1
Uümple-couranl avec la Poste
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
Italie................ L. 3
Tous les pays de l'Union
de poste..............» 6
Amérique du Sud . ...» 9
On s’abonne;
Au bureau d'Adininistralion;
Chez MM. les Pasteurs ;
Chez M. Ernest Robert (Pignerol)
et à l'imprimerie Alpina à
Torre Pellice.
I.'abonnement part du 1. Janvier
et se paye d'avance,
Année XIX. N. 23.
8 Juin 1893.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Rédaction àM.
le Past.H. Meille, Torre Pellice
et pour l’Administration à M
Elisée Coatabel, TorrePellice.
Tout changement d’adresse est
payé 0.25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez témoins. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Dlattli. VI, 10
^ M O III III a i I-<• : Deniiei’ printemps (poésie) — CoiTespondance — Chroniqué Vaudoise
Palestine actuelle — Sousciption — Revue politique.
Quel charnie dans cet air qu’aujourd’hui je respirei
Jamais mou sein troublé qui palpite et soupire,
Kii a t-il goûté mieux l’ineffable douceur!
Je vois le.s champs au loin s’égayer et sourire,
La nature s’émeut aux accords du zéphire...
Que ces voix trouvent bien un écho dans mon cœur!
Mais un écho sans allégresse,
Qui mêle à mes transports un cri sourd de tristesse
Kt sur un ton plaintif veut chanter mon bonheur.
'l'el un rocher caché sous les fleurs de la rive
Hépond aux chants lointains de joyeux moissoimcurs;
Mais de prés l’on entend une source captive
Qui coule avec un bruit de pleurs.
J'aimerais à m’asseoir là haut sur la colline
Dont la neige s’enfuit, faisant place au gazon!
Je voudi'ais dérober sous le jeune buisson
liU fleur qui protège l’épine;
M’égaj^er au soleil, ravir au pied du rnur.
Près du roc oublié, qu’un rayon du ciel dore,
Ou la pâquerette inodore
Ou l’huinhlp pervenche d'azur.
2
178 —
i'«'
Je voudrais les revoir ces routes si connues,
Avec des êtres chers autrefois parcourues,
Que je foulais enfant en cueillant des bouquets....
Jours heureux dont l'image éveille mes regrets ;
Du saule je voudrais voir la naissante feuille,
Voir les arbres, les fleurs subir la même loi ;
J'aimerais.... ô pervenche! une antre main te cueille
Et t'apporte, et lu viens le flétrir près de moi!
Et toi, fleur dont j’aimais à découvrir l’asile
Quand ton baume trahit ta demeure tranquille,
Toi violette aussi, qui pares mon chevet.
Tu n’as plus ta fraîcheur et ton charme secret;
Et malade et captif et privé d'espérance,
Je vis sans avenir d’un stérile passé.
Vers ces objets en vain tout mon être s’élance.
Je retombe aussitôt soupirant et lassé...
C’est le lot de plusieurs en ce lieu de souiFrance.
X X
Pardonne, ô Dieu très saint, ces accents de douleur!
Si de mon luth coupable une corde s’est tue
Qui devait célébrer ta céleste faveur
Et ta grâce aux liens si connue,
Pardonne 6 Dieu très bon ! elle n’est point rompue.
Que ton souffle divin lui rende sa ferveur
Et sa foi des beaux jours perdue!
En cette heure de paix où tout est si serein
Hors de mon âme qui soupire,
Epure .les transports dont tu vois mon cœur plein.
Ranime, console ma lyre »
Qui ne sait que gémir sous ma débile main
Et pose sur mes yeux ton céleste collyre!
Heureux qui dans ses maux a pour ami son Dieu!
Heureux qui nuit et jour sait espérer et croire!
Heureux qui près de soi le retrouve en tout’lieu!
Heureux qui pour berger a le Seigneur de gloire :
En paix il se nourrit en des parcs verdoyants;
Sur les monts il s’abreuve aux ruisseaux murmurants;
Il dort au bord des précipices;
Du céleste repos il reçoit les prémices,
Il sait où son trésor l’attend au dernier jour;
Ardent est son espoir et douce est sa tristesse;
Sans travail, sans douleur dans l’immortel séjour.
Des saints anges le frère et fils du Dieu d’amour.
Dans une éternelle jeunesse
D’un éternel printemps il goûtera l’ivresse.
^843.
Henri Peyrot, candidat au Saint Ministère, a écrit cette
poésie étant au dernier période de sa maladie, peu de mois
avant sa mort survenue le 1. Juillet 1843, lorsqu’il n'avait pas
achevé sa Si3.me année.
3
m'’ •'
'■■J ■
- 179
CORRESPONDANCE
Ecosse, 30 Mai 1893.
'Cher Monsieur,
L’assemblée jubilaire de l’Eglise
Libre d’Ecosse a clos ses séances
hier au soir. Elles avaient commencé
le 48 Mai, dans la grande salle synodale d’Edinbourg, juste cinquante
ans après la fondation de l’Eglise. En
effet, ce fut le 18 Mai 4843 que l’Assemblée de l’Eglise d’Ecosse se réunit dans l’une des plus belles églises (S. x\ndi'ew) située dans une
des plus belles rues (St. George).
Pendant les dix années qui avaient
précédé, un conflit des plus âpres
s’était maintenu entre l’Etat et l’Eglise touchant les droits de celle-ci,
la liberté à l’égard de l’élection des
ministres, l’indépendance des tribunaux et assemblées ecclésiastiques.
Aucune des pétitions présentées par
l’Eglise n’ayant abouti, le Rev. D’’
Weisch signa en pleine assemblée
une protestation et quitta son fauteuil. 11 fut suivi par le D” Thomas
Cbalmers et beaucoup d’autres qui
tous ensemble quittèrent l’église et
se dirigèrent vers une salle de Canonmills où ils se constituèrent en
Eglise Libre d’Ecosse. Des milliers
de personnes se trouvèrent sur leur
passage; les uns s’étotinaient ; d’autres, en plus grand nombre, admiraient; d’autres enfin étaient comme
stupéfiés. Car cet acte voulait dire,
pour chacun de ceux qui l’avaient
accompli, la perte de son honoraire'
et de son habitation, sans qu’il pût
savoir que faire ni où aller. Mais
ils sortirent de St. Andrew avec
une conscience nette, avec une conviction inébranlable que telle était
la volonté de Dieu et avec une confiance enliêre en L,ui, Ils étaient 474
ministres dont 34 vivent encore et
42 se trouvaient dans l’assemblée.
Heureusement toutefois, cette décision ne fut pas prise d’une manière
imprudente ou téméraire. On avait
compté ce qu’aurait coûté le sacrifice. Des plans étaient tout prêts
pour parer aux nouveaux événements et bientôt la nouvelle Eglise
se trouva soutenue par des fondements qui en assuraient à tout jamais la solidité et la prospérité.
Sans doute, il fallut endurer bien de.s
privations; mais avant longtemps
des églises, des presbytères, des écoles furent bâties partout; et bien
que plus d’une fois l’Eglise ait dû
traverser des temps d’épreuve, elle
n’a fait que s’accroître et que s’étendre, année après année tellement
qu’en 4893 elle peut nous parler
d’un nombre plus grand de membres d’église et de dons plus considérables pour les différentes œuvres chrétiennes qu’elle n’ait pu le
faire dans aucune des années qui
ont précédé.
Le président de l’assemblée a été
le Rev. D'' Walter. C. Smith d’Edinbourg. Le choix ne pouvait être
meilleur. Il représenta les sentiments
qui se trouvaient dans chaque cœur
avec tant de clarté, rappela le passé
et prédit l’avenir avec tant d’humilité à l’égard des infidélités passées,
et en exprimant un espoir si encourageant, qu’il fut regardé, à bon
droit comme l’homme fait pour la
place qu’il occupait; « the righl man
in the righl place ».
Des délégués étaient venus, de
près et de loin, apporter à l’Eglise
Libre leurs félicitations. H y en avait
.soixante dix et on leur consacra
toute une journée et d’autres moments encore. Votre modérateur M.
le chev, Pons apporta les salutations
de l’Eglise Vaudqise; les paroles
qu’il prononça furent heureuses et
il reçut un chaud accueil. Plus tard
M, Maurin de Nice parla à l’assemblée et lui aussi fut cordialement
accueilli.
La fête se concentra dans l’assemblée d’Edinbourg; il n’y eut pas de
démonstrations ailleurs à l’exception
de quelques meetings dans les grandes villes; pas de dédicace de mo-
4
— 180
numents comme à votre Bicentenaire,
il y a quatre ans. I.,a bibliothèque
attenante à la salle synodale avait,
cependant, été transformée en un
musée témoignant des luttes endurées par l’Eglise de Christ en Ecosse.
On y voyait de vieux manusciits,
de vieilles bibles, des épées d’hommes qui avaient combattu pour la
cause de GVirist et du « Covenarit »,
des drapeaux qui flottèrent sur le
cbamp de bataille , des tableaux
historiques, portraits de personnages
illustres etc., etc.
Touchant les délibérations de l’Assemblée il n’y eut qu’un point se
rapportant directement au jubilé,
mais il fut remarquable. On constata avec joie qu’à peu d’exceptions
près, les congrégations de l’Eglise
se présentaient à la fêle libérées de
toute dette. Ce projet de libération
avait été proposé il y a cinq ans.
On forma un fonds destiné à airler
les congrégations endettées à s’affranchir, mais à condition que cliacune d’elles aurait collecté une
somme jugée proportionnée à ses
moyens. Par cet effort commun, on
recueillit fr, 2,500,000. Il était resté
une mouche dans le llacon de parfum; car 22 congrégalions n’avaient
pu suivre leurs compagnes et se
voyaient obligées d’entrer dans la
nouvelle année le cou encore chargé
des lourdes chaînes du déficit.
Tous les rapports ont constaté un
mouvement en avant, un progrès réel,
une robuste vitalité. Je ne donne
pas des détails de crainte de fatigueur vos lecteurs.
Dans la soirée consacrée aux missions six jeunes mi.'-sionnaires ont
été mis à part pour l’œuvre de l’évangélisation des payens.
Des di.scussion.s sur la confession
de foi, et sur la séparation de l’Eglise Nationale d’avec l’Etat ont occupé deux matinées. Touchani la
première de ces questions, on l ésoInt de s’en tenir à « l’acte déclaratoire » de l’année passée; touchant
la seconde, l’assemblée prit l’engage
ment de s’y employer de tonies ses
forces.
Jusqu’au dernier jour on travailla
ferme et sans que jnmais l’intérêt
des membres de l’assemblée et de
l’audiloire sembla faiblir. Mainleiiant
que tout est (ini, on est unanime à
reconnaître qu’on a fait un bon lisage de celte fêle. Le jubilé a révélé
l’altacbemeiit profond, l’enthousiasme
pour leur église des membres et.
adhérents qui la composent, et aussi
l’eslime et l’affeclion dont elle jouit
de la part ries aiilres Eglises libres
d’Ecosse, Si son passé est Irien fait
pour l’inspir'er, el, .si son préseiit. est
plein d’es[ioii' puissenl-iis, les deux,
rélever à un avenir' encore plus noble, avenir où elle étendra le règne
de ce christianisme rpie nous avons
en commun avec elle, où elle en
unira les parties rpii sont maintenant séparées, afin que le loynnme
de Dieu |)uisse plus tôt,el. tl’une
manière plus efficace être élabli
parmi les bomme.s.
Votre n. M.
X
Milan, le 28 Mai 93
Mon cher ami,
Nous aurions tous clé bien aises,
ici, de nous niéi'ber un procès, un
bon petit procès râblé comme un
honnête homme ponrlarrt rpii porfe
sa tête hauie et élevée, pour', allirer
l’attention sur notre église le Saint
Jean dans sa conr|ue; (je traduis)
mais mallreur eusemertt cela ne notrs
a [ras réussi.
S’il y a (les juge.s à Berlin et ailleurs, rl y en a à Milan aus.si; mais
comme trous Iravaillons au sein
d’une population qui suit avec apathie les dispiiles des' clergés ambroisien et romain et que la plus
grande iiulilïérence, sauf rpielques
rares exceptions, domine les 12.000
proteslants étr'augers 'que Milan a
l'honneur d’irébergèr datts ses mui's,
nous n'avons pas en la chance purement humaine et mrjndaine, d’un
M
5
— 181
V*"
procès pro liberialk caïi.srt. Bien
•iocumenlé, bien conditionné, il nous
,aui'iiit fidi, (le In rédarno. Mnigi'é
celte (lernièi'e rnanircsialinii de la
Vie moderno, notre église a loujoiirs
beaucoup d’audileui's etdefiuis Noël,
.nous pouvons bien dire que noire
lemple, aux jours du culte est l)ien
rempli On l’a dit au Synode dernier,
Cn le l'épèle trop souvent sans aller
à la source des inl'ormations véridiques, (|u.e notre église recrute ses
rnemlires |)armi les protestants de
naissance et no s’alimente (jue de
leurs couti'iliiitions. Il paraîtiait presque, d’après les ariirmalions de quelques personnes [>eu ou mal renseignées, que les membres de noire
église, nés sous sou égide, ont élé
tous élevés selon les arlicles de noire contossion de loi, sucés et avalés
avant de les avoir compris. Pauvres
■ nourrissons!
Tous les membi'(;s de notre église
ont dii étudier longtemps ITivaitgile
avant que d’élre admis à la S.leCéne. Pi'olestanls de naissance (fausse
expi'ession!) on raltinliques d'éducation, ils .se .sont tnvs, el, ces dotv
niers forment la majorité, alla)'dés
Rui' les pages du B.t Livre pour en
comprendre ràprc et saine sérénité
et la douce et ra Ira ici lissante saveur.
L’homme ne convertit pas l’hornrno;
obi laissez donc une fois à riispril
de Eternel d’accomplir son oeuvre en
vous el sans vous !
Notre Eglise a eu la joie, |)iire el
vraiment sans mélange, de recevoir
<lix nouveaux membres à Peritocéte,
le '¿d Mai. Notre pasteur ayant élé
absent jusqu’à Noël de 1892 a retardé radmission de ses calécbumé“nes jusqu’à ce jour et sur les dix
qu'il a, reçus, sept élaiuit aujiaravant catholiques de naissance el d’éducaliou. Mais lors môme que cela
no serait jias; si ces dix eussent clé
anpatavanl sceptiques, incrédules,
prolestanls désordonnés, la viclou’e
de l’Evangile en séraiLelle amoindrie et voudrait-on peut être jeter
un seau d’eau froide sur les victoires de l’Es|>rit de Dieu?
Encore un coup; que les observations malveillantes, blessantes (pii
font dé|iendre l’œuvre de riiomme
disparaissent de nos discussions synodales et rp.i’on n’y piii.sse observer
(|ue l’immense et jiur désir (raltirer
(ouïes les âmes à Lbrisf.
Tous ceux qui se sont présentés
jioiir l’examen du calécbiiménat ont
promis de vivre désorrnais scion
l’Esprit de Dieu. N'est ee pas là la
chose essentielle? Qu’ils fusseut protestants de naissance ou calholiqiies
de naissance, cela ne signifie pas
grainl chose; nous avons plus de
10.000 protestauts à Milan ipii ignorent ou font semblant d’ignorer les
églises évangéli(|u(.'s: l’e.ssentie! est
(|u’il y ait des âmes sincères, jeunes
ou vieilles (Lame c.sl loujouis jeune)
(jui s’unissent aux âmes (idéles pour
fonder et mainlenir vivante ruiiion
des consciences.
l’endaiit tout l'hiver nos cultes
furent IVéqiienlé.s d’une manière si
régulière (|uc notre pasteur en a
été font réjoui; les leçons de calécluiméiialet les cultesdu soir en ville
et hors de la ville ont élé suivis
d’une façon l'éjonissatUe el nos jeunes nouvelles recrues sont si heureuses i
Une vieille femme (jeune recrue)
nous disait avant hier: « L’è sim, ’t
pil so bel di de la mia vilo. », Un
(■lier frère, fres sourd, mais (pii connaît bien l’Evangile, et (jui a des
oreilles poui' entendre nous disait en
faisant son examen; « La fed mi la
senli, eht in del chœur! La .S'a?îfa
Cena l’è appünlo qui che senti, in
dell'anima canl cl sci.oi.ir; la soa
comunión insemmn a là lè dommà
neir anima che la. ered. La soa
vida Vè divenlada la min e pii sont
pu nagotl». C’est expressif. Il t'allaiL
voir les visages rayounanls de joie
pure et .sans mélange de re,s dier.s
amis. Mumainerpent parlant, ils sont
inébranlables. Ce sont des caléebu
ilÿ:
6
- 182
ménes qui ont eu une insliuclion
de 2 ans et demi.
Toute l’Eglise u été édifiée de
leur prolession de foi.
Cher' Directeur, le Témoin s’occupe con amore de nolr'e œuvre et
je m’en aperçois avec un bonheur
rpie je ne saurais bien définir; caries mots peut être me marrquei'aient
pour le faire; mais ma joie me rend
la hardiesse que j’avais délaissée depuis quelque temps de t’adresser
quelques ligriçs. As-tu loujoui's une
petite place pour ton allectionné
Ainbrosiiino?
X
Vittoria, 20 Mai I893M. le Directeur du Témoin
Je vous serais Irès-reconnaissant
de donner une petite place dans vos
colonnes aux lignes qui suivent;
L’appel à la charité fi'ateinelle
qui, dans toutes les parties d’Ilatie,se
fit entendre en faveur des pauvres
de Villor'ia, est arrivé au de là des
Alpes et traversant l’Europe, est
parvenu aux oreilles de nos frères de
la Hollande d’où M. Van der Staal
de Gouda, nous a envoyé la somme
de francs 100, en nous invitant à la
distribuer aux pauvres, dans les solennités de l’Ascension et de la
Pentecôte.
Nous exprimons,à notre Irére de
Gouda, le.s plus vils remercîments,
implorant sur lui et sur tous les
siens,toutes les célestes bénédiclions.
V. Trobia.
EEÇU.
Le soussigné déclare avoir reçu
de M. H. Meille, directeur du Témoin la somme de ft. 343 pour les
nécessiteux de l’Eglise de Vittoria.
Il désire en même temps exprimer
sa vive reconnaissance à loutes les
personnes qui ont eu pitié de nos
pauvres ouvriers, dans leur grande
détresse.
Vittoria, le 10 Avril 1893.
Vincenzo Trobia.
Envoyé à M. Trobia
Frais de transmission
fr. 343,» 3,40
346,40
CimOîVIQllî VAIDOISE
VILLESÈCHE. Conférence du Val
Si. J¥ar/m. — f.a conférence a’est
ouverte Mercredi 31 Mai à 10 1|2 h.,
dans le temple de Villesèche, avec
une assemblée d'une 80® de personnes environ, sous la présidence
de Mr. Ribet, juri, pasteur à Rocloret.
Après le chant et la prière, il lit
le cbap. XII de l’Epître aux Romains,
prenant ensuite pour texte de son
édifiante allocution, les paroles mémorables de Josué XXIV, 15; «Pour
moi et ma maison nous' servirons
l’Eternel ». L’orateur énumère les
avantages nombreux promis à ceux
qui font le choix de Josué et imsisle
sur le devoir de chaque père de famille d'élever ses enfants sous le
regard de Dieu. Les enfants peuvent
être ’un sujet de vie ou de mort
pour la famille, pour l’Eglise et pour
la patrie. Combien il imporle de bien
éduquer ses enfants sous l’influence
bénie de l’Evangile, en commençant
de bonne heure! « Instruis le jeune
enfant dès l’entrée de sa voie »,
Quelle ne fut pas la punition terrible infligée à Héli pour avoir été
ti'op faible enveis ses enfants! Elevons-les toujours avec amoui', mais
avec fermeté. Le père de famille est
responsable devant Dieu de lui-même
et des siens. Dieu attend au bout
(le la cairiëre. Heureux qui pourra
dire à son Dieu, au jour des grandes rétributions; « Me voici avec
ceux que tu m’as donnés ».
Après le cliant d’un cantique, MM.
les pasteurs Hostan, Micol et Gardiol pré.sentent à Dieu de ferventes
prières.
ly-> '
7
183 —
Un ault'e chant et la bénédiction
terminent la partie de la conférence.
A 2 heures de l’après-midi, le
président rouvre la séance dans l’école, devant un auditoire un peu
moins nombreux que celui du matin.
Après le chant et la lecture du
procès-verbal de la dernière conférence du 25 Octobre 1892 tenue à
Massel, le nouveau bureau est installé et M, Micol, président, après
avoir imploré l’assistance de Dieu
sur la discussion qui va suivre, lit
un travail sur le sujet à l’ordre du
jour : « Véducation de l’enfance »,
traitant successivement 1®) Quelles
sont les différentes parties de notre
être qu’elle doit former? 2°) Quel
est le vrai milieu où celle œuvre
doit se faire? 3®) Quels sont les moyens à employer?
Il ne faut pas confondre l’éducation avec l’instruction; l’expérience
de tous les jours, ne nous montre
que trop que bien des personnes
instruites sont sans éducation, sans
amour et sans crainte pour leur
Dieu. Elevez vos enfants, dit St. Paul,
en les instruisant et en les avertissant selon le Seigneur.
Au cours de la discussion qui
suivit la lecture du travail du président, un grand nombre de laïques,
outre les pasteurs, prirent la parole
pour s’entretenir sur un sujet d’une
si haute importance.
On reconnaît qu’un grand nomd’enfanls manquent d’éducation parcequ'elle manque dans la famille.
De travail des maîtres et même dés
pasteurs est insuffisant s’ils ne sont
aidés dans leur tâche difficile par
les parents.
A l’œuvre donc sous l'œil du Seigneur. Rompons avec la routine;
habituons-nous à parler des choses
qui regardent nos intérêts les plus
importants parcequ’ils sont éternels,
en famille.
Tous sont unanimes pour recon naître que de l’éducation de<nos
enfants dépend l’avenir de nos famille.s, de notre Eglise et même de
la patrie.
Digne de mention est la confession d’un i)ére de famille qui se
reconnaît coupable pour avoir manqué à son devoir à cet endroit. Unissons la pratique à la théorie,
•s’écrie-t-on de toutes parts.
MM. les pasteurs H. Trou, Gatdiol, Balmas, W. Medie et Pascal
saluent la conlérence du Val SL*
Martin de la part de celles du Val
Pélis et Val Pérouse.
M. Giraud clôt la conférence par
la prière.
La prochaine conférence aui'a lieu
D. V, au Périer, dans la seconde
moitié d'octobre. Sujet à traiter:
« La jeunesse ».
Le soir, la plupart des pasteurs
présents à la conférence, accompagnés de quelques autres membre.s,
se rendent dans les principaux cenIres de la paroisse pour y présider
des réunions en lapporl avec le
sujet traité dans la journée.
J. J. Matthieu, secrétaire.
LA PALESTINE ACTUELLE
(I)
L’élal actuel du pays diffère en
somme bien peu de rancien: une
contrée sauvage et à la fois belle,
aride en même temps que fertile,
vierge par délaissement et prêle à
éclore, sans une main amie et économe. Un soleil radieux, un ciel
transparent d’azur, une atmosphère
lumineuse au point de réveiller l’esprit
prophétique, un climat merveilleux,
(!) O’est à un ami do l’une des diaconesses de Kaiserswertli établies à Beyruth et qui il y a quelques années a visité
St. Jean son lieu d’origine, que nous devons ces détails très intéressants sur la
Palestine actuelle qui arrivés trop tard
pour paraître dans Je livre, « S.t Luc »
trouvent une place, dont ils sont bien dignes, dans nos colonnes, et qui ne manqueront pas d'intéresser nos lecteurs.
8
- 184
une nature pénétrée de rnyKlieisme
et tle profonde poésie. — Voilà ce
(pie l’espi'U candide voit td. re.sst'iiL
en piii'ComaiiL ce pays célèbre jiar
des évènements rnérnoraides de pliisieui’s mllliei's iraiiiiées. Berceau de
trois l'eligioiis, ce fut et c’est encore
le point le plus hanté du monde par
le mosaïsme, le christianisme et l’islamisme. Un conglomérat de races
orienlales, surtout sémiies, forme
le tiers de sa |)o[mlation dispersée,
mais c’est [n-incipalement la race
arabe i|ui y prédomine par riidlnence mahoiTiétane. De toutes les races siuniles l’arabe est la |)lus clievabn'es(]ue, sauvage et distinguée,
féroce et hospitalière à la fois; lantôt nomade parcourant les déserts
hrûlaiil.s et les prairies vierges et
spacieuses, elle dé|doie une intelligence très inrmiuée dans lecommerce,
ragricullure et les arls manuels aussitôt qu’elle se fixe et <|u’olle s'élalilit dans les villages et les villes.
Eminemment conservatrice, c’est chez
elle (jii’on retrouve aujourd'hui encore les mœui's et les usages dont
abondent la Bible et les Evangiles.
Uette étrange et intéi'essante [lOpulalion tonne dans ses classes variées
un commentaire vivant des Ecritures Saintes.
{À mivre).
POUR LA VENTE
en laveur île nos EtatHissemeiits d’instruction
Total » 1124,
lU^Viic IN>ihi<|iic
lirtlle — La nouvelle loi sur les
liensions a été approuvée par le Sénat. — La Llommissiuii pour la vé
rilication des élections parlementaires a mainlenu ses démissions, l.e
lirésidcul de la Chambre en a nommé une autre. — liO procès' de
Ciicinielio, direclüiir do la .succtii'salo l'omaino ilu Banco di, Naiioll a
commencé.
11
ï’Vitiic« — L’ex-ministre Cons-'®|
tans a prononcé, le 4 Juin, à Tou- |
louse un discours très remarqué
dont la coiiclu.‘''iüii a élé celle-ci, « La
Répuljütpie assurera la paix exté- :a
rieui'o par le mainlion intégral de ¿0
ses di'oils (lu’ellc fera respecter de' l
tous et partout ». : 1
AlltMiiag'ii« — L’accueil tait l>ar
l’Empereur et la^populaliou de Berlin au Comte de Turin ne pouvait'-^
èlre [ih.is cordial. Le fils d'Amédée
a élé nommé oFfieier à la suite du 4
régiment des cuii'assiers de la garde,^
À reporter Fr. 971,30
M.lle Amandme Jourdan » 10,Don de la Sknpcina de
Turin 50,50
M.lio VirgMiiie Salomon 5,—
Misses Roberts et Le than 20, xMdle Ginlia d’Agosüno (Malte) 22,—
lUrs liaig Ferguson ^Edini-
boUrg) 25,20
M. et M.me Weitzeckqr 20,—
Aulrieltc — l-e député I>upul a
exprimé le désir que l’Autriche
prenne l’inUialive du désarmement.,’
Le minisire Kalnocky a répondu (¡uecette proposition n’-avait aucune probabilité de devenir prochainement
une réalité. Il a (lit'aussi que les
rap[)orls de l’Autriche avec la Russie
étaient salisfaisanls (U (jpe les |iro-|
I labi li lés d’une, guerre élaiepL toujours i
moindres. i
J. P. Mauan, Géranl ■ M
___________ ■ ‘T
Torre Pellice — Imprimerie Alpinan|