1
sixième année.
IV. la.
24 Mars ISTI.
L'ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialemenl consacrée au\ intéréls matériels et spirituels
(le la Famille Vaudoise.
Qud toutes les choses qui sont véritables,
vos pensées — ( Philippiens., IV. 8.)
occupeiii
PRIX D ABONREHEMT :
Italie, à domicile Ctm an) Fr. 3
Suisse..................» 5
France..................» 6
Allemagne...............» 6
Angielèrre, Pays-Bas . » 8
ün numéro séparé : 5 cent.
ün numéro arriéré : 10 cent.
BDRE1UX d’aBONNEMENT
Torre-Pem.ick : Via Maestra,
N.42. (Agenzia bibliografica)
PiGNERoL : J. Chlaniore Impr.
TuRmtJ.J. Tvon, via Lagrange
près le N. 22.
Florence ! Libreria Evange‘
lica, via de‘Panzani.
ANNONCES ; 5 rent, la ligne
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S’adresser pour rat1ministrat!on
flji Bureau à Torre-PeJlice ,
via Maestra N. 42. — pour la
rédaction : â Mr. E. Malan
Prof, h Torre-Pellice.
Sommaii'o.
Le Catéchuménat. — Correspondance. —
Glanures. — Chronique vaudoise- — Chronique
politique. — Souscription pour le Rosario.
LE G4TËCHUHÉN4T
(Voyez N. 9.)
Un seconde objection qu’on fait
à notre proposition d’un examen
sérieux des Catéchumènes et du
renvoi de ceux qui ne sont pas
suffisamment prêts ou bien disposés, c’est que par là nous créons
autour de nous, en pays chrétien,
une population païenne. L’objection est sérieuse et mérite d’être
examinée de près. Elle a certainement du vrai et plus d’un pasteur, en lisant ces articles, s’il
1 en est qui les lisent, se sera sans
I doute dit à part soi: «il faudrait
que ces messieurs les rédacteurs
fussent à votre place et eussent la
direction d’une paroisse ; selon
toute probabilité ils changeraient
* bientôt de langage». Eh bien! nous
I nous sommes mis à votre place,
et nous avons senti combien il en
coûte, dans les circonstances actuelles et avec les idées de notre
peuple sur cette matière, d’éloigner de la confirmation du vœu
du baptême et de la réception à
la sainte Cène des jeunes gens
qui, après quelques années d’instruction , demandent à y être
admis. Nous savons que, dans le
nombre, il y en a plusieurs d’entre
ces derniers qui sont découragés,
d’autres qui prennent le mors aux
dents, qui jurent de ne plus mettre
ni eux ni leurs parents, les pieds
dans un temple; nous savons qu’il
y eu a qui quittent les vallées
pour devenir militaires ou pour
aller gagner leur pain dans des
contrées étrangères. Ils deviennent peut-être, en suite du refus
qu’ils ont essuyé, toujours plus
étrangers à l’influence de l'Evan-.
gile. Nous savons tout cela, et
cependant notre conviction ne saurait être ébranlée. Voici nos raisons: D’abord nous sommes persuadés que . si on le voulait sérieusement, la manière de voir de
notre population se modifierait
bientôt à ce sujet, si on se don-
2
'Mm
nait la peine d’insister en public
et en particolier sur l’importance
toute religieuse et personnelle de
la résolution d’être admis à faire
partie de l’Eglise et à ptèndre
part à la Cène du Seigneur, 11 ne
se mêlera plus rien qui ressemble
à un droit civil et social, comme
c’est actuellement le cas; on comprendra que pour être membre de
la communauté ou de Id société
chrétienne, il faut en avoir les
principes et en accepter les obbligations et que, fût-on extérieitrement dans l’Eglise la plus pure
et la plus fidèle, on n’est absolument rien au point de vue religieux, aussi longtemps qu’on n’appartient pas de cœur au corps de
Christ.
Nous dirons ensuite à nos frères
timorés: Vous ne voülez pas avtiir
une population païenne autour de
l’Eglise; mais l’avez-vous rendue
chrétienne, lui avez-vous fait quelque avantage, ou bien réel en
l’admettant à la sainte Cène ? Nbüs
avons déjà dit qué vous lui faites
au contraire beaucoup de, mal,
en contribuant à la maintenir dans
l’illPsion et la fàüsse sécurité. Et,
pbüf l’Eglise, Vàiil-il tnièux avbif
dàHs son sein cétté population qüe
vous avez qualifiée dé païehne,
qüfe Vous ne voulez pas àvoir au
dehors autour d’ellë? Evidèmttlebt
il y a tout à gagner pouf rËglise
et poür les individus à suiVre la
ligne de conduite quë l’Ecriture
voiîs trace dané céttè pàfole :
Ils crurent et furent baptisés.
Avant de dife cé que nous trfitidrions voif àé réaliser hti inSlièù
de nous, nous aüfions aifiié à entendre l’avis de '4ü'èlqueé lifib dé
nos frères pasteurs ou aneiens
qui, dans l’exercice de leurs fonctions , ont sans doute été amenés à
faire des réflexions à ce sujet.
Léur témoignage nous eût été précieux. Soit qu’ils ïfijus eussent approuvé, soit qu’ils nous eussent
désapprouvé, ils auraient fait avancer la question.
Mais, à défaut de leur témoignage; qu’il nous soit permis de
consigner ici celui d’un homiüe
d’une grande expérience et des
plus compétents que nous cünnaissions. Vous vous attendez sans
doute, chers léctèufs, à entendre
le nom de quelque chrétien dissident ou au moins de quelque partisan de l’Eglise libre? Détrompezvous ; il s’agit d’un pasteur qui
veut être de VÉglise de la nation^
un partisan de l'état chrétien, le
D' Wichern j le fondateur de la
Mission intérieure en Allemagne.
Dans un discours qu’il prononça à
la diète ecclésiastique de l86^ et
qüe M” Byse a résumé dans la
Revue chrétienne de la même
année, nous lisons ce qui suit:
«L’orateur en vient, à la troisième
partie de son discours, â une
idée, à lui personnelle, et dont
il assumait seul la responsabilité,
comme une innovation hardie, une
« hérésié » , qui en scandaliserait
plusieurs. Cette réforme si contestable, qué ’Wichern, lui-même,
h’avail jamais encére réclamée
publiqüé'ment, porte tout simpléinent sü'r la récejption des Catééhumènes. L’orateur est convaincu
que la pratique habituelles la même
que Céllè ^ qui fièüfil dans nos
églises nationales conduit les foules
àûx abîmèjs. Il dé’peînt d’une fa-
3
-(91)
çon isaisissante ;toiate la po,ésie
de ees confirmations, mais aussi
leur légèreté et leurs abus. Ce
qu'’ii propose, c’est de conserver,
cela va sans dire, une solide instruction religieuse, de la faire
suivre naême d’une bénédiction de
tous les catéchumènes , mais de
séparer, de toute cette préparation,
la réception à la sainte Cène, la
première communion, qu’on laisserait à la liberté chrétienne de
chaque individu, et d’abolir le
vœu solennel, cette formule sacramentelle, «devant laquelle notre
âme frémit», car c’est le plus
souvent un faux serment et une
imprécation qui se retourne contre
ceux qui la prononcent. Par cette
seule réforme, l’Eglise tout entière
se trouverait purifiée. Au sein de
l’Eglise de multitude, de ce que
les américains appellent la congrégation , se formerait un noyau
de fidèles, de communiants, une
sorte eaclesiola in ecclesia, ainsi
que cela a déjà lieu dans quelques
communautés, en Westphalie par
exemple »,
Corr^S|)onba;uice.
CaseUe-Xorinese, 6 mars 1871.
Monsieur le Rédacteur,
Je vQus serais iefiaiment reconnaissant
vous vouliez bien publier ces quelques
lignes dans votre journal.
La question sur laquelle je désire attirer l’attention de vos lecteurs obtiendra,
j’espère, l’encouragement des personnes
qui s’intéressent au progrès moral et économique de notre pays.
Nous avons, comme Vaudois, ,|a tâche
sérieuse (te travailler à nq^e .perfection
nement moral et d’apporter 1a lumière do
l’Evangile à nos frères d’Italie.
Voilà une vérité que je suppose admise,
mais j’aimerais indiquer à votre public
un moyen dont la mise en pratique pourrait contribuer à la faire passer dans le
domaine des faits.
Ce moyen c’est la fondation de Colonies
vaudoises au centre et au midi de noire
patrie.
Je vois dans l’effectuation do ce projet
un avantage moral et un avantage matériel.
L’Evangélisation manque d’un appui moral qui me paraît indispensable dans les
Provinces du centre et du midi, où le
fanatisme suscitera pour bien longtemps
encore au.x Evangélistes qui dirigent les
congrégations disséminées dans les villes
secondaires, des obstacles difficiles à surmonter. N’est-il pas vrai que des groupes
de vaudois, établis sur différents points
de notre péninsule, seraient, en même
temps qu’une manifestation de notre individualité morale et religieuse, un point
d’appui pour nos évangélistes et peut-être
un élément de prospérité pour l’œuvre
de l’évangélisation elle-même?
Voilà pour le côté moral de ma proposition qui fait la matière d’un opuscule sur
lequel l'Echo, dans son N. 27, de l’année
1869, avait déjà eu la bonté d’attirer l’attention du public.
Quant à l’avantage matériel il est d’une
évidence qui crève les yeux, comme on dit.
Mon projet remédie, en secondant les
habitudes et les occupations de notre po- .
pulation, qui est essentiellement agricole,
à une pauvreté dont on ne peut contester
les progrès, et que l’émigration soit en
Amérique, soit surtout en France ne fait
dans un sens que rendre plus sensible.
En me réservant d’exposer plus en détail
mon projet, s’il a le bonheur de réveiller
l’attention et l’intérêt de mes chers coréligionnaires, je vous présente l’idée principale sur la marche à suivre pour mener
à bonne fin une œuvre qui me tient à
cœur.
Comme le Gouvernement met en vente
d’immenses lots de terrains, et cela à des
prix très modiques et avec des facilitations
quant au mode de payement, il nous
4
-(92)
serait facile d’établir des colonies dans les
provinces des Romagnes et de Naples et
même en Sicile et en Sardaigne. Un comité de personnes respectables et dévouées
aurait la mission d’organiser ces colonies
à mesure que le besoin s’eu ferait sentir,
.le crois que les plus déshérités de nos
Vaudois parviendraient à se créer un bien
être relatif, sans augmenter la somme de
leur travail, et que d’un autre côté , les
(•apilaux que, le comité recueillerait, loin
d’étre placés à fonds perdus, produiraient
un intérêt équitable. Je n’aurai pas parlé
en vain si les vaudois veulent bien réfléchir qu’une colonisation qui s’es^ effectuée au mojen-âge dans des conditions
bien autrement pénibles et dangereuses ,
ne doit pas les arrêter aryourd’lmi que
la face des choses a totalement changé.
Veuillez, je vous prie. Monsieur, accepter
l’expression de ma vive recounaissance et
de mon sincère dévouement.
Jules Parise.
im TROPOsmoiN
Je demande la parole, non pas pour un
fatto personale^ puisque ceux-ci n’abondent que trop hélas ! dans les discussions
plus ou moins parlementaires, mais uniquement pour faire une proposition. Il
s’agit d’une chose qui pourrait être d’une
utilité incontestable, et dont la réalisation n’est pas bien difficile.
Il existe parfois dans les garnisons de
plus d’une ville d’Italie, des soldats protestants privés des moyens d’édification
dont ils ont tout particulièrement besoin
à cause de leur entourage qui n’est pas
toujours exemplaire. Il est à désirer sans
doute que tout en glissant quelques écus
dans les poches du jeune conscrit, les
parents n’oublieht pas, lors du départ,
rie mettre aussi dans son sac un petit
exemplaire du volume sacré. Voilà le
meilleur compagnon, en môme temps que
le meilleur guide, du soldat chrétien.
Mais, à part cela, que de privations
pour le pauvre soldat qui vit isolé dans
une grande ville, sans savoir que non loin
de sa caserne existe un temple ou un
autre lieu de réunion où il pourrait s’édifier, et que les rues dans lesquelles il
erre parfois en pensant à son pays natal
sont foulées aussi par quelques frères en
la foi au milieu des quels il pourrait se
faire du bien. Ne serait-il pas heureux
d’apprendre que dans cette même ville est
un évangéliste qui le recevrait volontiers
dans sa maison, le visiterait, l’édifierait
et l’encouragerait lorsqu’il languit dans
un hôpital entre les mains des infirmiers,
des moines et des sœurs de charité?
Pour mettre en relation entr’eux les
soldats et les évangélistes, il suffirait que
chaque pasteur donnât l’adresse des militaires sortis de sa paroisse, en indiquant
la compagnie, le régiment et la ville où
ceux-ci servent la patrie.
Ces listes d’adresses, recueillies par la
Direction de VEcho des Vallées et imprimées par la Typographie Claudienne (peutêtre gratuitement), seraient remises toutes
les années aux évangélistes qui sauraient
alors où chercher les brebis qui peut-être
souffrent loin du bercail, dont elles pourraient bien perdre peu à peu le chemin.
Pour le cas d’un changement de garnison,
l’évangéliste enverrait tout simplement à
son collègue la liste des soldats qui se
rendent dans la ville où ce dernier prêche
la parole.
Les évangélistes de leur côté donneraient l’adresse des lieux de culte avec
l’indication des heures et des jours de
réunion, et même celle de leurs demeures.
Ces adre.sses imprimées à Florence, seraient envoyées aux pasteurs qui les remettraient aux soldats par l’intermédiaire
des familles de ces derniers.
Voilà ma proposition. Qu’on y introduise
toutes les modifications jugées nécessaires; qu’on dise même qu’en la formulant
je ne fais qu’enfoncer une porte ouverte,
puisque quelque chose de semblable a
peut-être déjà été fait, ou peut-être se
fait actuellement quelque part. Mon désir
est que la chose soit, pratiquée sur une
plus vaste échelle, afin qu’un plus grand
nombre de nos soldats puisse profiter des
moyens d’édification qui, a leur insu peutêtre , sont à leur portée dans un certain
nombre de cités italiennes. E. Bonnet.
5
-^93)
La Table a déjà demandé, à
plusieurs reprises, dans les années
passées, aux Consistoires la liste
des soldats de chaque paroisse.
h'Echo invite aujourd’hui les
pasteurs des Vallées à lui transmettre au plus tôt les noms et les
adresses de nos militaires et s’engage à les faire parvenir à la Typographie Claudienne; il exprime
en même temps à M. Bonnet sa
reconnaissance pour avoir pris
l’initiative d'une mesure à laquelle
nous nous associons de cœur et
qui ne peut avoir que de bons
résultats.
La Tour, 25 février IS71
Monsieur le Rédacteur,
Je continue à vous parler de nos écoles sur lesquelles, vous-même, vous avez
longuement exposé vos idées.
Et d’abord, laissez moi vous dire que
(abstraction faite de certaines supp'ositions
bien gratuites que vous vous êtes permises
relativement à des vues, selon vous, très
étrangères à l’intérêt réel de l’instruction
que l’on aurait eu touchant à l’ancienne
routine des écoles, suppositions que vous
n’avez pas le droit de faire, et que je repousse tout à fait, pour ma part,), nous
sommes bien près d’être d’accord. — En
effet. Monsieur, l’Eglise Vaudoise a des
droits incontestables à administrer, elle
aussi, nos écoles. Quoi donc? Elle fournit
des subsides plus ou moins considérables
pour subvenir aux honoraires des grands
et des petits régents ; elle prêle, à l’usage
de l’enseignement primaire, des locaux
presqu’enlièrement construits aux frais du
régistre vaudois ou érigés par le Général
Beckwith uniquement pour les paroisses
vaudoises ; et la charité étrangère envoie
ses secours annuels, certes, aux Consistoires et point aux Conseils Communaux,
pour soutenir l’instruction primaire dans
ces Vallées; et, avec de tels titres, on
prétendrait que l’Eglise ne fît que jeter le
sable sur les décisions des Conseils ? Non,
Monsieur ; personne ne peut ni le vouloir,
ni y songer. — Mais les Conseils Communaux, eux aussi, ont leurs droits et leurs
devoirs ; les sommes qu’ils dépensent pour
l’instruction de la jeunesse, et la Loi qui
les leur impose, les obligent à avoir une
ligne de conduite toute particulière et
étrangère aux considérations religieuses.
D’où il résulte des froissements, des chocs
et presque toujours un manque d’entente
et d’accord entre les Municipes et les
Consistoires, le tout au grandissime détriment de l’instruction chez nous. Je dis
plus: dans notre vallée, les Conseils, en
général, donnent avec répugnance ce qu’ils
affectent aux écoles ; il faut presque le
leur arracher ; pourquoi ? pareeque l’élément civil n’aime pas l’élément religieux,
et que nos écoles ¡ont un caractère tout
religieux... caractère que leur imprime et
maintient l’Eglise, alors que la Commune
doit y demeurer étrangère et y est nécessairement telle. Non, les Communes n’aiment pas réparer des locaux qui appartiennent à la paroisse. Elles n’aiment pas
salarier des maîtres qui sont paroissiaux,
embellir et meubler des écoles où l’influence ecclésiastique est absolue, et où
les ordres donnés par l’autorité civile ne
s’exécutent qu’à regret ou point du tout.
Je suis tous les jours témoin de ces tiraillements que je déplore; mais ils sont
dûs au mariage anormal do l’Eglise avec
l’Etat, mariage qui tend toujours plus au
divorce, et qui, en l’attendant, mécontente les deux époux et trouble le ménage ;
or, nous voulons travailler à mener peu
à peu une séparation devenue toujours
plus nécessaire, et vous ne la voulez pas?
Il est vrai que vous protestez que la religion n’a rien affaire dans tout ceci,
tout en voulant absolument que nos écoles soient et restent toujours entièrement
vaudoises (ce quii, à mon faible avis, est
chose un peu bien contradictoire); mais,
franchement, cela ne se peut plus, cela
ne se peut pas... les Communes doivent
avoir leurs écoles communales et nullement
vaudoises, ou n’en point avoir du tout.
Dans un tel état de choses, Monsieur,
voici, selon moi, comment tout pourrait
6
-(94)
s’aïrangfir pour la pai« «nlre ies
tratfons, et pour le bien des écoles :
a) le laisserais les Consistoires entièrement et eselusivement mattres des écoles
qui leur appartiennent, à la condition de
les maintenir désormais eux-mêmes exclusivement, bien entendu toujours sous
la surveillance de l’autorité compétente
gouvernementale.
bj Les Conseils communaux établiraient,
de leur côté, telles écoles publiques et
communales qu’ils croiraient nécessaires.
cj Là où les Municipes n’auraient plus
besoin de fonder et de maintenir euxmêmes des écoles municipales, ils aideraient, par im subside annuel, les écoles
des paroisses où les cultes dissidents auraient, d’ailleurs, droit à avoir leurs enfants admis et leur foi respectée, avec et
sous la surveillance de l’Autorité.
d) Que si ces trois moyens de conciliation ne sont, ni les uns ni les autres,
pratiqués ; alors il ne reste plus <lù’à
continuer les cboses comme plies cbeminent ( horriblement mal ) actuellemÇMt,;
— à moins que quelqu’un n’indique un
moyen terme nouveau qui unisse d’un
amour réciproque, inconnu jusqu’ici, l’Eglise et l’Etat, ,et que, ,e.u yue du bien
public, les Consistoires ne cèdent aux
Municipes, ou ceux-ci ,au clergé, .ce qui
diiEcilement aura lieu. Et môme,, .si, par
Lazard. 'la paix pt l’harmonie duraient
quelque lemps, ce ne serait là que chose
provisoire ; fl faut yEfat libre et ÏEgUse
librf ; eu^r’eux il u’y ,a pas possibilité
de vraie et .durable union...
Je conclus : ^ Consistoires, gardez et
administrez vous mêmes les .écoles qui
vous appartiennent. —Municipes, administrez les vôtres ; fondez-en de nouvelles
où les enfants de tout .culte aient le droit
d’être admis, «ans danger aucun pour
leurs croyances religieuses ; — qu’une
noble émulation ivous excite les uns et
les autres à répandre, chez la jeuue.sse,
les lumières des m'oyances pures, et une
moralité sainte. ^ Pour nous., nous ne
voulons que cela ; et que .ce «oit des Consistoires ou-des Municipes .que procède ce
ibieniait, que mous úmpocte'? alloue nlAPr
partennnti .à d’putre pnrti qu’il qeli;û des
amis sincères de l’instryelion , du progrès
et du bien »...
Agréez, Monsieur, etc,
Amédée Beht.
01anut^0.
iVyant xxii© colLecte. — Un
pasteur était spr le point de s’éloigner
momentanément de son troupeau pour
accomplir à Londres une mission fort désagréable , celle de collecter la somme
nécessaire pour payer «on lieu d© culte,
àivant son.départ, il réunit encore les
principaux membres de la congrégation
et les anciens de son église, et il leur
dit : On va sans doute me demander si
nous avons consciencieusement fait tout
ce qui était en notre pouvoir pour payer
cette dette; que faudra-t-il que je réponde ? — Frère '*** pouvez-vous dire en
conscience que -vous avez donné autant
qu’il vous était possible? — E3i bienl
Monsieur, puisque vous vous adressez à
ma conscience, je suis forcé d’avouer
que je pourrais faire quelque chose de
plus ». La même question fut adressée à
un second, à un troisième et ainsi de
suite; et la -même réponse fut faite par
tous, si bien que la somme nécessaire
fut bientôt réunie, et que le pasteur n’eût
pas à remplir'k tâche pénible, si fatigante
pour l’âme et pour le corps, de collecter
en faveur de son église.
/Feuille Religie^e du canton de YaudJ
Hrkroni)C|ue
yisite pastora^ jfe .La ToviT- r-r Upe «sr
^{phléte nombreuse a assisté au
ftrésidé ^ar le Modératqvir qui g :prôp))é
npf Gai-. 6, 2 : .Portez ¡lei ctiarges ,üs
des (mires .ot acmnpUsm dim to to» idê
§Jmst. iMaig soU indifféarence.izmtiinanqun
dksjp?it fde ;aaqriûqe .(.qui pe (SOBÎÇre pps
«nèone inoindi’e.désîmgflw^bt -danslft»
7
hâbitüdes et dans léà hetites de rêpos),
sóli d’antres moUfs , poor quelques uus,
on nous dit aussi un malentendu fegiettable, toutes fces raisons ensemble ont
réduit h une trentaine, y compris le Con*
sistoire, le nombre des membres de la
paroisse qui ont assisté à la visite pa^
roissiale proprement dite. Disons te hau^
tementi la paroisse de La Tour qui estj
sans contredit la première^ pour le nom-*
bre et pour les ressources de toute espèce)
s’est montré, à cet égard la dernière ; car
les procès verbaux des visites que nous
avons consultés nous ont révélé partout
un plus grand intérêt pour leS questions
importantes de la vie et de l’œuvre de
l’Eglise. — De tous les sujets qui Ont été
traités, le plus actuel a été celui de la
nécessité de faire, au plus tôt, quelque
chose pour mettre un terme à la désunion qui règne dans la paroisse et parmi
ceux qui devraient donner l’exemple de
la bonne harmonie et d’une ardmle charité-, le besoin a été unanimément senti,
et l’on a compris què ces divisions sont
un interdit dans l’Eglise et que non seulement elles empêcheht beaucoup de bien
de se faire, mais sont la source et le prétexte de beaucoup de mal.
Ckrontque pUttque.
Italie. La Chambre des députés à
continué la discussion de la loi des garanties papales et des rapports de l’Eglise
avec l’État, mais sahs avoir bien Avancé.
La fatigue commence à sé fairé Sentir ët
avec elie l'indififérence. Cependant le Parlement a reçu éOUimé ubé sécoUSse élefc*trique qüi l’A réVteillé dé SOn assoupissement à l’ouïe de l’frlpôsîtion ilUArtcière
de l’hon.' Sellâ; Les écenenaies.^tto atÎ’osso>
suspendues à iu suite Oeé événements
politiques, la gUetre frànc&*pru»S!éntìe et
là prise de possession de Rome, des entrées inférieures à celles qui avaient été
prévues, la nécessité de nouveaux armements occasionnent pour la fin de 1S71
un déficit de près de 200 millions que le
ministre propose de combler par un
emprunt fait à la Banque nationale de
150,000^000 en billéls qu’elle serait autorisée à émettre et par une augmentation
d’un autre 10“ sur les contributions directes, (terrains, bâtiments et richesse
mobilière ).
— Nous lisons dans la Gazxetta Piemontese au sujet de la position faite dans
l’armée aux prêtres, aux rabbins et aux
ministres protestants un article du professeur Pontremoli, dans lequel l’auteur, après
avoir démontré que comme il n’y a plus de
castes et les ministres du culte étant
des citoyens comme les autres, ils ne devraient pas non plus être les objets d’aucune distinction ni d’aucun privilège. —
« MaiSj continue l’auteur, le privilège admis, dites-moi de grâce) pourquoi avezvous deux poids et deux mesures? Pourquoi les ministres protestants et les rabbins seronts-ils infirmiers pendant que les
prêtres seront chapelains? Est-ce de l’égalité? Croyez-vous que le service de
l’iafirmiof ne soit pàs mille fois plus dur,
plus âpre, plus déchirant que celui du
chapelain? Dites-moi, êtes vous sûrs de
n’avoir que des catholiques apostoliques
et romains dans nés armées? Etes-vous
sûrs que nos blessés et ceux de nos ennemis seront tous catholiques? Ou bien
croyez-vous que les Protestants et les
Juifs soient des athées et qu’au moment
suprême ils nè sentent pas eux aussi le
besoin d’avoir quelqu’un qui les assiste
et les fortifie par l’espérance suprême do
la vie éternelle....? Une seule norme: la
juàlice, unè seule pfensée sociale; l’égalité de tous devant là loi. — Nous ajoutons; Peosez^vous peut-être que les ministres protestàtits sont moins éclairés
que le.s prêtres et doivent ôlrB ténus dans
une poSUîôû inférieure?
— béth/oitëltatiaHs ett ÀmériqiK en faéeAr dà tïtàUe. St leS Catholiques èn Angleterre et en Amérique s’agitent en faveur du pape-roi, plusieurs villes des
Etats-Unis ont eu des meetings considérables et enthousiastes pour applaudir à
la chute du pouvoir temporel et pour so
réjouir de ce que l’Italie a enfin obtenu
8
sa Capitale naturelle ; parmi ces meetings
le plus grandiose a été celui de New-York
auquel assistaient plus de 20000 personnes.
Allemagne. Le roi de Prusse, le
prince royal, le prince Charles, Bismark,
Moltke, accompagnés de plusieurs officiers
supérieurs et de leurs Etats majors sont
arrivés à Berlin.
Angleterre. Plusieurs journaux,
entr’autres le Times, se félicitent de la
manière dont la question de la Mer Noire
a été résolue, et annoncent qu’un protocolle a été signé par toutes les puissances
intéressées, par lequel, en modification
du traité de Paris de 1856, la neutralité
de la Mer Noire est abolie et la liberté est
restituée soit à la Russie soit à la Turquie d’y former et d’y faire stationner
leurs flottes, comme aussi il est loisible
à la Turquie d’admettre dans ses mers les
vaisseaux de guerre des puissances amies.
La Russie qui avait mis cette question
sur le tapis se loue de la facilité avec
laquelle il a été fait droit à sa réclamation. Les journaux français, entr’autres
les Débats, expriment au contraire leur
mécontentement soit contre l’Angleterre,
soit contre la Turquie ses anciennes alliées, de ce qu’elles se sont laissé saisir
le fruit de la guerre de Crimée.
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100 96 08 3 998 2 402 6 400 » 106 » 159 » 265 6^
200 192 16 7 996 4 804 12 800 » 211 317 » 528 12
300 288 24 11 994 7 206 19 200 » 317 » 476 » 793 18
400 384 32 15 992 9 608 25 600 » 422 » 634 1 056 24'
500 480 40 19 990 12 010 32 » » 528 » 793 1 321 30
1000 960 80 39 980 24 020 64 » 1 060 1 590 2 650 61 ;
2000 1921 60 79 960| 48 040 128 » 2 110 3 170 5 280 122
3000 2882 40 119 940 72 060 192 » 3 170 4 760 7 930 184
4000 3843 20 159 920 96 080 256 » 4 220 6 340 10 560 245
5000 4804 » 199 900 120 100 320 » 5 280 7 930 13 210 306
10000 9608 » 399 800 1 240 200 640 » 10 f 600 15 900 26 500 613
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Torre-Pellice, 16 Marzo 1871.
MAGGIORE.
PignerolImpr.' Chiantwe.
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