1
M. B. Léger, pasteur
2 copiés ,
6 Janvier 19«6.
perrero
N. 1.
ECHO BES VALLÉES
i»ARAHssivisr'r ohaqob> vbîivorbîoi
Fr. 2..Ô0
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables ... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV. 8).
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SOMMAIRE:
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50ime année — Paroles de coimnenceZ aient d’année — Ephémérides vaiidoises
Une fête de Noël à Genève —
U’Arbre de Noël à Ao.ste— La septième
année du Refuge — Giovimlù — Bibliographie — Nouvelles et faits div''rs
Revue [lolitique.
« I s
■ Í
Tout»' persoaiiequi prociirt'ra quatre abomu'inciit » nouveaux, aura
droit à uii cisiquiènie abonne meut
l’ratuit.
Bonne année
' F^ous vous la souhaitons de tout noîdile cœur, chers lecteurs et amis de
ŸScho. Ne voulez-vous pa.s la .souhaiter,
à votre tour, à ee mes^jacfer heh loma. daire qui est pour bt aucoiij) d entre
vous un acii‘11 ami de la maison dont
il ne sauraient se passer ?
Après une crise financière dont il a
failli ne pouvoir sortir qu’au prix d’un
recul, il commence courageusement,
joyeusement, nous osons le dire, sa
paraiitième année de vie. ^
Demeiirt z Un tous fidèles, chers lecteurs, et que chacun de vous s’t fforce
lui gagner de nouveaux amis. C’est
i fe plus beau cadi'au que vous puissiez
lui faire.
Laissez-nous, en même temps, compter
) jilus que par le passé sur la collaboration de tous ceux qui peuvent nous
donner des nouvelles intéressantes pour
; nos lecteurs. Ce ne S(vnt pa.s de longs
articles qu’il nous faut. Court d imbii' kmtid, voilà ce que devrait être tout
fkicrit destiné à une feuille comme la
■nôtre. Tel qui pourrait être un excellent collaborateur, n’écrit pas, parce
qu’il pense qu’il ne vaut pas la peine
d’envoyer quelques lignes seulement.
C’est tout le contraire. Nous aimerions
tnieux composer ''^^tre numéro avec un
( petit article de fond et une douzaine
t de «cartes postah's » qn avec trois ou
[(quatre longs articles, même excellents,
■ qui l’occuperaient tout entier. Rien ne
Vaut la variété pour donner du prix a
Un journal et le rendre intéressant.
Un mot à nos amis dt^ rEv,u'g'‘fisa
tion. Pourquoi ne nous doniu z-V'ou.s pa.s
plus souvent des nouvelles de vos champs
; de travail respectifs? N/)us avions pourtant chargé un collègue, des mieux
qualifiés, de recueillir ces nouvelles, de
^ les solliciter. Pourquoi n’a-t-il guère
; pu obtenir que des promesses ? — Allons,
Un bon mouvement. Nous ne deman
dons pas trop. Une carte postale par
mois, qu’est-ce que cela pour vous ? Et
pour nous, pour nos lecteurs, c’est assez
pour être tenus au courant des progrès
de l’œuvre qui doit nous tenir à tous
le pins à cœur — et c’est en même temps
un excellent moyen d’y intéresser plus
activement les Vallées. Pouvons nous
compter sur vous ? - Oui? Merci.
Encore une fois, bonne et heureuse
année à tous.
L'Echo des Vallées.
Paroles de connnencement d’année
Rachetez le temps.
Eph. V, 16.
A cette demande, qu’est-ce que le
temps ? le monde donne des réponses
diverses.
— Le temps, c’est de l’argent, disent
les uns. Et les voilà, sans perdre une
minute," inlas.sables, faire converger
toutes leurs aptitudes et toutes leurs
forces vers ce but unifpje : l’.irg>mt
sonnant et irebnchanL. Leur activité
est dévorante. Dans les métropoles,
les trains déversent chaque matin des
flots d’hommes d’affaires, pressés et
préoccupés, la tête pleine de chiffres
et de plans de spéculations à tenter.
Dans la haute comme dans la petite
banque, dans l’échoppe en plein vent
comme dans le magasin luxueux, c’est
la même chasse acharnée et sans merci,
au métal frappé.
— Dans les campagnes et dans les
centres industriels, les agriculteurs et
les ouvriers savent que le temps c’est
le pain qu’ils gagnent à la sueur de
leur visage, pour eux et pour leurs
enfants. Aussi, h s voilà, dès l’aube,
penchés sur le sillon ou debout dans
leurs ateliers, ne se relâchant de leur
dur labeur, si ce n’est le strict nécessaire pour puiser dans le repos de
nouvelles forces, avant de le continuer.
— Le temps, pour nous, c’est une
bataille, gagnée, affirment les généraux. Ils s’i fforcent de surprendre l’ennemi et de fondre sur lui à l’improviste. Napoléon, ce foudre de gu rre,
a dû nombre de ses plus éclatantes
victoires à cette tactique. — Le tiunps,
s’écrient en chœur d’autres encore,
aujourd’hui plus que jamais, avec la
concurrence dans les affaires et l’enconibrement que chacun sait dans les
profi s-ions libérab -, le temps e.st une
ipuv-tion dv vie ou de mort, une course
folle, où ceux qui montrent plus d’endurance et de savoir-faire dépassent
les antres et réussi.ssent. Pour le chrétien, le temps c’est plus que cela.
L’argent et ce qu’il procure: richesses
qui se détériorent, honneurs qui ne
donnent pas la félicité, amitiés souvent
trompeuses, tout cela passe et peut
manquer soudainement, en plongeant
dans la ruine et le dé.sespoir ceux qui
font de leur fortune leur Dieu. — Le
temps, pour le Chrétien, c’est plus que
la nourriture corporelle. L’homme ne
vit pas de pain seulement. — C’est
plus qu’une couronne de lauriers, ceignant les tempes d’un capitaine illustre
ou un mausolée dans un Panthéon.
— C’est plus que le concert de louanges enivrantes mais éphémères qui
s’élève sur les pas d’un artiste ou
d’un auteur de génie, c’est plus que
l’approbation de la foule pour qui a
su, par une intelligente persévérance,
gravir les plus hauts degrés de l’échelle
■sociale. Le temps, pour le chrétien,
c’est la vie. Sa durée est indéterminée
et lors même qu’elle arrive aux extrêmes
limites que fixent les Ecritures pour
les forts et les vigoureux et qu’elle est
ainsi relativement longue, elle est encore brève. Mes jours ont été courts
et mauvais, dit le patriarche arrivé au
terme de son pèlerinage terrestre. Les
livres sacrés définissent la vie une tente
qu’un berger dres.se à l’aurore et qu’il
ploie au crépuscule ; des ruisseaux
d’eau qui coulent le long d’une pente
et qu’on ne peut arrêter ; une fleur
qui s’épanouit le matin et qui est fanée
le soir ; une ombre, une vapeur, un
rêve, un rien. Le temps, pour le chrétien c’est la vie, et la vie est courte.
Le monde a compris la valeur du
temps. Tout a été mis en œuvre, pour
en gagner. Les découvertes et les inventions modernes ont été mises à contribution. Pour qu’elles atteignissent le
but, on n’a reculé devant aucune difficulté : des montagnes ont été percées,
des abîmes comblés. Tandis que la pensée vole à travers _ l’espace et dans les
eaux de l’Océan, sur les ailes du télégraphe. d’un continent à l’autre, la vapeur transporte quotidiennement des
millions de voyageurs sur des parcours
immenses.
Mais la vie n’est pas seulement courte,
elle est fragile. Un simple incident peut
la briser. Chaque jour nous apprenons
des catastrophes entraînant avec elles
la mort de plusieurs personnes. Et, indépendamment de ces fins subites, dues
à des causes extérieures, combien de
départs soudains ne doit-on pas enregistrer, provoqués par une indisposition
foudroyante. Et cela autant parmi les
jeunes que parmi les vieux : la rupture
d’uu anévrisme ou une goûte de sang
qui tombe sur le cerveau ! Ne ressort-il
pas de ces faits toute la valeur du
temps ?
Puisque la vie e.st un don de Dieu
et que nous ne savions quand et comment il lui plaira de nous la retirer,
est-ce qu'il ne découle pas de cette
vérité tout le sérieux de l’existence
pour ceux qui professent de croire que
cette vie n’est qu’un passage et qu’une
école ?
Le sérieux de l’existence m’a toujours empoignée, écrivait, dans ce style
pittoresque qui la caractérise, la comtesse de Gasparin, lorsque déjà ses
doigts, naguère si dociles à traduire
sa pensée vigoureuse, se refusaient a
lui obéir. On peut bien ajouter que la
vie de cette noble et vaillante femme
fut un hymne ininterrompu a l’action,
au service du Maître.
Dans le temps donc il faut produire.
Il est un moment où Dieu et les hommes sont en droit d’attendre quelque
chose de nous pour eux.
Le temps prépare la jeunesse, la verdeur des ans, l’âge mur. Dans le temps se
con.somme notre destinée. Dans le temps
nous devons travailler pour l’éternite.
Le temps e.st court ; il ne nous en est
pas moins permis pour cela, de travailler pour l’éternité. Nous en avons
l’obligation. Les paroles de Jésus : «N’y
a t-il pas douze heures au jour ? La
nuit vient dans laquelle personne ne
peut travailler », sont un avertissement
.solennel à ne point perdre une portion,
fût-elle minime, du temps précieux qui
nous est accordé.
Il résulte, en effet, de tous les enseignements de Jésus-Christ et des apôtres que si nous sommes sauvés par
grâce, Dieu n’en exige pas moins que
nous travaillions à notre salut.
Comme il est vrai que le semeur
moissonne ce qu’il a semé, ainsi'nous
récolterons, plus tard, selon que nous
aurons semé, et la sanction de cette loi,
terrible et juste, se manifeste déjà sur
la terre.
En plus, la peine que doit porter le
pécheur endurci, qui méconnaît le pfix
du temp.s, le gaspille et semble détruire en lui à plaisir les derniers restes
de l’image du Créateur, ne pèsera pas
sur lui uniquement, mais elle s’abattra
presque infailliblement sur sa famille ;
le dé.shonneur en rejaillira sur son égiise
et sur son pays. Quel compte ne pourraient-ils pas lui demander ? — On
n’insistera jamais trop sur cette solidarité et sur cette dépendance dans
lesquelles nous nous trouvons les uns
vis-à-vis des autres.
(A suivre)
Emilio Pons.
I Janvier.
Le I Janvier 1629 est la date d’une
noble réponse donnée par les Vaudois
du Val Pélis à une lettre que le prince
de Piémont Victor Amédée leur avait
adressée quinze jours auparavant.
2
— 2 —
C’était un temps, dit l’historien Gilles,
de grande disette et famine pour les
Vaudois, qui manquaient de tout en
pleine saison rigide. Les moines qui
avaient essayé en vain de pénétrer dans
les villages Vaudois, pensèrent pouvoir
profiter de cette disette pour arriver à
leur but ; et le père Bonaventure et
M. A. Rorenco prieur de Luserne, persuadèrent le prince Victor Amédée d’annoncer aux Vaudois qu’il allait leur
envoyer des provisions sur la recommandation et par la main de ces révérends pères. C’est ce qu’il leur écrivit le 15 Décembre 1628.
Mais les Vaudois n’eurent pas de
peine a deviner le tour qu’on leur voulait jouer, et ils n’hésitèrent pas à répondre au prince qu’ils préféraient souffrir la faim que de recevoir les moines.
Gilles rapporte leur lettre au chapitre
58 de son Histoire ; nous en donnons
ici la première moitié qui est la plus
intéressante, écrite dans le vieux français de l’époque.
« Serénissime prince : Nous avons ces
jours passez receu avec la deue révérence les lettres très amiables que V. A.
serenissime s est daigné nous envoyer
par le Comte Righin nous offrant en
icelles avec paternelle affection une
convenable distribution de bled et de
ris, pour la multitude de ses très fidèles subjects qui sont réduits par la
faim presque à l’extrémité ; de laquelle
exhibition nous nous recognoissons tous
très obligez à V. A., et en sommes
continuellement plus eschauffés avec sincère zele a son humble service, mais
cependant nous la supplions très humblement de nous permettre de lui notifier (avec le convenable respect) comme entendans que ceux qui ont procuré
ces libéralités, sont de ceux qui ordinairement se monstrent mal affectionnez contre nous, pour la diversité de
la religion, et qui prétendent avoir
(selon que nous entendons) la surintendance principale en telles distributions, pour les faire seulement à ceux
qui pressés de la nécessité consentiroyent de renoncer à leur religion
et considérans aussi les odieuses procédures qu’ usent plusieurs de leurs
fauteurs en ces occasions, nous ne
pouvons estimer sauf que telles personnes ont artificieusement procuré d’obtenir de la bénignité de V, A, le moyen
pour effectuer leurs propres desseins
de réduire par caresses ou autrement
les consciences des povres affligez en
une servitude et misère incomparablement plus dure que n’est quelconque
disette corporelle ; et pour ce nous
n§ pourrions nous rendre instruments
pour tels offices, ni pourvoir aux choses
demandées à telles intentions sans trop
grande blessure de nos consciences et
préjudice de notre religion , laquelle
estant toute conforme à la S. Escriture
et pure parole de Dieu, nous n’y pouvons contrefaire sans préjudice de
l’honneur de Dieu et du salut de nos
âmes, qui nous sont choses plus importantes que n’est tout ce que nous
pourrions attendre de bien ou de mal
en ce monde....
De la Valée de I.u.serne le i.er
Janvier 1629..... Antoine Donne pour
S.t Jean, Jean Antoine Bastie, pour Angrogne, Daniel Fontaine pour La Tour,
Jean Bert pour le Villar et Jacqnes
Michelin pour Bobi — »
N est ce pas que cette lettre est un
beau monument de la foi de nos pères ?
Plutôt la misère que l’infidélité à
l’évangile I
Teofilo g a y.
Une fête de Noël à Genève
La grande salle de la Réformation
est bondee, avant l’heure. Quatre puissantes lampes électriques jettent des
flots de lumière sur cette foule, impatiente
d assister aux projections lumineuses
et a 1 illumination des arbres qui dit-on
doit surpasser toute attente.
Au moment où les projections vont
commencer les grosses lampes électriques s’éteignent et sur la toile du fond
apparaît un grand tableau. C’est Jésus
entrant dans une maison dont le maître, «un ouvrier» lui ouvre la porte.
Tandis que tous les regards sont fixés
sur cette scène, dans l’obscurité s’élève
un chant d appel. L’immense auditoire
écoute avec recueillement. C’est un quatuor qui chante: « Jésus frappe à votre
porte». Parfois le chant n’est plus qu’un
murmure mais le silence est tel qu’on
n en perd pas une parole. Et les notes
finales se sont envolées depuis un moment qu on croit encore entendre les
derniers mots « ouvrez aujourd’hui ».
Le tableau se change, les personnages se fondent peu à peu dans un
ciel d un bleu profond et nous nous
trouvons en présence 'd’une nuit d’été
sur les campagnes de Judée. Des bergers causent, leurs troupeaux dorment
auprès d’eux, les étoiles scintillent au
ciel. Sur l’estrade une voix récite l’histoire de 1 apparition des anges aux pâtres juifs.
Pendant ce temps le ciel du tableau
s ouvre ef une nuée d’anges lumineux
descend auprès des bergers. Puis la
scène entière se trouble, s’efface et disparait, les bergers font place aux mages
contemplant l’etoile divine. Les diverses
phases de la vie de Jésus se succèdent
ainsi, accompagnées de chants ou de
récits bibliques, jusqu’à ce que, sur la
toile, se peigne un cantique que l’auditoire entier entonne à pleine voix,
guide par un piano et un cornet sonore. A ce moment, de chaque côté de
la toile les arbres s’illuminent à la fois,
et une nuée de distributeurs se dispersent dans la salle pour remettre à chaque auditeur un passage biblique. _______
L’obscurité succédant bientôt à la vive
lumière des arbres, nous voyons réapparaître de nouvelles scènes de la vie
du Christ, quelques-unes sont si sublimes, qu’ elles creusent en nous une
impression ineffaçable. Telle est celle où
1 on voit le jeune homme riche, dont
les vêtements aux couleurs brillantes
et la belle figure soulèvent un murmure
d’admiration ; Jésus à côté de lui le
regarde tristement. Près de la toile quelques voix chantent « M’aimes-tu ?» et
des galeries, un nombreux chœur répond « Seigneur, tu connais toutes choses,
il m'est si doux de t’aimer».
pût dire, et il adresse, à tous, les appels les plus énergiques.
Un oratorien
C. B.
P- S. — Dernièrement, à l’Oratoire,
M. Malan, fils du colonel Malan, de la
Tour, soutenait avec succès sa thèse
sur « la valeur rédemptrice que Jésus attribue à sa mort».
Malgré les attaques formidables dirigées par les deux critiques d’office.s,
M. le prof. Naville et M. le candidat
en théologie Hugé, il sut si bien écarter 1 assaut, que sa thèse fut acceptée
avec une très haute moyenne.
Au néo bachelier en théologie, les
plus sincères souhaifs de tous ses amis.
La salle de nouveau s’inonde de
clarté et 1 auditoire écouté le récit d’une
nuit de ho'èl au chevet d’un mourant. Le
récit est si palpitant, qu’on voit ce lit
de douleur, qu’on entend au loin par
la fenetre entr ouverte une mauvaise
musique jouant une danse, des voix
ivres et des bruits de pas, tandis que
le pauvre moribond s’agite et dit avec
amertume «je les connais ceux-là, je
les ai trop connu » puis on tressaille à
•son cri déchirant. « Ah ! s’exclame t il
enfin, en se tournant vers le chrétien
accouru, « si vous m’aviez tenu comme
ils m’ont tenu, les autres, je ne serais
pas là ». C’est ce que le prédicateur ne
voudrait pas qu’aucun des auditeurs
l’irbFe de loël à leste
Le journal «.Le Mont-Blanc» donne
le compte rendu suivant de la fête
d’Arbre de Noël célébrée dans notre
église d’Aoste.
Une cérémonie bien touchante à réuni
dans le modeste Temple Ev'angélique
les- enfants aux têtes brunes et blondes
qui se pressaient sous les guirlandes
de lierre et de fleurs.
Au milieu de la chapelle se dres.sait
l’Arbre symbolique, enfant d’un de ces
sapins de nos montagnes, à verdure
éternelle qui poussent droits et fiers
dans la sévérité des lieux sauvages.
Brillamment illuminé, ses branches
ployaient sous les paquets enrubannés
qui les surchargeaient.
Un chœur de jeunes filles chanta
avec mélodie le Noël tant désiré des
Nations.
Mesdames Marauda et Jahier distribuèrent a tous les enfants sans distinction de classes ni de religion, les
cadeaux, les bonbons, les livres, les
images dont elles avalent paré le beau
sapin de leurs mains généreuses.
A voir la joie de cette foule religieuse
et émue qui remplissait le Temple,
mêlant ses chants à l’hymne d’allégresse qui montait vers Jésus Enfant,
on voyait clairement qu’il y a longtemps que la confiance des humbles en
la générosité des riches s’est déplacée
en faveur du petit Noël.
Oui, Celui qui a tout quitté pour
venir sur la terre racheter nos fautes.
Celui qui est venu nous enseigner I humilite, 1 amour le pardon, la fraternité
aura toujours l’hommage des humbles,
de ceux qui recherchent avidement la
vérité et la justice.
La septième année du Refuge
des Unions chrétiennes (total à ce jo^f
L. 2441,40); L. «Mon âme bénis l’g;
ternel » (L. 8080) ; L. du Canton ^
Vaud (8750,70); L. des Ecoles du
manche (1058.85); L. de Gênes (802,32)
Les Communes des Vallées ont con^
tribué pour un total de L. 555,
Commi.ssion espère que leur contribution deviendra régulière et atteindre la
somme annuelle de L. 400 pour chacune des trois Vallées , permettant
d’instituer trois nouveaux lits portant
leurs noms respectifs.
‘‘GIO VBJVT t!
Nous avons sous les yeux le septième Rapport du Refuge Charles-Albert. Jamais le nombre des malades n’a
été si grand : 57 au cours de l’année,
dont 37 présents à la clôture de l’exercice. Le nombre des journées de pré
sence a été en croissant d’année en
annee: 7Ù78 go 1900; 8927 en 1901 ;
10032 en 1902, et 10727 en 1903.
Les frais se montent à L. 12198.45,
les entrées à L. ^7^95-^5- Treize lits
sont aujourd’hui entièrement dotés. Ils
portent les noms de: Lit des Vallées;
Lit Humbert I.r ; L. de Genève (n® i);
L. Docteur Voile; L. des Amies; L.
Holt-Skinner ; L. Hermann Bauer ; L.
Charles Bessieres ; L. Henri Appia
(2.e de Genève) ; L. des Eglises d’Italie;
L. de Genève (n» 3) ; L. W. Meille ;
L. Stewart. — Cinq autres lits sont en
voie de dotation, sous les noms de L.
Ceux qui ont assisté au Congrès des
Unions chrétiennes, réuni à la Tour au
mois de septembre, n’ont pas oublié
l’ordre du jour par lequel cette as.semblée exprimait le vœu que VAvvenin
devînt l’organe de toute la jeunesse
évangélique italienne.
Ce vœu est en voie de se réaliser.
Gioventù ! », dont nous venons de
recevoir le premier numéro, sera l’organe à la fois des Unions Chrétiennes
de Jeunes Gens, des Sociétés d’Activité
chrétienne et des sections d’Etudiants.
Sa fondation est due à une entente
fraternelle entre personnes de diverses
dénominations et travaillant à des œuvres diverses. Il se propose de continuer
dans ce meme esprit d’entente auquel
il doit sa naissance, et s’efforcera de
pos.séder les qualités que l’on aime à
trouver ch<‘Z les jeunes: franchise, force,
enthousiasme, aspirations nobles et généreuses. L’appel qu’il lance aux jeunes
gens est digne de remarque.
Trop longtemps, dit-il en substance,
la jeunesse italienne est restée silencieuse et inactive, il est temps de nous
reveiller et d’agir. Qui sommes-nousî
Combien sommes-nous ? Où sommesnous ? Personne de nous ne saurait le
dire.
Un .souffle de vie nouvelle, encore'
latent, se manifeste au milieu de nous,
un besoin de secouer de vieilles habitudes qui paralysent nos mouvements
et de nous lancer dans la lutte avec
toute 1 ardeur de la jeunesse. Il y a
parmi noîis des âmes ardentes, chez
qui frémit un désir intense de nouvelle
vie en Christ, d’une vie journellement
vecue dans l’action, dans la lutte du
bien contre le mal, de la justice contre 1 injustice, de l’amour contre l’égoïsme et la haine, de la sincérité contre l’hypocrisie.
S il en est ainsi pourquoi ne pas
crier à la rescousse ? Pourquoi ne pas
unir nos voix dans un même cri d’appel
et de protestation, pourquoi ne pas coaliser nos forces pour une action commune, énergique, efficace, qui sorte une
bonne fois des oraisons et des péroraisons ?
A la rescousse, jeunes gens qui êtes
pleins de foi et d’espérance dans la
victoire finale, qui caressez un sublime
idéal de rédemption sociale. Venez,
connaissons-nous et préparons nous à
lutter sans crainte et sans compromissions.
Où êtes vous, jeunes gens de nos
associations ? que faites-vous ? L’avezvous senti parmi vous le frémis.sement
de nouvelle vie à laqui-lle nous sommes
appelés par un devoir sacré que personne ne peut méconnaître ? Répondez
à ce cri de guerre, et que les affirmations de votre existence soient de celles
qui lai.ssent de profondes traces d’une
saine et intelligente activité et d’une
vraie foi agissante.
3
Supplement.—Presented with the Christ?nas Number of The British Weekly, December i6, 1897.
/
4
— íi
attt’ait que toute âme sincère aura tou’ours pour la personne et la parole du
*
% *
f Nous serions heureux de contribuer
|)ar ces lignes à répandre cet excellent
pavrage qui rend accessible à tout esprit réfléchi une épître dont le texte
Bsente des aspérités. Il a sa place
fans toutes les bibliothèques, surtout
daiis celle des jeunes gens toujonrs vipar l’A.
Qu’ils n’oublient pas sa recommandátión: de lire en priant.
’ Emilio Rivoir.
t*'-" La Rivista Cristiana.
Sommario del Numero di Febbraio.
il. Janni. Il problema d<‘ll’Evangelizzazione in Italia. — G. E. Melile. Il
Cristianesimo Sociale. — G. Beaye. E
possibile una riforma nel cattolicismo ?
E. Bosio. Schiarimenti biblici. L. Caiani.
‘Assegna mensile. — Bibliografia —
Dalle Riviste. — Notizie spicciole.
L’Illustre de la Famille.
Sommaire du N. 21 (li Février 1905).
Précocité criminelle chez les enfants, Charles Pahon. — Propos d’un passant, Pierre
'dé Gravelongue. — Un souvenir russe
(ili.), Vidit — L'amour, poésie, J.-S.
Pidoux — Liéeels (fin), G. de Werra,
— Chronique parisienne (ili.), Charles
Méré. — Notre eu net de route. Voyage
autour du monde (ili-), M. et M.me G.
de B. — Nos gravures: Allégorie, Georges Jahn-Loschwitz. — Vie pratique ;
Choses entrevues à l’exjiosition du cercle
Ÿôlney, Claire Delys. -— Chronique politique, E.-J. L. — Nos services de correspondance, Amica, de graphologie et d'étude scientifique de la main, Rianska. —
Jeux, etc.
ÉNERVA '"'''S" «'''ISTE
— Via Tomacelli, 15 —» ROMA
“ Mtnepva II esce tutte le domeuiebe in
’’fascicoli di 24 pagine, con elegante copertina,
..%> contiene, riassunti in diligente compendio, i più
'i interessauti articoli delle principali Riviste di
tutte le parti del mondo, sU tutti gli argomenti
che possono interessare qualsiasi persona colta,
risparmiando al lettore tempo e denaro e dandogli modo di tener dietro al movimento del
’ pensiero e della coltura contemporanea.
Nouvelles et faits divers
t”— Le Synode de l’Eglise Méthodiste
Wesleyenne s’ouvrira à Rome le 2
mars.
— On annonce la prochaine retraite du
îftiinistère active de M. le pasteur Alfred
Cèresole, l’auteur bien connu de livres
bons, sains et d’une lecture entraînante.
M. Ceresole, dont la famille est d’origine piémontaise, est né en 1842 et
a été consacré en 1866. Il a desservi
’^différentes paroisses, a été capitaineaumônier du 70.e bataillon en 1871,
pendant la guerre franco-allemande et
se trouve comme pasteur de Blonay
depuis 1890.
— On a entendu récemment, dans le
temple de. Clermont-Ferrand, en France,
iUne conférence dÒnnée par un sourd^uet. Sa diction écrit un témoin auriculaire, quoique nette, paraît, étrange,
sidcadée, gutturale. Ce qui frappe le
plusÇ c’est l’absence totale de .soin dans
la place de l’accent tonique. Quoiqu’il
»en soit M. Lagier s’exprime sans dif* Acuité et l’auditoire peut le suivre
sans fatigue. M. Lagier sort de l’institut
de S. Hippolyte du Fort, qui compte
une moyenne de 40 élèves de 7 à 18
ans. Ils sont presque aussi avancés dans
le calcul, l’orthographe, l’histoire et la
géographie que les élèves des écoles
gouvernementales. En sortant de là les
garçons deviennent relieurs, menuisiers,
peintres; les filles, servantes. On en cite
une qui se tirait si bien d’affaire que
quand elle allait répondre à la porte
personne ne se serait douté qu’elle avait
été muette.
Il arrive que ces sourds-muets se marient entre eux et que leurs enfants
parlent et entendent parfaitement. En
tous cas, on ne saurait assez louer l’amour et la patience des personnes qui
amènent ces infortunés à des résultats
aussi inespérés.
— Le Sénat français a entrepris la discussion de la loi sur le service militaire de deux ans. Des sursis pourront
être accordés jusqu’à l’âge de 25 ans,
non seulement, comme en Italie à ceux
qui poursuivent des études universitaires, mais aussi à ceux qui en justifieront la nécessité soit par leur situation
de soutien de famille, soit par l’intérêt
de leur apprentissage ou de l’exploitation agricole, industrielle ou commerciale à laquelle eux ou leurs parents se
livrent, soit à cause de leur résidence à
l’étranger.
— Une oeuvre intéressante, qui serait
bienfaisante voire même urgente, dans tel
de nos centres manufacturiers, vient d’être initiée par quelques dames et jeunes
filles de S. Jean du Gard. Elles avaient
remarqué que, beaucoup de mères de
famille étant fileuses, leurs enfants
étaient abandonnés à eux-mêmes depuis
la sortie des classes jusqu’à celle des
ateliers. Depuis quelques semaines, les
enfants dont les parents le désirent sont,
chaque jour de classe, réunis dans la salle
du consistoire. Là on leur fait étudier
leurs leçons, on leur enseigne des chants,
on leur fait de bonnes lectures. L’attention ni la discipline ne sont parfaites, hélas 1 mais le bon cœur des
initiatrices de cette œuvre n’en a pas
été découragé.
— En Bulgarie, cent familles ont abandonné l’Eglise orthodoxe pour se rattacher au protestantisme. Les journaux,
mécontents des menées russes, sympathisent ouvertement avec ce mouvement.
Un ex-pope, Semend est à la tête d’un
parti qui poursuit une réforme de l’Eglise bulgare, et qui fait entendre au
clergé que s’il ne peut satisfaire les
besoins religieux du peuple, on formera
des Sociétés qui placeront à leur tête
des laïques capables, pour prêcher le
pur Evangile.
Une de ces sociétés a déjà été fondée
à Sofia, avec l’appui des personnages
les plus estimés dans le monde des négociants, des docteurs et des professeurs.
— Un événement important pour le
progrès de l’œuvre missionnaire en
Inde a eu lieu à Allahabad en décembre,
l’union de sept des onze églises presbytériennes qui travaillent dans cet
immense empire. Les métropoles de
ces sociétés sont en Angleterre, Ecosse,
Irlande, Hollande, Canada et Etats-Unis.
Voilà une vraie œuvre d’alliance évangélique. Cette église-unie compte 20.000
communiants indigènes. Il ne s’agit
pas d’une fusion, mais d’une entente
parfaite pour une collaboration aussi
cordiale que possible.
— La République de l’Equateur, en
Amérique avait été vouée au SacréCœur par le président Garcia Mormo.
Une loi de 1873 ordonnait le prélèvement du 10 ßur la part des revenus
de l’Eglise appartenant à l’Etat, pour
être envoyée au Pape. Mais voilà que
le dernier congrès vient de voter la
séparation de l’Eglise et de l’Etat. Les
congrégations ont été dépossédées ; seul
le clergé séculier a pu garder ce qui
lui appartenait.
— La livraison de février du Journal
des Missions contient, entre autres, la
lettre, de 1852 par laquelle M. Coillard
offrait ses services au Comité de Paris ;
des récits palpitants d’intérêt, que M.
Pascal intitule :» Souvenirs et tableaux
missionnaires (avec une belle vue de
sa station à la Sébapala) ; le récit poignant d’une tournée de M. Rusillon
dans une vaste région de Madagascar,
où des chrétiens isolés et des païens
demandent à l’envi des missionnaires.
Vaudois de Marseille.
Moavement du 25 déoeiubre au 25 janvier.
Baptêmes: Raymond Vernet, Charles
Guillelmet, Marguerite Rostan à Marignane. — Mariages : Théophile Gauthier
et Marie Riboulet. — Décès ; Paulette
Giraud, 4 mois ; Augustine Ribet, épouse
Blancard, 38 ans; Daniel Bertin, 54 ans;
Albert Tron, 36 ans; Marie Jullien,
épouse Roux, 59 ans ; Jean Pierre Micol,
pasteur, 64 ans; Thérèse Boyer V.ve
Vernet, 60 ans; Marthe Gardiol V.ve
Serre, 68 ans ; Mélanie Brunet V.ve
Teissonière, 71 ans; Marguerite Bounous V.ve Parodi, 65 ans; Raymond
Vernet, 4 mois; Rose Roux, épouse
Paget, 68 ans; Louis Gönnet, 75 ans.
Revue Politique
Au cours de la dernière huitaine la
Chambre s’est occupée encore du projet
concernant les modifications à l’organisation judiciaire qui est admis à la seconde
lecture. Elle examine actuellement un
autre projet destiné à favoriser l’agriculture, à savoir la loi sur les dégrèvements de la dette hypothécaire. Il s’agirait
si nous avons bien compris, de convertir
les titres représentant les dettes qui grèvent sur la propriété foncière, en titres
émis à un taux plus limité ; en d’autres
termes, de fournir aux agriculteurs de
l’argent à meilleur marché, toujours moyennant garantie, bien entendu.
M. Giolitti, parfaitement remis de son
indisposition, a enfin pu prendre part,
mardi dernier, à la séance de la Chambre ; et cette première apparition a coïncidé, comme si l’on n’attendait que lui,
avec la présentation des lois sur les
chemins de fer. M. Tedesco dépose d’abord
son projet sur l’Exercice d’Etat dans
ses rapports avec le personnel, les tarifs,
horaires etc. Suit la déposition d’un
second projet de M. Luzzatti, intitulé :
« Mesures du Tréeor pour la liquidation
des Sociétés et pour la réorganisation et
l’amélioration des chemins de fer de
l’Etat». Avec celui qui avait été présenté vers la fin de la dernière session,
cela fait trois projets visant à un but
unique et que le Gouvernement, pour
gagner du temps, demande de faire examiner par la même commission. Voilà
donc un premier pas de fait et sur lequel, le voulût-il, le Cabinet ne pourrait
plus revenir. Mais de là à croire que la
discussion de la loi va suivre immédiatement, il y a loin ; c’est tout au plus
si elle sera examinée vers la fin du mois
d’avril, c’est à dire après la discussion
des budgets. Cependant le Comité des
représentants des employés va l’étudier
minutieusement de son côté, et il invite
les collègues à attendre ses décisions
avec le calme voulu. Ajoutons en terminant que l’exercice d’Etat signifie pour
les contribuables, .600 millions à liquider
aux Sociétés, plus 90 millions pour le
renouvellement du matériel. Il est d’ail
leurs juste de reconnaître que tôt ou
tard nous aurions forcément dû un jour
nous acquitter de cette dette formidable.
M. Morando a déposé à la Chambre le
projet de loi pour l’indemnité aux députés,
projet que les Bureaux viennent de
prendre en considération, qui sera par
conséquent examiné par l’assemblée et...
apparemment, enseveli pour quelques années encore.
— L’attention du monde entier est
plus que jamais tournée vers la Russie,
où les évènements toujours plus graves
se précipitent. Le 17 c., le grand-duc
Serge sortant du Kremlim à Moscou, a
été victime de l’explosion d’une bombe
qui a pilvérisé sa voiture et mis son
corps littéralement en pièces. L’assassin,
attaché bien entendu au parti révolutionnaire, a été arrêté, mais il refuse de
révéler ses complices, se bornant à dire
que les autres grands-ducs subiront le
^sort de Serge. Ce dernier, un des trois
ou quatre oncles du czar, n’avait que
48 ans et, à tort ou à raison, était tenu
pour le plus terrible réactionnaire, une
façon de mauvais génie de son timide
neveu. Vu les temps critiques, l’inhumation provisoire du grand-duc aura lieu à
Moscou même.
Des centaines de milliers d’ouvriers
dont plus de 30 mille rien qu’à S.t
Pétersbourg, sont en grève ; dans plusieurs gouvernements les paysans commencent à s’agiter; la propagande révolutionnaire a pénétré jusque dans l’armée
de Mandchourie où elle trouverait un
terrain des plus propices. Et comme si
tout cela ne suffisait pas, voilà les étudiants qui s’étaient jusqu’ici tenus apparemnïent à l’écart, prendre résolument
parti pour la révolution, stigmatiser la
guerre, exhorter les paysans à la lutte
à outrance contre l’autocratie, et réclamer
à grands cris la constitution. Une réunion
de 3000 étudiants de S.t Pétersbourg
vient de voter à la presque unanimité
l’abstention totale des cours jusqu’au
premier septembre, et d’invoquer la solidarité de tous les condisciples de l’Empire. C’est la révolution qui va entrer
dans une nouvelle phase plus décisive
et partant plus dangereuse pour le pouvoir ; les réformes promises par l’ukase
impérial, ne pourront plus l’arrêter, parce
que le peuple a bien compris leur inefficacité. Tous nos vœux sont pour le
triomphe absolu de la liberté.
________________________________j- c
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La Députation Provinciale ouvre un
concours de deux places de comptable
de 3.e classe dans la section de Ragioneria des Bureaux de la province, avec
l’honoraire de L. 1800, brut.
Les documents à présenter doivent
prouver que le concurrent est citoyen
italien; êcre âgé de 21 à 30 ans, avoir
le diplôme de Ragioniere et n’avoir subi
aucune condamnation pénale.
Le concours aura lieu par titres et
par examens oraux et écrits.
Les documents peuvent être envoyés
jusqu’au 15 mars.
Ab. payés et non quittancés.
1905: G. G. Tron, Snsa; Benech Bartolomeo,
Iglesias ; Hagon David, Envers ; D. ArmandHugon. Colonia Valdense (85 ex.); Sophie Rostan,
Cambridge (1904 et l.r sém. 1905); J. N. Worafold, Yorkshire (1903-04-0.5); Jahier, Aoste (19041905).
NB. — Tout abonnement payé et non quittancé
est mentionné dans cette rubrique. Ceux qui n’y
trouveraient pas leur nom sont priés de réclamer
sans retard.
A. Rivoir, gérant.
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