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Vallées Vaudoises
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Pasteurs.
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et pour l’Administration à M. J. CoïSSON, prof., Worre PeHice.
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commencement de l’année.
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Qae toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... disrnes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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Faute d'espace, nous nous limitons cette
. semaine, à la Chronique vaudoise et
Nouvelles politiques.
CHRONIQUE VAUDOISE.
ANGROGNÉ. La fête du 17 février,
particqlièrement chère à tout bon Vaudois, a été célébrée dans notre paroisse
avec un grand enthousiasme. Malgré la
neige (qui n’était pas dans le programme!)
dès 9 % h. le long cortège des enfants
de nos 15 écoles (y compris celles du Pradu-Tour) faisait son entrée triomphale
sur la place de St-Laurent, bannières déployées, au son du traditionnel tambour
et poussant des evviva joyeux.
Après avoir entonné sous la halle deux
chants d’occasion, nos 300 enfants, auxquels cette année s’étaient ajoutés les
catéchumènes, prennent place dans le
temple, vite bondé par un public assez
nombreux. L’harmonium fait entendre
ses accords, tandis que les drapeaux sont
déployés autour de la chaire, offrant,
avec quelques guirlandes tricolores, un
joli coup-d’œil. ; 6
A 10 h. les enfants entonnent un chant
sous la direction de M. Bertalot, et après
la" prière et la lecture de quelques versets, le pasteur, M. Eug. Revel, prononce
une courte allocution de circonstance,
s’inspirant aux trois couleurs de notre
drapeau. La parole est ensuite donnée
aux enfants, qui nous font passer de bons
moments, malgré la longueur du programme, cojuprenant une trentaine de
récitations, toutes fort applaudies, ainsi
que les chants. Notre Chorale a, cette
année encore, contribué à la bonne réussite de la fête, exécutant deux chœurs
patriotiques et chantant avec les enfants le chant bien connu: Jadis ceux
qui furent nos pères. Le programme terminé, le pasteur lit la lettre de notre député, l’hon. Giretti, accueillie par de vifs
applaudissements. Le cantique: O toi,
dont les bienfaits, enlevé par l’assemblée,
et la prière terminent vers midi cette
première partie de la fête. Disons à la
louange des enfants et des... grands que
le silence et l’attention ont ét^ admirables jusqu’au bout 1
Le syndic M. G. Ricca, nous ayant
gentiment dispensés de la tessera pour la
circonstance, nous avons pu faire la distribution de pains et oranges aux enfants
qui retournèrent chez eux enchantés de
la fête 1
Ne pouvant cette année encore avoir
un dîner en commun pour tous ceux qui
l’auraient désiré, le Consistoire a tenu
cependant à en avoir un plus modeste,
invitant à y participer, outre le Consistoire même, le Syndic, les maîtres et
maîtresses vaudois, les membres de la
Chorale, en un mot, tous ceux qui ont
contribué en quelque soYte à la préparation et la bonne réussite de la fête du
matin. A 1 heure, 22 personnes étaient
donc réunies dans une salle de l’Hôtel
de la Poste pour faire honneur à l’excellent et substantiel dîner, préparé par M.
et M.me Chauvie, et pour passer quelques bons moments' dans la fraternité.
Ici encore tout réussit à souhait et l’enthousiasme et une saine gaieté furent la
note dominante de ces quelques heures
vite écoulées 1 Au dessert, le pasteur,
le régent M. Bertalot, l’évangéliste du
Pra-du-Tour M. D, Jalla, le Syndic, les
anciens Long et Rivoire prirent tour à
tour la parole pour échanger des impressions, former des vœux et porter des
toasts au Roi, à l’armée, aux alliés, particulièrement au président Wilson, à la
paix qui approche, à l’union des Vaudois, à la jeunesse, etc. Une large part
a été faite à nos chants patriotiques vaudois, à quelques chansonnettes entonnées
par la jeunesse de notre Chorale et à la
vieille Chanson des Vaudois, chantée par
le doyen de notre Consistoire et vivement applaudie !
Malgré la jouissance des convives, à
4 h., il fallut penser à se séparer; mais
si tout passe en ce bas monde, ce qui ne
passera pas de sitôt, c’est le souvenir
que tous garderont du beau 17 février
1919!
— Il nous est revenu de plusieurs
côtés que le jeune violoncelliste bien
connu chez nous, M. Marco Peyrot,
actuellement aux Etats-Unis, avait été
déclaré déserteur.
Il n’en est rien, et les certificats de réforme militaire envoyés par les EtatsUnis au Municipe d’Angrogne peuvent
le prouver.
BRINDISI. Le Corriere delle Puglie
et un faire-part nous apportent la nouvelle de la mort de M.lle Laura Zaccaro,'
fille du capitaine Zaccaro, décédée à
Nervi. Nous ne pouvons qu’exprimer
notre plus vive sympathie à cette chère
famille qui rend un si bon témoignage
à l’Evangile, même au milieu des plus
grandes épreuves; que Dieu la soutienne
et la bénisse.
CENCELLE (Civitavecchia). Notre
aumônier, M. Del Pesco, a vu souvent
des catholiques,* des orthodoxes, des unitaires et des juifs aux cultes qu’il tient
pour les prisonniers protestants dans les
différents camps de concentration d’Italie et a distribué plusieurs fois la SainteCène à des orthodoxes et à des unitaires.
Dernièrement, s’étant rendu à Cencelle,
il eut l’occasion de donner la Communion
aussi à 23 catholiques-hongrois, qui la
lui avaient instamment demandée.
LA TOUR. M. le pasteur Peyronel est
parti pour Sienne et a été remplacé par
M. le pasteur Bertinatti, qui va bientôt
être exonéré du service militaire. Il a
présidé dimanche dernier le culte du
matin et celui du soir, parlant à SteMarguerite, sur la morale et la.religion.
— Encore deux décès, tous deux bien
émouvants : celui de Madeleine Jourdan,
des Arnauds, victime de l’épidémie et
emportée par une pneumonie. Elle laisse
son mari bien seul à la tâche avec 11
enfants, dont un de 18 mois. — Par le
départ du jeune soldat Robert Jalla, de
l’Envers, notre paroisse compte 43 victimes de la guerre. — Que Dieu soutienne
les deux familles si durement éprouvées,
et qu’il veille sur ses nombreux orphelins que nous confions à ses soins de Père.
NEW-YORK. Notre Modérateur jouit
d’une bonne santé; est partout bien accueilli, mais les temps sont difficiles.
L’Amérique est très riche, c’est vrai,
cependant nous devons tenir c'ompte
qu’elle a énormément donné, soit pour
ses propres enfants, soit pour les na tions
alliées.
PERRIER. La paroisse a célébré cette
année la fête du 17 février d’une façon
plus solennelle que de coutume, cette
fête ayant marqué d’une façon toute
spéciale la victoire des alliés et la joie
de revoir bon nombre de nos soldats de
retour à leurs foyers après une bien longue absence.
Malgré le temps mauvais, nos 190 enfants étaient présents dans le temple du
Perrier. Les récitations, l’allocution du
pasteur et quelques chœurs bien exécutés par la Chorale présidée par le régent Peyronel, le tout suivi par une petite réfection aux enfants, ont constitué
la première partie de la fête.
Elle a été suivie par un dîner auquel
prirent part 83 convives. Quinze soldats
encore sous les armes étaient présents
et ont tenu à remercier dans de nombreux discours très bien tournés, le Comité d’assistance de Turin (Via Pio V),
et ,M- Amato Jalla, pour tout ce qu’ils
ont fait pour eux et pour leurs familles
pendant la durée de la guerre. L’ordre
et la cordialité ont régné d’une façon
exemplaire, pendant toute la journée.
'Cette commémoration a laissé dans
tous les assistants le meilleur souveniri
PIGNEROL (Im.). Le 17 février ne
voit pas, à Pignerol, dq cortèges d’enfants, bannières et tambours en tête,
pour la simple raison que nous n’aVons
pas'd’écoles vaudoises. Mais, par contre, en ce jour — comme aux jours des
grandes solennités — le drapeau flotte
sur le temple, qui ouvre ses portes aux
Vaudois et aux adhérents de notre église.
La commémoration que nous avons l’habitude de faire à l’église le jour même
du 17, a été cette année doublement joyeuse; puisque, aux souvenirs des délivrances du passé, elle a uni ceux des,
victoires récentes.
Au dîner en commun — spécialement
réussi grâce aux soins habiles du président de la Commission ad hoc, M. Henri
Pons — nous entendîmes la lecture fort
appréciée du message envoyé par l’hon.
Giretti. Et le soir, une charmante fête
clôturait la série des réjouissances. Dans
le style du théâtre, nous dirions que ce
fut un double « début », plein de succès :
soit pour les giovani guide qui avaient
organisé la soirée et qui y récitèrent leurs
dialogues, çomédies, etc., avec beaucoup
d’entrain et un véritable talent; soit
pour notre néo-société chorale, dont les
« productions » eurent toutes l’honneur
du bis. — Nous remercions notre sytapathique directeur de chant, M. Adolphe Berton, ainsi que M.lle Alice Long,
l’infatigable cheftaine des girls guides et
organisatrice de la fête; merci pareillement à toute cette jeunesse, de laquelle
, nous attendons beaucoup pour l’avenir,
et que nous demandons à Dieu de bénir
et d’être en bénédiction.
tes, ont pris place dans le temple à 10.10.
Si le programme a été un peu moins riche que dans les belles années d’autrefois, il n’en a pas moins été bien développé et goûté. Trois allocutions ont,
tour à tour, rappelé la véritable signification de la fête, les résultats qu’elle
doit de plus en plus produire dans nos
cœurs et dans nos vies si nous voulons
être dignes de la noblesse que nous ont
léguée nos pères.
Le cordial message de notre député
au parlement, S. E. le Ministre de grâce
et justice, a dignement clos cette première partie de la commémoration.
Après avoir été chanter un cantique
aux malades de l’hôpital et avoir fait
honneur à leur très frugale collation, nos
chers enfants ont repris, heureux et reconnaissants, le chemin de leurs villages
respectifs.
Un modestegbanquet, se ressentant
encore de l’état de guerre, mais bien pré^
paré et servi par notre frère F. Willielm,
a réuni à l’Asile 54 convives. Là encore
plusieurs discours ont été prononcés
pour rappeler la mémoire de nos chers
soldats tombés au cours de la guerre et
se réjouir avec ceux qui ont eu déjà la
joie de rentrer dans leurs familles et avec
ceux; qui, D. V., y rentreront plus taj-d
et accentuer la nécessité du relèvepiept
moral, spirituel et matériel aussi de notre peuple.
Le soir, une nombreuse assemblée se
réunissait encore dans le temple pour
assister à une belle série de projections
lumineuses sur la vie et le ministère de
Jésus-Christ, bien présentées et expliquées par M. le prof.,H. Tron, et intercalées des beaux chants de l’Union
Chrétienne de Jeunes Filles.
Le soir suivant, M. Tron a bien voulu
offrir encore ces belles projections à nos
frères de l’Envers-Pinache.
La collecte « pro caduti que nous
avons cru bon de faire à l’occasion de
notre belle fête, a produit la jolie somme
de 100 lires. Treiouol.
POMARET. Le 17 février. Si la neige,
qui par moments tombait à gros flocons,
a quelque peu diminué la gaîté extérieure, les cœurs des 300 enfants de la
paroisse et des nombreux adultes qui
ont littéralement bondé notre temple,
se sont vivement et profondément réjouis de pouvoir de nouveau, quoiqu’en
modestes proprotions, fêter la belle jou^
née du Dix-sept qui, le soir précédent
avait été saluée par chaque village à la
lumière de leurs feux de joie. •
Après s’être réunis à la Pérouse et
avoir fait le tour du Pomaret, drapeaux
en tête, les enfants, suivis par les adiU
PRALY. II 17 Febbraio. Anche per
quest’anno, almeno, non si può parlare
di festa !
I molti lutti che rattristano la popolazione ■— due dei quali recentissimi —
avevano indotto Tottìmo evangelista,
sig. B. Fontana, a sopprimere molto o|}portunamente, le recitazioni degli alunni,
le quali solevano dare alle ricorrenze passate una nota gaia, piacevole.
La cerimonia in chiesa riuscì perciò semplice ma solenne. Il tempio era pavesato
dal bel tricolore d’Italia, i cui colori simbolici e smaglianti ravvivavano la luce
attenuata dal grigiore dell’atmosfera e
dalla neve che cadeva fin dalle prime
ore del mattino.
Dopo un discorso, molto efficace, ip
cui il sig. Fontana disse deH’importanza
e del significato del 17 Febbraio, facendo
notare in ultimo che la bestemmia era
sconosciuta agli eroici Valdesi delle persecuzioni, il prof. dott. Emenuéle Grill,
sottotenente nel 4° alpini, con accento
vibrato ma commosso, ripensando al
fratello Francesco Beniamino, sergente
maggiore mitragliere, caduto ■ eroicamente il 18 Giugno sul Montello, evocò
i 12 gloriosi caduti che il piccolo e alpèstre Comune di Praly ha dato alla grandezza d’una Italia nuova, libera, cèle
brafa nel mondo. Le jue parole, inspb
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rate alla più profonda gratitudine e ammirazione Verso « quelli'idie non'tomano
più », suscitarono Beiruditópo, che aveva
anche un bel nftfclep di fotti e^ valoros
militari in licenza, grande, intensa com-^
mozione. "
Il sig. Fontana diede quindi lettura
della nobile e patriottica lettera, inviata
in occasione del 17 Febbraio dal nostre
rappresentante politico, S. E. Luigi
Facta, oggi ministro di grazia e giustizia
e dei culti.
Dopo la benedizione il pubblico grande
si ritirò in silenzio e agli alunni delle 12,
Scuole venne distribuita l’arancia tradizionalè.
PRARUSTIN. Le culte du 17 février
a été consacré à la commémoration de
nos 42 paroissiens tombés au champ
d’honneur. Malgré les mauvais chemins
et la neige, beaucoup de personnes n’ont
pu trouver une place au temple.
Le capitaine Jean Bonnet a bien voulu
remplacer, appelé à la dernière heure,
le chapelain Henry Pascal, malade de
fièvre. Toute la paroisse lui est reconnaissante pour les belles paroles de souvenirs et d’exhortations. Un beau chœur,
savamment dirigé par notre régent H.
Jahier, a préparé les âmes et les cœurs
à l’émouvante lecture de la longue liste
de nos sacrifices pour la guerre, faite
après quelques paroles spécialement
adressées aux familles en deuil par notre
pasteur Corrado Jalla. Toute l’assemblée
a écouté debout, recueillie et émue. Nous
avons entendu bien des sanglots, vu
tomber bien de larmes, amères de chagrin, douces de fierté.
Nous voudrions pouvoir les mentionner tous, à commencer par ceux du 1915;
Bleynai Alexandre, Micol Umberto, Paget
Luigi, Cardon Giovanni, Rostagno Giulio,
Micol Emilio, jusqu’aux morts de maladie et de blessures du 1919: Avondetto
Adriano et Fornerone Giovanni. Parmi
les officiers, une place d’honneur doit être
faite au major D. Constantin et aux lieutenants Camillo Gag et Remo Gardiol;
ce dernier a été mentionné après la lecture de notre liste parce que ses parents
sont de la Massera de Prarustin.
Nos familles ont été en grandej partie
touchées dans les plus chères affections;
deux anciens, MM. Paul Rostagno et
Laurent Rivoir, M. le syndic de Rocheplatte Forneron, ont à pleurer leurs fils.
Les tombes des nôtres se trouvent sur
tous les champs de bataille; et de combien le corps n’a pas même été retrouvé 1
En suivant la longue liste qui ne semblait
pas finir, nous nous arrêtons un instant
à tous les épisodes des 4 ans de guerre:
le S. Michèle, Asiago, le M. Mrzli, le M.
Nero, Gorizia, le M. Corvo, l’Adamello,
le M. Vodice, le M. Cucco, le Grappa, le
Montello, le col Caprile, l’Albanie, la
Macédoine, le M. Solarolo au 26 octobre
passé ont été arrosés du sang généreux
de nos frères. Même les fleuves les ont
emportés: le Danube le caporal Jean
Godin, et l’Adige le soldat Alexandre
Forneron. Parmi les prisonniers la mort
a fauché sans pitié, et deux d’entre eux
ont eu le triste sort de venir mourir au
seuil de leur pays : Joseph Malan, tombé
malade dans un hôpital italien d’Albanie, et François Godin, fils de l’ex-ancien
de Pralarosse, mort à Turin le 30 décembre.
Après le culte, le député du collège,
hon. Giretti, qui s’était uni spontanément à notre comméfnoration, a bien
voulu nous parler avec tellement d’éloquence, de chaleur et de persuasion, que
le temps nous a paru vraiment trop
court. Il a apporté l’expression de sympathie aux familles éprouvées, et il a affirmé qu’une seule cause pourrait être
digne de tant de sacrifices, celle du progrès et de la liberté de tous les peuples
fraternellement ligués. Que chacun de
nous soit toujours à sa place dans la lutte
pour la paix, la justice et l’amour
Au nom du Consistoire, un chaud remerciement à tous ceux qui ont voulu
s’unir pour honorer nos frères « tous
morts sans avoir obtenu les choses promises ». Parmi les présents dans notre
temple, tout garni de verdure et de bannières, outre ceux qui ont été déjà mentionnés: MM. les syndics et les autorités
communales de St-Second, Rocheplatte,
Prarustÿi; la représentation volontaire
du bateillon «Pinerolo», envoyée* par
M. le colonel Violante du 3° alpini, formée de deux officiers et une quarantaine de soldats, tous vétérans du front;,
MM. le major chev. Rostaing, les lieu-^;
tenants Arturo Gay, Paolo et Levi Ro^î
stagnô,' le chev. Camillo Gay, Mme veuve
Constantin, MM. les secrétaires Gay et
Rostan, etc. etc. Parmi les absents,
M. le pasteur de la Paroisse le capitaine
chapelain E. Bertalot, le pasteur D. Forneron, le capitaine Cesare Gay, le Comité de Turin, etc., etc.
La collecte faite à la porte du temple
par les anciens et qui doit servir pour
l’inscription des noms de nos frères dans
l’Institut projeté par la Vén. Table Vaudoise en leur souvenir, a rapporté frs. 77.
RODORET. La fête du 17 février. Cette
année nos huit écoles ont voulu célébrer
le 71.me anniversaire de l’édit du magnanime roi Charles-Albert, signé le 17
février 1848, édit d’émancipation de faveur dé ces 25.000 Vaudois qui habitaient aux pieds de ces montagnes.
Toute la population s’est unie à nos
72 enfants pour se réjouir de ce fait
inoubliable et pour rappeler encore une
fois la victoire qu’a eu notre patrie et
ses alliés le 3 novembre 1918.
Le dimanche soir, 16, sur les hauteurs
l’on voyait plusieurs falots et du côté
des Fontaines des éclats de cartouches.
Le lundi matin la neige tombait à
gros flocons; mais malgré ce temps, peu
propice, aux bannières déployées, les
deux écoles de la Ville vont à la rencontre de celles du Champ-du-Clot, Arnauds
et Côtes. A peine 9 heures ont-elles sonné,
l’on voit une longue file d’enfants avec
leurs maîtresses monter aux Bounous
pour rencontrer les deux écoles des Fontaines et celle de Serveil. Au retour, plusieurs adultes s’étaient unis aux enfants;
plus de cent personnes suivaient notre
frère Jules Tron, qui avec ses bras robustes battait sur une caisse dont retentissaient les sons d’une marche joyeuse.
A 10 heures moins un quart, l’église
est bondée de monde des deux confessions religieuses. L’on remarque dans
les rangs M.lle Justine Salen (sœur de
don Salen), maîtresse d’école. Elle donna
vacance à ses élèves pour assister à notre
fête.
Après la prière et la lecture de la Parole de Dieu, nous avons parlé du ’48,
de la joie qu’ont eu nos pères de se voir
émancipés; nous avons parlé de la mémorable journée du 3 novembre 1918;
nous avons commémoré une seconde fois
la mort de nos cinq héros tombés au
champ d’honneur. Les enfants ont récité
29 poésies et dialogues, tous très bien
préparés. Nous avons entendu 7 beaux
cantiques bien choisis et exécutés sous
la direction de notre frère l’ancien Benjamin Tron. Outre la voix des enfants,
on entendait celles de quelques frères et
d’une douzaine de femmes et jeunes filles
qui faisaient couronne avec leurs coiffes
blanches autour de leurs directeur, et
avec leurs voix fortes et sonores édifiaient l’assemblée. Au sein de ce chœur
on pouvait encore distinguer deux voix
de stentor, celles de M.lle Eisa Pascal,
maîtresse à la grande école, et celle de
M. D. Genre, régent à la l.re et 2.de des
Fontaines. C’était solennel.
Parmi nos maîtresses, nous avons aux
Fontaines, en S.irié, une demoiselle très
gentille, Victorine Soardo, de Chivasso.
Elle s’est occupée avec amour pour faire
apprendre à ses élèves trois beaux dialogues pour le 17. Elle a aussi assisté à la
fête, et elle avait l’air très heureuse. Aux
.Fontaines, tous disent du bien de cette
intelligente et aimable maîtresse. Que
Dieu la bénisse dans son corps et dans
son âme.
Bref. Nous avons eu une bonne fête à
Rodoret. Tout le monde a été content.
Les enfants ont reçu une miche de pain,
un morceau de chocolat et une orange.
Que Dieu nous donne d’être toujours
plus les témoins de la vérité et que ces
fêtes, 17-2-1848 et 3-11-1918, que nous
avons commémorées cette année, soient
un stimulant pour faire notre devoir
devant Lui et devant les hommes.
dire que M. Bertinatti a été accueilli avec
joie par ces amis de TEyangile, qui ont
su profiter des quatre cultes présidés par
notre collègue. On a, là aussi, commémoré les morts tombés pour la patrie,
au nombre de 8. Ce service a été profondément touchant. Après un culte au
’temple, on s’est rendu en corps au cimetière, en déposant une couronne sur ces
tombes qui renferment les restes mortels de ces jeunes gens, espérance de la
famille et de l’église.
Nos frères de S. Giacomo ont eu aussi
le privilège de célébrer la Sainte-Cène,
privilège bien rare, puisque depuis la
dernière Pâques, ils n’en avaient plus eu
l’occasion. Cette visite a fait du bien,
a consolé bien des cœurs brisés, et a redonné une nouvelle animation à cette famille que nous ne voulons point délaisser. Ah 1 si nous possédions tous le zèle
de nos frères de S. Giacomo !
Luid VUlacci, Napoli >
Ferdinando Aceto, Napoli »
F. A. Billour, Vallecrosia'l^ó) »
Alberto Rostan, 231° Plotone
GC. RR., Zona di guerra »
Sorelle Cicognara, Bergamo »
Parrocchia di Prarostino (32) »
Prof. E. Forneron, Pomaretto »
Louise Girardon, Roma »
Lidia Trossarelli, Torre Pellice »
G. A., Torre Pellice »
2. —
3. —
100,—
SAIN-JEAN. La répétition du programme de la soirée du 17 février qui eut
lieu samedi 22, à la salle Albarin, obtint
un succès qui a dépassé notre attente.
La vaste salle en effet était comble, et
les spectateurs furent unanimes à exprimer leur entière satisfaction. De notre
côté, nous désirons aussi renouveler l’expression de notre reconnaissance à nos
jeunes artistes qui en exerçant ainsi leur
talent ont ‘atteint un double, excellent
but: celui d’avoir procuré à notre esprit
pendant deux heures et demie une légitime et bienfaisante jouissance, et celui
d’être venus en même temps en aide au
futur Foyer en souvenir de ceux qui sont
tombés au champ d’honneur et en faveur de nos orphelins de guerre, qui mérite notre plus vif intérêt. Le chiffre de
la recette — que des raisons intuitives
ne nous permettent pas de publier — a
été plus que satisfaisant.
— Dimanche prochain 2 mars, à 20
h. et % (heure légale), à la salle Albarin,
M. Rostagno entretiendra ses auditeurs
sur le sujet suivant: le travail, ses lumières et ses ombres.
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
Malgré la stricte économie adoptée par
la Commission et les dons généreux qui
nous sont parvenus, l’Hôpital accuse,
pour l’exercice 1918, un déficit de 1500
francs, les dépenses s’étant élevées à
frs. 51.000, tandis que le budget préventif était de 33.000 francs.
Nous aurions clos sans déranger ultérieurement le public, si nous n’avions
vu que le 1919 sera encore une année de
crise et si la considération qu’une foule
d’autres collectes sont en cours ne nous
avait conseillé de soumettre au public
la situation et de faire tout entier notre
devoir envers les Œuvres dont nous
avons accepté la responsabilité.
Ainsi, pendant que nous disons encore
notre vive reconnaissance aux nombreux
Amis qui ont donné, nous tenons ouver
tes les listes de souscriptions et ne doutons pas un moment de la bonne réussite.
La Commission.
35.me Liste de Souscription.
5,
5.
Listes précédentes
SOTTOSCRIZIONE
in onore dei nostri cadati
e per i nostri orfani di guerra
12^ Lista.
S. GIACOMO DEGLI SCHIAVONI.
L’infatigable M. Bertinatti a profité de
la permission pour se rendre à S. Giacomo et y visiter nos frères de cette petite vaillante église, bien rudement
prouvée ces derniers temps. Inutile de
5.—
50,—
30,—
100, —
10,—
50.—
100,—.
Totale L. 122.544,05
(19) In memoria della tig.ra Enrichetta Giamplccoll.
(53) In memoria dei caduti di Prarostino.
(46) In memoria di Arturo Aprosio.
Nouyelles politiques.
La Conférence de Paris a pris certaines mesures qui doivent accélérer ses
travaux en vue d’arriver rapidement à
rétablissement des préliminairçs de paix.
Les différentes Commissions étudient les
problèmes qui leur sont confiés et d’après
les communiqués officiels un travail important a déjà été accompli.
Les délégués du royaume des Serbes,
des Croates et des Slovènes (ou Yougoslaves) ont voulu soumettre à l’arbitrage du Président des Etats-Unis le
différend d’ordre territorial avec l’Italie,
relativement à la solution des questions
de frontières. Mais M. Sonnino a déclaré
que le gouvernement italien n’acceptait
aucune proposition d’arbitrage sur une
question pour laquelle l’Italie a soutenu
une guerre très dure pendant trois ans
et demi, question qui est actuellement
soumise à l’examen de la Conférence.
— M. Clémenceau a été victime d’un
attentat anarchiste qui heureusement
n’a pas eu de conséquences mortelles. Il
venait à peine de quitter son domicile
qu’un anarchiste nommé Cottin tirait
contre l’automobile sept coups de revolver dont un blessait au poumon le Président du Conseil. Après quatre jours de
repos en chambre, M. Clémenceau est
complètement hors de danger et il ne
tardera pas à reprendre son travail.
— Le président de la république de
J Bavière, Kurt Eisner, a été assassiné
dans la rue à Munich. A peine le ministre
Auer annonçait dans la salle de la Diète
la nouvelle de la mort du président, il
tombait lui aussi mortellement atteint
par un coup de revolver. D’autres coups
faisaient d’autres victimes dans l’assemblée. La situation est très trouble en
Bavière. Il est certain que l’assassinat
d’Eisner fut le résultat d’une conspiration monarchiste. Mais le complot n’a
pas réussi à abattre la réjiublique qui
s’est orientée encore davantage vers le
bolchévisme. Les membres des Conseils
d’ouvriers de soldats et de paysans se
sont réunis et ont élu une Commission
exécutive de onze membres qui a actuellement tous les pouvoirs dans les mains.
— L’Autriche allemande a procédé à
l’élection des députés à l’assembleé nationale. La lutte a été assez vive entre
les socialistes et les cléricaux; mais tous
les partis semblent d’accord pour voter
l’union avec l’Allemagne. Les femmes
ont fait largement usage du droit de
vote. E. L.
Sig.na Annette Travers (Rifugio) L.
La stessa (Orfanotrofio) »
Sig.ra Gander, madre (Rifugio) " » 10,—
Sig.na A. J. (Rifugio) » 4,—
La stessa (Ospedali) » 2,—
La stessa (Orfanotrofio) »_____2,—■
Ab. payég et non qnittancéi.
28,—
24.490,05
Total L. 24.518,05
igig; A. Rodet', Pignerol ,— Giov. Baimas, Id. — Vincent Balmas, Pomaret —
Lidia Morglia, Rora — E. Grill, St. Germain — J. Avondet f. P.çois, EnversPortes -T- Josuè Lageard, Envers-Pinache
D. Forneron, past.. Coazze — Maresciallo
Pons, Giaveno — Reymond-Gardiol, Genève
— V.ve Bouchard (Saret) Inverso-Porte —
J. Poet (Grangettes) Fuetto — D.l Soulier,
Provo City—■ Et. Perrou, Valdese — Ferrier J. Henri de J. Pierre, Fuetto — Micci
Alex. Laurent, Maneille — Ribet Jean
Pierre, Pomaret — Mondon David, ancien,
Bobi — V.ve J. D. Hugon, La Tour
M.me J. Peyronel, Cannes (acquitté depuis
Janvier).
Arnold Malan, Nice, igig (manque 1,50
pour igi8) — A. Hertig, Wimple (5 fr.
pour igig).
Somme precedenti L. 121.442,05
Tenente Edoardo Giraud, Abbadia Alpina » 20,—
• Une VauQoise de Genève » » 25,—■
Luigi Cavallina, Verona » 80,—
Giov. Petrai, Sampierdarena » 5°>—
Chiesa di Rio Manna » i°,—
Suor Lidia Pasquet, Roma (i g) » —
Cav. rag. Eman. Rivoiro, Torino n 200,—■
Maria Tagliabue, San Remo • 5>—'
G. D. Buffa, Napoli a 200,—
Cav. Giuseppe Sgherzi, Napoli ► 12,—
C.-A. Tson, Directeur-Resporuable,
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
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