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Compte-couranl avec la Poste
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
italio L. 3
Toua les pays de l'Union
de poste . ...... 0
Amérique du Sud . . . , » 9
On e’abonno ;
Au bureau d’Administration;
Chez MM. lea Pasteurs ;
Chez M. Ernest Robert (Pignero!)
et à nrnprimerìe Alpina à
Torre Pellice.
L’abonnement part du 1. Janvier
et se paye d’avance.
ÁNNÉK XX. N. 22.
31 Mai 1894.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois - 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Rédaction àM.
le Past. E. Bonnet Angrogne,
(Torre Pellice), et pour T Administration à M. Jean Jalla,
prof., Torre Pellice.
Tout, changement d’adresse est
payé 0,25 centimee.
TÉMOIN
ECHO DES VALLEES VAÜDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez témoins, Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. £pii> IV, 15. Que Ion rhgue vienne. Jlatth. VI, 10
« III m aire:
J’élève me.s yeux à toi. — Evangéligatiuri
dans le Canton Tessin. — La Bible
moyen de réveil. ____ Conférence des
Unions chrctiennes. — Extraits de lettres du Zambèze. — Esposizione di
fotografie valde.si. — Dans l’Orient lointain. — Revue politique. __ EaiLs di
vers. — Annonces.
film mes yeux à loi qui tiabites
(laiis les cieüx
Psaume 123, 1.
Tu pries, cher lecteur; mais d’où
vient que tu“ ne reçois pas toujours
ce que tu demandes? Gela ne peut
venir de Dieu; car il est fidèle à
ses promesses et c’est lui qui a dit:
« Demandez et il vous sera donné ».
La faute vient donc de toi. Peutêtre ne reçois-tu pus parce que tu
demandes mal pour dépenseï' dans
teev;y©Îü|itéé (Jacq. IV, 3). Tu désires (ie|yôùdanl obtenir. Apprend donc
à bien demander. Dis avec le Psalmiste; J’élève mes yeux à toi qui
habites dans les deux.
Que ta requête soit, avant tout,
individuelle. C'est le Psalrniste luira'éme qui élève ses yeux. — On ne
peut se faire remplacer dans la prière, pas plus qu’à table. Le pasteur .
prie, diras-tu. Oh oui, le ^asteur"^
prie pour son troupeau, mais cela
ne dispense personne du devoir de
prier. Le pasteur, lui-même, en priant, l’invite à suivre du cœur ses
paroles. Entre dans ton cabinet, dit
le Seigneur à tout homme, prie .sans
ces.se, fais en tout temps, par l’Esprit, toutes sortes de prières et de
supplications (Ephés, VI, 18). S’il
nous est dit de « prier pour tous
les saints » nous' lie devons cependant pa.s négliger de prier chacun
pour soi-même. Au contraire, celui
qui prie beaucoup pour les autres,
priera beaucoup pour lui-même. Plus
r|u’uti devoir, la prière est un pri
vilège dont nous ne devotis nous
dessaisir en faveur de personne.
Laisserions-nous au pasteur notre
part de bonhenr ou notre part de
salut? Ne le laissons pas non plus
seul à prier pour nous. Ne nous
privons pas d’un entretien avec Dieu,
dans lequel nous goûtons les douceurs ineffables de sa communion.
Nous ne pouvons ni ne devons nous
passer de la prière individuelle; elle
doit Être notie pain quotidien.
Puisque le Psalrniste élève ses
yeux pour prier, cela nous montre
que Celui qu’on prie est intiniment
au dessus de nous; il est le Trèsriffaut, sa demeure est dans les cieux.
Aussi devons-nous nous approcher
de lui avec le plus grand respect,
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- 170
nous qui ne sommes que des vers
de terre et qui l’avons si gravement
offensé. — « Quand tu entreras dans
la maison de Dieu, prends garde à
ton pied... car Dieu est au ciel et
toi sur la terre (Ecclés. V, 1,2). Déchausse tes souliers de les pieds ;
car le lieu où tu es arrêté est une
terre sainte » (Exod. III, 5). Humilions-nous donc en sa sainte présence, prosternons-nous jusques dans
la poussière. Mais ne fléchissons pas
seulement les genoux: que le cœur
s’humilie et gémisse sur nos fautes.
En disant j’élève mes yeux, le
Psalmiste indique quelle attitude il
prend en priant; il regarde vers le
ciel d’où descendent les bienfaits, il
cherche des yeux le Seigneur avec
lequel il désire se maintenir en communion. Mais si tu n’élevais que les
yeux, cher lecteur, je comprendi'ais
pourquoi tu n’obtiens rien. Tu ferais
seulement semblant de prier; ce serait de l’ostentation, de l’hypocrisie;
tu offenserais Dieu au lieu de te le
rendre favorable, car tu ne lui présenterais que le sacrifice de Caïn.
« Déchirez vos cœurs et non pas vos
vêtements et retournez à l’Eternel
votre Dieu » (Joël II, I3). Ne te
contente pas d’élever les yeux et les
mains, élève le cœur. On ne prie
bien qu’avec le cœur.
E. B.
ÉVANGÉLISATION
—-.sxS'.aiNS'--—
Lugano 22 Mai 1894.
Cher ami Directeur du Témoin,
Puisque tous les journaux politiques et religieux de la Confédération
helvétique s’occupent de la question
de.Lumino-Castione-Arbedo, il est
temps que j’en dise deux mots aussi
aux amis lecteurs du Témoin.
Lumino est un petit village tessinois à quelques pas de la frontière
des Grisons, à deux kilomètres à
l’orient de Castione, station de chemin de fer de la grande ligne du
Gothard, lequel Castione est à 4
kilom. environ au nord de Bellin
zona, capitale du Canton du Tessin
(ou Suisse italienne).
À mi-chemin entre Bellinzona et
Castione se trouve le petit village
à’Arbedo qui ne forme avec Castione
qu’une seule commune rurale.
A Lumino vivaient en Décembre
1893 les époux Galbiati, italiens,
évangéliques ; l’un et l’autre ont été
mes catéchumènes et par moi reçus
dans l’église évangélique de Biasca
que j’ai quittée il y a cinq ans.
En Décembre 1893 les éjioux Galbiati eurent la douleur de! perdre
un enfant; ils appelèrent pour les
funérailles M. Zamperini, mon second succe-saeur à Biasca, italien lui
aussi, ancien élève de notre cher
Dr. Comandi de Florence et du célèbre Gavazzi.
L’allocution prononcée par M, Zamperini aux funérailles, fit naître chez
quelques catholiques de Lumino ,
amis de Galbiati, le désir d’entendre
une fois encore la prédication de
l’Evangile, M. Zamperini promit de
revenir et revint en effet le 14 Janvier 1894, H fut bien accueilli par
une quarantaine de personnes, mais
il avait fait son compte sans la servante du curé, car la prochaine fois
qu'il revint celle-ci se mit à la tête
d’une colonne de fanatiques armés
de bâtons, de caisses à pétrole vides,
de sonagîie des vaches, etc... les hurlements, les menaces à l’adresse des
évangéliques, l’affreuse musique des
sonnettes et des caisses à pétrole
tout faisait un tintamarre épouvantable. La révérendissime servante du
révérend curé voulait chasser les
hérétiques qui avaient l'audace de
vouloir se réunir paisiblement pour
lire la Bible et prier Dieu dans le
village de Lumino,
M. Zamperini s’adressa au syndic
qui se contenta de hausser les épaules; il se rendit à Bellinzona au
ministère du culte et obtint pour le
soir une garde composée de deux
gendarmes qui suffirent pour maintenir l’ordre.
M. Zamperini retourna à Lumino le
3
- 1?1
1®'^ Février croyant n’avoir iplus rien
à craindre, mais il y fut reçu pai'
une démonstration semblable à la
précédente. Chose singulière: de plusieurs balcons et fenêtres pendait un
manecjuin orné de cornes et portant
1 inscription ; Abbasso il Barbetlot
il dut s’éloigner sans tenir le culte.
Et le Gouvernement quelles mesures prit-il? Oh! cette perle de
Gouvernement! On l’appelle mixte
(Goyerno misto) parcequ’il est composé de soi-disant libéraux et de
cléricaux, ou plutôt parcequ’en vertu
d’un nouveau système de philologie
il est fait pour mystifier les honnêtes gens. Il fit en effet pratiquer une
enquête dont le résultat, publié dans
la Gazzetta Ticinese du 7 Février,
déclarait que « ni le prédicateur
évangélique, ni le curé, ni les démonstrants, ne s’étaient rendus coupables d’atteinte à la liberté de
conscience et que parconséquent lui.
Gouvernement, n’avait aucun motif
d’intervenir ». Amen!
Mais les m..,ystifications ont les
janabes courtes, les désordres continuèrent à Lumino, soit contre le
ppteur, soit contre la famille Galbiati; on menaça le cher Galbiati
de mettre ses boyaux au soleil, on
bombarda sa maison de pierres, on
ruina les fehétre.s, les meubles et
brisa la lampe à pétrole, etc., etc.
et tout cela se passait contre une
pauvre mère qui pleurait encore la
perte d’un cher enfant et qui attendait de jour en jour la naissance
d un autre, et tout cela se faisait à
l’instigation d’un curé perfide et sans
pitié et d’un gouvernement mfæte
qui, après avoir officiellement déclaré qu’à Lumino tout va aussi
bien que dans le meilleur des mondes Jjossibles, télégraphie à M. Zarnpei-ini: « Vous invitons à abandonner agitations infructueuses par les
quelles vous pourriez vous attirer
grande responsabilité ». Ce gouvernement modèle eut même l’impert...
urbabilité de déclarer que d’après
ses informations il ne résultait pas
qu’il existât à Lumino une communauté évangélique.
Mais il me faut abréger ce récit:
la famille Galbiati abandonna Lu
mino et se retira à Biasca, où la
femme put accoucher en paix, M.
Zamperini loua une salle à Castione
où vinrent plus de 100 personnes
entendre ses prédications. Mais là
aussi le curé et sa servante, la municipalité et la maîtresse d’école de
Sementina (quelle perle d’éducatrice!)
lui firent une guerre plus impitoyable encore. On lui interdit de par
le Municipe de tenir aucune réunion
dans tout le territoire d’Arbedo-Castione sous peine d’emprisonnement
immédiat. Zamperini sourit de la
naïveté de ces municipaux chez les
quels la bête humaine semble être
élevée à la troisième puissance. Le
gouvernement cantonal qui avait
déjà reçu un avertissement de Berne
annulla finalement ce décret par trop
singulier de la Municipalité laquelle
sa rend ridicule jusqu’au point de
recourir au Grand Conseil pour faire
casser la délibération gouvernementale. Inutile de dire qu’elle ne réussira pas, car le haut consoiX fédéral
est nanti de tout et le comité de
Bâle qui a naturellement pris fait
et cause pour Zamperini, qui travaille sous sa direction, ne permettra
pas que le fanatisme d’un curé et
l’ineptie d’un gouvernement ~ auquel on peut appliquer le proverbe
latin: señalares boni viri, senatus
autem mala bestia, — compromettent
en même temps et le principe de la
liberté de conscience et l’honneur
du Canton du Tessin avec celui de
l’Helvétie.
Dimanche dernier, après midi, je
fus à Castione où, sur l’aimable invitation de M. Zamperini, je pus
présider la réunion sans le moindre
dérangement.
Je dois ajouter en terminant que
l’opinion publique est naturellement
partagée à ce sujet: les fanatiques
'papistes ignorants sont, comme de
droit, ennemis acharnés de l’Evan
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172
gile. A ceux-là se joignent quelques
protestants honteux, véritables nullités, et quelques faux libéraux, tandis que tous les véritables libéraux
et même tous les conservateurs lionnêtes et raisonnables désapprouvent
et blâment hautement soit le fanatisme peu illuminé des Lurainais,
soit la faiblesse du gouvernement
mvstiricaleur,
P. Calvino.
LA BIBLE MOYEN DE RÉVEIL
moyeu
réveils,
réveils
I, dus à
La Parole de Dieu est un
très eificace pour produire les
et à tel point que les grands
mentionnés dans l'histoire son
la Parole de Dieu.
Aux temps de Josias, par exemple,
(2 Rois 32-11) la Parole était plus que
rare, elle était inconnue et négligée,
le peuple bâtissait des hauts lieux, se
prosternait devant les idoles et vivait
dans la corruption. L’on était descendu
si bas, si bas que dos mères dénaturées
offraient leurs enl'ant.s en sacrifice vivant à la statue de Moloch rougie au
feu.
___ Qu’est-ce qui a produit le revoil
remarquable qui suivit cet état de
choses ?
___ Rien d’extraordinaire, aucune
démonstration extérieure ni bruyante.
Ce fut un moyen usuel: ce fut la Paroie de Dieu que l’on retrouva dans un
vieux coffre dams quelque coin de la
maison de l’Eternel. La Bible lue au
peuple, la Bible remise en homioui' ht
que les faux dieux furent abandonne.^,
leurs statues furent brisées, le service
de l’Eternel fut rétabli; le réveil avait
eu lieu. . .
__ Qu’est-ce encore qui produisit au
XVI.e siècle ce réveil religieux que les
historiens aiipellent la Rétormation?
- Co fut encore lo môme moyen
usuel, une Bible d’abord attachée avec
une chaîne dans le couvent d’Erlurt;
puis lue et traduite par Luther et pai
lui présentée au peuple.
—- Qu’esl-ce qui lit ta force, o peuple de la Bible?
— Qu’est-ce qui te fit traverser victorieusement tant de sanglantes persécutions?
____Qe fut ton allach&ment à _la Parole de Dieu qui te fut plus précieuse que l'or, même que l’or raffiné par le
__ Et de nos jours quelles sont-elles
les nations les plus vivantes au point
de vue religieux, les personnes les plus
réveillées au point de vue moral et
spirituel? . ,
__ Ce sont celles qui se nourrissent
plus abondamment do la Parole de
Dieu.
~ Jeunes gens! dit S. Jean, je vous
écris parceque vous êtes forts, parcenue la Parole de Dieu habite abondamment en voms. La Parole du Seigneur
est partout et toujours le marteau qui
brise la pierre de nos cœurs endurcis,
la puissance à salut pour ceux qui
croient ü HOro che rifà la genle, pour
dire la chose avec les paroles de M. le
Dr. Comba, professeur île notre Ecole
de'Théologie. Nul besoin par conséquent de recout'ij à des moyens élraniTer.s, originaux, tapageurs; moyens qui
ebraiilent le système nerveux plus que
la conscience,' qui .affectent le senliment plus que la volonlé, qui fout des
illuminés et des fanatiques........ plus
que des chrétiens sérieux, moraux et
persévérant^ , *
We prêtons pa.s l’oreille a ces gens
qui disent que les sermons ont lait
leur temps et ne sont pas efïica
ces comme moyen de réveil. On peut
dire cela de.s'sermons mal prépares,
mal débités, pleins de verbiage ot d'affectation, déclamés sur le ton du Dimanche qui ne touche le cœur de per.soniie pas même celui des prédicateurs.
Mai.s quand il s’agit de ■ sermons soigneusement préparés, bien sentis, dcbilés avec naturel jiar un homme qui
possède son sujet et qui e.sL possed.e
par lui, il est étonnant qu’on ne les
apprécie pas à leur juste valeur comme
moyens de réveil.
Le Seigneur a fait des_sermons sur
la montagne, dans la plaine,_ dans les
parvis du temple. S. Pau) faisait d^es
.sermons devant, l’Aréopage, devant bolix, devant Agrippa, et il nous engage
à prêcher la Parole. L Ecclesiaste fJüliu
ans avant J. (.’■) était un prédicateui,
Noé lui-même (2500 ans avant J. C.)
était un prédicateur de la justice. 1-e.s
bons sermons ont toujours été et peuvent être encore de puissants moyens
■ pour produire des réveils. E. B.
5
- 173
Coiiíérence des Unions Chrétiennes
Les pluies lorrenüelles de Jeudi
24 Mai, n’ont pas permis aux nombreux membres des Unions chrétiennes qui se proposaient de prendre
part à la Conférence annoncée, de
so rendre à Rorà. Elle eut lieu cependant.
Par une pluie battante, quatre délégués arrivèrent du ViÎlar, un de
la Tour, trois de Turin, deux de S.
Germain. M. IL Appia a présidé le
culte d’ouverlure, et a prononcé un
discours sur ces paroles: Soyez remplis de l’Esprit. — M, Eynard a lu
son rapport sur la marche des Sociétés du groupe. Quelques unes
soiit bien malades, l’indifférence les
tue, cependant si les membres vivants qui en font pai'tie, tiennent
bon, ils auront la victoire. D’autres
sont prospères par le nombre de
leurs membres et pai' leur activité.
Quelques membres otit ensuite donné
quelques détails sur la marche de
leurs sociétés, sui' les sociétés de
jeunes iilles, et d’autres communications, entr’autres quelques lignes de
M. J.-P. Pons.
Dans l’après-midi, le président lit
une lettre de M. E, Piovanelli président du Comité national, dont nous
tradyison^f quelques ])aroles: «Nous
voyons inscrit dans le programme do
la Conférence un rappoii sur le sujet: « Les Unions chrétiennes et
l'œuvre du réveil », et nous trouvons
ce sujet choisi avec beaucoup d’opportunité. Et en même temjKs nous
relevons avec plaisir que les Unions
du tort Piémont prêchent cette œuvre de l'éveil au reste de la nation
italienne par l’exemiile plus que par
les paroles. Nous avons cette ferme
confiance que cet exemple sera suivi,
s’il est persi.stant; et pour le l'endre
tel que tous ceux qui lont partie
“des Unions du Piémont, unissent
tous leurs efforts ».
Le rapporteur, l’anc. Gaydou, rmU"
peut prêcher le réveil par l’exemple
autant que par la parole n’étant pas
présent, M. H. Trou parle du réveil
qui s’e.st opéré dans la société présidée par notre frère Gaydou. Après
quelques instants d’entretien sur le
réveil et les Unions, l’assemblée confirme dans sa charge de président
du Groupe M. Eynard,
Ces quelques heures passées sous
le regard de Dieu, avec esprit de
prière et de communion fraternelle,
ont laissé en chacun une bonne impression, une bénédiction qui portei'a son fruit. Ne perdons point
courage!
La prochaine conférence se tiendra,
D. V. à S. Germain. Il y aura, probablement vers la fin de Juin une
assemblée extraordinaire, à Massel.
/.-J). H.
Extraits de lettres de
M. Louis Jalla
(Voir N.o 21.)
Lundi passé quand noua faisions
le culte du soir avec Pauluse, la
foudre éclata sur la station et nous
bouleversa tous. Tous nos toits furent secoués. A peine le culte futil terminé que nous courûmes Marie
et moi voir si les enfants étaient
encore, en vie, nous attendant toutà-fait à voir une maison flambée.
Non, tout et tous étaient en parfait
état. Gomme nous louâmes le Seigneur! La foudre avait, paraît-il,
traversé la cour comme un globe de
feu, et en était sortie sans nuire à
personne; les gamins s’étaient précipités sous leurs couvertures « afin
de ne pas assister à leur mort »
comme disent les Barotses. L’un
d’eux avait été jeté en arriére dans
les bras de son compagnon. Ce fut
tout. Au village tout le monde était
en émoi. La femme du chef courait
de cour en cour s’informant qui avait
p'u attirer la foudre si prés du village, car beaucoup sont encore persuadés que plusieurs peuvent retenir ou faire tomber la foudre où et
6
m ~
quand bon leur semble. Le lendemain nous eûmes une longue discussion avec eux et l’évangéliste. La
lumière se fait peu à peu mais bien
lentement. Ils ont terriblement peur
des critiques de leurs seml)lables.—
Il vient de mourir 3 autres personnes de faim. La moisson promet
d’être abondante cette année, mais
plusieurs n’ont pas même ensemencé
leurs champs, faute de semence. Ob!
si seulement les sauterelles ne venaient pas tout détruire cette année!
En dépit de nos etforts nous voyons venir le moment où Valdo ne
dira plus un mot de français. Sa
manie ces temps-ci c’est de faire
l’école et le culte du soir. 11 appelle
garçons et filles qui sont d'une docilité qui nous étonne. Ses élèves
ont beau rire à ses leçons, lui est
toujours sérieux...
fév. — Le courrier attendu
depuis plus de 3 mois est arrivé!
58 enveloppes de Kazungula!... La
visite du roi à la 'four, quelle excitation elle a dû susciter! que n’étions-noùs la aussi pour crier avec
vous des Evviva!
4 mars. — Ce matin notre Kabuku
s’est levé spontanément, devant un
nombreux auditoire et s’est déclaré
converti, décidé à suivre le Seigneur.
Ce qui rn'a ému et fut la pierie de
touche de sa sincérité, fut la confession pleine et claire de ses fautes.
On aurait entendu voler une mouche bien que la chapelle fût bien
garnie. Je suis sûr (jue plus d’une
conscience a été remuée. Oh! que
Dieu réveille à salut ces os desséchés et détrui.se la propre justice!
Je crois que notre chef Mokumba a
aussi jdus ou moins la connaissance
de là vérité et qu’un réveil a commencé dans son cœur, mais la crainte
du monde l’empêche de se déclarer
ouvertement.
1—
Esposizione di Joîaprpl'ie valdesi
Torino, li 20 Maggio 1894.
In occasione delfEsposizionedalle pìccole industrio vatdesi, che si terrà nei
prossimi mesi di agosto 0 settembre a
Torre Pellice, verrà pure organizzata
per cura de! Comitato sottoscritto una
Sezione di Fotografìe, nella quale saranno raccolte vedute delle Valli, allo
scopo di fame conoscere le bellezze
naturaii, e di invogliare, quelli che
ancora non le conoscono, a visitarle.
Si invitano [lei'tanto Lutti i Valdesi,
che si occupano di fotografìa, a bea
voler concorrere a questa mostra, che
riuscirà tanto più interessante, quanto
più grande sarà il numei’o e la varietà
delle vedute esposte.
Tutte le persone disposte a parteciparvi sono pregate di informarne sollecitamente, ed al più tardi alla fine
di giugno, il Comitato sottoscritto, indicandogli il numero approssimativo 'e
le dimernsioui delle fotografìe che intendono esporre, onde metterlo in grado
di procedere ai necessari preparativi.
Entro il mese di luglio, ed al più
tardi il T^ agosto, dovranno pervenire
al Gomitato ste.sso le fotografìe sciolte,
cioè non incollate su cartoncini ; penseranno poi gli organizzatori al loro
ordinamento ed al toro collocamento a
posto.
Ad esposizione finita, il Comitato si
riserva di scegliere fra le fotografìe
presentate quelle più interessanti e le
meglio riuscite, onde riunirle, previa
autorizzazione degli espositori, in un
Albmn da offrirsi al Museo Valdese.
Il Gomitato si riserva pure di aramettere ail’Esposizione, delle fotografie
che non rappi'esentino località delle
Valli, ma che in qualche modo interessino la Chiesa Valdese, sia nel campo
deirEvangelizzazione, sia in quello delle.
mi.ssioni, sia nelle Colonie americane.
1 sottoscritti .sperano che il loro invito sarà accettato da molle persone,
alle quali anticipano i loro ringraziamenti.
IL COMITATO: '
G, Deckeu e. Peyrot
E. Eynard Ad. Ribetti
V. Morglia.
Sede del Comitato: presso rUMlotie Cristiana
TORINO — Via Bertìiollet 34.
7
- 175
Dans V Orient lointain
Ganève, 4, Quai Pierre Fatio, Mai 94.
Monsieuf le Bédacteur,
Le vœu a été plusieurs fois exprimé. que le livre de M.lle Guinness
Dans l’Orient lointain se trouvât
dans toutes nos bibliothèques. .Ses
illustrations et l’intérôt de ses récits
le font bienvenir à peu prés partout;
les enfants et même les personnes
qui n’aiment pas les lectures sérieuses le lisent avec plaisir,
En considération de ces faits, un
chrétien de Genève qui désire garder ranonyme, nous a olfert de payer lui-même la moilié du prix (soit
fr. 1,75 et fr. 2) de tout exemplaire
qui sera demandé pour bibliothèque
(bibl. populaires, bibL d’églises, d'écoles, d’écoles du Dimanche, d’unions
chrétiennes, d’œuvres d’évangélisation et de bienfaisance, etc.); de
sorte que toute per.sonne demandant
un ou plusieurs exempl. pour bibliothèques, n’aura à payer l’ouvrage
qu’à raison de fr, 1,75 pour l’ex.
broché et fr. 2 pour l’ex. cartonné,
plus le port qui est de 60 cent, pour
un ex. br., de 70 cent, pour un ex.
cart., et de 1 fr. pour un colis postal de 2 à 7 exemplaires.
Je vous serai obligé, Monsieur le
Rédacteur, si vous voulez bien porter
ces-faits à la connaissance de vos
lecteurs.
Votre dévoué
Ch. Challand.
Le fai( que nous présentons ce
bel ouvrage à nos lecteurs signifie
que nous pouvons le leur recommander après en avoir pris connaissance.
Nous ajoutons notre témoignage favorable à celui d’une douzaine de
journaux protestants de divers pays.
Béd.
_____s.,_
rtevuc Foliliqiiv
ROME. — Nous lisons dans le
DiriUo que au cours d’une audience
royale, les hon, Députés Peyrot,
Facta et^ Marsengo-Bastia ont renouvelé à Sa Majeslé les remerei,
ments des populations de l’arrondissement de Pignerol pour son aimable visite de septembre dernier.
VENISE. — I,a flotte anglaise,
forte d’une dizaine de' vaisseaux de
guerre, est à Venise, où on lui fait
un très bon accueil.
NAPLES. — Nicotera est gravement malade à Vico Equense.
SINIGALLIA. — L’on célébrait le
18 courant à Sinigallia le 100® anniversaire de la naissance de Jean
Mastai qui fut plus tard Pie IX et
l’on allait découvrir une inscription
sur marbre placée sur la paroi de
la maison où cet homme vit le jour.
Trois évêques, un nombreux clergé,
une loule immense avaient les yeux
fixés sur la toile qui couvrait l’inscription. La musique fait entendre
l’hymne du pape, les têtes se découvrent, les bouches vont s’ouvrir pour
acclamer la mémoire de Pie IX,
lorsque — horreur de toutes les
horreursI — la toile disparaissant,
offre aux yeux de cette foule attentive non pas l’inscription que
l’on attendait, mais la suivante:
In questa casa
nacque
Giovanni Maria Mastai
che fu Pio IX
Il carnefice
di Monti e Tognetli
e del suo concittadino
Girolamo Simoncelli
^ Un maçon fut appelé pour faire
^-'tiîsparaître cette inscrlplion imprimée à gros caractères sur un large
papier que des mains inconnues
8
■';Ar r-'^
176
Wk:,
i’i ■ .!
:r - •
avaient fortement collé pendant la
nuit sur le marbre à découvrir.
PARIS. — Le ministère CasimirPérier s’étant trouvé en minorité
dans une votation au Parlement, il
a donné sa démission le 22 courant. Carnot chargea successivement
Peytral, Bourgeois et Brisson de
former un nouveau ministère, mais
le parti radical dut reconnaître son
impuissance. Charles Dupuy fut appelé; il se,f|pit à la recherche de
ministres, mais la gestation est laborieuse et la crise continue en
France.
X
HONGRIE. — Le mariage civil
adopte par la Chambre des députés
a été présenté à la Table des Magnal.s qui l’ont repoussé sous l’itiiluence du haut clergé. Mais la
Chambre émanée du peuple a le
peuple de son côté, et elle vient de
voter une seconde fois ce projet de
loi à une forte maiorilé.
E. B.
FAITS mVFIt»
La Sociélé Chorale Proleslanle de
Turin a donné samedi soir, 26 c.t, un
concert auquel est intervenu un nombreux public.
Tous le.s morceaux du liche programme out été applaudi.s et l’on a
demandé la répétition de quelques un.s.
La Société Chorale Protestante et sou
vaillant directeur M.r Faustirio Del
Marchi .se sont fait honneur. J.e.s j(mrnaux de Turin nomment particulièrement M.me Fanny Peyrot-Zurcher,
•M.lle Blanche Prochet, M.lle Henriette
Didero, et iVIM. Bosio, Malaussena, Fraiiceschini, Bauei' et Casanova. Mais il
faudrait les nommèr tous, car tous ont
mérité les éloges du public..
SlroniboH. Le,s tremblements de terre
semblent avoir quelque rapport avec
les éruptions des volcans ; car lorsque
quarante villes étaient renversées dans
le Venezuela, le Stromboli était très
actif, vomissant de la lave, du sable
et des scories.
C’était vraiment le choléra asiatique qui
sévissait à Lisbone, mais il avait un caractère inoffen.sif, et malgré les nombreux
cas de maladie il y a eu fort peu Je décès.
E. B.
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est à 87,35 et le change au 111,10 Vu
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une bonne d’enfants très expérimentée et ayant une forte santé.
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