1
Quarante-troisième année.
10 Juillet 1908.
m.b.ií««-''““”
L Echo oes viliEes
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises
Fr. 2,50 - Italie
Etranger .........................................y
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . >
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon Accord de Vienne.....................»
Fr. 3,00
3,00
On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour toutes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire. ___________.
S’adresser pour la Rédaction à M. N.Tourn, prof., Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. CoissoN, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8)
m
SOMMAIRE:
Une œuvre italienne de patronage pour enfants condamnés — Ephémérides vaudoises
— Conférence internationale de la Paix
envisagée au point de vue chrétien — De
l’Amérique du Sud — A bas la routine!
— Chronique — Nouvelles et faits divers
— Livres et journaux — Revue politique
— Pour les sinistrés de Massel.
UNE ŒUVRE ITALIENNE DE PATRONAGE
pour enfants eoiidaiiinés
Les lecteurs de l’Echo savent déjà
qu’il y. a dans divers pays, et en particulier dans quelques-uns des états
de rUnion américaine, des tribunaux
spéciaux pour enfants qui donnent
d’excellents résultats. Mais la plupart
ignorent probablement l’existence d’une œuvre italienne qui se propose le
même but, la protection et le relèvement des petits coupables. C’est une
demoiselle anglaise, Lucy G. Bartlett,
qui a entrepris cette œuvre de patronage. Elle en a exposé elle-même
le but et le caractère dans une conférence qu’elle a tenue à Rome au
mois de décembre dernier et qui a
été publiée récemment par l’excellent
Périodique ’¡•Conferenze eProlusioni^>.
Miss Bartlett est partie du principe
que pour diminuer la misère et la
criminalité, il faut non la répression,
mais l’éducation et que cette éducation doit s’adresser au caractère de
l’homme plutôt qu’à ses conditions
matérielles. Placer l’enfant coupable,
ou en danger de le devenir, dans des
conditions favorables à la formation
de son caractère et de sa personnalité, tel doit être le but de toute œuvre de ce genre. C’est ce que les
Américains ont compris. Au lieu d’envoyer le petit délinquant en prison,
ils le laissent libre en le plaçant sous
la surveillance d’une personne respectable qui le suivra avec bienveillance,
lui prescrivant certaines règles qu’il
devra observer exactement sous peine,
alors, de la prison, et qui varient
suivant les conditions et les besoins
particuliers de chaque individu, et,
surtout, s’efforçant d’exercer une bonne
influence sur lui par la bonté et l’affection.
C’est ce système que Miss Bartlett
s’applique à introduire en Italie. Ici
nous n’avons pas de tribunaux d’enfants, ni d’institutions spéciales pour
la protection et l’éducation des enfants condamnés. Mais Miss Bartlett
a compris que notre législation offrait,
dans l'institution de la « loi du pardon » ou de la « condamnation conditionnelle » la base légale qu’il lui
fallait pour l’œuvre dont elle se proposait de faire le but de sa vie. Un
député influent qui lui prêta quelque
temps son appui aurait voulu, au contraire, qu’elle se basât sur la disposition par laquelle un enfant de mauvaise conduite peut être placé dans
une maison de correction ou dans une
famille disposée à le recevoir; il proposait donc que les condamnés fussent
envoyés dans les campagnes. Miss
Bartlett refusa résolument d’entrer
dans cette voie et ne voulut accepter
d’autre base légale pour son œuvre
que la loi de la condamnation conditionnelle.
Elle a constitué un Comité de patronage qui, à la fin de l’année dernière, comptait déjà plus de cent membres. M. le chev; Calabrese, procureur
du Roi et membre lui-même de ce
Comité (dont il a été nommé président
avec Miss Bartlett) lui transmet chaque semaine les noms des enfants condamnés sous condition, et les « volontaires » vont aussitôt les visiter et faire
leur œuvre de surveillance bienveillante et paternelle. Eux-mêmes se
réunissent tous les quinze jours pour
s’entretenir et se communiquer leurs
expériences. Le Gouvernement appréciant l’œuvre du Comité lui a accordé
un subside de 500 francs.
D’autres Comités sont en train de
se former à Florence, à Milan, à Turin et nous ne doutons pas que l’œuvre ne fasse de grands progrès.
Nous citons la conclusion de la conférence de Miss Bartlett, qui nous fait
connaître les sentiments dont elle s’est
inspirée dans sa belle initiative.
« Quand je vins en Italie, il y a quatre ans, je n’avais pas même l’idée
de cette œuvre. J’y fus conduite. Je
n’avais point d’appui, je ne connaissais presque personne : mais tout m’a
été donné. Je ne connaissais pas même
la langue au commencement, ni rien
des habitudes et coutumes italiennes;
et il va de soi que j’ai commis quelques erreurs. Mais peu importe: le
succès devait venir- et il est venu.
« Et j’en tire cet enseignement: quand
nous nous appuyons sur les grands
principes qui règlent la vie, le succès
est toujours sûr. Il pourra tarder d’auj.ourd’hui à demain, mais il ne peut
jamais manquer. Nous nous sommes
mis dans un grand courant — le courant de la volonté Divine — et rien
ne peut empêcher qu’il ne se développe et s’accomplisse avec une puissance toujours croissante».
ÉPHÉMÉRIDES TODOISES
9 Juillet.
Le marquis de Parella
et les frères de Saint Hippolyte.
En 1704 la guerre entre Louis XIV
et Victor Amédée II reprit avec une
telle force que le duc de Savoie se
vit obligé de recourir à tous les adversaires de son ennemi pour grossir
ses troupes; aussi reçut-il volontiers
une bande de Camisards Cévenols avec
leur chef Jean Cavalier. Deux d’entr’eux, les frères de St. Hippolyte, s’unirent aux troupes des Vallées, et l’un
d’eux même fut appelé à en être le
commandant en chef.
Un général françis, le duc de la
Feuillade s’empara de Suse le 20 Juin
et se hâta de proposer aux Vaudois
qu’il redoutait, de rester neutres et
de se constituer en république sous
la protection du roi de France. Ses
desseins réussirent au Val St-Martin
qu’il -occupa bien vite et constitua en
république, avec Périer pour capitale,
à la date du 15 Juillet. Mais ils échouèrent totalement au Val Luserne.
Nos historiens ne nous renseignent
pas Sur les circonstances de cet échec
des plans du général de la Feuillade.
Muston (IV, 16) semble l’attribuer
à l’influence de l’ambassadeur hollandais Vandermeer et de Henri Arnaud.
Mais l’historien Alberto Ferrerò della
Marmora, dans son livre sur «Carlo
Emilio San Martino marchese di Parella » (Torino 1863) nous en donne
une explication toute différente.
Il attribue cet échec à l’action énergique du marquis de Parella qui fut
envoyé au commencement de Juillet
à Angrogne par le duc pour déjouer
le .plan des Français. Le 4 Juillet
Parella écrit d’Angrogne qu’«un pasteur Bernois du Val St-Martin et les
deux frères de St. Hippolyte » travaillent à persuader le Val Luserne
de se constituer en république suivant
la proposition des Français.
Le 9 Juillet, Parella fait appeler à
Turin les deux frères susdits, qui à
peine arrivés, y sont mis aux arrêts
par ordre du duc.
Le 12 Juillet Parella émane de Luserne un Manifeste sommant les Vaudois de se maintenir fidèles sujets du
duc de Savoie et de repousser les offres de la France.
Ce manifeste a fait son effet puisque le 14 Juillet, les troupes Vaudoises marchent avec Parella contre le
fort de Mirabouc occupé par les Français et s’en emparent.
En attendant, le duc demandait à
Parella un rapport documenté au sujet
des frères de St. Hippolyte; et le 18
Juillet Parella l’expédia enfin. Il contenait des dépositions de deux Vaudois, Bastia et Brez, contre les deux
prisonniers ; mais rien de bien grave,
puisque le duc insiste pour savoir s’il
n’y a que cela à dire des deux accusés, et Parella finit par écrire un mois
plus tard le 18 Août, de Luserne, que
ses impressions personnelles à l’endroit des officiers réfugiés sont défavorables, mais qu’il n’insiste pas pour
qu’on fasse le procès aux de St. Hippolyte. Tout porte à croire donc que
ces deux prisonniers furent aussitôt
libérés, cependant nous ne les revoyons pas au milieu des Vaudois;
peut-être rej oignirent-ils leur chef Jean
Cavalier, qui le 27 Septembre remportait une victoire sur les Français
au Petit St.-Bernard.
Teofilo Gay.
Conftace Internationale de la Pain
envisagée au point de vue chrétien
On nous prie de publier la circulaire suivante :
M. et cher frère en Jésus-Christ,
La Société Chrétienne des Amis
(Quakers) de la Grande Bretagne vous
invite à une Conférence réunissant
ceux qui désirent appuyer sur l’enseignement chrétien la propagande
pour la Paix. Cette Conférence aura
lieu à Londres, dans le Caxton Hall
Westminster, le lundi, 27 juillet 1908.
Pendant le reste de la semaine se
tiendra, dans les mêmes locaux, le 17”®
Congrès International de la Paix; il
comprendra des délégués des sociétés
pacifistes du monde entier. Sur le continent européen la plupart de ces sociétés se composent surtout de ceux
qui plaident la cause de la Paix en
se plaçant uniquement sur le terrain
utilitaire et humanitaire. Le Comité
organisateur du Congrès a prié la Société des Amis de prendre la responsabilité de cette conférence chrétienne.
Il y aura deux séances, le matin à
11 heures, et l’après-midi à 3 heures,
pendant lesquelles le sujet principal
de la discussion sera: «Le Christianisme et la Paix ». On examinera la
question toute pratique de savoir quelle
part les Eglises sont appelées à prendre dans le mouvement pacifiste. On
étudiera aussi ce Sujet: «Les Missions
et la Paix ». La séance du matin sera
présidée par le Docteur Perceval, évêque anglican d’Hereford ; celle de
l’après-midi par le Docteur Horton,
pasteur congrégationaliste. MM. Vanderpol, de Lyon, président de la Société Gratry pour le maintien de la
Paix entre les nations; le pasteur F.
H. Rowley de Boston, Etats-Unis d’Améidque ; le pasteur Paul Allégret, de
Brive, France et le pasteur Rohleder,
Hassfelden-Haal, Württemberg, Allemagne, doivent prendre part à la discussion.
Nous espérons. Monsieur et cher
frère, que l’Eglise Chrétienne à laquelle vous vous rattachez pourra se
faire représenter à cette conférence.
2
Se
( '
E y aurait grande utilité à communiquer les noms des représentants au
soussigné le plus tôt possible, en tout
cas avant le 13 juillet.
L’hospitalité sera offerte, pendant
toute la durée du Congrès, à tous ceux
qui nous préviendront à temps de leur
venue.
Pour la Société des Amis,
Le Secrétaire
ISAAC Sharp.
12, Bisliopsgate Withont,
London, E-C.
Juin, i908.
Si quelqu’un de nos pasteurs ou des
membres de nos églises pouvait se
rendre à cette Conférence, la Société
de la Paix de Torre Pellice serait heureuse de lui donner un mandat pour
la représenter au XVIP Congrès de
la Paix qui se réunira à Londres du
26 juillet au 1' août.
DE L’AMERIQUE DU SUD
Villa Iris, le 8 Juin 1908.
Cher M. N. Tourn,
Il y a longtemps que j’avais l’intention de vous adresser quelques lignes mais je n’ai pas pu le faire jusqu’à présent. Veuillez publier ces
quelques lignes dans le cher Echo des
Vallées, si vous le jugez à propos.
Le N° du 24 Avril nous a apporté
la triste nouvelle de la mort de M.
Antoine Gay, nouvelle qui a fait couler bien des larmes jusque dans ce
pays lointain où M. Gay était connu
et aimé de plusieurs. Bien des familles d’ici s’unissent à moi pour envoyer les sincères condoléances à la
famille du très regretté pasteur. Combien de fois je me suis rappelé les
belles et aimables paroles de M. Gay
quand il présidait le catéchisme, et
parlait avec tant d’affection à ses jeunes gens. Que Dieu veuille consoler
la nombreuse famille qu’il a laissée
dans le deuil.
Notre église d’iris est encore sans
pasteur. Le groupe Villa Iris jusqu’à
ces derniers temps avait M. J. D. Bertinat qui faisait le service du culte
et l’école du Dimanche, mais comme
il est parti pour les Vallées, ce poste
est vide au grand regret de nous tous.
Jusqu’à présent on n’a pas encore eu
de nouvelles de M. Bertinat, s’il est
arrivé en bonne santé aux Vallées,
mais nous espérons recevoir bientôt
de bonnes nouvelles (1).
Vous nie permettrez de vous soumettre une idée au sujet du poste
d’iris. Il faudrait que le pasteur fût
très au courant de la langue espagnole, parce que près de la moitié
des protestants qui résident ici ne
connaissent ni l’italien ni le français.
Comme à la Colonie de Belgrano M.
Beux fait la plus grande partie des
services en français et que même les
jeunes gens connaissent cette langue,
pourquoi n’enverrait-on pas un pasteur
des Vallées à Belgrano, et M. Beux
ne viendrait-il pas à Iris, lui qui connaît l’espagnol et l’allemand, qui serait aussi nécessaire ici, vu qu’il y
a beaucoup de protestants allemands
et russes. Le pasteur de Belgrano est
connu de presque tous ceux qui sont
ici et son ministère ne manquerait
pas d’être apprécié.
On n’a pas encore pu commencer
la construction de la maison pour le
pasteur et jusqu’au printemps il sera
difficile de mettre la main à ce travail, parce que le temps ne le permet
pas; il y a plus d’un mois qu’il pleut
presque toujours et le temps est très
variable. Vous aurez eu des nouvelles
du séjour que M. Bounous a fait ici
il y a peu de temps. Grâce à Dieu il
n’y a pas de malades à ce moment
parmi nos connaissances.
Je voudrais bien vous donner des
détails sur la mort de Barthélemy
Long qui résidait à Bahia Blanca, mais
je pense que d’autres vous en auront
donné. C’est une très grande perte
pour nos colonies.
Recevez les salutations de votre dévoué Emile Bouchard.
Nueva Helvecia. Cette colonie,
proche voisine de Colonia Valdense,
se trouve privée de pasteur par suite
du départ de M. Hermann Bânziger,
qui était fort apprécié. Elle possède
un beau temple avec clocher et cloches. En attendant que cette congrégation puisse se repourvoir d’un pasteur, elle a prié M. Ugon de bien
vouloir y présider un culte en espagnol chaque premier dimanche du
mois, après midi. Il paraît que l’assistance est nombreuse, plus de 150 personnes. La Société du Tir suisse (qui
n’est pas composée uniquement d’éléments protestants), qui se réunissait
le même dimanche pour ses exercices
de tir, a décidé d’en changer la date,
afin que ses membres ne soient pas
tentés d’abandonner le culte pour un
amusemet quelqu’attrayant et utile
qu’il puisse paraître.
A BAS LA ROUTINE !
(1) Nous avons eu le plaisir de voir M. Bertinat et d’apprendre ainsi qu’il a fait un bon
voyage et que sa santé est bonne, malgré le
poids des ans qui commence à se faire sentir.
N. T.
A Monsieur le Rédacteur de VEcho des Vallées.
Très honoré Monsieur,
Je viens de lire dans La Luce un
article signé A. M., traduit en italien
par M. 0. Jalla, et intitulé: ^Consigli ad un giovane pastore ». Cet article m’a inspiré l’idée d’adresser à
vos lecteurs ces quelques lignes que
je vous prie de bien vouloir insérer
dans l’Echo, non point dans le but
de faire des commentaires sur l’article même, mais pour attirer l’attention de vos lecteurs à certaines
coutumes plus nuisibles qu’utiles qui
se sont glissées, je ne sais comment,
dans notre culte et dans notre vie
ecclésiastique, et qui, à mon avis,
sont loin d’aider à amener chez nous
le Réveil' qui a eu lieu au Pays de
Galles.
Pour ne pas risquer d’être trop
prolixe, je me contenterai de poser
les questions suivantes :
Est-ce la cravate blanche qui rend
le cœur pur ? Est-ce la haute chaire
qui élève le sermon ? Est-ce l’habit
noir qui rend l’homme honorable et
aimable ? Est-ce la robe et le rabas
qui donnent la foi et le zèle? Est-ce
la vue des anciens autour de la chaire
qui rend l’assemblée attentive à la
lecture de la Parole de Dieu ? Est-ce
la séparation entre hommes et femmes,
dans le temple, qui apporte la paix
et l’union, dans les familles? Si, au
lieu de placer les anciens en vue de
la congrégation, on y plaçait un chœur
de voix bien exercées, le chant de
toute l’assemblée n’y gagnerait-il pas?
Ne serait-ce pas beaucoup plus édifiant? Si, au lieu de rester assis, on
chantait debout, cela ne vaudrait-il
pas beaucoup mieux? Serait-ce « changer de religion »? A toutes ces questions et à beaucoup d’autres, ma réponse serait certainement : A bas, à
bas la routine ! Ne confondons pas la
bienséance avec la froideur !
L. R.
Le mal n’est pas, à notre avis, dans
une forme plutôt que dans l’autre,
mais dans le manque de vie, qu’aucune forme ne donne ni ne remplace.
Que l’on chante assis ou debout, cela
ne fait pas une grande différence, si
on le fait d’une manière languissante
et traînarde comme c’est généralement le cas dans nos églises ; mais
que les cantiques soient enlevés avec
entrain et de tout cœur et tout d’une
voix par l’assemblée entière, et soyez
sûrs que le chant contribuera à préparer le réveil. Soyons libres quant
aux formes et ne nous attachons à
aucune, mais n’attendons pas de grands
résultats d’un changement extérieur
quel qu’il soit. Plus de vie, plus de
spontanéité, plus de joie, voilà ce qu’il
nous faut. Dans ce sens nous voulons
bien nous écrier nous aussi : A bas
la routine. Réd.
CHRONIQUE
Collège. Mercredi matin s’est close
la session d’examen de licence. Le
seul élève de la 3® du lycée qui eût
quelques examens (deux branches) à
faire, M. Benjamin Peyronel, les a
subis avec succès et a été proclamé
licencié. Au gymnase les résultats sont
moins satisfaisants.. Sur dix élèves qui
devaient faire des examens, quatre
ont obtenu leur licence, les six autres
sont renvoyés à l’automne pour quelques branches. Les licenciés sont Charles Eynard (la Tour), Ulric Gay (Prarustin), David Poët (la Tour) et Edwin
Rostan (Perrier).
Le Commissaire de cette année est,
comme nous l’avons dit, M. le professeur Pier Enea Guarnerio qui enseigne la philologie comparée (langues
classiques et néo-latines) à l’Université de Pavie, et un des membres de
la commission nommée par le gouvernement suisse pour l’étude des dialectes du canton Tessin. Notre directeur, M. Falchi, qui l’eut trois ans
pour professeur de littérature au lycée
à Gênes, a été heureux de revoir ici
un de ses anciens maîtres les plus
estimés et dont il avait gardé le plus
excellent souvenir.
Nous attirons l’attention de nos licenciés du lycée sur les nouvelles dispositions réglementaires concernant
Vàbilitazione à l’enseignement des
langues étrangères. Le règlement distingue deux degrés d’habilitation, le
premier pour les écoles moyennes inférieures (gymnase, école technique)
et le 2® pour les supérieures (lycée,
institut technique). La laurea est requise pour l’habilitation du second
degré, mais la licence lycéale suffit
(comme par le passé) pour être admis
à l’examen du premier degré, ce qui
permettra, nous l’espérons, à bien des
jeunes gens qui ne pourraient pas,
momentanément du moins, poursuivre
les études à l’université, de se procurer ce diplôme
Instruction élémentaire. Les
examens de licenza elernentare ont
eu lieu les 1, 2 et 3 courant sous la
présidence de M. J. Perron Directeur
des écoles élémentaire de Pignerol.
Treize élèves de la 6.me élémentaire
étaient présents aux examens et neuf
purent obtenir leur certificat. Les autres devront refaire une ou plusieurs
branches dans la 2“‘“ session d’examens. 'Voici les noms des licenziati :
Armand-Pilon Jean Daniel, ArmandUgon Catherine, Eynard Lina, Eynard
Louis, Jalla Louis, Jourdan Ernest,
Olivero Eugénie, Olivetti David, Peyrot Philippe.
Les examens de Compimento, avec
79 candidats, ont lieu ces jours-ci dans
la Grande école de S. Marguerite.
Ceux de Maturità commenceront
Lundi, 13 courant, à 8 h. dans l’Ecole
de Via Oliva. La Commission d’examen est formée par MM. A. Rivoir,
président, proff. M. Falchi et E. Longo,
nommés par M.r le Proviseur royal,
et M.lle I. Malan, titulaire de la 4®.
X.
failli Jean. Dimanche dernier après midi une centaine environ d’élèves et de moniteurs de nos écoles
du Dimanche ont fait une course et
une fête champêtre aux Sonaillettes
dans le bois de la famille Revel des
Revels sous la direction du prof. em.
Rivoir.
Leçon et chants et divertissements
et goûter, furent le programme de la
fête, très bien réussie grâce surtout à
la grande amabilité des propriétaires
de la localité.
Turin. La fête... champêtre des
Ecoles du Dimanche a eu lieu le jeudi
18 juin à trois heures de l’après-midi
dans la cour du Temple Le temps nous
a été assez favorable : couvert mais
pas pluvieux ; le riche programme et
le modeste goûter ont été fort appréciés par les nombreux enfants qui ont
accepté notre invitation ; ils n’ont
certes pas eu l’air de s’ennuyer pendant les trois ou quatre heures qu’ils
ont ainsi passées ensemble, sans que,
grâce à Dieu, le moindre incident
désagréable vînt troubler leur gaîté.
Les gamineries de Guignol, les courses
dans les sacs, le jeu du pot cassé, le
hâlage, le saut de mouton, le lancement de ballons à air chaud, tout cela
n’a pas peu contribué à intéresser et
à amuser petits et grands.
La note sérieuse n’a pas manqué
dans le éhant de quelques beaux cantiques bien enlevés.
A sept heures quelques enfants —
et pas des plus petits — suppliaient
encore leurs parents... « d’attendre
encore un moment! » (Lien).
— MM. le Comm. Jules Charbonnier
et Gustave Turin ont été élus membres du Conseil d’administration des
Artigianelli Valdesi. Le Conseil a déclaré dans son Rapport qu’il était
résolu dorénavant à déployer la plus
grande sévérité dans l’acceptation des
élèves, refusant toute demande d’admission qui ne serait pas accompagnée des témoignages les plus esplicites sur la bonne conduite du postulant.
4^'èiiciii. M. le candidat Arnaldo
Comba est placé pour ce mois à Gênes
pour aider M. Rostan, tandis que le
mois prochain il prêchera à S. Pier
d’Arena pour aider M. Balmas.
Le Comité ayant décidé de refaire
le temple de Via Assarotti, et d’élever de deux étages la bâtisse, quelques-uns commençaient à critiquer le
l’etard mis au commencement des travaux. Mais avec ce temps changeant
et ces averses qui se renouvellent si
souvent, l’ouvrage aurait été souvent
interrompu, et peut-être entièrement
a
J
.1
3
^ ' gâté. Le beau temps va revenir et
les travaux commenceront pouj- ne
plus s'interrompre jusqu’à la fin. Nos
frères de l’Eglise Allemande ont dé. cidé d’acheter la grande salle qui leur
servira de Chapelle.
Nouvelles et faits divefs
— La Conférence du district
Piémort-Ligurie-Nice, réunie à
Sampierdarena, a pris acte, avec de
vifs sentiments de regret, de la déclaration de M. Griampiccoli qu’il ne pourrait plus accepter la charge de chef
de district et, par conséquent, de membi'e de la Commission d’Evangélisation.
Elle a élu comme membres de la
Commission Exécutive MM. P. Longo
Président, et M. Miegge secrétaire ;
comme députés au Synode MM. A.
Rostan, G. Barillaro, Théoph. Jalla,
M. Miegge et Ad. Decker, et comme
suppléants MM. J. B. Caramella et V.
Juvalta.
— Le Synode de l’Eglise Indépendante de Neuchâtel s’est réuni les
16 et 17 juin. Cette Eglise ne cesse
de s’accroître. Au 31 décembre 1907,
elle comptait 5317 électeurs, 7382 dames, soit en tout 12.699 membres, 402
de plus que l’an dernier. Il paraît donc
évident que le rejet de la séparation
ne lui a pas été fatal, mais lui a, au
contraire, amené de nouvelles recrues.
11 y a 30 étudiants en théologie, dont
12 à l’étranger; 11 jeunes gens des
deux sexes se préparent pour l’œuvre
des missions.
— C’est le 4 juillet que M. et M.me
Berger et leurs trois enfants, M.me A.
Coïssion et ses deux cadets et M.lle
Amez-Droz ont dû quitter le Zambèze pour rentrer en congé. Ils sont
attendus en Europe le 25 juillet, tandis que le 18 doit avoir lieu le départ de M. et M.me Vernet et de M.
et M.me G. Voila, qui laissent en Europe deux de leurs enfants. M. le Dr.
Reutter doit prolonger d’un an son
congé, à cause de l’état de santé de
M.me Reutter. Cependant le Comité
des Missions a eu la joie de pouvoir
compenser ce retard en agréant, à
titre de médecin missionnaire, les offres de service du Dr. Troendlé, qui
remplacera à Séshéké le Dr. Reutter
pendant la fin de son congé et pendant l’année qu’il passera ensuite à
Maboumbou pour rendre possible, après
dix ans d’un travail intense le congé
du Dr. de Prosch. « Nous espérons
bien, ajoute le Comité, qu’après cette
période de service intérimaire, M.
Troendlé, qui obéit en venant à nous
à une véritable vocation missionnaire,
pourra s’engager définitiveinent au
service de la mission ».
— Tous les lecteurs de VEcho savent qu’un grand Congrès Pan Anglican, composé de 233 évêques et
autres dignitaires de la communion
Anglicane, s’est tenu à Londres le
mois passé, dans le but d’étudier les
questions qui concernent le règne de
Dieu au près et au loin. Chaque évêque est appelé à donner son opinion
sur l’état religieux de son diocèse et
des provinces environnantes, et sur
ce qu’il y aurait à faire pour obtenir
des progrès futurs. L’archevêque de
Canterbury qui présidait la première
séance dit: que ce Congrès par son
caractère et par sa composition était
sans précédent dans l’histoire du Christianisme. Tous unis par l’Esprit du
Seigneur, ils veulent que le vivant
message de l’Evangile soit proclamé
devant les hommes avec plus de fruit,
par des âmes plus ardentes et mieux
instruites, avec des efforts redoublés
et plus disciplinés.
Grand est notre héritage de bénédictions, de tiavail et de responsabilité. C’est par le moyen de la grande
facilité de voyage, de poste et de
presse que cette réunion a pu avoir
lieu. Sachons faire un bon usage de
tous ces moyens pour répandre sur
le globle entier la connaissance de
notre grand Dieu et Sauveur JésusChrist. Hier nous avons tous fléchi les
genoux devant Lui, nous consacrant
à son service par la prière et les actions de grâce, après avoir lu et entendu les exhortations de la Parole,
et nul de nous ne pourra jamais oublier les saintes inspirations dont Dieu
a rempli notre cœur. Le but de ce
Congrès est bien grand, comme le
montre la liste des sujets soumis à
vos délibérations, et aucun ne peut
être convenablement traité sans beaucoup d’étude et de prières. Par exemple, le sujet à traiter ce soir: l’Eglise
et la socAété, avec afflication spéciale
aux problèmes sociaux et industriels.
L’Eglise, dit-on, n’est pas appelée
à résoudre ces problèmes. Non! Mais
elle doit fournir les principes et les
hommes qui les résoüdront. Nous voulons penser et connaître mieux que
nous ne l’avons fait jusqu’ici les faits
d’aujourd’hui et les possibilités de demain, touchant le règne terrestre de
J.-Christ, notre Seigneur. Point de paresse, point d’égoïsme, comme aussi
rien d’impur et de souillé. D. T.
— Depuis la révolte des Boxers, en
1900, la Mission dans l’intérieur
de la Chine a baptisé 15.000 chinois, tandis qu’elle n’avait admis que
13.000 prosélytes pendant les 30 années précédentes.
LIVRES ET JOURNAUX
Associazione Nazionale pel Movimento dei Forestieri. Monti, Laghi,
Marine. Guida ufficiale pratica per
la scelta delle località climatiche e
balneari. Roma, Casa Editrice Italiana, 1908.
L’infatigable président de l’Association pour
le mouvement des Etrangers, le prince di
Scalea, nous donne ici le premier volume d’un
important Guide pratique destiné à faire
connaître, spécialement aux Italiens, « les admirables localités qu’offre notre pays à ceux
qui demandent à la nature la santé du corps
et de l’esprit, et cela dans le but d’empêcher
l’exode de tous ceux qui passent les confins
de l’Italie parce qu’ils ignorent les vertus
merveilleuses do nos stations climatériques et
thermales ». 11 e.spère en même temps que ce
Guide, en attirant l’attention du public sur ces
lieux et en les rendant populaires, réveillera
des énergies latentes et poussera les administrations et les particuliers à améliorer de plus
en plus nos stations climatériques et hidrologiques, égales si ce n’est supérieures aux étrangères en beauté naturelle, mais souvent
défectueuses par l’imperfection des voies d’accès ou par l’installation primitive des hôtels.
Ce volume donne des renseignements exacts
sur la situation, le climat des diverses localités, leurs communications, leurs avantages
au point de vue du confort, de l’hygiène, du
sport, les prix des hôtels, des loyers et même
des denrées. Toutes les données ont été fournies par les autorités politiques ou comunales,
ce qui justifie le sous-titre de Guide officiel
donné à l’ouvrage, bien que quelques erreurs
et inexactitudes s’y soient glissées.
La patriotique et active Association a fait
distribuer gratuitement 10.000 exemplaires de
ce premier volume, qui va être à bref délai
suivi d’un second intitulé Acque salutari d’Italia.
Nous remarquons, au sujet de la Tour, que
le Guide se borne à dire qu’il y a six hôtels
sans en nommer aucun, ce qui nous fait penser que leurs propriétaires ne sont pas encore
entrés en rapports avec l’Association. Nous ne
saurions trop les engager à le faire, car elle
peut rendre à leurs établissement de très
grands services, s’ils veulent bien prêter l’oreille aux conseils et recommandations qu’elle
pourrait leur donner, l’Association ne recomnaandant que les maisons sur lesquelles elle
peut exercer un certain contrôle, ce que chacun comprendra sans peine. En se .faisant
membres de la Société nationale pour le mouvement des -étrangers ils feront œuvre d’intérêt bien entendu, en même temps que du plus
sain patriotisme.
Pietro Taglialatela. Il Papa-Re
nelle Profezie e nella Storia. Seconda Edizione. Voi. di pagg. 205.
Roma, Casa Editrice Metodista, 1908.
Prezzo: L. 1,50.
Minerva.
Sommario del Numero 30.
William Howard Taft - Guerra e Duello
L’aria liquida - Il timore come mezzo di educazione - Il romanzo di Lord Byron - Cose
degli Stati Uniti - Un inverno fra gli esquimesi - Questioni del giorno: La « Mutual Réserve alla Camera: l’autodifesa del ministro
Rava - Il voto contro un suo progetto di Legge:
sue dimissioni. Spigolature - Recensioni - Notizie bibliografiche - La pittura alla « Quadriennale » di Torino - Rassegna Settimanale
della Stampa - Rassegna Finanziaria.
Santa Cecilia.
Sommario di Giugno 1908.
Sul ritmo e suU’accompagnamento del Canto
gregoriano, 0. Ravanello — Un’altra lettera
di Vienna sulla musica sacra — Congresso toscano di musica sacra — Notizie — Recensioni — Musica; Eozwawo jF. Cinque pezzi per
armonio ad organo — Thermignon D. Brindisi. Coro a qrattro voci virili.
Revue Politique
Après avoir approuvé les derniers
projets de loi votés par la Chambre,
le Sénat a pris ses vacances à son
tour ; aussi, avec la clôture des deux
branches du Parlement, notre modeste
ch ronique politique va-t-elle,pour quelques mois, être encore plus sohre de
nouvelles que de coutume.
A la suite du rapport de la commission d’enquête sur la Minerva, le
proviseur des études de Palernie, M.
De Luca Aprile, si gravement compromis dans l’affaire Nasi, vient d’être
suspendu. On a lieu de croire que
d’autres fonctionnaires, également coupables d’irrégularités analogues vont
être punis à leur tour.
— Le rejet de la loi ayant trait à
l’augmentation de traitement des professeurs universitaires devait nécessairement soulever les protestations
indignées de ces derniers. Les conseils
académiques de toutes nos universités
se sont réunis dans le courant de la
semaine pour manifester en corps leur
ressentiment. Dans maints endroits
les recteurs et les « presidi » des différentes facultés ont démissionné, et
tout en protestant de vouloir continuer à accomplir fidèlement leur devoir, malgré-tout, les professeurs se
sont cependant insurgés ou peu s’en
faut contre le Parlement qui a méconnu leurs droits. Or, comme l’opinion publique est pour eux, et que la
question demande à être résolue, il
est plus que probable qu’un nouveau
projet, comprenant les augmentations
de traitement ainsi qu’une réforme
générale des études supérieures, formera, dans quelques mois l’objet de
l’examen de la nouvelle Chambre.
D’ici là, les esprits surexcités auront
tout le temps de se calmer.
— Malheureusement, on garde bien
peu d’espoir de voir se remettre M.
Di Rudini de ses différentes maladies. La faiblesse du cœur est extrême
et l’estomac ne fonctionne presque plus.
— Les grévistes agraires du
Parmesan sont d’une constance extraordinaire. On a bien eu par-ci parlà des défections, mais la masse continue à résister, en se leurrant de
l’espoir chimérique d’obtenir sous peu
gain de cause. La ligue agraire de
son côté ne semble nullement disposée à faire de nouvelles concessions,
d’autant plus que les propriétaires
ont réussi, tant bien que mal, gi’âce
aux travailleurs libres, (les kroumirs)
à rentrer les moissons.
— Vérone a inauguré dimanche
dernier, un monument à Cavour.
Le ministre des Postes, M. Schanzer,
a parlé au nom du Gouvernement, et
le député Alessio a prononcé le discours d’inauguration qui a été fort
applaudi.
*
« «
A Vienne on fait des misères aux
négociants en gros de fruits italiens.
Dans le but d’organiser la vente et
d’établir des prix qui ne fussent pas
sujets à de continuelles variations,
nos marchands s’étalent organisés en
ti'ust. Les consommateurs n’avaient,
paraît-il, rien à perdre si les marchands italiens avaient jugé à propos
de régulariser la vente; mais les négociants indigènes de produits similaires s’étant coalisés contre nos concitoyens dont il redoutent la concurrence, la municipalité de Vienne vient
de prohiber à ceux-ci la vente des
fruits italiens sur tous les marchés de
la grande ville. L’ambassade d’Italie
ayant été nantie des grandes pertes
que subirait par là l’exportation de
nos fruits, elle a fait des démarches
auprès du bourgmestre de Vienne et
en appelle d’autre part à notre ministre des Aff. Etrangères qui va, espérons-le, faire révoquer les dispositions vexatoires du municipe viennois.
— Aux Etats-Unis la fête nationale, qui tombe le 4 juillet, cause
chaque année des centaines d’accidents, parfois mortels. Ainsi il y a eu
samedi dernier non moins de 1.140
blessés et 54 morts, tout autant de
victimes des feux d’artifice, pétards,
coups de fusils ou de révolvers qu’on
tire à l’aveuglette dans les rues, en
signe de grande réjouissance. Vous
voyez que les citoyens de la libre Amérique n’ont rien à envier aux coutumes barbares de l’Italie du Midi.
— Nous ayons dit dernièrement que
le procès Eulenburg se tenait à
huis clos pour des raisons de moralité.
Le public en a cependant appris assez
pour être convaincu à l’endroit de la
culpabilité de l’accusé. Les dépositions
extrêmement graves de quelques témoins d’accusation n’ont pu être réfutées par le malheureux prince et le
verdict de condamnation que va prononcer le tribunal de Berlin n’étonnera plus personne.
— Au Paraguay la révolution ini
tiée par les troupes a provoqué la démission du président. Après deux jours
de combat furieux dans les rues d’Assuncion (la capitale), combat qui a
fait de nombreuses victimes, l’ordre
- tout relatif - a pu être rétabli. Le
vice-président a pris les rênes du pouvoir, les Chambres sont dissoutes. On
dit que les légations d’Italie et des
Etats-Unis auraient souffert du bombardement. j. c.
POUR LES SINISTRÉS DE MASSEL
Nous recevons :
Villar Pellice, le 3 Juillet 1908.
Cher Monsieur Tourn,
Je crois que le meilleur moyen
« d’aider autant que possible nos frères de Massel » n’est pas celui d’envoyer nos dons au pasteur de Massel,
mais d’ouvrir dans les colonnes de
VEcho des Vallées une souscription
publique en leur faveur.
Si d’autres ne m’ont pas devancé
vous permettrez à un masselin et ex
pasteur de Massel d’ouvrir la souscription.
c. et H. Tron ... . Frs. 25,—
Je vous salue et vous remercie.
H. Tron, pasteur,
<&b. payés c( non quiilancés.
1908: Jacques Jourdan, Rounc; E.eo Jahier,
Envers Pinaclie; M. Coueourde, Id.; Prof. Maggiore, Torre Pellice; Constantin Jacob, Prarustin.
A. Rivoie, gérant.
4
.'•^1
La riproduzione di un’acqua
minerale sarà medicalmente opportuna tutte le volte ohe potrassi far conto di aver come fondamento dell’imitazione nostra
un’ accurata analisi dell’ acqua
che si vuol riprodurre.
OROSI.
FABBRICA DI ACQUE.GAZOSE E MINERALI
PIETRO PHILIp’oN*- Torre Pellice
acucie: miseraci arxieiciaei
con Acqua di sorg^ente Rarma Ciabrira (Monte Aandalino)
sterilizzata coll’apparecchio Siemens.
Le acque minerali artificiali
offrono il vantaggio che si può
ad esse garantire una composizione costante quale non si è
sempre sicuri ohe posseggano
quelle naturali suscettibili per
tante cause’ad inquinarsi, arrecando danno col loro uso anzi
che benefizi.
GUARESCHI.
D.“ D. Rivom
MÉDECIN DENTISTE
BËÇOI'I' TOUS UES JOUUS
dans i’après midi d’une heure à quatre
DENTS ET RATELIERS ARTIFICIELS.
AYOCiTS PROCUREURS
BERTET & PEYRO
PINEROLO — 11 Piazza S. Donato 11 — PINEROLO
CHAQUE MERCREDI À TORRE PELLICE
CHAQUE VENDREDI À PEROSA ARGENTINA.
Demoiselle française
diplômée, connaissant musique, allemand, anglais, donnerait volontiers
des leçons dans l’une ou l’autre de ces
branches. — Adresse : M.lle COUSIN,
Pension du Fort - Torre Pellice.
ELIXIR MONVISO
Jliqucur toniquc-ôigesiiüc
Préparation spéciale de G. GOURDIN, épicier
TORRE PELLICE.
Lalioratnrio di Marmi e Pietre
D’OGNI GENERE
DI
MORGLIA VINCENZO
TORINO - Via Pio Quinto, 15 e 17 - TORINO
ON CHERCHE
pour 1’Oi‘plieliiiat «le jeunets FUI«'««
de Florence une maîtresse évangélique interne, qui devra s’occuper de
l’enseignement jusqu’à la 4.““ classe
élémentaire. Pour plus amples renseignements, s’adresser à la Directrice
Madame Elvina le Forestier - 15, Via
del Gignoro - SETTIGNANO (Florence),
indiquant les postes précédemment
occupés.
Per buon
COGNAC e LIQUORI
Rivolgersi al CAFFÈ II OH A.
AMERICAN DENTISI
Dr. BIATA, 2 Quintino Sella, Milano.
Diplomato in Italia, Svizzera e New YorkBeni! senza placche. Otturazioni. Corone
in oro. Dentiere. Estrazione senza dolore.
SOFISMI 8 8 0».^
s o o 8 MONDANI
DI
SCIPIONE LENTOLO
Restano in vendita solo 200 copie
a L. 0,50
Rivolgersi alla Tipografia Alpina
Sconto ai rivenditori.
COMUNE DI PRAROSTINO
AAVISO m COACORSO.
N
É
Il Sindaco sottoscritto — Visto il verbale di questo Consiglio Comunale, in data 23 Marzo 1908
AVVISA
Essere aperti i Concorsi ai seguenti posti di insegnanti :
1“ Di scuola inferiore elementare, mista, fuori classe, con sede
in S. Bartolomeo.
2“ Di scuola inferiore elementare, mista, fuori classe, con sede
nell’edifizio scolastico denominato Umberto I.
Entrambe sotto la direzione di una maestra. Le nominate dovranno
impartire 1 insegnamento dei lavori muliebri durante due pomeriggi
di ogni settimana, cioè quella di S. Bartolomeo, alle fanciulle che
frequenteranno la scuola di terza ivi istituita, e quella dell’ediflzio
Umberto I, alle fanciulle che frequenteranno la scuola del Rocco.
Ad ogni posto va annesso lo stipendio annuo di lire 800, pagabile a
bimestri.
Il tempo utile per presentare le domande, corredate dai documenti
prescritti dall articolo 129 del Regolamento generale per l'istruzione
elementare 9 Ottobre 1895 (modificato), scade col 31 Luglio corrente
anno.
Prarostino, ii Maggio i908. il Sindaco
, ^ Firmalo: BONIN P.
N. 254 — Pinerolo, 20 Maggio i908.
Nulla osta.
Il R. Ispettore Scolastico
Firmato: POCHERO.
N
N
M
i4
N
N
N
M
N
M
m
m
I
COMUNE DI PRAROSTINO i
AAAISO RI COACORSO.
Il Sindaco sottoscritto — Visto il verbale di questo Consiglio Colaanale, in data 23 Marzo 1908
- AVVISA
Essere aperto il concorso al postodi iiiaeslro elementare di S** rurale mista, con sede alla Borgata Rocco, sotto la direzione di un
maestro, al quale posto va annesso lo stipendio minimo legale, alloggio
e orto. Lo stipendio sarà pagato a rate bimestrali.
Il tempo utile per presentare le domande, corredate dai documenti
prescritti dall articolo 129 del Regolamento Genei ale per l'istruzione
elementare 9 Ottobre 1895 (modificato), scade col 31 Luglio corrente
anno. L’eletto dovrà assumere la carica al principio dell’anno scolastico 1908-1909.
Prarostino, li Maggio 1908. n Sindaco
M o-K Tj- , . Firmato-. BONIN P.
N. 2o5 - Pinerolo, 20 Maggio 1908.
Nulla osta.
Il R. Ispettore Scolastico
Firmalo : POCHERO.
m
N
m
N
§
i
Società Bancaria Italiana
Società Anonima col Capitale Sociale L. 40.000.000
Scile Sociale: SIll.AAO
Genova, Torino, Como, Pinerolo, Alessandria, Cuneo, Chieri, Nizza Monferrato
Novi Ligure, S. Remo e Venezia
La AGENZIA DI PINEROLO
Rappresentante della Banca d'Italia, del Banco di Napoli e del Banco di Sicilia
con Servizio di Tesoreria Militare
lliceve Denaro ad interesse in conto corrente ed a scadenza fissa;
» Depositi di titoli e valori in custodia semplice e amministrati ;
lliltascia Assegni (chèques) pagabili in Italia e all’estero. Lettere-circolari di credito
per tutti i paesi ;
AequistVa Valute metalliche, divise. Biglietti Banca esteri;
S’iiiearica della compra e della vendita di Titoli di Stato, Fondiari, di Enti provinciali
comunali, ecc. di Società Ferroviarie, Industriali, ecc. sia del Regno sia
dell’Estero ; ’
» dell’esazione, di Cedole, Titoli estratti, al portatore o nominativi, effetti
cambiari, ecc., pagabili in Italia e all’Estero ; ’
* del servizio di Cassa per conto di Industriali, Commercianti, Società indu
striali, Enti diversi, ecc. ;
» della trasmissione di fondi per posta o telegrafo ;
8conla Effetti cambiari pagabili in Italia e aH’Estero, e Warrants;
Apre Crediti in conto corrente e accreditamenti all’interno e all’estero per importazioni •
Fa Sovvenzioni e riporti su Titoli di Stato o Valori pubblici e merci ; ’
Si occupa in generale di qualsiasi operazione di Banca.
Si mette a conoscenza del pubblico che l’Agenzia di Pinerolo ha provveduto recentemente ad un nuovo iiupianlo di ca^scilc cliiii.««c di sicurezza in locale appositamente
costruito ; dette cassette vengono cedute in abbuonamento al prezzo annuo di :
L. 30 per CusscLte piccole (altezza cm. 12 X 25 di larghezza, profondità cm. 50).
L. 30 per Cassette grandi (altezza cm. 26 X 25 di larghezza, profondità cm. 50).
A A W E B T F W Z K :
Si concedono pure abbonamenti trimestrali e semestrali. — Agli utenti cassette chiuse vengono pagati
gratuitamente i «coupons» e titoli estratti, esigibili a Torino.
L’impianto può essere visitato in tutti i giorni feriali dalie 9 alle 12 e dalle 14 alle 17.’
M
M
N
m
SIÉl
M
N
0i
Ê
m
N
m
i
m
m
M
M
i
N
M
A loHPr vaste locai pour dépôt.
S’adresser à TImprimerie Alpine
Torre Pellice.
TORRE PELLICE — IMP. ALPINE.
Mi