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Cinquante et unième année.
30 Juillet 1915
N. 31.
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L ËCHO DES VALLEES
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S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. Tron, past., Torre Pellice
et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof. Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte iç centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Des changements non accompagnés de la somme de 15 centimes,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louainge, occupent vos pensées. (Phil, IV, 8).
SOMMAIRE; Avis — Da Fête du 15 Août
— A ceux qui pleurent 1 — Patriotisme
et amour maternel — D’Assemblée Générale des Eglises Presbytériennes du
Canadá — Da Mission morave dans
l’Himalaia — Chronique vaudoise —
Distribuzione gratuita del vangelo ai
soldati italiani —• Nouvelles politiques.
AVIS.
Le Directeur du journal s’absentant
pour une quinzaine de jours, prière
d’adresser la correspondance, jusqu’au
12 août prochain, à M. le prof. Jean
Coïsson, Torre Pellice.
La Fête du 15 Août.
Comme tout le monde sait, cette fête
tombe cette année sur un dimanche. —
Dans ce cas est-il bon de désorganiser
nos cultes pour avoir une fête en commun ? Plusieurs se prononcent pour la
négative; d’autres cependant, tout en
regrettant qu’il en soit ainsi, affirment
qu’il n’est pas convenable de briser cette
sjunpathique tradition vaudoise.
Dans ce cas ne faudrait-il pas éviterles trop grandes distances et se donner
rendez-vous dans une localité centrale ?
Après mûre réflexion, il a été jugé bon,
vu qu’il était question de la réunion générale, de ne pas interrompre la règle et
puisqu’il s’agit d’une année exceptionnelle d’avoir deux réunions générales au
lieu d’une pour que tout le peuple vaudois puisse y prendre part: la première à
l’Azc^,pour nos frères du Val St-Martin
et cejx du Val Pérouse qui sont les plus
rapiÆchés, présidée par le modérateur
M. m. Léger; la deuxième à la Vachère
po^ tous ceux qui pourront s’y rendre,
p^sidée par le modérateur-adjoint M. C.
Tron. Ces deux réunions se tiendront
à la même heure, c’est à dire à 10 heures
et termineront, si possible, à midi moins
un quart.
Sur ces deux montagnes historiques,
en face l’une de l’autre, les Vaudois se
donnent rendez-yous, un jour de dimanche pour ne former qu’un cœur et qu’une
âme en vue d’adorer Dieu en esprit et en
vérité, dans ces moments .si solennels de
notre histoire.
A CEUX OUI PLEURENT I
Celle page, une des plus admirables
gu'ail écriles M. Guizol, esl Urée de sa correspondance avec la princesse de Liéven,
publiée par M. Ernesl Daudet dans la
Revue des Deux-Mondes du 15 septembre
1901. Il répond à une lellre de M.me de
Liéven sur sa douleur. Ses enfants lui ont
été enlevés: « Ils n’étaient déjà plus faits
pour cette horrible patrie. Ils en ont
trouvé une autre. Ah 1 monsieur, et je
n’y suis pas avec eux ! Dites-moi que j’y
serai bien sûr ».
Et M. Guizot écrit:
« Quand de cruelles images vous assiègent, quand vous n’êtes entourée que de
morts, prenez votre élan, sortez de ces
tombeaux. Ils en sont sortis, ils sont ailleurs. Nous serons où ils sont. Je me suis
longtemps épuisé à chercher où ils sont.
Je ne recueillais de mon travail que ténèbres et anxiétés. C’est qu’il ne nous est
pas donné, il ne nous est pas permis de
voir clair d’une rive à l’autre. Si nous y
voyions clair, s’ils étaient là devant nos
yeux, nous appelant, nous attendant,
supporterions-nous de rester où nous
sommes aussi longtemps que Dieu l’ordonne ? Irions-nous jusqu’au bout de
notre tâche ? Nous nous refuserions à
tout, nous abandonnerions tout; nous
jetterions là notre fardeau, notre devoir,
et nous nous précipiterions vers cette
rive où nous les verrions clairement.
Dieu ne le veut pas, mon amie : Dieu veut.
que nous restions là où il nous a mis, tant
qu’il nous y laisse. C’est pourquoi II nous
refuse cette lumièi-e certaine, vive, qui
nous attirerait invinciblement ailleurs;
c’est pourquoi II couvre d’obscurité ce
séjour inconnu où ceux qui nous sont
chers emporteraient toute notre âme.
«Mais l’obscurité ne détruit pas ce
qu’elle cache; mais cette autre rive où
ils nous ont devancés n’en existe pas
moins parce qu’un nuage s’étend sur le
fleuve qui nous en sépare. Il faut renoncer à comprendre. Il faut croire en Dieu.
Depuis que je me suis enfermé dans la
foi en Dieu, depuis que j’ai jeté à ses
pieds toutes les prétentions de mon intelligence, et même les ambitions prématurées de mon âme, j’avance en paix, quoique dans la nuit, et j’ai atteint la certitude en acceptant mon ignorance. Que
je voudrais vous donner la même sécurité, la même paix ! Je ne renonce pas,
je ne veux pas renoncer à l’espérer ».
La princesse de Liéven trouva cette paix.
POËT IULES HENRI
du Cloutes de Faët
tombé au champ d'honneur à l’âge àe 26 ans.
PATRIOTISME ET AMOUR MATERNEL.
Les simples réflexions qui suivent ne
sont nullement destinées à jeter le trouble dans les cœurs. Le moment serait
mal choisi: alors que nos armées victorieuses gagnent chaque jour du terrain
en infligeant à l’ennemi défaite sur défaite; alors que nos vaillants combattants
hâtent de tous leurs héroïques efforts le
jour béni où la patrie sera définitivement
consolidée, où la justice et le droit des
peuples seront triomphalement raffermis,
il y rtqrait mauvaise grâce à parler de
découragement et même de relâchement.
Le sèufïle d’enthousiasme patriotique
qui a passé sur notre belle patrie n’est
pas près de s’éteindre, et il n’est pas un
Italieù qui doute un seul instant de la
victoire finale.
Ce n*est ni un parallèle ni un contraste ;
c’est un simple rapprochement que nous
voulons établir entre les deux parties de
ce tilre qui nous semble d’actualité. Le
patriotisme est de tout temps, de tout
pays; mais il y a des manifestations plus
spontanées, plus sublimes en ces heures
tragiques que nous traversons, où des
centaines de milliers de citoyens savent
mettre l’amour de leur pays au-dessus
de tout, où les sacrifices de vies humaines
et d’argent, joyeusement acceptées ont
atteint leur maximum. Uamour maternel?
Vous ne vous attendez pas à ce que je
le définisse: nous avons, ou nous avons
tous eu, une mère et nous réalisons plus
que jamais tout ce qu’elle est ou tout ce
qu’elle a été pour nous. Or, nous songeons tout particulièrement, dans ces
jours « d’espérance angoissée » aux millions de mères françaises, russes, anglai■ ses, et même allemandes, à ces deux millions de mères italiennes, et surtout aux
centaines, peut-être aux milliers de mères vaudoises qui nous tiennent de plus
près et avec lesquelles nous sympathisons de tout notre cœur. Toutes elles ont
offert sur l’autel de la patrie, ce qu’elles
ont de plus précieux au monde: la chair
de leur chair, le sang de leur sang. Et elles
sont nombreuses celles qui déjà pleurent
de chers disparus; et infiniment plus
nombreuses celles qui passent les jours
et les nuits dans le doute angoissant, appréhendant à toute heure la fatale nouvelle. Le sommeil a fui de leurs yeux;
elles n’ont qu’une préoccupation; elles
vivent deux, et parfois trois vies; elles ne
voient — les nôtres —^ dans cette guerre
de revendication, qu’une chose; qu’on
leur a demandé leurs enfants, qu’elles les
ont donnés et s’en sont séparées en refoulant leurs larmes.
Toutes les séparations sont pénibles,
quelles qu’en soient les causes, et combien plus celles où un être aimé part vers
le lieu du danger. Aussi chères mères
vaudoises, votre chagrin ne nous scan
dalise pas, et nous n’exigeons pas de
vous le patriotisme farouche des mères
romaines ou Spartiates. Le vôtre est plus
réellement humain et personne n’aurait
le courage barbare de vous inviter à
crier: Vive la guerre.
C’est bon pour cette belle jeunesse qui
marche gaîment au combat, peut-être à
la mort; qui rêve de gloire militaire, que
l’odeur de la poudre enivre, que le patriotisme exhalte : laissez que la mère pleure
en silence, souffre en silence et invoque
de toute son âme le Dieu tout-puissant
pour qu’il ramène son fils au foyer sombre et triste.
L’heure est aux sacrifices pour l’honneur et le salut de la patrie, et toute personne qui aime son pays ne saurait refuser son concours à l’œuvre de solidarité
nationale, à la sainte cause que nous défendons. Les uns donnent leurs talents,
ou leur intelligence, les autres leurs biens,
d’autres leurs vies; les mères ont donné
mieux et plus que tous les autres. Qu’elles soient bénies ! Et tandis que sur les
châlets de nos montagnes, du fond des
chaumières de nos « alps », de l’intérieur
de nos maisonnettes, du petit champ
brûlé de soleil où elle moissonne les maigres épis, la mère accomplit sa rude besogne, le cœur, l’âme et les yeux remplis
de l’image de son enfant bien-aimé; làbas, au fond de la tranchée, ou sous la
tente, avant, pendant ou après l’effroyable mêlée, le jeune héros songe à sa mère.
Et leurs pensées se croisent à travers
l’espace; et le Dieu infiniment miséricordieux, en qui vous avez placé tous les
deux votre confiance, veille sur l’enfant
qui n’oublie ni sa mère ni son Dieu.
Courage, chères mères éplorées ! —
« Après la nuit paraît l’aurore, l’espérance
suit les douleurs... ». Oh le joyeux revoir,
après les mois d’angoisse, alors que votre
fils, revenu victorieux, vous pressera sur
sa poitrine, vous qui désormais lui serez
doublement chère ! j. c
L’ASSEIIBLÉE GtHÈRALE
des Eglises Presbytériennes dn Canada.
C’est à Kingston, ville d’Ontario, que
se réunissaient en concile, cette année,
les délégués de l’Eglise presbytérienne
du Canada. Cette hante cour ecclésiastique était formée d’environ 700 membres, pasteurs et anciens d’églises en
nombre égal.
L’Assemblée générale est un parlement modèle. Toute l’Eglise y est représentée en y envoyant de ses pasteurs et
de ses anciens. Chaque année un nouveau
président est élu. Celui qui sortait de
charge est le docteur Herridge, de l’église
Sl-.André d’Ottawa. Le docteur Mc Gillivray, de l’église Chalmers de Kingston,
fut le choix unanime de l’assemblée pour
l’année courante.
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Il n’y-a poin t là de partis comme dans
notre parlement politique à Ottawa.
Chaque délégué vient occuper son siège
parfaitement libre, ne représentant que
son troupeau, il prend part aux débats et
se prononce dans le vote sans autre guide
que sa conscience. Pendant cette première semaine de juin, un travail considérable se fait. Tous les comités nommés
l’année précédente font le rapport de
leurs travaux. Les yeux de l’Eglise sont
arrêtés sur un grand empire et son budget, pour ses entreprises, s’élèvent à
L. 1.500.000. Cet argent est prélevé par
chaque église du Canada et les fonds
sont envoyés au trésorier de l’Eglise, le
docteur Somerville, de Toronto.
Nous avons beaucoup entendu parler
de la guerre; peu d’orateurs ont oublié
de faire allusion à ce terrible conflit. Le
dimanche après-midi, au service de communion, l’un des anciens passait la
coupe en uniforme kakhi. Ce qui peutêtre ne s’est jamais vu dans rhistoire de
l’Eglise, c’est un modérateur en costume
militaire. Le docteur Herridge, de l’église St-André d’Ottawa, ex-modérateur,
présida plusieurs assemblées en uniforme. Il est lieutenant-colonel et chapelain du régiment des Dragons de la princesse Louise.
L’une des questions les plus importantes dont on s’est occupé est certainement
celle de l’union des Eglises presbytérienne, méthodiste et congrégationnelle.
La discussion fut chaude et intéressante.
Le docteur Clarke, de Westmount, soutenait l’affirmative etled octeur Mc Leod,
de Barrie, la négative.
Voilà plusieurs années que je suis ces
débats et j’ai pu remarquer qu’il y a
progrès marquant vers l’union. On sent
qu’il y a, vers la fusion des Eglises, un
courant qu’on ne pourra détourner. Sur
442 votants, 74 seulement s’opposèrent
à l’union.
Cette minorité s’était réduite de 10 p.
c. depuis l’année dernière. On sentait
chez les membres de l’opposition le pouvoir irrésistible de la majorité. On le prophétise, la minorité disparaîtra et nous
entrerons tous ensemble dans cette
grande union, dont l’un des grands buts
sera de sauver des ouvriers et de fortes
sommes d’argent.
Les arguments portaient peu, chez les
opposants, sur l’essence même de l’union, c’est a dire sur la doctrine et le
gouvernement de la nouvelle Eglise. Il
semblait que le tout se réduisait à une
question de sentiment. Chacun exprimait à sa manière combien c’était dommage de voir disparaître le nom de presbytérien et la glorieuse histoire attachée
à ce nom. Le docteur Mc Leod, termina
sa puissante harangue en disant que lui
et ses amis avaient juré de conserver
l’Eglise presbytérienne du Canada et
que, comme les soldats dans les tranchées
ils tiendraient bon. Le docteur Herridge
le félicita de son courage et de sa ténacité, mais il lui rappela que c’était beau
de garder la tranchée, mais que c’était
plus guerrier, plus honorable et plus héroïque de quitter la tranchée et d’aller
en avant, à la conquête. Un autre, avocat de Kingston, ancien d’église, remarquait que quand on perd un nom on
oublie la chose représentée, et que lorsque le, nom de presbytérien serait perdu
on aurait oublié tout ce glorieux passé
du presbytérianisme. Quelques minutes
après, un malin lui demanda si, quand
son épouse avait perdu son nom, il avait
oublié, lui, tout ce qui était attaché à
ce nom perdu. Inutile de dire que l’humour écossais jouit beaucoup de ce moment de fun.
Parmi les partisans de l’union, on est
surpris de voir tant de vieux pasteurs.
On aurait cru que l’esprit conservateur
aurait fait échouer une semblable entrer
prise. C’est un miracle des temps et le
Seigneur prépare un grand mouvement
dans son Eglise.
Une dernière note qui fait plaisir, c’est
que toute cette question s’est débattue
avec courtoisie et charité de part et
d’autre.
Le docteur John Mackay, doyen de la
Faculté de théologie de Vancouver, fit
un magnifique discours sur la corruption
de la politique'. Il attaqua, sans ménagement, les vieilles traditions de patronage
des partis libéraux et conservateurs et
exprima le désir de voir un jour le peuple
voter selon sa conscience sans avoir été
acheté par des promesses ou de l’argent.
M.lle Rattée, diaconesse au service du
Comité des réformes sociales, fit aussi
une touchante allocution sur l’œuvre de
relèvement accovnplie au milieu des filles
et des femmes perdues.
(L’Aurore). E. H. Brandt.
IL
La Mission morave dans ÎHimaiava.
POO. Située aux confins du Tibet chinois et sur une route dont Ip gouvernement anglais est en train d’améliorer
considérablement (c’était urgent) les
ponts et chaussées, la station de Poo
semble appelée, dans un avenir rapproché, à de nouvelles destinées. Le missionnaire Schnabel, qui la desservait en
1899, y caractérisait alors le travail par
cette citation du grand Coillard : « La vie
du missionnaire et si prosaïque que vous
vous en étonneriez bien souvent. C’est
un tissu de devoirs modestes et de détails
insignifiants qui engloutit son temps, sa
patience et sa force ».
Tout récemment encore, le missionnaire était à Poo le « magasinier » et buraliste postal. Ce sont des Tibétains de
castes inférieures, et, par conséquent, de
peu d’action sociale, qui y ont été jusqu’ici amenés à l’Evangile, et l’on signalait dernièrement comme riches d’espérance les deux premiers baptêmes de la
classe des Nangpas. Le missionnaire a
pu parler de l’Evangile à un lama supérieur qui était tombé malade. La fréquentation du culte, malgré de grandes
défections, est bonne ; la petite église indigène a fait un grand effort en donnant,
en une fois, frs. 77.50 pour le déficit. On
a transporté et reconstitué la bibliothèque; souvent on se réunit sur les toits
plats des macsons, au grand soleil, et le
missionnaire y montre des gravures bibliques. L’évangéliste Paulu a fait une
œuvre importante à Dobaling et à Sugnam. Bien que Poo n’ait pas encore
d’hôpital tout à fait organisé, l’œuvre
médicale y a remporté des succès, le
missionnaire Marx ayant suivi un cours
médical à l’institut de Tubinge.
Un Tibétain, guéri par lui, lui a prouvé
sa reconnaissance en lui donnant une
belle couverture de laine ; sa mère donna
quarante gâteaux à l’huile, et la Direction des Missions d’Herrnhut reçut du
Tibétain une lettre dont voici un fragment : « Si le Marx Sahib n’avait pas été
là, je ne serais plus parmi les vivants.
Mais par la grâce du Marx Sahib, j’ai été
sauvé de la mort. Tous les habitants du
village sont dans l’étonnement en présence de cet acte du Marx Sahib, et la
nouvelle s’en est répandue dans toutes
les parties du pays, et tous sont sincèrement reconnaissants. Le Marx Sahib est
aussi très zélé dans la prédication de la
religion. Tous les soussignés (il y en a
une quinzaine parmi lesquels un lama !)
te refnercient du fond du cœur de ce que
tu as envoyé à nous, habitants indignes
du Kounawar, un médecin aussi intelligent et bon ! Veuille nous accorder la
grâce de laisser le Marx Sahib bien longtemps dans notre pays ou à Poo ».
LEH. C’est surtout dans la petite ville
de Leh sur l’Indus que l’œuvre médicale
est développée, car il s’y trouve un hôpit.al parfaitement organisé, avec un personnel qui a fait des études complètes;
le traitement subi avec succès par l’explorateur Stein, qui avait eu les pieds
gelés, a été pour beaucoup dans la réputation de l’établissement. On parle d’ouvrir une léproserie.
Les missionnaires de Leh s’efforcent de
former des aides indigènes qui puissent
bientôt porter l’Evangile dans l’intérieur
du Tibet. Un travail important s’accomplit aussi parmi les femmes, de la part
des dames européennes, qui visitent les
Zenanas, et qui groupent femmes et jeunes filles pour tricoter et lire la Bible.
Cent intérieurs bouddhistes et mahométans sont visités par les missionnaires.
M. Peter, d’origine suisse, a été placé,
depuis la guerre, sous le contrôle de la
police, et le conflit européen a eu comme
répercussion dans la communauté plus de
sérieux, et plus de ferveur pour la prière.
KALATSÈ est encore une très petite
station, près d’un beau pont surl’Indus.
M. Ribbach y avait célébré, en 1913,
plusieurs baptêmes et il y a été souvent
secondé par un excellent évangéliste
Chompel; mais aujourd’hui, Kalatsé est
momentanément sans missionnaire. —
Cette station deviendra un centre commode pour rayonner le long de l’Indus
et dans les vallées latérales.
ÉVANGÉLISATION ITINÉRANTE,
L’action des missionnaires moraves de
l’Himalaya ne se borne pas aux quatre
stations ci-dessus indiquées. Plusieurs
d’entre eux, mettant littéralement en
pratique la parole sainte et le cantique :
Qu’ils sont beaux sur les montagnes..., ont
fait, à travers les chaînes couvertes de
neige, de très périlleux voyages de mission médicale et d’évangélisation. Nous
citons, presque textuellement, quelques
incidents de ces voyages:
« En revenant à notre camp, raconte»
M. Marx, je trouvai cinq hommes très
désireux de se renseigner. Un vieux lama,
qui avait été à Calcutta, voulait savoir
ce qui se trouvait dans ma patrie, s’il y
avait là champs, arbres, vaches et chevaux. Quand sa curiosité fut satisfaite,
il dit: Maintenant, lis-nous de la religion ;
je pris volontiers mon Nouveau Testament tibétain, et je lui lus quelques histoires de la vie de Jésus, et les lui expliquai. Vers le soir, je me rendis dans le
village pour y distribuer de la médecine
et les traités et pour annoncer l’Evangile.
« Nous nous rendîmes à Kyiwar, grand
village situé sur une haute colline. Mes
opérations médicales commencèrent par
l’extraction d’une dent molaire. On disait à chaque nouvel arrivant: Il arrache
les dents comme l’épine entrée dans un
doigt ! et chacun de se confier à mes soins
et d’écouter ce que j’avais à dire. Je parlai à un bon nombre de personnes de la
vraie patrie de l’âme, dont le chemin
nous a été ouvert par Jésus ».
« Dans le petit village de Dar, l’arriveé
d’une Memsahib, d’une femme blanche,
fit grande sensation. Bienôt on s’approcha de la tente des voyageurs pour les
contempler avec curiosité, de même que
tous leurs effets. On admira surtout les
vêtements et les souliers de la dame missionnaire... Plusieurs femmes remarquèrent une'dent aurifiée dans la bouche de
la Memsahib et elles demandèrent de
bien vouloir la leur montrer. D’autres
furent frappées de la politesse toute naturelle avec laquelle un monsieur traite
une dame, en lui aidant à mettre son
manteau, en la soutenant pour franchir
une rivière et pour monter à cheval:
« Voyez disaient-elles, comme le sahib
vient au secours de la Memsahib. Quant
à nos hommes, ils nous donnent de cela
tous les jours », et elles désignaient un
bâton, voulant exprimer ainsi comment
les Tibétains battent leurs femmes.
« À Igu, le missionnaire Ribbach visita un homme riche qui avait un vrai
temple païen dans sa maison. « À quoi
te servent, lui dit-il, toute ta richesse et
toute ta piété ? ». — « Ma piété, répondit-il, sert à augmenter ma fortune et
avec l’aide des prêtres, à me préserver
des tourments après la mort ». Et le missionnaire lui parla du salut par grâce,
par les mérites de Christ seul ; cela le fit
réfléchir; il prit avec reconnaissance un
traité; Dieu, qui sonde les cœurs, sait
ce qu’il adviendra de ce pauvre homme.
« Ainsi, lentement, mais sûrement, les
habitants des villages, les nomades sur
les hauts plateaux, l’ermite dans l’éloignement du monde, le lama bouddhiste
dans sa cellule sont mis en contact avec
l’Evangile. Des forces cachées montent
à l’assaut des forteresses du péché et des
superstitions qui retardent encore la venue du règne de Dieu dans le Tibet ».
Ed. De Perrot.
(UEducation Chrétienne).
CHRONIQUE VAUDOISE
BOBI. Une lettre du colonel des gendarmes, M. Gloria, informait ces jours
derniers notre syndic que le jeune David
Michelin fils d’un des diacres de cette
Eglise venait de succomber. Il n’est pas
tombé au front, mais il a été précipité
de la hauteur de 20 mètres dans le torrent de Cordevole, en même temps qu’il
voulait éviter une automobile militaire
qui arrivait à grand train derrière lui
dans une route très étroite. C’est le troisième des soldats de notre paroisse qui
paie ainsi son tribut à la patrie. Il a un
autre frère qui se trouve aux premières
lignes. Nous exprimons ici encore notre
profonde sympathie à la chère famille si
durement éprouvée.
On a de bonnes nouvelles des autres
militaires. Ils se plaignent seulemeiityu
froid, et demandent à grands cris flanelles, chaussettes et autres objets de laine',
Le jeune Baridon, blessé au Monte Nero
est bien remis et va reprendre son poste
de combat en même temps que 5 ou 6
autres alpins de la classe 1887, rappelés
pour le 31 juillet. B. G.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. On nous apprend que M. l’aumônier
H. Bertalot, attaché au bataillon de Fénestrelle, à cause d’une indispo-sition, a
été obligé de prendre le chemin de l’hôpital. Nous espérons qu’il n’y a rien de
grave.
LA TOUR. Notre frère M. le prof.
Jean Rostagno a clos dimanche dernier,
la série des quatre sermons promis à la
paroisse de la Tour, en appelant l’attention de ses auditeurs sur les devoirs des
parents auprès des enfants. Inutile de
dire qu’il a tracé des lignes de conduite
bien claires et qui pourront, avec l’aide
de Dieu, être suivies fidèlement. Nous
saisissons cette occasion pour remercier
notre professeur si dévoué qui a consacré
quatre dimanches à la paroisse en se
donnant tout entier pour plaider fa cause
de notre Maître. La semence qu’il a jetée
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dans nos cœurs germera et, par l’Esprit
de Dieu portera ses fruits.
— M. le pasteur Del Pesco a bien voulu
accepter de remplacer le pasteur de la
paroisse pendant quelques dimanches du
mois d’août. Le culte aura lieu en langue
française.
— Le nombre des soldats vaudois de
la paroisse de la Tour s’élève à 110. Plusieurs d’entre eux sont arrivés au grade
de capitaine ou d’officier; Citons les
noms suivants: Louis Vertù et .Jean Vigne, capitaines; David Gardiol, capitaine
de la gendarmerie; Hugon, capitaine,
médecin militaire; Malan, capitaine d’infanterie; Charles Vertu, lieutenant de
vaisseau; Charles Maggiore, officier de
vaisseau; Armand-Hugon et Charles Eynard, lieutenants; Humbert Coucourde,
lieutenant des alpins; Gino Tron, Alfred
Quattrini et Mario Giordano, lieutenants
médecins; ^Albert Ricca, lieutenant de
cavalerie; Hermann Vinay, lieutenant de
la croix-rouge; David Jalla, Adolphe Rivoir et Gustave Tourn, sous-lieutenants
des alpins; J. Pons, officier des gendarmes. Ajoutons en outre les deux élèves
officiers Charles Ribet et Alfred Frache;
un total de 21 officiers.
— Six de nos jeunes filles, après examen, obtinrent la licence scolaire de la
6.me classe élémentaire: Armand-Hugon
Marie, Barai Caroline, Fontana Lydie,
Giaiero Marie, Grand Amélie, JourdanAlice. Cinq autres élèves venant du dehors, préparés par M. le pasteur Pons de
Rodoret, obtinrent aussi la licence élémentaire: Balme Marie, Balme Aline, Richard Lydie, Tron Benjamin, Tron Albertine.
PARIS. Société des Missions Evangéliques de Paris.
Paris,Te 19 Juillet 1915
Monsieur le pasteur Corrado Jalla
Luserna S. Giovanni {Turin).
Cher Monsieur et collègue,.
J’ai en effet l’intention d’aller présider,
la consécration de M. Pons à La Tour le
6 septembre, si du moins le Synode se
réunit cette année malgré la guerre. Vous
devrez être renseigné à cet égard.
Ce sera pour moi un vrai plaisir de
profiter de la circonstance pour présider
le culte, la veille, dans le temple de StJean. C’est la paroisse de mes ancêtres.
C’estjde là que mon grand-père est parti,
il y JL plus d’un siècle, pour servir la
Frames comme soldat et prendre part à
la Æmpagne de Russie où il fut fait priJinier par les Cosaques. À ce momentle Piémont avait été conquis par l’em/pire français. Aujourd’hui la France républicaine, et respectueuse de l’indépendance des autres nations, 1 Italie ayant
recouvré son unité et aspirant à reconquérir ses provinces perdues, et la Russie elle-même en voie de régénération,
sont unies contre les puissances ambitieuses et dépourvues de scrupules du
centre de l’Europe. Nous nous sentons
ainsi plus frères que jamais, nous surtout,
protestants français et Vaudois d’Italie,
qui sommes soutenus par les memes convictions religieuses et l’amour du même
Sauveur.
Recevez, cher Monsieur et frère, avec
mes remerciements, l’assurance de mes
sentiments les plus dévoués. ^
Jean Bianquis.
PIGNEROL. Mercredi dernier, le 21
juillet, ont eu lieu les obsèques du maxéchal Albert Lageard, enlevé en quelques
jours à l’affection de la famille et à 1 armée dans laquelle il était si utile. MM.
les pasteurs Marauda et Léger prirent
part au culte qui eut lieu dans la chapelle. Au cimetière, le colonel, le major,
l’av. Zola et une dame prononcèrent en
core quelques paroles à la mémoire de
celui qui avait accompli fidèlement son
devoir. Le maréchal Albert Lageard
était originaire de l’Envers Pinache et
avait épousé une demoiselle Constantin
de Prarustin. Nous adressons nos condoléances à la famille frappée par ce
deuil.
PRALY. Parmi les jeunes héros qui
sont tombés au champ d’honneur
dans la journée du 2 juin, au Montenero,
il y aussi le caporal major Jean Daniel
Rostan de Praly. Il fut frappé à mort
tandis que à la tête de son escadre U
marchait à Tassant des tranchées ennemies.
C’était un jeune homme d’un excellent
caractère, très sérieux, estimé par ses
supérieurs et aimé par ses compagnons.
Tous ceux qui Tont connu, comprendront
et partageront la douleur des parents qui
ont sur le front et dans la même compagnie l’autre fils, le seul qui leur reste. Que
Dieu le leur garde et les console.
— Nos paroisses des Vallées ont déjà
été appelées à faire des sacrifices considérables pour la Patrie. Voici la liste,
déjà longue, des alpins vaudois des bataillons « Pinerolo « et « Val Pellice »:
Les morts sont au nombre de onze et
tous appartenant au bataillon « Pinerolo <>.
Ce sont: Rostan Jean Daniel de Praly
et Boulard Jacques d’Angrogne, cap.
majors; Besson Jean de Rorà, Caïrus
Joseph et Gras David de Bobbio Pellice,
Revel Charles, Sibille Henri et Bertalot
Henri de Torre Pellice, Bertalot Charles
de St-Germain, Micol Ernest et Po'ét Jules
de Perrier-Maneille, soldats.
— Les blessés sont au nombre de 14
et heureusement tous avec bon espoir de
complète guérison. Ce sont: Martinat
Jules de Perrier-Maneille, guéri et déjà
rentré au bataillon, lieutenant; Martinat
Auguste, Comba Albert, cap., et Soulier
Emile et Constantin Charles, soldats, de
St-Germain; Plavan Henri de Pramol,
Paschetto Arthur et Bourne Louis de
Prarustin, Durand Albert de Rorà, Malan
Emile de Torre Pellice, Baridon Jean de
Bobbio Pellice, Caisson Etienne d’Angrogne, soldats; Pons Paul d’Angrogne,
cap., et Peyrot Eli de Praly, soldat.
Je n’ai pas besoin je pense, de recommander les familles en deuil, comme
aussi tous nos chers soldats qui sont exposés à tant de dangers, aux prières de
l’Eglise.
Nous savons que Ton prie aux Vallées,
pour nous, et c’est cette pensée qui nous
aide à accomplir notre devoir si difficile
et dangereux. H. Pascal.
RIO MARINA. M. le pasteur Jean
Rochat, après avoir rempli un ministère
fidèle à Rio Marina, a quitté cette Eglise
pour se rendre à Florence. Notre frère
aurait désiré s’arrêter à Rio jusqu’à la
fin de juillet, mais une indisposition Ta
obligé à anticiper cette date. Il sera remplacé pendant le mois d’août par le futur
missionnaire M. Gustave Pons du Perrier.
VILLAR. Nous rappelons que dimanche, le premier dimanche du mois aura
lieu, D. V., la réunion de prière mensuelle
en commun. La guerre ne lait que se renforcer et les chrétiens doivent avoir à
cœur de lutter, à leur tour, pour que Dieu
apporte la délivrance.
MEETING. La Società per la propagazione delle verità cristiane avrà il suo solito meeting nella località, detta La bicocca delle Sonagliette, il 15 Agosto, alle
ore 9 e alle ore 15, con due conferenze:
L’unità dello spirito nel legame della
pace », e « Le cause della guerra attuale ».
Tutti gli amici dell’opera sono cordialmente Invitati.
DISTRIBUZIONE GRATUITA DEL VANGELO
ai soldati italiani.
In seguito ad una generosa elargizione
delle Scuole Domenicali Americane, l’Agenzia d’Italia della Società Biblica Nazionale Scozzese può disporre per il tramite della consorella degli Stati Uniti, di
50.000 Vangeli secondo S. Marco e S.
Luca, pubblicati per conto nostro dalla
Società Biblica Britannica e Forestiera,
da essere dati gratis ai soldati italiani
tanto nelle regioni dichiarate zona di
guerra, che nelle altre province del Regno.
Una parte di tali Porzioni è stata affidata per la distribuzione gratuita, ai nostri colportori ed il rimanente viene offerto a tutti quei Capomissioni, Pastori
ed Evangelisti i quali sia personalmente
sia per mezzo di fratelli di loro fiducia,
vogliano aiutarci in questo lavoro cosi
importante per la diffusione della Parola
di Dio. Col presente avviso essi sono
quindi invitati a rimettere unicamente al
sottoindicato indirizzo domanda relativa al numero di copie necessarie aggiungendo la precisa destinazione e l’elenco dei paesi dove i distributori dipendenti da loro svolgeranno la loro opera,
elenco da essere compilato con la massima cura acciò la distribuzione dei Vangeli sia fatta in modo più che è possibile
regolare, cioè non sovrabbondante in
certe località e scarsa o nulla in altre.
Tutte le ordinazioni trovate regolari
saranno prontamente eseguite alle sottoindicate condizioni e con Tobbligo da
perte del richiedente di usare i Vangeli
domandati unicamente per distribuzione
gratuita ai soldati italiani.
Le spedizioni salvo speciali istruzioni
del destinatario, saranno fatte a piccola
velocità franche d’ognì spesa fino a un
percorso massimo di chilom. 300 dalla
stazione di partenza, Firenze, a quella
d’arrivo. Oltre i 300 chilometri saranno
addebitate al destinatario, soltanto le
spese rese necessarie dal maggior percorso chilometrico.
Le ordinazioni da eseguirsi con pacchi
postali e a gran velocità sono a carico dei
richiedenti.
Rev. Dott. J. Gordon Gray
Agente per l’Italia, della Società Biblica Nazionale Scozzese.
Deposito generale: 32, P Cavour - ROMA.
COMUNICATO.
Trattamento delle corrispondenze
DEI MILITARI DALLA ZONA DI GUERRA.
Le lettere non francate spedite dai militari dalle zone di guerra sono sottoposte a carico dei destinatari alla tassa
ridotta di cent. 15 pari a quella che
avrebbe dovuto essere pagata per la loro
francatura, a condizione che rechino il
bollo della Posta Militare.
L’esenzione di tassa è ammessa invece,
ai sensi del Decreto Reale 23 Maggio u.
s., alle speciali cartoline distribuite gratuitamente ai militari a cura dei rispettivi Comandi a condizione pure che portino impresso il bollo della Posta Militare.
L’Ispettore Superiore.
Nouvelles politiques.
Tandis que dans le Cadore l’offensive
commencée dans les hautes vallées de
Cordevole, de Boita et de Ansiei continue
à se développer énergiquement, tandis
que en Carnie, notre artillerie de moyen
et de gros calibre continue efficacement
à ébranler la solidité des ouvrages fortifiés de l’ennemi, la lutte devient toujours
plus intense dans la zone de T Isonzo.
Sur le plateau de Carso nous avons fait
un grand pas en avant: l’ennemi a été
délogé de plusieurs tranchées. Les combats se sont poursuivis âpres et obstinés,
même pendant la nuit. Nous avons fait
un riche butin de mitrailleuses, fusils et
munitions. Les Autrichiens ont fait d’é
normes pertes et malgré l’arrivée de renforts et les assauts reitérés ils n’ont
réussi à reprendre aucune des positions^
perdues.
La bataille du Carso dure depuis neuf
jours. Nos troupes, au prix d’énormes
difficultés ont arraché à l’ennemi des positions formidables, entre autres les hauteurs de Monte Sei Busi et de San Michele qui domine presque tout le plateau.
Plus de 10.000 prisonniers ont été pris
ces derniers jours.
Quelques unités de la flotte autrichienne ont fait un nouveau raid contre
notre litoral dans le but 4’interrompre le
chemin de fer entre Senigallia et Pesaro.
Ils ont tiré quelques projectiles contre
ces villes et contre Fano. Des hydrovolants ont lancé des bombes sur Ancône.
Heureusement point de victimes et les
dégâts matériels sont sans gravité.
Un détachement de la marine a occupé
Tile de Pelagosa située entre le Gargano
et la côte dalmatique. C’était une sentinelle avancée de l’ennemi qui lui était
très utile pour épier les mouvements de
notre flotte. En même temps des torpilleurs français détruisaient la station navale de Lagosta, base de ravitaillement
de submersibles et aéroplanes.
La reine Hélène, accompagnée de la
princesse Jolande, a fait un voyage sur
le théâtre des opérations. Elle a visité les
hôpitaux, encouragé les blessés, et s est
arrêtée deux ou trois jours à Venise.
Le député Bissolati a été blessé dans
un des derniers combats. Il s’était engagé
comme volontaire au début de la guerre,
quoiqu’il eût passé la cinquantaine.
Parmi les noms glorieux des morts
pour la patrie citons seulement celui du
général Antonio Cantóre, tombé au champ
d’honneur à la tête de ses troupes. C’est
une perte sensible pour notre armée. Le
général Cantore s’était distingué dans la
guerre de Lybie. Il était né en 1860.
Le sénateur Tommaso Villa vient de
mourir à Turin. Né à Canale d’Alba en
1832, il fut député, ministre d’Etat, et
président de la Chambre des députés
pendant de longues années.
Des milliers d’Italiens se trouvent encore dans l’Asie Mineure où les autorités
turques font surgir toutes sortes de difficultés afin d’empêcher leur rapatriement.
Notre ambassadeur à Constantinople a
présenté une note diplomatique protestant contre ces vexations. Notre situation vis à vis de la Turquie a besoin d’être mise au clair. Une déclaration de
guerre sera probablement Tissue de cette
tension qui ne peut se prolonger indéfiniment.
Les Turcs font aussi tout leur possible
pour maintenir l’agitation musulmane
dans nos colonies du nord de l’Afrique,
en créant des difficultés à notre Gouvernement.
Les militaires d’infanterie de ligne et
alpins appartenant à la classe 1887 sont
rappelés sous les armes pour le 31 juillet.
Une formidable bataille a commencé
en Pologne où les Allemands concentrent
leurs efforts pour prendre Varsovie. Les
Russes ont pour se défendre une ligne de
forteresses formidables qui constituent
des obstacles très sérieux. Chaque jour
des combats sanglants, augmentent le
nombre des pertes déjà si énorme. Des
milliers de prisonniers sont pris sur les
champs de liataille, mais il reste encore
des millions d’hommes qui se battent
avec acharnement. Les Allemands ont
passé le fleuve Narew, les Russes ont
remporté des succès sur d’autres points
de la ligne longue des centaines de kilomètres. Il faudra plu.sieurs jours, et peutêtre des semaines avant qu’on puisse
avoir un résultat décisif.
I.a Turquie a cédé à la Bulgarie un
tronc de chemin de fer que celle-ci réclamait depuis longtemps et rectifié la
frontière jusqu’à la Maritza. Malgré les
démentis officiels, la cession implique des
accords d’autre nature qui vont probablement modifier les rapports entre la
puissance balkanique et la Quadruple
Entente. La Bulgarie persiste pourtant
à refuser offiiellement le passage d’armes et de munitions a travers son territoire, assurant sa neutralité. E. L.
C.-A. Tron, Direcieur-responsable.
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