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^lapte-courant avec la Pjiste,
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AUemagn6,Auti-iche-nongrie.
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Egypte, Ilollamle, Siréde,
Suisse, par tihonnevif^ut
postai selon r-lm/j’.ì
Vienne , . . 3
Oli ij’aboniitì
Au bureau d’Adminiytratioii ;
Obez MM, leg Pasteurs 5 et à
l^SHOï^à Torre Pellice^___
Î
Année XXXA’L N. 12.
L’abouiieiaen' so paye d'avancQ.
.4ííUf.ía(’Pií.’ 20 routimes par espace
de ligne pour 1 fois — 15 een*
times de 2 à ñ fois et ÎO eentimeü pour t! fois et au dessus.
¿S’adresser pour la ïlédnetioii è. K.
N. Tonni, prof., Tort'e relUce fit
pour l’Adminislratioii à M. Jean
Jalla, prob, Ton^e l'efHce,
Tout ehangomeiit tl’adrease coûte
15 eeiuiirKis, sauf ceux du com*
meneement de l’année.
DK8 VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
ypiia [iiesai'aa Winuisia. Au(. l,‘i. Stilvuut la véi-itii avec la uhai'itA Ei'h. IV, 15. Que ton tè[;iiti vieilue. Matt. VI, 10.
Somimai)*e i
Kohos de la semaine — La lutte pour l'existence et 1 ’ aiititnde an travail — Des
abords dn tliôatre de la guerre sud-africaiiie — Dédicace ir«n temple à Locaniu
— Chronique — Nouvelles et faits divei'.«
— Kevne Politique — Annonce,?.
Echos de la semaine
Il y a beaucoup de g'eus qui attribuent aux mœitrs des temps l’esprit
persécuteur qui a distingué le catholicisme romain aussi longtemps
qu’ il a eu le bras séculier à son service, et qui peasent qu’aujourd’hui,
lors même qu’ il aurait les mains
libres, il n’aurait plus recours à la
violence pour établir sa domination
sur les âmes.'
Il n’en est rien, malheureusement.
Le système est toujours le même.
Les lamentations périodiques du pape
sur son impuissance à empêcher l’hérésie de s’établir dans la forteresse
même du papisme, le montrent bien.
Et de temps en temps, même a.ssez
fréquemment, nous assistons à des
manifestations qui prouvent bien que
l’esprit n’a pas changé.
Il y a quelques jours seulement)
un cdmité catholique a organisé à
Paris une conférence dont le principal orateur était Ernest Renauld,
le fanatique auteur du Péril protestant.
Il va san.s dire qu’ il a répété toutes
les calomnies contenues dans son
livre. Mais il ne s’est pas arrêté là.
Après avoir prouvé que la France est
à l’heure actuelle entre les mains
des traîtres protestants, qui occupent
toutes les fonctions publiques et qui
vont très prochainement livrer le
pays à l’Angleterre, il s’écrie :
s Aussi les carrefours et les places
publiques sont faits pour qu’ on y
descende ». Et 1’ auditoire de crier :
Vive 1’ insurrection ! vive Dieu ! vive
la Saint Barthélemy ! — Sonnons la
diane, reprend l’orateur. A bas les
protestants! à bas les juifs! vive
Dieu ! vive la France catholique !
Et la conférence termine par une
chanson, la Catholique, chantée en
chœur par toute 1’ a.ssemblce. Cette
chanson représente les traîtres protestants comme une nuée de corbeaux
qui s’est abattue sur la France, et
excite les Français à « tomber sur
les corbeaux — à coups de triques
et de sabots».
Et ce ne sont pas là des cas isolés.
C’ est l’esprit du système. 11 y a une
foule de journaux, organes des con-
2
90
grégations religieuses, qui excitent
ouvertement à la haine et à la persécution contre les protestants ; et
l’on peut être sûr que le jour où le
cléricalisme aurait en main le pouvoir, soit en France, soit en Italie
ou ailleurs, il ferait exactement ce
qu’ il faisait en d’autres temps.
LA LUTTE POUR L’EXISTENCE
et l’aptitude au truMiP
A l’énergie du caractère, il faut
ajouter l’aptitude au travail. A cet
égard non plus, les Vaudois, généralement parlant, ne sont pas à la
hauteur des besoins de l’heure présente.
L’aptitude au travail ; cela suppose
avant tout l’amour du travail ; cela
suppose que nous regardons le travail comme une chose bonne, noble,
qui non seulement n’ humilie pas
l’homme mais l’élève, l’honore, lui
donne de la dignité ; une loi de la
nature, ou, ce qui est la même chose,
une règle établie par Dieu, pour le
bonheur de l’homme et non pour
son malheur. Il y a encore trop de
gens pour qui le travail est une
douloureuse nécessité à laquelle ils
se soumettent parce qu’ ils ne peuvent s’y soutraire, comme on se.
soumet à une cure désagréable, mais
dont le rêve serait de pouvoir vivre
sans travailler, ou du moins sans
être obligés de travailler. Leur parler
d’amour du travail, c’ est parler un
langage qu’ils ne peuvent comprendre;
c’est comme si l’on parlait d’amour
de la maladie. Ceux-là ne sont pas
des vaillants. S’ils luttent, ils ne le
font que par force ; ce sont des
soldats malgré eux, déserteurs à la
première occasion favorable et, dans
tous les cas, vaincus d’avance.
L’éducation doit tendre à inspirer
(1) Voir N.” précédent: A la conquête
J ' ('iHTj/ie
l’amour du travail, à le faire envisager non comme une., pénible né- j
cessité, mais comme une loi naturelle \
à laquelle l’homme ne peut se sous- j
traire sans perdre sa dignité d’homme, j
Gardons-nous d’habituer nos enfants
à regarder d’un œil d’envie ceux
qui vivent sans travailler : soit le
fainéant qui se fait maintenir par
d’autres, soit le rentier qui consume
dans l’oisiveté, le luxe, et peut-être
le vice, le fruit du travail de ses
pères. Que toute notre estime, tout
notre re.spect, soit pour l’homme qui
travaille.
Je dis l’homme qui travaille, quel
que soit d’ailleurs le genre d’occupation auquel il se consacre; car ce
n’est pas la profession qu’ il exerce
qui rend l’homme digne d’honneur
et d’estime, mais la manière dont
il l’exerce et l’esprit qu’il y apporte.
Il y eut un temps où l’on considérait certains travaux — parmi les
plus nécessaires à la société — comme
étant du domaine des esclaves. On
les appelait des travaux serviles. Les .
hommes libres auraient cru déroger
à leur dignité en les faisant. Nous
ne sommes pas encore assez affranchis
de ces préjugés. Ils sont encore trop
nombreux, même parmi nous, ceux
qui ne mettraient pas la main à un
travail manuel sans éprouver un certain sentiment de honte, peut-être
inavouée mais réelle. Cela prouve
que nous n’avons pas encore le vrai
respect du travail comme tel.
Ce manque d’estime, avoué ou
non, pour le travail manuel, entre
pour une bonne part dans l’affluence,
hors de proportion avec les besoins,
des jeunes gens vers certaines carrières, jugées plus honorables que
d’autres; affluence qui produit, surtout dans nos pays latins, ce nombre
toujours croissant de déclassés, qui
est un des pires Üéaux de notre
société contemporaine. On peut en
juger par le nombre incroyable d’aspirants qui se présentent au moindre
concours pour le moindre emploi.
Amour du travail, estime et res-
3
91
pect du travail, honneur au travail,
sous toutes ses formes, et à celui
qui travaille, quelle que soit sa profession. Mais cela ne suffit pas. La
lutte pour l’existence demande l’aptitude au travail.
Il y a d’abord une aptitude générale, qui s’acquiert avec une facilité relative, pour peu que l’éducation
ait une direction pratique. Une éducation bien comprise devrait, je crois,
donner à tout enfant, quelle que
soit la position de sa famille, une
notion élémentaire et pratique des
travaux les plus communs qui se
font autour de lui. Comme il va à
l’école pour apprendre la lecture,
l’écriture, le calcul, la géographie
etc., je voudrais qu’il allât, à certaines heures, chez le menuisier, le
serrurier, le jardinier, l’imprimeur,
pour apprendre comment on s’y
prend pour faire tant d’ouvrages
qu’il admire. C'est là qu’il aurait
I occasion de voir appliquer et d’appliquer lui-même beaucoup de connaissances qu’il acquiert à l’école et
dont il ne comprend pas la portée.
II y apprendrait peut-être aussi à
se rendre compte de ses aptitudes
particulières. Car chacun est, par
sa nature, plus apte à certaines occupations qu’à d’autres. Cela dépend
de l’organisation particulière de ses
facultés, et c’est ce qui, d’une manière générale, constitue ce qu’on
appelle communément la vocation.
Discerner de bonne heure la vocation d’un enfant, et l’acheminer à
temps dans la direction qui semble
indiquée par la' nature particulière
de ses facultés, est une tâche des
plus délicates, qui demande le plus
^rand tact de la part des parents.
Mais c’est aussi une des plus importantes ; et elle l’est plus que
Jiimais de nos jours et dans les conliitions sociales où nous vivons. Pour
réussir, dans la concurrence acharnée
qni est le caractère dominant de
notre société, pour être vainqueur
Isatis cette lutte pour l’existence, il
ne faut pas seulement beaucoup
d’énergie, il faut une grande habileté
au travail ; et cette habileté, on ne
peut guère l’acquérir que dans les
travaux pour lesquels on a reçu de
la nature une aptitude spéciale.
On ne saurait trop insister làdessus. Ce n’est pas seulement une
affaire de succès plus ou moins grand
dans une profession ; c’est souvent
le bonheur ou le malheur de toute
la vie, qui se décide ^ul moment où
l’on fait choix d’une carrière. Combien de jeunes gens qui seraient
doués d’une heureuse aptitude pour
im certain genre d’activité et pourraient y faire une carrière hf>norable,
poussés dan.s une autre direction par
l’ignorance, les préjugés ou 1’ inconscience des parents, contraints
d’exercer une profession pour laquelle iLs n’ont ni goût ni aptitude
naturelle, traînent misérablement une
vie inutile à eux-mêmes et aux autres, accomplissant jour après jour
un travail où ils restent toujours
au-dessous de la médiocrité ; malheureux de se sentir incapables de
mieux faire ; plus malheui'eux de
penser que s’ils avaient pu suivre
leur vocation, leur vie aurait été tout
autre.
Je ne me cache pas qu’il y a
souvent des difficultés contre les- :
quelles la meilleure volonté et la
raison la plus éclairée ne peuvent
rien. Dans beaucoup de familles, les
conditions économiques, ou d’autres
circonstances, obligent les jeunes gens
à suivre une tout autre voie que
celle qui serait indiquée par leurs
dispositions naturelles. Toutefois, si
nous examinons bien, nous devons
reconnaître qu’il y a encore plus
de cas dans lesquels cela arrive par
la faute des parents, qui ne savent
pas discerner la vocation de leu ns
enfants, ou bien n’ont pas le courage,
l’énergie et l’esprit de sacrifice qu’il
faudrait pour la seconder.
{A suivre).
N. Tourn.
4
- 92
Des abords du théâtre
de la guerre sud-africaine
(Suite et fin v. num. lyi'k-éâ.)
« Nous avons à la maison, comme
réfugiés de l’Etat-Libre, les Samuel
Duvoisin, (î) avec leur enfant et
leur bétail, ou plutôt celui de M.mc
Brtimage (2) qui est avec ses parents, et le fils Van Rensburg, avec
ce que la guerre lui a laissé de vaches et de bœufs. Il vous connaît et
parlait aujourd’ hui de votre stéréoscope. Les Gordon sont encore
chez eux, mais leur fils est au Lessouto, de même que beaucoup d’autres réfugiés, Boers ou Anglais. Et
Ficksburg (3) est à peu près désert. Le docteur Taylor est avec sa
famille à Tsikoane (4) j>.
«Nous entendons parfois le canon.
Ainsi, Dimanche dernier, il tonnait
au loin derrière Mautse, (5) entre
Bethléhem et Sénékal et_^nous l’en
tendions distinctement ».
« Le Lessouto reste paisible et
notre mission continue son œuvre
pacifique. C’est une gTande grâce
de Dieu que cette neutralité que
notre patrie d’adoption a gardée, par
la sagesse de nos magistrats et de
nos chefs, et rien n’indique que cela
doive changer. Nous n’avons pas
beaucoup de conversions, mais nous
en avons eu beaucoup il y a deux
ans, et l’année dernière a marqué
dans le district de Léribé par un
grand nombre de réceptions de catéchumènes dans l’Eglise.
«Jonathan demeure rnaintenant en
(1) rils dn regretté missiomiaire de Bérée.
(2) Belle-sœur de fou M. Duvoisin et fille
des vénérables M. et II.me lïaitin anciens missionnaires de Bérée.
(3) Petite ville de l’Etat Libre, la plus
près de Léribé. Trois heiire.s à cbeval.
(4) Grand village des Bas.sovitos, l’une des
deux capitales du gnuid olief Jonathan, à
lai-chemin entre l'icksbiirg et Léribé.
(5) Très belle montagne de i’Etat-Libre,
çn vue de Léribé.
permanence à Léribé, (i) qu’il a
toujours préféré à Tsikoane. Cela
ne change rien à notre vie. Malgré les égards que j’ai pour lui, il
ne vient jamais nous voir, et il est
au fond aussi opposé que jamais à
tout ce qui est Eglise chrétienne, ou
à ce qui s’y rapporte».
« Moliboea (2) ne se montre que
très rarement, depuis deux ans, Sélébalo (3) est probablement mourant
de la dysenterie; j’ai été le voir
avant-hier et l’ai trouvé très faible.
Il m’a fait une déclaration de conversion très touchante et qui m’inspire confiance ».
« Simone (4), que j’ai vu ce matin,
souffre beaucoup da la goutte, qu’il
doit à sa grande consommation de
yoala (5). 11 sait que cette boisson
lui fait du mal, mais il est trop faible
moralement pour s’en abstenir... Il
ne parle pas de conversion, tout en
étant pour nous un excellent voisin
et un vrai ami. Il m’a chargé de
beaucoup ..vous saluer de sa part».
« Quant aux gens, ils vont tous
de même. Et Joël Molapo reste
brouillé avec le Gouvernement, pour
cause de connivence avec les Boers,
mais sans qu’il soit c[uestion pour
le inomènt de lui demander compte
de son attitude..»
« Un trait du I.essouto que je
dois vous signaler, avant de finir,
c’est la grande pénurie où nous nous
trouvons par rapport aux approvisionnements ; denrées alimentaires,
vêtements, fournitures d’écoles, livres,
tout devient de plus en plus rare
(1) Le village païen, capitale principale du
pay.'i. A un quart d'heure à cheval de la station du même nom.
(2) Un des frères et chefs vassaux de
Jonathan. ProiioiieeK MmUboia.
(3) Un des principaux
shesh et celui, peut-être,
le plus de visage. Chefs
(4) Chef du village le
la Btatiûii cL protecteur
Comme Jouatlian et tant
tisé, mais e.st redevenu
cependant, régulièrement
(6) Bière indigène très
fils du feu roi Moqui lui re.sseinblait
des haras royaux,
plus rapproché de
officiel de. celle-ci.
d’autres, a été bappaïeii. Il fréquente,
les cultes,
forte. J. W.
5
93
et cher, parce que l’on ne peut s’approvisionner qu’à Aliwal et encore!..
Le savon est introuvable. C ' est
une situation très désagréable. Mais
notre poste nous arrive encore, et
même régulièrement, et c’est beaucoup ».
« Akila va bien, il n’est plus instituteur mais continue à fonctirniner
avec succès comme évangéliste. Tout
les autres sont encore à leurs postes
respectifs ».
« Au revoir, cher ami... au revoir
donc et croyez bien à ma fidèle
amitié.
Votre bien dévoué
H. Dlh'TERT.EN.
Dédicace d’un temple à Locarno
Dimanche lo Mars igoi a été
pour les chrétiens évangéliques de
Locarno-Muralto une journée des
plus solennelles et des plus belles,
malgré la pluie. Le.s protestants établis pour raisons d’affaires, ou de
santé sur les bords suisses du Lac
Majeur ont pu célébrer la dédicace
d’une charmante petite église (200
places) coquettement assise sur la
colline à 300 m. à peu près au dessus
de la gare du chemin de fpr. Après
un bref discours de bienvenue du
pasteur Koch, l’assemblée fut captivée' par les paroles de grâce et de
vérité prononcées par les deux meilleurs orateurs de Zurich, le P. Wissmann et le P. Ritter : le premier
prenant pour texte le psaume 100®
sut trouver des accents émus et
émouvants pour remplir les cœurs
de reconnaissance envers Dieu qui
après avoir permis que les Evangéliques fussent bannis de ' Locarno
il y a plus de trois siècles, fait
ressusciter aujourd’hui une égli.sc au
grand soleil de la liberté de conscience et de culte qui resplendit
sur toute la confédération helvétique.
Le P. Ritter prenant pour texte
I Jean 4, 5 « notre foi est la victoire
du monde » sut introduire l’auditoire
dans le sanctuaire du christianisme ;
Critiquer les croyances i-eligieuses,
se moquer de Dieu et des hommes
c’est très facile, mais donner la paix
à une seule âme tourmentée par le
sentiment du péché, par les remords
de la conscience c’est ce que Jésus
seul peut faire et c’est en lui seul
que, moyennant la foi, le pécheur
peut trouver le pardon do la vie.
Les deux orateurs insistèrent à l’envi
sur la nécessité pour les chrétiens
de mener une vie digne de leur
profession de foi. Le service dura
en tout deux heures, et un seul
regret fut exprimé par les auditeurs
de langue italienne, celui de n’avoir
rien compris aux belles choses qui
ont été dites.
A I heure après midi un modeste
banquet réunissait environ 120 personnes qui eurent l’occasion d'entendre de très beaux toasts portés
à la patrie helvétique, à la tolérance
religieuse etc. Le D.r Pétavel recueillit de vifs applaudissements en
comparant la vie des véritables croyants à la verge d’Aaron (Nomb. i 7, 8)
qui produit des fleurs et des fruits.
Le soussigné porta les salutations
de la Société Gust. Adolphe du
Würtemberg qui l’en avait expressément chargé ainsi que les salutations et les vœux de la Vénérable
Table. Le jeune pasteur Bossi de
Biasca parla au nom de sa communauté et du Comité de Bâle.
Dieu bénisse l'Eglise de LocarnoMuralto et la fasse prospérer !
Votre aff.
P. C.
CtÎjOjMIQlJîi
La ÏOlU*. L’ « Uniop des Amies
de la jeune fille» qui depuis 1877
s’occupe acti^mment des jeunes filles
dans les divers paj's de l’Europe,
a depuis quelque temps un Comité
6
- Ô4
de dames aussi à Torrc Pellice.' Actuellement c’ est Madame Caroline
Boër qui en est la présidente et
M.me Léa Gay de S.t Jean qui en
est la secrétaire. Mercredi 13 courant,
chez la présidente, a eu lieu une
réunion du plus haut intérêt, dans
laquelle Madame Ferd. Turin de
Rome, présidente du Comité national,
et Mademoiselle Noerbel présidente
du Comité de Milan, ont rendu compte
de l’œuvre éminemment philanthropique et chrétienne de la société,
qui a ses Comités régionaux dans
les principales villes d’Italie et est
en relation directe et officielle avec
les nombreux et influents Comités
de rétrangei . Nous sommes heureux
d’apprendre que plusieurs de nos
dames Vaudoises prennent une part
active à cette belle œuvre, et nous
faisons les meilleurs vœux pour cette
société qui a rendu déjà tant de
services à nos jeunes filles, et qui,
bien secondée, leur en rendra de
toujours plus importants.
Nouvelles et faits divers
Genève. M. Emilio Pons a tenu,
dimanche 10 courant, devant un nombreux auditoire, composé surtout
d’ouvriers italiens, une conférence
sur l’émigration italienne en Suisse.
«Pendant à peu près une heure»,
dit la Tribune, « dans un langage
élégant et sobre, le conférencier a
rappelé les causes de l’émigration
italienne en Suisse et les avantages
que ce pays en a tiré ; il a ensuite
exposé les caractéristiques psychologiques et ph3rsiques des émigrants,
il a reconnu leur caractère vif et
emporté et la facilité avec laquelle
ils en viennent aux mains, mais il
a démontré que la criminalité des
Italiens en Suisse n’ est pas supérieure à celle des éléments indigènes
et des autres éléments étrangers.....
Il voudrait voir les Italiens à l’étranger s’unir, se grouper, oublier les
luttes de partis et de régionalisme...
Il voudrait les voir plus désireux
de s’instruire... Il voudrait qu’ ilà
acquissent ce sentiment du respect
de soi-même dont plusieurs semblent
manquer totalement : la propreté,
des manières et un langage moins
rude, etc. Ce serait là le meilleur
moyen de dissiper les préventions
des étrangers contre eux.....»
France. Le 10' février ont eu lieu
dans toute la France les élections
pour le renouvellcraont d’une partie
des membres des consistoires. Les
élections ont été généralement très
ciihiies, et les partis ont gardé leurs
positions,
Nicii. — Le Foyer, maison pour
iiisUtutrkes, gouoernantes et domestiques
recommandables, a logé, du i octobre
1899 au 31 mai 1900, non moins de
235 personnes, donnant un total de
2057 journées de présence. Sous le
rapport des professions, les plus gros
chiffres sont ceux des «domestiques à
tout faire» (124) et des «femmes
de chambre » (60). Quant à leurs
nationalités, les « Italiennes et Vaudoises » sont en première ligne (80);
viennent ensuite les Françaises(56) les
Suissesses (47) et les Allemandes (44).
Les recettes ont été de fr. 5525.75 ;
les dépenses de 3767.05.
Le Comité constate avec joie dans
son Rapport la progression toujours
ascendante du nombre des entrées
au Foyer, comme aussi l’augmentation des demandes de domestiques.
Suisse, Le Comité de l’Asile des
Billodes a décidé de reconstruiré la
maison incendiée. Comme la bâtisse
était ancienne, et n’avait plus une
grande valeur, lu somme qu’il attend
de l’asBurance ne payera qu’une petite
partie des frais de reconstruction. Il
faudra y ajouter de 80 à 100 000 francs.
A ce propos, nous rappelons qu’une
bonne partie des frais d’entretien de
r asile, un dixième environ étaient
couverts par le produit de la vente
7
Sr-'
95
de vieux timbres-postes. Los lecteurs
du Lien se souYÎcniiciit sans doute
de r appel que leur adressait à ce
propos M. Giumpiecoli il y a quelques
mois. Il le répète dans le dernier
numéro do son journal et nous joig-nons
notre rocommandatiou à la sienne.
Que chacun veuille bien garder les
timbres des lettres, cartes, journaux
etc. qu’il reçoit et, quand il en a un
certain nombro, une cinquantaine par
exemple, les envoyer à M. Giampiccoli,
Yia Pio Quinto 15, ïorino. Et si
quelqu’un trouvait plus commode de
nous les remettre, nous nous ferions
un plaisir en même temps qu’un devoir,
de les lui faire parvenir.
Revue Politique
Si le Mmistère va provoquer proclsaiueineiit
uii vote politique sur un des nombreux projets
de loi qui sont devant la Cliambre, il y a
gros à parier qu'il sera battu, ou du moins
qu’il u’obtieudra que quelques voix de majorité, ce qui lie cluiug-erait uulloment la situation. Le cabinet est à la merci de l’Extrême
Gauche dont l’appui e.st dangereux, et il n’a
rien à espérer des autres groupes qui en
veulent surtout à MM. Giolitti et Prinetti.
On tolère M. Zanardelli, mais ou fera de
tout pour l’obliger à remplacer à bref délai,
quelques-uns de ses collèg-iiea, afin de donner
une base plus stable au Gouvernement. A la
Chambre, la discussion du dégrèvement des
droits d’octroi sur les blés et les farines continue. Plusieurs orateurs, pour et contre, se
sont déjà prononcés, mais im n’arrivera probablement au vote que vers la hn de la
semaine. Dans une de ses dernières séances,
l’assemblée a été .saisie d’une pétition, signée
par le patriarche de Venise et plusieurs
autres prélats, contre la précédence du mariage civil. La Chambre ¡’examinera prochaittement, s’il y a lieu.
Le ministre de l’Intérieur a décidé que les
deux cents mille francs que la Chambre a
votés avant-hier seront destinés à secourir
les Pouilles, la Easilicata et telle autre province où le besoin s’on ferait sentir.
L'escadre italienne, comprenant li navires,
commandée parle duc de Gênes, est partie pour
Toulon où elle va présenter ses hommages,
au nom de ITtalie, au président de la Itépubliqae et où elle sera reçue par la hotte
française avec les marques d’estime et.l’enthousiasme qui ont caractérisé la réception
de cette deruière à Gagliari et à la Madda
Icmi, l’année passée, de la part de nos marins.
— Après tout le brait que MM. Dérouléde
et Buffet avaient fait autour de leur duel,
après s’ être accablés d’injures... à distance,
après les préparatifs solennels à Genève où
ils devaient croiser le fer, le télégraphe nous
annonce tout à coup que les deux hâbleurs,
qui u'avaient probablement nulle envie de
se battre, o.it été expulsés par la police
cantonale et sont repartis, chacun de son
côté, ainsi que les témoins. L’Europe respire !
Des mesures do rigueur ont été prises contre les grévisfea do Murseillle, vu que les
syndicats onvrieis se sont prononcés à la
presque unaiiisnité pour la grève générale
si on ne donne »ati.sfactio)i aux gréviste.s des
quais. L’ intervention du préfet a échoué
devant les prétentions des ouvriers et on
redoute des désordres plus graves. A Montceau-les-Mines la situation n’a pas changé.
— Il semble que la nouvelle d’un très
prochain armistice entre Boërs et Anglais soit
prématurée, s’il est vrai que tous les chefs
Boërs demandent toujours encore la guerre à
outrance, dans l’espoir de lasser l'Angleterre
et d’obtenir ainsi des conditions plus avantageuses. Les Boërs continuent à tenir la
campagne dans l’Oraugo et à assaillir les
convois anglais.
Le prince béiitier de la Grande Bretagne
est parti pour ¡’.Australie, d’où il se rendra
ensuite au Canada afin de témoigner, par sa
visite officielle, de la reconnaissance de la
métropole pour le loyal secours que les grandes
colonies lui ont accordé durant la guerre du
Sud de l'Afrique.
— Il y a dn nouveau en Chine, mais il
ne s’agit pas de la conclusion de la paix
entre les puissnnoe.s et le Céleste Empire,
ainsi qu’on serait déjà eu droit de l’attendre.
C’est une nouvelle bien moins réjouissante.
Un conflit a failli avoir lieu entre les troupes
russe.s et les anglaises à propos de roceupatiou
d’un terrain à Tier.tsiu, que les deux puissances s’attribuent. On a failli en venir aux
maius, à la grande satisfaetion des Chinois.
Toute réfiexiou faite, on a pourtant jugé
plus convenable de .soumettre la question aux
ropréscntant.s diplomatiques tics puissances.
— Eu .Portugal les agitations anticléricales
coutinuont. Des démarches sérieuses ayant
été faites pour la suppression des congrégations religieuses, le Kui a publié un décret
qui limite leur liberté et leurs moyens d’action.
j. c.
La eli umbri- de ctunmerce de Turili
ciniimnniqnt- ;
Con Decreto Realo del 10 gennaio
p. p. si è bandito un concorso a premi
fra le Associazioni mutue di proprietari
ed agricoltori che esercitano l’assicu-
8
— 90
razione contro i danni derivanti dalla
mortalità del bestiame agrario, e fra
le istituzioni ohe si propongano la
riassicurazione o la federazione delle
Associazioni anzidetto alio scopo di
equilibrare i rischi.
Si richiama l’attenzione degli interessati su tale concorso che mira ad
ordinare, sulla base delia mutualità e
della previdenza, l’assicurazione contro
i danni della mortalità del bestiame,
avvertendo che detto 11. Decreto ed
il llegolamento relativo sono visibili
presso la Segreteria di questa Camera
nelle solite ore d’ufficio.
L’Ami (Ifì la Jeunesse
iSommaire du N" clu lC’’Mars 1905,
Bonheur tranquille (suite), M.me Dijkc. —
Les services du Dimanche dans l'ancienne
Eglise Eéformée, A Carpentier. — Un bou
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honnête gardon, 6' L. M. — Une petite iiile
heureuse, la Comtes.se A. de Gasparin, M.me
W.m Monod. — La Beins Victoria fsnite),
Emmédé. — Brebis et Agneaux, FhilomMiie.
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ib. ; Peyran, Maneille ; Micol, Laurent ; Pascal
syndic, Chabran; Ph. Bostan, Perrier; H.me
Peyrot, ib. ; Cardon, Coni; Tonrn, Borne;
M.rs M. Wright, Bolton; JEiss Collins ; Hugun,
Bora; Giraud, Pral.— S. Germain'. Meyuier,
anc. J. Long, M.me Elis. Bevel — Syndic
Monnet, E. Portes; Boland. Turin; Halauot,
S. Beino.
M. Peyrot, Crouset, 1900. .
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niccolta ui'Ocìale
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Governo.
Tale BIBLIOTBCA è necessaria agli avvocati,
procuratori, notai, segretari comunali e a tutl.i gli
tiomìni d’affari.
Diamo ai iettori la lieta notizia che T illustro
scrittore ANTOJì GitìUO BARRILI ha dettato
per la Gazzella del ì'h\ì()Ig un commovente romanzo:
IL PONTE DEL PARADISO, a cui faranno seguito
racconti originali di noli romanzieri Iiallani.
La Gazzetta del S‘ofx\iu ha pure acquistata la proprietà di romanzi di RLV MONTCLRRC, di RENK’DÜ
BÜÑT-JEST e di DAÜDIÍT, fdie ebbero in Francia
successo clamo roso e di altri, ch e annunzieremo
a tempo debito.
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La Toni' — Imprimerie Besson,