1
Première Année.
19 H«rs^1875.
¡^.11,
<Joi:u:*xìial die T!Ég‘lîse ^Évang-élique Vaixdols«
Paraissant chaqtte Vendredi
Youê me serez témoins. Actbs I. 8.
Suivant la vérité avec la charité.
Prix dk l'abonnrmknt par an
Intérieur . . . . I. 3
Suisse..................>5
France, Allemagoe >8
Grande-Bretagne et Hollande » 8
On s’abonne: ii Pignerol au Bureau de l'administraiion Maiton
A La Tour chez M. ItlLXl libraire.
A Tur'n cbez M. Guss, ria Piu Quinto, n. 15.
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On reçoit pour abonnements et
insertions des timbres-poste de
ton! pays.
Sommai re.
sénat <hi Royaume. - Rurore du catéchisme. — Héivoc marcha avec Dieu. —
Correspondance. — Nouvelles religieuses et
faits divers. — Bibliographie. —'Revue Politique. — Souscription.
S£K4T du royaume
rSianre du 2 mars J
La liberlé relififise eo Italie
Le Sénat a discuté 1' art. 153
du Code pénal. Cet article dans le
projet du ministère est conçu en
ees tërnies:
a Quiconque fait un outrage à la
religion de l’ßtat ou à toute autre
religion dont lé cuite est admis
dans l’Etat, est puni par la détention de 4 mois à un an et par une
amende de francs mille au maximum. Quand l’outrage est fait par
le mojen de la presse la détention
ne peut dépasser trois mois •.
Le sénateur Cannizzaro s’exprime en ces termes: Après la discnssion qui a eu lieu hier sur
l'art. 153 du projet de code pénal,
je sens de plus en plus la nécessité
de maintenir mon amendement qui
a en vue de garantir la liberté de
conscience et le libre exercice des
cultes
La déclaration de la religion de
l’état est la réalisation d'un pirincipe; elle signifie intolérance, exclusivisme , négation de loule liberté.
Parlant des oalrages faits à la
religion par le moyen de la presse,
il appelle draconien l’article ministériel qui ôte à la presse un
droit incontesté, tel que celui de
la discussion.
Lh discussion en matière religieuse est pour un catholique
croyant, infaillibiliite, un outrage
à la religion elle-même.
Discutez les dogmes de celte religion et vous verrez s'élancer sur
vous, furibonds, ses champions les
plus zélés. - Mais je n’ai pas eu
l’intention de vous offenser, direzvous à ces catholiques: j'ai exprimé
une opinion, fruit d’études longues
et profondes. ^Volre réponse ne les
satisfera point. 5ois anathème ,
vous crieront-ils en chœur; et les
tribunaux leur donneront raison
en vertu de l’article du ministère;
par conséquent vous serez frappé
par les anathêmeS' catholiques et
par ceux de la justice civile.
En outre,comnaent est-il possible
que la justice établisse quelles
sout les offenses faites à la religion
et quelles sont celles qui ne le sont
pas ? C'est là un problème bien
ardu, La question dépend des opinions plus ou moins religieuses des
magistrats.
Les offenses faites à la religion
ne sont pas punies dans la Confédération Suisse, mais celles seulement dont sont l’objet les ecclésiastiques dans l’exercice de leurs
fonctions.
Mon amendement tend à faire
prévaloir ce principe qui est inspiré par la liberté la plus large;
c’est pourquoi je le luaiiuiens et
je fais des vœux pour qu'il soit
approuvé comme un hommage au
principe de l'égalité des cultes devant la loi ..
Le rapporteur Borsani développe
une proposition qui tend à modifier
l’art. 153 comme suit:
§ P • Quiconque par des insultes publiques cniitre une religion admise dans l'Etat offense le
sentiment religieux de celui qui la
professe, est puni par la détention
de 4 mois à un an .^'ei par une
amende. pouvant s'élever jusqu’à
1000 francs.
§ 2* Quand l’insulte est commise par le moyen de la presse la
détention ne peut dépassser trois
mois ».
M. Vigliani, garde des sceaux,
demande de renvoyer cet article et
tout le Titre II à la Commission
pour qu’elle l’étudie encore.
La proposition a été acceptée et
l’art, en question, amendé dans le
sens proposé par Borsani, a été
adopté avec un légère modification,
la substitution du mut culte à celui
de religion. Quoique le terme de
religion de l'Etat se trouve dans
le Statut, le Sénat, fidèle à la tradition libérale d’après laquelle,soit
les ministères qui se sont succédé,
soit les Chambres, ont toujours interprété l’ailicle de la Guiisiitulion où ce terme est contenu dans
Je sens le plus favorable à la liberté et à l’égalité des cultes devant la loi, n’a pas laissé subsister
ce terme dans l’article du Code
pénal. Peut-être, est-ce là un des
neuf points contre lesquels les
évêques ont envoyé au Sénat des
protestations dont on n'a pas tenu
compte
L’article en question est encore
amélioré en ce qu’il ne s’agit pas
d’un outrage quelconque et de tout
ce qu’on pourrait appeler de ce
nom, mais de Voutrage public.
En voyant notre^haute Chambre,
composée d’éléments essentiellement conservateurs, faire preuve
de sentiments libéraux, et équitables envers tous les cultes , nous
ne pouvons qu’espérer bien de l’avenir de la liberlé religieuse dans
noire pays, l’uissent ces senliments
libéraux être de plus en plus le
2
LEtTÉIfOm
fruit, non auuletntnt d«.ia civili"
salion et de l'égalité civile, âiais
de la connaissance de 1-Evangile.
selon cette parole de l’apôtlre : « où
est l'Esprit du Seigneur, là est la
liberté I * 2 Cor S, * v
Encore le Cttieliisne
Nous' sommes encore en dette
envers M. Muston pasteur de Pramol, qui, lui aussi. comme MM.
Meille et Geymonat. a publié un
catéchisme sous le titre de Caléchisme évangélique, en trente sections, dont quelques unes sont très
étendues. i,
Nous l’avons lu avec intérêt et
nous pouvons bien dire que pour
la fidélité, il ne le càde en rien
aux deux manuels dont on a rendu
compte dans VEcho des Vallées. Les
doctrines sont clairement exposées,
les principaux passages bibliques
cités m extenso,\& plupart des réponses, courtes et faciles à saisir.
Nous pourrions cependant signaler quelques exceptions regrettables; nous n’en relevons qu’une
qui se présente à nous à l’ouverture du manuel, page 71 , au numéro 7. — Mais notre but n’est
pas de nous livrer ici à une critique de détail; nous préférons remercier M. Muston pour son travail , qui est aussi certainement
le fruit d’une longue expérience
dans l’enseignement religieux.
Le plan suivi par M. Muston
est le suivant: Après trois sections
préliminaires sur la religion, la
parole de Dieu et son inspiration,
il passe à la première partie qui
traite de la misère de l'homme-,
à la seconde de la délivrance ;
dans cette partie il suit pas à
pas le symbole des apôtres. 3®
partie; de la morale chrétienne.
Plus d'un cathéchiste fera, nous
l’espérons , entendre sa voix sur
la valeur relative des manuels
dont il a pu faire usage pendant
cet hiver; en attendant nous nous
faisons r écho de l’un d'eux , en
exprimant quelques idées que nous
soumettons à l’appréciation de nos
lecteurs. Un catéchisme pour les
enfants de nos Vallées doit répondre aux exigences qui suivent: 1®I1 ne doit remplacer, ni en
tout, ni en partie, la Parole de
jpOBtri^e il ' doit
'Une pcHtr la fhire ^oonnaîlré et
^%oinprendf», et |trtQrt-en résuftier
^les divins enseigtmments.' Pour cela
il doit être tout-à-fait biblique et
évangélique (et par là nous ne
voulons pas dire qu’il doit être
composé de verseta de la Bible );
2® Un catéchisme pour les enfants de nos Vallées doit être à
la taille de la grande majorité
d’entre eux, c’est-à-dire, qu’il doit
être très - simple pour la forme
et pour le fond. On nous fait
observer que le grand nombre de
nos catéchumènes, qui ne fréquentent que les écoles de qu.artier
pendant trois ou quatre mois de
l’année, ne sont pas des catéchumènes quelconques et qu’il faut
avoir égard à leur ignorance et
à leur développement excessivement médiocre. Le pasteur dont
j’énonce des idées est d’avis que
les enfants doivent pouvoir mpprendre chaque hiver le catéchisme
en entier, que par conséquent ce
manuel ne doit pas avoir plus de 15
à 20sections, et chaque section,plus
de 8 à 10 demandes simples et
claires , suivies de réponses possédant lés mômes qualités et aussi
courtes que faire se peut.
Un tel catéchisme , cela est évident , ne saurait se proposer de
développer , ni même d’énoncer
toutes les doctrines et tous les
préceptes moraux , mais uniquement de poser clairement et fermement les articles fondamentaux
de la foi chrétienne et d’exprimer
en langage humain les points essentiels des enseignements de la
parole de Dieu. Un tel catéchisme
doit servir, nous semble-t-il, à résumer pour les enfants 1’ enseignement oral du catéchiste et à
le leur rappeler. — Du reste les
pasteurs dans leurs prédications,
dans leur explications de la parole de Dieu, continuent et complètent r enseignement catéchétique.
Nous avons exprimé ces idées
que nous soumettons à l’examen
I de nos collègues , dans 1' espoir
j que si elles sont justes, et si elles \
sont partagées par d’autres, on en
tiendra compte dans la rédaction
définitive de notre manuel d’in- i
struction religieuse. |
« MweiMfreli« fft» Diei. »
(rirtl. 5|Î4.
Marcher avec Dieu est i’uniqûe
moyen de ne pas lious égarer dans
les sentiers tortueux èt trompeurs
de ce monde.
— Je désire marcher avec Dieu,
persuadé qu’il ne peut y avoir de
meilleure et de plus agréable compagnie. Mais, le moyen?...
— Cher lecteur , si tu crois en
Jésus, tu sais que si tu demandes
quelque chose en son nom , Il le
fera (Jean 14^13,14). Demande lui
la grâce (car c’est une grâce) de
pouvoir marcher avec lui; il te
l’accordera certainement. Il 1’ a
promis.
— J'ai déjà fait quelques pas
dans le chemin du Seigneur, mais
si lentement... je suis môme bien
souvent retourné en arrière vers
ce qui déplait à l’Eternel. Oh!
r admirable Héooc., qui marcha
avec Dieu pendant trois cents ans
,(Gen. 5^22); tandis que je ne suis
pas capable de marcher môme une
semaine avec lui.
— Hénoc était, comme toi, exposé aux faiblesses et aux tentations, mais il a placé sa confiance
en Dieu, il a obtenu le témoignage
de lui être agréable (Héb. 11/5),
Pour marcher avec Dieu d’une
manière persévérante, maintiens toi
constamment en communion avec
lui. Dis-loi bien que la communion
n’est pas un acte extérieur et momentané que tu répètes quelquefois
dans l’année auprès de la Table
Sainte. Ce doit être au contraire
Vétat dans lequel se plait et se
inantient ton âme sans interruption
aucune. Alors tu marcheras avec
Dieu, ton cœur sera un sanctuaire
duquel montera conlinuellemenl le
parfum suave de la prière et de
l’adoration; tes pensées ne resteront plus attachées aux biens de
la terre; elleS|Se dirigeront plus
souvent vers le ciel où seront désormais ton trésor et ton cœur.
Des nuages viendront encore
de temps à autre voiler ton horizon,obscurcir ton ciel, car hélas!
Satan n'est pas encore mort, ni
même enchaiiié; mais celui avec
lequel lu marches enverra« son vent
qui souffle avec impétuosité et remplit toute la maison (Actes 2/2)»
Ce vent chassera les nuages noirs
3
IM TÉHOIS
in
qui ie caobftient-la vue d« Lieu
très saint et ie Saint Esprit rendra témoignage à ton esprit que
tu es un enfant de Dieu {Rom8/16).
Oh ! qu’il est beau de marcher avec
Dieu! Si, tu marchais seul, ou en
mauvaise com’pagnie, ton ciel se
voilerait mille fois, et tu n’aurais personne pour le rendre serein. tu ferais fausse route, tu
te laisserais transporter à tout
vent de doctrine, tu t’égarerais
dans le désert du doute, dans la
forêt inextricable de l'erreur et tu
deviendrais la proie du lion xugissant qui tourne autour de noos
cherchant qui il pourra dévorer
(Pier, 5/8).
— Tu as besoin d’un guide
pour accomplir sûrement ton pèlerinage terrestre. Regarde à celui
qui daigne, dans son admirable
condescendance , marcher , côte à
côte, avec loi dans ton voyage de
la terre an ciel. Lui même sera
Ion guide. Laisse-toi diriger par
Lui en toute chose, ne fais rien,
1)' entreprends rien sans Lui demander des directions par la prière
Et si ta foi, faible encore, a besoin d’un guide visible, regarde
à sa parole; elle sera une lampe
à ton pied et une lumière à ton
sentier (Ps. 119/105).
Si, comme Hénoc, tu m.arches
avec Dieu, lu n’auras faute d’aucun
bien. Ton Père céleste te prendra
par la main comme un enfant qu’il
aime, il te rendra la marche facile et agréable en enlevant tout
obstacle de devant tes pas, il te
mènera par des sentiers unis pour
l’amour de son nom (Ps. 23/3).
Si tu tombes, ( tu ne tomberais
jamais si tu marchais dans les
sentiers du Seigneur) il étendra
sa main pour te relever, il ne te
punira même pas — au contraire
il bandera les plaies que tu te
seras faites en tombant. Il te fera
reposer dans des parcs herbeux ,
il restaurera ton âme et te nourrira de la Parole qui sort de sa
bouche et tu en acquerras des
forces pour continuer ton chemin.
Il te conduira le long des eaux
tranquilles; les consolations de son
Saint Esprit apaiseront les tempêtes qui pourraient s’élever dans
ton cœur.
Si tu marches avec Dieu pendant ta vie. Il marchera aussi avec
toi, lorsque tu entreras dans la
vallée de. l’ombre de la mort;
lorsque le- roi des épouvantemenis
frappera à ta porte , Jésus sera
là — tout près de toi — dans
ton cœur — et te délivrera des
frayeurs de la mort.
Regarde Hénoc; il’'a marché
avec Dieu sur la terre et Dieu
l’a reçu dans la gloire du paradis.
Veux-tu aussi, cher lecteur, aller
là où Hénoc a été transporté? Imite
son exemple — Marche avec Dieu.
Corrcôjpon^ance
CaaUglione délié Stiiiere, 3 mar» 1875
Monsieur le Direcleur,^
Permettez - moi de raconter aux
lecteurs du Témoin quelques faits qiii
se sont passés à Casliglione. J’oltie
humblement aux Vaudois un .exemple
d’œuvre chrétienne.
TüU3||es évangélistes qui sont venus
ici ont connu celte pauvre vieille femme
qui se tenait toujours dans un coin de
la chapelle, assise sur sa petite chaise
basse et accroupie sur sa chaufferette.
Elle est connue de tout le monde sous
le nom de nonna. Son fils lui donnait
sa petite pension , avec laquelle elle
pouv.nii vivre liés modestement. Elle
voulut toutefois faire quelque chose
pour l’Evangile.
Vous vous rappelez le.s paroles de
Jésus: € En véi ile, en vérité, je vous
dis que si vous ne devenez comme des
enfants, vous ne pourrez entrer dans
le royaume des deux t. La nonna était
comme un enfant. Elle n’ aurait pas
su vous expliquer théologiquement les
grands mots de régénénalion et de jiislifîcalion; mais elle croyait à Dieu çomme
un enfant croit à son père et à Jésus
comme à son unique Sauveur. Elle
savait fort peu vous énumérer disiinclenicnl les causes et les effets du
premier péché et du péché originel,
mais elle connaissait ce que le psalmisle appelle son -péché et elle le disait avec linmilelé et avec des espressions trop pittoresques pour que je
puBse vous les traduire.
La nonna était très vieille. Los dernièies abondantes neiges l’ont obligée
h se mettre au lit. Dieu avait fixé .«on
heure, et la semaine p.'issée elle s’endonnil en paix, sans souffrance. Après
sa mort seulement j’ai su ce qii’ elle
avait fait pour I’ Evangélisation , avec
ses vieilles mains débiles et tremblantes. Ne pouvant loudier sa petite
pension, elle avait travaillé, elle avait
filé du lin et .«on travail avait déjà
produit la soinme do IV. 1,.50. lin
franc ciiiquanle! C’csl peu dira-l-on.
C'est peu cl c’est énorme, c’est la
pile de la veuve: Vamlois, qui lisez
ces lignes, lai.«sez-moi von.« adres.«er
un mol de Jésus; « Allez et faites de
même ».
Lorsque la mort de la nonna fut
I connue dans la petite ville de-Casti-'
I glione, tout le monde sentit sa curiosité excitée à' un très haut degré.
* Comment les protestants feront-ils
leur oàn< ?» — « Nous irons le voir ».
« Nos prêtres nous disent qii'ils ensevellissent leurs morts comme des animaux. Nous verrons». — » Feront-ils
venir un de leurs prêtres de Milan
ou de Brescia pour aider à céliii d’ici?
— Seront-ils bien payés pour cette
fonction? — Chanteronl-ils? » etc., etc.
I.10 fait est que le jour* de l’enveltssement, lorsque je me rendis à la chapelle ponr y faire le culte, je dus me
frayer un passage à Iravei’S la foule
qui remplissait la rue, la cour et la
chapelle. Malgré le mauvais temps ,
tout le monde resta ju.squ’â la fin de
ma.prédicatian. Je profilai de leur attention pour leur faire entendre les
vérités fondamentales de l’Evangile;
Jésus et Jésus seul est noire vie, seul
il nous purifie de tous nos péchés ,
si nous pouvons répondre avec Marilie ;
Oui, Seigneur, je crois que tu es le
Christ, le Fils de Dieu qui devait venir au monde. La foule respectueuse
et recueillie s’ ouvrit en.cuitc pou r
laisser passer le cortège, il neigeait h
gros flocons. Nous iVaversàmes la ville :
tout le monde était hors des maisons
et 5 à 600 personnes nous escortèrent jiisqii’an cimetière, quelques unes
rccilaiil le De profundis. Une pareille
occasion ne m avait jamais été offerte
pour prêcher l’Evangile , el j’en reinciciai Dieu, Lorsque la dépouille
morlelie de notre sœur eut été deposée, j’ouvris la Bible au chap. xv de
la J" ep. aux Corinthiens et je prêchai de nouveau à une foule immense.
Malgré la neige plusieurs se décoiivrirenl el Ions écoulèrent avec attention et curiosité. Il y avait là des personnes iniluentes el considérées à
Castiglione, el quelques mots sut l'indifférenli.sme el le matérialisme moderne allèrent, je crois, à leur adresse.
La tombe de notre .sœur avait été
creusée dans le coin le plus reculé
du cimetière; je fis connaiire à mes
auditeurs la .sòllise et l’inutilité de pareilles précautions siipeislilieuses en
leur prouvant par les S*®* Ecrilnres que
le corps de noire sœur, mc|»risé par
les hommes, ressuscitera incorruptible
el gloi ieux au jour du Seigneur. Après
nu dernier adieu , el après avoir remercié, sans malice, la Ionie de l’iionneur qu’elle avait fait à una protéstame. je lenirai diez moi, heureux
d’avoir pu prêcher l’Evangile à ceux
qui craignent de melile les pieds
dans noire chapelle.
Les résultats de ce culle l'iirent les
siiivanls: Les catholiques a|>}irirenl que
nous ri’ ensevçlissons pas nos morts
commes des animaux, mais que nous
les accompagnons Ions jusqu'au cimetière. Biches ou pauvres, tous reçoiveiil lf‘s mêmes honneur.«. Leurs prê-
4
44
I>C TÉMOIN
lre$, quand ils sont pauvres, se contentent de les accompagner un laoui
de chemin et de laisser ensuite toute
la besogne aux fossoyeurs. Ils surent
que je n’avais pas reçu un seul centime pour cette fonction funèbre. Ils
apprirent à connaître Celui que leurs
preires cachent, Jésus-Christ, et, lorsque
comme Marie - .Magdeleine ils diront
avec sincérité et douleur: tOn a ôté
notre Sauveur et nous ne savons où
on^l’a rais », ils pourront être sûrs
de le trouver dans la Bible et dans
notre chapelle aux heures de culte.
Nous les y attendons. P. Long.
Bibliographie
Nous recommandons à tous ceux
qui s’occupent d’instruction et d’éducation deux petits livres imprimés par
la typographie Claudienne, les quels
à des litres diverses, méritent d atlirer l’attention. — Le premier: i>a
PMleatin«, Studio f/eografka di Stefano Bonnet; mis entre les mains
même des plus petits enfants de nos
écoles, il les aurait bien vile familiarisés avec la Géographie Biblique. Les
faits de l’Histoire Sainte se graveraient avec d’autant plus de facilité dans
leur mémoire, qu’ils auraient des lieux
où ces faits se sont passés une idée
autre que celle que leur laisse un nom
qu’ils ne comprennent pas et dont ils
se rappelent difficilement. Ne serait-ce
pas le cas de traduire ce petit livre
en français?
L’autre: Rnreolta dl niHMim«
pednsoslch«, compilale e ordinale da
G. Garnier , istilulore evangelico valdese, est destiné à tous les instituteurs
ui y trouveront ample matière à réflexion. Cette compilation a le grand
avantage de présenter à 1’ éducateur
un texte bien choisi qu’ il doit méditer attentivement avant de l’accepter
pour vrai, de le développer et de le
mettre en pratique. Voici du reste
la Table des matières: I. Dell' educazione. II. Boli dell’edticalore. 111. Disciplina. Premi e Castighi. IV. Religione. V. La Famiglia. VI. La scuola.
VII. Educazione delle fanciulle. Vili. Carattere. IX. Ammaestramenti tolti dalla
Sacra Scrittura.
fl
iiouocUco rcügtcusee
et faits divers.
PrMMe. On comptait en septembre
1874 dans l’Empire d’Allemagne 49000
instituteurs primaires et 3500 institutrices. La moyenne du Irailemenl des
instituteurs est de 1466 francs, celle
des insliUitrices de francs 900. —- La
moyenne du.traitement dans les villes
est pour les instituteurs de 1800 fr.
environ, pour les institutrices de 140Q,
et dans la campagne pour les instituteurs de 937 et des institutrices de 825.
— PJtosieurt jouroanx ont publié ime
déclaration de plusieurs députés catholiques contre rEncyçIiquie pontificale
du 5 février, ils prolesteni contre les
principes dont s’inspire l'Encyclique
comme mettant en péi'il l’autorité et
l’existence de l’Etat, et contre là prétention du pape de décüarer non valables les lots de l’Etal. Ils invitent,
en finissant, tous les catholiques pa- ^
triotes qui pensent comme eux, à s’as- '
socier à leur protestation.
IKeoue pMitique
Mtntie. — La discussion du chapitre
du code pénal sur les peines à infliger
aux ministres du cuite a donné occasion au Sénateur Pescatore de prononcer un discours sur l’insuffisance
de notre législation pour réprimer les
abus du clergé et son opposition systématique aux institutions libérales du
royaume. Ce discours a fait une grande
sensation.
La Ghainbre a discuté et adopté le
budget des Travaux publics. _
Le 14 courant, on a fêlé par des
revues, des illuminations et des banquets l’anniversaire de la nai.ssance de
S. M. le Roi et du prince Humbert. Le
roi était à Naples, d’où il est retourné
à Rome le 18 pour présider le Conseil des ministres. Le roi est entré
dans sa 55® année.
fratoee. Le ministère a pu enfin
être con.stilué comme suit: M. Buffet,
intérieur, président; M. Dufaure,/t«tice; M. Léon Say, Finances; M. Wallon
Instruction publique; M. Decazes, Affaires étrangères; M. Caillaux, Travaux
publics; M. de .Meaux, Commerce; M.
le général de Cissey, Guerre; M. l’amiial de Montaignac, Marine
M. Buffet a donné a l’Assemblée nationale, au nom de ses collègues le
programme de la nouvelle administration. Ce programme essentiellement,
conservateur, n’a pas l'approbation des
journaux républicains et libéraux. Toutefois la plupart d’entre eux sont de
l’avis des Débats d’attendre les faits
avant de juger le ministère. — Le
candidat à la présidence de l’Assemblée
nationaleesi ledued’Audiffret-Pasquier.
AwtricHe. — Les journaux annoncent que l’Empereur d’Autriche
rendra le 5 avril prochain à VictorEmmanuel la visite (uie notre roi lui
a faite <à Vienne. L’Empereur a demandé, lui-même , que l’entrevue eût
lieu à Venise. Les journaux de Vienne,
en applaudissant à la décision de l’einpercur, la saluent comme un gage du
maintien de la paix européenne.
Atlemague. — Les journaux anglais analysent la Note du cabinet de
Berlin au gouvernmnenl italien, tendant
à demander à celui-ci « s’il veut continuer d’aceordei' an Pape l’exemption
d’observer la loi du pays, au moment
OÙ le P«f>e abuse de Ut. liberté qui lui
est laissée, pour fomenter la révoile en
Allemagne >. Il n’y a pins, dit le Journal des Débats, ancun doute à concevoir
sur rauthenticiTé de celle note. Mais
{'Opinione assure que celte note n’est
pas parvenue à notre gouvernement.
Le mouvement anti-clérical en Allemagne ne se manifeste pas seulement
dans les assemblées législatives. Il y a
eu, ces demiei’s jours, à Worms une
assemblée populaire très nombreuse
présidée par Jean Ronge, ancien prêtre
qui .avait protesté contre l’exposition de
la robe sans coulure à Trêves; dans celte
assemblée la question suivante a élé discutée: «La nation Allemande peut-elle
reconnaître un nouveau pane pour l’Allemagne, .et qu’y a-t-il à faire pour en
finir une fois pour toutes avec l’influence papale sur l’empire et avec les
intrigues étrangères pour susciter la
guerre civile et amener la deslriiclion
de l’empire Allemand sous prétexte de
religion ? ».
MeæÎQfei. X Acapulco a eu lieu
un massnoi’e de six membres d’une
église presbytérienne dirigée par M.
Ilutchinson siirinlendanl des missions
presbytériennes du Mexique. Outre les
six morts, neuf ont été grièvement
blessés. Cet acte d’intolérance féroce a
en pour cause immédiate rexcibalion
au fanatisme de la part d’un des curés
rie Acapulco, qui du haut de la chaire
avait dénoncé avec une extrême violence les progrès de la propagande
protestante.
SOUSCRIPTION
POUR UN MONUMENT À L'A MÉMOIRE
DU DOCT. CHARLES MALAN
Montani «le la liste precèdente L. U2
M. H Pevrot, chevalier » 15
M. Mouchard . . . . » 6
M. Av. Vulle 5
M. Pron 5
M. Jean Gay . . . . . 5
Mad. Ad. Revel Veuve . . . ?0
.M. Tron professeur . . . . » 2
M. Soulier, instituteur . . > 2
M. Jalla Auguste .... • 1
M. Jalla 01s, » 2
M J. P. Talmoii, syndic . . . » 1
Un anonyme 3
Un anonyme 3
Un ai'.onymH . ... . » 1
■M. J. n t'haiivie . . . • 5
Total . L. 308
-4. yViAnonoe
A louer de suHc
Deux appartements , nn, Fontaine, un. à la Fontaine rue de la
même . à
Saint Jean ( Pellico).
.“<'ndrr.sser à M. D.vvid Albabin
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Pignerol, Impr. Chianlore et Masoarclli.