1
V M. B. Léger; pasteur 1 ; •
2 copies- FERRERÒ:
- J
Quarantième année.
21 Avril 1»05.
N. 16.
é
m'
£
- d
.'t-o
■ w
>
<
H
%
C3
0
O
1
w
H
S
O
U
?
li;«
L’ÉCHO DES VALLÉES
Ï*A.RAI{S»AJV'T onAQU15 VJBMVDRJBDI
Prix d’abonnement par an :
Italie . ^..................................Fr. 2,50
Etranger ..........................................» 5
Plus d’un es. à la même adresse, chaeun . . „4
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par ah onnement
Postal selon VAccord de Vienne ... „ 2,60
On s’abonne; Au Bureau d’Administration (Imprimerie A. Besson)
Torre Pellice ; et chez MM. les Pasteurs.
L’ abonnement se paye d’avance.
AnnoncesS’adresser à l’imprimeur A. Besson; voir conditions à
la quatrième page.
S’adresser pour la Rédaction à M. N. Toum, prof., Torre Pellice,
et pour l’Administration à MM. Travers et Malau, Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que ¿eûtes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, 8).
m
w
H
en
O
<)
I-)
O
M
>
<!
H
Z
<1
P<
&
0
U
1
w
H
FM
S
O
O
SOMMAIRE :
Résurrection — Ephémérides vaudoises
— Symptômes réjouissants — Les
progrès des Unions chrétiennes de J. G.
— Réveil et résurrection — Un bicentenaire — Une lettre pastorale d’un
évêque catholique — Chronique —
Nouvelles et faits divers — Bibliographie — Revue politique.
ÿzyzÆÆïz yyyy Zif zæzæzz ææîæî&wi
Il y a une résurrection corporelle et
il y a une résurrection spirituelle. L’une
et l’autre découlent de la résurrection
de Jésus-Christ leur commune source.
Jésus a dit à Marthe ; Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en
moi vivra, quand même il serait mort; et
quiconque vit et croit en moi ne mourra
jamais.
Jésus est ressuscité. C’est un fait historique solidement établi.
La résurrection des morts a lieu en
la personne de Jésus. Car puisque la
mort est venue par un homme, c'est aussi
par un homme qu’est •venue la résurrection
des morts. — L’heure vient où tous ceux
qui sont dans les sépulcres entendront la
voix du Fils de l'homme, et en sortiront.
Ceux qui auront fait le bien ressusciteront
pour la vie, mais ceux qui auront fait le
mal ressusciteront pour le jugement.
Les morts peuvent être rappelés à
la vie à diverses époques de l’histoire
de l’humanité, mais il y a un dernier
jour auquel tous seront ressuscités. Il
y a une résurrection corporelle. Christ
est ressuscité des morts. Il est les prémices de ceux qui sont morts. Et comme
tous meurent en Adam tous revivront en
Christ, mais chacun en son rang.
*
* *
Il y a aussi une résurrection spirituelle. Jésus n’est pas ressuscité spirituellement pour la simple raison qu’il
n’a jamais connu la mort spirituelle,
mais sa résurrection n’a pas moins d’efficace sur les âmes que sur les corps
de ceux qui croient en lui. Dieu qui est
riche en miséricorde, à cause du grand
amour dont il nous a aimés nous qui étions
morts par nos offenses nous a rendus la
vie avec Christ.
Tous ceux qui ^bnt baptisés pour le
compte de Christ, ont été ensevelis avec
lui par le baptême en sa moH, afin que
comme Christ est ressuscité des morts par
la gloire du Père, de même nous aussi nous
marchions en nouveauté de vie. Ceux que
Christ a baptisés sont tous des ressuscités, passés dès maintenant de la mort
à la vie. Et on reconnaît qu’ils sont
ressuscités en ce qu’ils marchent dans
une vie nouvelle.
Tous les membres de l’Eglise de Christ
sont tous des ressuscités. Si donc vous
êtes ressuscités avec Christ cherchez les cho
ses d’en haut où Christ est assis à la droite
de Dieu. Et les ressuscités se reconnaissent à ce qu’ils sont affectionnés aux
choses d’en haut et non à celles qui
sont sur la terre.
La résurrection corporelle de Jésus
est un fait du passé. La résurrection
des morts est un évènement qui s’accomplira dans un avenir plus ou moins
prochain. Çes résurrections corporelles
sont entièrement indépendantes de notre volonté. La résurrection spirituelle,
par contre, est le souverain miracle du
temps présent et nous ne pouvons pas
dire que notre volonté n’y entre pour
rien.
Il y a une résurrection spirituelle qui
aura du reste des conséquences très
sérieuses sur la résurrection des corps.
Car tous ceux qui sont ressuscités spirituellement savent, dès maintenant,
qu’ils ressusciteront corporellement pour
la gloire, les autres doivent savoir qu’ils
ressusciteront pour le jugement. C’est
donc vers la résurrection spirituelle que
nous devons tout particulièrement porter notre attaption.
*
*
Toutes les années à l’époque de Fâques nous sommes invités à nous occuper de la résurrection. Il s’agit d’abord de la résurrection de Jésus dont
nous fêtons le glorieux souvenir, c’est
ensuite la résurrection de nos corps qui
s’accomplira en son temps. Mais pour
que Pâques fût une fête réelle il faudrait pouvoir contempler un grand nombre de personnes qui sont, d’une Pâque à l’autre, passés de la mort à la vie.
En vérité, en vénté, je vous le dis, celui
qui écoute ma parole, et qui croit à celui
qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne
vient point en jugement, mais il est passé
de la mort à la vie. La parole de Christ
qui ressuscite les morts nous l’avons
dans nos maisons, nous l’entendons dans
tous nos lieux de culte et souvent au
cimetière. Mais où son les ressuscités?
Les baptisés au nom de Christ, mort
pour nous, sont nombreux dans notre
pays, mais sont-ils tous ou au moins
dans la grande majorité, passés de la
mort à la vie ?
Nous avons un grand nombre de personnes qui chaque année célèbrent les
fêtes de Pâques, mais il n’y a que ceux
qui sont passés de la mort à la vie qui
puissent se réjouir avec Christ re.ssuscité.
Aussi la solennité de Pâques, dans
l’état présent de notre Eglise, laisse
dans nos cœurs une impression douloureuse, comme celle que laisse le retour
de l’hiver en plein printemps. C’est la
fête de la résurrection et de la vie,
et le pays est couvert de morts !
Ainsi parle le Seigneur, VEternel : Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces
morts, et qu’ils revivent ! Je prophétisai,
selon l’ordre qu’il m’avait donné. Et l’Esprit entra en eux, et ils reprirent vie et ils
se tmrent sur leurs pieds : c’était une armée nombreuse, très nombreuse.
EPltMÉBIDES YAOimiSES
24 Avril.
Les Pâques Piémontaises, en 1655.
C’est la date de la S.t Barthélemy
de nos Vallées, du massacre le plus
affreux qui y ait été accompli.
Nous avons vu la semaine dernière
comment l’avait préparé Pianezza, fidèle
exécuteur des ordres de Christine de
Savoie mère du jeune duc Charles
Emmanuel II. De belles paroles et un
bon dîner avaient persuadé les crédules
Vaudois (malgré l’avis du modérateur
Léger et du capitaine Janavel) de recevoir chez eux « pour deux ou trois
jours » quelques troupes de leur souverain. Le Jeudi 22 et le Vendredi 23
Avril, ces troupes envahissent tous les
hameaux et occupent toutes les maisons
de La Tour, Villar et Bobi. Les Vaudois d’Angrogne, avertis du danger
par des incendies allumés avant le
temps, se sauvent dans le Val Pérouse
appartenant au roi de France. Samedi
matin 24 Avril veille de Pâques, à 4
heures, un signal est donné du haut
du fort de La Tour, et aussitôt le carnage commence. Dans chaque maison
les soldats se ruent sur leurs hôtes et
les massacrent impitoyablement et avec
un raffinement de cruauté digne des
cannibales. Ils arrachent les enfants
des bras de leurs mères et les écrasent
contre des rochers ; ils brûlent ou écorchent les malades et les vieillards, ou
les précipitent du haut des rochers ; ils
violent les femmes et les jeunes filles
et puis les empalent nues sur des piques. » Des prêtres et des moines par
ci par là dirigent l’œuvre infernale ;
ils brûlent tout, ils mutilent, ils torturent, ils ensevelissent vivantes leurs
victimes.
Le capitaine Du Petitbourg envoyé
au Villar avec ses hommes sans savoir
d’avance pour quelle atroce besogne,
fut si horrifié quand l’ordre précis
lui parvint « Tuez tout » qu’il se retira
sur-le-champ et rédigea peu après
une formelle protestation contre ces
infamies.
Bien peu de Vaudois du Val Luserne
purent échapper et se réfugier en France
par le col de la Croix.
Rora n’avait pas été occupé encore,
mais le 24, le jour fatal, Pianezza y
fit monter 500 hommes. Janavel avec six
compagnons leur tint tête et les mit en
déroute ; et il repoussa de même avec
une poignée d’hommes trois autres at
taques. Il fallut rien moins que dix
milles soldats pour s’emparer enfin,
au mois de Mai des 50 maisons de
Rora. La famille de Janavel fut faite
prisonnière et il ne resta au héros qu’à
se réfugier en France avec un de ses
enfants. Léger l’y suivit et de Paris
lança aux puissances d’Europe le cri
de détresse des Vaudois qui émut tous
les souverains protestants et leur fit
envoyer au duc de Savoie les protestations les plus énergiques.
Cromwell surtout les soutint puissamment, et le gra^nd poète Milton écrivit
son sonnet immortel, dont nous donnons ici la traduction en prose, en
attendant qu’un poète fasse de ce sonnet
une traduction en vers qui le rende
populaire parmi nous comme M. De
Félice l’a fait pour «le Colporteur Vaudois » du poète Anséricain Whittier.
» Venge, Seigneur, tes saints massa» crés dont les ossements épars gisent
» sur les froides cimes des Alpes. Ce
» sont cetix-là mêmes qui gardèrent ta
» vérité si pure dans le passé, alors que
» nos pères adoraient le bois et la pierre.
» N’oublie pas I Inscris dans ton livre
» les cris de ces gens qui étaient tes
» brebis et dans leur bercail ancien
» furent tués par les sang uinaires Pié» montais qui précipitaient la mère et
» son enfant du haut des r ochers. Les
» Vallées renvoyaient aux montagmes
» leurs gémissements et les montag'nes
» les renvoyaient au Ciel, Sème le sang
» et les cendres de leurs martyrs sur
» tous les champs Italien's où règne
» encore le tyran à la ti'iple couronne,
» afin que de cette semence il en puisse
» naître cent fois plus qui, .ayant appris
» ta loi, puissent bientôt fuir la damna» tion de Babylone ! »
Amen !
Teofilo Gay,
Simptômes réjouissants
Nous pourrions faire un long article
sur les tristes évènements qui affligent
notre pays depuis bien des jours et en
paralysent toute l’activité, causant des
pertes énormes à la nation tout entière. La matière ne manquerait pas,
helas ! et les paroles d’indignation qui
se presseraient sous notre plume trouveraient de l’écho dans les sentiments
du très grand nombre, si ce n’est de
tous nos lecteurs, car ils sont en bien
petit nombre ceux qui trouvent justifiable la prétention d’une classe, ou
mieux d’une catégorie d’employés, de
s’imposer par la violence au gouvernement, au parlement et à la nation
Nous préférons laisser ce côté du
sujet, pour relever quelques faits qui
nous paraissent être des symptômes réjouissants dans ces tristes journées.
2
2 —
C’est d’abord le calme et la dignité
que la population a su garder en face
d’un mouvement si préjudiciable à ses
intérêts.
C’est, en second lieu, l’exemple de
discipline, de solidarité et de sentiment
du devoir qu’ont su donner nos députés,
en sacrifiant une partie de leurs vacances et en se mettant, pour une fois,
au-dessus des petits intérêts de parti.
Constatons aussi avec satisfaction l’attitude qu’a prise le gouvernement, qui
veut que la loi soit égale pour tous et
respectée de tous, qui a pris de sages
mesures pour que les projets de ceux
qui voudraient être .au-dessus de
aient le sort qu’ils méritent, mais repousse avec la calme résolution de qui
,a conscience de son devoir, toute excitation à des «représailles». Jusqu’ici
le gouvernement s’est montré à la hauteur de sa tâche; la population lui en
est reconnaissante et ne manquera pas,
s’il continue, de lui accorder toute sa
confiance.
Enfin, il nous est agréable de signaler
un bon exemple des grévistes eux-mêmes, qui en donnent tant de mauvais.
Ils se sont abstenus, généralement parlant et à part de rares exceptions, d’actes de violence matérielle et ont su
garder, au moins jusqu’ici, une attitude
calme. Nous souhaitons qu’ils reprennent au plus tôt leur travail et que
leurs familles n’aient pas trop à souffrir de cette grève qui, si elle se prolongeait, serait une calamité pour le
pays et un désastre, peut-être irréparable, pour ceux qui s’y sont jetés avec
tant de présomption et de légèreté.
Les progrès des Unions Gbrétiennes
Il y a cinquante ans que les délégués
des Unions Chrétiennes de divers pays
d’Europe (France, Suisse, Angleterre,
Hollande etc.) et d’Amérique, réunis à
Paris en Congrès international (Août
1855) jetèrent les bases d’une Alliance
Universelle des Sociétés de J. G.
Quel chemin parcouru, de ce premier
Congrès à celui qui va se réunir ces
jours-ci dans la même ville pour fêter
le cinquantenaire de VAlliance !
Les Unions Chrétiennes sont aujourd’hui et deviennent de plus en plus,
une véritable puissance et l’influence
qu’elles exercent, le bien qu’elles font
à la jeunesse dans les pays où elles
sont vraiment vivantes et bien organisées, sont immenses.
En 1894, à l’occasion du cinquantième
anniversaire de l’Union de Londres, le
Comité central international publia un
exposé historique de l’œuvre unioniste
dans les divers pays de l’Alliance. C’est
le volume connu sous le nom de
« Livre d’or des Unions chrétiennes
de J. G. ». La marche ascendante a
continué depuis lors avec une progression croissante. Le nombre des Unions
s’est élevée de 4500 à 7326, celui des
membres de 440.000 à 700.000 environ ;
852 Unions possèdent leurs propres
bâtiments et la valeur totale de ces
édifices représente la somme de 170
millions de francs.
Ces chiffres sont donnés par le Comité
central international, dans le numéro
spécial du Messager publié pour le
Cinquantenaire.
Le Comité se demande si le développement intérieur, l’approfondissement
du travail dans le sens religieux ont
marché de pair avec cette croissance
extérieure.
« Nous l’expérons, pour la gloire de
Dieu, à qui seul appartient de prononcer un verdict à cet égard. Mais,
nous-mêmes, n’avons-nous pas'des signes
qui nous montrent que, en réalité des
âmes arrivent, par nos Unions, à posséder la paix véritable ; que l’on accorde à la prière en commun une place
plus grande ; que l’étude systématique
de la parole divine se développe ; qüe
l’esprit missionnaire est toujours plus
en action ?N’est-cepas un fait réjouissant
que, année après année, des centaines
de membres des Unions entrent dans
le travail et se consacrent au service
de Dieu comme ouvriers de la mission
intérieure ou prédicateurs de l’Evangile
soit dans leur patrie soit en pays
païen ? »
Les chiffres donnés pour l’Italie sont ;
30 Unions, rattachées a l’Alliance, 1000
membres, i secrétaire ou agent payé,
I bâtiment (celui de Rome) de la valeur de 100.000 francs. Le grand obstacle au dévéloppement des sociétés est
le manque de moyens pécuniaires, qui
empêche la plupart des Unions d’avoir
un local, indépendant et les oblige à
chercher un logis gratuit auprès de
l’église à laquelle appartiennent la majorité de leurs membres. Le rapporteur
(M. P. R. Prochet) affirme d’ailleurs
que si elles ne sont pas toutes indépendantes, elles sont toutes interdénominationnelles dans l’esprit.
Le Comité national désirerait avoir un
secrétaire général qui pût visiter régulièrement les Unions et maintenir
chez les membres cet enthousiasme
qui, en Italie, préside ordinairement à
tous les commencements. La question
financière est ici encore la plus difficile à résoudre.
Nous espérons que l’enthousiasme
qui se manifeste depuis quelque temps
chez un certain nombre d’unionistes italiens et qui, à vrai dire, s’est surtout
exprimé jusqu’ici par des articles de
journaux se traduira en une activité
féconde et bénie. Nos amis parlent beaucoup de socialisme, tout en protestant
qu’ils ne veulent arborer aucun drapeau
que celui du Christ. Qu’ils fassent une
véritable œuvre chrétienne sociale, et
ils auront non seulement la sympathie,
mais la reconnaissance de tous les chrétiens et de toutes les Eglises.
RÉ¥E1L ET RÉSURRECTION
Sc. 17 avril.
Honoré Directeur,
Tout parle de Réveil, la nature, les
journaux religieux et même politiques,
mais ce qui doit nous en parler davantage c’est bien l’anniversaire de la
mort et de la résurrection de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
Si chaque année on constate avec
joie le réveil de la nature, le retour des
hirondelles, on s’en tient généralement
là; le sentiment religieux se limite à
la création, quelquefois c’est un sentiment de joie de se trouver dans une
belle assemblée d’Eglise à l’occasion des
grandes fêtes religieuses; ihais l’habit
du dimanche vaut moins que celui du
travail des autres jours : je veux dire
que l’homme intérieur est toujours le
même et alors je crois qu’il faut plus
qu’ un réveil religieux, car le réveil
suppose une vie latente qui n’ a besoin que d’une secousse pour se manifester de nouveau. Il faut une résurrection d’entre les morts, la nouvelle
naissance, naître d’eau et d’Esprit, repentance et conversion.
Tant qu’on n’est pas converti on ne
pourra pas pardonner les offenses ni
obtenir le pardon de Dieu pour les
nôtres envers Lui. Si Dieu demande
de nous que nous pardonnions afin
qu’il nous pardonne c’est parce qu’il
nous a déjà pardonné en Jésus-Christ
et qu’il commande ainsi notre amour
pour Lui, parce qu’étant morts dans nos
fautes et nos péchés. Christ est mort
pour nous. Si notre cœur est touché de
ce fait, alors nous aimerons Dieu toujours plus et en conséquence nous aimerons notre prochain, nos frères en
la foi, nos compatriotes et l’humanité
tout entière. Voilà, en peu de lignes,
le règne de Dieu dans nos cœurs et
dans ce monde. C’est bien un réveil si
l’on veut, mais je crois que c’est plutôt
une nouvelle naissance, une vie nouvelle, la vie éternelle.
Votre dévoué
D.- Lantaret.
Un bicentenaire
Un Comité s’est constitué à Turin,
sous la présidence honoraire de S. A. R.
le duc d’Aoste et effective de M. Tommaso Villa, pour préparer la célébration, en septembre 1906, de la bataille
de Turin et de la mort de l’humble mineur Pietro Micca, dont le sacrifice
volontaire sauva la ville.
Le Comité se propose de faire publier
un récit exact et fidèle des évènements
qui amenèrent le conflit avec la France,
des diverses phases de la guerre, du
siège de la ville et de la victoire finale.
Une série de conférences illustrera les
principaux épisodes. Un panorama du
siège et de la bataille reproduira les
scènes les plus remarquables de la journée du 6 septembre. Les restes des officiers français morts dans la bataille
(parmi lesquels le maréchal Marsin),
recueillis dans l’église de la Madonna
di Campagna, recevront une sépulture
plus digne. m
Une invitation cordiale sera adressée
à nos voisins de France de venir rendre un témoignage d’admiration et d’affection aux vaillants tombés sur le
champ de bataille. Car, dit le Comité
dans sa circulaire « tous ont combattu
avec une loyauté chevaleresque », et si
le sort des arnjes nous a faits tantôt
vainqueurs tantôt vaincus, nous pouvons déplorer ensemble la calamité des
temps qui allumait les fureurs des batailles et nous fortifier par la pensée
que ces calamités ne sont plus possibles et qu’aujourd’hui un commun sentiment de cordiale et affectueuse coopération pour la paix et la civilisation
nous unit indissolublement ».
Puissent ces paroles être et rester
toujours vraies.
Une lettre pastorale d’un évêque catliolique
Le Carrière délia Sera du 17 Avril
rend compte d’une lettre pastorale récemment publiée par Mgr. Bonomelli,
évêque de Crémone, sur « les abus du
culte catholique ».
L’évêque commence par relever l’importance excessive donnée au culte de
la madone et des saints au détriment
du culte dû à Dieu. « C’est une chose
qui offense le sentiment chrétien et la
raison naturelle, écrit-il, que de voir
la vierge, et peut-être aussi quelques
saints, presque mis à l’égal de JésusChrist. On porte par les rues l’image
de la Mère de Dieu, les reliques et
l’image d’un saint, et le peuple se découvre et s’agenouille. On porte Jésus
en sacrement, c’est beaucoup si on ôte
son chapeau et si l’on fait quelque signe d’hommage». Le culte des saints
surtout donne lieu à toute sorte d’abus.
Il suffit de signaler les dévotions superstitieuses et intéressées à Saint Antoine de Padoue et à Sauf Espedito >
dont toutes les églises d’Italie nous offrent aujourd’hui le peu édifiant spectacle. « On cherche à introduire le culte
d’un certain saint (Sant ’ Espedilo ou
Expedif), qui est censé s’occuper spécialement des choses pressantes et presque désespérées. Et il y a ceux qui
croient, ceux qui exploitent ces dévotions, et ceux qui les laissent exploiter.
C’est une dévotion qui a pour origine
un jeu de mots ; ce sont des dévotions
qui ne doivent pas être nommées entre nous, et pourtant elles vont se répandant ».
Ces justes observations, ajoute le Carrière frappent directement la Curie romaine ; et le journal rappelle un «avviso
sacro » du cardinal vicaire de Rome
qui, l’année passée, recommandait chaudement aux fidèles la neu vaine de St.
Expedit, dont le culte repose tout sur
un mauvais calembourg.
Mgr. Bonomelli flétrit avec indignation le trafic scandaleux que l’on fait
d’objets ayant trait à ces dévotions
superstitieuses. S’il y a un temps, ajoute-t-il, où prêtres et laïques doivent se
garder de chercher leur intérêt matériel
sous l’ombre de la religion, en simonisant avec un art subtil, c’est certainement le nôtre.
Pourquoi la société instruite, dans les
classes sociales, se montre-t-elle indifférente et sceptique ? C’est parce que
la religion se montre à elle comme un
amas de pratiques, de croyances, de
dévotions qu’ aucune raison ne justifie,
de rites et de cérémonies faits pour
amuser le peuple, sans aucun but, et
qui choquent le bon sens.
Voilà comment un évêque catholique
des plus sincères et des plus distingués,
parle des innombrables abus et superstitions en vigueur dans dans son église.
Hélas ! ce sera encore une voix dans
le désert, si ce. n’est bientôt un nouveau condamné contraint de se rétracter
et de « landabiliter se subicere ».
m
I Qlit;
M
Saint Jean. — Réunions de la semaine
sainte :
Lundi soir, à l’Ecole des Peyrots
Mardi soir, » Dannes
Mercredi soir » Gonins
Jeudi soir, » Blonats ^
Vendredi 10 h. Culte et réception
des catéchumènes.
Samedi soir, à l’école du fond de St.
Jean.
Dimanche de Pâques, 10 h, culte de ’
S.te Cène; 3 h. réunion des 2 Unions ;
Chrétiennes avec invitation des catéchumènes reçus — à la grande Ecole
des Blonats. * ;
Trente-trois catéchumènes ont été
examinés par le consistoire en deux
séances (Vendredi etDimanche derniers) ■
et ont passé en général un examen très
satisfaisant. Que Dieu veuille en faire
de vrais témoins de sa grâce !
Villar. — Les parents des enfants J
qui fréquentent l’école de quartier du
Teynaud viennent de donner un bel
exemple d’intérêt pour l’instruction et
en même temps d’esprit de sacrifice. |
Sur la proposition de la mère d’une
élève, Marie Aillaud, 16 d’entre eux se
sont réunis et ont décidé de se cotiser pour '
un considérable supplément d’honoraire
3
— ií —
|au régent, afin de prolonger la durée
'de l’école de cinq semaines encore, saIvoir du 17 avril au 20 mai. Il serait
Í |à souhaiter que l’exemple fût suivi
idans d’autres paroisses, en particulier
dans les quartiers les plus éloignés des
' I écoles centrales.
La Conférence d’Amérique du Sud.
'W La première conférence du septième
district de notre Eglise (d’après la nouvelle Constitution et le nouveau Réglement) a eu lieu à Ombues de Lavalle
du 26 au 2Q février. Le service d’ouverture, le Dimanche 26, a été présidé
par M. le pasteur Armand-Ugon. Le
lendemain la Conférence s’est constituée
par l’élection du bureau, composé de
MM. Henri Pons professeur, Louis
Jourdan et Auguste Revel pharmacien.
Elle se composait de 16 membres, elle
^ accorda en outre la voix consultative
aux membres de l’Eglise de Ombùes
: jÇt à plusieurs autres personnes pré'sentes. Nous n’avons pas de détails
(nous espérons en recevoir) sur les
discussions qui ont eu lieu les 27 et
28 et qui ont été, paraît-il, fort intéressantes et cordiales.
L’élection de la Commission exécutive, le mercredi 29, a eu quelque peine
à aboutir à un résultat. Il a fallu faire
plusieurs votations. A la fin, et après
que M. B. A. Pons eut déclaré ne
pouvoir absolument pas accepter la
charge de président, à laquelle l’appelait la majorité des suffrages, la totalité
des voix se portèrent sur M. Ugon,
quoiqu’il eût, dès la première votation,
prié l’assemblée de se souvenir que son
état de santé et son projet de voyage
l’empêchaient d’accepter aucune charge.
Croyant voir dans cet appel, reçu
dans de telles circonstances, une indication de Dieu, M. Ugon déclara qu’il
renonçait à son projet de voyage, à
moins qu’ il ne dût y revenir plus tard
si l’état de sa santé le rendait absolument nécessaire. Tous nos vœux pour
que l’amélioration qui paraît s’être ma* nifestée soit réelle et fasse de rapides
progrès.
La S. de Crédit Mutuel est convoquée au Collège pour vendredi 28 c.
à 8 h. du soir.
LE PEÉSIDEN'T
Nonvelles et faits divers
L’Ecosse protestante se prépare à
célébrer le 400.® anniversaire de la
naissance du réformateur JohnKnox.
A ce qu’il paraît, on n’a pas pu préciser la date de cette naissance, aussi
a-t-on décidé de choisir pour ce centenaire le dimanche 21 mai.
— La liberté de conscience s’établit
peu à peu en Russie, et les protestants
et les stundistes peuvent respirer. A
Bender, en Bessarabie, des personnes,
accusées d’avoir quitté l’Eglise orthodoxe et d’avoir mal parlé des images,
ont été acquittées par les tribunaux. On
a rappelé 844 dépf>rtés pour cause de
religion. Enfin, le féroce procureur du
Saint Synode a demandé sa démission.
— Pendant son voyage actuel, l’empereur d’Allemagne ayant appris la
mort de Jules Verne, il a mandé par
télégraphe sans fil, à son ambassade à
Paris, d’apporter sans délais ses condoléances à Amiens, pour exprimer à
M.me Verne sa sympathie à l’occasion
de la mort de son mari,* dont les livres
avaient été la lecture favorite de la
jeunesse de ce prince.
— Les 3/10 du gain d’un forçat belge
lui sont payés à l’expiration de sa peine;
de sorte que certains prisonniers épargnent plus d’argent en prison qu’ils
n’ont jamais pu ou su le faire étant
libres.
— Nous rappelons que le XVI.“®
Congrès Universel des Unions Chrétiennes de jeunes gens s’ouvrira à
Paris mercredi 26 c. à 2,30. Le soir,
réception à l’Union de Paris. Le lendemain, jeudi, à 10 h., séance de travail. A 2.30, garden party chez la baronne Bartholdi à Passy. A 5 h., séance
de travail. A, 8 h., réunion publique
d’appel et de consécration aux Galeries
de la Charité. Orateurs : MM. les pasteurs G. Boissonnas, Fr. Thomas et
Saillens. Vendredi 28, séances de travail à 10 h. et à 2 h. Le soir, réceptions spéciales à diverses ambassades et
chez vingt-cinq jeunes ménages parisiens. Samedi 29, à 8 i\2 service solennel de S.te Cène au temple de l’Oratoire, présidé par M. B. Couve, assisté
de 8 pasteurs de dénominations et de
nationalités différentes. A 10 h. et aprèsmidi, séances.
Dimanche 30. Prédications spéciales
dans plusieurn temples. A 2 1^2, célébration du Jubilé cinquantenaire de l’Alliance universelle àu Trocadéro, sous
la présidence de M. le Dr. Ch. Monod,
membre de l’Académie de médecine.
A 5 112, thé d’adieu aux Galeries de
la Charité.
Principaux sujets à traiter dans les
séances de travail : Les principes et l’histoire de l’Alliance imiverselle des Unions
Chrétiennes — Attitude et devoirs des
Unions vis-à-vis des Eglises — Les Unions
Chrétiennes répondent-elles aux besoins de
la jeunesse contemporaine ?
Vers la lumière. Lectures et méditations de la Bible pour chaque jour,
par Frank Thomas. Genève, Jeheber
— Paris, Fischbacher, 1905. Jolie reliure toile. Tr. rouges fr. 3,50 ; tr. dorées, 4 fr.
Les courtes méditations pour chaque
jour de M. Frank Thomas sont si appréciées que nous n’avons pas besoin
de recommander à nos lecteurs ce nouveau petit volume. Les feuillets mêmes
du calandrier bien connu sont soigneusement conservés, comme peuvent l’assurer ceux qui en ont vu comme nous,
chez uns de nos relieurs, plusieurs exemplaires en même temps. Sans être moins
soigneux à garder ces pages, ceux qui
les lisent avec édification jour par jour
seront bien-ai ses de les trouver recueillies en un volume dont ils pourront
aussi faire un joli cadeau à quelque
ami qui ne pourrait se le procurer.
Frank Thomas. Notre corps et ses
destinées. Deuxième édition entièrement revue et corrigée. Genève, Jeheber — Paris, Fischbacher, 1905. Prix:
fr. 3.50
L’homme, créé en âme vivante, était
destiné, d’après l’auteur, à devenir de
plus en plus spirituel, à être de moins
en moins dominé par la matière. Ainsi
le corps, au lieu d’être détruit par la
mort, se serait transformé en une substance plus subtile qui l’aurait rendu
invisible à ceux qui n’auraient pas encore subi cette transformation, sans cesser pour cela d’avoir une vie corporelle.
Par le péché, l’esprit a perdu sa puissance sur la matière, et le corps s’est
trouvé par là même assujetti aux propriétés de la matière, à la corru])tion
et à la mort. Mais grâce à la rédemption accomplie par Jésus-Christ, le corps
de ceux qui vivent de la vie de Christ
ressuscitera immortel et glorieux comme
il l’aurait été sans le péché.
Telle est, en peu de mots, l’idée fondamentale que M. Thomas développe
dans cette étude. Aux lecteurs de juger
quelle en est la valeur aux points de
vue scientifique et religieux. En tout
cas l’exposition est souvent originale et
toujours intéressante.
La Rivista Cristiana.
Sommario del Numero di Aprile.
G. Bay>- : Una recente Apologia cattolica popolare — (?. E. Melile: Storia
del Cristianesimo sociale — 0. Cocorda :
— Chi è l’Anticristo ? — E. Bosio : Schiarimenti Biblici. — B. : Bibliografia —
Dalle Riviste. — Il Cronista : Notizie
spicciole.
Minerva.
Sommario del numero del 16 Aprile.
La Nutrizione dei Nervi — La Ferrovia della Rhodesia — Henri Moissan e le sue ricerche — La fortuna
degli Astor — La politica delle associazione di industriali — Il cancro
secondo gli studi più recenti — Le
letture del presidente Roosevelt —
Questioni del giorno — L’etichetta —
Rassegna settimanale della stampa.
Revue Politique
Pour que le Parlement continue à
siéger à quelques jours de distance seulement de la fête de Pâques, il faut que
de graves raisons aient contribué à clouer
MM. les députés sur leurs stalles de
Montecitorio. Sans la nouvelle grève des
employés de ch. de fer, dont nous vous
entretiendrons plus loin, il y a au moins
huit jours que nos honorables représentants auraient déserté la capitale pour
rentrer dans leurs foyers. Mais à quelque
chose malheur est bon, puisque pendant
cette huitaine de travaux forcés on a
accompli de la bonne besogne. Jugez-en
vous-mêmes. Les budgets de l’Intérieur,
du Trésor et des finances ont pu être
discutés et votés ; et à propos de ce
dernier nous croyons opportun de transcrire ici l’ordre du jour qui en a clos la
discussion, et que la Chambre approuve
à une très grande majorité ; « La Chambre affirme la nécessité de limiter l’aug. mentation des dépenses aux nécessités
urgentes et profitables, et le devoir de
gérer avec le plus grand soin les fonds
alloués pour préparer les moyens de
mitiger graduellement les tributs grevant
sur les denrées de consommation, populaire». Un long entretien, provoqué par
une motion du député Alessio, a lieu au
sujet de la réduction du droit d’octroi
sur les blés. A côté des partisans de la
réduction ou de l’abolition totale, nous
remarquons plusieurs opposants, MM.
Colaianni et Maggiorino Ferraris entre
autres, qui prouvent qu’à l’état actuel de
notre agriculture il ne convient de parler
ni d’abolition, ni même de réduction.
L’assemblée se range à l’avis de ces
derniers, en statuant cependant qu’à
l’avenir les farines payeront un droit
d’octroi proportionné à celui des blés.
Ajoutez à ce travail considérable la votation d’un article unique, qui autorise
le Gouvernement à proroger au 20 mai
l’échéance du rachat des ch. de fer du
midi — rachat que les compétents jugent préjudiciable aux intérêts de l’état
— l’examen et la votation du projet de
loi sur la position juridique des enseignants des écoles secondaires, et veuillez
reconnaître avec nous que la grève a été
un précieux srimnlant.
Lorsque, il y a huit jours, nous disions
qu’on pouvait s’attendre à une nouvelle
grève des chemineaux., nous ne croyions
pas que notre facile prophétie se serait
si tôt réalisée. Si ces beaux sires n’avaient pas obtenu satisfaction sur tous
les points en litige, les conditions matérielles et morales que leur fait le nouveau projet de rachat étaient toutefois
tout ce que l’Etat pouvait raisonnablement
leur accorder. Mais voilà, les employés
ne voulaient pas des art. 17 et 24 qui
les assimilent aux autres employés de
l’Etat et punissent les grévistes par la
destitution. Au cours d’une entrevue que
les meneurs ont eue avec M. Portis,
celui-ci s’est montré irréductible sur ce
point, et la grève, destinée dans leur
intention à forcer la main au Parlement,
a brusquement éclaté lundi matin à 3 h.
La circulation des trains a été suspendue
sur les lignes secondaires, limitée au
strict nécessaire sur toutes les autres,
et cela depuis trois jours. Grâce aux
mesures prises par le Gouvernement —
les soldats sont échelonnés le long de
toutes les voies ferrées — on n’a eu
jusqu’ici à déplorer ni désordres graves
ni accidents ; mais les conséquences d’ordre matériel sont désastreuses pour notre
pauvre pays. C’est la paralysation momentanée de notre commerce et de notre
industrie, c’est l’éloignement de dizaines
de milliers d’étrangers qui visitaient habituellement notre pays à pareille époque,
c’est, en un mot, une perte irrémédiable
de plusieurs millions par jour, sans compter le tort que nous nous faisons auprès
des autres nations. Mais on dirait qu’un
vent de folie a soufflé sur les agitateurs
qui veulent la ruine de leur pays en
égoïstes et qui subordonnent tout à leurs
exigences.
Les dernières nouvelles laissent quelque espoir de guérison prochaine. Les
moins fous commencent à rentrer en eux
mêmes, surtout parce qu’ils ont contre
eux l’opinion publique et le Parlement.
Dans sa séance de mardi, après une
discussion de plusieurs heures sur le
projet de rachat, présenté en toute hâte
et où la presque totalité des orateurs
s’est déclarée contraire aux grévistes,
la Chambre a par 306 v. contre 34
approuvé en principe le projet du Gouvernement et décidé de passer à la discussion des articles. La loi sera indubitablement votée avec ses art. 17 et 24,
le Sénat ratifiera, à n’en pas douter, et
dès le l.er juillet, époque où la loi sera
mise en vigueur, nous serons enfin à
l’abri des surprises désagréables. D’ici
là, nous souhaitons que le gouvernement
trouve un biais pour mettre fin à la dictature insolente du trop fameux comité
d’agitation.
— A l’heure qu’il est, l’escadre de
Roiestwensky est sortie des eaux françaises de l’Indochine et cingle vers les
côtes de la Chine. Une rencontre avec
la flotte joponaise semble imminente.
Quelques escarmouches où les Russes
auraient eu l’avantage, sont signalées en
Mandchourie.
___________________________ j- c
Vaudois de Marseille.
Mouvement du 25 février au 25 mars.
Baptêmes : Bertha Roux, Elie Raynaud, Madeleine Breuze, Lydie Breuze.
Mariages : Jean Roland et Henriette
Daumas, Prpsper Micol et Elisa Amphoux.
Ab. payés et non quittancés.
1905; Doct. Bellia, La Tour; Otto Riemenscheider Hessen Nassau; Sylvie Lageard, institutrice, Pomaret; Laurent Rivoir, Prarnstin; Gaio
Gay, Napoli.
NB. — Tout abonnement payé et non quittancé
est mentionné dans cette rubrique. Ceux qui ii’y
trouveraient pas leur nom sont priés de réclamer
sans retard.
A. Rivom., gérant.
4
1
' \
— 4
DES PETITES ANNONCES
C0111I1ICITO1S IT IllOlCIS
iéOOJVOlMCIQÏJEÎiS
Par ligne ou espace de ligne
en caractères ordinaires;
Pour une fois...............15 centimes
De 2 à 5 fois (consécutives) 10 „
Pour 6 fois et plus „ 5 „
Pour 6 mois ou un an prix à forfait
S’adresser à M. A. BESSON Imprimeur
Concessionnaire exclusif de la 4® page
Envoyer les annonces dans la journée du Mercredi au plus tard
pour qu’elles paraissent dans le numéro
de la même semaine
American Dentist
D.r JOHN BIAVA, 2, Quintino Sella, Milano.
Estrazione dei denti assolutamente senza
dolore col mezzo del gas esilarante, e qualunque
lavoro dell’arte dentistica eseguito con precisione
e abilità e a prezzi onesti. — Si parla 4 lingue.
YILLAS et APPARTEMENTS
meublés et non meublés, à louer dans
leVal-Pélis; s’adresser au Bureau d’informations à la
DROGHERIA LUIGI GIORDANO
Torre Pellice.
TIMBRI
€0111 1 M METILI©
Rivolgersi direttamente
alla Tipografia A. Besson
PREZZI MITISSIMI
Drogheria Cordino
Via Arnaud ang. Principe di Napoli
T011I PILLICI
Servizio a domicilio — English spoken
Prezzi da non temere concorrenza
Prodotti alimentari garantiti di 1.“ qualità
BANCO-CAMBIO
J^achi ÿ largarla
Società Bancaria Italiana
Cassa M. C. Pensioni 4 Assicurazioni Generali Yenezia
TORRE PELLICE
Piazza Carlo Alberto (Casa Rodhé)
IO LUSERNA S. GIOVANNI
Piazza Umberto il Buono (Casa Revel)
Sconta effetti di commercio sull’ Italia e sull’ Estero.
Rilascia libretti di Conto Corrente di Risparmio sui quali corrisponde l’interesse del 3 ojo
o Buoni di Cassa a tempo fisso coll’interesse del 3,50 o^o.
Apre crediti a Privati, Industriali, Consorzi, Società ecc. e fa anticipazioni
sopra deposito di fondi pubblici e valori industriali.
Rilascia (a prezzi mitissimi) vaglia od assegni su tutte le piazze del Regno e sulle
principali dell’Estero, nonché tratte pagabili in oro sulle più importanti piazze d’America.
Sconta vaglia e coupons ed esige gli interessi sulle Rendite Nominative
(gratis per i Signori correntisti).
Si incarica di esperire le pratiche per la intestazione o disintestazione di titoli
di rendita, di vincolo e svincolo, nonché di qualsiasi operazione presso il Debito Pubblico.
Acquista e vende valute e divise estere ed assume per conto di terzi
informazioni su qualunque Piazza Commerciale.
Excellente occasion
d’apprendre 1’ allemand, 1’ anglais, le
français, dessin, peinture, musique etc.
Deux demi bourses à l’an pour jeunes
filles françaises ou italiennes.
Références à disposition.
S’adresser à M.*>e Von Bismarck ou
à M.'i® Cambefort, directrices. ,
Diez à/L Allemagne.
MAISON DE CONFIANCE
Epicerie L Giordano «
TOSI FS&UOl
Vente en gros et au détail
DE
DENRÉES COLONIALES
Affitta Cassette chiuse in Cassa corazzata ed incombustibile (tipo Banca d’Italia)
XI I 'l' i ssì-i I -XI1
Vini fini e liquori
Cognac I. V. Fiorio speciale
DEPOSITO DEL RINOMATO
le ¥e
Assortimento profumerie scelte
Olii — Saponi — Candele
Caffè tostato extra (Specialità della Casa)
Paste di Napoli, Genova e Bologna
Capelletti di Bologna sempre freschi
Acque minerali — Thè e Biscotti
Colori, vernici, pennelli
Carburo di calce.
D." D. RIVO IR
U M *1
Reçoit tous les jours dans l’après midi
d’une heure à quatre.
Meubles à vendre
en très bon état
Chez M. Gay, à Riocros.
ET
PRODUITS ALIMENTAIRES
de premier choix
VllSÜTLI^iriljlEi
EAUX MINERALES
Parfumerie et articles de toilette
Carbure pour acétylène
Couleurs, Vernis etc.
En vente chez l’auteurci
(à Luserna San Giovanni) *
les œuvres suivantes de Teofilo Gaÿ
Vita di Gesù Cristo
L. 5,00.
Vita e scritti di Saulo di Tarso
Arsenale Antipapale, 2*'"® édition
Arsenal Antlpapal, trad. 1™ éd.
A Gerusalemme, 2'*® viaggio in
Palestina.................
Breve Storia delle Missioni
Il Padre nostro — 10 conferenze
Envoi franco à domicile.
2,00
2,50
2,00
0,50
0,50
0,50
Torre Pellice — Imp. A. Besson.
m
mm
TIPOGRAFIA A. BESSON
'l'ORRBÌ
BORGO APPIOTTI — Casa propria
Esecuzione pronta ed accurata
Biglietti ^i visita
flDinutc per prati3i
programmi e biglietti
per serate
partecipasioni
bi nascita, bi no33e
e bi becesso
3ntcsta3ioni
buste e carta ba lettera
Sonetti
3nblri33i commerciali
ffiollette, ricevute
e manbati
perforati e legati
Stampati per Società
per Comuni, preture
eb Jlsattorie
Xibri, opuscoli
e giornali
ecc. ecc.
Prezzi abastanza onesti da non temere
le basse concorrenze.
-lÆ
Torre Pellice
Vallées Yaudoises ,
(ITALIE) 5
Hôtel Pension Bel-Air
vipps oi<a>í®s
À 8 minutes de la gare de Torre Pellice. *
A 20 minutes de la gare de Luserne St. Jear
Grand jardin et parc ombragé de sapins — L
meilleure position de la Vallée — Eaux de sourc
— Bains — Grands et petits appartements Arrangements pour familles — Prix modérés.
Jw A'wr IV = 'TB>IV:iVY« >---------
Ouvei^t toute Thrii^ée ^ B. BLEYNAT, prop.;
■M