1
Année Neuvième.
D'ABBONNEMBST P AR AN
'‘alle . . , . I,. 3
'l'otts Us pays ile l'Unioji
de.póste ... ■ H
Ajnénqije , . , » Ì>
On »’«bonne :
^our V Ìniérieuy oìihx XLM. I«h
pastenrs et les l'ibruireij de
Torre Pellitie.
^'our Buroau d'Ad
minisciauon.
N. 22.
Un ou plusieurs munéros séparés, áomandóe avant le tirapra 10 oent. chacun.
A nrioncea : 'iô eôntimes pat* li (ju e.
Les envois d*a/'gent se font par
letfre recommu-ndeé ou par
mandats sur le BureuH^iia Perosa Árgeitiina,
Wour Ja rédaction a^reHser'
ainsi ; A la l>ireç<ipn du T4>^oiirt
Pomaretto iPinerolo> Italîé.
Pour I'ADMINISTRATION adcôiif,
ser ainsi; A P Administration'ííu
Témoin, l’omareûo (Pinerolo;
Italie.
L Ë T
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous mp Berea ^¿motîïs. AcTBS ii 8.
¿\<íUtíin/ la véviié avec la chaì'ilè. Kph. iv» Ib*
s^ommaii-o.
1' Juin. — Correspondance. — Souvienstoi des temps d’autrefois. — Du champ de
l'Kvangélisaiiori. — Assurance contre l’incendie. — Nouvelles Beligiewses. — Annonce.
1‘ Jf uin
N'enite point dans la maison de
ton frêne au temps de ta ealamüé.
Prov. xxvir, 10. —Deux autres
sentences du même livre expliquent la pensée du sage. «L'intime ami aime en tout temps et
il iiaitra comme un frère dans la
détre.sse ». (xvir, 17). « Il y a tel
am;i. qui est p|.us attaché qu’un
frère,»:>;i{xyi;U,i 24).
Eîi parlant Ooimne il le fait de
l’amitié, et eri f exaltant même par
dessus lesdien.s du sang, Salomon
n’â dertaihement pas voulu dire
que la plus sincère et la plus fidèle amitié ne puisse exister entre
les enfants d’an même père. Alors^
comme aujourd’hui, l’affection fraternelle était un sentiment com
mandé par la parole de Dieu,
autant que par la loi de la nature.
Mais alors, comme aujourd’hui,
dès les premiers jours de l’hUmanité, l’homme irrégénéré était
«sans affection naturelle,, digne,
d’être haï et se haïssant lui-même »;.'i
(Rom, I, 31 ; Tite ni, 3). r— La: fïri.
seule, ou la grâce de Dieu, siux>
montant l’égoïsme et brisant la
dureté du cœur naturel, le rendait capable d'aimer autrement
que d'un amour charnel, d’aimer
avec dévouement, avec abnéga-,
tion, et d'une manière, désiüté^i
ressée.
S’il était utile de rècbèrcher les
causes diverses de cette supériorité attribuée à ramilié sqr l'affection naturelle des enfants d’une
même famille, on pourrait en iia-'
diquer au radins Une prinoipale
et c'èst que l’on, ne choisit: pas
ses frères et ses sœurs^ itandisque
l’on choisit librement sesi amis.
Or l'affection ne s'impose pas;.par
droit de naissance, mais par drojfc,
de conquête. Puis encore le fait
2
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'!lll ■'
d’être toujours ensemble, de se
voir croître, de partager les'mômes
jeux et les mêmes travaux, de se
connaître jusque dans ces petits
détails qu’au dehors on ignore,
n'est pas ce qu’il y a de plus propre (en dehors de l’action de l’Evangile) à, produire et à fortifier
les sentiments iftffectueux, ai.u milieu de la différôncë souvent trèsgrande ,des^ caractères.^ c
Il ne faut pas oublier d'ailleurs
que les proverbes delSâlomon sopt,
en grande partie, le résultat de
ses expériences des hommes et
des choses, de celles surtout qu’il
a faites sur lui-même. Si i’Esprit
de Dieui qui l’a conduit dans la
composition de son livre, n’a pas
permis qu’il enseignât aucune doctriné contraire au reste de la parole de ,Dieu:, il n& s’en suit pas
que toutes ses sentences aient une
valeur égale comme règle de foi
et de .vie. Ainsi lorsqu’il enseigne
que « la crainte de l'Eternel est
le commencement de la sagesse,»
il instruit et il exhorte selon la
vérité divine. 'Quand, par contre,
il déclare qu’une gouttière continuelle au temps de la grosse pluie
et une femme querelleuse c’est
tout un (27,. 15), il n’enseigne rien,
mais ji énonce un fait d’expérience^; propre à avertir'soit la
femiDÍe'quer.elleuse.,élle-méme,.s;oit
aHissi' eeux q.ui peuvent i se '.tenir
prndemment' éloignési d’elle. : i, |. u >
; Pour en revenir à la parole qu.e
nous ’éxaminons, nous devons rappeler, qu'au temps'iide Salomon,
Comme [aussi, longtemps avant et
après lui, il y avait une ci reo ns ir
tance-'iparticulièrenient propre à
rendre.extrêmement rare l'amitié
cordiale entre enfants du même
père; c’était la polygamie, pratiquée quelquefois même par des
hommes d’une certaine piété,
comme Abram , Jacob et le père
de Samuel. C’est depuis leur conversion qu’Isaac, Jacob èt Joseph
3nt été repdus capables d’aimer
lejlrs frères et de 's’e|( faire ^mer.
'Îîous chercheripn^n vai^dans
les très norabreiiées’’’'faitÈülés de
David, de Salqmon'ftdé ses successeurs des frères Valmant tendrement et s’intéressant à la prospérité les uns des autres. Qui a
consolé et fortifié David dans ses
grandes angoisses? Ce n’est aucun
de ses sept frères, mais unique- .
ment son ami Jonathan , l’une des
plus belles et des plus nobles figures que nous présente l’Ancien
Testament, le modèle de l’ami
chrétien. Et*’Salomon ■< lui-même
semble n’avoir connu chez ses frères que des rivaux, ambitieux et
jaloux. Il avait du la sagesse de
garder auprès de lui, comme ses
conseillers et ses amis, les amis
de David son père et il savait
qu’il pouvait compter sur eux.
Si Roboam son fils avait suivi son
exemple il aurait évité, ou retardé
pour lohgtéiÀps, 4e schisme des
dix tribus. —Salomon avait donc
appris par sa propre ¡expérience,
qu’au-jour de h la détresse,, il est
beaucô-up, plus sûr.deiirecourir, à
untianai j: que d'appeler.iâ, son secours son propre, frère.;Il ,est si
diffi.cile que les intérêts'matériels,
communs aux. enfants d’nn même
père,, ne faussent le-jugement en
obscurcissant l’intelligence et n’af-
3
____17L~
faiblissent, pas graduellement les
liens, du,^^ang l
;; .Mais s'il est très vrai de , dire,
qu’il y a tel ami qui esî’plus-attaché' qu’Üh frère, il est tout aussi
yr^i que des frères chrétiens s’aiment mieux, et plus saiutement
queîeh amis les plus intimes jMais
Sàlbmôh' n’en avait rien, cbnnu de
r-rfñrfrr
= - H ‘ •: • ..........I
'■ ' ep <ïn ^ an ce' '
11'-', I, -i Ml-.iii
?Îo'(fé. p'iii^re 'AlbèÜlé 'ùe ¿’aftôndàit
jprôhablerrient f)us' à là dqùblé attaque
dont elle est l’objet dans ,les ‘lettres
qii’qh-va lire, Peut-être éútdl mieux
Válii ne‘bay lés écrifè, puisqu’elles
tôuchentTune et l’àutre'a dés qUésüong qui, dans leur état açlüel, n'étaîént , pas de la ' compétencé de la
' ôbnfërertce. Mais puisque rdi>ei7Ze’ Tes
d' 'triénlionnées et. que nOtis la ôrpyons
très capable de'justifier sa conduite,
nous hii laissons ,Îè sòin dé"l,è faire.
Nô'ds’“Îa savons,-Îrês , pacifique, pas
dti tout agressive, ne demandant qu’à
,recuejl),ir-un peu- dé, 'm'ièl,,büielle èn
trouve','"pourvue idulefôïâ,',''dans de
''ib’ôdéstesproportions,'dé rilistrument
' nécessaireà sa légitihie défense.^,
, ’.'Vîjfqtre profond,'.respes pòur-la"jus' lice‘nous impçsaît d^áill.eurs le devoir
'd'e‘ publier,’, les |ób^érv.aíjúns' * de nos
àmiy, puiéqa*i1‘s -sé sont cru^ àpp'é
îi'' i'ès"préàentÊr,' auy, lecteurs .de notre
"R'Éb. '
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~1 J1' I i M i ' 1 )j‘ ' 11 -‘i’I t • I ‘-1- ‘ .,1* • • '. '»'Jv«'
I '1 'jj' - .V'n'
\-Mon,skur Ifi.MireGteiia'-, u p-iii!
' e (Jüé.Pabeille soit ub infebcte .'dili“getìt, 'tout'lé monde lé'dait'i m'àfe òri
se'.figuré qrie l’irtseCle'actif et industrieux n’esf pdint ' dégotirvü '■ dc'''è'ôriscien'cé j'et suflout qù’il' ri’,est; pas
.distrait. ‘ Pourtarit" rAbèîlle 'qui, porte
'sori'.tìiiél' daris léé cdlorines de'Votre
jourridl **ri’éfet pas loin de nrlSfiter
quelques reproches à ceA deux égatds,
lie la conférence du district P.L-M. ait voté l’ordre du jour sur
l’état de l’Eglise' de Pignerol, cela
n’est que trop vrai ; mais ce qui l’est
.beaucoup moins, c’est qu’elle h’ait
eu sous les yeux qu’iin cornpte-réridii
financier du Cpn'seil ‘d’i^ghge. ,Voire
Abéille oublie volorilairérilerit une lettre ¿d?wp/è-mwiu. sur la céisé,'sigriée
pàr le président à\i Çonsèil d'-Eflise,
et dont le présidënt 'de la côriferetlce
M' G- A. Trori donna lecture, .iririlgré
la très yiv-6 qppoSitiori qui sé.raanifeèta,^et qU^eddàit A rerijpêc’bér de
le.fa.ire. On aurait di,t qim certaine
abéïltô' s’ôtait ârtrièe, pdUr''Îoé's, d’nn
.aigriill'on 'dé'‘'g'rièpéi
‘ Né ; me dites ,pas qii'é ' ;lé â'ocvimènt
communiqué à la conféi’é'ricé n’ù’vait
pas de caractère .qfficiel; ,càr'M abèait
êté'fa'éile 'à son rè'dàctéüi’ dè'' le' iiii
itnpfim'dr, s’il'avait été à' Plàne'rd].
D’aiTleurs la conférence en à èuténdii
la ÎeCtdré, grâce à rôneègiqué ‘amitié
dé Al. Trdri, qui a Su pro,uvèèi'dans
cétté circonstance, que le dêvoudifienl
d’un anii n’est pqs vin vaih ribtri.' iLes
feits énumérés dans cëlte 'lettré'|(qui
est maiptënant devenue un iqpporl
ofTiciel)' reslëront dçrts' 'les atémyes
dës conférences du district^ rnalg'ré
romissipn pr'éméditéë de votée Abeule.
Qué-yqtrc,'jAfieilTe qui.est si'b'én'é
Irèe de l’importance do l’iîglîsë ..de
Pjgherol et qui s’intéresse si fort'à
sa prospérité, vieilnë s'é' ppseri' pendant quelque lemp^' darisf cè'Jardin
obj ej,.. de ;s'a soi 1 icîtli de, ’ 'èt ’p’éui-|lre
qü’il 'Uii ’ 'sé.ra donné.. d’y" faifé iine
ample provisipn de 'mjél ; voîrë’raême
de transfo,riper , en ‘ ' jiii ëi ^ les ' ' éh'qèes
.'arilèreV'qne' cQni-ieAneht çéhajfis' '.ëa'ilicé?.':-y, '‘ffi votis.' ' “l ' ' ■'
. ' Je VOUS: reirier.cie d’évancè de v'dtre
aimable ob|igéâ'nce persuadé ',que
vous êtes assez équitable pour'dénder
une placé dans, lès colonnes de votre
journal- à cés lignes de
Votre respectueusement découd
vîriv-lmtë pib:î-GArifÎob'»pA^ti''dt^^’
à Pignerol.
, i-ili-î i!'-;- ^fip i.: ii,,i . i
i i i ‘ ' ' , ' i (,. I ■ i I : ■ ■ : ( - - ' î ' ■ î ; ■ ! i ¡il : IJ • ■
4
.172«
Turili, SS mai lfiS.1,
Très-hmoré Monsieur, ■
Permetlez moi de reclifier deux légères erreurs qui se soni glissées in¡yplontuireraent dans le comple-rendu
de Ig Conférence de Pignerol et qui
poqi’rait donner lieu à un malentendu.
If Abeille en parlant de la station
de Turin, prêté au Consistoire de la
paroisse Vàudoise, l’initiative de la
Co.pçtilution de la station en église.
Ce d’est pas pósilivèopient ceto, et rien
, n’a été dit, que je sache, dans ce
sens â la conférence, — Jusqu’ici le
Cbnsistoire, quoique nanti de la chóse,
n’a pris aucune délibération oiïicielle
,h çet égard; ce sont les membres de
,'Îa.fraçli.on italienne qui ont cru devoir
,^présenter une pétition à la c,onférence
en lui (demandant son préavi.s, qui,
I .comme on le sait, a été favorablé.
Quant aux oeuvres de bienfaisance,
ce qui a été dit concernant^ la diar
conte est vrai, et quant aux autres
existant dans la paroisse, elles çonttnuênl êlré administrées exclnsi
verpehl par les corps qui, les ont
■Prt'rt’/I'atìc • aúIIa í4n ì’F-TAni f fl I rkor* [g
: celle de rilôpital par
Consistoire, celles des Artigianelli et
de la Société des Demoiselles par les
■ Cornités qn’elle.s se sont données.
I ‘ Àu:rqste*çe qui a été dit à la conférence ne revêtant pas encore un
caractère ofiîçiel, si j’ai nn vœu à
foripuier, c’est qu’on ne revienne pas
sur une .question qui n’est pas encore
pn fait accompli. L’entente la plus
.cpçdiale .iusau’ici a fait sentir Sop
heureuse infîuè'nce, .niais i! y a des
plapleS; qui pour se développer, préfèrent être à l’àbri de l’ombre, qu'exposées a\ix rayons d’un soleil brûlant.
, J Agréez, hoiieré ihonsieur, les sen' . j;esp^olwçüses,de
, : , . ' Viitre tûul iîécoué.
rfi. A. TrON.
SoDviens-toi des temps d'anlrerois
Le document que nous publions
ci-après rappelle l’une des pages les
plus, tristes de notre histoire, celle
qui, à vues humaines, devait en être
la dernière. Quelques mois d’introduction sont nécessaires pour le bien
comprendre.
On était au 22 avril 1686 et trois
coups de canon tirés au miit point
du jour, sur les collines de Briquéra.s ,
avaient donné le signal du départ aux
troupes de France et de Piémont,
bien armées cette fois pour externainer
les vaudois.
Câlinât s’était avancé de nuit jilsques près de St. Germain, et maigre
les perles considérables qu’il y avait
subies il aurait continué, sa marche
sur Pérouse où son lieutenant Meiac
avait été chargé de mettre à feu et
à sang le Pomaret, tandis que le gé
néral s’emparait du val St. Jïarüri dù
il n’nvnît ti’mivi-' ni
il n’avait trouvé aucune résistance.
Les vaudois de cette vallée,, parjures
au serment de ne conclure aucune
paix séparée, avait fait une soumission tardive de la quelle Catinat ne
tint aucun comple. Nous pe parlons
pas des horreurs qu’une spldatesque
effrénée commit, çonlre les. personnes
de tout âge et, de tout sexê, Les hommes qui n’ayaient pas su sq défendre
furent • faits prisonniers , enchaînés
comme des malfaiteurs et envoyés
dans différentes prisons.
A Pramol où il se réunit le 23
avec son lieutenant Mélac, Catinat
n’eut pas honte de recourir à un
abominable mensonge pour tromper
les 150(1 à 2,000 vaudqis as,çembl,4 îi
Peumian pour les porter à se rendre
au duc Victor Amédiée IL Ils furent
jetés dans les prisons de Luserne,
Cavoùr et Villèfranche.
La ruse ignoble qlii avait si bien
réussi au général français fut employée avec un égal succès par Gabriel de Savoie, onde du duo et généralissime de ses troupes daHs la
vallée dp Cuserae,. comme elle le fut
jusqu’à la, fin de cette campagne d’extermination par les eormnandants de
corps détachés, soit ou val Luserne,
soit dans celui dp,,Si. Martin, Les
vaudois avaient aloifs la simplicité de
Gyaire que les gens hant-plgcés anvaient crpini de se déshonofér en
recourant au mensonge et à la trom-
5
.173-^
vS-WWVSrf-u
perie. Cette crédulité leur a coûté
bien cher. Onze mille d’enlr’eux, hommes, femmes et enfants, mais surtout
des hommes furent enfermés jusqu’à
la fin de l’année dans les prisons et
châteaux forts du Piémont, même
jusque dans les châteaux de Nice et
de Miollens en Savoie.
Si environ 3000 mille d’enlr’eux
purent en sortir pour prendre le chemin de l’exil, un beaucoup plus grand
nombre niourul dans les prisons. Ces
derniers ne furent pas toutefois les
plus à plaindre. Le aocument ci-après
en rnentionne d’autres bien plus misffqbles encore, Ce sont ceux que la
peur de la mort et des privations
avait poussés à renier leurs con victions
religieuses. Dans un tableau intitulé:
Risireito degli abitanti delle valli, ÌM
familles sur 1973, sont portées comme cattoUmte. Au lieu d’être renvoyés
dans leurs vallées natales, après le
départ de leurs frères exilés, ils furent traités avec une extrême dureté.
Avec ou sans préméditation, on les
dispersa dans fa province deVerceil,
au milieu des risières, eux les montagnards accoutumés à respirer un
air pur et fortifiant. Un premier départ de 650 personnes, tontes de la
vallée de St. Martin, eut lieu le 8
mars "1687 ; un second convoi partit
le 15, d’après un dénombrement fait
à Cigliano, il comprenait 792 hommes, 260 femmes, 501 infirmes et
23 èhfants. Une peine de dix ans de
plères était prononcée contre tout
habitant qui, nors de celle province,
aurait reçu chez lui un de ces vaudois calholi^s.
Voici maînCtnanl la manière dont
il fut pourvu à l’entretien de ces 1776
personnes que les fièvres des risièi-es
eurent bientôt décimés.
PEU GRATIA DI DIO , DUCHESSA DI SAVOIA
’ PRINCIPESSA DI PIEMONTE
REGINA DI CIPRO, ECC.
' ■ ■ 1
Inséguéndo li sensi di S. A, R. mio
Signóre, e Consorte, portali dal suo
ordine delli tré di Genaro scorso, in
virtù deH'Autorità della raedemà confertaci, per le prèsemi di nòstra
mano firmate, preso il parere del Conseglio., commandiàmo, et ordiniamo
alla Città, Terre, e Luoghi della
Provincia di Vercelli, loro Sindici,
Conseglieri, Agenti, e Particolari, di
ricevere, et_alloggjare caduna, quel
numero delli Cattolizati, ò'CattoIkdndi
(its n'étaient done •pas toits catliolisés;
il y en avait qm luttaient èncore)
delle Valli di Lucerna, Ferrosa, San
Martino, e Costera di S. Secondo, che
hanno eletto di vivere Cattolicamente
nella detta Provincià, che vi verrà
fallo condurre, c consignare dal Conte,
et Auditore Leonardi, ò dà altri, per
parte sua, sómministrando 'loro per
quel tempo, che noii havrartn'd* ricapito particolare, durante il termine
infra espresso, il vito infrascritto;
Cioè alli hiìomini maggiori d’anni
quindeci, Pinta una di vinó puro,
livre due di pane Casalengo, et oncie
otto di Formaggiorecettato per caduno
ogni giorno, et alle donne, e figlioli
mezza Pinta di vino, livre due di pane,
et oncie sei di Formaggio ■ per cadono giornalmente, delle qualità sovra
espresse, come sopra, ò pure soldi
sei, quanto alli huonaini, e soldi
cinque, quanto alle donne,, e figlioli
per caduno; et ogni giorno ad eleltione de medesimi Cattolizati, e ciò
duranti mesi tré; corniinciandi dal
giorno dell’arrivo di detti Cattolizati
alla sudella. Città, e Terre respettivamènle sotto pena,idi scudi ducente
d’oro,, quanto alle Comunità, e cento
quanto a caduno de’Sihdici, 6 Consiglieri, al Fisco dell’A. S. R. applicandi,
oltre altra arbitraria, durante qual
tempo procureranno' detti Cattolizati
d’ácco'rrtodarsi per Massari, ó’ per
Servitori, od in altra' manierà per
guadagnarsi il vito col loro tràvagfio,
^ per il che saranno obbligale dette
Comunità, e caduno particolare à
tener mano, acciò ne segua l’effetto,
con dichiaratione, che à proporsione
che' s’andaranno prendendo partilo
detti Galtolizali in detta Provincia,
dovrà cessare la somministralione di
delle spese, et alimenti, et in tal
conformità stì ne dovrà tenere conto
6
-174
esatto dalle Coni,unità, . per sapere
comò regolare là bonificatione, delli
quali alirnenli, ò somme^^di danari,
c’havfanno somministrato come sopra
alli deUi Cattolizaii,' sarà alla detta
C|!|tà, e Terre della Pro,viricia respetlivaraente fatta proporlionata bonificatione, e compensa; sopra li loro
carichi deir anhoi corfenle dal Conte
Marelli Generale delle Finanze, rrièdiante la presentatione dell’Ordine ,■
che prà à detta Città, e Terre della
Provincia trasmessa dal sudetto A'udit,ore|Lepnàrdi, e la ricevuta delli^détti
Catloìizàti sottosicritta dalli Parfochi,
e (liusdicepU tespettivamente ;
Ordinando, che alia copia di q,uéita
stampala,||,,^allo Stampatóre' nost.ro
Sinibàida si dovrà prestare^ la stessa
fed'e, cHfalTOriginale; Che tpl’è nòstra
mónte,
,Batò in,Torino li tre di Marzo mille
seicento ottanta sette.
. mm.
P. Simeone d’ordine di S. A. R.
V, Granerh.
:P. Maceu.1. i , r i , ,i.
, Reg. Gallinati.
D. S. Thomas,
" In Torino, per Gio. Sinibaldo Stampatore di Sua Altezza Reale 1687.
il li
11- )
IMi chtintp (le l’Évangèiisaliati
; Nous;¡avons,parlé dà,Turin; disons
,,:i,in mot; d’o-ne station .noiiv,elle, desservie, par;¡les àvengélisles' de., cette
vjlle> dans' la province de Çunêo.
¡.. : Nous, voulons parler de SaviKliano.
, r^lG’es,l}UniO .T'itéid® iS.OOÙ,habitants,
. situé dans Içr plaine qu’arrpse la
Macra, non loin de.Saluées,.,L’cpuwe
y; a éiéi commencée par un capitaine
en retrailej Giuseppe Sorzaiià, entré
, depuis, peu, dans son repos, Une çé"
tiilion ayant été envoyée , au Comité
d’Evangélisation, M. Aug. Malan jifut
envoyé pour voir ce nouveau champ
et y tint les premières réunions..Xe.
nombre des personnes désireuses d’en-i
tendre; TEvangile augmentant
,.flu point qu’il fallut ouvrir un local
assez grand dont l’inauguration eut
lieu le 5 avril dérnier par devant line
assemblée de plus 'de 30Ó auditeurs.
Depuis lors les réunions oiit été tenues régniièrc'ment par les, évangélistes de Turin et par M' H. Pascal.
Le clergé n’a pas été oisif et les 'titres de voleurs, assassins,'‘et' àufées
semblables étaient pródigÜés dci haut
de la chaire aux,évangéliques. Malgré
: cela, i’cèuvre a ' continué ét.derniêreihent,''àirDccàsioA 'dé Tenlefreriiént
du c®^pitaine, Scirzarià , _ deù'x ' 'éenls
personnés n’o'rii pas éfaint de téhloigner pub'Iiljüeiñént de'rek'iitîib qu’elles
'avaient, pour cèldi qui', 'lé' •ijréôiièr,
avait ,pà'rlé dé TEvàngüe ^Savi^íiáno.
Devant ce pefU cpmmencement d’évàhgelîsàtîonà' dàiis la^ prbyinçli; de
Cuneo là' pebsée se porte àvéc'ré'gret
sur les florissantes églises vaqdoi'sies
établies autrefois dans ces lieù'i" et
que la persécution en a déracinées.
Coazze. — La congTégatipri cpHipte
30 communiants. On a du expiilSèr
deux personnes pour causé d’iVi’jOgnerie. Quatre, catéchumènes onf êté
instruits parrtii'iësqiielsf'ünà'iîne'du
syndic ‘ du lied. Les cotifriblitfpfts
pour les 3[4' de l’année se SOht élevées à L, 93. Les ■ frères dônnént
chaque dimanche ce qu’ils fpeuvent.
L’école ',cqmpte 12'élèves. GiavèHo et
tran<¡i cóti.tiendent bien des pèrsônbes
désïfedsesâiô qOiínaítre Ià’,véritè,'mais
très timides,'.', V':
, yieTé,ng. ’■^Tj ’n’V'a là'“ anX'4'i'
cpmmüiiianls, ,ibais lés cultes 'Sont'fréquentés'par iin'(i iquùranl'âîne d,bXqrsonnes çt 'Técple a 22 élèyeS.' Dpüze
catéchdménés sont inscrits^;C’'ésti'iun ^
catholique, romain q^j^, ,foürnît' gfális
,'l'e |locardép,uis ,14 ans,' —'Trois collègues dp 'règent-éyarigëÎi'St.é So'n't ybnus le trouver^,hnW se',^prÓCUrér'la
Bible et la conéordanc'é 'bib)iqiib.''Les
contributiop^ .ont; été, d§ D- ®7.
San Pîer'tf^âtrénài Le nombre
des membres a augmenLé d;’un tiers.
Il est,maintenant de, ,27 avec 13 catéchumènes. Xes conrérences ont pu
être donhées dâhs le Ibbàl' de la Sociélé; ouvriéife.. Les ,çoqt,yihin,lip,h,s se
sont ¡¡élevées à , la, .jplipsbrq'mp , de
fr. 277 fournis, par iXspu^cnpfsur.s.
7
„175.,
On peut donc constater un vrai reveil
dans cette congrégation depuis long^temps stationnaire.
«ênes. — L’église est arrivée an
chiffre de 228 membres qui ont contribué pour l'r. 1868 pendant l’année
dernière. Les deux écoles du dimanche réunissent 145 enfants. Ceuxci ont consacré leurs contributions
dé deux années à l’achat d’un service
de Sainte Cène en argent dont ils ont
fait présent à la congrégation de San
PÎèr d’Arend à l’occasion de la dernière fête de Pentecôte.
De'bonnes nouvelles ont été aussi
données à la conférence de Pignerol
sur les congrégations de Aoste, de
Favale, àe. Vallecrosià, de PietraMarazzl,' de Trausélta, d'Ivrée. L’évangélisie-de Suse n’a point envoyé
de rapport et la conférence l’en a
blâmé avec raison. Abeille.
ftomielleû religteuseô
Afhiqiie. — Des télégrammes de
Cape-Town et de Durban, dont le
premier est du 28 avril et le dernier
du 15 mai, nous apportent de fâcheuses nouvelles du Lessoulo. ■
Le grand chef Lelsié a convoqué
un pitso (assemblée générale) à Malsieng, et 2,000 Bassoutos y ont assisté. Letsié a déclaré accepter les
propositions du gouvernement colonial, mais Massoupa et les autres
mécotJtenls ont absolument refusé d’y
accédey.,, Qifeijjues jours après, les
Bassoutos 'intransigeants sp sont de
nouveàü soulevés. Lé chef Joël a attaqué son frère, Jonathan Molapo, qui
tient pourries Anglais, et Massoupa
est veau au secours de Joël. Des combats ont |CU lieu dans toutes les directions et le village de Molapo à été
brûlé. Le 11 mai, les Bassoutos ¿oi/attæ
ont remporté!une victoire. Massoupa
a retiré ses troupes du district de
Jonathan. — Le gou vernement colonial
voudrait accorder aux Bassoutos une
espèce d’autonomie, mais l’Etat libre
de l’Orange déclare que les Anglais
sont tenus de le protéger contre les
Bassoutos; |p’est-à-dire qu’il semble
se ménager une sorte de casus belli
contre ces derniers, pour le cas où
ils deviendraient indépendants.
(Semaine Religieuse).
— Une autre nouvelle non moins
triste est la suivante que nous extrayons de VEglise Libre:
M. Creux, de la mission vaudoise
du Transvaal, écrit ce qui suit dans
une de ses dernières lettres:
« Le gouvernement boer du Transvaal a déclaré aux missions une
véritable guerre. Il a nommé une
commission chargée d’inspecter toutes
les stations au nom du Grand Conseil,
et de limiter les droits des mission^
naires sur leurs ouailles, dont ils
doivent remettre la liste au gouvernement. Le missionnaire doit déclarer ce
qu’il enseigne, le salaire de ses catéchistes et le sien propre; il y aura un
impôt spécial double sur chaque converti; le missionnaire devra enseigner
en boer dans l’école; aucun missionnaire étranger ne pourra fonder de
nouvelles stations. Ces dispositions
légales, dont quelques-unes sont déjà
votées par le Voltsraad, sont contraires à la convention passée entre
les Boers et lè gouvernement anglais,
convention qui garantit à tous les
habitants du pays une entière liberté
religieuse. »
l&eüuc foitttque
MUtUe, — La crise ministérielle,
survenue à da suite de la discussion
de l’interpellation Nicotera et de la
votation favorable au Cabinet, a eu
une prompte solution.
Le ministre le plus compromis était
Baccarini qui avait parlé dans un
sens assez différent que Déprétis, et
comme se serait' exprimé un député
dé la Gauche pure. Baccarini a'sehtî
8
.176^
qu’il devait se retirer et a offert sa
démission; mais Zanardelli n’a pas
voulu séparer sa cause celle de
son collègue des travaux publics.
Déprétis, après avoir engagé inutilement Zanardelli a garder son portefeuille, a présenté au roi la démission du Ministère tout entier, et a
été chargé de former la nouvelle administration. Tous les ministres ont
été conservés, mêmeBaccelli et Acton,
sauf Baccarini et Zanardelli qui ont
été rerbplacés, le premier par le député Genala, le second, par le sénateur Giannuzzi-Savelli, qui appartiennent, l’un et l’autre, à la gauche
modérée ou au centre gauche.
Les Chambres, auxquelles la crise
ministérielle avait procuré un congé
inattendu de quelques jours, ont de
la.peine à reprendre leurs travaux,
faute de se trouver en nombre.
jÊHetnaoue. — Bismark est rétabli en santé, et l’empereur Guillaume
règne et gouverne avec énergie, malgré ses 86 ans. 11 a envoyé une longue
et affectueuse dépêche à son petit
neveu, l’empereur Alexandre 111, pour
le féliciter et lui exprimer ses vœux
a l’occasion de son couronnement.
Moltke a fait un mystérieux voyage
en Italie et s’est surtout arrêté à
Gênes et à la frontière occidentale
du côtéIdeîlü France.
Æ’Ê'anee. — Le déficit, déclaré par
le ministi’e des finances, est de 70
millions ; cependant le- Ministère et
les Chambres n’.en ont pas moins décidé l’expédition contre le Tonquin
pour laquelle on a voté les fonds.
Los-Troupes s’embarquent à Toulon.
jRuMle. Tous les regards ont
été tournés ; vers, Moscou , où a eu
lieu dimaqçhe dernier la céréqpnie
du couronnement. Celte cérémonie,
qui avait suscité tant d’appréhensions
s’est accomplie sans accident. Soit les
fêtes qui ont précédé, soit celles qui
ont suivi ont été splendides. La religion grecque avec ses images, ses
génuflexions et toutes ses formes
excessives, a joué un grand rôle.
Les princes étrangers qui ont assisté
en nombre à cette cérémonie vont
rentrer chez eux. Le nihilisme n’a
rien osé ou rien pu tenter; il a été
vaincu pour le moment ; espérons
qu’il ne relèvera pas la tête de si
tôt. Mais il est à regretter que par
des dépenses qui, assuve-l-on, s’élèveront à 150 millions, dans une cérémonie et dans des fêles d’un luxe
oriental, on donne un prétexte au
méconlenlement de la partie là plus
intelligcnlc du peuple.
SOÜSCRII'ÏION ''
en fnmur du Collège Vtiiidois
Montant des listes préc. Fr. 1585,30
M. Romane pasteur . . » 10,00
Paroisse de Rodoret . . » 15,00
Sig. Emilio Long, evang. » 5,00
Æ \r \ ' ■ :
La double liste d’inscriptions! poiiiii
les bains de mer devrâ être cofisidérétC
comme dèfinüivemmt cèôse','' pas^é le’
cinq juin. Des caries postales‘où .dés
lellres notifieront aux personnes que
cela intéresse, ou à; ^ui pour elles,
les demandes aux qiiêlles il àfi'ra été
possible de satisfaire, ,et cela avant
le d5 juin. , . ,
J. P. Meflle past.'^'
Kh BS^T It O # Bill'. Géran let AdUn in
Pignert»!, Itnjr. dhiai|l»j|re.t'i,,,ilq8cài’élïi.