1
Année XI«.
PBIX D'ABONXEMEST PAR AX
Italie....................L. 3
Taue lo.s pAysilH l'Union du
posté . . . * ii
Amérique . . » 9
Ou s'abonne:
l’our r întp.rîew' che/ MiH. le»
Pasteurs et le» Libraires de
Torre-Pelllee.
l'our VExtérieur au lîuroan d'Adminîstratîon. ■ ì^, *
N. 34.
Un ou plusieurs numéros séparés , demandés avant le tirage
10 eent. oîiaoun*
Annonoesi 25 oentilmea par ligne.
Les envois d'at'ijetit se font par
lettre rev.omynànâée ou par mandats sur le Bureau de Perosa
Arqentiim.
Pour la RÉDACTION s'adrosser
ainsi : A laDireotion du Tetnoin^
Poniarotto (PiueroloJ ItuHe
Pour l’ADMlKlSTRATtON adresser ainsi: A l’Adminiatration du
Téiwin, Pdmaretto ( Plnerolo ]
Italie.
L E r
ÊCHÙ DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
iim mfnz t4iiUiiny. Aoïk.-! 1 , 8.
Il m ma i >‘t>•
CiÙBmiiiiicalioii ~ yl Aitût.
— fr.a|A<)» 'Iti tl’iiiiit'tt- 1)0 l’ah
rltCBlicu (i'nii iiürn. — l.a rôiiuioii ilo la
SaiTH, — NoumUn reUifieusa^. — lühliopastorale. — .-Viiooiioo,
Coininitiiication ofAcielle
Les sermons d’épreuve de MM.
les candidats Benjamin Pons, Giov.
Pelrai, Emile Rivoire et Abram Tron
ayant été admis par les deux Coinmissions chargées de le.s entendre,
au Ciabas et au Pomaret, la Table
a ijxé la coiisécralion de ces jeunes
frères au lundi 7 septembre prooliain, à'l’occasioti du service d’ouverture du Synode qui aura lieu
dans le Temple Neuf de La Tour,
et sera présidé par M. 0- Bevel
évaiigélislc à Ivrèe ,
MM les Pasleurs sont priés d’annoncer la cho.se à leurs paroisses,
du haul de la chaire, pendant deux
dimanches consécutifs.
La Table
i'ÎMfi'tiJnf l(J vérité t.ivee Iff- efuinU'. Eptr. iv, 15.
«a
^3
1 iiVoÛt
Au lieu d’abordêr aujourd’hui
un ou deux articles du projet
d’union, sur lesquels nous ne sommes pas du tout au clair, nous
sommes h^reux de pouvoir donner la parole à deux hommes incontestablement qualifiés pou^ la
prendre dans la question qui nou§*' '
occupe. M. le doct. A. Mustoti a
écrit sur les vaudois une histoire .
qui pourra à certains égards être
dépassée, mais qui n’en continuera pas moins à être lue, avec
plaisir et profit. Ceux qui parlent
du haut de leur critique quelque
peu malveillante ont probablement
profité des recherches de notre
historien, sans rendre justice au
travail très considérable,que son
ouvrage lui a coûté. Mais,; M.
Muston qui a passé près de; cinquante ans hors des vallées ,i.par
conséquent, de ritalie, ne se pend
pas bien compte du but précis
que Ton y poursuit en ce moment,
2
„...266
qui n’est pas l'union de toutes les
dénominations évangéliques, mais
seulement celle de l’Eglise vaudoise
et de l’Eglise Libre.
M. le doct. E, Comba prof, à
l’Ecole vaudoise de théologie à
Florence, a l'avantage d’avoir
exercé le ministère d’abord, puis
enseigné la théologie historique,
exclusivement en Italie, ensorte
qu’il connaît les conditiolis dans
lesquelles, TCeuvre d'évaiègélisation d&it se poursiiivre dabs notre
patrie, tandisque renseignement
même do^nt il est chargé l’a amené
naturellement et forcément à des
recherches très spéciales sur l’ofigine et l’histoire des vaudois.
Il a le *preitiiêr \k parole non
pas tant à cause de l’étendue de
son article, qu’à cause de l’importance de sa proposition.
i ÿrirt^ds d« prôjet d'union
UNE PàÔiPOSjtiOlS
la fin de sa dernière seà'ncc, le
cdrps dés pasteurè réuni au Collégé
de là 'i’our entama la discussion louchii'nl i’ ünioh projetée entre l’Eglise
Lilre et l’Église Vâûdoise. M. le prèsidè'ô't dé la Górrirnisàlón d’Évahgèli'sàiiôn |i'fésèn’ia le jfiVoj'ël Voté par lui
et séfe dollèguès; dti autre ptoj'ét,
itéà-dÎiflPSrèri'f, fut oppoy, et lés airife
l'càMrélili pbHàgés. Mt’illi ni Pàütré
hë'pàPaisSaiént obléhir raSs'entltifiéïit
généfàl. Hors nié‘vint l’idéè 'd’hrtè
pi‘òpd6ìtì'on*t|tìè 'je laiïfai éàPs grand
espoir, -ihais qui fut chalêiireiiSériient
acoueiìMe par uite forte rtiajorité. Alt
sortir de'là réunion , j'é fus invité à
dntreprendre un ttaVail dans le sens
indïS^ué par ma proposition, le temps
me manquant absolument, je n’y puis
songer. Peu importe, à mon avis,
car je ne puis me convaincre que la
proposition que je vais exposer demande à être longuement développée.
Me trompé-je? Alors un autre, « bec
de plume s', comme dirait le Témoin,
s’emparera de cette tâche et la mènera à bonne fin, mieux que ma plume
d’oie.
Voici, en'hiOts, l’élAl de la
(piestion.
Le projet d’union cbmbké II arrêté
par les comités d’évangélisation de
l’Eglise Vaudoise et de l’Eglise Libre,
propose la fusion des deux Eglises.
En principe, cette fusion ne suscite
aucune opposition: elle est d’ailleurs
implicitement volée. Mais à quelles
conditions se fera-t-elle? Voilà la
question générale, telle qu’elle se
présente à nous dès maintenant. Les
conditions que l’on propose sont con«
nues, le texte même du projet traduit
par le Témoin ayant paru dans le
BéUeMir0. Aucune» do ç$iuÜtiongi
sauf une seule, ne présente de difficulté sérieuse. Telle d’entre elles
pourra subir modification, peut-être
en un sens plus large que ne le réclame l’Eglise Libre elle-même. Mais
la question du nom, on l’a pressenti
de part et d’autre, voilà la question
spéciale, l’écueil pour plusieurs.
Dissipons ici un préjugé.
L’Eglise Libre demànde-l-elle que
l’Eglise Vaudoise se dépouille de son
nom? Non, elle n’y songe même pas.
Elié sait que cela est impossible.
Quand nous voterions à runanimilé
que l’Eglise Vaudoise ne s’appelle plus
l’Eglise Vaudoise, nous ferions un
periuis dans l’eau, notis ferions rire
la galerie et mettrions dans le plus
cruç! embarras la Commission de
3
'267
l’HôpHal, qui, pour le coup, deviendrait d’une actualité désespérante.
Non, l'Eglise Li|)ie reconnait à l’Egüse des Vallées son nom d’Eglise
Vaî|dpise; elle sait ce qu’il vaut et
pense qu’il est tout simplement inaliénable. Que propose pelle donc de
copcert avec nos frères de la Commission d’Evangélisatiqnî Seulement ceci ;
de n’avoir pas elle,, quand elle sera
unie à l’Eglise dé5 yaUées et à nos
Eglises soeurs répandues dans le
champ d’évangélisation, à subir le
nom de Vaudpis, mais à être admise
à porter aveo ces églises et avec nous
le nom d’Eglise Evangélique d’Italie,
f On dit: il y a là une anomalie; on
ne peut s’appeler ici d’un nom, là
d’un autre nom. On se demande; quel
sera le nom qui englobera ou fera
dispapaître l’autre, comme les vaches
maigres de l’Egypte. On hoche la tête
et l’on dit encore: cette union d’aujourd’hui produira la désunion de
demain. Les uns s’écrient; si nous
acceptons un autre nom, ce sera un
suicide, un suicide manqué, inutile
et ridicule, et cependant infâme. Les
autres répondent: si nous refusons
l’union pour une question de nom,
nous donnerons motif de croire que
noos avons des vues sectaires. D’autres enfin se .récrient et j^surenl
quf le nom Vaudois ne désigne pas
une secte et que l’Eglise qui ne le
jette pas inutilement ne l’impose pas
davantage.
t En esPil ainsi? Alors voici le point.
Si l’Eglise Vaudoise n’impose pas de
nom, ce n’est pas avec elle que l’Eglise Libre doit traiter, du moins
pour à présent, mais avec la Conférence Générale des églises de l’Evangélisalion. Car, si le Synode Vaudois
allait répondre celte année à l’Eglise
I^bre: Oui, nous acceptons pour les
Eglises ’de l’Evangélisation le nom
d’Eglise Evangélique d’Italie, il serait
inconséquent avec lui-même. Inconséquent, parcequ’il s’est lié par un
engagement pris en 1855, lorsqu’il
déclara que le but de la mission de
l’Eglise Vaudoise est d’annoncer l’Evangile et non pas d’imposer des
formes particulières, ni à plus forte
raison un nom particulier.
D’ailleurs, ce serait reconnaître
comme un fait que les Eglises de ^
notre évangélisation se nomment Vau- ♦
doises, quand cela n’est» pas. Non
seulement ces Eglises ne furent jamais
baptisées par le synode, ni par aspersion ni par immersion, mais il igndre
le nom qu’elles ont pu se donner, si
bien qu’il ne sait pas que telle Eglise
s’appelle Vaudoise et telle autre s’appelle simplement Eglise évangélique
de..., sans afficher officiellement le
nom vaudois. Le Synode sera donc conséquent avec lui-même, s’il répond;
Quant au nom, arrangez-vous, concertez-vous avec les églises sœurs de
l’Evangélisation ; puis, lorsqu’une préposition générale nous viendra, nous
répondrons, sans abandonner, quant
à nous, notre nom que vous tenez
vous-même à ne pas voir disparaître,
et sans déroger à nos principes de
catholicité évangélique et à nos précédents engagements.
Ge principe de catholicité évangélique, est-il besoin de le dire? il nous
doit être cher plus que la prunelle
de nos yeux. Jamais l’Eglise Vaudoise
n’a fait question absolue de nom. Elle
a toujours eu, surtout dans ses âges
de réveil, un soiici plus noble. D’abord , vis-â-vis de l’Eglise catholique,
elle n’accepta pas d’être secte. Elle
se séparait de l’Eglise romaine, de-
4
.568
venue secte, pour affirmer la catholicité qui est de tous les âges comme.,
de Ions les lieux. L’Eglise catholique*
romaine l’a chassée et l’a marquée
au front du nom de Vaudpise. Si ce
nom là signifie ignominie, mais à la
gloire de Christ, tant mieux; en tout
cas, elle a eu assez de bon goût pour
ne pas nous passer le nom de la
Bêle. Pourquoi avons-nous été excommuniés? Parceque nous étions l’Eglise
de la Bible, de la Bible pour tous,
c’est-à-dire de ha liberté qui ne dépend
que de Dieu, de la catholicité qui
s’étend à tou.s les frères. Pourquoi^
plus lard, ,gvons-nous été accueillis
par toutes les Eglises de la Réforme,
et pourquoi, à l’heure qu’il est,
avons-nous avec toutes ces Egli.ses
quelque lien de solidarité? Parcequ’clles ont reconnu en notre Eglise
ce même caractère. On cliercherait
en vain une église’qui ait avec la
chrétienté plus de liens que la nôtre.
Elle est petite, cela veut-il dire qu’elle
soit sectaire? L’Eglise Romaine est
grande, cela veut-il dire qu’elle soilcii'
iholique? Gladstone l’a appelée la secte
vatioane, et l’opinion généralei'calholiqtie,n scellé la déûnition. Lés catholiques romains nous appelleront encore
quelque temps sectaires, pareequ’ils le
sont: cela se conçoit. Ce que je ne
conçois pas, c’est qu’un protestant-:le, cas est rare, il est vrai — désigne
notre Eglise ancienne ou moderne du
nom de secte.. C’est pourtant là une
bévue assez ¡grosse qui est tombée
comme une lâche d’encre du bec dei
plume de mon docte ami Iq, docteur
Ed. Montet de Genève. Cette tâche,
répétée, a pris dans son beau livre
les proportions d’un de ces pâtés quei
soniÇoncitoyen Töpfer réservait en ses
loisirs pour le commentaire De iîçiio
Gallico dans la Bibliothèque de son
oncle. —.Non, si l’histoire vaudoise
a un sens, c’est son esprit [de catholicité. — S’il tarissait, elle devriendrait stérile, aujourd’hui surtout
que la liberté ébranle et va ‘fajre
crouler le-'privilège de l’unité fat^
tice que les Etats, suivant l’exemple
de l’Eglise romaine, se sont arrogée.
Si le pape Lucius IH nous a excotnrauniés.’Dieu nous a gardés dans la
communion des .saints; si Fare! a
accueilli au rivage de la Réforme la
nacelle de notre Eglise, Dieu ne l’a
pas rivée. Nous ne nous savons* liés'
que par .sa Parole. Et quand l’Eglise
Romaine finirait par adorer son veau,
ou son lion, et que le Protestantisme
irait se désagrtjgèanl jusqu’à dispa-i
raître dans; le.s sables de l’incrédulité, ;
si Dieu nous garde, nous restieroiits un
petit peuple qui veül!:ê,li’.e chrétien
et en communion avec lousi lesi di^i,
sciple.s dui;Chrisl, ■(. ; ûh m .’I '
Voilà ce qu’ont compris nos ancêtres, ce que l’on a compris au'
synode de l’an 1855 et ce que l’ouest unanime, je présume, à affiérhen
à cette heure. Voilà Un privilège :i
soyons-en jaloux. Les ennemis, puis
les amis, ont appelé nos pères, Vaudois: cela les regarde; les amis , p«is.i
les ennemis, nous appellent-çà et ià'<i
Vaudois;^ dans le champ de riêvangé-iî
lisalion; còla ' les* 'régarde'i’ienoôreap
Soyons toujoursd’e petit, peuplé- 'vrai«u
ment catholique, et n’abaissons, pas *
notre bannière au gré des partis. Notre 1*
nom, planté aux Vallées, doit êlre pour’f
le reste de l’itaiie une bannière évangélique, rien de plus, ou plutôt rien de
moins. Accepter ou refuser un nom,
à présent, pour le compte de nos
églises sœurs, sans .tnêtne les con-,
suUer,, c’est nous dédire, vis^.à-vis de'
5
-269.
ces dernières, c’est faire œuvre de
parti, c’est renier notre passé et nous
fourvoyer pour l’avenir.
Arrive que pourra, nous aurons
sauvegardé un principe qui vaut plus
que le pesant d’or de rEgljse de St.
Pierfe; nous aurons gardéj.un. bon
dépôt et ceci nous consolera d’avance
de toutes les défeclioits possibles.
S’appeilera-l-on Vaudo»i& dessous
de Pignerol? Ce nom '^éüra pas été
imposé. S’appelIera-t-on Église Evangélique d’Italie? Nous, saluerons une
fois de plus ce nom déjà salué par
un de nos synodes. S’appellera-t-on
d’iin, autré nom? Tant pis ou tant
mieux: ce qui nous importe à nous,
c’est la,.vérité dans la liberté et la
liberté dans la charité, et de nous
conduire façon, que nous n’ayons
apprendrft,iii,catholicité de l’Eglise
Calholiqiiiq, lilliberté de l’Eglise Libre,
mais pluitôt# quand l’occasion s’en
présenté', quelque chose à enseigner.
.le propiose idonc que la qüeslion
pendant,e de l’union se résolve par la
fidéljlnti il notre parole donnée, c’està-dire, par la liberté. ^ r
Pour'la* résoudre ainsi, un petit
sursis est nécessaire. Mais le‘femps
ne gâte.spas les bonnes causes : il est
galaniumtoi, dit le proverbe. 0’ailleursi,i’)eô isursis est nécessité ^par; la
Constitution Vaudoise, qui ne Sfe prêie
pas à dés remaniements trop' soudains.
Et ri’e'st-il,pas nécessaire .aussi pour
que eertains: malentendus aient le
temps: det se (dissiper? Em. Comba.
De ràbdicatiou d’un nom
Oh'parle d’unir toutes les Eglises
évangéliques d’Italie, sous une seule
dénomination, d’où serait exclus le
nom de Vaudois, oii'd’ÈgliseVaudoise.
Mais qui donc aurait le droit de
prononcer celte exclusion ? tant que
les Vaudois existent, ils ne peuvent
exister que sous le nom de Vaudois.
Tous les habitants actuels des Vallées,
seraient unanimes à accepter cet abandon de leur nom héréditaire, qu’ils
n’auraient pas le droit (ni le pouvoir)
d’en dépouiller les générations subséquentes.
L’histoire les connaît sous ce nom,
et toutes les décisions possible.s de
quelque comité, ou délégation que ce *
.soit, ne sauraient prévaloir contreJa.
voix des siècles, les habitudes pyises,
l’autorité du fait établi, la digplié
même des succes.seurs de ces ancien,S",
Vaudois , à qui on faisajl^pn jrnjèç^jis |
de leur nom, et qui ont .s'u en faire
un litre de gloire et d’honneur, un
gage de fidélité dans la foi et le patriotisme pour leurs de.scendants. Up
nom est pn héritage, et celui-ci n’est
pas à répudier.
— lilais puisque loutes.ces diverses
Eglises évangéliques, établies récemment en Italie, tr.availlenl à la même
œuvre d’évangélisalion que ppursuit,^
l’Eglise Vaudoise, pourquoi çanserver
tant de dénominations différentes!, ''
qui font croire au monde distrait et '
superficiel, que leurs œuvres sbp)
différentes?
Qu’à cela ne
nui
■ .’l'.üi,'
qu’elles re
tienne :
noncem chacune à son nom spécial' i
et forment un ensemble qui s’appellera: Eglise Libre d’Italie unie à
l'Eglise Vaudoise. ‘
Grâce à la notoriété du nom Vaudois,
on saura tout dé suite èn Italie quel
est le caractère, l’œuvre et le but de
cette Eglise libre, que l’on comprendrait beaucoup moins s’il arrivait
qu’on pùl la confondre avec VEglise
Vaudoi.se: Ou que le noiii de celle-ci
V
6
270
disparaissant, on n’eût plus auçun
point de repère pour en juger.
Au lieu de donner à cette réunion
d’œuyres particulières, tendant au
mêmp but, le nom d'Eglise Libre,
on pourrait l’appeler; Eglise évangélique; mais puis qu’il s’agit de la
dire unie 4 l'Eglise Vaudoise qui est
notoirement évangélique, et qui ne
s’unirait pas à une congrégation qui
ne le fût point, l’épithète de libre me
paraîtrait avoir l’avantage de préciser
plus nettement 1a situation extérieure
de ce groupement volontaire. Puissent
tous ceux qui doivent y concourir,
avoir le bonheur de donner à l’enyi
un bel exemple d’unité d’esprit par
le lien de la paix.
Alexis Muston.
, La Réunion de La Sarrà
Les hauteurs ont des jours d’une
liraptdilé admirable, mais elles ont
aussi leurs brouillards. La Sarrà s’est
trouvé, le iqatin du "1:5 août, enveloppé de ce sombre et humide manteau. Déjà la pluie qui était tombée
durant là nuit avait retenu à la maison,
ou arrêté à mi-chemin, les moins
décjdiés et le brouillard de la matinée
ne laissait pgs de créer quelque ¡hésitation chez les groupes qui s’acheminaient courageusement, mais sans
se voir, vers le rendez-vous fixé. Il
faqp.d^us ¡tous ¡les cas, se disait-on,
aller jà-baui pour se copcerier. L’on
se trouva, l’on tint conseil et il fut
décidé de commencer la réunion en
attendant de voir le temps que Dieu
enverriaib
,Le psaume, 13,8® chanté, vers 10
heures du mâtin, sur le lieu dit « le
camp », fît accourir quelques groupes
épars et il se trouva que, malgré
tout, ¡non moins d’un millier de per- i
sonnes, appartenant aux trois vallées,
se trouvaient réunies au mépie endroit
où, en 1856, s’était célébrée la fêle
vaudoise du 15 août. él*’’és la prière
et la lecture de Matthieu Ch. 5 v. 13
et suivants, M. le pasteur J. P. Pons,
chargé de In présidence, s’écrie: Le
soleil paraît, c’est un signe que Dieu
veut npus accorder une bonne journée.
Puisse-t-elle nous apporter les mêmes
bénédicitohs spirituelles que celles
passées à Sibaud, à là Balsille, et ici
même il y a ^ ans.
Sur l’jnvita^bï) du président,' MM.
les pasteurs de Praruslin, Miçol
de Villesèche et H. Tron de La Tour
adressent à l’Assemblée de courtes
allocutions sur les versets lus précé- demment. LeS chrétiens sont appelés
à être le sel de la terre. Le sel donne
de la saveur, conserve certaines substances, et arrête la corruption. Les
chrétiens seront le sel de la terre par
leurs paroles saines et par leurs œuvres
saintes, comme l’ont été autrefois,
tendant un temps, Lot e^Noé. ~
e chrétien est lumière en tant qu’il
est uni à Christ, le soleil de justice— Le sommes-nous? Le païen, le
catholique superstitieux est-il attiré
à l’Evangile par la lumière de nos
bonnes œuvres? — Le sel, la lumière,
dit M. Tron, suivent la Ipj de leur
nature. L’Eglise chrétienne fondée et
sauvée potvi* accomplir les bonnes
œuvres, sn'\>el!e la loi qui lui a été
donnée? — Si le sél ne donne plus
de saveur, il n’est plus sel; si la lumière n’éclaire et ne réchauffe plus,
elle n’est plus lumière; et le chrétien
Ïui n’accomplit pas les œuvres que
ieu commande, n’est plus chrétien.
Nous sommes appelés le peuple de
la Bible, mais ce nom n’a de valeur
que si nous aimons la Bible et lui«
obéissons. Le vrai vaudois doit pardonner les offenses; te mari et la
femme vaudois se gardent une fidélité inviolable et, mariés ou non,
vieux ou jeunes, les vaudois sincères
doivent être purs dans leurs paroles,
dans leurs aifections et dans - leur
conduite. Le vaudois ne doit pas jurer
et il doit tenir ses promesses. Le
vrai vaudois ne se venge pas, il n’est
pas homiTne de proôès, Ainsi étjaient
les vaudois anciens dont on pouvait
dire: iS’ü y a quelqu’un qui aime
7
271
et craigne Jésus-Christ, qui ne veuille
Hi riialutfirf!, ni juriïr, ni iHèntir, ni
pàilüàrdër, ni tlièr, fli prendre ce qui
est â adirUi, ni se venger de ses ennemis, ils disent qu’il esl'vaudois et
digne de punition». 11 faut que le
monde puisse dire cela de’tnqns. La
chose esl possible, car celui q^i est
né de Dieu surmonte Je mal. Dieu
nous demande une just|ce.i’éelle, complète, qui subsiste iïStf|oBCs comme
la saveur du sel, coœâîe la beauté
de la lumière.
il, Elie Vernier, évangéliste dans
la Drôme, présenté à l’Assemblée par
le président, adresse, A son tour,
de sérieux appels à cliaoim. Si nous
étions ici, dit-il, pour nous faire des
compliments je rappellerais votre glorieux passé. Mais nous sommes ici
pour nous dire la vérité. Or la vérité
pl quo^nops courons un grave danger.
Il .y a déa crislaiix qui lessembïenl
aij sel^ mais n^en ont pa.s la saveur.
Nous devons être ebrétiens, non ptts
en apparence, mais en dedans, autrement notre condamnation n’en sera
3ue plus terrible. C’est quelque chose
e précieux qjie d’être orthodoxe,
mais ce b’eSt pas sufÎîsanl. Dolir être
les vi-àis ehlànls de nos pères il nous
faut faire lès œuvres des pères. Un
évangéliste a pu dire, un jour, qu’il
y avait une manière écossaise d’aller
en enfer. N’y a4-il pas aussi une ivianière vaudoise d’y aller?
Pour allei' au 'ciel il faut en prendre
le chemin. Il ne suffît pas que la juslièe ¥011 en Chri.st, elle doit aussi
être en nous. Plusieurs disent: Je
serai*saint dans le ciel; mais nous
devons l’être dès ici bas pour entrer
dans lie ciel. Le salut èst gratuit, mais
il s’agit de le saisir.
*
}:i
La seconde pallie de la réunion qui
n’a été séparée de .la première que
par un chant et une prière, nous a
fourni l’occasion d’entendre M. Arth.
Muston qui a d'abord exhorté les
vaudois qui voudraient se rendre k
Nice, malgré les dangers qui s’y rencontrent, à être de vrais vaudois, à
n’avoir pas hônle de Christ; de celte
manière, les progrès de l’évangélisgtion, dont il cité quélques IrâilS,
.seraient plus réjouissants.
Après le charil « Cimes centrales »,
M. le pasteur Appia de Paris, insiste
sur la nécessité du culte de famille
et exhorte l’assemblée à porter sur
son cœur nos missionnaires et tout
spécialement M. Weilzecker et M.
Coillard dôhl la compagne esl souffrante. L’œuvre dés rtiissipns nous
enseigne à donner. Merci de cé que
vous avez déjà fait. Mais cé n’esl là
qu’un commencement. Le monde a
1400 millions d’âmes et un petit
nombre sont unies à Christ.
M l’évangéliste Ribel raconte ensuite quelqmes-unes des péripéties de
l’œuvre de Pise et de Lucques et am’ès
le chant du cantique 105, M''D. reyrot esquisse un sujet ¡ntéressanl; les
relations entre l’Unité des Frères et
les Vaudois. Nous n’essayons pas de
résumer les faits que M. Peyrot a
lacouté puisque nous lui avons fait
promettre de les communiquer, en
quelques articles, et plus en détail,
aux lecteurs du Témoin.
Le temps avait passé. De 10 heures
du malin, nous étions arrivés à 1 li2
heure de l’anrés midi, tantôt rafraîchis par l’aile d’un gros nuage rasant
le sol, tantôt léchaufTés par les rayons du soleil. Aus.si, lorsque la réunion se fut icrminéc par la prière,
par le chant du «Retour de l’exîl » et
par la bénédiction, l’assemblée ne
larda pas de se distribuer en groupes
autour des nombreuses et fralohes
sources des prés de La Sarrà, pour
tirer des sacs des provisions apportées
et restaurer les corps comme râme
venait d’être restaurée pendant les
bonnes heures passées sur le gazon
du «camp». h. b
Encore un deuil! Dans l’espace de
cinq semaines , trois de nos coîlègties,
ministres vaudois, ont perdu leur
copipagne. C’est avant hier, à 10
heures du majn, que ¡nadaiD^ Ale»
xsiidrlne Ra&tatt née Dgvyt s’e$t
8
„272.
endormie dans la paix de son Sauveur,
après quelques mois de maladie, et
à l’âge de vingt-huit ans seulement.
G’esl à La Tour, où notre sœur était
venue, il y a environ un mois, gravement souffrante et affaiblie, que
Madame Rostan a été rappelée par le
Maître.
Nous envoyons à notre frère le pas
leur du Périer et à madame veuve
Davyl l’expression de notre vive sympathie chrétienne.
liauiïcUee rdu^tcusc©
Prière pour les classes dirigeantes.
— Un pasteur indépendant anglais,
le Rév. John Hunter, de Ilull, a récemment publié un formulaire liturgique dans lequel se trouve la prière
que voici:
« Qu’il te plaise, ô Dieu , de guider
tous ceux qui préparent les lois du
pays, afin qu’ils donnent de sages et
justes prescriptions aux hommes en
vue de leurs relations mutuelles; qu’il
te plaise d’éclairer par la grâce ceux
qui scrutent humblement tes œuvres,
, afin qu’ils reconnaissent la sagesse avec
|Sta(quelle tu les a toutes créées; qu’il
: le plaise d’assister tons ceux qui composent des livres ou rédigent des journaux et toiis ceux qui contribuent à
former les pensées et les opinions des
hommes, afin qu’ils aiment ce qui est
pur et bon et qu’ils usent de toute
leur influence en faveur de la vérité
et de la justice; qu’il le plaise enfin
de bénir toutes les écoles et institutions d’enseignement, de remplir
de ta crainte lou.s ceux qui instruisent
et qui élèvent la jeunesse, et de douer
de connaissance et d’habileté tous ceux
qui pratiquent l’art tJe guérir ! »
loué, comme Lincoln, un banc dans
une des chapelles presbytériennes de
la capitale. (Sem. Relig.),
mi
A
% '
Bibliothèque Pastorale.
La rentré; générale des livres de ^
la B. P. aura’fieu , celte année , le 26
n* m. • ÿ X/V'VVV' ) .w
courant (mèAtredi prochain) de 2 h.
à 5 h. de l’aprés-midi. Il n’est point
nécessaire de rappeler ici la peine
qui, d’après les règlements eti vigueur, '
doit être infligée aux contrevenants.
Le bibliothécaire cependant, se fait ;
un devoir d’inviter respectueusement
et sérieusement quelques lecteurs,
qui ont un petit compte à régler, à ^
vouloir bien le faire au plus tôt pos- ,
sible, vu qu’il serait placé dans‘la
triste nécessité, — aprèê un délai
qu’il est désormais inutile de prolonger
beaucoup, — d’afficher sur fa porte
de la bibliolhèqlie le nom de celui
qui aura peiséyèrè à faire la sourde
oreille.
La Tout, le -li août 1885.
Le bibliothécaire
A. ViNAY.“
M. Biava jQuard, Dentiste Américain
de Milan, sera à La Tour du lundi
17 aoûi, au jeudi 27 août.
Villa Frache, Condré, (Gouanta).
On demande pour l’Ecole de filles
Vaudoise de Pramol une maîtresse
munie du brevet. .
S’adresser soit à M. le Syndic de
Pramol soit à M. le pasteur de la
Paroisse.
M. Cleveland, président des EtalsUnis, appartient à une famille Ibrlemenl.'iUacliéeâ l’Egli.se presbytérienne,
puisque son père et son frère ont été
ministres de celle communion et que
sa'sœur est la femme d’un missionnaire
de la même Eglise.'Lorsqu’il-est venu
s’établir à Washington, C.leveland a
TORRK PELUCE
Net concentrico di Toi re Pellice,
casa da vendere con giardino irrigabile ed acqua potabile.
Rivolgersi in Torre Pellice da! signor
Robetit cav. Pietro ed in Pinerol(/àn\
signor Ernesto Robert.
Ernest Robert, tìérant et Administratem..
PìgnsvoV, Imprim. ChtatUóré et Mascarolli.