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Soixionte-quatorzième année
7 Octobre 1938-XVI
N» 40
L’ECHO DES VAPJ^
PARAISSANT CHAQUE VENDREPI ^
________________~ ■ .-I i.». ..
i
PRIX D’ABONNEMENT:
Italie et Colonies italiennes
Etranger..........................
Plusieurs abonnements à la même adresse
Un an
L. 12,—
3. 25.—
» 22,—
Six mois
7,—
15,
On s’abonne: à Torre Pellice, au Bureau d’Administration de l’gcfeo CVlaJWl^
gram, 2) - Dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L’ABONNEMENT SE PAIE D’AVANCE.
S’adresser pour la Rédaction, au Directeur Doct. ALBERTO RICCA, pasteur Bobbio Pellice (Torino) — pour rAdminlstration, au Bureau du journal Via Wigram, 2 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s'adresser au Bureau du journal.
Tous les changements d’adresse coûtent UNE LIRE, sauf ceux du commencement de l’année.
00 Le numéro; 30 centimes 00
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louange, occupât vos pens^ (PMipix^V,_8^
LA PAIX Au gpé d’un vieui( jouinal vaudoi^
De toutes nos Eglises, dimanche
dernier, des actions de grâce sont
montées à l’Eternel.
Nous avons remercié Dieu pour la
paix. Le Seigneur de la vie, le souverain Maître des destinées des peuples
et des individus a éloigné de nous la
guerre.
Nou’j avons remercié Dieu d’avoir
inspiré les hommes d’Etat qui, par
leur bonne volonté et leurs efforts,
ont évité la catastrophe qui eût plongé l’Europe dans l’angoisse et dans
le sang.
A Dieu nos louanges reconnaissantes.
Il nous a épargnés une fois encore
malgré notre péché.
Après Dieu, notre gratitude aux
éminents hommes d’Etat qui se sont
dépensés généreusement pour affermir la paix.
Comme Italiens nous sommes fiers
que le grand Chef de notre Gouvernement ait joué un rôle si important,
décisif même, dans les négociations
qui ont abouti à l’accord de Munich.
Nous l’avons suivi de toute notre
sympathie et soutenu de toutes nos
prières dans sa noble mission.
L’imminent danger évité, ne retombons pas dans le sommeil de l’indifférence et de l’oubli.
Veillons en prière; luttons en
prière pour que Dieu fasse triompher
toujours dans nos vies et dans la vie
de nos peuples la paix et la justice:
•k ★
Notre Modérateur a exprimé, par
un télégramme, la reconnaissance de
toute l’Eglise Vaudoise au Chef de
notre Gouvernement pour son action
décisive en faveur de la paix.
« GLOIRE A DIEU, AU PLUS HAUT
DES CIEUX, ET PAIX SUR LA TERRE AUX HOMMES DE BONNE VOLONTE’ ».
AVIS
Nous informons nos correspon
dants, et, en particulier, les pasteurs,
que dorénavant nous ne publierons
plus les listes des dons pour les œuvres des paroisses particulières._______
Signora Clara Gardiol Frache, Torre
Pellice, per onorare la memoria del suo
diletto Consorte il Ten. Colonnello D.
Gardiol :
per l’Ospedale Valdese L. 100,—
per il Rifugio Re Carlo Alberto » 100,—
per l’Orfanotrofio Femminile » 300,—
per l’Asilo dei Vecchi di Lu
serna S. Giovanni » 100,—
II s’agit de « La Balziglia » puisque,
vous le savez, la Balsille a été aussi cela.
Ça été donc le journal de la jeunesse
étudiante et exhubérante de la Tour, en
1862-1863.
Je l’ai appris d’un modeste et silencieux Vaudois, d’un bon Vaudois sexagénaire qui vient de succomber à la
grippe, et dont j’apporte ici le souvenir
et le nom en signe d’affectueux respect.
Car Emmanuel Coucourde, c’est de
lui qu’il s’agit, a vécu à Florence
dans le silence, entouré du respect de
ceux-la mêmes qui ne le connaissaient que dans sa vie de bureau.
Il y était aimé, nous a-t-on dit, « comme un père ». Qu’y a-t-il de mieux
pour un chrétien, pour un bon Vaudois ?
Emmanuel Coucourde y tenait à ce qui
était vaudois, évangélique, protestant. Il
y tenait justement, sans petitesse. N’estce pas lui qui m’apportait, un jour. Le
Voile déchiré et qui faisait connaître cet
excellent ouvrage à plusieurs autres personnes en leur faisant justement observer comment et combien il est faux de
dire que la Réforme n’a rien ou presque rien apporté au monde chrétien ?
Cette thèse, que d’aucuns vont insinuant
dans de doctes conférences, lui la répudiait dans sa sincérité humblette et désintéressée.
Un jour il m’apporta donc un petit volume. C était (( La Balziglia », car le titre est italien et c’est le contenu surtout
qui 1 est. Dût ceci faire jubiler ou maugréer quelqu’un, il faut le dire, car c’est
ce qui saute aux yeux de la première à
la dernière page de ce bon vieux journal
vaudois.
(( La Balziglia » a été, si je ne m’abuse, notre second journal vaudois de langue italienne, ou, mieux encore, notre
première revue italienne. Ce « foglio
mensile », comme il se qualifie avec
une modestie marquée, est en effet, par
son contenu même, une vraie revue, de
seize pages. Elle a paru en janvier 1862,
c’est-à-dire onze ans après la Buona Novella, notre premier journal en langue
italienne, devenu, après maintes transformations et divers changements de formats et de noms, La Luce actuelle.
Ce n’est que deux ans après la parution de (( La Balziglia » que notre premeir et notre seul journal de langue frtuiçaise. Le Témoin, transformé ensuite en
Echo des Vallées, voyait définitivement
le jour.
Pour l’histoire du caractère italien du
peuple Vaudois, la parution de nos deux
premiers journaux italiens sert, pour le
moins, à démontrer que, même en journalisme de langue italienne, nous n’avons point du tout été ni lents, ni les derniers, puisque « La Buona Novella n a
suivi d’une année seulement, et « La
Balziglia » de trois ans, le déjà bien
vieux « Corriere délia Sera ». Ce rapide
aperçu chronologique de notre modeste
journalisme pourrait faire comprendre
aussi, à ceux qui voudront bien l’entendre, que notre hebdomadaire de langue
française n’a paru que par des nécessités
bien senties, aussi bien chez nous que
très loin de nos Vallées.
Mais revenons à « La Balziglia ».
La Société littéraire « La Balziglia »
était alors formée de deux sections.: celle
de Florence et celle de la Tour. Cela
venait de ce que, l’année d’avant même (1861), la Faculté de Théologie
Vaudoise avait été transportée de la
Tour à Florence. Le journal devenait
donc un lien entre les deux groupes.
Mais les cadets de la Tour n’eurent pas
une mince besogne. Hardiment la rédaction du journal se mit à l’œuvre.
« La rédaction » } C’étaient des étudiants de bien bonne volonté, lesquels
devinrent par la suite des personnalités
bien connues chez nous: E. F. Rostan,
T. Malan, A. Rollier et A. Rével, pour
1862; trois furent remplacés, en 1863,
par G. Weitzecker, J.-P. Pons et Maggiore Spirito. Quant aux collaborateurs
de la feuille mensuelle, à côté des noms
de G. Vola, A. Muston, H. Gay et des
Initiales assez claires de plusieurs d’entre eux (T. M. c’est Théophile Malan,
alors président de la Balsille; G. N. c’est
Giovanni Niccolini, professeur au Collège; O. C. c’est Oscar Cocorda; G. W.
c’est Giacomo Weitzecker) nombre d’initiales restent obscures et nous serions
heureux si quelqu’un (ét ce ne sera pas
trop malaisé de trouver ce quelqu’un
parmi les lecteurs de l’Echo) pourra ou
voudra nous éclairer sur ce point. Voici
donc les initiales de ces modestes et
bien précoces journalistes, s’il vous plaît :
C. M., C. R.. J. A. W., P. Bb, G. j.,
E. G., F. R., C. R., j. R., P. L. Ch.,
ainsi qu’un Célestin M. et un, peut-être
véritable, N. N.
Notons, en outre, « P. A. pasteur à
Florence en 1848 ».
Sur eux nous attendons peut-être un
véritable article de quelqu’un de plus
informé que je ne le suis.
Mais voyons plutôt, très rapidement,
ce qui sigitait les cœurs et les esprits
d’alors. Ni plus ni moins que ce qui fait
encore et toujours l’objet de nos études
et de nos discussions souvent si passionnées et que nous supposons parfois débordantes de nouveauté. Valdo et le
problème de nos origines; la langue
française chez nous et dans la vallée d’Aoste; les différents... «isme» divisant le
protestantisme italien; les Vaudois et la
Bible; nos colonies, nos dispersés, etc.;
notre Collège ; notre Faculté de théologie; puis, surtout et toujours, notre Eglise et notre Patrie.
« Eglise et Patrie » : c’est bien le binôme vaudois expliquant notre histoire,
nos exils, nos glorieuses rentrées, notre
mission et nos espérances. Il en était de
même alors quand P. L. Ch. écrivait
une poésie sur « La Patrie - regrets d’un
mourant — », ou quand un anonyme
adressait une ode exaltée A l’Italie, ou
quand G, N. en adressait, en langue italienne, une autre AU’Italia, ou quand
A. W. chantait l’espoir de YExilé. Et,
dans le domaine pratique, ce sont les
mêmes inspirations qui poussaient La
Balziglia à travailler alors, pour la patrie,
avec les « sociétés secrètes » de l’époque; à ouvrir, dans ses colonnes, une
souscription « en faveur des personnes
victimes du brigandage dans les provinces de Naples et en faveur de ceux qui
se sont distingués par des actes de bravoure civile ou militaire visant à l’extirper » ; à protester contre les agents de la
police envoyés pour « contrôler » la fête
vaudoise du 15 août 1862, tandis que
<( depuis 1853 pas un agent n’avait paru
à nos fêtes » ; à exalter le « Corps (militaire) des Etudiants » en publiant une lettre que le général Beckwith leur adressait
après qu’ils avaient « pris les armes pour
la défense de la patrie », le lendemain
même des victoires de Palestro, de Magenta et de S. Martine.
Mais La Balziglia nous offrira d’autres
glanes que je m’empresserai de présenter aux patients lecteurs de notre Echo.
SiLVio Pons.
Le bienfait qui ne touche pas le cœur
blesse et irrite la vanité.
Emile de Girardin.
Souvent l’obligé oublie un bienfait
parce que le bienfaiteur s’en souvient.
Malesherbes.
★
★ ★
Je déteste l’ingratitude; si j’avais obligation au diable, je dirais du bien de ses
cornes. ^ OLTAIRE.
Souvenirs de Pasteurs
On a parlé de l’île d’Elba, je voudrais dire, à mon tour, quelque chose à
propos d’une autre île, celle de La Maddalena.
C’était en 1902. Pendant l’été, le chef
du District de la Toscane, M. Giampiccoli, m’écrivait à Livourne, pour me
demander si j’étais disposé à passer mes
vacances à La Maddalena, pour voir si
c’était le cas d’y commencer une œuvre d’évangélisation fixe.
11 faut observer que depuis plusieurs
années, le pasteur de Livourne, M.
Quattrini, faisait, dans le printemps, une
tournée d'évangélisation à La Maddalena et en Sardaigne (Tempio, Sassari et
Iglesias), où nous avions des évangéliques et même des Vaudois.
J’acceptai l’invitation et je partis en
juillet.
Arrivé à La Maddalena, je pus faire,
tout de suite, la connaissance du syndic,
qui mit à ma disposition une belle salle
des écoles. Je commençai mon travail,
et deux fois par semaine, le mardi et le
vendredi, je tins mes conférences, auxquelles assistaient de nombreuses personnes. Je remarquais que bien avant l’heure, beaucoup de personnes, surtout des
ouvriers, attendaient aux environs de l’école, l’ouverture des portes, et la salle se
remplissait aussitôt. Nos frères ne manquaient jamais, et faisaient, de leur côté,
une belle œuvre de propagande.
Le dimanche matin, un culte d édification nous réunissait dans la maison du
Tenente Caserta, ou dans celle du chevalier G. B. Lena.
Vers la moitié de septembre, je demandais au syndic si la Municipalité aurait fait la commémoration du XX septembre, en ajoutant que si l’Administration ne la faisait pas, je l’aurais faite
moi-même. Il me répondit que la Municipalité l’aurait faite. Cependant, deux
jours avant la fête, il me dit qu on ne pouvait pas la faire, alors je lui dis que j y
aurais pourvu, dans la salle qu on m avait prêtée. Avec l’aide des frères.
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L’ECHO DES VALLEES - Vendredi 7, Octobre 1938-XVI
nous préparâmes la salle avec des drapeaux et de la verdure, et le soir du
XX septembre, le local était prêt. Le'
syndic, les assesseurs, bon nombre de
bourgeois étaient présents et la salle
était bondée. La commémoration réussit
, à merveille, et je profitai de l’occasion
pour inviter tous à ouvrir une large brèche dans leur cœur pour y faire entrer
le Sauveur du monde.
Un compte-rendu assez étendu fut publié dans les journaux de Sassari et Cagliari, par leurs correspondants qui
étaient présents.
Le lendemain, 21, accompagné par
les frères et les amis, au bateau, je retournai à Livourne, et je fis une relation complète au Comité, qui, peu de
temps après, décida d’ouvrir une salle
d’évangélisation à La Maddalena, et
m invita à y aller pour y commencer une
œuvre fixe. J’acceptai et je partis y restant une année.
J’eus de nouveau une salle des écoles par le syndic. Tombée, peu de temps
apres, 1 Administration, le Commissaire
qui la remplaça, digne personne, m’en
continua 1 usage. Mais, dans le carême
j eus à lutter avec un moine, qui dans
tous ses sermons nous attaqua de toutes
les maniérés, et m'indiquàit même aux
fidèles en m’appelant « il ministro' barhuto ». Tous les soirs je me sentis obligé
de lui répondre, l’Evangile à la main.
La salle était toujours bondée, et l’Evangile fut annoncé à pleine voix. ,
Le parti clérical, alors, qui tant qu’il y
avait eu l’Administration, n’avait pas osé
ouvrir Ja bouche, pressa le Commissaire
de m’ôter l’école. Celui-ci ne put s’y refuser, et me pria d’abandonner la salle,
prêt à me l’accorder pour quelconque
conférence qui ne fut pas de caractère
évangélique ou religieux.
Je louai alors une belle salle sur le
Corso, et l’ayant meublée, je repris mon
travail, et dans cette salle, aux deux conférences du mardi et du vendredi, j’ajoutai les deux cultes du dimanche. Comme toujours, le local était rempli de personnes qui sentaient le besoin de connaître la vraie religion de Christ.
Terminée mon année, le Comité me
pria de continuer 1 œuvre que j avais
comTn6ncee, mais je ne pus accepter
pour raisons de santé.
Je quittai, donc. La Maddalena, heureux d’avoir pu prêcher l’Evangile dans
cette île. Henri Corsani.
^cIœm* Bncs 'Civoip!
CD«uxiàè>an«> éCsig»'«>' '
Notre halte nous a permis de reprendre haleine. Tous mes aimables compagnons de voyage sont exacts au rendezvous; nous n’avons pas besoin de lambiner dans une attente inutile : en route
donc pour notre deuxième étape.
Je sors de son enveloppe une lettre
d un laïque qui s’occupe sérieusement et
avec une rare compétence des problèmes
de notre église. L’exorde est paradoxal,
voire même quelque peu pessimiste :
« Votre lettre du 17 courant m’a fait
grand plaisir. 11 est agréable de penser
que quelquefois même la vérité fait plaisir à quelqu’un ». — Nous avons eu un
très intéressant échange de lettres sur
des questions religieuses, et je pourrais
citer longuement, mais je ne me permettrai que de rapporter cette phrase : ((L’introduction parmi nous des habitudes conformistes peut amener, par laisser aller, par commodité, par paresse, à des
confusions dans la véritable différence
entre notre point de vue et celui catholique ».
Un collaborateur de l’Echo, que je ne
connaissais et appréciais jusque-là que
par ses articles, apprenant par la liste
des abonnements payés que j’habite actuellement ( 1 ) dans une ville où il vécut
plus d Un an il y a déjà longtemps (et
d apres les informations que j ai recueillies, on y garde encore un excellent souvenir de ce Vaudois), ce collaborateur,
disais-je, m écrivait, il y a quelques
mois, une très aimable lettre, me parlant
des expériences qu’il avait faites dans
cette résidence. Sa lettre se termine par
ces mots : (( Au plaisir de faire votre connaissance personnelle..., je vous salue
avec la vieille cordialité vaudoise». C’est
là du style épistolaire parfaitement com
(1) Voy. note à la première étape.
mun. pourtant... ce n est que nous Vaudois qui pouvons parler de cette (( vieille
cordialité » ! — Le même correspondant,
quelques semaines plus tard, m’adressait
une longue lettre, touchant plusieurs sujets de notre actualité. J’aime le texte
biblique qu il m indique à un certain
point ; Jacques II, 1-9, (( Si vous faites
acception de personnes, vous commettez
un peche, vous etes condamnés par la
loi comme des transgresseurs » (vers. 9).
Et je pourrais continuer indéfiniment,
mais au début de mon (( voyage » je ne
me proposais pas de compiler une véritable anthologie épistolaire: c’est pourtant ce a quoi j en suis arrivé. — Chacun pourrait écrire son autobiographie
{per suo uso e consuma, je vous en
prie !) en établissant comme canevas sa
correspondance. Si je désirais faire cela,
je pourrais offrir à mes patients lecteurs plusieurs passages écrits par des
personnes de leur connaissance, mais je
n en finirais pas de si tôt.
^— J aime à reproduire deux lignes
d un pasteur dont je garde un bon
souvenir, et qui peut-être les reconnaîtra s il lit les miennes: (( Cher E...,
Alors, te voilà militaire! Cela est bon
aussi, pour former le caractère et perfectionner votre corps, votre démarche, votre aplomb... Nous pensons à toi, comme à tous nos autres aragazzi» (c’est ce
mot qui fera reconnaître ma citation par
son auteur) « et prions que le Seigneur
vous garde et vous dirige... »
Mais n ai-je pas rapporté un morceau
de Xavier de Maistre, à propos de lettres de personnes disparues ? C’est tout
juste parce que j en possède quelquesunes, et je désire parler de celles de nos
feus professeurs du Collège, qui ne sont
que trop regrettés par les lecteurs de l’Echo et par le peuple vaudois tout entier. J ai peu de chose adressé person
Les Livres
La guerre aux Saints, par M.rs Penn-Lewis, en collaboration avec Evan Roberts. - En vente chez M.me G. Brunei,
3 bis Rue des Moulins - Nîmes (Gard)
Prix; 21 fr.
Fort volume de 290 pages. Une masse
de remarques, de considérations, de conseils distribués dans les douze chapitres
qui composent le livre et dont voici les
titres : Ce que la Bible nous dit de Satan et de ses ruses ; La Confédération satanique des mauvais esprits ; Les ruses de
l’ennemi; Comment il réussit de nos
jours à prendre dans ses filets les enfants
de Dieu; La passivité, cause principale
de possession ; Seduction et possession ;
Les contrefaçons du divin; Terrain et
symptômes de possession ; Le chemin de
la délivrance ; La volonté et l’esprit de
1 homme ; La victoire ; La guerre contre la
puissance des ténèbres; Réveil et baptême du Saint-Esprit.
L ouvrage se propose de mettre en
garde les chrétiens contre les multiples
tentatives de Satan d enrayer l’œuvre de
Dieu. Nous souhaitons au livre d’atteindre le but qu il se propose. T. T.
Simples entretiens sur la Puissance spirituelle, par S. D. Gordon. . Un volume
o -.1 Ç.W-. '5. - Nouvelle
ocxiete d Editions de Toulouse - Dieulefit (Drôme).
Les entretiens, traduits de l’anglai
is par
nellement à moi par David Jahier, mais
il était 1 ami intime de mon père, et ils
avaient échangé un courrier volumineux
au cours de quelques dizaines d’années.
De même soit dit pour Jean Jalla, qui
fut mon professeur de lettres en V“ gymnasiale et de Bible en IV". Je conserve
religieusement leurs écrits, avec ceux de
Jean Coïsson, qui sont plus nombreux;
cela est dû au fait que mon professeur
était aussi le directeur de l’Echo. Au début de ma collaboration à ce journal, le
17 novembre 1928, après s’être plaint du
peu d application à l’étude du français
de la part de quelques élèves du Collège, il ajoutait : (( Si le français doit disparaître un jour — très éloigné — de
nos Vallées, j’espère que la postérité ne
ni accusera pas d avoir contribué à lui
donner le coup de grâce. Vous, mon
jeune ami, vous etes et vous serez un
de ses vaillants défenseurs, et je vous
en sais un gré infini ». Cher Maître, mon
souhait se borne à mériter cet éloge !
Mais je ne puis espérer que votre disciple soit digne de vous.
Jean Coïsson mourut en août 1931,
à la veille de la retraite qu’il avait
si bien méritée mais dont il ne
put jouir : le travail l’avait usé. Je
garde précieusement sa dernière lettre,
datée du 14 février de cette même année 1931. La fibre de cet apôtre (il mérite bien cette qualification) était désormais secouee, condamnée, et cela se répercutait douloureusement sur son moral ; aussi m’écrivait-il : (( Il est heureux
que tu prennes les choses de leur bon
côté uniquement ». (Je l’avais prié de revenir au toi à mon égard). (( C’est ce
qu il faudrait faire toujours, si l’on tient
à ne pas être trop malheureux en ce bas
monde et c’est ce que, malheureusement,
je n’ai pas toujours fait au cours de ma
vie déjà passablement longue. Question
de tempérament ». C’est exact, mais
trop modeste. Jean Coïsson était trop
amant de la justice et du sérieux pour
supporter les offenses dont sont trop fréquemment atteintes ces vertus. Puissent
tous les Vaudois Limiter dans la fidélité
—- comment dirai-je ? — (cette incise
était bien a lui !) acharnée à la tâche
qu ils se sont imposée !
Je pousse mes tiroirs : mon voyage a
été assez long. Chaque lecteur peut entreprendre le sien, et de la masse de sa
correspondance il est certain qu’il pourra
tirer des exemples à suivre, des leçons
à transmettre aux siens, et en se replongeant dans le passé il revivra un peu de
sa vie d antan, surtout ce qu’elle a de
meilleur. emm. t.
Les méchants font plus de bruit que
les bons et semblent tenir plus de place
dans le drame de la üie.
Mgr. Perrand.
★ *•
La place qu un homme occupait se
mesure au vide qu’il laisse.
O. GrÉard.
Clara Meylan, sont au nombre de 41.
On les lit facilement en raison de leur
simplicité, de leur brièveté et de leur
clarté. Sans être des méditations religieuses sur un texte, il sont néanmoins
de vraies études bibliques faites la Bible à la main, et où l’on rencontre le trait
juste, la comparaison frappante, le mot
heureux.
L appel au renoncement à soi-même,
à la communion avec Jésus-Christ, à la
liberation des obstacles qui nous séparent de la source de la Vie, est direct et
émouvant. Ces pages, nous l’espérons,
rempliront un ministère béni. Elles se
recommandent autant par leur contenu
que par leur but.
R. R.
Au fil de la vie
Dauxiâme via da Conslanlin
C est sous l’empereur Constantin que
le christianisme, devenu religion de l’empire, vainquit le paganisme.
Mais ce qu’Horace avait dit de la Grèce assujettissant a son tour son vainqueur,
peut être répété à propos de la victoire de 1 an 313 de notre ère. Vaincu, mais non pas détruit, le paganisme,
c est-à-dire 1 esprit de l’antéchrist, chassé par la porte, rentra par la fenêtre et,
• plus solidement que jamais, il s’installa
dans les basiliques chrétiennes, prit part
aux processions et aux rites, promulgua
des dogmes et finit par s’emparer des esprits. Tout le monde étant chrétien, il
n y eut plus de chrétiens dans le monde.
Tel est le service que Constantin a
rendu à la religion chrétienne, et duquel
nous ne^ saurions suffisamment déplorer
les conséquences. Mais voici qu’une nouvelle interprétation de cette espèce de
péché d origine de la chrétienté vient de
se faire jour. Cette interprétation, la voici; le christianisme, que l’édit de Milan proclama la religion d’état, la religion universelle, c’est le catholicisme,
bien entendu romain; le paganisme,
triomphant sous les espèces nouvelles,
c est 1 hérésie, I hydre aux cent têtes, se
substituant au paganlsmè ancien des
Grecs et des Romains.
II faut l’avouer, nous ne nous attendions point, de part catholique, à une
amende honorable — puisqu’elle en est
telle que celle qu’on vient de résumer.
Car, s’il est vrai, que les coutumes
païennes, pénétrées au cœur même de
la chrétienté avec la complicité de Byzance, sont des hérésies, c’est-à-dire que
ces coutumes, plutôt qu’au paganisme
proprement dit, se rattachent en réalité
aux croyances chrétiennes du siècle de
Constantin, dont elles sont de dangereux
écarts, 1 épithète d’hérétiques ne pourra
s appliquer désormais qu’à ceux qui se
seront écartés de la sainte doctrine, en
mêlant précisément à la foi, au culte et
aux dogmes des chrétiens, les erreurs et
les idolâtries des païens.
II s en suit — puisqu’on ne connaît
que trop les conséquences de cette promiscuité entre le Calvaire et l’Olympe___
que les vrais hérétiques ne sont pas ceux
qui ont choisi, mais ceux qui ont confondu le sacré et le profane, l’esprit et
la matière, Dieu et le fétiche.
Croyais-tu vraiment, Constantin, qu’après t avoir publiquement conspué, tes
détracteurs t auraient rappelé à la vie
pour te proclamer le patron de leurs
idoles ?
28. Religion commode • Religion chrétienne
Lors de la seconde multiplication des
pains — c est le deuxième évangéliste
qui nous le raconte — Jésus eut pitié de
cette foule qui l’accompagnait depuis
plusieurs jours, et dont plusieurs, après
avoir longuement cheminé, auraient certainement vu leurs forces les abandonner
avant d avoir pu retourner chez eux.
Ce menu detail, qui fait entrevoir les
difficultés materielles que rencontraient
Istiltilo fenimiiiile Valdese di Valleirosía.
Dons reçus du février au 30 juin 1938.
Eliezer Musso, Turin, L. 10 - Lidia
Gay, Vallecrosia, 20 - Aldo Cougn, 10 Veuve Marguerite Long, Perosa Argentina, 300 - Alfredo Leccisi, Brindisi, 10 Diana Nicola, Bari, 1 - Madeleine Coïsson, Cannes, 18,60.
Collecté par le past. Luigi Rostagno à
Milan : Carlo Baur, 50 - Magda Baur, 50
- N. G. N., 50 - Lucia Burckhardt, 50 Eric Rollier, 100 - N. N., pour (( radio »,
250 - Anna Mylius, 50 - Walter Richard,
50 - M. Cossy-Vogel, 50 - Sophie Vonwiller, 50 - Id., pour « radio », 25 - Jeanne Gander, 50 - N. N., 50 - R. et P.
Isenburg, 100 - Prof. Emmanuel Gtill,
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L’ECHO DES VALLEES - Vendredi 7 Octobre 1938-XVI
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ceux qui suivaient le Seigneur, permet
■cependant d’opposer la foi des premiers
chrétiens à la religion, par trop commode, de notre temps. Il n’est plus nécessaire aujourd’hui, en effet, de faire un
long chemin à pied pour rejoindre le
temple, l’oratoire, l’église. En ville, des
communications de toute espèce, rapides
et à bon marché, unissent nos habitations a 1 endroit où s’élève la maison de
Dieu, si nous n’avons pas, sous le porche, l’auto qui nous attend... Et, à la
campagne, où voit-on encore les paroissiens descendre en masse des quartiers
les plus éloignés, heureux de pouvoir entendre la Parole de Dieu, même si cela
leur coûtera une heure et plus de marche, sous la pluie ou sous Tardent soleil ?
Non, notre religion est trop commode.
Nous ignorons la valeur de la conquête
pédestre de la vie cultuelle ; nous ne saurions servir un Christ qui nous imposât au
préalable une marche de régularité, voire une course de Marathon. Car notre
foi est vivante dans la mesure où nos ■
moyens et la civilisation nous rapprochent de son objet, non plus dans la
mesure où elle surmonte d’un effort intérieur et spirituel, les obstacles qui Ten
séparent.
Exagération ? pessimisme outré ?
Donnez-vous la peine d’observer, à
1 entree d un temple quelconque, Tarrivee des fideles. Les rares chrétiens qui
doivent encore rejoindre à pied la maison de TEternel sont depuis longtemps
en place lorsque la cloche donne le signal de 1 invocation ; les autres, c’est-àdire les retardataires, sont ces chrétiens
commodes qui, pouvant se déplacer
sans peine, ont marchandé avec Dieu
jusqu’à la dernière minute de leur loisir, et sur le chemin desquels ce Dieu
bafoué a fait surgir tout à coup l’obstacle absurde, 1 embouteillage imprévu,
1 arrêt inévitable qu aucune impatience,
qu’aucun remords ne saurait abréger.
Religion commode s il y en a une, certes; mais non pas religion chrétienne.
Car celle-ci, qui se meut sous l’ouragan
ou sur les chemins ensoleillés des plaines, qui traîne péniblement ses chaussures sur le pavé des grands boulevards,
cette religion aux pieds endoloris, aux
habits poussiéreux, au regard fatigué
mais étincelant, au visage hâve des ascètes, ce n’est pas seulement la religion
des marcheurs galiléens, qui suivirent Jésus pendant trois jours, sans en éprouver
de lassitude ; c est la religion pénible des
véritables marcheurs de l'esprit.
ThÉOD. b ALMA.
GLANURES
CALVIN A STRASBOURG.
Les 8 et 9 octobre, on célébrera à
Strasbourg le 400° anniversaire de l’arrivée de Calvin dans cette ville. Les Eglises et Facultés protestantes de théologie de la Suisse y seront représentées
par des délégués.
Le séjour de Calvin à Strasbourg dura
trois ans et eut une grande importance
dans l’histoire de la Réforme. C’est là
qu il noua des relations d’amitié avec
les Réformateurs allemands Luther et
Mélanchton et qu’il fonda une Eglise
française à laquelle il imposa sa discipline. dont profitèrent plus tard les Eglises
de France. C’est à Strasbourg également
que Calvin épousa la vertueuse Idelette
de Bure.
s. Œ. P. I.
TCHECOSLOVAQUIE.
Les 3 Y2 millions d’Allemands des Sudètes sont en majorité catholiques. Du vivant de Luther, les 9/10 de la population étaient protestants. Les Habsbourg
ayant déclanché la Contre-Réforme, le
protestantisme fut anéanti dans toute
l’Autriche. 60.000 familles de paysans et
250 familles de la noblesse durent émigrer. Les persécutions durèrent jusqu’en
1,1781, année où l’empereur Joseph II prof clama l’Edit de Tolérance.
On vit dès lors se développer deux
I , types d’Eglises protestantes: celui de la
Confession d’Augsbourg (luthérienne) et
^ celui de la Confession helvétique (réformée). En 1900 se manifesta en Autriche
et en Bohême le mouvement Los-vonRom.
Après la défaite de 1918, des Eglises
allemandes protestantes s’organisèrent librement en Bohême, en Moravie et en
Silésie, et furent bientôt reconnues par
TEtat.
s. p. p.
STRASBOURG.
La Ligue Protestante Universelle se
reunira à Strasbourg du 8 au 11 octobre
1938. Le President de la Ligue a répondu
à l’invitation du Président de la Fédération Protestante de France, de l’Eglise
protestante luthérienne de la Confession
d’Augsbourg en Alsace et de l’Eglise réformée d’Alsace-Lorraine, par une déclaration aux membres de la Ligue, dans
laquelle il souligne l’importance de cette
conférence tout spécialement à cause des
grands courants spirituels qui se manifestent dans les diverses églises et les pays
divers. Cette conférence aura un caractère particulier du fait que l’union des
églises protestantes de France, réalisée
lors du Synode de Lyon en avril de cette
année, termine heureusement la longue
période de séparation qui datait de 1848.
Le programme de la conférence comprend les points suivants : La crise spirituelle de nos jours et la réponse de Thumanisme, du catholicisme, du protestantisme. L’ouvrier protestant et la crise religieuse. L’épreuve de la foi du protestantisme hongrois. La jeunesse allemande
et le Christ. La jeunesse française et le
christianisme. Les mariages mixtes. L’aide a 1 Eglise evangelique dans l’ancienne
Autriche et en Russie. Le programme
comprend encore les questions suivantes :
T unité religieuse du protestantisme. L’unité religieuse du temps de la Réforme.
Possibilités d’unité du protestantisme
d’aujourd’hui. Résultats du Synode de
Lyon pour l’unité des Eglises réformées
de France.
s. Œ, P. I,
Il y a deux sortes d’ostentation : celle
qui se montre en faisant étalage de rien,
celle qui se cache en faisant mystère de
tout. Fontenelle.
CHRONIQUE VAÜDOISE
LA TOUR. Jeudi de la semaine dernière a eu lieu dans le temple le service
funèbre du Lieutenant Colonel Gardiol
David, chevalier de la Couronne d’Italie.
Les autorités, de nombreux amis et une
foule de personnes venues de tous côtés
de la Commune et du dehors témoignèrent, par leur présence, de la grande popularité dont jouissait le défunt, de la
profonde sympathie dont M.me Gardiol,
ainsi que la parenté, sont entourées
dans cette douloureuse circonstance.
Depuis quelque temps sa santé était
serieusement ébranlée ; toutefois personne n’avait cru à un départ si proche
et si soudain. Le col. Gardiol était né
aux Chabriols, avait embrassé la carrière militaire dans le corps de Carabiniers, avait fait une brillante carrière, ayant pris part à la conquête des îles de
l’Egée, à la campagne de la Lybie, à la
grande guerre 1915-1918, et fut aussi gouverneur de Tîle de Patmos. Il jouissait
de l’estime de ses supérieurs et de Taffection de ses subalternes, ill était un
grand patriote et ses paroles trahissaient
l’ardente flamme patriotique qui brûlait
dans son cœur lorsqu’il parlait de l’Italie,
de son rôle, de sa grandpOT. ,
Quand il prit sa retraite il se fixa à la
T our ; car il aimait profondément sa vallée et se sentait très vaudois. Ici, il occupa maintes charges publiques aussi
longtemps que ses forces physiques le lui
permirent, et quand son état de santé
I obligea à restreindre toujours plus son
activité extérieure il se mettait quand
même toujours à disposition de quiconque eût besoin d’être encouragé, défendu,
conseillé. Son départ a causé un grand
vide dans notre petite capitale vaudoise
et profond est le regret que tout le monde
en a ressenti.
Nous tenons à redire à M.me Gardiol,
sa vaillante compagne dans toutes les
circonstances de leur vie, et à tous les
parents notre vivante sympathie chrétienne.
★ Dimanche dernier aux Copiers et
au Temple neuf des services d’action
de grâce ont eu lieu à l’occasion de l’heureuse solution de la crise européenne au
colloque de Munich, qui évita les horreurs d’une nouvelle et épouvantable
guerre.
~k Notre Asile d’enfance a rouvert
ses portes pour accueillir sa nombreuse
nichée de petits.
PERRIER-MANEILLE. Le dimanche
II septembre les cultes ont été tenus par
le prof. Emmanuel Tron de Nicosia (Sicile). Nous désirons lui exprimer notre
vive reconnaissance pour son message.
★ Le 16 septembre est décédé au Pomaret, à Thopital, Adolphe Pascal, du
Laurens. Le long cortège qui participait
à la cérémonie funèbre, à démontré combien notre frère était estimé.
A la veuve Louise Tron, résidant en
France, à son fils de 8 ans et à tous les
parents est assurée notre chrétienne sympathie.
SAINT-GERMAIN. Les Catéchumènes qui n’ont pas été approuvés en avril
répéteront l’Examen dimanche 16 c., à
14 h., dans le temple.
★ Samedi 17 et 24 septembre Acquadro Giovanni, de Vercelli, et Pons Fanny,
de la Ciauvina, Roman Albert, de Rocheplate et Balmas Marie, des Colombats,
ont célebr^ leur mEuriage. Nous souhaitons
aux époux de former un foyer de paix, de
foi et de bonheur, avec l’aide du Père
Céleste !
★ Deux vieillards de TAsile ont quitté
dernièrement cette terre pour la Patrie
éternelle; Pistone Anna veuve Alley, agée de 86 ans, et Viglietti Joseph, âgé de
84 ans.
★ Nous remercions vivement MM. les
pasteurs Ermanno Rostan, Barthélemy
Soulier, Louis Marauda, Paul Marauda,
qui ont présidé des cultes et célébré des
mariages pendant l’absence du peisteur de
la paroisse.
★ Asile des Vieillards. Dons en argent qui nous sont parvenus du 1“ juillet
au 30 septembre 1938.
M.mes et MM.: Baret Célina, L. 10 - Frlzzoni Doct. Ugo et Norine, in memoria, 50 Eglise de la Tour, 150 - Rostan Edouard, 5 Plstono Anna veuve AUeyson (Asile), 100 Messa Angelo (Milan), 25 - N. N. (Pramol),
20 - Maggi Livia (Asile), 36,50 - Barai Albert, forgeron, (Envers Pinache), 25 - Prof.
Emanuel Griset, lOO Eglise de Place Cavour (Rome), 100 - Gardlol-Leidheuser
Emma, in memoria de M. C. A. Tron, 150
- Eglise de Rodoret, 20 - N. N., par le Prof.
D. Bosio, 50 - Anonyme, nar M. Margiunti,
30 - Famille Soria (Turin), in memoria,
50 - Quelques amis du regretté M. Balmas Guido (S. Germain), 500 - Poët Alexandre, notaire en retraite (Traverses), contribution de l’année administrative 1937-1938,
100.
Chaque donateur est prié d’agréer nos
plus vifs sentiments , de reconnaissance.
Pour la Direction ; B. S.
Frère Idique, frère Vaudois
Ecoute une parole qui est pour toi;
Ne profane plus les beaux jours de repos
Mais fréquente les cultes aussitôt;
Cela fera ton bonheur
Et la joie de ton pasteur.
Frère, viens à Jésus
Et tous les tracas de ce monde
Pour toi ne seront plus.
Frère laïque, frère Vaudois
Ecoute aujourd’hui cette douce voix.
Un frère.
POUR SOURIRE.
Voici une petite histoire vraie.
Un pasteur de T Ardèche rend visite à
Tun de ses penoissiens, propriétaire cossu
d’une grosse ferme. Celui-ci gémit sur
son sort. L’année a été mauvaise : vaches malades, cochons squelettiques, récolte déficitaire, tout s’est ligué contre
lui. Aussi supprimera-t-il, bien à regret
certes, sa cotisation à l’Eglise.
Au moment de prendre congé, le pasteur avise, sur un bahut la grosse Bible
de famille. « Mon cher ami, lisons ensemble quelques versets ». L’autre se
trouble, balbutie. Mais déjà le Saint Livre est saisi, ouvert et il s’en échappa...
des billets de banque, des titres multicolores, une petite fortune !
40 - Emile Long, 50 - Emma Wartenvveiler, 30 - Carlo Noseda, 25 - Enrico
Ettore, 100 - Adolfo Giampiccoli, 100 r - Adnana Cariot, 25 - Dott. Giorgio Tron,
25 - Luigi Chiaravelli, 50 - Jenny Freyss,
25 - N. N.., 25 - Vittorio Rostagno, 50 N. N., 50 - Luigi Rostagno, 30.
Miss Sibbald, Vallecrosia, 100 - Vittof lio Rostagno, Bruxelles, « en souvenir de
Roberto Freeman », 100 - Lea DubsMinghetti, Villar Pellice, 50 - Andrea
Cristadoro, Taranto, 40 - Cléanthe et
L Ugo Pellegrini, Torino, « en souvenir du
chev. Emmanuel Rivoiro », - Arnaldo
. et Susanna Fontana Roux, Santa Mar1 gherita Ligure, 300 - Angelo Fsirina,
iTorre Pellice, 50 - Marta Sebes-Noer- bel, Torino, « à la mémoire du chev.
Emmanuel Rivoiro », 100 - Borsa Poveri Valdesi, Angrogna, 50 - Comm.
Vittorio Beretta, Roma, « en souvenir
de M.me Anna Morghen », 800 - Marguerite Tron-Revel, Luserna S. Giovanni, 100 - Lega Femminile Valdese, Milano, 100 - Comba Adolfo, Torre Pollice, 30 - Unione Cadetta, Pinerolo, 100
- Alice Poët, Bordighera, 10 - Chiesa
di Fiume (colletta Pasqua), 90 - Avv. G.
Stefano Peyrot, Torre Pellice, 25 - Signora Coisson Mathieu, Id., 10 - Società
di Cucito, Genova, 150 - Elena Bigando,
ex-élève, Bergame, 50 - Vincenzina Caruso veuve Calogero, Pachino, 50 - Henriette et Marie Bertalot, Pomaretto, 25 Scuola domenicale, Messina, 40 - Società di Cucito, Bergamo, 400 - M. Bellion,
Montreux, 10 francs suisses - Anna Bertinat, Lausanne, L. 30 - Amelia Lunghi,
Portoferraio, 50 - Cianferotti Anita. Sie
na, 25 - Cesare Carrozzi, Novara, 20 M. et M.me Immovilli, Reggio Emilia, 25 - Roberto Revel, Luserna S. Giovanni, 400.
Eglises Vaudoises de; Florence (Via
Serragli), collecte de la Mère, 85 - Gênes, Id., 71 - Rome (Via IV Novembre),
Id., 171 - Bergamo, Id., 20 - Paierme, 80
- Brescia, 65 - Rio Marina, 20 - Coazze,
80 - Veuve Maria Leotta, Catania, 15 Emma et Giovanni Mumenthaler, Id., 50
- Scuola domenicale, Bergamo, 20 - Bernardini Emilio, Genova-Quarto, 10 Chiesa Valdese, Fiume, 265 - N. Messemaeckers, Bussum, 100 - Prof. E. C. A.,
27,85 - Scuola domenicale e catecumeni,
Genova, 100 - Società di Cucito, Firenze
(Via Serragli), 100 - Roberto Coïsson,
anziano, Angrogna, 10.
Collettato dalla prof. Pia Bolognini,
Genova; Famiglia Bolognini, 45 - Irma
Lucchetti, 50 - Signori Schenone, 10 - E.
e 1. Rossi, 30 - Famiglia Durand, 10 Famiglia Canepa, 10 - Famiglia Costanzi, 10 - Signora Tron, 5 - Prof. Longo, 5
- Famiglia Angelini, 5 - Famiglia Molinari, 5 - Sig.na L. Vanoli, 5 - Sig.na
Giacobini, 5 - Prof. Des Beaux, 5 - Chiesa di Cerignola, 30 - Giacomo Scibinico,
Vallecrosia, 30 - Famille Meynier, San
Germano Chisone, « en souvenir de
Marguerite Vinçon », 25 - Union féminine, Massel, 25.
Eglises Vaudoises de ; Forano Sabina,
30 - S. Giacomo degli Schiavoni, 70 Campobasso, 20 - Pisa, 50 - Milano, 590
- Trieste, 225 - Grotte, 15 - Caltanissetta,
15 - S. Germano Chisone, 1(X) - Roma
(Via IV Novembre), 1500 - Roma (Piazza Cavour), 7(X) - Firenze (Via Manzoni),
100 - Coazze, 80 - Giulio Comba, Torino, pour « radio », 150.
La Direction de Tlnsthut remercie chaleureusement les donateurs.
4
L’ECHO DES VALLEES - Vendredi 7 Octobre 1938-XVI
LOR(¡ANIZZáZIONE\
DEL
BANCOdiROMA
NEL --------
MEDITERRÁNEO
NELL'
IMPERO
E NELL
ORIENTE
• PILIALI DEL BANCO DI ROMA
□ FILIALI DELLA FILIAZIONE
BANCO ITALO-EGIZIANO
Le famiglie GARDIOL e FRAGHE,
profondamente commosse per la grande
testimonianza di affetto e di stima tributata al Loro adorato estiritQ
GARDIOL DAVIDE
Ten. Colonnello RR. CC.
e nell’assoluta impossibilità di poter singolarmente ringraziare esprimono la Loro
imperitura riconoscenza a tutte le gentili
persone che con l’assistenza, telegrammi,
scritti, parole di conforto ed intervento
ai funerali, vollero unirsi al loro infinito
dolore.
In modo particolare ringraziano i sempre affettuosi nobili Signori Mazzonis di
Pralafera, le famiglie Alessandro Pasquet. Contino, De Altin, Tortone, il
maresciallo Bruccoleri, il dott. Gardiol, il
pastore Giulio Tron, la diaconessa Rosabrusin, le Autorità civili, militari e politiche, il Comando Generale dell’Arma,
i Comandi della Divisione Pastrengo, 1“
Brigata CC. RR. di Torino, della Legione
e Stazione di Torre Pellice, il Plotone
d’Onore della Guardia di Frontiera, le
Associazioni dei Carabinieri in congedo,
rU.N.U.C.I., i Combattenti, il 10° Reggimento Alpini, l’Uget, ed i cari amici dt
Sardegna.
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