années, elle a consacré
une très grande partie de ses moyens
et de son activité. L’Union de Rome a
été une des plus fortes initiatrices du
mouvement en faveur de l’éducation
physique, et beaucoup des maîtres de
gymnastique, qui sont les plus connus,
ont été membres de l’Union dans leurs
jeunes années et ont compris là, quelle
était la valeur de la gymnastique,
qui n’est pas l’acrobatisme mais une
science qu’il faut apprendre et enseigner, apte à développer d’une façon
rationnelle les muscles du corps - qui
fait sentir que le corps n’est pas secondaire, ou moins important que
l’intelligence - qu’il faut en avoir tout
autant de soins, et que par la correction des défectuosités du corps on
corrige souvent celles de l’esprit.
Mens sana in corpore sano, disaient
les anciens, et répètent sous tous les
tons les modernes qui s’intéressent à
la jeunesse, qui si souvent, de nos
jours, est inclinée à l’apathie et à la
névrasténie, parce que le corps est
débile, affaibli par la vie intense et
énervante. En voyant cette jeunesse
forte et joyeuse évoluer dans l’ini
mense Stadium, le plus grand du
monde, nous pension au bien que l’on
peut faire par le moyen de l’éducation physique, et à ce qu’écrivait il
y a quelques jours le directeur de la
grande école unioniste 4e Spuisgfreld
>
au secrétaire général de l’Union de
Rome: «Si vous connaissez quelque
jeune homme bien doué et désireux
de fréquenter notre université, faites
nous le connaître et nous serons prêts
à faire notre possible pour lui faci-.
liter la fréquentation de nos cours».
N’y en aurait-il point parmi les lecteurs de l’Echo ? P.
Encore à propos
de
l’ECOLE NORMALE MIXTE
Il faut décidément un certain courage, n’est-ce pas, pour venir ressasser des idées exposées dans cette feuille
même, il y a à peu près sept mois,
et auxquelles le public a fait un accueil rien moins qu’empressé. Vous
n’avez pas oublié : deux, trois, quatre
opposants, soit deux pasteurs (dont l’un
n’est plus, hélas!) et deux professeurs...
et pas un défenseur. Il faut croire que
ceux-ci - et ils vont être légion - se
réservent pour plus tard, lorsque le
moment de discuter sera venu. Mais
revenons à nos moutons, c. à d. à notre « Ecole Normale mixte ».
Si j’ai repris la plume, ce n’est pas
pour confuter mes aimables adversaires. Chaque chose en son temps. D’ailleurs, sauf votre respect, messieurs,
aucun de vous ne m’a prouvé que son
projet fût meilleur que le mien, ni
surtout qu’il répondît à un besoin plus
vivement senti. Mais il y a du nouveau.
Le ministre de l’Instruction Publique, M. Credaro, s’est préoccupé et
se préoccupe de la disette de maîtres
d’école pourvus de diplôme. Nous avons
en Italie de 3 à 4 mille personnes qui
enseignent dans les écoles élémentaires sans titres. Comment donc voulezvous que le Gouvernement se désintéresse d’un si déplorable état de choses ? Il faut coûte que coûte créer
quelques milliers de maîtres d’école
diplômés, et cela sans retard. Mais, où
les prendre? M. Credaro a d’abord
projeté d’accorder la licence de maître d’école aux licenciés du gymnase
qui, au bout d’un ou deux ans, auraient préalablement subi un examen
de pédagogie, de chant et de quelques
autres branches spéciales. Un projet
qui témoigne de la bonne volonté du
ministre, mais dont l’absurdité a été
aussitôt démontrée par les directeurs
soit des écoles normales soit des gymnases.
11 fallait donc trouver autre chose.
Et si l’on annexait des « sections normales » à un certain nombre de Gymnases et d’instituts Techniques, en
utilisant dans une large mesure le
personnel enseignant desdites écoles^
n’arriverions-nous pas plus tôt à la
solution du problème, s’est demandé
le Ministre? Oui, lui répond-on de différents côtés; voilà une idée qui vaut
d’être creusée à fond. Et M. le Ministre ne pouvant s’occuper personnellement du nouveau projet, charge officieusement le directeur de l’Institut
Technique de Rovigo, M. F. Viola de
faire une large enquête à ce sujet.
M. Viola s’est louablement acquitté
de sa tâche. 11 a interrogé, par un
questionnaire ad hoc, des centaines
de professeurs et de directeurs d’écoles secondaires; porteur d’une lettre
d’introduction du Ministre, il s’est
rendu en Sicile - où la crise « magistrale » est particulièrement aiguë dans le but de visiter le plus grand
nombre possible de Gymnases et d’instituts Techniques. Ayant ainsi constaté
les besoins urgents et vu la possibilité d’y répondre par l’institution des
nouvelles « sections normales », M.
Viola vient de résumer ses observations — les idées mêmes du ministre
affirme-t-il — en un projet de loi en
21 articles qui sera soumis au Parlement, et dont voici, en abrégé, le
contenu :
Dans tels gymnases de l’état ou « pareggiati » ou pourra ouvrir graduellement une « école normale » qui devra être mixte et placée sous la direction du directeur du gymnase même.
Pourront s’y inscrire les élèves promus à la 4® classe du gymnase. Le
programme et les taxes scolaires sont
ceux des écoles normales de l’Etat.
Le Gouvernement accordera un subside aux « enti » qui maintiennent un
Gymnase pareggiato et qui ouvriront
une « section normale ». Les « sections
normales » délivrent des diplômes tout
comme les écoles normales proprement
dites et sont soumises à la même législation scolaire. Pour le personnel
enseignant, à l’exception du prof, de
pédagogie, on peut recourir aux professeurs du gymnase même, comme
« chargés de cours » ; on obtiendra par
là une très sensible diminution de frais.
Les gymnases qui aspirent à s’adjoindre une « section normale » doivent
pouvoir disposer d’au moins quatre
salles qu’ils affecteront à la nouvelle
école. Non moins de 18 h. de différentes leçons par semaine (dans les
trois cours) pourront être données simultanément aux élèves du gymnase
- 4® et 5® - et de la section normale ...
etc.
Je pourrais maintenant le commenter ce beau projet et vous démontrer
qu’il semble avoir été fait tout exprès
pour nous. Seulement, vous me répondriez que ce n'est là encore qu’un
projet et qu’il nous faut attendre de
le voir discuter et approuver avant
de rien décider. C’est tout juste ce que
j’allais dire. Prenons cependant bonne
note d’un arrangement qui nous serait
si avantageux sous tant de rapports,
qui nous permettrait d’avoir une école
normale mixte, à peu de frais relativement, et ne nous pressons pas de
compromettre l’avenir en créant une
« école pour jeunes filles » dont la nécessité est loin d’avoir été suffisamment démontrée. J. CoïssoN.
CHRONIQUE VAUDOISE
Ang;rog;ne. Dimanche dernier, l’assemblée électorale de l’Eglise a nommé comme députés à la prochaine
Conférence de district, MM. Jean Paul
Buffa (ancien de Saint-Laurent), Jean
Pierre Rivoire (ancien des Malan) et
Jean Pons (ancien des Pons). En outre,
M. Antoine Bertalot, instituteur, a été
élU“ comme député au Synode.
© A 3 h. de l’après-midi, malgré la
pluie et les mauvais chemins, un bon
nombre d’élèves, accompagnés par
leurs maîtres et maîtresses, se réunissaient dans la grande école de StLaurent pour assister à la fête de la
distribution des prix pour les écoles
de quartier de la paroisse (à l’exception des écoles du Pradutour, qui
avaient eu cette fête dans leur chapelle le dimànché précédent). Le public, parmi lequel plusieurs parents
des.élèves, remplissait aussitôt les places vides. C’était la première fois que
nos enfants des écoles de quartier,
grâce à un subside voté par le Com
seil Communal et à la contribution
du Consistoire, étaient réunis pour
cette fête et, hâtons-nous de le dire,
cette initiative a été excellente, à en
juger d’après l’intérêt que tous les présents y ont pris.
La cérémonie est présidée par le
pasteur, M. E. Revel, qui, après le
chant d’un cantique, la prière et la
lecture de quelques versets des Proverbes, adresse la parole aux enfants,
en prenant pour texte de son allocution Philipp. III, 12-14. Après un autre cantique, la parole est donnée aux
élèves qui ont préparé quelques récitations pour la circonstance. De jolies
poésies sont alors récitées, à voix
haute et sans crainte, par plusieurs
enfants, même parmi les plus petits,
qui, pour être mieux vus et entendus,
se lèvent fièrement sur leur banc ! De
vifs applaudissements soulignent chaque récitation. Ensuite, MM. A. Bertalot, instituteur, et Paul Benech,
assesseur, adressent à leur tour la
parole aux enfants, insistant sur l’importance et les bienfaits de l’instruction; après quoi, 30 prix sont distri'
2
bués aux meilleurs élèves de nos 11
écoles présentes. Avant de terminer,
M. Revel remercie le public pour avoir
contribué par sa présence à la bonne
réussite de la fête et, en particulier,
les régents et maîtresses pour le travail accompli pendant l’année pour le
bien des enfants confiés à leurs soins.
Le doyen des régents, M. Pierre Rivoire, tient aussi à remercier les initiateurs de cette belle fête, en souhaitant qu’elle puisse avoir lieu toutes
les années. Le chant d’un cantique et
la prière terminent la cérémonie vers
5 heures, laissant une bonne impression chez tous ceux qui ont pu y assister. E. R.
Florence. M. le pasteur J. H. Meille
vient de publier un opuscule intitulé :
La Chiesa Valdese e l’Italia, qui se
vend au prix de 0,20 centimes. Ce
travail couronné au concours initié
par notre Comité d’Evangélisation, est
tout à fait moderne, et fait connaître
notre Eglise sous son meilleur jour.
Il s’agit de notre passé, de notre présent et de notre avenir. Nous le recommandons vivement à nos lecteurs.
Lo Tour. Dimanche soir, à 8 heures, dans l’Aula Magna du Collège,
M. le prof. D. Jahier donnera sa deuxième conférence sur les Vaudois en
parlant d’une manière spéciale de leur
émancipation. Nous avons l’assurance
qu’un nombreux public se trouvera à
l’heure indiquée pour clore dignement
cette série de conférences sur l’histoire de notre peuple.
8 M. et M“® Franck du Sommerset,
recommandés par M“® Nott, ont visité
nos vallées, en emportant avec eux
un excellent souvenir de leur visite.
8 La société littéraire la Balziglia
tiendra, D. V., sa séance anniversaire
samedi soir, 20 courant, à 8 heures
précises, dans la grande salle du Pensionnat. Le public, et spécialement les
membres honoraires, y sont cordialement invités. La Direction.
8 Nous apprenons avec plaisir que
M. Albert Sybille, étudiant à notre
collège, a obtenu avec succès son diplôme de langue française à l’Université de Turin. Nos félicitations.
Jeanne Geymet née Eynard, née en
juillet 1831, décédée le 5 mai 1911.
Nous présentons â nos lecteurs le
portrait d’une vraie vaudoise de cœur
et de caractère.
C’est encore un de ces anciens types
de vaudois à la vie simple et austère
formé par les vicissitudes et les adversités des temps passés et qui vont
peu à peu en diminuant parmi nous.
La bonne Grand’mama (ainsi l'appelaient tous les gens de son voisinage
outre ses nombreux petits-fils et arrière petits-fils et filles) avait eu une
jeunesse très dure et très agitée.
A l’âge de 12 ans elle avait assisté
au rapt de sa sœur aînée, âgée de 20
ans. Elles gardaient les vaches dans
une propriété de la famille, nommée
La Fontanëtta, située peu au-dessus
du Taillaret de Torre Pellice, et vers
le soir arrive un jeune homme de leur
connaissance qui invite la belle Marion (nom de la sœur) à se rendre avec
lui au bas de la vallée pour une partie de plaisir. La jeune fille prétexta
qu’elle ne devait pas descendre avec
lui seule et le jeune homme lui proposa de la cacher sous son grand manteau. Ainsi fut convenu et la petite
Jeanne fut renvoyée à la maison dire
^ la mère que sa sœur avait été faire
une commission et qu’elle rentrerait
bientôt.
La soirée et la nuit se passèrent
dans l’inquiétude de la famille, sans
que Marion fût rentrée au foyer paternel.
Les recherches et les informations
mirent bientôt en évidence le rapt de
la marioira. — Arrivés au bas de la
colline une voiture attendait les deux,
enveloppés dans le même manteau, et
la jeune fille enlevée de force, ren
Jeanne Geymet née Eynard.
fermée dans la voiture et conduite le
soir même à l’hospice de Pignerol.
Les démarches du parâtre (Jeanne
n’a pas connu son père), les pleurs de
la mère, ni l’intervention de personnes infiuentes n’ont valu pour faire
sortir la jeune fille de l’hospice.
Elle en sortit plus tard, mariée catholique, avec une demi pension seulement (malgré les promesses) parce
que sa belle-mère, qui avait passé par
le même cas, jouissait déjà de la pension entière.
La pauvre Marion alla habiter,
chose étrange, vis à vis de la maison
de celui qui 11 ans plus tard y conduisit Jeanne, sa sœur cadette.
C’est donc dans le même hameau
des Bonnets que les deux sœurs, voisines de maison, passèrent leur vie religieusement opposée. Jeanne, heureuse et vaudoise et Marion, triste et
catholique.
Mais la vie de la jeune épouse n’a
pas continué longtemps heureuse comme au début. Son mari qui avait fait
déjà les campagnes du 48 et 49, sous
Charles-Albert, a été bientôt réclamé
sous les ai*mes en 1858, et puis de nouveau en 59, lorsque les bruits de guerre
remplissaient de terreur les mères et
les jeunes épouses.
Jeanne restait à la maison avec deux
petits enfants et son fidèle compagnon
et son soutien partait pour le théâtre
de la guerre. Il avait déjà reçu le
nouveau baptême du feu à Buffalora
et se préparait à partir avec les bersaglieri de la Marmora pour les collines de Solferino et S. Martine, lorsqu’un décret du ministère le renvoya
chez lui comme chef et soutien d’une
famille avec deux enfants.
Dire la joie et les fêtes occasionnées
par ce retour on ne le peut sans les
avoir éprouvées. Les gros troubles sont
passés et la famille de Jeanne s’augmente assez rapidement jusqu’à trouver bientôt autour de la table sept
enfants avec leur père et mère.
Les conditions de famille n’étaient
pas des plus florissantes et les difficultés de la bonne et vertueuse Jeanne
s’augmentèrent aussi de plus en plus
pour le maintien de cette nombreuse
famillette ; mais elle s’est surpassée par
son activité et son courage. C’est ainsi
qu’au milieu de tant de difficultés elle
trouva toujours encore le moyen de
se rendre utile à son prochain et de
fournir quelque chose aux pauvres
malheureux.
Elle n’était pas instruite; elle n’avait pas connu son père et les difficultés de la famille de sa pauvre mère
ne lui permirent pas de fréquenter les
écoles. Elle ne savait pas même lire
et ce n’est que lorsque ses enfants préparaient leurs leçons qu’elle apprit à
lire surtout la Parole de Dieu, qui fut
plus tard son pain quotidien, et c’est
avec la vision d’une grand'mère, lisant régulièrement sa Bible, que ses
enfants éplorés aiment à se la rappeler pour garder le meilleur souvenir
de leur bonne et pieuse mère.
John.
Frarusiin. La mort inattendue de
Madame Susanne Tron, de Rocheplate,
vient de frapper notre paroisse d’un
nouveau deuil, enlevant à l’affection
de notre régent évangéliste M. Pierre
Tron une épouse tendre et dévouée,
à ses deux enfants une mère bienaimée, et à la Paroisse une sœur dont
la piété vivante et communicative, et
l’activité bienfaisante dont a si largement bénéficié la fraction de Rocheplate, restera à jamais dans notre
souvenir reconnaissant.
Malgré la pluie battante, une foule
de trois cents personnes et au delà,
se dirigeait vers la maison mortuaire
dans r après-midi de ce dimanche
dernier, pour accompagner au champ
du repos les dépouilles mortelles de
cette chrétienne exemplaire.
« La mémoire du juste est en bénédiction ». «Il y a plusieurs demeures
dans la maison de mon Père ». C’est
autour de ces paroles que le Pasteur
de la paroisse attira l’attention de
l’auditoire qui, recueilli et ému, se
pressait dans notre vieux temple.
Dieu veuille soutenir notre frère
dans son épreuve si grande et lui
conserver les forces pour remplir
jusqu’au bout le ministère auquel il
se consacre tout entier depuis au delà
de trente ans, pour le bien de notre
paroisse. J. B.
Fraly. Dimanche dernier le pasteur
de la Tour occupa la chaire de Praly
et eut le plaisir de s’adresser à un
auditoiré attentif et nombreux, malgré le temps qui était à la neige et
à la pluie.
8 L’assemblée d’Eglise entendit la
lecture du rapport du Consistoire et
procéda a l’élection de deux membres
à la Conférence, en nommant MM.
François Grill de la ville et François
Rostan des Orgères.
8 L’Eglise de Praly ne possède ni
orgue ni harmonium et cependant elle
chante, comme on aimerait qu’ on
pût chanter partout ailleurs.
Fratuol. Echange de chaire. Dimanche, 7 cour., notre pasteur s’est
rendu au Perrier et M. Henri Garrou
l’a remplacé ici — à l’école du dimanche, au culte principal et aux deux
ensevelissements qui eurent lieu ce
jour-là. Une nombreuse assemblée, soit
au culte du matin, soit aux services
faits aux Plencs et sur le cimetière,
écouta avec intérêt et émotion le message de paix et de consolation que M.
Garrou est venu nous apporter. Nous
l'en remercions de tout notre cœur et
prions Dieu de le bénir dans son champ
de travail et dans le sein de sa famille.
8 Election des députés. Dimanche
passé, 14 cour., l’assemblée électorale
a nommé comme ses députés à la Conférence de District, MM. Lévi Jahier,
ancien - Jean Paul Beux, ancien Barth. Bounous, ancien - et comme
député au Synode, M. J. Héli Long,
instituteur.
8 Actes liturgiques. Depuis notre
dernière correspondance, il y a eu
dans la paroisse 11 baptêmes, 4 mariages et 6 décès : celui de trois tout
petits enfants et de trois adultes.
La première qui nous a quittés dans
ce laps de temps c’est notre sœur
Marie Madeleine Bertalot, veuve de
Jacques Long de la Ruà, âgée de 68
ans ; c’est ensuite Madeleine Long née
Bertalot, âgée de 39 ans, qui laisse
dans le deuil son mari avec trois enfants en bas âge, le beau-père infirme
et déjà durement éprouvé et bon nombre d’autres parents et amis.
Dernièrement encore ce fut un vétéran des guerres de l’indépendance
qui fut appelé à comparaître devant
Dieu : le lieutenant en retraite François Long de la Ruà, né en 1831, qui
avait pris part à plusieurs campagnes
pour l’Unité de l’Italie, particulièrement aux campagnes du 59 et du 66.
Nous implorons les consolations du
ciel sur toutes les familles qui viennent d’être frappées dans leurs affections. G.
Ferrier. L’assemblée d’Eglise, après
avoir entendu le rapport sur la paroisse, désigna comme ses représentants à la Conférence MM. le docteur
A. Rostan, H. Pascal et J. A. Pascal;
comme député au Synode, M. E. Pons,
secrétaire communal.
Fomaret. La paroisse du Pomaret
a élu comme député au Synode, M. le
prof. A. Jalla; comme députés à la
Conférence, MM. Coïsson, régent communal, A. Long et chev. T. Ribet,
syndic.
8 Dimanche 7 courant, à l’occasion de l’échange de chaire, notre paroisse eut le plaisir d’entendre au service du matin un bon discours de M.
le pasteur Aug. Jahier sur les merveilleux effets de l’Evangile dansl’histoire des peuples et des individus ; et
dans l’après-midi une édifiante méditation à l’école de l’Envers Pinache.
Rocheplate. Une lettre de fairepart nous annonce le départ pour la
patrie d’En Haut de Susanne Tron,
la compagne de notre régent évangéliste M. Pierre Tron. Notre sœur qui
n’avait que 60 ans, a été une fidèle
compagne et une dévouée belle-mère.
Que Dieu veuille soutenir notre frère
et ses enfants dans cette douloureuse
épreuve.
StxJean. F/*"® Convegno Unionista
aux Sonaillettes, sur la colline de StJean - le 25 mai 1911 - pour les
Unions Chrétiennes de Jeunes Gens
et de Jeunes Filles et les amis unionistes à partir de l’âge de 15 ans, où
admis Membres d’Eglise.
Programme :
Heures 7,45 - Arrivée des Turitiais à la gare
de SWean.
8,45 - Visite du Refuge « Roi Charles
Albert ».
» 10,----Réunion générale aux Sonail
lettes.
» 10,15 - Culte présidé par M. le Pasteur
Albert Prochet de Turin - Discours: Prof.
Jean Jalla, historique - Prof. Mario Falchi.
» 11,30 - Pick-Nick (Sur l’endroit on trou
vera vin, caffè, thè).
» 13,— - Chœurs - récitations - jeux
photographies.
n
3
I
t - M
Henres 16,— - Cldtare du VI® Convegno Unioniste
» 18,--Spuntino dans la Grande Salle
de la Maison Vaudoise de St-Jean (bouillon, viande et fromage - L. 1,50 - se faire
inscrire d’avance).
» 19,15 - Départ des Turinais de la gare.
Valdeae, N. G., 20 avril 1911.
Notre jour de Pâques n’a pas seulement été éclairé par un soleil splendide, mais aussi par un beau service
au culte, présidé par le rév. Dr. G. A.
Monroe de Hickory, invité tout spécialement -pour recevoir à la SainteGène 11 de nos chers catéchumènes,
4 garçons et 7 filles, devant une nombreuse assemblée, puisque notre temple était presque bondé ; nos amis
américains y étaient largement représentés; nous eûmes aussi un service
de communion, auquel un grand nombre de personnes prirent part. (Jue
Dieu veuille bénir ces oasis spirituels
pour notre Eglise, E. Sap.
Villesècke. La paroisse a désigné
ses représentants comme suit: à la
Gonférence, MM. Genre-Bert, G. Perrou,
J. P. Peyronel et au Synode, M. le régent Massel.
Nouvelles et faits divers
La propagande des Mormons en
Angleterre est devenue si intense,
qu’on a jeté le cri d’alarme. Les autorités religieuses et civiles mettent
en garde le peuple anglais contre cette
secte, qui ne vit que pour les convoitises charnelles. On croit qu’il y a
aussi dans cette propagande une visée politique, l’état de PUtah voulant
augmenter le nombre des votants.
Quoi qu’il en soit, nous déplorons qu’il
y ait encore des personnes si ingénues
pour se laisser entraîner par cettè
immoralité.
— Les Méthodistes continuent à décroîtrej en 5 ans ils ont perdu 13.J20
membres. Le déficit des sociétés missionnaires, s’élève à un million. G’est
grave, si on tient compte que ce déficit vient un an seulement après la
grande conférence d’Edimbourg.
BIBLIOGRAPHIE
Les Prédicants protestants des
Gévennes et du Bas Languedoc.
Sous ce titre, M. le pasteur Gh. Bost
va publier un ouvrage, fruit de longues
recherches, qui renouvellera presque
entièrement l’histoire de la première
période du « Désert ». D’après des documents nouveaux, ou interprétés de
façon nouvelle, provenant surtout de
Montpellier et de Genève, il retrace
l’activité des prédicateurs laïques qui,
depuis la Révocation (1685) jusqu’à
l’irruption du prophétisme (1700), ont
maintenu vivante, dans le Midi, la foi
réformée.
Les très nombreux détails, pittoresques, émouvants ou tragiques, intéresseront particulièrement les protestants
du Bas Languedoc et des Gévennes
(Hérault, Gard et Lozère) et incidemment aussi ceux de la région du Rouergue, du Gastrais, et des bords du
Rhône, de Lyon à Orange. Mais l’auteur, en rattachant des évènements
locaux à l’histoire générale de la
France et même de l’Europe, a élargi
singulièrement son sujet. Les prédicants l’ont conduit à Londres, aux PaysBas, à Zurich, Lausanne et Genève,
aux Vallées Vaudoises, au Wurtemberg
enfin, et à Berlin.
De plus, les chapitres qu’il consacre
à l’Eglise du désert (Discipline - Pré
dication) touchent, en beaucoup de
points, à des questions religieuses qui
se discutent encore.
L’ouvrage paraîtra, dans quelques
mois, en deux forts volumes, grand
in 8°. Il sera mis en vente au prix
de 20 francs.
Les personnes qui enverront dès à
présent un bulletin de souscription à
M. le pasteur Ch. Bost, 7 - Rue Montesquieu, le Hâvre, (Seine Supérieure)
recevront les deux volumes, à leur publication, au prix de fr. 12,50.
La Santa Inquisizione di Tito
Signorelli, studio storico-critico; livre
de 160 pages se vendant à la Typographie Méthodiste de Rome, au prix
de 1,50.
C’est un livre de polémique accentuée, qui
tend à prouver que l’inquisition est un crime
de la papauté et qui détruit tous les arguments de l’Eglise de Rome pour soutenir une
telle monstruosité.
La polémique a fait son temps, vu que l’incrédulité s’est chargée de détruire et Rome
et la religion, mais pour les amateurs de l’espèce, il y a de quoi s’instruire.
Le Vainqueur de la mort, sermon prononcé à St-Pierre par Fulliquet. Discours édifiant et bien nourri
qui se vend au prix de 0,50 chez M.
Jeheber, Genève.
De là Renaissance au Christ
ou Gonfession de foi d’un étudiant moderne, par E. Spemann. Prix 0,50 chez
Jeheber, Genève.
Voici la Table des matières:
I - Comment j’en suis venu à la théologie ;
II - La plus belle étude;
III - Que devons-nous prêcher à l’homme
moderne;
IV - Musica sacra;
V - Pensers nocturnes;
VI - L’Idéal;
VII - Fresque.
Livre adapté aux laïques et aux pasteurs.
Il y a là l’élan d’une âme qui a saisi Christ
et son Evangile.
A la même librairie, nous trouvons
aussi un opuscule de Frank Thomas,
sur le respect de la femme, qui
se vend 0,40 centimes, et que nous
recommandons chaleureusement.
(39) L.E
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. GOMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
—- Non, non, père. Tante Cécile m'a dit et
répété que vous seriez tous plus heureux à
la maison, si je m’en allais, et que tous ces
nuages, toutes ces angoisses seraient dissipées,
si j écoutais la voix de Dieu qui m’appelait
pour remplir le vœu sacré que j’avais fait dans
mon enfance. J’étais une très petite illle, quand
tante et le père Gaspard me firent promettre,
— ce dont je ne comprenais nullement la portée, — d’entrer plus tard dans une sainte congrégation. En grandissant, je me disais que
jamais vous n’y consentiriez. Quand on s’aperçut que je n’avais aucune envie d’embrasser
la vie monacale, on tenta de me démontrer
que c’était mon devoir vis-à-vis de ma mère
et vis-à-vis de vous. Père, défendez-moi d’entrer au couvent, je vous obéirai joyeusement.
Vous seul avez le droit de disposer de moi.
— Te le défendre ? Oui, certesl Et tant que
je vivrai je mettrai tout en œuvre pour t’empêcher de commettre un pareil suicide. Tu ne
connais la vie monastique que superficiellement; tu ne sais pas ce que les murs d’un
cloître peuvent renfermer d’angoisse et de désespoir. Et .penser que ma petite Rita allait
être condamnée à un pareil suppliceI On m’a
aisément, trop aisément persuadé qu’il serait
avantageux pour toi, au point de vue de tes
études, de passer quelques mois au Sacré-Cœur.
Une fois que tu aurais ete en leur pouvoir,
ils auraient pu achever leur œuvre ténébreuse.
Je n’aurais appris la vérité que trop tard pour
te sauver I
La pensée d’une pareille catastrophe le saisit avec tant de force, qu’il tomba sur son
fauteuil, tremblant de la tête aux pieds. Rita,
au contraire, délivrée du fardeau qui l’écrasait depuis si longtemps, ne se sentait pas de
joie; elle se jeta au cou de son père.
— Père, père, je suis sauvée! s’écriait-elle
d’une voix joyeuse. Vous me défendez de partir, je vous obéirai, car vous seul pouviez me
délier de mon serment. Vous êtes mon père.
Ces derniers mots produisirent une réaction
chez' le colonel.
— Marguerite, dit-il gravement, tu ne sais
pas ce que tu dis; tu crois que ton devoir est
de m’obéir, écoute-moi avant de te prononcer:
Il y a seize ans, pour épouser ta mère, je
me suis fait catholique; ce n’était pas par conviction, mais par intérêt. J’en avais parfaitement conscience. J’ai donc joué la comédie;
j’ai fait le mal pour qu’il en résultât du bien,
c’est la doctrine de l’Eglise à laquelle je suis
censé appartenir. Puis-je donc condamner ceux
qui, partant du même principe, ont failli faire
notre malheur? C’est au nom de Dieu quêta
tante et son directeur ont essayé de t'enlever
de mon foyer pour te vouer, toi et ta fortune,
au service de l’Eglise! Moi qui ai manqué de
loyauté, de droiture, puis-je condamner les
autres î Suis-je digne du respect et de l’obéissance qu’une fille dois à son père ?
Marguerite, saisie par la solennité de ces
paroles, resta un moment interdite; mais elle
vint bientôt se jeter dans les bras de M. Maxwell et lui dit tout bas:
— Mon père, je croyais que vous aviez toujours été un modèle de droiture et de nobles
sentiments.
Heureusement elle ne vit pas la honte que
ces simples paroles amenèrent sur le front de
son père; mais elle comprit qu’il souffrait.
Appuyant sa joue contre la sienne, elle ajouta
d’une voix caressante:
— Eisa dit que je dois rester auprès de vous
tant que vous aurez besoin de moi; vous ne
pourrez vous débarrasser de moi que lorsque
vous me renverrez. Je sens que e’est mon devoir d’agir ainsi. (à suivre).
]\ouvelIes politiques
Inaugurations, fêtes, banquets, congrès se succèdent à Rome et à Turin,
sans interruption et les personnages
officiels, les souverains les premiers,
ne pourraient être occupés davantage.
Il noiïs serait impossible de parler de
tôüs ces événements d’autant plus que
ceé %ërémonies se ressemblent beâucbtip et elles ont déjà été décrites bien
des fois.
Rappelons seulement la visite du
GraU-duc Boris et de la Graude-duchésse Vladimir de Russie, venus au
nom du tzar pour s’associer à nos fêtes
jubilaires. Le congrès international
de la presse s’est réuni il y a quelqueè jours, et dimanche dernier les
souverains ont assisté à la séance inaugufàle de l’assemblée de l’Institut international d’agriculture.
La reprise des travaux parlemientaifês n’a pas été très brillante. Le
jour’ de la rentrée de la Ghambre des
députés un petit nombre de places
étaiènt occupées. La discussion générale sur le budget du ministère d’agriculture et commerce donne occasion
au àéputé clérical M. Longinotti de
prononcer un vibrant discours pour
réclamer le droit des organisations de
travailleurs catholiques à être représentées dans le Gonseil supérieur du
travail. Le nouveau ministre M. Nitti
expose son programme qui n’est pas
très vaste, mais contient la promesse
dè. plusieurs réformes utiles. Vient ensuitè la discussion du budget de la
justice. Geux qui attendaient de M.
Fihocchiaro-Aprile une attitude franchement anticléricale ont été passablement déçus en entendant l’exposé
du programme du ministre. La réforme
de la magistrature et de la procédure
pénale occupent le premier plan : la
politique ecclésiastique et tous les graves’ problèmes qu’elles comportent,
reste un peu noyée dans l’ombre, et
pour le moment le parti clérical n’a
pas à s’alarmer : la trêve d’arme continue et ce n’est pas le ministère actuel qui renouvellera la bataille.
h
France. Plusieurs scandales éclatés
dernièrement en France ont.vivement
ému l’opinion publique. Il s’agit de
trafic de décorations et autres fraudes
et opérations illicites au détriment
de la caisse de Tétat, Pendant ce temps
le président Fallières continue ses
voyages. Revenu à peine de la Tunisie,
il a fait une visite officielle au roi des
Belges, et il a reçu à Bruxelles l’accuèil le plus flatteur. Il compte bientôt faire une visite analogue à la reine
de Hollande.
Les affaires du Maroc s’embrouillent
toujours plus et la France se trouve
dans le plus grand embarras. Obligée
d’agir elle a mis deux corps d’armée
en mesure de marcher sur Fez pour
se réunir à la colonne du commandant
Brémond qui n’a pu rentrer dans la
ville qu’au prix des plus grandes difficultés. Les nouvelles qui arrivent
journellement sont très confuses et obscures. Il paraît que les officiers français doivent presque journellement
combattre contre des tribus rebelles
et il est à craindre qu’à un moment
donné elles ne se réunissent contre les
étrangers dans un accès de fanatisme.
Le bruit court que le sultan MoulayHafid a été pris par les rebelles, mais
la nouvelle n’est pas confirmée. L’Espagne aussi se prépare à envoyer un
corps d’expédition au Maroc pour sauvegarder ses intérêts. Les autres puissances attendent, laissant la France
libre d’agir dans l’intérêt de la civilisation et des Européens qui courent
de réels dangers dans ce pays toujours en état d’anarchie.
Angleterre. A la présence du roi,
de la famille royale et d’une foule
énorme on a inauguré à Londres un
monument imposant à la mémoire de
la reine Victoria. Le roi Georges a
prononcé l’éloge de son illustre aïeule
dont Je règne a été le plus long et le
plus glorieux que l’histoire puisse enregistrer. Il a salué d’une manière
particulièrement cordiale l’empereur
Guillaume d’Allemagne qui assistait à
la cérémonie.
Turquie. La révolte s’étend toujours
dans l’Albanie : malgré les nombreuses
troupes envoyées par le Gouvernement, les insurgés continuent à les
tenir eh échec. Une scission s’est manifestée dans le parti des Jeunes Turcs
et il s’en est suivi une crise ministérielle partielle. Il est à craindre que
la tendance réactionnaire triomphe,
si, comme on l’a dit, le Gouvernement
a publié le décret de dissolution du
comité Union et Progrès. E. L.
G.-A. Teon, Directeur-responsable.
II giorno 15 Maggio, alle ore 17,
dopo breve ma penosissima malattia,
rendeva Tanima. a Dio
El6na Cavallo nata Coìsson
di anni 47.
Il marito Luigi Cavallo; i figli Edelberto ed ArtUro; il padre Giovanni
CoYsson; la madre Sophie Boulier;
la sorella Sofia col consorte Ing. Giovanni Servettaz ed i loro figli; i cognati ten.-colonnello Carlo Cavallo e
consorte Diomira Biondi; Celestina
Cavallo e consòrte Emanuele Calamaro, ed i parenti tutti, ne danno il
triste annunzio.
Savona, 16 Maggio 1911.
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