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Quarante-septième année.
20 Octobre 1911
N. 42.
P A R A I s s A NT
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' ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aixnables. dignes de louange, occupent vos'pensées. ’/F,
V
SOMMAIRE:
L’exode — «Conflteor» — Le quatrième monument à Michel Servet — Ce que l’on
pense du protestantisme en Italie — Chronique vaudoise — Cose postali — Nouvelles
et faits divers — Feuilleton: Lotrésor de
grand prix — Giornali di mode Hoepli —
Nouvelles politiques.
•V» 9 'YT» «>C9^ *YJ»
cAÎ# 9^6^^ iAIm^
Le froid qui s’avance à grauds pas
nous oblige à assister de nouveau au
douloureux spectacle du départ d’un
grand nombre de nos jeunes gens, qui
vont en France, en Angleterre, dans
nos principales villes d’Italje, ou, directement vers l’Anaérique du Nord.
Ce ne sont pas seulement les paroisses du Val Pélis qui fournissent
le grand contingent, mais surtout celles
du Val St.-Martin qui se dépeuplent
à, vue d’œiL L’émigration temporaire
pour la France est sensiblement en
baisse, tandis que celle qui se dirige
du côté des Etats-Unis ne fait qu’augmenter année après année. On part
aujourd’hui pour la grande république
comme si l’on se rendait à Milan ou
à Gênes. La mer n’effraye plus, les
distances n’existent plus, les séparations ne comptent plus. On nous assure
que dans ces dernières trois semaines
une centaine de nos jeunes gens ont
quitté le foyer de la famille. Pouvonsnous les blâmer ? Certes, non, car avec
la cherté des vivres, avec le malaise
qui se manifeste un peu partout, avec
l’augmentation de la famille, il faut
bien voler avec ses propres ailes, aller
à la recherche de nouvelles ressources et apporter quelque chose à la
ruche. Nous admirons donc, au lieu
de blâmer, cet élan, cet oubli de soimême pour penser aux vieux parents
et aux petits frères comme aux petites sœurs.
Seulement nous voudrions recommander à ceux qui partent de ne pas
oublier de nous envoyer leur adresse,
afin que nous ne nous perdions pas de
vue. Nous insistons auprès des parents
afin qu’ils veuillent nous faciliter la
tâche à cet égard. Ce que nous demandons a été recommandé par le Synode et nous devons nous efforcer de
répondre au désir exprimé. Nous voudrions ensuite que nos jeunes gens, en
partant, n’oublient jamais ce qu’ils ont
appris au milieu de nous. Il y a des
habitudes à garder, il y a un Sauveur
à confesser, il y a une vérité â mettre
en pratique. Que les grandes villes ne
fassent pas oublier la simplicité de notre vie vaudoise. Jeunes gens, gardezvous du luxe, des plaisirs mondains
qui vous éloignent de Dieu, gardez
votre foi,
Pour cela nous ne,saurions trop recommander de ne pas oublier le chemin du temple et surtout de faire un
effort pour demander une entrevue au
pasteur de la ville où l’on se trouve.
Les Unions sont une grande belle
chose, mais ne remplacent pas la connaissance personnelle d’un pasteur, qui
peut être de la plus grande utilité pour
des conseils et une protection qui n’est
jamais de trop. Nous connaissons les
difficultés, les découragements et la
maladie; un pasteur sera toujours le
bienvenu. .
Nous souhaitons à nos jeunes gens
une bonne campagne d’hiver, nous demandons à Dieu de les bénir et de les
garder. Les vides qu’ils laissent sont
tristes, mais nous les attendons à leur
retour et nous espérons les revoir prendre place dans les rangs, disposés à
travailler pour l’avancement du règne
de Dieu. _________C. A. Teon.
T «XONFITEOR^
---CO----
Un soir au col d’Anterne.
Ami lecteur, avec qui je manifestais,
hier, contre la loi des couvents,, et que
je rétrouverai, à Bruxelles, le 15 août,,
je fais, en ce moment, une retraite.
Rassure-toi : ce n’est pas dans un couvent! Je suis seul, seul étranger s’entend, dans un châlet, habité par des
bergers, à près de deux mille mètres,
au bas du col d’Anterne. Je regarde
le mont Blanc et je relis Kant — mon
unique compagnon de voyage, le seul
livre (avec Baedeker) qu’il y ait.dans
mon sac de touriste. Je regarde le
mont Blanc et me dis que c’est une
pitié que pareil spectacle soit réservé
à quelques milliers d’hommes, parmi
lesquels tant d’imbéciles, qualifiés par
leur seule richesse. Je lis Kant et
songe, avec le même et profond regret,
que, dans une société, où le loisir et
l’étude sont un rare privilège, le géant
dé la philosophie est moins accessible
encore au plus grand nombre que le
géant des montagnes. Et cependant,
les questions qu’il traite intéressent,
ou devraient intéresser tout le monde.
Que sommes-nous, que devenons-nous,
où allohs-nous? pénètrerons-nous jamais le mystère de nos origines et de
nos destinées? Problèmes éternels qui
s imposent à la conscience moderne,
comme ils obsédaient, il y a deux
mille ans, quand les philosophes de
l’ancienne Grèce assistaient à la décadence de l’hellénisme, la conscience
du monde antique. La science, certes,
a fait d’immenses progrès depuis lors.
Notre pouvoir sur les choses a démesurément augmenté. Mais sur la vie,
sur la mort, sur le monde, sur les pour<iwn des choses nous ne savons rien
de plus, rien, qu’au temps de Socrate
ou de Platon.
Le. sommet du mont Blanc, là-bas,
qui Sj’élève à près de cinq mille mètres, ne plisse même pas la surface
de la terre. La terre n’est qu’un grain
de sable dans le système solaire, he
système solaire n’est qu’une nébuleuse
parmi tant d’autres, La lumière de
certaines étoiles met des siècles à nous
parvenir. Et ces étoiles lointaines ne
sont,encore que les avant-postes de
l’infini!
Que sommes-nous, dans tout cela,
éphémères, apparus ,pour mourir ? Un
pointj un rien, moins que rien, devrionsnouSj dire, si,le mot de Pascal ne nous
revenait pas: « L’homme n’est qu’un
roseau, mais c’est un roseau pensant ».
Nous ne sommes qu’un point, au
croisement des deux infinis du temps
et de l’espace, mais ce point a cette
dignité sublime d’être une conscience,
ftùi reflète,^ ji. jmpariaitement que ce
soit, l’Univers.
Encore, cette conscience est-elle emprisonnée dans le rnpnde des phénomènes. Elle ne voit pas les, choses telles qu’elles sont, les choses en soi. Elle
perçoit seulement l’impression que les
cl^oses font sur nos sens. Notre être
pensant ne voit pas une montagne, ne
goûte pas une pomme, ne sent pas une
fleur, ne touche pas une pierre, n’entend pas tomber une avalanche; il
perçoit seulement l’impression que la
montagne, le fruit, la fleur, la pierre,
l’djÿalanche, font sur notre sens visuel,
gustatif, olfactif, tactile ou auditif.
C’est ce qui faisait dire à Platon que
noùs sommes, dans le monde, comme
dés prisonniers, enfermés dans une caverne, qui verraient passer au plafond
les ombres de personnages qui leur
seraient cachés par un mur.
Nous ne voyons donc pas le monde
tel qu’il est, mais tel qu’il est perçu
par nos sens, et, ainsi que Kant l’a
définitivement et irréfutablement démontré, tout effort que nous faisons,
dans l’ordre de la connaissance, pour
sortir du monde des phénomènes, pour
passer des comment aux ppurquoi, pour
résoudre les énigmes métaphysiques
de la liberté, de l’existence de l’âme
ou de l’existence de Dieu, est condamné par avance à un inéluctable
échec. Nous ne pouvons connaître que
le monde des phénomènes et, dans le
mónde des phénomènes, tout se passe
comme si la liberté, l’âme et Dieu
n’existaient pas.
Mais, devant cette impQssibilité organique, pour la raison, de résoudre
pareils problèmes, les hommes adoptent des attitudes bien différentes. Les
uns, après avoir acquis la conviction
qu'en dehors du monde phénoménal,
i;i)" ;•
t i'-'O
du monde connaii^sable, il n’y a pas
de connaissance scientifique possible,
retournent à leurs affaires, à leurs études ou à leurs plàiisirS et « laissent'le
cíel áüx anges et aux moineaux ». Les
autres au contraire, bien que tout aussi
convaincus de l’impoSsibUité de résèudre scientifiquement des problèmes qui
ne sont pas du domaine de la science,
restent penchés sur le mystèrè de la
vie et du monde, conté'niplent ' avec
extàsej les ineffablés merveilles de l’Ûnivers qui se réRète en eux et, sàns
prétendre apporter aüx autrès, ou découvrir pour eux-mêmés,' dés vérités
absólues, demandent au sentiínent réligiêUx — *'ce mot pris dans son sens
lè^ plus large ‘ — ce qué‘: la connaissance 'Sciefatifique‘ h’èst' pas à même,
et n’a pas pour mission de Îèùr donner.
dserai-jë dîré que, de tout mon cœur,
et de plus eU plus, je suis avec ceuxci contré ceux-là, et que, sur ce’ terrain, je me rencontre avec d’autres
hommes, venus de tous les coîhs de
l’horizon intellectuel, libres penseürâ
ou libres croyants, catholiques modernistes; protestants libéraux ou agnostiques, qui' font,’ à ,ïa sciéncej sa part,
toute sa part, — le monde ’dès phénomènes — mais qui réclament le' droit
à l’existence pour le sentiment religieux, délivré du despotisme des religions dogmatiques.
Mais pourquoi ce < Confíteor »? me
direz-vous. '
Parce que je suis,' ami lecteur, ep
tête à tête avec moi-mêmé*, loin de la
mêlée sociale, devant'^ le specèacie sublime des étoiles qui' s’alÎdinenf aii
ciel, tandis'que lé manteau blànc dès
montagnes disparaît peu à peu, dans
la pénombre du soir. ' ; *;%
(Le Peuple). E. Vandeevelde.
• 1 . ! ■ i . ■ IÍ K
Cet article dq socialiste Belge a.unp
importance qui n’éçhappera à personne
et qui fera réfléchir certains apôtres
du socialisme athée. ,
Le qoatriÉe ignueient il Michel Senet :
. . —:*7Tr-r ..
Dimanche dernier, 15, octob|’e,[ a eq
lieu l’inauguration du monument quplq
ville de Vienne (Dauphiné) a éleyé à la
mémoire dé Servet. Parmi les notubiUr
tés qui opt pris part à la solennité, nous
mentionnons MM. Dubost^ Diijardin,
Çurtis, John Harris, Berger, Richet, le
past.Gervais, Ferdinand Buisson et bien
d’autres encore. Ce monument est dû
à l’initiative de M. Albert Monod. Le'
Maire de Vienne a tenu à déclarer que
le monüment ne signifiait pas animosité contre Calyin ou le protestantisme,
mais que le monument expiatoire de
Genève n’ayant pas réuni tous les protestants à cause de son caractère esclusivement calviniste, celui û^Annemassé
2
ayônt été une pcotestatío» an^a*lviniate, celui de París uneentre|ieise
purement clérici^, le monume6| de
FtVnne s’imposa^ pour rappeler ^
me de science et du dévouement,
l'hpmme de la tolérance et le représentant de la liberté de cofascience.
C’^sÉ clair, et la chose étant ainsi, nous
ne pouvons qu’approuver l’initiative
du Comité «viennois. Les protestants
avec le monument expiatoire ont accompli leur devoir et n’ont rien à redire à ceux qui veulent rappeler cer-^
taines Vertus du martyr du 16““ siècle.
Avec un tel esprit, l’entente ne peut
qu’être cordiale et la vie se présenter
sous un beau jour.
Ge que l’on pense
du Protestantisme en Italie
Le Semeur Vaudois contient l’article
suivant que nous nous permettons de
reproduire. Il y a du vrai, dans ce
qui y est dit, mais nous ne connaissons
pas assez la question touchée pour
donner un jugement. Les Eglises des
différentes dénominations travaillent
les unes à côté des autres, dans un
hon esprit, et nous sommes heureux
de pouvoir dire qu’il y a de la place
pour tous. Mais voici l’article :
* Un mouvement d’union se dessine
entre les différentes Eglises d’Italie.
Des réunions de prières communes
existent déjà depuis quelques années.
Comme ailleurs, les Unions chrétiennes travaillent au rapprochement des
Eglises. De temps à autre, l’idée de
créer un journal quotidien, organe de
toutes les Eglises, réapparaît j puisset-elle se réaliser enfin ! Tout dernièrement, le pasteur méthodiste de Home,
M. Taglialatela, proposait, dans la Rivisia cristiana, la fusion des deux
écoles de théologie, méthodiste et baptiste, avec la Faculté vaudoise de Florence. Ce progrès très appréciable
serait facile à opérer, à la condition
que le sectarisme n’y mette pas opposition.
«Il ressort de tout ce que nous avons
dit que l’Eglise vaudoise est, entre toutes les Eglises italiennes, celle qui a
le plus d’avenir. Elle est indigène et
nationale. Elle sait s’adapter au caractère du peuple. Elle a à sa tête un
grand nombre d’hommes de valeur et
de talent. Elle a des traditions solides,
une organisation souple, et derrière
elle des siècles d’histoire glorieuse. Les
Vaudois n’ont-ils pas précédé les réformateurs duXVPsiècle ? Ils peuvent,
à bon droit, revendiquer le titre de
«catholiques», qûe les papistes voudraient usurper. Aux Italiens qui prétendent ne voir dans la confession
protestante qu’une Importation étrangère, les Vaudois peuvent opposer les
noms des martyrs qui, de leur sang, ont
arrosé le sol italien, des Alpes à la
Calabre. Ils ont de plus, à leur actif,
des siècles de fidélité à la maison de
Savoie qui, aujourd’hui, règne sur la
péninsule.
< Les autres Eglises peuvent devenir
également des instruments bénis, utiles
à la transformation morale et religieuse du peuple Italien, à deux conditions: qu’elles travaillent dans un
esprit d’entente et de concorde et
qu’elles s'italianisent le plus possible.
Nous nous arrêterons plus longuement
sur ce dernier point.
« Il est évident que le grand avantage de l’Eglise vaudoise est d'étre
I^Utoc^tone. La voie ^ue les autres
^Eglises doivent suivre-est donc tout
^fediquée. Qu’elles se fassent italiennejsl
^Qu’ell^ise gardent de se figer daps
des formes, qui peuvent avoir lèu^’
raison d’être de l’auti'e côté de la
Manche et de l’Atlantique, mais qui
«V , ■ ..T ^»3'
risquent de leur aliéner les sympathies
des Italiens. On a trop de peine à le
comprendre.
« Voyons un peu ce qui se passe dans
l’Eglise méthodiste épiscopale. Elle a
été fondée et elle est dirigée par des
Américains, qui pour elle, ont fait des
sacrifices considérables. Voilà 40 ans
qu’elle existe. Eh bien ! elle ne jouit
pas encore de l’autonomie. On la gouverne à coups de décrets venant d’Amérique ou de Zurich, où siège son
évêque. Sans doute il existe un synode,
mais quelle est sa part dans la direction des affaires ? Les membres italiens
y sont réduits à la portion congrue.
Il y a deux classes de ministre^,’ diversement rétribués; les Américains
d’une part, les Italiens de l’autre. Lés
premiers sont considérés comme des
missionnaires. L’Italie est traitée comme la Corée ou l’Angola.
« Il est étonnant que les Italiens ne
se rebiffent pas. Ils ne sont ni des Papous, ni des Grœnlandais, et un peuple
qui a produit des génies religieux
comme Saint François d’Assise et Savonarole a droit à quelques égards.
On nous objectera que des congrégations encore jeunes, composées en
grande' partie de nouveaux convertis,
ont besoin d’une surveillance spéciale.
Peut-être. Mais ne récolte-t-on pas Ce
qu’on a semé? Il y aurait plus de
savoir-faire chez les Italiens si on leur
avait octroyé plus de liberté dès le
début et on rencontrerait dansj les
rangs méthodistes et baptistes moins
d’éléments de valeùr^douteuse, si on ne
s’était pas livré trop souvent à un
prosélytisme maladroit. Faute de connaître suffisamment et le caractère
italien et la mentalité catholique, on
a commis de grosses erreurs.
« Par exemple on n’a pas fait preuve
d’une prudence suffisante à l’égard des
anciens prêtres. La réclame peut être
utile, toutefois il faut se rappeler qu’on
ne gouverne pas une Eglise comme nn
comptoir. Et avant toute chose, il s’agit
de bien connaître le peuple que l’on
veut évangéliser. On n’a pas rempli
cette condition. Tour à tour on a adulé
et tenu en trop petite estime les Italiens, dont le caractère est compliqué
parce qu’il a été travaillé et retravaillé par l’histoire. Il est grand temps
que les Eglises-mères accordent le self
government aux jeunes communautés
italiennes, tout en ne cessant pas de
les soutenir par des envois d’argent.
Cela leur coûtera un peu d’abnégation, mais il y va de l’avenir de leurs
entreprises. ;
« Du reste les risques ne sont pas si
grands. Il y a, au service des missions
étrangères, de jeunes Italiens i bien
disposés et capables, dignes de itoute
confiance. Ils se tuent à la tâche ; ils
travailleront mieux encore et avec
plus de succès si, leur laissant plus
de latitude, on leur permet de travailler dans une intimité toujours plus
grande avec l’Eglise vaudoise et d’une
manière plus conforme aux besoins du
pays. Eux-mêmes ne demandent rien ;
si nous pouvions, nous demanderions
pour eux, qu’on leur confie, outre la
prédication, la presse et l’organisation
intérieure. N’est-ce pas logique que des
Italiens décident dans des questions
conceroaut ie culte, la liturgie, l’hym
ftologie qt les versions bibliques? Si
bn m’accorde pas ces petites co^ces- ;
siqns, si Américains et Anglais s’obstimemt à toucher à tout et à décider de |
fout, même de la traduction d’un verset
biblique en langue italienne, de grosi^s difficultés sont à attendre et l’on
pourrait bien entendre au sein des
Eglises réformées le cri: fuoid simniert ! Hors d’ici, étrangers l »
CHRONIQUE VAUDOISE
Angrogne. Nous faisions l’éloge
dans notre dernier numéro, de la commune de Prarustin qui avait prolongé
la durée des écoles de quartiers à 6
mois. Angrogne vient de la dépasser,
portant à 8 mois la durée de l’école
' et à 500 francs l’honoraire des régents.
Voilà qui est très bien.
Haules-Alpes. La paroisse de Pallons-Freissinières, qui fut naguère le
théâtre des travaux apostoliques de
Félix Neff et qui fut desservie, au cours
de la dernière génération, par les dévoués pasteurs Brunei, Benj. Tournier,
Liotard, Seguin, se trouve actuellement sans pasteur, M. Seguin ayant
accepté le poste de Faugères. H est
à craindre que, cet hiver, les temples
de Freissinières, des Violins, de Dormilhouse ne restent fermés, et qu’il
n’y ait plus là de pasteur pour présider les cultes, pour instruire la jeunesse, pour visiter les malades et les
mourants. Les troupeaux de Briançon,
d’Embrun, de Mont-Dauphin-Guillestre
souffriront également de l’absence du
pasteur de Pallons, qui les visitait
au moins une fois par mois. Les
protestants de France et de Suisse
vont-ils laisser sans conducteur spirituel ces fils des Vaudois persécutés,
ces frères des colons de Guiard et des
Trois-Marabouts? Ne se trouvera-t-il
pas un jeune pasteur qui considère
comme un privilège d’aller servir sou
divin Maître dans les solitudes montagneuses des Hautes-Alpes ? Le presbytère de Pallons n’est du reste pas
aussi éloigné du monde que telle station du Zambèze ou du Lessouto: il
est à quarante-cinq minutes d’une gare
du Paris-Lyon-Méditerranée d’où l’on
atteint en quarante minutes la ville
de Briançon, qui offre toutes les ressources indispensables. Qu’on se le
dise !
Nous voulons espérer que pour l’honneur de la France protestante on saura
trouver un pasteur pour ces frères qui
réprésentent tout un passé de fidélité
et qui ont besoin d’être entourés de
sympathie chrétienne.
L.a Tour. Sâmedi dernier a été béni
le mariage de M. Louis Peyrot avec
Letizia Jourdan. Nous formons les
meilleurs vœux pour leur bonheur.
S* Les examens pour les bourses
Campbell et Burgess ont eu lieu lundi,
mardi et mercredi; elles furent assignées comme suit: Campbell Major:
G. Tourn; Campbell Minor: T. Pons;
Burgess: E. Besson, G. Viuay et S.
Mathieu.
$ Jeudi, à 3 heures, eurent lieu dans
l’Aula Magna les promotions des élèves
de notre Collège. Après la lecture de
la Bible et une prière adressée à Dieu
par le modérateur-adjoint, M. le prof.
Ribet prononça le discours d’ouverture,
en attirant l’attention de son auditoire
sur l'origine et le développement de
notre Collège, discours écouté avec
attention et accueilli par des applaudissements. L’année a été bonne, à en
juger par les résultats communiqués
par ]^^eside, M;, Je prof. Maggiore.
Tous Ifi élèves qïd se sont présentés
à la licence, sauf un, ont obtenu la
.promoüon. Des 20 qui avaient des .examens à refaire, 10 seulement durent
se résigner à répéter l’année.
En faisant des vœux fervents pour
la prospérité de notre Collège, nous
exprimons le désir qu’il puisse répondre toujours plus au but pour lequel
il a été fondé, et nous adressons un
appel spécial pour cela aux pasteurs,
aux parents comme aux professeurs.
Il nous faut diriger les élèves, en faisant naître en eux le besoin de se consacrer au saint ministère.
S Les collègues de M. H. Beinj qui
se retire .de l’enseignement, après 35
ans de service dans nos écoles élémen' taires,' désirent lui offrir un dîner le
11 novembre prochain, à 12 li2 h.
Les personnes qui désirent s’unir à
eux sont priées de donner leur adhésion à un des maîtres d’école.
Prix du dîner : 3 francs.
l'oinaret. Le 8 octobre c’est M. H.
Garrou qui a prêché au Pomaret, étant
lui-même remplacé au Perrier par M.
le candidat David Pons.
S Le même dimanche, un cèrtain
nombre d’amis s’est réuni pour présenter la médaille d’or, accordée par
le gouvernement, à M. l’instituteur Ph.
Peyrot. La cérémonie dans sa simplicité a été touchante, et, nous sommes
heureux de constater, que la reconnaissance n’est pas encore une chose
morte. En effet, ce sont presque tous
des anciens élèves de M. Peyrot, qui
ont tenu à faire cette surprise à leur
ancien maître d’école.
S L’école dé Méthode qui va s’ouvrir au Pomaret lundi prochain, sera
présiffée par M. le prof. H. Forneron,
aidé ide Ja collaboration de MM. Emmanuel Griset, D. Ricca, B. Léger, B.
Soulier, H. Garrou, Ph. Peyrot, L. Rostagno, Peyronel, B. Long et docteur
Quattrini.
Saint-Cierniain. Nous apprenons
que M. le prof. Emile Vinçon, j usqu’ici
établi à Chieri, comme professeur de
langue française, a été transféré par
le ministre de l’instruction publique
à Racconigi, où se trouve déjà un autre Vaudois, M. Baridon du Villar.
Nous félicitons M. Vinçon qui se
trouvera dans un ambiant, certes, plus
libéral que celui de Chieri.
S Dimanche dernier M. Ph. Grill,
président de la Commission exécutive,
a installé comme pasteur de la paroisse
M. Arnaldo Comba, devant une assemblée nombreuse. La paroisse a ensuite
offert un modeste repas à l’ancien pasteur M. Pierre Giraud et au nouveau
conducteur de l’Eglise.
lÜaint-Jean. M. le pasteur émérite
Daniel Gay, qui a rempli pendant huit
mois la charge de suffragant, a fait
dimanche dernier son sermon d’adieu,
en prêchant sur le second verset de
le 3° épître de St-Jean.
M. Gay a beaucoup travaillé pendant son séjour dans cette paroisse,
dont il a fait la donnaissance de toutes
les familles, et visité surtout les vieillards et les malades ; aussi est-ce avec
regret qu’ôn le voit partir.
Le Consistoire s’est fait l’interprète
de ces sentiments unanimes en faisant
lundi soir une petite réception à M.
Gay. Des remercîments et des vœux
réciproques furent exprimés, puisque
M. Gay emporte aussi le meilleur souvenir de la cordialité dont il a été
entouré pendant son court séjour dans
cette paroisse, qui rappelait aux per-
3
soiines Agées sartout'ìe ioBg et fidèle
ministère de son bienheureux frère
M. Antoine Gay. ’
O M. Théophile Gay, dont la santé
ne lui permet pas encore de reprendre
son ministère, sera remplacé pendant
l'hiver prochain par M. le pasteur' ém.
H. Tron - à qui nous souhaitons dès
maintenant la bienvenue.
Turin. M. David Peyrot, qui a prêché au Villar le dimanche huit octobre, se prépare à partir« pour l'AlSace
où il va solliciter la sympathie de nos
frères en faveur de noire évangélisation. lions l’accompagnons par la pensée en lui souhaitant un bon siccès.
S Par l’entremisq de SI. Giampiccoli, nous avons reçu de la part de
M. Aimé Jalla, 100 francs, à partager
entre les asiles des vieillards, de StGermain et de St-Jean. Un merci de
cœur.
Villar. La chaire a été occupée, le
dimanche 9 c., par M. le pasteur p.
Peyrot, qui nous a exhorté à « ne point
regarder aux choses visibles, qui ne
sont que pour un temps, mais aux invisibles,qui sont éternelles» (2iCôr. IV, 18).
A la réunion de l’après midi, M.
Peyrot nous a parlé d’une manière
très intéressante du sujet qui lui tient
tant à cœur: Le diaconat féminin, et
a exprimé le vœu que plusieurs jeunes
filles des Vallées se sentent appelées
à servir le Seigneur en se vouant au
service des petits et des malades. '
S Les deux Ecoles centrales se sont
ouvertes lundi 17 c. Nous souhaitons
une cordiale bienvenue au nouveau
maître d’école de la S““ et d»““ classes
élémentaires, M. Henri Tron de Villesèche - qui sera aussi notre régent
paroissial - et demandons à Dieu de
bénir sou séjour au milieu de nous.
L’Ecole Enfantine, la Subsidière et
les sept Ecoles de quartier s’ouvriront,
D. V. le second lundi de Novembre.
Elles auront dorénavant la durée d'environ six mois.
Le concours a repourvu ces écoles
comme suit: Ecole Sübsidiare: Jean
Berton; Ecole Enfaiitine : Anna Grand;
Ecole de quartier du Teynaud: David
Jalla; Ecole du Ciarmis : Caroline Janavel; Ecole des Garins: Josuè Vigne;
Ecole de la Piantà : Susette Salomon ;
Ecole de VEnvers; Jean Rambeaud;
Ecole du Ressd; David Geymonat; .
Ecole du Serre ; Paul Fraçhe. Q"ue
Dieu bénisse la campagnè d’hlveh de
tous ces ouvriers. a. e.
COSE POSTALI.
A norma dêll’articolo 30 del Regolamento,
approvato con Regio Decreto 13 giugno 1901,
n, 366, si fa noto che tutta la corrispondenza,
ufficiale o privata, sia postale, sia telegrafica,
diretta al personale costituente l’esercito mobilitato (ufficiali, truppa e personale civile
comandato in campagna) non deve contenere
alcuna indicazione della località ove risiede
il destinatario, la quale naturalmente è variabilissima.
A fine di agevolare il recapito di detta corrispondenza, è necessario che l’indirizzo contenga solo:
1® Il nome, cognome, grado o qualità del
destinatario ; “
2® Il reggimento cui il destinatario appartiene , specificando contemporaneamente la
compagnia, lo squadrone o la batteria, oppure
il drappello o il reparto speciale di cui il medesimo fa parte;
Ovvero :
il servizio speciale con l’indicazione della
rispettiva grande unità cui il destinatario è
Ovvero :
il quartiere generale, la direzione generale,
lo stato maggiore, il comando, la direzione,
eoe., cui è addetta la persona alla quale é
diretta la corrispondenza.
Roma, 6 ottobre 1911.
u Ministro; T. OALISSANO.
Nouvelles et faits divers
, .0 il ' i \
La conversion d’Henri Heine. Le
poète Henri Heine est célèbi-e comnie
un sceptique, comme un railleur qui
ne respecte rien; — Mais ce qui, par
contre, est très peu connu, c’est que
ce représentant de l’incrédulité* et du
cynisme avait recohifu ses erreurs, non
pas àt Karticle^flQ da. mort, mais plusieurs années avant.
Le paragraphe 7 de son Testament
est ainsi conçu: * Depuis quatre ans
j’ai abandonné tout orgueil » philosophique, et suis revenu à des idées religieuses. Je meurs dans la foi en un
rpieu unique, créateur du monde, dont
j’implore la bonté en faveur de mon
ânié. Jë fêgrëtte d’avoir s'ôTivent parlé
sans respect des choses rèligieuses
dans mes livres: mais j’ai été entraîné
plus par la mode que par conviction.
Si, sans le savoir, j’ai nui aux bonnes
mœurs et à la morale, qui sont le nerf
de toute foi, mon Dieu, je t’en prie
et je prie tous les hommes de me pardonner».
Corée. Grâce à l’intermédiaire d’undévoué pasteur Japonais, la société biblique britannique efétrangère a placé
uh exemplaire des Saintes Ecritures
entre les mains des 2444 prisonniers
confinés à Séoul, Yongdongpo, Chemulpo, et Choonchun. L’inactivité aU,
dant peut-être, lés résultats ont été’
remarquables. Le vice-gouverneur actuel de la province Chung Choong,
chrétien d’élite, a été converti par ce
moyen, et aussi le secrétaire général
de l’Union chrétienne coréenne à Tokio.
(59)
LE
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
La conversation s’engagea; chacun dit son
..mot demanda des explications ;.seule, Marguerite gardait le silence, mais sur son visage
se voyait le reflet d’une grande joie et d’une
paix profonde. Elle secoua enfin son mutisme,«
et tout en embrassant M“® Clarence, lui dit :
— Je suis de l’avis de Monique ; votre his
toire est très intéressante ; elle est même plus
que çal ?
— Parce qu’elle est l’histoire de Dieu, mon
enfant, et que tout' ce qui nous vient de lui
eskparfait. Les messieurs étaient rentrés, le
souper achevé, et quand les jeunes gens eurent
été se coucher pour se préparer aux fatigues
du lendemain, les parents restèrent encore
au coin du feu.
— Robert, dit M“® Briodini, vous avez l’air
harassé ce''soir.
-r- Nous avons passé un drôle d’après-midi,
répondit le professeur : C’était un vrai jetf de
cache-cache.
Ces messieurs alors racontèrent qu’en arrivant chez le notaire, ils avaient trouvé ce
monsieur en possession d’une lettre qui lui était
parvenue entre ses mains de la façon la plus
étrange. Il avait été bousculé le matin, dans
la rue, par un valet de chambre qui portait
tout un courrier à la poste; sans que personne
s’en aperçût, une des lettres était tombée dans
la boue, et pendant que M. Chigi adressait
des reproches au maladroit, il avait mis le
pied sur la missive. Le domestique hébété par
sa maladresse et sentant qu’il méritait une
semonce, n’avait pas demandé son reste et
avait disparu, quand le notaire vit la lettre
et la ramassa. Elle était adressée au colonel;
et comme elle n’était pas timbrée, le tabellion la mit dans sa poche pour la remettre
lui-même à son client.
— J’espère au moins, dit M“® Brindini, que
ce n’est pas une de ces méchantes lettres du
comte ?
— Au contraire, répondit le colonel en riant;
et ce qui est surprenant, c'est que c’est la
première de son écriture que je reçois depuis
deux ans ; et quoique ce fût une réponse à la
mienne, par laquelle je lui annonçais que j’abandonnais l’Eglise de Rome, il ne faisait pas
même allusion à cette circonstance, se plaignant de ma négligeance, de mon manque de
cœur, et me menaçant vaguement à propos
de l’hypothèque.
— Et néanmoins, ce qui prouve que tous
les goûts sont dans la nature, interrompit le
professeur; ce bravé garçon a été très satis?fait de cette épître, et neus a accusés, Chîgi
et moi, de manquer de -sentiment, parce que
noue, ^ «ous sp^naes {^s ext^siés sur l’amahilit|M|lâ lehÎMsgë du 9oiùté.v ^ . s.
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IVouTelles politiquies
; L’ifccupation de la TripolitiLÌHè est
un fait accompli. Après un bombaïdèÿ ment qui a duré deux jours, la ville
de Tripoli a dû cesser sa résistance
iuefflcace et elle a été occupée par
les marins de notre flotte. Le tir de
la grosse artillehiè^’ de nos cuirassés a
été très brillant : A la distancé de 9
kileinètres elle a démantelé les forts
sans endommager la ville et sans avoir
à seuffrir du tir de l’ennemi, dont lés
canons avaient- une‘ portée beaùeoup
moindre. Il n’y a ¡pas eu de victimes
paimi les habitante de la ville et les
Iniques Europèejas qui avaient voulu
'Wêster. On ignoré les pertes des soldats turcs, la garnison ayant abandonné la ville pour se retirer à l’intérieur,, dans les oasis, à quelques dizainès de kilomètres de là ville.
^ ; Toutes les côtes de là Tripolitaine
et de la Ciréaaïque sont actuellement
en possession de ritalie, sauf la ville
de Bengasi. Il a failli bombarder la
ville de Derna, où on a sauvé quel- ^
qiies prisonuiers italiens qui couraient
un sérieux danger. Le port de Tobuk,
le plus important de la région est aussi
àssuré à notre flotte, qui pendant toutes ses opérations de guerre n’a eu
aucun dommage étA réussi pleinement
dans ses entreprises.
i^La ville de Bengasi se prépare, diton, à une résistance acharnée, défendue îpar une armée turque de près de
3000 hommes et par plusieurs milliers
d'Arabes, appartenant à la secte des
Sénassites, fanatisés par leurs coreligionnaires de Constantinople. Le sort
des missionnaires et de quelques citôyens italiens restés dans la ville n’est
pa* sans donner quelques inquiétudes.
Le corps d’expédition qui doit occuper
cette partie du littoral, est encore en
voyage et il ne pourra débarquer sans
avoir à soutenir une lutte pénible,
quoique le résultat final ne soit pas
douteux. ..
La flotte turque, dont on n’avait
plus de nouvelles, vient de partir de
Constantinople pour se rendre dans la
mer Egée, mais voudra-t-elle risquer
une attaque où elle aurait certainement le dessous?
A peine débarqué l'amiral Borea
Rfceî, .inommé;|gouv€icimr T* »^»»»,
a pris possession dé la ville et reçu
l’acte de soumission des chefs araltes
qui sonthaureôxId-iaVbiriseciotfelê fSig
de la domination turque, Toute la population a accueilli nos soldats avec
joie et confiance et de ce côté nous
n'aurons pas d’obstacles à notre colonisation. Les troupes de terre sont aussi
arrivées heureusenient A destination.
De nombreux paquebots esctjrtés par
des torpilleurs et autres ^avirèsr 4e
guerre, ont débarqué A''lYîpoliVprès
de 25.000 hommes d’iufanteÿfi^ Arijllerie- et èavaleriéH (letteAiiiûéé qe4ça
marcher vers l’intérieur où se trouvent les soldats turcs sous les ordres
du général Munir Pacha. • Les nouVélles données sur le nombre ët iés conditions de ces troupes sont tfè'ë 'éontfadictoires A cause des exagérations
en sens oppbsé."H"'est certain qu’ils
doivent être dans une conditipn assez
précaire à cause deS ÜifficiIÎtês du rayitailiemenk Nos tfôupes ont 4éjà confisqué deux impo.rtaiits^èttTois de vivres de destination stttepecteét elles ont
repoussé trois attaqués iteetnrnès près
des puits dé éùjÿénnemi
avait tenté un coup dEé'hîàliSi d’après
Une version assez plausible dés assauts
nocturnes étaient desGnés à ^opérer
une diversion afin de favorisiÿ la'sortie de caravanes de,, vivres
IA paix ne semîlle ;pas j^ûchaine.
Aux apfpels. réitérés-Ue-.la Porte lés
puissances ëuropéènnes ,ont fait la
sourde oreille. Le Parlement convoqué
a approuvé la politique du goir^rnement, mais ÎJ règne une graUdéi : confusion et, anarchie À? GonstantMople.
Le, nouveau ministère,;foifiiné par;.Said
pacha n’a pu tenir ét itlamil J^eha
a été choisi: pour compte# ^ Nouveau cabineti: ;r : : - /«î
La guerre; absorbe l’intérêt et Pàttention de tout le monde et tous lés
autres événements A)| jcur«pâ^ en
seconde ligne. Signalons pourtant le
lancement de deux nouveaux dreadnoughts pour notre marine de güerré.
Le Leonardo da Vinci descendu en
mer à Gênes et le Giuli6“'Césafë k
Sestri Ponente, tous les deux âVëlB
succès. , ; i1
Le banquet oifert A'M. Giolitti, à
Turin, par ITJhioh Libérale Monarchique, a été un grand succès pour &
Président du Conseil. Pour les idé^
émises par notre premier ministre nops
renvoyons à l’article spécial pubHé
dans notre dernier numéro.
Un congrès où l’on fait beaucoup
de bruit c’est le congrès des socialistes italiens, réunis à Modène, Api-ès
avoir discuté longuement sur l’organisation intérieure dû* parti, ou est
venu à la question de la guerre tHpolitaine. Plusieurs-des chefs ont répété les déclarations déjà faites par
la presse, qu’ils sont favorables à cette
entreprise militaire, entre autres M.
Bissolati, qui se déclare favorable au
gouvernement de M. Giolitti. Grande
confusion dans le parti qui -Be- fractionne en plusieurs tendances.
* E.L.
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