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9 Mai 1901
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N. Tourn, prof., l^orre relUce et
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L’ECHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
^us ms serez tftinuiji». Aot. 1,3. Siilvunt lu vérité avec la charité. Ki'h. IV, 15. Que ton règne vienne. Matt. VI, lU.
Sommaire :
Conférence — Le Saint et le Juste — Missions — Correspondance — Chronique —
Eevue Politique — Anuoiicea,
T.a Conférence du Val Pérouse est
convoquée à S. Germain pour mardi
2i c. Les membres des Conférences
du Val Pélis et du Val S. Martin
Sont cordialement invités à y inter''^enir. Pascal.
Le Saint et le Juste
Jésus a-t-il été absolument saint ?
I-’histoire, je l’avoue, ne saurait fournir la preuve expérimentale de sa
Sainteté parfaite. Les documents vous
manquent, dit-on, pour porter sur
ce point un jugement motivé. Vous
ne connaissez pas, vous ne pourrez
jamais connaître la série entière des
actes de sa vio, des mouvements intérieurs de son âme. Cela est vrai ;
niais j'ajoute que cette connaissance
niinutieuse n’ est point nécessaire.
Par cette voie, fut-elle praticable,
vous n’arriveriez non plus jamais.
La sainteté parfaite n’est point une
somme de vertus particulières. T.’absolu n’est point le résultat d’une
addition. Si la sainteté sans tache
est quelque part, elle existe comme
un fait vivant, comme un état intérieur et constant de l’âme qui se
laisse directement et immédiatement
constater. Est-co là le fait que nous
trouvons en Jésus ?
Celui qui voudra pénétrer dans sa
vie intérieure et descendra pour quelque temps dans les profondeurs ouvertes de sa conscience morale, en
rapportera infailliblement cette impression : Voilà un homme absolument saint, voilà une conscience qui
ne sent pas, qui n’a jamais senti
l’aiguillon du péché ; elle n’a point
eu de blessures, car elle ne garde
aucune cicatrice. E ne s’agit point
ici d’une large et facile moralité. La
bouche, le regard, le fond du cœur,
tout est pur. Cette âme est limpide
comme raziir immaculé du ciel. Cependant jamais homme n’a eu du
péché une notion plus rigoureuse.
Nous la trouvons même .souvent
exagérée. 11 le saisissait jusque dans
ces mouvements instinctifs de l’âme
et de la- chair, dont noirs n’avons
2
U6 —
pas même conscience. Au contact
du péché de son peuple, il éprouvait
de douloureux frémissements. Il a
châtié la piété et les vertus de son
temps, vous savez avec quelle rigueur. Que de fois il a fait rougir
ses disciples de leurs faiblesses ! C'est
Jésus enfin qui leur a fait dire et
qui a appris à toute l’humanité à
répéter sa prière habituelle ; « Pardonne-nous nos péchés ». — Et lui,
engagé dans la vocation la plus périlleuse et la plus difficile, dans les
plus subtiles tentations ou les combats les plus violents ; lui qui sans
cesse avait besoin de faire effort pour
abaisser la hauteur de son esprit
dans un renoncement complet, une
patience infinie, lui ne demande jamais pardon ! pas même en Gethsémané, à ce moment suprême où tout
homme en se réveillant s’humilie ;
pas même en Golgotha en rendant
le dernier soupir. Il se plaint à Dieu,
mais il ne demande pardon pour
aucune défaillance ; il ne prie pour
aucune imperfection, pour aucune
lacune dans son œuvre. Il abaisse
sa tête mourante sur le sein du Père
avec le plus serein abandon. — Il
pardonne les péchés au nom de Dieu ;
il meurt pour les pécheurs, il s’annonce comme leur juge, il ne se
met jamais parmi eux. Il est en
tout le reste avec l’humanité ; par
ce seul point il s’en sépare. — Sa
vie ne dément point • sa prétention.
Jamais harmonie plus entière entre
les actes et les discours, les aspirations de la conscience et l’énergie
de la volonté. Voici un homme qui
se tient toujours à la hauteur de son
propre idéal. Cette disproportion,
notre éternel tourment, entre nos
forces et nos désirs, notre volonté
et notre devoir ; cette guerre cruelle
qui divise et déchire notre être intérieur, dont nous ne souffrons jamais plus qu’à nos meilleurs moments,
ne fait point souffrir Jésus. Il ne la
trouve point en lui ; il ne s’en plaint
jamais. — Sa vie a été pourtant
bien humaine. Il n’a point voulu
être appelé bon comme Dieu parce
que sérieusement homme il devait
conquérir jour après jour, par un
effort constant, à travers lutte et douleurs, la sainteté personnelle ; il a
été tenté au désert, en Gethsémané ;
il a semblé reculer un instant devant
la coupe que lui tendaient les hommes.
Sa parole a tremblé d’émotion en
repoussant les suggestions charnelles
de Pierre. Il a veillé et prié parce
qu’il sentait que si l’esprit était
prompt, la chair était faible, mais
il n’a jamais failli. En vain s’est-on
appliqué à découvrir, à la loupe,
dans sa vie, quelques vestiges de
notre tache commune. Ne s’est-il pas
mis en colère ? N’a-t-il pas été vain ?
N’est-il pas allé se faire baptiser au
Jourdain du baptême de repentance ?
Voilà ce qu’on a trouvé de plus
grave. Or, l’historien Josèphe et nos
évangiles nous assurent que le baptême de Jean n’était pas seulement
un baptême de repentance, mais encore un baptême de consécration.
Quant à la vanité, M. Renan est le
premier qui l’a découverte, et l’honneur lui en est resté ; quant à la
colère, ne savons-nous pas qu’il y
a des moments où elle est une vertu
même de Dieu ?
L’antiquité avait esquissé l’idéal
de l’homme juste et sage. C’était
un rêve de Platon qu’on n’espérait
guère voir réalisé. Xénophon avait
bien dit de Socrate que jamais personne n’avait repris en lui rien d’impie ou de profane. Mais il ne voulait
que repousser ainsi le crime d’athéisme pour lequel l’aréopage avait
condamné son maître à boire la
cigufi. D’ailleurs, nous ne pourrions
oublier que Socrate était grec, c’est
à dire un homme à qui manquait
non pas toute notion, mais la juste
notion du mal moral. Pour lui, faire
le mal, c’était simplement ignorer le
bien. Il n’avait jamais connu les tragiques luttes de la volonté partagée.
Mais avant lui comme après lui la
philosophie grecque et l’alliance mosaïque gémissent également, et font
3
- 147
entendre des plaintes toujours croissantes sur la misère humaine. C’est
Moïse, le fidèle ami de Dieu ; c’est
David, le plus pieux des rois ; c’est
Esaïe, le plus grand des voyants
d’Israël, qui se voilent la face devant
la sainteté de Jéhovah. C’est Jésus,
fils de Sirach, disant : « N’insulte
point le pécheur qui revient aü bien ;
songe que nul n’est innocent ». C’est
PhiÎon, ce frère aîné de Jésus, déclai-ant absolument qu’on ne peut
vivre un seul jour et rester exempt
de péché. Ecoutez Sénèque: «C’était
la plainte des aïeux, c’est la nôtre,
ce sera celle de nos enfants, que la
corruption règne et grandit dans
l’humanité ».
«Vous ne trouverez rien ici bas,
ajoute le noble Plutarque, qui ne
soit souillé de mal » « Etre sans péché, s’écrie avec désespoir le vaillant
Epictète, c’est impossible ». Voilà la
plainte de l'élite de l’humanité. Que
serait-ce si je vous faisais entendre
celle qui s’élève depuis Jésus-Christ!
les sanglots d’un Paul de Tarse, les
confessions d’un Augustin, les combats d’un Luther ? C est un concert
universel où chaque âme qui respire
vient mêler sa note plaintive. Seul,
Jésus, s’abstient. Je me trompe, il
élève la voix lui aussi, mais pour
répondre à toutes ces plaintes parune parole de pardon et de délivrance : « Le Fils de l’homme est
Venu chercher et sauver ce qui est
perdu »
(.lésus de Nazareth, (1867) par
Auguste Sabatier).
L’Assemblée générale de la Société
^es Missions évangéliques à Paris
s’est tenue le 25 avril dans l’Eglise
fie l’Oratoire. Le président M. Jules
fie Seynes, l’a ouverte par un discours dans leqûel il s’est surtout
attaché à caractériser la phase actuelle de la mission du Lessouto, les
espérances que la réunion du Seholca
permet de concevoir pour 1’ avenir,
le danger qu’ il y aurait cependant
à pousser trop vite l’Eglise indigène
dans la voie de 1’ autonomie et les
leçons <jui se dégagent, à cet égard,
du mouvement éthiopien. M. Bœgner
a exposé un rapport sommaire sur
l’exercice écoulé et le nouvel administrateur, M. Beigbeder, a lu un
un abrégé du rapport financier. Les
recettes ont été de 1.026.422.75.
Le déficit est de 25.097.85 pour
l’œuvre générale et 47.678 pour Madagascar. Par contre le Zambèze a
un en caisse de 27.420.50. Les recettes
pour l’œuvre générale ont été constamment en augmentant, de l’exercice
1895-96 (fr. 367,690.65) à celui qui
vient de se clore (515.942.25). Depuis la clôture des comptes le Comité à encore reçu plus de 14.000
fr., qui réduiront d’autant le déficit.
L’Assemblée a entendu ensuite les
allocutions de M. Peill, missionnaire
de la Société de Londres à Madagascar, de M. Ad. Jalla et de M.
Rusillon.
Le Journal des Missions publie un
appel pressant de, M. Béguin, demandant du renfort pour la mission
du Zambèze, éprouvée par tant de
pertes douloureuses. « Qu’ on sache
qu’ il nous faudrait avoir le plus tôt
possible, et cela seulement pour que
l ’ oeuvre, telle qu ’ elle est actuellement,
ne soit pas en souj^rance : trois missionnaires mariés; îin docteur; deux ou
trois artisans... 11 nous faudrait aussi
une ou deux diaconesses et plusieurs
institutrices, pour lesquelles il y a une
grande tâche ici auprès les femmes
et parmi la jeunesse, en particulier
parmi les élèves des écoles».
Cet appel pourra, nous l’espérons,
être bientôt en partie exaucé. En
effet, nous lisons dans le même
Journal :
« La Commission du Zambèze a
déjà pu s’entretenir, dans une séance
tenue le 16 avril, de l’expédition
qui devra quitter l’Europe dans les
premiers mois de 1902 et compléter
4
— 148
le renfort en route dans ce moment
même. On peut espérer que cette
expédition comprendra au moins un
missionnaire consacré, M. Georges
Voila, et un médecin, M. le docteur
Georges Reutter ; ils seront ^ mariés
l’un et r autre. En outre, deux demoiselles , r une française , 1’ autre
Suissesse, ont déjà été acceptées par
le Comité et se préparent par des
études de garde-malades. L’une et
l’autre pourront également servir la
mission, soit dans l’œuvre scolaire,
soit dans l’œuvre médicale. Enfin
nos amis de Genève dirigent la préparation technique d’un artisan missionnaire, qui sera surtout menuisier,
charpentier et serrurier. Il reste encore à trouver, pour répondre eiux
demandes instantes de nos frères, un
ingénieur mécanicien , capable de
monter sur un bon pied et de diriger
l’école industrielle. Des missionnaires,
des institutrices, des diaconesses et
des artisans, seront aussi toujours
les bienvenus ».
Après avoir visité l’Alsace, M.
Adolphe Jalla va visiter les Eglises
et, les Zambézias de Hollande, de
Belgique et du Nord de la France.
Il compte parler tous les jours soit
dans des réunions de salon, soit dans
les Eglises et prêcher le dimanche
dans les chaires que les pasteurs
voudront bien lui offrir. Il apporte
avec lui des vues pour illustrer ses
conférences par des projections lumineuses partout où l’on aura l'installation et le, matériel nécessaires.
Que Dieu lui multiplie les forces pour
le travail agréable, sans doute, mais
bien fatigant qu’il doit soutenir.
Milan, le 4 Mai 1901.
Cher frère et honoré ami,
Nous avons eu le bonheur d’entendre M. le cap. A. Bertrand plusieurs fois ici, et sa parole qu’il
appelle « laïque » a été puissante et
bénie par l’Esprit de Dieu qui dès
les commencements de l’Eglise a
été le grand Facteur de l’œuvre de
Dieu. Nous sommes tous ici, dans
les différentes églises qui ne se disputent plus les âmes, mais qui les
aiment pour les attirer au Christ,
nous sommes tous, dis-je, reconnaissants au brave et savant explorateur
qui a su intéresser un public très
cultivé lors du IV."*® Congrès géographique et qui a su captiver dans
les églises coloniales de Milan et
de Bergame, des auditoires qu’aucun
pasteur, même éloquent, n’aurait pu
se flatter de réunir.
I.es églises ont été remuées par
sa parole franche, colorée, « laïque »
(puisque le capitaine y tient) et par
l’ivdmirable témoignage qu’il a rendu
(de visît et de auditu) à nos chers
missionnaires du Zambèze.
Je 'n’ai pas le temps de référer
tout ce que nous a dit le cher et
très aff.né Cap. A. Bertrand, (vous
le savez du reste) ni ce qu’il dira
demain à Monza à la villa Keller
et devant un public très catholique
en" partie; mais j’admire sa foi,
j’aime son zèle, je m’incline avec
respect comme lui devant Coillard
et les frères Jalla et je demande à
Dieu pour notre œuvre parmi les
noirs de l’Italie des laïques de cette
force là.
P. Longo.
NB. — La conférence de M. le
Cap. A. Bertrand au IV.“® Congrès
Géographique,' dans lequel je représentais les Sociétés miss, de Paris,
de Bâle et d’Edimbourg, a été très
appréciée et applaudie.
Livourne, 4 Mai 1901,
Cher M. le Directeur,
Je demande la parole pour un. fait
personnel, au moins comme ville.
J’ai lu dans le dernier N. de VEcho
une nouvelle à propos de Livourne, i
qui, à mon avis, a besoin d’être
I
5
149
rectifiée, pour éclaircir un fait qui
involontairement a été ou s’est prêté
au malentendu. Voici de quoi il
s’agit : Dans le BoUdtino du mois
d’Avril, on lisait, à propos de Livourne, que dans un journal local
on trouvait un s.vïs-réclame à propos
de gâteaux de Pâques, et que le
prédicateur delà cathédrale des avait
recommandés depuis la chaire, et
l’auteur ajoutait, malicieusement, que
le prêtre savait bien ce qu’il recommandait puisqu’il en avait goûté.
En prenant la nouvelle isolément, on
venait à la conclusion qu’on lit dans
l’Echo, c. à d. que le fait était réellement arrivé. Mais M. Buffa, qui
avait envoyé la nouvelle, avait précédemment averti que personne dans
le monde catholique n’avait protesté,
pas même le prédicateur auquel on
faisait faire une figure vraiment piteuse, ce qui voulait dire que le fiiit
n’était pas arrivé, et que c’était le
fabricant lui-même qui avait eu l’idée
de faire une telle réclame pour vendre sa marchandise.
Peut-être trouverez-vous qu’il n'était pas nécessaire de rectifier. Il
me semble au contraire qu'il était
juste et loyal de rectifier pour ne
pas faire croire que les prédicateurs
de carême, descendent si bas, jusqu’au point de devenir les agents
des négociants et marchands de gâteaux. N’êtes-vous pas de mon avis?
Si vous me le permettez, je profite de l'occasion, pour dire que les
réunions du soir sont toujours bien
fréquentées. M. Buffa, le Dimanche
soir donne des conférences sur la
Prière Dominicale, et le jeudi, il donne,
sans que personne s’en aperçoive, de
bonnes leçons de catéchisme pour
les nombreux catholiques qui interviennent, et qui ne sont pas dë trop
pour les autres.
Merci de votre hospitalité, et croyezmoi votre dévoué
Un Livournais.
dlîîiO]>JIQlJti
Pra (Tel Toi*uo. La séance annuelle de la Société de Missions
Fra del Tonio a eu lieu dimanche
soir au Collège. Un public nombreux
y assistait et nous avions rarement
vu, en pareille occasion, la salle si
bien remplie. Nous avons vu avec
plaisir que le nombre des membres
de la Société, réduit à six au commencement de l’année, est remonté
au chiffre respectable de quinze,
grâce à un fort contingent d’élèves
de quatrième et cinquième années
du gymnase. Par contre, une faible
minorité seulement des élèves du
lycée fait partie de la Société. Le
rapport annuel, lu par le président,
M. Aug. Gardiol, montre qu’ un.
travail considérable a été accompli,
quoique le vaste programme, qu’ on
s’était proposé au commencement de
l’année sociétaire n’ait pu être exécuté
qu’ en partie. Quarante-six réunions
ont été tenues dans les différentes
paroisses, et les collectes qui y ont
été faites ont produit L. 242,10, somme
supérieure à celle qui avait été collectée
dans l’exercice précédent. Si le total
des entrées a été quelque peu inférieur à celui de l’année passée,
c’est que les dons et collectes particulières ont manqué. Le rapport,
comme la plupart de ceux qui l’ont
précédé, se plaint de l’indifférence
d’un grand nombre de membres honoraires, qui n’ envoient pas leur
contribution, même quand on la réclame par avis imprimé. Cela tient
sans doute moins au manque d’intérêt
et de bonne volonté qu’ à nos mauvaises habitudes. Au lieu de faire
les choses à temps on diffère, puis
on n’ y pense plus. Nous espérons
que ces lignes raffraîchiront la mémoire de quelques-uns et qu’ils s’empresseront d’envoyer au caissier du
Pra del Torno, M. J. Bertinat étudiant
à Torre Pcllice, leurs deux contributions, pour 1’ année écoulée et pour
celle qui vient de commencer. La
6
1
lao
Société a pu offrir à M. Lageard, à
son départ pour l’Afrique, un petit
cadeau de 50 francs. Il a été décidé
en séance que les L. 428,80 actuellement en caisse seront alloués à la caisse
du Zambèze (L, 250) et à la Caisse
générale de la .Société des Missions
de Paris (L. 175), la Société retenant par devers elle L. 3,80, pour
frais éventuel.
Nous avons remarqué une heureuse
innovation introduite dans le programme de la Société, celle de visiter
une fois par an, en corps, tantôt une
paroisse tantôt une autre. C’ est le
Pomaret qui a eu 1’ honneur de la
première visite, et nos amis ont été
enchantés de 1’ accueil qu’ ils y ont
reçu. Ils ont été, du reste, bien accueillis dans toutes les paroisses où
ils se sont rendus pour y tenir des
réunions, ce dont le rapporteur est
fort reconnaissant aux pasteurs. Nous
publierons prochainement le compterendu financier.
Conférence. M. le pasteur Charles
Chatelanat, de Lausanne — qui a
occupé la chaire de la Tour dimanche
matin — nous a parlé mardi soir,
au Collège, d’un sujet important dont
il s’occupe d’une manière particulière,
les diaconesses. Il nous a d’abord donné
quelques notions générales sur les
instituts de diaconesses, en particulier
sur les quatre que possède la Suisse,
savoir ceux de Zurich, de Bâle
(Riehen), de Berne et de Saint Loup,
Il rappelle comment M. Germond
fut conduit à fonder cette dernière
institution et comment, après de très
modestes commencements, elle fut
transportée d’EchallensàSaint Loup.
Il décrit les quatre établissements
actuels de Saint Loup, l’ancienne
Maison des diaconesses, le nouvel Hôpital, installé il y a peu d’années,
avec tout le confort qu' exige la
science moderne, le Châlet, récemment bâti pour les incurables, et la
Retraite, pour enfants.
Ensuite M. Chatelanat s’attache à
montrer combien la tâche de la dia
conesse est belle et quelles bénédictions ces humbles et dévouées servantes du Seigneur apportent partout où elles sont appelées à exercer
leur ministère de dévouement. Il
voudrait qu’ il y eût un plus grand
nombre de jeunes filles aux Vallées
qui se consacrassent à cette œuvre
bénie. Il y a peu de diaconesses
vaudoises jusqu’à présent. Il exhorte
les pasteurs, les instituteurs et institutrices, ceux qui s’ occupent de la
jeunesse, à parler de cette œuvre aux
jeunes filles, afin de susciter des vocations chez celles qui auraient l’aptitude.
Il cite des exemples de vocations
touchantes.
Le public n’était pas très nombreux, mais nous avons vu bon
nombre de jeunes filles. Elles n’oublieront pas ce qu’elles ont entendu,
et s’il y en a que Dieu appelle à
ce ministère, il les fera connaître en
son temps.
Florence. La Société anthropologique et psychologique italienne a
fêté le 29 avril le 30.® anniversaire
de sa fondation et la 40.® année d’enseignement de son fondateur, le sénateur Paolo Mantegazza. M. le pasteur Weitzecker avait été officiellement invité à prendre part à la fête.
Il y a reçu un accueil des plus aimables, et S. A. R. le comte de Turin,
à qui il a été présenté, lui a fait une
foule de questions sur l’Afrique.
Dans une séance spéciale tenue le
lendemain on a entendu les résumés
des travaux préparés pour la circonstance, et qui seront publiés in
extenso. M. Weitzecker a parlé de
la femme chez les Basoutos. Son exposition claire et succinte a été accueillie, dit Vltalia Evangelka, par de vifs
applaudissements.
La saison. Beau temps et commencement de chaleur les premiers
jours de Mai ; pluvieux et froid depuis le 5. Campagne plutôt arriérée.
Bon espoir pour les fruits si le froid
ne se prolonge pas.
7
151
Revue Politique
Il était assez facile de prévoir la réponse
que M. Giolitti allait donner, au Sénat, à
l’interpellation du sénateur Arrivabene touchant la grève du Mantouan. Si nous ne
voulons, dit-il, sortir des limites de la plus
stricte légalité, nous ne pouvons dissoudre
les ligues des travailleurs, vu qu’ elles n’ outrepassent pas les bornes établies par la loi.
Nous reconnaissons aux travailleurs le droit
d’améliorer leur position. Fort bien, lui répliqua-t-on, mais vous oubliez que les ligues
jouent un rôle politique dangereux, qu’ elles
constituent un péril pour l’ordre public, et
que le gouvernement doit sauvegarder la
liberté de tout le monde. Bon gré. mal gré,
M. Giolitti a dû accepter un ordre du jour,
voté à l’unanimité, qui invite le Gouvernement
à prévenir les agissements des partis subversifs pour garantir la liberté du travail.
Le 30 c., la Chambre a repris ses travaux
avec fort peu d’entrain à en juger d’après
le nombre des députés présents aux réunions.
Le budget de la Guerre a occupé quelques
séances et dans une des dernières il a été
voté à une forte majorité ainsi que le projet
sur les dépenses extraordinaires militaires.
L’assemblée a pareillement approuvé le budget
de la Marine avec les dispositions relatives
aux constructions navales. L’ approbation des
budgets militaires revêt cette année une importance exceptionnelle, vu qu’ ils ont été
consolidés pour un temps, c’ est à dire que
pour un certain nombre d’années, sauf erreur
ils ne pourront subir aucune sensible variation. On sait ainsi où F on va et quels sont
les besoins auxquels il convient de faire face.
La fête des ouvriers du premier mai s’ est
généralement bien passée chez nous. C’ est
toujours plus une journée de .délassement, de
fêtes champêtres, où on songe en général fort
peu aux revendications sociales. Il y a cependant eu par-ci par-là quelques conférences
destinées à ne pas laisser éteindre le feu sacré.
— A la suite d’une entente entre le bureau
syndical des ouvriers et la direction de la
Compagnie, la grève de Montoeau-les-Mines,
menaçant de s’étendre à toute la France minière a pris lin. La rentrée dans les puits a
commencé le 6 c. aux mêmes conditions que
par le passé et cela au moment où les ouvriers mineurs français, consultés par referendum, s’étaient prononcés pour la grève
générale. Le danger est maintenant conjuré
et on a lieu d’espérer que de nouvelles divergence.s entre patrons et ouvriers ne le
feront plus reparaître de si tôt.
— Pour combler en partie l’énorme gouffre
creusé dans le trésor public par la guerre
sud-africaine, le ministère a proposé au parlement anglais d’établir un droit d’exportation de 1 schelling par tonne de charbon. Ijbs
ouvriers craignant de voir ' diminuer leurs
s.alaires protestent ; les patrons s’agitent à
leur tour et plusieurs députés, qui redoutent
des représailles commerciales sur le continent
se sont ouvertement prononcés contre cette
nouvelle taxe. On prévoit des grèves dans
plusieurs bassins houillers, si le Parlement
ne tient compte de ces différentes protestations.
— Une crise partielle s’ est déclarée dans
le Ministère prussien. Les ministres Miquel,
Hammerstein et Brefeld ayant démissionné, ■
ils ont été rem lacés par Rheinhabeii aux
finances, Podbielski à F agriculture et Mœller
au commerce.
Eu Kussie, la situation est toujours fort
grave. Depuis quelques jours on parle d’arrestations en masse, de perquisitions et séquestrations de documents compromettants.
Des centaines de bourgeois, d’ouvriers et d’étudiants on été emprisonnés. Une agitation ouvrière générale est en vue; des demandes d’augmentation de salaire et de diminution d’horaire ont été faites un peu partout. Enfin,
F agitation commencée par les étudiants tend
à se propager et à prendre chaque jour de
plus vastes proportions parce que les mécontents, et ils sont nombreux, s'unissent aux
révolutionnaires.
j. C.
Importante alle persone sorde.
I Timpani artificiali in oro deir Istituto
Hollebeke, sono riputati gli unici efficaci
contro la sordità- a minori nella testa ©
nelle orecchie. Grazie a un fondo permanente,
sosteso pei doni dei pazienti riconoscenti,
quest’ Istituto è autorizzato a mandarU gratuitamente alle persone che non possano procurarseli. Indirizzarsi all' Istituto Hollebeke,
Kenway House, Earl’s Court, Londra W.
Inghilterra.____________________________
OeuYre des Bains de mer.
Les demandes de bourses pour des
cures thermales ou de hains de mer en
faveur des ouvriers de l’Eglise en
activité de service, et celles pour
les bains de Final Marina en faveur
d’enfants Vaudois pauvres, scrofuleux
ou rachitiques doivent être adressées
à M. William Mcille pasteur émérite à Luserne S.t Jean avant le
huit Juin lu’ochain, accompagnées
pour tous d’un certificat médical et
pour les enfants d’un certificat de
pauvreté délivré par le pasteur de
la Paroisse.
Toute demande parvenant après
cette date ne sera plus prise en considération.
Abonnements payés.
MM. J. J. Bonjour, Villar; syndic Eostan,
Pral; P. Meille, Turin ; M. Malan, Prnmol ;
B. Eouuons, Peumian ; Joung, Gênes.
8
■ 152 —
L’Ami (le la Jeunesse
Sommaire du N.^ du 4 Mai 1901
Bonlieur tranquille (suite), M.me Dyke, —
Madame de Pressensé. — Pensée (poésie) —
A travers bois (poésie) Daisy, — Napoléon
et le duo dlEiighieu (suite) M,me W.m Monod,
— Aux cliercheurs. — Histoire d’un honnête
garçon (suite) S, L, M, ■— Phénomène de
mirage du mont Fairweather. — L’oie, II.
If. Alph, Blanchon^
Dons et souscriptions.
iTous avons reçu de il. David Yinçon,
conseiller à S.t Germain, « pour le
Kefuge Charles Albert, S. Jean, pour
un nouveau lit» L. 10.
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dello leisfgi, decreti e rcgolaiiionti emanati dal
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Diamo ai iettovi la lieta notizia che rillustve
scrittore ANT0Ñ HIULIO BAI1IÍILI lia dottato
pél* la Gazzetta del l'opolo un commovente romanzo:
’ IL PONTE DEL PARADISO, a cui faranno seguito
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prieta di romanzi di ELY MONTGLEUG, di URNE'DU
PONT-JEST e <H DAUIIHT, che ebbero in Francia
successo clamoroso e di altri, ohe annunzieremo
a tempo debito,
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nanziarie, colla 'i'ahuUa bimeneife dei corsi dei valori
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