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Quarante-troisième année.
14 Août 1908.
N. 33.
IS.V
L ÉCHO DES 1 ALLÉES
PARAISSANT CHAQUE VENDRED
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie . . •
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r Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
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Pour tontes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire.
S’adresser pour la Rédaction à M. N.Touen, prof.. Torre Pelliee,
et pour l’Administration à M. J. CoissoN, prof., Torre Pelliee.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés do la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
^ Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE:
Avis — Ephémérides vaudoises — Deux langages — De r Uruguay — Société « Pra
del Torno » — Chronique — Nouvelles et
faits divers — Livres et journaux — Nouvelles politiques — Souscriptions.
AVIS
K'
Je dois prévenir Messieurs les membres de notre prochaine Assemblée
Synodale, que la Dii-ection des Chemins de fer de l’Etat ne nous accorde
plus, cette année, de billets à prix
réduit.
'
Ce refus est motivé par le fait que
Je tarif différentiel en vigueur, facilite déjà, dans une large mesure, les
voyages à long parcours.
Torre-Pellice, 12 Août 1908.
J.-P. Pons, Modérateur.
EPHÉMÉRIDES VAUDOISES
r
fâ Août.
Les envoyés Suisses pour les Patentes
de grâce de 1655.
Léger, qui y prit part au nom des
Vallées, nous a laissé une chronique
très circonstanciée des pourparlers de
paix qui eurent lieu à Pignerol après
la guerre de Pianezza, entre les députés Vaudois et les ministres du duc
de Savoie avec la médiation apparente de l’ambassadeur français Seryient et la médiation réelle des quatre envoyés Suisses, Hirzel, Bonstetten,
Socin et Stockard.
V' ^
peux-ci, arrivés à Turin le 24 Juillet, avaient été reçus par le duc le
27 et s’étaient rendus le 31 à Pignerol
où les pourparlers devaient se faire.
pes pourparlers durèrent deux sepoaines, du 3 au 18 Août et furent une
rude quinzaine non seulement pour
les députés Vaudois, mais aussi pour
les envoyés Suisses qui mirent en œuvre toute leur diplomatie... sans réussir hélas! après tout, à sauver leurs
protégés de la ruse des adversaires.
Voici un résumé de la chronique
de Léger qui nous permet de suivre
ces pourparlers pas à pas.
3 Août. Conférence des Suisses avec
les députés Vaudçi^, et première réunion plénière chez^
vient, durée 4 heo,
4 Août. Pendant
dînent chez Servient avec le ministre
Truchi, on informe deux députés Vaudois (Léger et Michelin») qu’ils ont été
accusés à Turin d’avoir fait tuer un
curé et ont été condamnés à mort
pour cela. Ils demandent qu’on fasse
arrêter le misérable auteur de cette
fausse accusation.
5 Aoû-t. On propose aux Vaudois
’ambassadeur Seres.
que les Suisses
d’abandonner toutes les terres hors
des Vallées; ils acceptent pourvu qu’on
leur laisse St-Jean et La Tour.
6 Août. Les ministres du duc refusent de laisser aux Vaudois St-Jean
et La Tour.
7 Août. Servient semble irrité de
ce refus, mais conseille aux Vaudois
de s’y soumettre.
8 Août. Dimanche. Les envoyés Suisses vont avec les députés Vaudois au
culte à Pinache et y voient 60 fusiliers des 1500 hommes de l’armée
Vaudoise.
9 Août, Truchi au nom du Duc offre
de laisser St-Jean et La Tour aux
Vaudois à condition qu’ils séparent
leur cadastre de celui des catholiques,
qu’ils abandonnent les Vi|'nes de Luserne et qu’ils contribuent au rétablissement du fort de La Tour. Les
Vaudois acceptent la prçmière condition mais rejettent les autres, soutenus
p-ar les Suissesr.
10 Août. Les Vaudois confèrent jusqu’à minuit avec Servient le persuadant de leur bon droit.
11 Août. Léger informe les Suisses
que l’armée Vaudoise a reçu du renfort et est prête pour toute conjoncture; tandis que Truchi est . irrité de
la résistance des Vaudois.
12 Août. Conférence des Vaudois
avec Servient et Truchi. Celui-Ci leur
remet le projet de la Patente, que le
Duc accordera. Les Vaudois en confèrent avec les Suisses qui approuvent
leurs objections.
13 Août. Servient irrité d’abord contre les Suisses, les invite à conférer
avec lui et les Vaudois et les ministres du duc. Réunion plénière et rédaction du projet accepté par les Suisses et les Vaudois.
14 Août. Ce projet est envoyé au duc.
15 Août. Dimanche. Suisses et Vaudois vont au culte à Pinache.
16 Août. Le projet revient de Turin
avec des modifications, et est remis
le soir aux Vaudois.
17 Août. Le matin les Vaudois exposent aux Suisses leurs griefs contre
certains articles. Après midi réunion
plénière chez Servient; la Patente est
corrigée au gré des Vaudois; mais
ceux-ci refusent de la signer s’il n’y
est pas fait mention de la médiation
des Suisses.
18 Août. Servient dit aux Suisses
que Louis XIV s’offenserait si on mentionnait d’autre médiation que la
sienne; et sur le conseil des Suisses,
les Vaudois finissent par signer la
Patente.
Soyons à jamais reconnaissants envers ceux qui ont tant fait pour nos
pères ! Teopilo Gay.
DEUX LANGAGES
Le Gorriere delta Sera publie dans
un même numéro (du 8 Août) deux
documents qui nous frappent par la
diversité du langage qu’ y tiennent
deux membres distingués de l’église
romaine. Le premier est un article du
père Giorgio Bartoli expliquant les
raisons pour lesquelles il a cru devoir
sortir de la Compagnie de Jésus. Nous
y remarquons en particulier ces passages :
« La faute, si faute il y a, n’est pas
dans les hommes; elle est dans les
méthodes et dans les systèmes de vouloir faire parler à tous artificieusement la même langue, tandis que le
Créateur se complaît dans la variété
et veui la diversité des langages. Le
Christianisme ne peut être un Volapuk
ou un Espéranto.
v’^uant à vouloir réduire tous les
hommes à professer les mêmes idées
par le moyen de pressions morales,
de contraintes, de châtimehts, de peines mêmes temporelles et corporelles,
si ce n’était pas une grande sottise,
ce serait un crime affreux. Car les
idées ne changent pas de but en blanc,
et une mentalité formée par de longues années d’étude ne se détruit pas
en un jour. Il faudrait aussi se souvenir que les idées ne se changent
pas par la violence, mais peu à peu
par la persuasion, parle raisonnement,
par la réflexion. A des idées il faut
opposer d’autres idées, non des fouets,
des chaînes, des tortures, et des bûchers. Ce sont là des méthodes dignes du Coran, non du Christianisme,
quoique, voyez la fatalité des choses,
le Coran lui-même vienne de donner
la Constitution et de proclamer la liberté de pensée. Mais il en est ainsi.
L’Eglise gémit sous le poids d’un inutile bagage moyenâgeux et n’a pas
encore trouvé un géant pour le lui
ôter des épaules et le jeter avec dédain dans le profond abîme du passé.
... « Vingt siècles sont passés sur
l’église catholique et chaque siècle a
déposé sur elle une couche de croyances, de traditions, d’usages et de
rites que l’on veut maintenant défendre comme divins et conserver intacts pour tous les siècles. Quelque
prêtre élève-t-il la voix contre quelques-uns d’entre eux? Horreur! C’est
un hérétique! Il scandalise les petits
de Christ!,Il sape les fondements de
l’Eglise ! Qu’on lui refuse 4a patente
de la prédication ! Qu’il soit suspendu
a divinis! Anathème!
« Je le demande: ce prêtre est-il
vraiment un hérétique? Scandalise-til vraiment l’Eglise? Et puis, pourquoi
tant de frayeur de scandaliser les petits de Christ, tandis que vous ne craignez jamais de scandaliser les adultes? Les chrétiens cultivés, les personnes instruites, les prêtres savants, les
âmes qui pensent et ont une religion
personnelle appartiennent eux aussi
à l’Eglise. Eux aussi sont l’Eglise, et
non seulement quatre femmes, pieuses,
mais ignorantes, cinquante paysans
superstitieux et une douzaine de petits prêtres (pretucoli) de montagne.
Nous aussi nous sommes l’Eglise......
..... « Je me suis donc, je le répète,
révolté non contre les hommes mais
contre les méthodes aujourd’hui plus
que jamais en vogue dans l’Eglise, de
violenter les consciences, de persécuter de toutes manières ceux qui étudient, afin que tous pensent de même,
aient la même opinion et tiennent le
même langage même sur des choses
non nécessaires ou non étroitement
liées à la foi définie, ou notoirement
légendaires.
«Pourquoi avez-vous si peur delà
liberté ? Pourquoi craignez-vous tellement que vos sujets, si vous en avez,
lisent, étudient, fassent des recherches critiques, ou s’instruisent de quelque manière que ce soit? Si votre foi
est divine, si tout ce qu’elle contient est
de l’or pur, si même ces choses secondaires que j’appellerais des accroissements humains, développements indus et souvent superstitieux, sont,
selon vous, une révélation de Dieu et
un fruit du Saint-Esprit, vous n’avez
rien à craindre pour elle. Etudiez et
laissez étudier ! Discutez avec la
charité chrétienne voulue, et laissez
discuter! Dans la libre discussion la
vérité aura le dessus, et vous serez
glorifiés avec elle.»
L’autre document est le compte
rendu d’un interview qu’un correspondant d’un journal de Lugano a eu
avec le cardinal Ferrari, archevêque
de Milan. Nous n’en trascrivons que
ce court fragment:
« Comme j’objectais, dit le correspondant, que le programme des catholiques modernistes pourrait mériter
quelque considération, puisqu’il a
pour but de suivre dans le champ de
la religion ce progrès, cette évolution
continue qui est la portée des temps
modernes, S. E. m’a répondu textuellement ainsi :
« La religion ne doit être sujette
à aucune évolution. Si nous regardons
au passé nous voyons qu’elle n’a jamais subi aucun changement. Telle
elle fut dans les siècles, telle elle doit
se conserver à l’avenir : le plus superbe, le plus granitique monument
devant lequel l’humanité entière, saisie
vq
2
'itÿÿ
WWR
■Si-.'
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d’admiration, ne doit ni sentir les influences du monde extérieur, ni se
laisser dominer par des impressions
momentanées.
€ Nous n’avons pas, et nous ne devons pas avoir la manie des évolutions: c’èst cette constante immobilité
qui fait la solidité de notre foi. »
Les deux hommes qui parlent un
langage si différent sont, avons-nous
dit, tous deux membres de ^l’Eglise
romaine ; mais celui qui en est le représentant autorisé, c’est celui qui
parle le langage de l’autorité, de l’absolutisme. Quant à l’autre, s’il veut
être conséquent et maintenir fermement les droits de la conscience et de
la. liberté, il faudra qu’il sorte du Romanisme comme il est sorti du jésuitisme qui en est, quoiqu’on pense,
l’expression logique.
DE L’UR^UAY
Honoré Directeur,
Colonia Valdense a eu le privilège
d’entendre Dimanche 28 Juin une voix
bien agréable par le son et par les
belles et intéressantes cj^oses qu’elle
a fait entendre.
M. F. Penzotti, humble et vaillant
missionnaire qui apporta la Parole
de Dieu au sein des fanatiques et obscures républiques du Centre et du Sud
de l’Amérique, était en tournée à Colonia Valdense et Cosmopolita. L’œuvre paisible qu'il accomplit dans ces
colonies il y a 30 ans et son action
héroïque et extrêmement pénible au
Pérou et ailleurs lui ont suscité avec
raison des admirateurs fervents parmi
tous les Vaudois. M. Penzotti est bien
« enfant de la Providence » comme il
aime à s’appeler lui-même. Converti
à Dieu il y a 32 ans il exerça depuis
un ministère tel que l’on en voit peu
et qui fait de lui un des plus vénérables champions du mouvement chrétien des temps modernes.
Au commencement de 1879 il fut
appelé par quelques Vaudois à La Paz
où il travailla deux années activement au service du Maître et d’une
manière simple et éloquente de telle
sorte que son œuvre n’a produit que
de bons résultats à en juger par les
souvenirs si pleins d’affection qu’on a
de lui et les nombreux et sincères
amis qui partout sont si contents de
le voir et de l’entendre.
Arrivé à Colonia Valdense le Jeudi
25 Juin il visita plusieurs familles,
tint un culte familier chez M. Daniel
Davyt le Samedi soir, et, invité très
spécialement par M. le pasteur Ugon,
il prit part aux cultes au temple du
Centre, le matin, et au temple de La
Paz le soir du Dimanche 28 Juin.
L’assemblée au l' temple fut assez
nombreuse quoique la nouvelle que
M. Penzotti prêcherait ne pût être
communiquée qu’à quelques familles
faute de temps. M. Ugon commença
le service (qui se fit en espagnol quoique ce fût un Dimanche français), lut
un chapitre, adressa une prière et
présenta M. Penzotti, qui parla pendant plus de 40 minutes sans que l’auditoire se fatiguât du tout; que dis-je!
on l’aurait encore écouté longtemps
tellement était admirable et touchant
ce qu’il disait par rapport à la puissance transformatrice de la Parole de
Dieu: beaucoup de pei-soiines s’émurent jusqu’aux larmes. Il tira son texte
des versets 23-25 de la l’’“ de Saint
Pierre.
D dit se sentir tout joyeux de se
trouver parmi les Vaudois qu’il apprécie profondément, de telle sorte
qu’il ne peut venir au Sud-Amérique
sans les visiter (il l’a toujours fait, en
effet) et qu’ils lui ont souvent servi
pour les citer comme exemple dans
des prédications (Dieu veuille et fasse
qu’il en soit ainsi!).
Les différences, les contrastes entre
les peuples et familles qui possèdent
la Parole de Dieu, la méditent et la
pratiquent et ceux qui ne la connaissent pas du tout furent brillamment
présentés et fait sentir. — «En sortant du Vatican, dit-il, lors de ma visite en 1902 je me sentis triste après
avoir contemplé les immenses richesses et superbes ornements que renferme ce somptueux palais, et je m’écriai comme Marie : « on a enlevé le
Seigneur et je ne sais où on l’a mis » :
les galeries d’objets d’art de toute
sorte, les statues, les images abondent
mais il n’y a pas un Evangile ! »
Le temps me manque et l’espace
pour intercaler les nombreux récits
si captivants qu’il raconta en terminant son culte si beau et que Dieu
veuille faire fructifler en abondance
à sa gloire et louange.
Le temple de La Paz qui souvent
lors du culte a ses bancs les 3/4 vides fut littéralement bondé ce soir-là
de personnes désireuses d’entendre un
homme qui, quoique faible, ignoré et
pauvre, a été dans les mains de Dieu
si utile, si béni, si dévoué, si puissant.
« Ayez les mêmes sentiments que
Jésus-Christ a eus » (Phil. II, 5), fut
le sujet qu’il présenta d’une façon simple mais avec des paroles qui allaient
droit au cœur. La nécessité du changement de nature, de la conversion,
pour pouvoir avoir quelques-unê" des
sentiments sublimes, élevés, insondables, qu’il y eut en Christ fut bien
éloquemment exposée et rendue saisissable par les anecdotes et faits qu’il
narra, les glanant dans sa carrière
si pleine d’événements instructifs et
édifiants. — « Travailler pour sauver
le monde, pour lui faire connaître le
salut que Dieu lui offre en son Fils,
telle fut la constante préoccupation
de Christ. Ayons aussi ce sentiment
au plus haut degré possible, et mettons-le en pratique continuellement:
cela peut se faire sans être tout à
fait évangéliste ou missionnaire : dans
sa famille, dans son village, à son
atelier, à son bureau, en promenant
même, tout homme a des occasions
nombreuses et propices de le faire ».
Tâchons de nous en souvenir et de
le réaliser.
Invité par l’Eglise de Cosmopolita
M. Penzotti y présida une réunion
qu’on avait préparée dans ce but pour
le lundi 29 Juin à 7 h. du soir. Quoique le temps commençât à se gâter,
la chapelle se remplit d’auditeurs,
surtout du côté des hommes. Il développa ce texte du dernier chapitre
des Galates : « Ne vous abusez point,
on ne se moque point de Dieu ; ce
que l’homme aura semé c’est ce qu’il
moissonnera aussi ». Quelle grande et
solennelle vérité sur laquelle on passe
souvent trop à la légère. M. Penzotti
la fit pénétrer dans les cœurs pour
réveiller les consciences en l’expliquant minutieusement, et la fit sentir,
toucher du doigt, en citant diverses
anecdotes illustratives et des faits
pratiques. M. le pasteur Bounous, après
avoir présenté M. Penzotti, prit aussi
part à ce cuíte qui laissa de profondes impressions sur tout le monde.
M. Penzotti est reparti le P Juillet
pour Buenos-Aires où se trouve le
centre de son vaste champ de travail,
qui comprend sept républiques SudAméricaines. M. Penzotti est représentant général de la Société Biblique
des Etats Unis de N. A.
Merci à ce frère pour ses bons
avertissements. Que Dieu le bénisse
et le conserve longtemps dans l’œuvre
si magnifique à laquelle il se consacre corps et âme. M.
SOCIÉTÉ * PRA DEL TORNO >
•"ÇÎS'-»
Le départ de plusieurs de ses meilleurs
membre effectifs, qui ont dû quitter
le Collège pour les études supérieures, a laissé cette année dans un réel
embarras notre petite Société du « Pra
del Torno».
Les membres qui restent à la tâche
sont réduits au minimum et, chose
triste à dire, mais pourtant vraie, ils
sentent que les moyens oratoires leur
font quelque peu défaut pour atteindre le but que se propose leur Société. Que faire pour continuer à réveiller avec succès l’intérêt pour les
Missions dans nos Vallées ? Cette question nous rendit longtemps perplexes.
Enfin M. Lageard nons proposa une
solution. Il nous conseilla d’illustrer
nos réunions avec des projections lumineuses qui à la fois intéresseraient
davantage notre auditoire et faciliteraient notre tâche. Le conseil nous
- parut bon ^ et c’est la semaine dernière, dans la Vallée de St-Martin, que
nous fîmes nos premiers essais qui,
commencés sous de mauvais auspices
à Praly par*une série de fâcheuses
circonstances, réussirent assez bien au
Perrier, où l’Eglise fut remplie non
seulement de protestants, mais aussi
de catholiques qui montrèrent un véjitable intérêt pour nos vues. Le moyen
donc, après cette expérience, nous
semble pratique, à une époque surtout
où Tenseignemen par les yeux a une
si grande importance, et nous permettra, nous l’espérons fermement, de
faire quelque chose de plus pour cette
grande et belle œuvre des Missions,
dont la puissante action civilisatrice
et morale ne peut être contestée par
personne. Mais... malheureusement,
pour effectuer ce projet les paroles ne
suffisent pas. Cette fois, c’est grâce à
la bonté de MM. Falchi et Weitzecher,
qui ont bien voulu nous prêter leurs
machines, que nous avons pu tenir les
réunions ci-dessus mentionnées. ‘Mais
à l’avenir ?... Avons-nous droit d’espérer que quelques-uns de nos membres
honoraires ou quelque lecteur, ami
des Missions, voudront bien nous aider
à trouver la somme nécessaire pour
le modeste achat d’une machine à
projections ? Certainement notre demande ne restera pas sans réponse.
La Direction.
Prière d’adresser les dons àM. Tourn
directeur du Journal ou au vice président de la Société, Fernand VoilaS. Pietro di Pinerolo.
CHRONIQUE
Congrès salutiste. Un Congrès
d’officiers et officières de l’Armée du
Salut à l’œuvre en Italie s’est réuni
cette semaine à la Tour. Chaque soir
a lieu une réunion publique dans le
vaste pavillon dressé dans le jardin
du café Roma. Nous avons pu constater avec plaisir que l’Armée a su
attirer un bon nombre d’ouvrières des
fabriques, qui assistent régulièrement
aux réunions et chantent avec entrain.
Du reste, si à leur arrivée aux Vallées, il y a 18 ans, on reprochait aux |
Salutistes de chercher à faire des pro- sélytes parmi les Vaudois, au lieu de
se tourner vers les catholiques, ils ne
méritent certes plus ce reproche. Les
assemblées, fort nombreuses, qui se
réunissent chaque soir dans leur pavillon sont composée en grande majorité de non Vaudois — et c’est aussi
une véritable œuvre d’évangélisation
que l’Armée poursuit en diverses régions de l’Italie et jusque dans les
Pouilles.
Le professeur Jean Balma. Nous
avons la douleur d’annoncer le décès
du jeune professeur Jean Balma, ancien élève du Collège. Après avoir
enseigné pendant une année comme
provisoire au Collège il fut nommé |
professeur au lycée et à l’école technique de Pignerol où il a passé deux
ans. Après les derniers examens il
s’était retiré à Saint-Jean, aux Peyrots,
avec sa jeune épouse et leur petit enfant, pour y passer les vacances. C’est
là qu’il est mort, le 11 courant, d’une
maladie de cœur. Que Dieu soutienne
et bénisse la jeune veuve, à laquelle
nous exprimons notre plus vive sympathie.
Le service funèbre a été fait, à la
maison, par M. le pasteur Jean Bertinat, condisciple et ami du défunt; la
prière a été prononcée par le vénérable professeur émérite J. D. Rivoir.
Au cimetière le service a été présidé par M. Henri Rivoire. Après lui ont
parlé M. le prof. Ciceri, directeur du
lycée de Pignerol, M. Longo, président
de la Société d'Histoire vaudoise, M.
Falchi, directeur du Collège, M. Patrucco, pour la Société d’Histoire subalpine et Don Alessio comme collègue de M. Balma au lycée de Pignerol. Tous ont rendu un excellent témoignage à l’activité et à la bonté du
jeune et regretté professeur.
I.a Tour. Dimanche la chaire a
été occupée par le vénérable et infatigable M. Georges Appia.
En conformité des nouveaux Réglements prescrivant que les membres
du Consistoire soient nommés à terme,
l’Assemblée électorale a procédé à
l’issue du culte, à l’élection de sept
anciens. Ont été élus ou réélus MM.
B. Goss ( Ville), Paûl Hugon {Envers),
Jean Rostan (S.te Marguerite), David
Gaydon {Chahriolé), E. Ribotta (Co- J
piers), Paul Rostah (Ravadera), Jean
Travers (Simounds).
Bazar en faveur de l’Orphelinat. Les Amis dfe l’Orphelinat qui
désirent concourir au prochain Bazar,
sont priés d’envoyer leur dons avant
le 1®” Septembre à Turin chez M.me
Lina Meille, Rue Principe Tommaso 35
et à La Tour chez le prof. Ribet à
l’Ecole supérieure^
La Tour, le 12 A^)t 1908.
I ^jie Le Comité.
Saîiii-Jeaiihrl f Bazar de la « Société du Printemps » en faveur de
l’Evangélisation et des Missions, qui,
depuis bien des années, se tient chaque été dans notre paroisse, grâce aux
soins assidus des dames Malan-Muston
et de leurs amies, s’ouvrira cette année, D. V., Mardi 18 Août, à 3 heures
de l’après-naidi, dans la Salle Albarin,
à la Maison Vaudoise de Saint Jean.
C’est une vraie fête à laquelle ne
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voudront pas manquer ceux qui y ont
”pris part déjà d’autres fois, et dont
voudront jouir, nous l’espérons, ceux
qui ne l’avaient pas pu encore jusqu’ici. — On peut y arriver de La
Tour par le train à 4 heures, et s’en
retourner par le train à 6 heures.
Nous rappelons qire la fête du 15
Août aura lieu D. V., à Robi ; l’en^droit choisi est la Fontaine de la
Santé. Le culte commencera à 9 h.
et demie.
On chantera les Cantiques 158, 2,
73, 274, 115, 211.
La SS^Conférence annuelle de la
Société Pédagogique Vaudoise
■ a eu lieu à St Oermain, le 6 courant.
Après le culte présidé par le Président du Comité M. Joseph Long, que
l’on était heureux de revoir en assez
bonne santé, et la lecture du procèsverbal de la Conférence de l’an dernier, fait par M. Henri Balme, et lu
en son absence, par M. Barthélemy
Long, M. le pasteur Oiraudest acclamé
président de la Conférence et M. Héli
Long désigné comme secrétaire.
M. Joseph Long lit l’intéressant rapport du Comité sur l’année écoulée,
et il s’engage ensuite une discussion
assez longue et approfondie, ainsi que
le réclamait l’importance du sujet, sur
Venseignement biblique dans nos écoles élémentaires, discussion qui se termine par l’adoption de l’ordre du jour
'.suivant, présenté par M. Barthélemy
Long : « La Conférence, ouï la discus« sion sur le programme biblique, est
« d’avis que, sur la base du programme
« proposé par la Table, on laisse à
« chaque enseignant le soin de for« mer chaque année, d’accord avec
« le pasteur de l'endroit, le dit pro« gramme, afin d’arriver au meilleur
« résultat possible ».
C’était vraiment réj ouissant, au cours
de cette discussion,-, de constater comment tous nos chers régents et régentes tiennent à -conserver à la Bi.ble la place qui lui revient dans les
écoles vaudoises.
Le Comité de la Société a été renommé dans tous ses membres, avec
M. Joseph Long comme président.
J. W.
Croiizet. (Perrier-Maneüle). Le
Dimanche 2 cour., M. le professeur G-.
Banchetti, remplaçant de M. le pasteur Léger, a visité le quartier isolé
du Crouzet et y a tenu deux réunions
bien fréquentées: —i une le matin dans
l’école, l’autre en plejn air l’après-midi.
M. Banchetti a reçu une excellente
impression de sa visite, soit à cause
de l’accueil fraternel qui lui a été
fait, soit à cause de la bonne entente
et de l’activité de la population de
cet alpestre hameau.,
Itodoi'ct. Ces dernîèrës semaines,
la paroisse vient de perdre encore
deux de ses vieillards! C’est d’abord
Jacques Baral de Serval, infirme depuis nombre d’années,'; et qui, moins
de deux mois auparavant, avait perdu
un de ses fils; — et, i dernièrement,
Jean Tron, dit du bpq (Champ du
Clôt), lui aussi souffrait depuis deux
ou trois’ ans.
Que le Seigneur daigne consoler les
familles en deuil et guérir et fortifier
les autres malades de|*potre église.
Nouvelles et faits drivers
— Malgré c.ertaines apparences,
l’instruction en France n’est pas
aussi générale qu’on le croit. On vient
de constater que, sur 317.787 conscrits,
11.062 ne savaient ni lire ni écrire
et 4290 savaient à peine lire.
— On signale d’Alsace au Témoignage le cas d’une jeune fille en service à Paris, et que ses maîtres ont
placée pendant les vacances dans un
home catholique, où elle est en butte
aux tentatives d’un prosélytisme que
n’arrête aucun scrupule. Elle écrit
elle-même, avec une certaine inconscience, à ses parents que l’aumônier
lui a dit qu’elle devait se faire ca-:
tholique, qu’alors on prendrait soin
d’elle, qu’elle aurait une bonne place
et gagnerait beaucoup d’argent; qu’elle
recevrait bientôt le baptême et aurait
une belle robe blanche avec une gai‘niture de roses. Il y a évidemment,
dit le journal, une campagne de prosélytisme et d’apostasie, très bien organisée, très adroitement dirigée, qui
vise spécialement les jeunes bonnes
venues d’Alsace et d’Allemagne. Les
familles catholiques et pratiquantes
se font volontiers complices et auxiliaires des membres fanatiques du
clergé romain.
— D’après le Journal des débats,
la Cour d’appel de Kansas-City, EtatsUilis, vient de rendre un curieux
arrêt. Une femme réclamait une pension alimentaire à son mai’i. Celui-ci
la refusait, parce qu’ils s’étaient mariés
sans intervention du maire et du prêtre, sans témoins et sans, contrat. La
Cour h’en a pas moins donné gain de
cause à la femme par ce motif que
le mariage est un contrat comme un
autre, qu’il ne nécessite que le consentement mutuel et qu’au surplus nos ,
premiers parents se sont mariés ainsi.
Adam et Eve étant seuls au monde se
marièrent sans témoins, et ni la tradition ni l’histoire n’ont contesté la
légitimité du premier hymen !
LIVEES ET JOURNAUX
Minerva.
Sommario del Numero 35.
Rivista delle Riviste - Accordi internazionali - L’Italia fa da sé - L’opera dell’uomo dopo
i quarant’anni - Le case per operai e impiegati - Gli Ittiti e il loro impero - Recenti scoperte nel campo della medicina - L’aatomobile
negli eserciti - Istinto e intelligenza degli uccelli - Questioni del giorno - La costituzione
in Turchia - La vittoria italiana-nelle Olimpiadi londinesi - Giuseppe Chiarini. (Rip.) Spigolature - Fra libri vecchi e nuovi - Notizie Bibliografiche - Si vis pacem... - Note Militari - Rassegna settimanale della stampa Rassegna finanziaria.
Conferenze e Prolusioni.
. Sommario del N. i6.
I monumenti di Subiaco; conferenza dell’ing. Gustavo Giovannoni, della Regia Scuola
d’Applicazione per gli Ingegneri, in Roma (con
illustrazioni). - I pastori dell'Appennino e le
malattie della montagna; conferenza del
dott. Evelino Leonardi, di Terni (con illustrazioni). - Conferenze e Conferenzieri ; G. Ricchieri, Ada Negri, Leonardo Bianchi, Giovanni
Rosadi.
L’Avanguardia.
Sommario del N. 4
Comunicazioni del Redattore - Una spiegazione e un ringraziamento - Incoraggiamenti
Preziosi : Charles M. Sceldon - Idee e fatti :
Noi vogliamo la rivoluzione, Lewif; La
Giustizia, C. D. Angelis - Notizie CristianoSociali : Italia, Belgio, Danimarca, Inghilterra,
Svizzera, Stati Uniti, Nuova Zelanda - Cose
viste e udite: Un po’ più di giustizia, E. MeyMee;-;-Cristianesimo... pratico nel Transwaal;
Cose di questo mondo, A. Chauvie - Note
Bibliografiche.
]\ouveIles politiques
La meilleure place dans notre modeste chronique hebdomadaire, revient
de droit cette semaine, et cela pour
q)lusieurs raisons, à M. Di Rudini,
mort à Rome le 7 c. à l’âge de 69
aqs, après de très longues souffrances,
courageusement supportées.
Le marquis Antoine Starabba Di
Rudini naquit à Palerme, le 6 avril
1839, d’une famille de fort ancienne
noblesse originaire de Piazza Armerina. A l’âge de 20 ans, nous le voyons
prendre part à la conspiration contre
les Bourbons en qualité de membre
du Comité révolutionnaire qui préparait l’insurrection de l’île en 1860.
Attaché pendant quelques années au
Ministère des. Aff. Etrangères où il flt
ses premières armes de futur homme
d’Etat, M. Di Rudini se laisse ensuite
convaincre que son activité serait
beaucoup plus efficace ailleurs; et à
l’âge de 25 ans à peine, le voilà
syndic de Palerme, haute charge qu’il
occupait encore en 1866, lors de la
révolution de Palerme qui faillit aboutir à la proclamation de la république
en Sicile. Et c’est grâce au courage,
au tact, au sang froid du jeune syndic,
si le mouvement insùrrectionnel put
être enrayé, et l’ordre rétabli en quelques jours.
Préfet de Palerme en 1867, de Naples en 1868, ministre de l’Intérieur
pendant 70 jours en 1869 avec Menabrea, élu député de Canicatti cétte
même année, Di Rudini dot ainsi la
plus brillante et peut-être la plus
féconde période de sa carrière politique et administrative.
Durant ses quarante années de députation, Di Rudini demeura fidèle à
la vieille droite dont il était depuis
bon nombre d’années le chef très distingué. Ne pouvant, faute d’espace, le
suivre à travers sa longue carrière
parlementaire, nous nous bornerons
à dire qu’il fut un des députés les
plus assidus aux séances, un de ceux
dont les discours toujours équilibrés,
préeis, indépendants, étaient le plus
favorablement accueillis. Aussi rien
d’étonnant si, lors de la chute du ministère Crispi en 1891, Di Rudini fut
chargé de la formation d’un nouveau
Cabinet, lequel faisait place, l’année
d’après au premier ministère Giolitti.
Rappelé au pouvoir en 1896, après
Abba Garima de triste mémoire, c’est
à dire en des circonstances particulièrement difficiles, M. Di Rudini eut
la tâche ingrate et odieuse de liquider la situation africaine, de ramener
le calme et si possible la prospérité
dans le pays qu’une crise économique
et morale épuisaît. Personne n’ignore
la façon dont' il crut s’acquitter de
sa tâche ; on connait de même les évènements déplorables qui provoquèrent
sa chute définitive en 1898, une page
bien triste de notre histoire sur laquelle il n’a pas encore été dit le
dernier mot.
On prétend, peut-être avec raison,
que l’homme d’état qui vient de disparaître n’a pas été de ceux qui marquent une période historique du sceau
de leur supériorité intellectuelle ; qu’il
usa trop souvent d’un rigoi'isme excessif; qu’il ne sut pas observer autour
de lui «les horizons changeants»;qu’il
a souvent manqué de clairvoyance.
Mais d’autre part, trouvez-moi un ministre qui ait affronté avec plus de
courage les responsabilités du pouvoir;
qui ait fait preuve d’un plus noble
désintéressement, qui ait évité comme
lui, les lâches compromissions pour
arriver au pouvoir ou le garderj qui
ait été moins avide de popularité, et
surtout qui ait été cohséquent avec
ses principes jusque sur son lit de
mort! Car, M. Di Rudini qu’on accusait parfois de cléricaJisme et qui
croyait en Dieu,» a refusé l’interven
i $
P.ÂÎÎ
‘s-,
tion du prêtre à ses derniers instants.
Nous admirons M. Di Rudini pour sa
haute intelligence, pour sa droiture,
pour son patriotisme, toujours désintéressé,'"pour toutes ses brillantes
qualités de citoyen et d’homme d’état ; mais nous ne l’apprécions pas
moins pour s’être montré constamment
exempt de ce détestable opportunisme
qui caractérise la plupart de ses confrères.
— Voilà quinze mois qu’il ne pleut
pas ou presque pas dans les Pouilles;
aussi une terrible sécheresse afflige-telle les malheureuses populations, de
la prov. de Bari notamment. Toutes
les récoltes sont ou gravement compromises ou tout à fait perdues, et
dans les campagnes on souffre littéralement de la soif, malgré les cargaisons d’eau amenées et distribuées
par les soins du Gouvernement, des
ch. de fer et de la Navigation Générale italienne.
* *
Edouard 'Vil s’est abouché le 11
c. à Friederichshof avec son impérial» neveu Guillaume IL La presse
allemande attribue une grande impoi’tance à cette entrevue, tandis qu’en
Angleterre, les journaux radicaux en
font une simple visite privée de deux
parents. La vérité sera comme toujours, dans le juste milieu.
— En Turquie, les destitutions de
fonctionnaires de l’ancien régime sont
encore à l’ordre du jour, à telles enseignes qu’on se croirait revenu aux
« tables des proscriptions » de ■ Sylla.
Le service militaire va être rendu
obligatoire pour tout le monde. Des
réformes de plus en plus libérales sont
annoncées ou promises journellement.
Le Sultan paraît toujours animé des
meilleures dispositions et aurait ma-,
nifesté le désir de faire frapper une
médaille portant cette devise : liberté,
justice, égalité. Il n’y a décidément
plus que les sceptiques qui doutent
de sa sincérité; mais, en politique...
turque, les sceptiques sont légion.
j. c
Souscription en faveur de i'Orplieiinat Vaudois
Listes précédentes L. 3535,10
M.me Lydie Giordano, Venise . » 30.M-r Et. et Marie Barolin, Argentine » 20,M.me .'idolphe Pellegrini et famille » 100,—
M.me Eugénie Decker » 2,5,—
M.me Orline Long-Gay, Turin . n •5,M.r Albert Forneron, notaire 5,M.r et M.me Ribet, Tricase , > 10,Chev. Paolo Longo » 5,
Total L. 3735,10
Le Comité du « BAZAR » en faveur de
l’Orphelinat, a regu les dons suivants-.
Ministère de l’Intérieur . . L. 150,—
M. et M.me Henry Soulier . . » 100,—
M.me Etienne Albarin . ■ » 10,—
Collectés par Madame L. Oardiol,
pasteur :
M.me Alfred Bertrand L. 60,—
M.me Brodie . . » 10,—
M.me Borel-Girard . » 10,—
M. lle Annette Pontet et
quelques amies de Boby,
Marseille . • » 20,—
N. N.................... » 10,— » 110,—
M.lle Pasquet .... » 5,—
M.lle Joséphine Arnoletto . . » 5,—
Ces sommes seront comptabilisées dans le
produit du Bazar.
POUR LES SINISTRÉS DE MASSEL
Listes précédentes L. 400,50
M.me Veuve Pellegrin » 25,Prof. G. G. Malan, Gênes . » 5,Erne.'t Robeit-Micoî, Pinerolo . » 5,M. et M me Soulier, pasteur, Clos » 10,Etienne Muston .... » UM me Eugénie Decker » 10,
Total L. 456,50
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