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Année Cinquième.
19 Septembre 1879
N. P
LE TÉMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous me serez témoins. Actes 1, 8, Suivant la vérité avec la charité. Ep. 1, 15.
PRIX D'ABBONWKMENT par an Italie . ■ - , L. 3 Tous les pays de i'UnioD de poste ...» 0 Amérique ... ? 9 On s'abonne : Pour Vlntérieur chez MM, les pasteurs et les libraires de Torre Pelîice. Pour i'Eoctérieïtr au Bureau d'Ad- iDÎnisttation. Un oü plusieurs numéros sépa- rés, demandes avant le ti- rage 10 cent, chacun. Annonces : 25 centirlnes par ligne. Des envois d'argent se font par lettre recommandée ou par mandais sur Je Bureau de Pe~ rûsa Argentina.
Pour la RÉDÀCTK^^dresser ainsi: A la Direction du Témoin , Pomaretto (Pinerolo) Italie. Pour l'ADMINISTRATÎÎÏÎiradresseraicsi : ATAdrainistration du Témoin^ Poroar^tto i PiiieroloJ Itaiîe.
Sommaire.
Synode do l’Église Évangélique Vaudoise. — Discours du rév. David MoEwan
délégué de l’Eglise Presbyt. d’Angleterre.
— Correspondance. — Une proclamation
royale. — Répertoire de la Littérature
Vaudoise. — Nouvelles religituses et faits
divers. — Annonces.
S Y KOBE]
de itglise Évangélique Yaudoisl^
^ IA
^ -i . III.
A propos du § de l'évangélisU’
tion à l’intérieur, le pasteur de
Périer^Maneille detnande que Ftm.
vienne à son aide s’il doit continuer les services qu’^a'‘fqits jusqu’ici chaque dimanOT^à Maneille
d’abord et puis au P'éHër. Si l'on
pouvait placer, au moins pendant
l’hiVer, à Maneille un instituteur
évangéliste capable de diriger une
école du Dimanche, de faire le
catéchisme ans';enfants de cette
partie de la paroisse et de présider des réunions , le pasteur pourrait, sans se tiier avant le temps,
suffire au reste de la tâche. '
Il était naturel que l’on prît
occasion de cet appel d’un pasteur
d’une paroisse très pénible, mais
peu considérable par le nombre,
pour montrer combien d’autres
paroisses de 2 à 3 milles âmes,
corne Angrogne et La Tour, auraient besoin d’être confiées aux
soins de plus d’un pasteur.
Celui de S. Jean et après lui
celui de Rorà signalent la nécessité urgente qu’il ÿ aurait à établir dans la vallée de la Loserne
un centre d’instruction et d’édification en faveur d’une population
considérable et très pauvre , appartenant de droit aux deux paroisses de Rorà et S. Jean, mais
se trouvant de fait hors de la
portée dos pasteurs. — Le Synode
n’a pu que recommander à la Table
et^au Comité d’évangélisation de
s’entendre pour répondre en quelque mesure aux-besoins signalés
en faisant évangéliser aux abords
des vallées comme dans leur sein
même. '
Le même jour, 2 septembre, à
2 heures et deiüie, l’Assemblée
entend le beau discours (publié
2
ci-après) que lui adressa le Rev.
D. Mac. Ewan, délégué de l’Eglise
Presbytérienne d’Angleterre , lequel devant se rendre immédiatement aux assemblées de Bâle ne
pouvait attendre la séance de Jeudi.
Ecoles primaires, écoles de méthode, école supérieure, école nor~
male, chacun de ces articles a
donné lieu à des observations plus
ou moins importantes. A celle que
l’on présente au sujet de l’école
supérieure, savoir que les ouvrages et l’orthographe laissent t*eaucoup à désirer. Ton répond qu’il
n’est pas juste de conclure d’un
ou deux faits*isolés à une règle
générale — que le Proviseur de
la province, le quel doit s’y entendre , a pris connaissance d’un
bon nombre de compositions et
qu’il les a trouvées fort-bonnes,
—- que d’ailleurs c’est en sortant
des vallées pendant quelques années
que les jeunes filles vaudoises
complètent leur instruction, aussi
bien que leur éducation.
A propos de quelques élèves
de l’Ecole normale dont on a appris qu’ils ont échoué à Pignerol
en voulant obtenir leur brevet de
capacité, non seulement on ne les
plaint pas , mais on applaudit à
leur échec par cette double raison
qu’ils se sont présentés sans demander conseil à qui était en cela
leur conseiller naturel, et qu’ils
ont eu la présomption de s’annoncer pour l’examen de brevet avant
d’avoir les ' connaissances nécessaires pour l’obtenir.
La Table aurait voulu que le
Synode manifestât son approbation
ou sa désapprobation tant au sujet
de la bâtisse de la nouvelle salle où
ij siégeait, qu’à celui du concours
pour une place au collège et à la
suite du quel deux professeurs
avaient été nommés au lieu d’un
seul ; l’assemblée ne voulut se prononcer ni dans un sens ni dans l’autre, la Table ayant dans les deux
cas dépassé quelque peu les limites
de ses attributions, mais l’ayant
fait par des raisons plausibles et
dans les meilleurs intentions. En
passant à l’ordre du jour sur ces
deux questions, le Synode a simplement accepté le fait accompli,
sans établir aucun antécédant que
l’on puisse invoquer plus tard.
Mercredi matin. — Cette quatrième séance a été consacrée à
la dernière partie de la gestion
de la Table : Questions diverses et
comptabilité; à la lecture du rapport de la Commission examinatrice de la gestion du Comité
d’évangélisation et à la discussion
générale sur cette, gestion. Une
communication fhile par M. l'Av.
Vola a fort intéressé l’assemblée,
c^st celle des chiffres déjà obtenus par le moyen de ,1a souscription dans les paroisses pour le
fonds pasteurs et ministres en
activité dans les vallées, mais il
en a été parlé dans une correspondàhce de notre dernier Nura," et
nous n’y reviendrons pas,.
Le Synode vote enfin l’ordre
du jour siifWfcint;
Le Synode exprime à la Table
sa reconnaissance bien sentie pour
le dévouement, le zèle et l’activité
avec lesquels elle a rempli son
mandat.
A propos de quoi nous observons que lorsqu’on reçoit un pareil témoignage on peut bien ne
pas se montrer trop sensible à
certaines observations de détail
3
^299
h’iinpliquarit ni approbation ni
loüâtige, chose que parmi nous
l’on ne prodigue pas.
Les membres du Synode ont
sous les yeux le rapport très circonstancié et très interessant sur
l'œuvre d'évangélisation et après
avoir entendu la lecture du rapport de la Commission examinatrice présenté par M. Ribelti, l’on
conamence dans la séance du matin
et On continue dans celle de
l^après midi la discussion de cette
gestion. — On constate tout d’abord que d’ulie manière générale
l’œuvre n’est pas demeurée slationnaite, mais qu’elle a progressé
dans tous les sens. Depuis trois
ans le nombre des auditeurs est
allé en augmentaut aussi bien
que celui des communiants et des
admissions, et le chiffre des contributions. Quelques nouvelles stations, surtout dans le midi, figurent pour la première fois dans
le rapport, ou bien y occupent
une place plus importante. Même
au Nord de la Presqu'île on aurait
pu ajouter quelques noms nouveaux s’ils avait été prudent de
le faire. — Si comme l'observe
üti évangéliste il est extrêmement
diflicilo dans les grandes villes
d’avoir un catalogue des membres
de l’église qui soit toujours parfaitement exact, il n’eu est pas
moins nécessaire de recommander
â ^us les évangélistes la plus
scrupuleuse exactitude dans la formation des tableaux qu’ils transmettent au Comité aSn que celuiéi puisée à son tour placer sous
lés yeux dû Synode un état üdéle
de sa mission. On renouvelle la
demande que dans lé tableau statistique l’on- distingue soignèôse
ment les protestants de naissance
de ceux qui sont devenus évangéliques par le travail de nos
ouvriers.
Puisque nous avons parlé de
statistique nous pensons que nos
lecteurs nous sauront gré de leur
donner, en finissant cet article, un
tableau comparatif de l’état de
notre œuvre d’évangélisation pendant les deux dernières années
administratives.
1877-78 1878-79
Memb. commun 2530 2813 -V' 283
Assisi, au cullo 4203 4584 381
Auditeurs occa-
siounels 15323 15379 -f- 56
Catéchumènes Id. déjà iüscrits 393 410 -l' 17
pour 1879 80 Elèves des éco- » 342
les du diman. 1749 1636 113
Id. des écoles Id. des écoles 1340 1684 156
du soir Contribulioiis » 118
générales 43385 71 46747 57 + 333186
Id. â la caisse
ceolrale 9192 62 10261 31 106869
* liiscours
(lu Rév. David 31° Ewan
(lé}é|(iiè (le l’Eglise Presb. d'Angleterre
Monsieur le Président, Messieurs mes
Pères et mes Frères du Synode.
Je vous remercie pour la courtoisie
dont vous usez envers moi , me peimellanl de vous adresser mainlenanl
la parole. — Je regrelle de ne pouvoir vous parler dans voire langue ,
dont j’admire la liLléraluie, mais croyez
qu’aucune langue ne saurait vous exprimer la joie que j’éprouve en cet
inslanl, Je vous apporte, mes Pères
et mes Frères, les plus chaudes salulalions de l’Eglise Presbytérienne d’Anglelorrc et je suis aulorisé à vous as-
4
-300.,
snrer qu’aucune église ne nous inspire
un plus profond intérêt et une plus
vive sympathie que votre ancienne
Eglise des Vallées Vaudoises. Nous désirons sentit' que votre œuvre est ta
nôtre et. que notre œuvre est aussi la
vôtre. Il y a même historiquement un
lien de sympathie entre nous. Vous
avez connu tes persécutions pour l’amour de la Vérité, nous les avons aussi
connues.
Vous savez ce que c’est que de combattre les batailles de la liberté contre
les autorités puissantes de ce monde,
et nous aussi nous le savons. Vous
connaissez par expérience quelle est
la bénédiction de l’Eternel qui rend
fort le faible et qui fait de David un
messiiger du Tout-Puissant ; nous la
connaissons comme vous. Notre désir
sincère et notre prière est que vous
soyez un pont entre le christianisme
ancien et celui de nos jours, un buisson
toujours ardent et qui ne se consume
jamais, une maison bâtie sur le roc et
contre laquelle les portes de l’enfer
ne puissent jamais prévaloir.
Ij’Eglise Presbytérienne d’Angleterre
est petite comparée aux milliers qui
l’entourent ; mais nous savons comme
vous que la l esponsabililé d’une église
et sa puissance à faire le bien ne se
mesurent pas d’après sa grandeur. La
Palestine est une petite contrée, Bethléem était un hameau, la bande de
Gédéon était peu nombreuse, la pierre
de David un petit caillou, mais le pouvoir d’un inslrumenl se trouve dans
le fait qu’il est employé par Dieu. Lorsque l’épée qui avait décidé de la bataille
fut examinée, on la U’tfuva'semblable
à toutes les autres épées ; mais on ne
voyait pas la main qui la brandissait
dans la mêlée! Votre histoire montre
aussi que les iTiains nues de la prière
sont plus puissantes que toutes les
forces de la terre campées contre nous.
Notre Eglise est petite, mais unie et
progresssive.
Nous avons à peu près 300 congrégations, 53,000 membres et un budget
de 222,000 L. st. Lorsque Napoléon I
demanda à son joueur de cornemuse,
écossais, de lui jouer la retraite, il lui
répondit ; chez nous on ne connaît
pas le signal de la retraite , mais si
Votre Majesté le permet, je lui jouerai
la charge. Ce n’est pas en Angleterre
et en Italie que les chrétiens doivent
se relâcher de leur énergie. Nous avons
traversé une année de désastres financiers, mais je suis heureux de pouvoir
vous dire que les contribulions pour
les œuvres de bienfaisance n’en ont
pas souffert.
Nous attachons une grande importance notre constitution presbytérienne et à ses progrès contre l’anarchie congrégationalistc et le despotisme
épiscopal. Notre gouvernement presbytérien, sans esprit sectaire, se recommande par sa charité et l’orthodoxie de
ses doctrines. Comme vous, nous donnons beaucoup d’importance à un ministère bien préparé , et permetlez-moi
de vous féliciter pour votre Ecole de
Théologie et les professeurs capables et
actifs que vous y possédez.
Nous tenons aussi à ce que le |ministère soit bien rétribué, il est dit
qu’un salaire scandaleux rend le ministère scandaleux. A ce propos nous
avons retiré de grands avantages du
fonds commun des ministres. Tous les
membres doivent y contribuer et ainsi
chaque ministre ajpour le moins 5000
francs d’honoraires. 11 y a même des
salaires plus élevés qui montent jusqu’il
25 et 30,000 francs. Je me réjouis de
voir tes efforts que vous faites dams
ce même sens et si vous nous envoyez
quelques délégués qui parlent l’anglais
comme leur langue maternelle je leur
promets une réponse cordiale.
Nous attachons une importance extrême à l’autorité de la Parole de Dieu
contre l’idée humaine du sacerdoce
institué par les hommes ; quand le
Christianisme fut convoqué par Constantin à Nicée, on érigea au centre de
l’Assemblée un trône d’or et, comme
ici la Bible occupe la première place,
là aussi la Bible fut mise sur ce trône,
en signe de suprématie, mais la Bible
s’érige un trône à elle-même partout
et dans toute conscience où elle est
reçue. L’incrédulité a fait tous ses efforts pour ébranler et anéantir celte
autorité, mais comme les vagues de
5
la mer ne peuvent éleindre lès étoiles,
ainsi ses assanls ne peuvent effacer la
vérité de la Parole de Dieu.
Nous mellon.s notre plus grande confiance dans la prédicalion de Christ et
de Jésus-Christ crucifié. Notre ministère a d’autant plus d’autorité et de
force qu’il a le moins de l’homme ,
le plus de J. Christ. Quelques-uns disent que le Christ historique de l’Evangile doit aujourd’hui laisser la place
au Christ moderne de la science et de
la philosophie ; mais peut-on dire que
les progrès dans ragriciillure sont plus
utiles que Jcs sucs de la terre et les
rayons du soleil , que les progrès dans
l’art de la navigation sont plus utiles
que la boussole et Timmeusité des
mers? Constniire un vais.seaii cuirassé
et écrire sur l’avant : le Fulminant,
VInvincible , le Monarque des mers ,
qu’importe quand la, tempête lève ses
bras de géant pour l’écraser ? Quelle
ironie que ces mots orgueilleux sur
une misérable épave !
J, Christ vit ! voilà notre espérance.
Jésus Christ n’abandonne jamais sa
cause. Je lis que Douglas devait porter le coeur du roi Bruce, pour obéir
aux dernières volontés du monarque;
les Maures s’y opposaient avec fureur,
alors Douglas arracha de sa poitrine
la boîte d’argent qui contenait le cœur
du roi Bruce, la jeta là où les ennemis
étaient le plus pressés en s’écriant.:
• Va toi-même en avant, je le suivrai
ou je mourrai». Nous ne devons pas
suivre un mort, mais un chef vivant,
toujours le môme. Que; notre devise
soit ; Va le premier en avant pour vaincre et pour conquérir les âmes ! Va !
Nous te suivrons non pour mourir,
mais pour vivre, car tu es notre vie:
lu nous as dit : « Parceqqe je vis, vous
aussi vous vivrez «. Avec ces paroles
je souhaite que la bénédiction de Dieu
repose sur vous et sur votre œuvre !
— (Applaudîssemenls prolongés},.
(!Torrc0|)imbiincc
Monsieur le Rédacteur,
Dans sa lettre du 8 septembre courant, i;oire dévoué S. déplore, avec un
peu de raison, que quelques paroisses
n’aient pas largement contribué pour
le fonds que.,l'on saiL 11.explique même
le résultat ' médiocre de l’appel fait à
ces paroisses en disant qu’elles n’ont
évidemment pas compris ce que l’on demandait d’elles, probablement, ajoutet-il, parceqne le pasteur n'a pas voulu
et que les membres du Comité local
n’ont pas su expliquer bien clairement
ce dont il s’agissait.
Les paroisses auxquelles votre correspondant fait allusion n’éianl pas
nommées, je n’ai pas le droit de. demander la parole pour un fait personnel. Mais comme j’appartiens à l’une
des paroisses qui a donné peu ; je demande la permission de donner quelques éclaircissements afin que vos lecteurs ne j.ugent pas trop sévèrement
le pasteur qui, au dire de Ab, S., n’aurait pas voulu expliquer bien clairement ce dont il s’agissait. Je puis vous
dire qu’il n’én est rien. Le pa.steur n’a
pas laissé échapper une seule occasion
d'expliquer aussi clairement qu’il pouvait le faire ce qui a rapport à l’appel
adressé au peuple vaudois,p<Tir les membres laïques de la Table. II a donné
toutes les explications et toutes les
indications désirables aux coHecleurs
eux-mêmes toutes les fois qu’il en a
eu l’occasion, et il n’a jamais manqué
d’en parler longuement et clairement
dans ses entretiens avec les membres
de la paroisse. Je vous dirai même
qu’il s’est fait critiquer par plusieurs,
précisément pareequ’il insisie beaucoup
sur te devoir qu’a chacun de donner
pour la cause du Seigneur. Jl insiste
sur ce point soit dans les conversations
soit dans les prédications, .soit aussi
dans les réunions, dans les écoles. 11
11 n’y'a pas longtemps qu’il a fait une
série de réunions dans chacune des
écoles de bourgade uniquement pour
lâcher de faire pénétrer dans les cœurs
et d’y affermir le devoir sacré que
nous avons de donner pour l’avancement du règne de Dieu. Il a prêché
plus d’nne lois déjà sur ces paroles
de l’apôtre Paul : que chaque premier
jour de la semaine, chacun de vous
mette à part chez soi, ce qu’il pourra
assembler suivant la prospérité que
6
.ao?
Dieu Uïi accûi’dei*i\, afin que lorsque
je viendrai les collecles ne soient point
à faire ( i Cor. xvtj 1, 2). Après cela,
serait-il jusie de laisser croire à vos
lecleni's que ce pasleur n’a pas voulu...
tandis que d'un autre côté on lui fait
des diiniiiiltés parce qu’on le Ironve
trop semblable à un percepteur de
taxes.
Voudrail-on que le pasteur en question prit la besace, et allât lui-même
collecter pour raiigmenialioti de son
mince salaire ? Il peut collecter pour
d'autres objets, pour révangélisation,
pour les missions, éLc. elOi etc. mais
poui- lui-même il a des scrupules bien
fondés pour ne pas le faire s’il tio veut
nuire au ministère spii ituel dont il est
revêtu. Si j’ai bien compris, il était
convenu mio les laïques, et non les
pasteurs, feraicni celle colleiîte. Y al-il un sBtil de ses collègne.s qui ait
pris la besace pour ce.t objet spécial ?
—i Non , pour autant qu'il en est venu
à ma connaissance. Eh ! bien que l’on
veuille bien absoudre le pasteur en
question pour n’avoir pas porté le fardeau qlie: d’autres Hii ont montré,
sans le loucher, poui‘ leur propre
compte. *
Si vous rencontrez AK S, veuillez le
remercier cordialement pour la franchise de ses sorties et lui dire que
ses informations ne sont pas complètes
dans le cas actuel ^ mais qu’on lui sait
bon gré d’avoir mis la question siir
le tapis. Demandez-lni aussi ce que
font les autres pasteurs, les professeurs, pour la réussite de la collecte.
Nous le dirons au pasteur auquel
il fait allusion dans sa lettre, et vous
verrez qu’en l'ait de bonne volonté il
n’est pas au dessous de ses collègues.
Il serait li'op long de rechercher les
causes multiples pour lèsquélles les
co'liecles pour la l'oiids que l’on sait ne
sont pas abondantès, mais il ne serait
ni juste ni vraisemblable d’aller chercher ces causes chez le pasteur, qui
a tout intérêt ïi ce que ces collecles
soient présentables.
^, Voire tiétfo'ité
Jean David.
Due proclainatioii royale
Si nos lecteurs veulent — au preuves
que déjà ils possèdent, par devers
eux, de l’importance des Missions
chrétiennes, ajouter une preuve parliciilièremenl frappante, qu’ils lisent
la proclamalion ci-après adressée à ses
sujets, par la reine du Madagascar:
« Moi, reillé Ranavalona,| par la
grâce de Dieu et la volonté du peuple
l'eine de Madagascar, protectrice des
lois de mon Iloyaiime, etc.
Í Je vous dis ce qui suit, gens de
riboiria.
. Je suis lieureii.se que l’Evangile de
Jésus-Christ soit lépandii dans mon
royaume pour rendre mon peuple sage
par la connaissance du vrai Dieu, libáis
ce ne sont pas seulement les gens de
t’Imerinà qui l’ont appris car il vôiis
est parvenu à vous aussi, gens de l’Iboina, et pour cela je remercie Dieu
tout spécialement,
» El inaintenant je vous fais connaître le nombre d’écoliers qui se Irouvetïl darts cltacune de vos villes. J’ai
fait imprimer ce relevé pour que vous
puissiez tous le voir et pour que vous
soyez persuadés queje vois et entends
tout. Car en vérité je vois et j’entends
tout parce que tous mes sujets sont Ions
aitlanl d’yeux et d’oreilles pour hioi. Et
lorsque j’ai examiné le nombre de vos
enfants qui vont à l’école, j’ai remarqué qu’il y en a encore très peu cornparativemenilàla population deTIboina,
Par cûn.séquéni. envoyez Vos enfants
s’instruire, car ce setâ un bien pour
vous autant que poiir eux; ce sera le
moyen de tenir compte de votre bétail,
de votre argent, de votre propriété ,
et ce sera aussi un moyen d’àvancerneni, car je suis une souveraine qui
récompense par le bien ceux qui le
méritent.
» El vous, pères et mères, soyez
aussi actifs, car je suis heureuse de
voir mes sujets sages. C’est une chose
qui vous profitera, que je voii.s recom
mande de faire , car si c’éiail une
chose qui pût vOus faire du trial je ne
vous l’ordonnerais pas. Mais je sais
que ce sera’ pour vous une cause de
7
^303,
prospérité et pour cela j’insiste pour
que vous tous vous vous instruisiez.
Él ainsi soyez tous diligents, car, bien
que vous ne compreniez pas maintenant la douceur de la science et de
la sagesse, vous vous en apercevrez
lorsque vous la posséderez.
> Ainsi a dit
La reine Ranm’alona
Reine du Madagascar ».
Képerieire de la üUéralure Yaudoise
m.
PREMlinE SECTION.
in.
Bible Yaudoise de Zurich.
N’ayant pas vu jnoi-même ce ma*
misent, j'é ne puis, donner d.'tiutres
renseignetnéuls à Spn' sujet, que ceux
offerts par là Bibliothecd Sacra du P.
Lelong (T, I, p. 369). Il le désigne
en ces termes : Novum Tcslamentim,
lingua pedemonlana-vallensi, per Barbetum quemdam , seu minislruni Yallensem. — H n’y a pas de prologue
en tête des livres qu’il renferme.
IV et V.
Bibles Vaudoises de Cambridge.
L’une des deux bibles que rénîerroe
la bibliothèque de Cambridge, y a été
déposée par Morland ( v. son Hist. des
Y. p. 98 ), l’autre par Léger ( cli. iii
de la V® partie, p. 23). L’une et l’autre
ne co,nlie,n.nent qu’une partie seulement des livres du N. T. savoir ;
1. L’Èvangile selon Si. Matthieu. %
Le premier chapitre de St. Luc. 3.
L’Evangile selon Si. Jean. 4. Les actes
des Apôtres. 5. La première épîlre aux
Corinthiens. 6. L’épître aux Caíales ,
7. Celle aux Ephésiens ; 8. Celle aux
Philippiens i celte dernière n’esl que
dans le MSG. de Morland, et n’est pas
indiquée dans celui de Léger ). 9. La
1’’® éptlre aux Thessaloniciens. JO. La
2® à ,Timothée, d’après ¡le MSG. de
Morland; Léger, dans le sien, indique
la première; U. L’épilre à tile; i2.
Le XI® chap. de l’Ep. aux Hébreux ;
13; La 1® et la 2® de St. Pierre: données comme incomplètes dans le MSG.
de Morland. A la fin de celui de Léger,
se trouve , (dit cel historien ( p. 23 )
un petit manuel d’instruction, évangélique.
VI.
Bible Yandoise d’Aix (en Provetice).
On ignore qù se trouve aujourd’hui
ce manuscrit. Voici ce qu’en dit Lelong
dans sa Biblioteca sacra (T. I , p. 369).
« C’est un petit codex compacte,
in-4®, bien entier, dont l’écrilurej sur
parchemin, rem.onte à environ quatre
cent ans (au xiii® siècle), mais dont
la version doit être plus ancienne,
ainsi que me l’écrit M. Thomas de
Mazauque, fils d’un sénateur d'Aix,
en la possession de qui se troiive cet
exemplaire.
d Ce qui prouve, dit-il, qu’il est
d’origine Vaudoise c’est qu’on y trouvé
rOratson Dominicale rendue exactement, à l’exception de deux mots seulement , telle que l’a publiée Léger,
clans son ouvrage (T. 1, cb, iii, p. 40)».
Aussi désigne-t-il ce MSC. par ces
mots ; iiovum Teslameniiim ad usum
Vatdensium.
« Les livres qu’il renferme sont ;
les Quaire Evangiles, les Sept Epîtres
canoniques, les Quatorze de Paul et
les Actes des Apôlres. Après cela viennent les Proverbes de Salomon, VEc~
clesiaste, le Cantiaue des Cantiques,
tes dix premiers cnapîlres du livre de
la Sapience et les quinze premiers de
yEcclésiaslique •.
Le MSC. de Grênoble n’a aussi que
dix chapitres de la Sapience et quinze
de VEcclésiastique, mais on y trouve
l’.4poca/ip.se, qui manque dans celuieï. , ^
1:1 est probable que l’origine du MS.
d'Aix, doit être cbéreljée çlans le dépouillement dés Vatidofs’ de Provence,
en 1545, à la suite du saccagemenl de
Mérindol et Cabrières , dirigé ' paf là
président même, dé Ta Cour d^'Aik. ,
8
lIouDeUes reUjt^uees
et faits divers
Italie. — Encore une nouvelle de
nriorll Notre cher frère el ami monsieur
Pierre Andreetti ministre du S‘ Evangile a été repris, le 14 courant, à sa
famille et à l’œuvre de Dieu, à Brescia , où il avait été envoyé en mission
temporaire, et au moment où il sc
disposait à aller passer quelques jours
de repos au sein de sa famille. Pour
aujourd’hui nous nous limitons à cette
triste annonce. Dans notre prochain
numéro nous dirons plus en détail ce
qu’était ce frère mort à l’âge de 28
ans.
France. Le correspondant versaillais du Journal de Genève, généralement très-bien rènseigné sur les affaires protestantes et plus à même que
d’autres de connaître, sur ces matières,
la vraie pensée du Gouvernement, n’hésite pas à considérer la reconstitution
du Conseil central des Eglises réformées, comme le coup dé grâce donné
à l’espoir que plusieurs noui rissaient
encore, d’une reconvocation prochaine
du Synode général. • Il faudrait, écrit» il, se créer le plaisir des illusions
» et vouloir s’aveugler à dessein sur
» la réalité des faits, pour ne pas aper» cevoir chez les représentants officiels
• de la puissance civile, l’intention
» bien arrêtée , qui était du reste celle
• de l’empire en 1852 de substituer
» le Conseil central au Synode général
• ou tout au moins de rendre celui» ci inutile, par le fonctionnement ré» gulier et continu du premier de ces
» deux corps ».
SüissEi. — La septième Conférence universelle jfie ’ l’glly^n&e évgngéiïqu.é s’est
léhué à Bâle , ainsi qu’il avait été annoncé , du 31 août au 1,7 septembré;
et les réunions , ,malgré leur, nombre
considérable ef‘ nous dirions presque
éxcessif ,. n’ont pas cessé unj instant
d’excitéf le plus vif intérêt, en ceux
âui y, ont pris part. L’hospitalité des
âlois envers les 1500 étrangers et
plus qui sont accourus à cette fêle de
l’amour chrétien, a été, au dire de
tous , admirable. Une soirée-souper a
réuni dans la campagne de M. Théod.
Sarasin-Bischoff, située à une heure
de la ville, plus de 2500 personnes,
transportées là, et de là ramenées à
Bâle, aux frais de leur hôte. Les sujets les plus divers el les plus importants , se rapportant au règne de Dieu
ont été traités dans ces assemblées
par des hommes d’une compétence
exceptionnelle , comme les Godet, les
de Pressensé, les d’Orelli, les Baur,
les Schaff, el plusieurs autres. Une
des journées, la plus vraiment édifiante
a été celle du dimanche 7, marquée
par la célébration en commun de la
Sainte Cène et par une touchante ééance
de clôture et d'adieux !
Puisse le résultat pratique de ces
belles séances être une blessure si
profonde faite à l’esprit sectaire, vraie
plaie de notre protestantisme, qu’il
ne¡ réussisse plusià s’en remettre , et
la prééminence définilivemehl acquise
à l’essentiel sur le secondaire, à ce
qui unit sur ce qui sépare!
— U vient de se fonder à Genève
sous íes auspices croyons-nous de l’wnion chrétienne des jeunes gens un établissement ayant pour but d’offrir à
des jeunes gens, en passage dans celte
ville , ou qui veulent y séjourner, une
pension modeste el tranquille. Avec
un logement convenable , les pensionnaires auront une nourriture saine et
variée, ils irouveronl dans la personne
du directeur, M. Billot, ancien évangéliste, un père de famille el un homme
dévoué qui désire suppléer dans la
mesúre du possible à l’élbignement
du f6yei"‘domestique, el dans le local
de l’ÜHion situé à peu de distance de
la pensionmi qui est ouvert tous les
soirs, un IjetU ne rendez-vous qui ne
pourra qnë leur être Irès-profitablé.
AnritOixo© !
La place , de Maîtressed’Ècolo : â
Praly est vacante. S’adresser pourroffres de service, à M. Gay, jpasteur.
Ernest Roîjbrt, et Administrateur,
Rignerol, impr. Ghiântore et WascarGlIi-