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Soixante-deuxième amiée.
22 Octobre 1926
N“ 42
L
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VALLEES
PARAISSANT CHAQUI VENDREDI
PRIX DV
. • ■ • •
Vallées Vaudolses ... ...........
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies
Etranger ...............................
Plusieurs abonnements à la même adresse
Etats-Unis d’Amérique...................
On s'abonne ; à Torre Pellice, au Bureau
Arnaud, 31); dans toutes les paroisses,
Par an Pour 6 mois
ses# Li 8>"“
. . . . • 10,— 6,—
. . . . » 20,- 11,—
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d’Administration de l’Écho (Via
chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D’AVANCE.
S’adresser: pour la Rédaction, au Directeur M. Jeah Coïsson, professeur,
Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du journal, Via Arnaud,
N° 31 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte 30 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
Le Numéro: centimes aiv
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables....,, dignes de louange, occupent vos pensées
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Pour bien prier.
comment les choses se passent-elles dans
nos prières et, en général, dans nos relations avec Dieu ? iBSen des gens ne - s’en
rendent guère compte, et cela parce qu’ils
n’y ont jamais réfléchi. Ils se laissent
pousser par leur instinct ; ils disent à Dieu
ce dont ils ont besoin, en vertu de la parole du Psaume L, 15 : « Invoque-moi au
jour de la détresse ; je te délivrerai et tu
me glorifieras ».
Et ils ont raison, en ce sens que la
prière aura toujours, pour commencer, le
caractère d’un"appel lancé par une créature embarrassée et toui*mentée à Celui
dont elle dépend et qu’elle sait être puissant et miséricordieux.
Mais ils n’ont raison qu’à moitié, parce
que, en recourant ainsi à Dieu pour qu’il
les sauve de leur peine ou pour qu’il favorise leurs desseins, ils semblent croire
que Dieu a été créé pour eux et pour leur
service, ce qui n’est pas du tout le cas.
C’est pour cela que d’autres, surtout les
savants, émettent sur la prière des idées
tout à fait différentes ; « Dieu, disent-ils,
n’a pas été créé ou révélé pour vous ;
c’est vous qui avez été créés pour lui. Les
intérêts de Dieu, les desseins de Dieu, voilà
ce dont voius devez vous occuper et ce pour
quoi il convient que vous agissiez, viviez et
priiez. « Que ton règne vienne », voilà la
vraie prière, la bonne, celle qui honore
Dieu et celle que Dieu peut volontiers
exaucer ».
Vous voyez qu’il existe entre ces deux
manières de considérer nos rapports avec
Dieu de très grandes différences et que
nous pourrions nous trouver très embarrassés s’il fallait en choisir une et renoncer à l’autre. Car ne pas nous intéresser
aux affaires de Dieu, nous n’oserions pas
nous y décider. Mais ne pas intéresser Dieu
à nos affaires, cela ne pourrait pas non
plus aler.
Alors que faire ?
Ce n’est pas difficile. Car-remarquez que,
lorsqu’on nous présente deux opinions très
opposées, la bonne méthode, ce n’est pas
d’en prendre une et de reiwusser l’autre.
Ce qui est sage, c’est de voir de quelle manière on peut les concilier et les combiner.
Et, pour ce qui concerne la ï>rière, c’est
aisé.
Il s’agit simplement d’unir nos intérêts
à ceux de Dieu, chose qui a Tair d’être
très prétentieuse ou trop habile, mais qui
s’accorde parfaitement avec la grandeur de
Dieu et de ses affaires et la petitesse de
l’homme et des siennes. Et voici comment :
J’ai souvent entendu des gens, — et cela
m’arrive tout naturellement, je l’avoue, —
prier pour obtenir leur guérison ou celle
de quelque malade aimé, en demandant à
Dieu de lui conserver la vie pour leur bonheur « et pour ta gloire », ajoutent-ils. Il
y a là une indication bonne à recueillir, et
la voici :
Au-delà de notre personne et de nos intérêts, nous devons placer la personne et
les intérêts de Dieu, puis nous y caser
nous-mêmes. Vivre pour le Seigneur, voilà
ce qui nous autorise à demander que Dieu
nous fasse vivre, à condition que ce soit
dit franchement, honnêtement, non pour
amener Dieu, par de belles paroles, à nous
aider, mais avec la ferme intention de réellement être à son service pour l’avancement de son règne. La santé, nous pouvons
parfaitement la demander, à condition que
nous nous engagions réellement à en user
pour Dieu, en vivant conformément à sa'
volonté et à ses plans.
Le succès de nos travaux, le temps qu’il
faudrait pour que la récolte soit bonne, la
réussite d’un voyage, le mariage, la naissance d’un enfant, nous pouvons prier Dieu
de favoriser tout cela, si, dans toutes ces
affaires, nous gardons en vue le but suprême et final qui est Dieu et l’accomplissement de ses volontés.
Notre bien-être spirituel, notre salut,
notre sanctification, nous ayons le droit de
les demander, à condition que, en le faisant, nous ne soyons pas égoïstes, mais
que nous comprenions bien et voulions
vraiment que notre salut, notre délivrance
du mal, soient la réalisation du programme
de Dieu, servent à l’achèvement de l’œuvre
de Jésus-Christ, et soient mises à son
service.
C’est bien là un des enseignements que
nous pouvons tirer du Notre-Père, où Jésus
nous a dit de commencer par prier pour
les intérêts de Dieu, mais a continué, sans
transition, comme une seule et même chose,
à nous recommander de chercher en Dieu
notre pain quotidien, le pardon de nos péchés, la délivrance des tentations. Et cela
parce que tous ces biens, personnels à
l’homme, sont aussi à l’avantage de Dieu
ciui a, entre lui et les hommes, établi une
réelle solidarité, le bien des hommes dépendant de celui de Dieu, et celui de Dieu,
sur la terre, du bien des hommes.
Voilà pourquoi aussi la conclusion de
toutes les demandes du Notre-Père est
celle-ci : « Car à toi appartiennent le règne, la puissance et la gloire ».
« Faisons tout pour la gloire de Dieu, ».
H. D.
(De L’Ami Chrétien).
Les consolaHons de l’église caHiolique.
Ces derniers temps l’église catholique a
subi bien des déboires dans plusieurs pays.
En Tchécoslovaquie, les fêtes de Jean Huss
lui ont causé beaucoup de chagrin ; au
Mexique, le président Calles n’a pas ra,ir
de vouloir se mettre en route pour Canossa. Par contre elle a bien des satisfactions. En Angleterre, une fraction de
l’église anglicane lui fait une cour assidue,
et si l’église de Rome tenait la dragée
moins haute et se montrait moins intransigeante, elle ferait des conquêtes considérables surtout parmi le clergé. En France
on est en train de lui restituer une partie
de ses biens et en Italie l’entente entre
l’Etat et l’Eglise est plus que cordiale. Les
enthousiastes préconisent même une union
plus intime encore.
Les Congrès et les fêtes battent leur
plein. L’écho du Congrès eucharistique de
Chicago se fait encore entendre et déjà
nous volà en présence de celui de Perugia
qui termine par une procession monstre
de 100.000 personnes. On n’avait plus rien
vu de pareil depuis 1859, lorsque les soldats du pape, aux ordres de l’évêque Pecci,
qui devait plus tard ceindre la tiare et
s’appeler Léon XIII, étouffèrent dans le
sang le mouvement libéral.
La porte du Jubilé est à peine close et
nous voilà en pleine célébration du 7.me
centenaire du Poverello d’Assise. Aujourd’hui tout le monde est franciscain, on Test
même un peu aux Vallées. On fait des rapprochements entre Pierre Valdo et Saint-'
François ; il ne faut pas oublier qu’un
grand « petit livre », la Parole de Dieu,
les sépare pour toujours. On va en auto
jusqu’aux portes de l’Alverne et on festoie autour du Petit Pauvre en frac et chapeau haut-de-forme.
Les fêtes en l’honneur de la Vierge ne
se comptent plus. La Madone de Loreto
est la patronne des aviateurs ; honneur
bien mérité, hâtons-nous de le dire, parce
que dans le temps de jadis elle avait fait
un vol prodigieux de Nazareth à Loreto,
emportant sa maisonnette avec elle.
Les trains pour Lourdes ne discontinuent pas. Il faut en organiser 13 pour
transporter les 6.500 pèlerins qui vont visiter le fameux sanctuaire des Pyrénées.
I.ÆS laïques jouiront de la compagnie des
évêques et des archevêques. Le vieux sénateur Mara,gliano sera aussi de la partie.
Le train de monseigneur Bonzano, de NevyYork à Chicago, était rouge vif (François
Veuillot observe à ce propos : « Que Chicago me pardonne ; hier, en visitant les
abattoirs, j’ai cru que c’était là qu’on avait
trouvé cette couleur ») ; ceux de Lourdes
sont des trains blancs. Un journal m’informe qu’il y a aussi un train vert. Nous
aüi-ons bientôt toutes, les couleurs de Taroen-ciel.
Mais le domaine dans lequel 1,’église catholique est souveraine c’est celui des miracles. Les protestants, partout où ils se
sont établis, ont fait des miracles en fait
d’instruction, de liberté, de progrès de
toute espèce, mais le protestantisme n’est
pas miraculeux comme le catholicisme. Les
saints que Rome vénère font au moins un
miracle par jour ; durant les chaleurs de
l’été, la moyenne est plus élevée. Rappelons-en deux pour l’édification des lecteurs.
Sainte-Philomène est une vieille connaissance des lecteurs de l’Echo, puisqu’en
1924 il publiait un article intitulé : Le
dernier miracle de Ste-Phüomène. C’était
le dernier pour le moment ; mais avec les
saints il n’y a pas à se fier. Ils vivent dans
l’ambiance miraculeuse comme nous res-~
pirons avec volupté Tair frais de la montagne. Ecoutez plutôt. Le 2 octobre 1925,
pendant que le sculpteur De Luca, l’auteur de la statue de la sainte au nom poétique que Ton vénère dans l’église de la
Cesarea, à Naples, attendait qu’on lui apportât une robe pour en couvrir le corps
de la sainte, il vit tout à coup son visage
cadavérique se colorer d’un beau rouge artistique. De Luca, tout ému, cria à l’adresse
de la statue : « Basta ! >Basta ! dltrimenti è
troppo ! ». Je me demande ce que pouvait
signifier cette exclamation. Comme artiste,
voulait-il diré que si la poloration du visage de la sainte s’accentuait encore, le
rouge ne serait plus artistique ; ou bien
son « basta ! ba%ta ! » était-il adressé à la
statue pour la prier de ménager ses émotions ? I.^issons la chose en suspens ; pensons plutôt au bel exemple que Ste-Philomène donne au beau sexe. Sa statue en
bois rougissait de se trouver devant un
homme en costume d’Eve avant la chute,
tandis qu’un nombre infini de femmes, qui
ne sont guère plus habillées que la sainte,
ne rougissent jamais.
Le Carrière d’Italia du 27 août qui nous
raconte ce prodige, nous dit que l’archevêque de Naples, monseigneur Ascalesi, Ta
ratifié. Rome a parlé, la question est tranchée, le doute n’est plus possible.
Voici un autre miracle qui mérite d’être
mentionné au même titre que le précédent.
Il y a huit siècles naissait à Adernè,
dans la province de Catane, Niccolò Polito
qui, après avoir passé son enfance dans
sa ville natale, se retira dans une caverne
à quelques kilomètres d’Alcari Li Fusi,
dans la province de Messine. A la mort du
célèbre anachorète qui était en odeur de
sainteté, il fut enseveb par les habitants
dans l’église paroissiale. Après sa béatification, Aleara éleva un temple en son honneur et le nomma patron de la bourgade.
Adernò en fit de même.
Une lutte féroce s’engagea entre les adorateurs du bienheureux Polito. Adernò prétendait avoir les reliques du saint par
droit de naissance. Polito n’avait-il pas vu
le jour dans ses murs ? Alcari Li Fusi voulait les conserver par droit de conquête.
Polito n’avait-il pas choisi une caverne
dans ses environs pour se macérer ? Les Alcaresi, qui connaissent le latin, répér
taient à qui voulaient l’entendre ; Beati
possidentes! et ne bronchaient pas d’une
semelle. Les luttes, accompagnées quelques
fois par l’effusion du sang, durèrent pendant huit siècles, s’il vous plaît. Heureusement, tout finit dans ce monde, même
les luttes pour, la possession des reliques
miraculeuses. Le Saint-Office, nanti de la chose, prononça une sentence digne de Salomon. On fera deux parts des os du bienheureux Polito. Le crâne sera donné à
Adernò, le reste continuera à reposer dans
l’église d’Alcara. L’évêque Le Patti est
chargé de l’exécution de la sentence.
En lisant la chose dans le Corriere della
Sera du 29 août, je me suis dit; «Voilà
un collègue bien à plaindre, je ne voudrais
pas être à sa place ! ». Heureusement pour
lui, nous avons un Gouvernement qui ne
se laisse pas prendre sans vert. Les habitants d’Alcara n’auraient pas hésité à
recourir à la violence pour retenir le crâne
de leur patron ; mais dès Taube du jour
durant lequel on devait enlever à Aleara
la sainte relique, toutes les maisons de la
bourgade furent bloquées par 200 soldats,
carabiniers et milice nationale, et lorsque
les habitants purent finalement mettre le
nez à la porte de leurs maisons, le crâne
filait à toute vitesse dans la direction de
Catane.
La paix est faite, espérons qu’elle ne
sera plus troublée.
Le crâne de saint Louis Gonzague est
à Castiglione delle Stiviere, son corps dans
Téglisé « del Gesù » à Rome ; le corps de
saint François Xavier repose dans la cathédrale de Goa, et un de ses bras court
le monde. ' II! y a deux ans, il pénétrait
dans Sienne par Porta Camollia, accompagné par 19 autos dont une appartenait
à une dame protestante. Ne serait-ce pas
mieux de réunir tous ces membres épars
et les laisser reposer en paix jusqu’au jour
du grand réveil ? Fii. Rostan.
UN BON ARGUMENT.
— La religion ! cela est bon pour les vieilles femmes et lesi enfants, s’écriait un jour
un de ces jeunes gens à l’esprit fort et
creux, en roulant nonchalamment une cigarette. Entrez seulement dans une église,
et vous y verrez cinq femmes pour un seul
hommej
— C’est vrai, répondit une dame âgée,
mais allez ensuite visiter les prisons, et
vous y trouverez, six hommes pour • une
femme.
, Cette remarque resta sans réplique.
2
< Donner sa note »!
— Il m’est impossible d’ècoütet les sonailles des tr<^upeauix sans me fêcueilir
profondément... depuis que... il y a long
■ temps déjà...
-— Racontez-hous, Tante Rose, pourquoi
vous aimez tant à entendre les clochettes
des vaches et pourquoi vous devenez toutà-coup pensive en les écoutant.
— Je veuix bien,'. Vous savez, mes nièces,
combien j’affectionne les prés de la montagne où de toutes petites fleurs exhalent
de si doux parfums. Ah ! que d.’heures.. bénies je passai avec ma vieille amie, Dand’
Lisabetto, pendant qu’elle gardait ses quatre vaches, de belles, honnêtes petites vaches blanches et brunes qui broutaient bien
paisiblement, tandis que leurs clochettes
tintaient tout le long du jour. Que d’harmonie de couleurs et de sons dans le beau
pré au fond du vallon solitaire ! Tout contribuait à donner une sensation de paix.
Et ces vaches ! Comme elles étaient graves,
calmes, sereines, bien équilibrées:! Elles
avaient une allure digne, je voudrais presque dire respectable... ma,jestueuse ! Il
m’arrivait souvent de les comparer à nous,
pauvres humains agités, inquiets, tourmentés, nerveux... tandis qu’elles!... Mais
un jour, il m’arriva de constater que, même dans la belle prairie de Dand’ Usabetto, les choses pouvaient aller de travers. « La Rousso » n’était pas ce journlà
la paisible petite vache cpie je connaissais
si bien. EUe allait et venait comme un pauvre être dfeemparé à qui il manque quelque chose. El y a dés jours où l’on n’est
pas dans^ son assiette... Puis, voilà que,
tout-à-coup, alors qu’on s’y attendait le
moins, elle partait à fond de train, la queue
toute droite, comme si eUe avait voulu
prouver qu’on peut faire des folies à tout
âge... Or, elle n’était iJus de la première
jeunesse, et, ce qui est permis à un jeune
veau ne l’est plus à une vache... n’estce pas ? Vraiment, elle semblait perdre la
tête, et, ce qui pis est, les autres vaches
semblaient l’avoir prise en horreur et ne
plus vouloir la reconnaître comme leur
sœur. C’étaient des coups de cornes à n’en
pas finir, qui finissaient d’affoler la malheureuse. Dand’ Lisabetto avait beaucoup
de mal ce jour-là... Elle poussait des cris
perçants et injuriait ses bêtes en laissant
tomber force coups de verge sur leurs dos.
Il y a vraiment des jours où tout va de
travers. «La fai afre», disait la pauvre
vieille, en s’essuyant le front.
— Mais qu’y 'a-t-il, au jourd’hui ? demandai-je, à la fin, consternée. Elles ont de la
bonne herbe ici, vos vaches, elles devraient
être parfaitement satisfaites, il me semble, et s’abandonner à la joie de vivre...
— Eh, ma fille, répondit gravement
Dand’ Li.sabetto, croyez-vous que les vaches vivent d’herbe seulement ? Puis avec
une pointe de pitié : On voit que vous
n’avez pas étudié les vaches... vous. « La
Rousso » n’a pas sa clochette aujourd’hui,
et voilà pourquoi tout va mal, parce que,
voyez-vous, il faut que chacun « donne sa
note ».
Dans ma grande ignorance des vaches,
je n’avais vraiment jamais supposé qu’une
clochette pût contribuer à leur bonheur.
Je savais bien que la musique adoucit les
mœurs, mais je n’avais pas cru que des
oreilles... de vache y fussent sensibles...
Et la bonne veille de répéter encore :
— Croyez--moi, il faut que chacun « donne
sa note » !
Eh bien, je n’ai pas oublié ce que m’a
dit Dand’ Lisabetto qui, depuis longtemps
déjà, a été écouter les harpes d’or des
anges...
Par ces belles journées d’octobre, quand
j entends les clochettes de bronze tinter
sur la grand’route poussiéreuse,, je cours
à la fenêtre, pour mieux écouter. Ce sont
les troupeaux qui reviennent de la montagne. Ding, Dang ! Les vaches cheminent
courageusement, malgré le long chemin
déjà parcouru. Je sais maintenant que chacune d’elle est fière de faire tinter sa clochette et les mots de ma vieille amie me
reviennent à la mémoire : « Il faut que
chacun donne sa note ».
Donner sa note au grand carillon de ce
monde, même si nous ne portons pas de
grelots !
Donner sa note pour chanter l’hymne
de^ la vie ! Pour vous, c’est encore facile
de gazouiller comme des oiseaux, parce que
vous êtes jeunes, mes petites nièces, tandis que pour nous... ; pourtant il faut docher tout de même, parce qu’il est absolument nécessaire que chacun donne sa
note, parce qu’il faut de l’harmonie sur
cette pauvre terre où l’on ne vit pas de
pain seulement... Parce qu’on oublie les
discordes dans la mélodie, tout juste comme les petites vaches de Dand’ Lisabetto.
Créer l’harmonie là où l’on vit, afin que
l’exiStence soit plus belle, quelquefois simplement plus supportable !...
Ding ! Dang ! Il faut que chacun donne
sa note car on ne vit pas de pain seulement. Ding ! Dang ! Tante Rose.
Ami Unions Hennes de leones Cens
do Gmpe Piémool
La nouvelle année sociale va s’ouvrir
pour nos Unions, année qui devra être
pleine de vie et d’activité. Le puissant appel de la Conférence Universelle d’Helsingfors doit trouver dans nos Unions une réponse prompte et enthousiaste. Et c’est
précisément en vue d’une bonne préparation au travail, que quelques représentants
de chaque Union du Groupe sont invités
à une Convention préparatoire, qui aura
lieu à Pramstin, du dimanche 31 octobre
au mardi 2 novembre ; et dans laquelle seront établis d’un commun accord soit le
programme d’action, soit les méthodes les
plus appropriées et les moyens les plus
iitiles pour le rendre efficace. Ce sera deux
journées de communion fraternelle, de méditation, de discussion, de prière, dans la
tranquillité de nos belles campagnes ; là
nous nous préparerons à développer une
œuvre toujours plus utile et plus profonde, à nous donner, avec une plus complète consécration, au service du Maître.
Le 2 novembre, de 14 h. à 19 h. aura
lieu, dans l’école de Saint-Second, la Conférence ûffidelle des Unions du Groupe, à
laquelle sont convoqués les représentants
des Unions, en raison d’un dél%ué pour
chaque 15 membres inscrits, afin d’examiner d’activité passée et établir définitivement le programme d’action pour l’hiver
prochain et nommer le nouveau Comité de
Groupei.
Nous faisons un pressant appel aux
Unions, pour que la Convention et la Conférence puissent donner un essor puissant
au travail unioniste dans notre région.
Voici les sujets qui seront traités à la
Convention : Organisation matérielle des
Unions (R. iPellenc); Vie administrative et
fédérale (E. Long); Etudes bibliques, religieuses, intellectuelles (C. Lupo); Activités
juvéniles (G. Comba); Activités sportives
(Ybargoyen); Apostolat chrétien (Nino
Miegge) ; Les jeunes et l'Eglise (D. ¡Ebsio) ;
Œuvres chrétiennes (G. Miegge); Conquête de la jeunesse (J. Tron); Activités
sociales (D. Pons).
Et voici le programme de la Conférence
offlcieUe : à midi, réception des délégués
- 12h. 1|2, dîner social (s’inscrire auprès de
M. A. Gardiol - La Rivoira - S. Seconde di
Pinerolô - cotisation L. i9,5l0) - 14 h., culte
d’ouverture (L. Marauda) - Rapport moral et financier du Groupe - Discussion èt
votation des propositions préparées par la
Cbnvention préparatoire en vue du programme d’activité.
Les programmes de la Convention et de
la Conférence se trouvent chez le Président
du Groupe, qui donnera toutes les inforuations. désirées sur ce sujet.
::a
Nous avons tous lu, dans le numéro 40
de VEcho, l’appel que la Commission des
Institutions Hospitalières Vaudoises a
adressé aux Unions Chrétiennes, pour
qu’elles offrent leur collaboration pratique
aux Pasteurs, en vue de recueillir les dons
en nature en faveur de ces Institutions
mêmes. Nous prions vivement toutes les
Unions du Groupe de bien vouloir commencer par cette utile activité leur travail de la nouvelle année sociale, en organisant, d’accord avec les Pasteurs, des
groupes d’unionistes qui parcourent toute
là Paroisàe, et recueillent ainsi tous les
dons offerts si généreusement par nos
frères agriculteurs.
Pour le Comité de Groupe :
Atthio Jajxa.
CHRONIQUE VAUDOISE.
ANGROGNE. Lundi, 9 octobre, a été
béni le mariage de M. Bertalot Jean Alexis,
ex vice-brigadier des carabiniers, avec
M.lle Pons Joséphine.
Nos meilleurs vœux accompagnent ces
jeunes époux dans leur nouvelle résidence.
D. P.
MASSBL. Lundi, 4 octobre, un nombreux
cortège d’amis et de parents accompagnait
à sa dernière demeure la dépouille de Catherine Pons, décédée à la Balsille après
une longue et pénible maladie.
A la famille éprouvée notre sympathie
chrétienne.
SAINT-JEAN. Vendredi, 15 courant, a
eu lieu l’ensevelissement de M.me Joséphine Benech née Bertalot, entrée dans
son repos après de longues souffrances,
supportées avec foi et résignation.
Le service funèbre fuit présidé, à la maison mortuaire, par MM. les pasteurs Em.
Tron et David Pons, et, au cimetière, par
M. B. Revql, pasteur émérite.
Toute notre sympathie à la famille en
deuil.
— Mariage. Le 16 octobre a été béni le
mariage de Malan Henri et Costabél Elvire.
Bons souhaits. Y.
TURIN. Dimanche 17 courant, dans la
Chapelle Vaudoise de Turin, a eu lieu la
bénédiction nuptiale de M. Au,guste Benech, fils du regretté M. Barthélemy (de
Iglesias), et de M.lle Marie Rossi, originaire
du Monferrat.
Dans son discours de circonstance, M. le
pasteur Bosio rappela les nombreuses occasions dans lesquelles il avait rencontré
M. Benech, au front, pendant la guerre,
et lui présenta les vœux que tous ses amis
forment pour son bonheur et celui de son
épouse.
NOUVELLES POLITIOVES.
Le 12 courant, anniversaire de la découverte de l’Amérique, a eu lieu, à Gênes,
'une manifestation grandiose en l’honneur
de Christophe Colomb et de Marco Polo,
l’explorateur de l’Asie et des Indes ; manifestation éminemment patriotique, car
il s’agissait d’honorer la mémoire des deux
grands Italiens qui appartenaient l’un, à
la glorieuse république marinière de Gênes, et l’autre à celle non moins glorie,use
de Venise, qui, tout en étant rivales dans
le domaine des mers, ont contribué énormément à accroître la connaissance ' de notre globe au point de vue géographique.
Après la glorification solennelle de nos
deux grands pionniers de la civilisation
des siècles passés, a aussi eu lieu celle des
deux « navigateurs de l’air » de l’époque
présente, Nobile et De Pinedo. Le ministre
Volpi, qui était venu aux fêtes de Gênes
comme représentant du Gouvernement et
de la ville de Venise, a. eu, dans la suite,
l’occasion de prononcer un discours sur la
situation financière, en s’entretenant surtout de la question du jour, c’est à dire
la question des Bourses. A ce propos il a
mentionné et démenti catégoriquement les
faux bruits, répandus à dessein par des
spéculateurs intéressés, dans le but de filouter de l’argent aux niais. Il a ajouté
que la « bataille de la lire continuera jusqu’à la victoire avec l’aide des organisations agricoles, industrielles et bancaires ».
La hausse de la lire sur les marchés internationaux qui s’est vérifiée pendant ces
dernières semaines, se maintient. Notre
monnaie est quotée au-dessous de 120 à
Londres et de 24,75 à New-York, ce qui
est fort réjouissant... Pourvu que ça dure.
M. Besnard, ambassadeur de France, de
retour à Rome après un séjour à Paris, a
reçu un accueil très cordial de la part de
la presse officielle italienne. Ixis polémiques sur les exilés, provoquées par l’attentat contre M. Mussolini, ont cessé et
laissent espérer dans une durable atmosphère de sereine amitié entre les deux nations latines. Un colloque prochain entre
M. Mussolini et M. Briand pour liquider
définitivement les problèmes encore en suspens et notamment la question de nos nombreux émigrants en Tunisie et en France,
est en vue.
Un communiqué de la « Stéfani » annonce
rple les chiffres de la balance commerciale
du mois de septembre ont été particulièrement réjouissants. Les importations ont
été de L. 1.766.717.853 et les exportations
de 1.694.410.259. Il n’y aurait donc qu’un j
déficit d’un peu plus de 70 millions qui est ^
inférieur ^de 370 millions à celui du mois '
d’août et aussi joliment inférieur à celui
d,u mois de septembre 1925.
— Angleterre. La situation minière est
encore loin d’être brillante. Une complication soudaine et fort grave vient de s’ajouter aux nombreuses questions qui entravent la reprise générale du travail dans *
les différents bassins miniers. Il s’agit 1
d’un referendum établi par la Commission j
exécutive de la fédération minière parmi
les ouvriers qui n’ont pas encore voulu reprendre le travail et qui, au contraire, voudraient saboter l’industrie du charbon.
D’après les résultats du referendum il résulte que 460.000 voix ont été favorables î
à la proposition, faite dans un récent congrès labouriste, d’inonder les puits ; et
248.000 ont été contraires. Les 230.000 mineurs qui avaient déjà repris le travail
n’ont pas été admis à voter sur le reforendum. Cependant, cette menace d’inonder les puits n’a qu’une valeur morale,
vu qu’elle ne pourra être mise à exécution grâce à la surveillance très active qui
sera exercée par un corps de volontaires
expressément mobilisés, et par la police;
au pis aller, quelques rares tentatives pourront aboutir.
— Un ajypel mondial en faveur de la liberté du commerce vient d’être lancé par
des banquiers et des industriels d’Europe
et d’Amérique. Cet appel, signé par les
plus hautes personnalités de la finance et
de l’industrie du monde, a été fait dans le
but de manifester la conviction des signataires, que le rétablissement de la liberté
économique est le meilleur espoir pour la f
restauration du commerce et du crédit du
monde.
Les signataires italieqs ont cru bon, ce-rpendant, d’exprimer quelques réserves <
dans le sens qu’« ils d.ésireraient que l’exa^ '
men portât non seulement sur l’excessive
élévation des tarifs des douanes et sur leur.
rigidité en vigueur dans plusieurs Etats,
mais aussi sur les tonnes de protection directe ou indirecte et sur les restrictions de \
l’émigration ». Ce dernier point, surtout, ■"
a une importance très grande pour notre'î
pays.
— Russie. L’opposition du parti communiste s’est rendue et les chefs qui là dirigeaient ont signé une déclaration par laquelle ils se soum.ettent sans réserves à
toutes les délibérations du prochain Congrès. Evidemment la perspective d’un séjour en Sibérie ne leur souriait pas. Ce
pendant on a lieu de croire que cet acte m
pour le moment,
de l’opposition sauve,
l’unité du parti.
—■ Hongrie. La crise ministérielle hongroise, conséquence de l’affaire des faussaires, s’est rapidement résolue avec la
confirmation du ministère ¡Bethlen, qui
avait démissionné... pour la forme.
— Autriche. En Autriche, par contre, à
la suite de la gravité croissante de l’agita-^
tion des employés, le chancelier Ramek a :
présenté la démission du Cabinet. Il est
fort probable que son successeur sera l’éminent homme politique... en soutane, monseigneur Seipel, qui a déjà occupé cette
place. t.
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religioso. Il 1“ vohime sarà per le classi I,
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applaudi par l’immense Ifoule qui a eu
l’avantage de l’entendre le 5 septembre.
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Davide. Jahier : Il rimpatrio dei Valdesi
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Arnaud — sur la préparation et « l’exécution » de la Glorieuse Rentrée. Un récit
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CE QUE L’ON PENSE DE JÉSUS
DANS LE MONDE
(Siiite, voir N. 40).
WILLIAM GLADSTONE _(18i09 t 1898),
célèbre homme d’Etat anglais, croit fermement que Jésus est le Fils de Dieu. Un
jeune anglais qui doutait de la divinité de
Christ, dit à son pasteur que si Gladstone
— alors premier ministre — pouvait affirmer de croire à cette doctrine, qu’il l’aurait
acceptée sans autre. Gladstone, informé de
la cho.Si3, répondit aussitôt : « Tout ce que
j’écris, tout ce que je pense et tout ce que
j’espère se fonde sur la divinité de notre
Seigneur JésusHChrist, seul espoir de notre
pauvre humanité déchue».
Sir WILLIAM THOMSON, grand physicien anglais né en 1824, à la demande d’un
ami, quelle était sa plus belle découverte,
répondit : « Ma plus belle découverte la
voici : le Christ est venu au monde pour
sauver les pécheurs, desquels je suis le
premier ».
Le docteur PARKER, célèbre prédicateur
de 'Londres, écrit en li900 : « ...Je me croirais ingrat et infidèle — si, je pouvais
écrire ma vie —• de laisser de côté ce qui
en constitue le sang et la moelle... J’ai
marché avec Jésus de Nazareth, et il occupe la première place dans mon cœur. Je
ne demande pas l’ofpinion des hommes à
son égard ; je ne suis pas leurs opinions
pédantes, capricieuses sur mon Rédempteur, opinions dont ils sont fiers, et je ne
puis souffrir que leurs caprices lui mettent ou lui enlèvent sa couronne de gloire,
suivant la mode. Christ n’est pas un tableau qu’il faut admirer ; c’est un Sauveur
LA LEÇON DU PÈRE.
Un jour, le fils d’un agriculteur pieux,
travaillant aux champs avec son père, remarqua que celui-ci, quand il ensemençait
la terre, accomplissait toujours cette tâche
la tête découverte et dans le plus grand silence. Le fils, intrigué par cette attitude,
né put résister au désir d’en connaître le
motif : « Père, demanda-t-ü, pourquoi te
découvres-tu toujours quand tu sèmes ? ».
Le vieux paysan, après avoir regardé calmement son fils, lui répondit : « Eh bien,
mon garçon, je suis heureux que tu me
poses cette question. Tu es appelé à me
succéder ; j’espère que tu feras comme
moi. Quand je jette la semence en terre,
je me découvre parce que j’accomplis un
acte sacré. Je collabore avec iDieu, notre
père à tous. Lui, il a mis un germe de vie
dans le grain et a rendu le sol fécond. Moi
— et c’est ma part dans le travail — je
confie le grain au sol pour que le sol et
le grain ensemble, conformément au décret
solennel du Créateur, fournissent aux hom>mes leur pain nécessaire. Je fais cette besogne tête nue et en silence parce-que
je prie en semant : Je rends grâce à Dieu
de ce qu’il m’accepte comme collaborateur
dans cette œuvre généreuse et de ce qu’il
nous donne notre pain quotidien. Voilà,,
mon garçon, pourquoi ton père se découvre
et reste silencieux quand ü ensemence son
champ. Mon vœu le plus ardent, pour toi,
c’est que tu saches voir Dieu à l’œuvre à
ton, tour, dans le développement de tes senmiUes, qu^nd tu auras pris ma place et
que j’aurai fait ma part de ce labeur ».
Le fils de cet agriculteur pieux, en me
racontant lui-même cette conversation
émouvante, aurait pu dire, émerveillé :
«Certainement, l’Eternel était en ce lieu,
et moi, je ne le savais pas ! ». Ce fils, depuis-longtemps, a succédé à son père. Il
m’a déclaré que cette attitude de son père
avait plus fait pour son éducation religieuse, que toutes les -bonnes choses qu’il
'•avait pu entendre jusqu’à ce jour. Il est
devenu lui^même un vieillard, et il est
membre du conseil de son église.
(Paix et Liberté).
M. Collard.
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9* Lista - Settembre 1926.
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50 - Mi. C. 'Bonnet, 5 - L. Bonnet, 10 - Uhlenkant, 3 —■ Collettato da Rodtìi : A. Rosario, 5
- E. iGoldsmitli, 10 - V. Rosine, 5 - Voiras, 5 V. Dolphin, 5 - E. Bellaudi, 5 - G. Bertalot,
10 - G. Geymet, 5 - G. Mantano, 5 - Fiibini, '5
- G. Puhrmann, 5 - N. N., 5 - Salomon, 5 Briiry, 5 - E. Musso, 5 - Rabaglio, 5 - Coniugi
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qu’il faut croire et servir. Christ n’est pas
un problème à résoudre : c’est le Souverain
Sacrificateur, l’Artisan du salut ; Celui qui
tend la main à Dieu et à l’homme, et les
réconcilie par la vertu de son sang
expiatoire ».
Un autre grand prédicateur anglais,
CHARLES SPURGEON, peu avant sa mort,
dit à un ami : « Pour moi, ma théologie
s’est bien simplifiée ; elle tient toute dans
ces cinq mots ; Jésus est mort pour moi.
Cette théologie peut paraître à beaucoup
de chrétiens fort insuffisante, mais elle permet de mourir en paix ».
Le doctei professeur de Berne, FRITZ
BARTiH, décédé en 1912, dit sur son lit
de mort : « Ce qui importe ce n’est ni la
science ni la critique ; mais c’est l’amour
pour notre Seigneur Jésüs-Christ ! ».
Le philosophe suisse CHARLES SECRETAN, décédé en 1895, écrit : « Je crois,
avec les chiffonniers, que nous sommes
sauvés par Jésus-Christ. Ceux qui ont
fait cette expérience possèdent une paix
parfaite ».
Et encore : « Nous sachant malades et
croyant en Dieu, nous pensons qu’il nous
a préparé un remède. L’histoire de l’Eglise,
malgré ses misères, la personnalité de Jésus-Christ, mystérieuse et resplendissante,
la p,la«e qu’il occupe dans l’âme des chrétiens, où nous constatons que la guérison
est accomplie dans l’humilité' et dans la
charité, l’impulsion secrète d’un cœur ému,
tout nous porte à chercher le remède à travers les cailloux et les épines, au pied de
l’arbre desséché qui se dresse en Golgotlia.
Nous croyons à la divinité de Jésns-Christ ;
nous cro,yons à la vertu du sacrifice de Jésus-Christ ; mais nous ne pouvons rien dé
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M.me Cléanthe Cocito-Turin, L. 50. ^
Voir Abonnements payés en 4“« page.
Jean Coisson, directeur-responsable
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finir, nous n’essayons pas de le faire, nous
insistons sur ce qui est évident à la conscience ; il ne nous en faut pas davantage,
et tout notre savoir se résume en un cœur
brisé» (¡La Civilisation et la Croyance,
pp. 447, 448).
MAURICE GOGUEL, au « Congrès du
Progrès religieux », tenu à Paris en 1913,
proclame que en Jésus-Christ « l’homme
trouve une puissa.nce qui tout d’abord l’humilie, dans le sentiment du péché, pour
l’élevcr enisuite aux cimes de la vie
religieuse ».
iHENRIK IBSEN (1828 t 1906), célèbre
poète nor\’égien, met ces paroles dans la
touche de Julien l’apostat, personnage de
l’un de ses drames : « Tu ne sa,urais t’imar
giner l’influence de l’Hamme-Dieu, toi qui
ne l’as jamais subie. C’est plus qu’un em
seignement, c’est un charme qui captive.
Celui qui a été placé sous cette influence
ne réussit jamais à .s’en débarrasser
complètement ».
PIERRE LOTI (1850 t 1923), romancier
français, tout en n’étant pas précisément
croyant, a cependant une grande admiration pour Jésus. Il écrit : << Je ne pourrais
jamais m’unir à ceux qui éprouvent du
dédain pour Jésus, ou le négligent».
Et encore, dans sa description de Jérusalem : « Hors de la personne de Jésus,
tout est épouvante et obscurité».
Il parle du Christ comme de « respérance
unique » et, dans ^es efforts pour ressaisir
cette espérance qui le fuit, il va jusqu’à
crier ; « Cherchez-le, vous ayssi ; essayez...
puisqu’en dehore de lui il n’y a rien ».
DORA MELEGART, écrivain italien, décédée en 1924, écrit dans son livre II sonno
(lelle anime : « ...Ascoltiamo parlare il Cri
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Madame MATHILDE CAY-BIOLLEY et
famille, ainsi que tous les neveux et nièces,
expriment leur reconnaissance à toutes les
personnes qui leur ont démontré de la
sympathie à l’occasion du départ pour la
■ Patrie Céleste de leur chère sœur et tante
M.lle Olga Biolley.
Pérouse Argentine, 18 octx>bre 1926.
M. le prof. DANIEL BENECH et sa 0e
remercient sincèrement MM. les pasteurs
B. Revel, Em. Tron et D. Pons, lés voisins
et amis qui les ont entourés de leur sympathie à loccasion du décès de leur hienaimée épouse et mère, et expriment tout
particulièrement leur profonde reconnaissance à M.tte E. Ribet, ainsi qu'aux demoiselles Monastier.
•Pont - Luserne St-Jean, 20 octobre 1926.
sto : le sue parole sono improntate a gracia, a dolcezza, a maestà ».,
PIERPONT MORGAN (1837 t li913),
grand financier américain, écrit dans son
Testament : « ...Je consigne mon âme entre
les mains de mon Sauveur, dans la pleine
as.suranice que l’ayant rachetée et lavée par
son très précielxx sang. Il -voudra la présenter exempte de fautes devant le trône
du Père Céleste. Je conjure mes fils de
maintenir et de défendre dans toutes les
circonstances et au prix de quelconque sacrifice personnel la sainte doctrine de la
Rédemption des pèche,ure par le sang de
Christ ».
JAMES EEIR iHARDIE, lieder du Labour Party anglais et député à la Chambre
dos Communes, appelle Jésus «le Sauveur
et l’ami des jietits ». « Le cœur du Christ
— dit-il — était large, ouvert à toute l’humanité ». Et encore : « 'La grande œuvre
du Christ a été de proclamer runité de la
race humaine... Un socialiste, en ami des
travailleurs, devrait être saisi par la doctrine de Christ avec une puissance irrésistible ».
Dans un discoure tenu à Londres, en
1910, Keir Hardie dit : « ...Quand l’homme
a compris ce que doit être la vie d’après
l’enseignement du Christ, il ne sait voir
dans aucune autre religion rien qui exerce
la même attraction sur son esprit et sur
son cœur ».
La même année, parlant aux ouvriers
socialiste de Lille (France), il dit : « ...Le
but de notre association est d’unir par un
lien fraternel) tous ceux qui entendent suivre les traces de Christ. Nous nous présentons à vous comme le ambassadeurs de
la démocratie sociale dont Christ est le roi ».
(A suivre).
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