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■ V. année
7 Mai I8G9
N.- I».
L’ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille Vaudoise.
Que toutes les choses qui sont véritables........«ccupeiu
vos pensées — [ Philippiens., IV. 8.)
PRIX d’abonnbmeht ;
Italie, k domicile (îm an / Fr. 3
Suisse................• 5
France................» 6
Allemagne 6
Anjrleterre , Pays-Bas » 8
Vn numéro séparé : 5 cent
Vu numero arriéré : 10 cent.
BUREAUX D'ABONNEMENT
Torrf.-Pellice : Via Maestra,
N. 42. (Agenzia hiblioguifica)
PiGNERoL : J. Chlantore Itnpr.
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prés le N. 22.
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\ ANMONi'ES : 5 cent. la ligne
\ ou portion de ligne.
* Lettres et envois franco. S' a« dresser pour l’administration
J ait Pureau tî Torre-PclUce .
‘ via Maestra N, 42. — pour la
\ rédaction : à Mr. A. Revvl
I Pr«*f. h Torre-Polllfo
SO.MMAIHE : — Nos misères (III). — Variétés: Missions Mor.ivos. Les collèges
anglais. — Chronique politique. — Chronique locale — Pensées. — Nou ■
velie publication.
NOS MISÈRES
III.
Les deux articles publiés sous ce titre dans les Num. 3 et 7 do YEchu ont
eu un honneur rare pour les Vallées — oîi, soit dit en passant, un superbe
dédain pour tout ce qui venait de la presse semblait être le mot d’ordre
général; — l’honneur d’avoir été jugés digues de deux réponses provenant
de deux sources différentes, mais se proposant l’une et l’autre le même
but: de démontrer que, si misères il y a, cos misères no sont pourtant
pas, en y regardant dé près, aussi grandes que nous nous étions plu à
ie dire.
Malheureusement ou heureusement, comme Ton voudra, l’auteur de la
dernière wi date de ces réponses, après avoir insisté auprès de nous pour
une publication aussi prompte que possible, a changé d’avis et a demandé
à la Rédaction que son article ne fût plus imprimé, « ni en tout, ni en
partie ».
Reste donc la première, au sujet de lacpielle, après avoir offert à sou
auteur nos remerciements pour le ton des plus convenables dans lequel
elle est conçue, nous nous permettrons de demander : Ce qui vous a fait
mettre la main- à la plume pour nous réfuter, est-ce quelque grave inc-
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xactitnde de notre part? le besoin de replacer dans leur vrai jour des faits
qui, volontairement ou involontairement, auraient été altérés et dénaturés?
Mais non; car nous lisons dans votre article cette confession qui, pour
nous, est d’un grand prix; que malheureusement les faits arancés sont incontestables. Le motif, quel est-il donc?
Persuadé, dites-vous, que l’auteur des articles auxquels vous répondez
s’est proposé un but plus élevé que celui de nous faire rougir en entretenant
le public d’un si triste sujet, vous avez pris la plume pour compléter sa pensée
et pour atténuer, si possible, la mauvaise impression que ses paroles pourraient faire auprès de nos amis du dehors.
Le motif certes est des plus louables, et uotre honorable contradicteur
peut être certain que personne ne sympathise plus sincèrement que nous
avec les sentiments (jui s’expriment en ces termes. Mais .si le motif est des
plus louables, la crainte qui le constitue est-elle fondée ? Et en tout cas
les explications par lesquelles on cherche à atténuer l’effet regrettable de nos
articles auront-elles le résultat que l’on se propose“?
Nous ne le pensons, ni pour une chose ni pour l’autre.
Commeni;ons par la crainte. Pour que celle qui a mis la plume à la main
à notre honorable contradicteur fût fondée, il faudrait deux choses qui
n’existent point: la première, que VEcho fftt plus connu au dehors de nos
Vallées ; la seconde, que les amis dont on redoute ta désaffection eussent
ignoré, avant la publication de nos articles, les faits regrettables et douloureux que nous avons eu, dit-on, le tort très-grave d’y consigner.
Quant à l’autre aspect de la question, ce que VEcho a dit aux Vaudois,
et pour eux essentiellement, de leurs misères, il y a longtemps que nos
amis de l’étranger se le redisent entr’eux, quoique peut-être à voix basse
et eu gémissant; et, pour notre part, nous sommes intimement persuadés
que rien ne saurait disposer plus favorablement nos amis envers nous et les
encourager dans leurs efforts pour nous venir en aide, que de nous voir
décidés à nous guérir de notre mal, et attentifs à chercher un remède
efficace !
Mais si les craintes de notre honorable contradicteur sont superflues,
sesi explications sont, plus encore, insuffisantes.
En effet à quoi se réduisent-elles ? — Quant au premier point {l’absence
à peu près complète de concours, de la part do notre population, à l’entretien de nos établissements de bienfaisance ), elles se réduisent à ceci : —
Si les Vaudois se conduisent à cet égard comme on le leur reproche, hélas !
avec trop de. raison , cela ne prouve pas tout ce que nous avons prétendu,
mais simplement qu’être vaudois et être chétien n’est pas absolument la
même chose, et que s’il y a aux Vallées beaucoup de Vaudois, le nombre
des vrais chrétiens y est infiniment moins considérable ! Ceci ne peut que
confirmer notre assertion, à savoir que Vexistences, au sein d’une population , et l’acceptation par f elle d’un tel état de choses, constitue une des
misères morales les plus profondes qui se puissent imaginer.
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— l:W —
Et quant au dcuxièinfi point ( l’abseuco complète d'éléments vaiulois dans
le personnel dirigeant de nos établissements de bienfaisance), l’explication
tentée se réduit à dire qu’il en est malheureusement ainsi, faute d’un
établissement destiné à préparer ks jmue,s personnes disposées à se rouer
à une (entre de charité. C’est donc là l’unique raison du fait que notre honorable contradicteur déplore aussi bien que nous I
Or comment ne pas dire que cette explication expli(|ue peu de chose?
Ce (jui nous manque , selon nous, bien plus que l’établissement en (juestion, <lont à la rigueur nous pouvons nous passer, ce sont « les personnes disposées à se vouer aux œuvres de charité Qu’on les trouve , et
alors, sans avoir à créer un établissement sfiécial, celui qui depuis tant
d’années, et au prix de tant de sacrifices , pourvoit à nos besoins sous ce
rapport (1), se chargera, nous en sommes certains, de former les personnes
que nous lui aurons envoyées, pour nous les rendre ensuite. Mais, encore
une fois, qu'on nous les donne! Que ce qui nous fait grandement défaut,
« l’ésprit d’abuégation, de renoncement et de sacrifice en vue de l’action »,
se produise, enfin au milieu de, nous. Que les pasteurs y poussent un peu
plus énergiquement qu’ils ne l’ont fait peut-être jusqu’ici, aussi bien par
leur prédication que par leurs entretiens particuliers; qu’ils fassent davantage sentir à leurs ouailles combien il est étrange, et en même temps souverainement douloureux , que la doctrine erronée du salut par les bonnes
œuvres provoque plus de vocations au dévouement que la doctrine bibliipie
et seule vraie du salut par grâce; qu’ils insistent avec une force toute particulière sur ce que, si nous sommes sauvés par grâce indépendamment des
oeuvres, nous le sommes en vue des bonnes œuvres que Dieu lui-même
nous a préparées, afin que nous y marchions, — et qu’il n’y a pas de sacrifices, si grands soient-ils, que n’ait le droit d’attendre de nous celui
qui, par amour pour nous, n’a pas épargné son propre Fils. Qu’ils fassent
cela, qu’ils soient attentifs aux vocations qui pourraient exister dans leur
entourage ; et quand il leur arrive d’en discerner une, qu’ils la secondent
et l’encouragent, et la fassent arriver à maturité. Que les pasteurs fassent ce que nous venons de dire; que chacun qui en est susceptible le fas.se
comme eux et avec eux; et alors, mais alors seulement, il aura été ¡lorlé
au mal dont nous soiifl’rous, et que dans notre faiblesse nous nous sommes
efforcé de signaler, un véritable remède, un remède eflicace dont les effets ne tarderont pas de se faire sentir, à la plus grande joie et consolation
de ceux qui y auront eu recours.
il) L’étahiitîSf^ment He S* Loup , dirigé par Germond fils.
©anctc0.
IMis.sIoiis AIor*av©s. — On nous adresse la communication suivante
que nous insérons très volontiers :
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— 140
Nos Sociétés de Missions à Bâle et à Paris sont habituellement en déficit. Et
pourtant, ils s’élèvent à plusieurs centaines de mille les membres des Eglises
sur lesquelles elles devraient pouvoir compter. — Il y a une Eglise qui entretient à elle seule 316 missionnaires, et dont toutes les petites communautés,
disséminées en Europe et en Amérique, font un total d’au plus 23,000
âmes. Serait-il surprenant qu’eiie fût souvent au dessous de ses affaires ? Eh
bien ! si nous ne nous trompons, il s’est passé pour cette Eglise-là plus de
soixante ans sans déficit.
X son origine, il est vrai, elle en connut un vraiment colossal. Son fondateur , le comte Zinzendorf, était un homme de foi, d’initiative, qui allait de
l’avant, et n’avait pas toujours le temps de « s’asseoir pour bâtir sa tour ».
Lorsqu’il mourut, la caisse des Missions Moraves offrait un découvert de sept
millions de francs. Il y eut, à cette nouvelle?, dans toutes les communautés,
un loug moment de stupeur, car nulle n’était riche. Mais « si chacun contribuait selon son pouvoir, et persévérait d’année en année, la dette finirait bien
par s’éteindre ». Ainsi pensaient vingt pieuses filles qui vivaient ensemble à
llerruhout ; elles envoyèrent toutes leurs épargnes, en y joignant le peu d’argenterie qu’elles possédaient. L’élan donné par elles se communiqua partout
comme une sainte contagion. Et ce ne fut pas une flamme passagère ; au
bout de 30 ans, les, sept millions étaient intégralement rayés de la page des
dettes.
Dès lors, nous le répétons, nous ne croyons pas qu’il y ait eu de découvert
significatif dans la caisse des Missions Moraves. Les dépenses vont grandissant
avec l’œuvre ; mais grâce à l’esprit de sacrifice, tes recettes ont toujours su
s’y proportionner.
Il y a trois ans, le déficit a reparu. De terribles ouragans, qui ont comme
balayé de dessus la terre plusieurs stations des Antilles, en sont la cause
principale.
Nous qui ne sommes pas Moraves, mais qui aimons les Moraves, si nous
aimons les Missions ; si nous aimons le cœur large, l’esprit doux et paisible,
et la consécration entière de la vie au Seigneur Jésus-Christ : nous qui ne
sommes pas Moraves, ne ferons-nous rien en face de ce déficit ? La Bible dit :
« Donne à celui qui te demande ». — Dit-elle : Ne donne pas à qui ne demande pas?
Le paralytique de l’Evangile était peut-être un homme humble et discret ;
il n’aurait voulu importuner personne. « Quand le Seigneur passera près de
moi,» se disait-il, « il aura bien compassion du pauvre infirme ». Ses amis cependant sont venus et l’ont porté vers Lui ; ils l’ont péniblement monté sur
le toit pour le « dévaler par les tuiles,»... et Jésus les a approuvés. Si nous
faisons comme eux, nous pensons qu’il nous approuverait aussi.
Ces lignes tomberont peut-être sous les yeux de quelque personne riche qui
ne refuse point de participer à de bonnes œuvres , mais qui est toujours retenue par la crainte que ses libéralités ne soient mal placées. Cette personne
nous aimerions la connaître, nous aimerions lui in.spirer confiance, et nous
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- 141 —
lui (lirions ; — en des mains meilleures vous ne sanriex remeltre voire argent.
\oiis l’auriez confié de grand cœur, n’est-il pas vrai, aux diacres de celle primitive Eglise dont saint Luc nous a tracé le portrait? Eli bien la comnmnaiité
morave a plus de rapports qu’aucune autre avec cette Eglise de Jérusalem.
Le déficit actuel est do 6;),000 fr.
— Si quelqu’un désire des détails sur les Missions Moraves, il les trouvera
dans une excellente feuille, qui n’est pas assez répandue, le Journal den fri-ri’iÿ
de l’I'nité, publié à Montmirail par M. E. Reicliel.
Genève, avril 1869. Au 7iom de quelques amis des Moraces
J.-L. M.
Ces contributions, nous en sommes persuadés, ne sauraient être agréables
à nos amis que si elles sont faites librement, spontanément, [lar des personnes mises seulement au courant de leur position. .Vus.si n’envoyons-nous point
de circulaires, et, à plus forte raison, point de collecteur.
Les dons seront reçus chez M. Micheli, rue des Granges, 12, et chez M. le
docteur Appia, Chanoines, 5. — Et aux Vallées Vaudoises par les .Memhrcs de
la Vén. Table, qui s’empresseront de les transmettre aux adresses ci-dessus
indiquées.
Los Oollôges anjs;lais. Les journaux annonçaient dernièrement
(|ue S. A. R. le prince Thomas, duc de Gènes, a été admis, en suite d’un examen,
au college de Harrow (Grande Bretagne ). Quelques détails sur ce genre d’établissements seront sans doute appréciés de nos lecteurs.
L’.Angleterre admet à la fois la liberté d’enseignement la plus absolue, et
une grande liberté d’allures chez les jeunes gens. Les collèges ou hautes
écoles qui jouissent de plus de popularité sont au nombre de trois : le fameux
collège d'Eton, avec son millier d’élèves, vient en première ligne ; puis ceux
de llugby et de Harrow, avec 500 élèves chacun. Tous les trois ont pour principes communs ; une éducation générale et non professionnelle; l’éducation
basée sur l’élude des lettres et non sur l’étude des sciences ; les lettres grecques et latines, principal instrument de la culture littéraire. 11 y a cependant
d’autres écoles où le programme est un peu différent ; celle de Marlborouyh,
par exemple, donne un enseignement classique aux élèves qui se destinent à
la carrière universitaire, et un enseignement moderne pour les antres ; les
études y sont fort bien organisées et les élèves ne jouissent pas moins d’une
extrême liberté. .Au collège de Cheltenhain, même bifurcation, à dater de l’ége
de 13 ans; les rapports disent que cela no réussit pas mal.
Quant au collège de Harrow en particulier, il est, comme Elon, une école
aristocratique. Située à 13 kilomètres de Londres, dans les conditions les plus
favorables à la santé et à l’agrément, elle fut fondée en 1571 par un petit
Ijropriétaire du village qui consacra une partie de sa fortune à la création
d’une école gratuite pour les enfants de sa paroisse et à l’entretien des routes
conduisant à Londres. Six tuteurs administrent cette dotation, encore affectée
aux deux usages que le donateur lui avait assignés. Seulement l’école gratuite
est devenue un établissement d’instruction secondaire que fréquentent les
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enfants des inoilleures familles de la Grande-Bretafiiie. Comme lesliitours sont
des hommes dn monde qui s’entendent peu aux (juestions seholaires, le principal est ici maître presqu’absolu de l’école. Il jouit d’un traitement annuel de
150,000 francs. Les élèves sont répartis entre les pensions des professeurs ; ils
ont une grande liberté d’allures et beaucoup de passion pour les exercices
corporels, notamment pour le noble jeu du crichH. Cette école qui compte
maintenant parmi ses élèves notre jeune prince le duc Thomas de Gênes , a
vu sortir de sou sein des hommes comme Sheridan , Byron , Robert Reel, lord
l’almerston.
(¡ntronicjuc |)oUttquc.
Des questions de politique intérieure et des bruits inattendus de remaniements ministeriels ont interrompu ces jours derniers le cours ordinaire des
discussions et des travaux parlementaires. La Chambre après racceptation
du projet de loi présenté par le Ministère touchant les incompatibilités parlementaires allait reprendre la discussion du budget des travaux publics,
lorsque tout à coup le Député Ferraris l’un des membres les plus influents
de la l’ermaneute et l’uu des principaux chefs de la gauche, annonça à ses
collègues qu’il allait cesser, ainsi que ses amis, de siéger sur les bancs
de l’opposition.
L’honorable Député de Turin allègue la nécessité d’une majorité puissante
libérale et compacte afin de conjurer le .spectre menaçant de la faillite.
Il approuva le plan finaucier du comte Cambray-Digny et formula un ordre
du jour moralement conciliant mais politi(juement énigmatique sur lequel
la Chambre fut appelée à se prononcer.
Cent soixante huit députés l’adoptèreut et 22 la repoussèrent; tandis que 77
autres jugèrent bon de s’abstenir.
Nous comptons parmi ces derniers notre pro(>re représentant le général
Brignoue, celui de Pignerol M' Bertea, Crispi, Kattazzi, Lanza et généralement tout l'ancien parti de l’opposition.
L’entrée au Ministère de quelques nouveaux députés piémontais est donc
imminente : on désigne M’ Ferraris comme successeur de Cantelli au dicastère
de l’intérieur.
Une société s’est nouvellement formée a Florence pour le dessèchement
du lac Trasimène.
Le Prince et la Princesse de Galles sont arrivés le 2 mai à Brindisi, de
retour de leur voyage en Egypte pendant lequel ils ont aussi visité l’isthme
de Suez, Constantinople et quelques villes de la Grèce. Un train direct les
amena le lendemain à 1 heure p. m. à Turin d’où ils repartirent mardi
matin par la ligne de Su.se
Ou annonce que Ferdinand de Lesseps, l’ingénieur en chef du percement
de l’isthme de Suez sera prochainement élu député au Corps législatif de France
par la ville de Marseille. — La solennelle ouverture de ce canal aura lieu cet
automne.
Rangabi, le fameux négociateur de la Grèce à la Conférence de Paris a été
envoyé à Constantinople en qualité d’ambassadeur, et 4bdul-Âzig en signe de
sa parfaite réconciliation avec le roi des Hellènes, a donné à ce dernier une
épée couverte de diamants.
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La Haute Chambre de Bavière a refjoussé une loi sur l’instruc-tiou élémoutaire
qui teudait à sauetioimer la liberté complète do conscience et des cultes,
■\joutous à l'bonneur du premier ministre lloeulhoe dont le projet avait déjà
été reçu par la Chambre électorale, qu’il a combattu jus(|u’au bout et avec
beaucoup de courage, les doctrines théocratiques du syllabus et de l’encyclique que lui opposaient ses adversaires.
Les trabisous et les assassinats redeviennent de plus en [)lus fréquents en
Irlande. H parait qu’à la (piestion religieuse se mêle aussi la question sociale
du partage des terres. Le Miijur de Cork a osé faire l’éloge d’O’Farrcl, l’assassin manqué du duc d’Edimbourgh, et déclarer dans un banipiet public (pu;
comme irlandais et comme catholique il ferait constamment opposition au
.Ministère anglais. —Siilney , eu .\ustralie , dans la ville même oii l’anuae
dernière cet attentat avait eu lieu, le duc d’Eilimbourg vient de poser la pirrrifondamentale d’un monument <(ue l’on érige à la mémoire du capitaine tàiok.
Chronic|uc locale.
Ooi-p.s t*«_-c-l>’>ïsiass( !■<' corps des pasteurs’, réuni le 38 aviil
p. [)., a nommé comme suit les Commissions examinatrin's chargées de référer an Synode sur la gestion des Corps exécutifs: — Pour la Table: M.M. P.
Monastier,'pasteur; J. l). Charbonnier, prof.; .Uexis Combe; Elisée (iostabel.
— Pour la Commissiiin irEraiifiTlisalinii et la Commisxion den hôpitaux'. ,M.M.
P. C.eymouat |)rof. de th. ; P. Cardon Ev.; J. Nicc.olini prof.; B. Olivet.
— Dans cette même séance la Table a donné commuiiiaUioti d’un contreprojet de .VP le D'" Desanctis sur l’admission (probat)le ou simplement [)Ossible)
de nouvelles Eglises dans le sein de l’Eglise Vaiidoise. Ce contre-projet forme
un travail très-élaboré et assez étendu; mais il semble présenter quehpie
complication. Au reste, il va de soi qu’on ne l’a soumis à aucun examen , le
corps ecclésiastique n’ayant reçu à cet effet du Synode aucune autorisation
préalable.
TjU '^roiir*. — Ecniea primaires. — Dimanche dernier ont eu lieu dans
le temple de La Tour les promotions des écoles primaires vaudoises. — Les
chitires obtenus aux examens ayant été lus par l’instituteur Chamheaud,
Mr le pasteur Mahm til observer à l’assemblée que des douze écoles de la
paroisse, six sont annuelles et comptent à elles seules 3 )0 enfants. Les deux
grandes écoles ont donné l’une cimpiante jeunes garçons, et l’autre autant
et plus de jeunes filles. — Pres(pie tous ont été promus, et un grand nombre
avec de très-beaux cbitTres. — Mr le délégué pour les écoles du mandement,
après avoir adressé aux maîtres des éloges mérités, exprima le désir de voir
bientôt les parois de nos écoles garnies de cartes et de tableaux instructifs ;
il aimerait à voir (luelques exercices de gymnastique, peut-être même tel
local amélioré. Mr le Syndic vint ensuite, et distribua successivement aux
trois premiers élèves de" chaque classe les prix qui leur étaient destinés au
nom de la Commune. —Inutile de dire que ce fut pour les enfants le moment
le plus intéressant de la fête.
— Ricimse mobilière. — Jeudi dernier, 29 avril, la Commission con.s'orïiai/’ de Luserne, réunie en la personne de cinq de ses membres,
s’e.st prononcée (en sens généralement favorable) sur 3.5 réclamations qui lui
étaient parvenues, et en a renvoyé deux à sa séance du 17 mai, pour éclaircissements ultérieurs.
!San <ilovannl r*ollIco. — L'.issemblée paroissiale a entendu, dimanche dernier, la lecture du rapport annuel de son Consistoire. Elle a ac-
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CRplé, après une discussion assez intéressante, la proposition que ce dernier
avait Ibnniilée d’ouvrir désormais dans chaque quartier des registres de souscriptions annuelles et volontaires destinées à subvenir aux œuvres que
l’Eglise a le devoir impérieux de maintenir et de secourir. On a établi que
ces registres de souscriptions régulières n’excluraient pas les collectes laites à
la porte du temple. — Dans la même séance ont été nommés députés au Synode M'' le chevalier Henri Peyrot et Mr le syndic Henri Gay.
Irteotifloation. Lorsque , dans notre Chroniffue politique du 23 avril, nous signalions l’absence de l’honorable
Député du collège de Bricherasio à la votation de la loi sur
le recrutement militaire,—nous ignorions deux choses;
1“) Que l’honorable député se trouve dans des circonstances de famille particulièrement pénibles et douloureuses;
2"j) Qti’après avoir inutilement demandé sa démission , il
se trouvait actuellement en congé régulier.
N. B. Nous étant arrivée un peu tard une nécrologie qu’on nous envoie du
üf VLEx.vaDRK Bert, nous la réservons pour le prochain numéro.
ÍP
0tt6ce0.
La moindre entorse donnée à la vérité nous entraîne hors
de la voie droite pour nous jeter dans la voie tortueuse où
un mensonge en enfante un autre, inextricable dédale d’où
on ne sortirait plus, si Dieu ne nous tendait la main pour
nous en tirer. Rosskeuw Hilaire.
PUBLICATION NOUVELLE.
En vente à la librairie Peyrot-Tinel, 1, Boulevard de la Comedie ,
à Nîmes; Kerufll de Psaumes et cantiques pour le culte des
Eclises l•¿form¿es de France, 1 vol. l2o, musique à 4 voix. Prix:
broché 1 franc. ■— Ce nouveau recueil se compose de 36 psaumes et
(le 65 cantiques et sort des presses de MM. Genton et Dutoit (Lausanne).
Les Psaumes et une vingtaine de Cantiques ont été harmonisés pour
accompagnement d’orgue.
F»etlto Boîte aixx Lettres.
Vf F- R- — Verona; M' T- G. —La Haye: Merci et à bient<5t.
Piguerol, J. Chiantore Impr.
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