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Soixante-quatorzième année
Vendredi 26 Août 1938-XVI
N“ 34
L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D’ABONNEMENT:
Italie et Colonies italiennes
Etranger..........................
Plusieurs abonnements à la même adresse
Un an
L. 12,—
> 25,—
» 22,—
Six mois
7,—
15,^
On s’abonne: à Torre Pellice, au Bureau d’Administration de Y Echo (Via Wigram, 2) - Dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L’iBÔNNEMHïiT SE PAIE^D’AVANCE.
S’adresser pour la Rédaction, au Directeur Doct. ALBERTO RICCA, pasteur Bobbîo Pellice (Torino) — pour l’Administration, au Bureau du journal Via Wigram, 2 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tous les changements d’adresse coûtent UNE LIRE, sauf ceux du commencement de l’année.
00 Le numéro: 30 centimes 00
Que tonte» les choaes Traies, liomê^, jngtes, pure», aimables..., dignes de louange, occupent VM pensées (Philipp. IV, 8).
COMMUNtCATION OFFICIELLE.
Messieurs les Pasteurs sont priés d’annoncer du haut de la chaire que le Synode s’ouvrira, D. v., dans le temple de
Torre Pellice, le 5 septembre prochain, à
/5 heures, par un culte présidé par M. le
pasteur Albert Prochet, au terme duquel
aura lieu la consécration au Saint Ministère de MM. les candidats Carlo Gay,
Alfredo Janavel, Liborio Naso, Pietro
Valdo Panasela.
Les membres du Synode sont convoques a la Maison Vaudoise à 14 h. 30
précises.
Torre Pellice, 25 août 1938.
Ernesto Comba
modérateur.
ORPHELINAT OU POMARET.
L’inauguration du nouvel Orphelinat
-du Pomaret ne se fera pas le 28 août,
comme il avait été d’abord annoncé;
elle aura lieu, D. v., le 18 septembre, et
le programme détaillé sera communiqué
prochainement.
Nous remercions les généreux bienfaiteurs qui se sont déjà souvenus de cette
nouvelle Institution, si nécessaire; mais...
ils ne sont ■ pas nombreux et Iss besoins
sont immenses : nous attendons avec
confiance les souscriptions de tous ceux
qui ont à cœur cette œuvre de charité
et la prospérité de notfe Eglise. Les dons
sont reçus par le Caissier de la Table
Vaudoise et par MM. les Pasteurs.
Nos Cantiques
JUSQU’A LA MORT!...
Paroles de R. Saillens, Air américain
N. 179 de notre Recueil Vaudois
J écris ces lignes dans un décor magnifique. Il est six heures du matin : une
superbe matinée: le XV aoûtl Hélas, je
ne me prépare pas à partir pour «la fête».
De Piamprà à Pragiassaut... et retour,
cela commence à être un peu long pour
mon âge. Mais je pense à toutes les connaissances, à tous les vieux et les jeunes
amis qui — dans cette radieuse matinée
— montent vers Las Ara et vers la Vachère. N est-ce pas la montagne sainte ?... Je viens de relire le Psaume XXIV
Qui pourra monter à la montagne de
[rEternel ?
Et qui se tiendra dans le lieu de sa sain
[teté ?
C est l homme qui a les mains nettes et
[/e cœur pur.
Dont l âme ne se porte pas vers la faus
[seté.
Et qui ne jure pas pour tromper.
Il recevra la bénédiction de l’Eternel,
Et la justice de Dieu, son Sauveur.
★
•à *
Avec quels sentiments les Vaudois
montent-ils au XF août? Sans doute —
la plupart —, avec de bons sentiments.
Car, il faut bien le reconnaître, notre
grande fête a bien changé d’aspect ces
dix ou quinze dernières années. C’est
toujours moins une scampagnata, une
course de montagne « pour s’amuser )).
C est toujours plus un rendez-vous des
Vaudois : pour revivre les grands souvenirs, prendre conscience d’eux-mêmes
et se préparer au témoignage.
Je crois qu il est bon de toujours plus
intensifier 1 atmosphère religieuse et vaudoise de notre XV août. Ce « ton » sera
peut-etre un jour si religieux et si vaudois qu’on verra, au terme de la réunion
du matin, les foules recueillies et altérées s’approcher en bon ordre de l’estrade tandis que douze pasteurs en robe,
aidés de douze anciens et de douze diacres, distribueront — dans le Temple de
1 Eternel — sous les doux ombrages des
châtaigniers ou sur les « rocs séculaires »
— la Sainte Cène instituée par N. S. Jésus-Christ.
ir
♦ ★
Le soleil monte à l’horizon. Vers Pragiassaut, de tous cotes, par les âpres sentiers de la montagne, montent en longues files indiennes les fidèles qui vont
bientôt former la vaste assemblée du
XV août. C est Prarustin et Saint-Germain qui fournmiNit cette année, le
plus fort contingent mais il est monté
bien du munuc u Augrogne, du Pomaret, de Pramol, de la Tour, de St-Jean.
Et aussi du Villar et de Bobi, de Riclatc.Get du Perrjer, Il y en a plusieurs de
Pignerol et de Turin.
11 est dix heures précises. La grande
réunion commence. Les chanteurs se
sont groupes au pied de l’estrade. Ils
forment une puissante Chorale qui enleve vivement les cantiques et qui entraîne toute l’assemblée.
Le Pasteur qui préside . indique le
N. 179 et lit LA PREMIÈRE STROPHE. Ah 1
comme les cœurs vibrent ! Le cantique
est moderne ; mais il y a — dans les paroles et dans la mélodie — un tel écho
de l’esprit d’autrefois, et nous le chantons ce cantique ^— nous les Vaudois —
avec un tel élan, un tel enthousiasme,
une telle bonne volonté de foi, de sacrifice, de fidélité !
Jusqu’à la mort nous te serons fidèles; .
Jusqu’à la mort tu seras notre Roi;
Sous ton drapeau, Jésus, tu nous ap
[pelles;
Nous y mourrons en luttant avec foi!
Jusqu’à la mort! c’est notre cri de
[guerre.
Le libre cri d’un peuple racheté;
Jusqu’à la mort nous aurons pour ban
[nière
Ta croix sanglante, ô Christ ressuscité!
*
★ ★
C’est avec la même ferveur que la
grande Chorale au pied de l’estrade, suivie par la foule, entonne LA DEUXIÈME
STROPHE. Après les affirmations austères,
qui ont quelque chose de tragique, en
face de la mort, voici que la vie reprend
ses droits. Et — en présence de la vie
— comme en présence de la Croix________Içs
Vaudois répètent leur engagement:
Pour toi, Jésus, on est heureux de vivre;
Tous les chemins avec toi semblent
[doux.
Agneau de Dieu, qui ne voudrait te sui
[vre
Jusqu’à la mort, toi qui mourus pour
[nous?
Jusqu a la mort! etc.
*
•k ■*
L élan est toujours le même lorsqu’on
chante LA TROISIÈME STROPHE. Ils sont
bien conscients, les Vaudois réunis par
milliers à Pra Giassaut, ^e la religion
‘ est une vaine formalité, que leur réunion meme du XV août ne pourrait être
qu une manifestation de pure apparence, sans contenu vivant, et par conséquent sans efficace, si elle n’était animée paur l’esprit d’obéissance.
Jusqu à la mort, soumis à ta puissance.
Nous- Voulons vivre et mourir sous tes
[lois.
Toi qui pour nous poussas l’obéissance
Jusqu a la mort, et la mort de la croix.
Jusqu’à la mort! etc.
*
* *
C est d’une voix moins forte, mais
tout aussi émue que l’immense assem. blée entonne LA QUATRIÈME STROPHE. C^i
de nous ne connaît ces élans d'ardeur
et de consécration où l’on fait au Maître de grandes promesses ? Mais l’enr
ihousiasme même avec lequel on a exprimé sa foi, nous pousse à regarder en
nous-mêmes, à constater, une fois de
plus, nos misères, nos manquements,
notre angoissante faiblesse. Seigneur,
ton trésor tu l’as placé dans des vases de
terre...
Mais, ô Sauveur, tu sais notre faiblesse;
Nous tomberons sûrement en chemin,
Si tu ne viens accomplir ta promesse,
Jusqu’à la mort nous tenant par la main.
Jusqu’à la mort! etc.
♦
Nous sommes à LA CINQUIÈME STROPHE.
La voix des chanteurs ne s'est pas ralentie — et celle des chanteuses ne paraît
pas fatiguée. Le Pasteur qui préside lit
les paroles ; il les lit en ponctuant les
mots, comme s’il les soulignait un à un
pour les graver dans l’âme de chacun des
présents ; il les lit d’une voix sereine et
confiante, qui répand autour de lui de
la chaleur et de la joie. Et tout le peuple se lève pour chanter la prière finale:
Que ton Esprit nous guide et nous
[anime.
Et que, sa flamme embrasant tous nos
[cœurs.
Nous devenions par toi, sainte victime.
Sur la mort même un peuple de vain
[queurs!
Jusqu’à la mort! etc.
Ainsi soit-il.
J.-Henry Meille.
Le pont de Salbepfpand.
Les Vaudois avaient jusque-là surmonté bien des obstacles, souffert bien
des privations, échappé à d’affreux périls; leur nombre, hélas, est bien réduit. Mais ce qui ne leur a jamais fait
défaut et qui, au contraire, va en augmentant à mesure qu’ils approchent de
leurs Vallées, c’est leur confiance en
Dieu et leur amour pour la patrie. Chaque pas qu’ils font leur donne de nouvelles forces et un nouveau courage. Ils
n’ont plus qu’une montagne à gravir et
de là-haut ils pourront contempler à
leur aise les sommets verdoyants des
montagnes natales. Aussi leur joie estelle si forte qu’elle leur fait oublier leur
fatigue et leurs souffrances.
Mais au pied de la montagne, et dans
un lit rocailleux, une rivière roule ses
eaux rapides, grossies par la fonte des
neiges et par des pluies fréquentes. Un
seul pont est là pour leur aider à la
franchir, mais ce pont, les Français, les
ennemis, l’ont probablement taillé, et,
en ce cas, qu’adviendra-t-il ?
En avant, en avant, cohortes intrépides: l’Eternel y pourvoira.
Ils sont harassés et à bout de forces,
leurs armes sont mauvaises et insuffisantes, mais qu’importe? L’Eternel des armées est leur bouclier, c’est la confiance
qu ils ont en Lui, leur soutien. L’Eternel
est Tout-Puissant; il peut frapper d’aveuglement les impies, il peut donner la
force et la victoire aux faibles: il combattra pour ceux qui combattent îpour
Lui.
Or, par une disposition divine, les ennemis n’avaient pas coupé le pont...
mais ils le gardaient : ils étaient innombrables en proportion de ceux qu’ils attendaient; ils étaient bien armés, frais
et dispos, sûrs de remporter à peu de
frais une victoire complète; ils avaient
creusé des retranchements, allumé des
feux de bivouac, organisé une embuscade et posté des sentinelles, ils étaient,
selon l’expression d’un poète flatteur,
sur le point de
Porter le dernier coup à la dernière tête
De la rébellion.
Et les Vaudois descendaient silencieusement la pente opposée, le cœur’
plein des paroles de mauvais augure
qu’ils avaient entendues peu auparavant : « Allez, allez, on vous prépare un:
bon souper ! » — Enfin, de loin encore,
ils aperçoivent les lueurs blafendes qui
trahissent les bivouacs. Ils se font passer le mot d’ordre, ils serrent leurs
rangs, ils saisissent leurs armes, ils marchent d’un pas résolu à la rencontre de
l’ennemi. A moitié chemin ils tombent
dans l’embuscade, mais l’obscurité les
favorise et ils en échappent sans trop
de pertes. Et puis, finalement, ils arrivent au pont de bois dont les deux têtes étaient gardées, et après avoir essuyé un feu trop bien nourri, mais sans
effet, ils s’élancent tête baissée et l’arme au poing contre les ennemis. Décrirai-je en détail les péripéties de la lutte
qui s’engagea corps-à-corps ? Non, point
n en est besoin : tout bon Vaudois les a
profondément gravées dans la mémoire.
Parlerai-je de ce cri « En avant ! Le
pont est gagné I » qui retentit au moment où le sort ne penchait pas encore
du côté des proscrits, et qui tout en répandant l’épouvante et le désordre dans
les esprits des défenseurs rendait aux assaillants un courage, une énergie, une
force, à laquelle rien ne pouvait résister. Et le pont fut gagné pour tout de
bon.
Alors une nouvelle scène de confusion
se produisit dans les rangs ennemis, peu
préparés à cette attaque si formidable,
et imprévue. La terreur les saisit: ils ne
savent plus se servir de leurs armes : le
2
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L’ECHO DES VALLEES - Vendredi 26 Août 1938-XVI
sabre vaudois fait voler en éclats ces
épées si fluettes, à ses coups redoublés
ne répondent que les étincelles qu’il arrache lui-même aux canons des fusils
dont on ne se sert plus que pour parer
les coups. Laissons, laissons à l’histoire le soin de chanter ces hauts faits !
que Debora se lève et entonne sur une
harpe antique les épiques exploits de
1 Israël des Alpes. L Eternel est vivant,
il a déployé la force de son bras; il faut
que 1 impie cède au glaive de sa vengeance ; qui s’arme contre Lui sera foudroyé par le feu de son courroux. Mais
moi je m’écrierai: à quoi ont servi ces
canons ? qu’a fait cette nuée de meurtriers ? où a donc abouti cette tactique
qui faisait de la France de ces temps-là
une nation puissante et redoutable ? Les
canons, le nombre, la tactique, tout ce
que 1 enfer avait fait surgir pour l’extermination des serviteurs de Dieu, tout
cela' est venu échouer aux pieds d’une
poignée de braves, ignorants de l’art de
la guerre mais instruits dès leur jeune
âge dans les Saintes-Ecritures. Telle
une énorme vague venant déferler sur le
dos de la mer, fait chavirer les barques,
répand la terreur parmi les matelots,
mais vient elle-mêrhe se briser sur les
récifs sourcilleux de la côte, ou mourir
mollement sur le sable de la plage; telles ces hordes exterminatrices étaient
venues, poussées par une insatiable soif
de- carnage, mais cette soif elles ne la
purent assouvir et c’est de terreur et de
désespoir qu elles s’enivrèrent. Les dragonnades n’ayaient-elles pas eu lieu par
elles ? Et ce soir du 24 août ne leur rappelait-il pas une date funeste: la SaintBarthélemy?
La nuit projetait des ténèbres que
l’œil ne pouvait percer, mais ces ténèbres n’avaient enveloppé que les Vaudois, car la fusillade des ennemis suffisait amplement à illuminer leur côté à
leur détriment et pas un de leurs coups
tirés au hasard ne portait dans les rangs
des Vaudois, tandis que ceux-ci sur le
sol avaient beau jeu et ne pouvaient pas
ne pas faire des victimes à chaque
coup, si grand était le nombre des soldats français.
Les blessés gémissaient : « Oh ! quand
prendra fin l’horreur de cette nuit ?
quand verrons-nous poindre le jour ? »
Malheureux I quand le soleil dorera
de ses rayons les hautes cimes et réjouira la nature à son réveil, alors, alors
vous aurez pour toujours fermé les yeux
à sa lumière ; il n’éclairera qu’un horrible champ de carnage, et là-haut sur la
montagne les Vaudois vos persécutés
pourront contempler avec ravissement
les pâturages connus et chéris, les cimes
pour lesquelles ils ont tant souffert, le
but et le terme de leur voyage, sinon
de leurs peines.
Que font-ils, cependant ?
Ils ne poursuivent pas ceux qui les
poursuivaient; ils renoncent à laver dans
le sang le sang de leurs pères et de leurs
sœurs; mais ils songent à rendre gloire
à l’Auteur de leur victoire comme de
toutes choses. Un immense cri poussé
en chœur par toutes les poitrines s’élève au ciel avec les marques de la plus
tendre reconnaissance ; « Grâces soient
rendues à l’Eternel des armées qui nous
a donné la victoire sur nos ennemis ! »
L echo en tressaillit, et le répercuta.
Les fuyards l’entendirent, et tremblèrent, les Vaudois attardes et traînards
par la fatigue y puisèrent de nouvelles
forces : c’était le cri qui devait parvenir
aux siècles futurs et que les descendants
de ceux qui le poussèrent se plaisent à
répéter.
De nos jours, là, sur la rive droite de
la Doire Ripaire, le touriste peut voir
une inunense prairie plus ou moins
triangulaire, qui est susceptible de contenir vingt mille hommes. C’est là que
se livra la sanglante bataille du pont de
Salbertrand, c’est là que l’Eternel déploya sa force; un petit nombre vainquit une multitude. Vis-à-vis, sur l’au
tre rive, s’étendaient jadis des bois assez touffus, et c’est là que l’embuscade
avait surpris nos pères. Au milieu, sur
un torrent qui gronde, et parle du passé,
est jeté un pont de Bois, mais ce n’est
plus le même qu’alors, quoiqu’il occupe
la même place ou à peu près.
t Emile Tron
(1872-1937).
len
des Vaudois Allemands
Echo du 26 Septembre 1937
à Pforzheim
Une amie Vaudoise de Torre Pellice
vient de m’envoyer l’Echo des Vallées
du 27 mai, dans lequel on fait paraître
ma lettre à M.lle C. Appia, concernant
mon voyage chez les Vaudois Allemands, en automne 1936.
Je vois donc seulement maintenant
que vous aimeriez recevoir le compterendu de ma seconde visite là-bas, et je
m’empresse d’y répondre.
Vous avez su que dix jours après mon
départ d’Allemagne, la « Deutsche
Waldenservereinigung » fut fondée et
que j avais pu leur envoyer une somme
d argent pour commencer.
« Quand une brebis a traversé le pont,
les autres suivent », dit-on chez nous en
Hollande. Bientôt les dons, petits et '
grands, affluèrent aussi en Allemagne, et
on put se mettre à l’œuvre.
La maison d’Henri Arnaud (Schoenenberg), habitée par deux familles vaudoises. Combe et Bellion, était à vendre par
suite de décès. La nouvelle Société voulait l’acheter, pour en faire un musée,
centre de souvenirs Vaudois, Huguenots
et Wallons.
Mais... avec la maison il fallait prendre le terrain tout autour, et il n’y avait
pas mal de réparations à faire dans l’intérieur. Une bien plus forte somme était
urgente I La première chose à faire c’était de susciter l’intérêt des Vaudois
eux-memes, c est ce que firent le pasteur Zeller d’Oetisheim, qui donna
mainte conférence avec projections, sur
l’histoire vaudoise, durant l’hiver suivant, et le docteur Hebenstreit, directeur
actif du Heimatmuseum à Muehlacker,
qui contient une section vaudoise.
Après un an, en septembre 1937, je
reçus 1 invitation agréable de venir fêter
la première journée vaudoise (Waldensertagung) avec eux à Pforzheim.
La Société Vaudoise, qui comptait
déjà 500 membres, pensait aller visiter
des lieux où les ancêtres avaient commencé une nouvelle existence après les
persécutions d’autrefois.
Je ne puis vous dire l’émotion qui me
saisit, lorsqu’à huit heures du matin
j entrai dans la grande salle du Melanchtonhaus, point de départ de la course.
Tous ces visages connus, non pas en
realite, car je n en avais rencontré qu’un
ou deux l’année précédente, mais d’une
telle ressemblance avec leurs frères et
sœurs des Vallées, qu’on pouvait se
croire au 15 août en Italie !
La langue était différente, mais l’esprit était le même.
C est ce qui parut encore plus clairement, lorsque nous nous rendîmes ensuite à la Schloszkirche, temple spacieux
qui fut bondé en quelques instants par
tous ceux qui voulaient entendre -le sermon du pasteur Guyot, de Darmstadt,
descendant des Huguenots lui-même,
D abord trois autres pasteurs, un de
Bade, un de Hesse et un du Würtemberg nous lurent des messages d’encouragement envoyés par leurs Modérateurs.
Comme texte le pasteur Guyot avait
choisi « La lumière luit dans les ténèbres H, et il posa la question si nous
aussi serions prêts, comme nos ancêtres,
a choisir la Lumière que Dieu a donnée par Christ et la Bible, même si cela
pouvait nous coûter cher. Le chant intense qui suivit, et les larmes qui bril
laient dans bien des yeux en disaient
plus long que des paroles...
En groupes silencieux et calmes on se
dirigea en sortant du temple, vers les
neuf grands autocars qui allaient nous
conduire vers Palmbach. (Autrefois « La
Balme »). Là, après un joli parcours
avec vue magnifique sur la Forêt Noire,
on descendit au centre du village. Puis
on monta la colline vers un petit temple dont deux gamins faisaient sonner
les, cloches à toute allure I
Dans le cimetiere à côté, rien que des
noms vaudois en rangs serrés...
Un peu plus haut sur la pente, le
maire et le pasteur attendaient; d’abord
ce fut la réception officielle, suivie par
une allocution historique, dont voici
quelques notes :
Le ruisseau, qui encore aujourd’hui
court au milieu du village, fut jadis la
frontière entre le domaine des habitants
coutumiers et la Colonie Vaudoise, venue de l’étranger. La guerre de trente
ans qui avait fait périr en Allemagne
trois quarts de la population, n’avait
laissé dans certains endroits que neuf à
vingt survivants.
Le duc Eberhard Lud-wig de Wurtemberg reçut 2000 Vaudois dans ces contrées, dont il forma neuf colonies : Dürrmenz, Schoeneberg, Corres, Pinache,
Serres, Perouse, Groszvillars, Kleinvillars et Palmbach (faisant encore partie
du Würtemberg à ce moment-là).
L’adaptation ne fut pas facile, tant
pour le travail des champs qu’au point
de vue spirituel. Pendant longtemps les
cultes restèrent séparés, les Vaudois
avaient leur service dans un petit temple en bois sur l’autre rive jusqu’au jour
où, d’un commun accord, les deux paroisses se rencontrèrent sur le pont.
Après un discours des deux pasteurs,
chacun à la tête de son troupeau, on se
rendit tous ensemble au temple en
pierre, où nous étions réunis aujourd’hui.
Les habitants contemporains ayant
préparé des repas chez eux, plusieurs
d’entre nous restèrent à Palmbach pour
midi, tandis que d’autres continuèrent
le voyage vers Mutschelbach.
Drapeaux et foule en costume de fête
partout [ Le temple de ce village est
grand et encore tout neuf, mais on y a
conservé des souvenirs fort remarquables de jadis. D’abord un vieil autel en
bois, marqué d’une rude croix blanche,
dont on se servait dans les champs sous
le ciel ouvert, lorsque les Vaudois n’avaient pas encore de lieu de culte. Puis
à gauche et à droite du nouvel autel on
nous fit voir deux tableaux de bois noir
orné des dix commandements en vieux
français ! Conservés pieusement et mis
en valeur par les Vaudois Allemands
d’aujourd’hui.
Le pasteur Mondon, de Karlsruhe,
monta en chaire et cita l’histoire de sa
propre famille, originaire de Bobbio, et
liée ensuite intimement à ce pays Würtembergeois par un descendant qui fut
envoyé comme jeune pasteur depuis la
Suisse où il avait fait ses études, vers les
Vaudois d’Allemagne.
Le matin nous avions vu la tombe de
cet ancêtre au cimetière de Palmbach,
où il mourut après un long ministère
béni.
En sortant du temple, quelques paroles officielles nous furent adressées par
le maire et des repas furent offerts par •
les habitants de Mutschelbach.
Mon couvert étant mis dans le presbytère, je fus à table avec les pasteurs,
parmi lesquels je retrouvai celui de Waldorf (Hesse), Hermann Junker, qui avait
fait paraître durant l’hiver son volume
concernant les Vaudois de sa petite
ville, pour lequel j’avais pu lui donner
des illustrations.
11 y avait aussi un vieux professeur,
qui s’intéressait beaucoup aux Vaudois
de France et d’Italie. Je lui envoyai plus
tard le livre de M.me Decorvet « Sur
les traces des Géants », dont il traduisit
une partie, ainsi que d’« 11 y avait des
Géants », pour le journal ou bulletin des
Vaudois d’Allemagne, fondé dernièrement.
Le temps avançait, et il fallait encore
faire un bon bout de chemin pour arriver à Welsch-N eureut.
Quoique les habitants de ce village
se tinssent sur la route, depuis longtemps, car nous avions bien du retard,
la reception n en fut pas moins chaleureuse !
Entre deux haies d’enfants en costume de fête, et un grand nombre de
personnes agitant mouchoirs et drapeaux, nous n’avancions que lentement
dans la direction du petit temple, bientôt plein à craquer.
Une vue générale de Torre Pellice,
un portrait d’Henri Arnaud et une inscription rappelant la reconstruction de
ce temple sous le « Markgraf Karl Friedrich de Banden-Durlach » le 12 mai
1751, étaient pendus aux murs.
La Colonie Vaudoise de cette contrée-ci, originaire de Rocheplate, Prarustin et Pragela, descendit jadis le
Rhin, et ce fut Guillaume 111, roi d’Angleterre et Stadhouder de Hollande qui,
prié par Henri Arnaud, écrivit une lettre recommandant leur sort à Friedrich
Vil Markgraf de Baden-Durlach. Celui-ci accepta et installa 58 familles,
dont nous voyions les descendants autour de nous.
Toute leur histoire nous fut offerte
dans une brochure écrite par le pasteur
Askani. Ensuite eut lieu le discours officiel du maire, et la journée se termina
dans un esprit de fraternité lorsqu’on
pria chacun d’accepter sans façon la
première invitation qui lui serait faite
pour le souper.
Ainsi je me trouvai bientôt chez un
maçon nommé Crocoll, dont la femme
nous avait préparé un excellent repas,
offert de bon cœur.
La nuit tombante nous rentrâmes à
Pforzheim, où l’on arriva à dix heures
du soir. Les jours suivants je visitai encore Muehlacker et Oetisheim. Le docteur Hebenstreit me fit la commande de
copier un très bon portrait d’Henri Arnaud, qui se trouve en Hollande, au musée de Middelburg.
Ce musée contenait aussi une écharpe
du héros, trophée qui lui avait été donné par l’épouse de Victor Amédée II,
après la Glorieuse Rentrée.
En mettant les deux directeurs en relation j’avais déjà eu la satisfaction de
savoir que le musée hollandais avait fait
cadeau de cet objet au musée allemand.
Pour copier le portrait original il fallut une permission spéciale que je reçus bientôt, on exigea seulement que
rien ne bougeât de place. Je m’installai
donc à Middelburg.
Placée ainsi devant le visage du conducteur et chef vaudois, j’en compris
encore mieux les rides, les traits et surtout... l’humour! Ce fut une joie de le
peindre...
Les Allemands, faisant tout à fond,
désiraient aussi que le cadre fût copié
exactement, c’est pourquoi je fis venir
un mouleur d’Amsterdam, qui imita le
tout de façon à s’y méprendre.
Puis le tableau fut expédié en Allemagne, où il figure maintenant dans la
chambre d’Henri Arnaud, à Schoenenberg. On en a fait un tirage de cartes
postales, déjà épuisées pour le moment...
Etant non loin de la Belgique, je pus
faire à Bruges une conférence pour les
Flamands, sur l’histoire vaudoise. Plusieurs évangélistes demandèrent de la
documentation par la suite. Ils ont même arrangé un joli petit film pratique à
ce sujet.
Tout indique que l’exemple donné
par les Vaudois d’autrefois suscite un
vif intérêt chez tout croyant d’aujourd hui. A nous de raviver les uns chez
les autres, par la prière et la sympathie
personnelle, cette flamme de Foi en
Dieu I Mia van Oostveen.
'1
FLEURS
en souvenir du Doct. UOO JANNI :
Irma et Silvio Pons L. 50.—
(pour l’orgue du temple de SaintGermain).
3
L’ECHO DES VALLEES - Vendredi 26 Août 1938-XVI
J te (onrricr de la Macontÿsc
Le Concile de Nicée en 325 qui défendit la consécration des diaconesses ne
réussit pas à supprimer immédiatement
cette charge.
Au contraire, pour ce qui regarde les
Eglises Orientales, c’est précisément
apres le Concile de Nicée que le diaconat féminin se développe davantage.
L eveque de Constantinople, Jean
Chrysostome, en l’an 400 pouvait compter dans cette ville au moins 40 diaconesses. Parmi les écrits de ce grand orateur chrétien nous possédons 17 lettres
i envoyées à la diaconesse Olÿmpias, où
; il parle de la vertu sanctificatrice de la
souffrance.
Le diaconat féminin continue au
f moins jusqu’à l’an 1100, . car nous savons, d après les renseignements de sa
fille, que le roi de Bysance, Alexis
Comnene avait etendu ses soins sur les
diaconesses.
Quant aux églises de l’Occident, l’influence du Concile de Nicée fut plus
marquée, mais nous retrouvons encore
ici et là des traces du diaconat à travers les prohibitions de plusieurs Conci
- les, en 352, 441, 513 et 533.
Et malgré tout, vers l’an 550 une célèbre reine de France, Sainte Radegonj de, après avoir vu son frère tué par le
ror, demanda et obtint de se séparer de
lui et devint diaconesse.
Tels sont, à peu près, tous les renseignements que l’histoire nous fournit sur
le diaconat féminin jusqu’au moyen âge.
Quand le Concile de Nicée défendit
1 ordination des diaconesses, il s’était
justifié en montrant les excès que le ministère féminin avait introduits dans
l’église.
Mais, une raison plus profonde était la
cause de la disparition du diaconat féminin : peu à peu une conception ascétique du christianisme se développait,
de sorte que le diaconat devait être remplacé par une autre institution très différente : celle du monachisme.
Le Comité de la Maison Vaudoise des
Diaconesses s’est réuni, sous la présidence du Modérateur, le 9 courant, à
La Tour.
Plusieurs importantes délibérations
ont été prises en vue d’harmoniser le
travail de notre œuvre avec les dispositions de loi pour l’exercice de la profession d’infirmière.
Dons collectés à Bergame par Madame Ada Frizzoni Petrali Cicognara : Mesdames et Messieurs : Famille Blumer,
L. 30 - Famille Cesari, 5 - Comba A. et
M. , pasteur, 10 - Frizzoni Eynard Bice,
10 - Frizzoni Louise, 20 - Frizzoni Petrali
Cicognara Ada, 20 - Frizzoni Marie et
Aima. 15 - Frizzoni Salis Nina, 20 Frizzoni Steiner Norina, 20 - Legler Anne, 20 - Legler Silvia, 20 - Legler Tschudi Hilda, 20 - Luxing er Blumer Marguerite, 20 - Petrali Cicpgnara Caroline,
20 - Petrali Cicognara général Hector, 20
- Steiner Coffari Rose, 20 - Steiner Ginoulhiac Louise, 40 - Steiner Marie, 30 Steiner Stampa Blanche, 20 - Famille
Tschudi, 30 - Zavaritt doct. Jules, 50 —
Transmis par le comm. Epaminonda
Ayassot, en souvenir de M. Humbert Albarin: Aw. Charles Bianquis, 5 - Ramella Jacques, 5 - Conrad Galvano, 2 Buffa Robert, 2 - Minetto Charles, 2 Mattalia Sébastien, 5 - Travers Jean, 2
- Caffarel Frédéric, 3 - Rivoira Jean, 2
- Long Eugène, 5 - Malan Daniel, 3 Pastre Henri, 2 - Martina J. Antoine, 2
- Bounous Eugène, 2 - Vaschette Joseph,
2 - Congioii Frédéric, 2 - Vasario Jacques. 2 - Genre Henri, 2 - Beltramone
François, 2 - Beltramone Louis, 3 - Marauda Frédéric, 4 - Giuliano Pierre, 2 Turin Félix, 2 - Morglia C. Vincent, 5 Benech Ernest, 5 - Benech Jean, 5 - Bonnet Jean, 3 - Travaglini Jean, 3,50 - Altina Jean, 3 - Paira Thomas, 5 - Pizzardi
Laurent, 5 - Cognasso Eugène, 2 - Cena
Eusto, 2.
Les dons sont reçus avec reconnaissance par le Directeur Pasteur R. Nisbet
- Angrogne (Turin) - Compte de chèques
postaux N. 2-19254).
Fête dn Col des Fontaines.
La reunion du Col-des Fontaines s’est
tenue dimanche, 21 août, dans l’aprèsmidi, moins nombreuse que les autres
années à cause du temps peu favorable.
Le pasteur de Prali, M. Lamy Coïsson, préside. Après la lecture de la Parole de Dieu et la prière élevée par le
pasteur M. Henri Tron, senior, M. le
doct. Ribet, de Massel, médite la parole
« Vous êtes le peuple de Dieu » (1™ Ep.
Pierre II, 10).
Après le chant d’un cantique, M. Coïsson traite le sujet historique en faisant
passer devant nos yeux les horreurs des
« Pâques Piémontaises » de 1655.
M. Henri Pascal, pasteur à Cerignola,
nous parle ensuite de 1 évangélisation
dans les Pouilles en rappelant d’abord
le mouvement yaudois dans le sud de
1 Italie au moyen âge, pour remonter à nos églises d’aujourd’hui bien florissantes, en soulignant ensuite la nécessité pour l’Eglise Vaudoise de porter l’Evangile aux âmes qui vivent dans la superstition et le paganisme.
Le sujet Mission est brillamment
traite par M.lle Graziella Jalla, missionnaire au Zambeze. Elle nous parle avec
enthousiasme de son travail et fait des
vœux pour que d autres Vaudois sentent .
le besoin de se consacrer aux Missions.
Un message bien apprécié est adressé
par M. Jacques Louis Roulet, de Neuchâtel, pasteur à Monbéliard (France),
qui nous porte des nouvelles du protestantisme français et suisse.
Le dernier orateur est le prof. Emmanuel Tron, qui déclame deux poésies de
son père, le regretté prof. E. Tron.
Le Pasteur du Perrier termine par la
prière.
Les cantiques ont été dirigés par le
prof. Emile Tron, de Verceil.
LICEO-GINNASIO PAREGGIATO.
Per r iscrizione agli esami di ammissione alla prima ginnasio, occorre presentare entro il 31 agosto i seguenti documenti :
, a) domanda in carta da bollo da
L. 4 controfirmata dai genitori o chi per
essi ;
h) certificato di nascita in carta da
bollo da L. 4 legalizzato per i nati fuori
del Comune di Torre Pellice;
c) certificato di rivaccinazione o sofferto vaiolo in carta semplice ; per i nati
fuori Comune deve essere legalizzato
dalla R. Prefettura;
d) attestato di identità personale, se
trattasi di persona non nota alla Presidenza ;
e) tassa di esame in L. 110 da versarsi alla Presidenza dell’Istituto, o documento comprovante il diritto all’esonero;
/) L. 8 da versarsi, come sopra, per
Diploma e marca da bollo dèlio stesso.
Per informazioni intorno agli altri esami, rivolgersi alla Presidenza.
Tutti gli esami di ammissione, idoneità e promozione avranno inizio il
giorno venerdì 16 settembre.
FLORENCE. L’hebdomadaire II Grigione Italiano de Poschiavo, du 13 juillet, cite une page du « Schweizer Illustriërte Zeítuñg » de Zurich, qui publie le
portrait du prof. Giovanni Luzzi de notre Faculté de Florence et Rome, avec
deux photographies : le manuscrit de la
première page de sa traduction italienne
de la Bible, et le passeport de son père
portant la date du 16 mars 1857.
Le journal suisse donne, en allemand
et en français, un abrégé de la vie active de notre frère; à l’Asile Comandi
de Florence, pasteur de notre congrégation en Via de Serragli et professeur
de théologie. — Comme pasteur, Luzzi
se consacra au développement des œuvres sociales. D un vieux cloître désaffecte, il fait une polyclinique et une cuisine populaire ou, dans un commun
amour du bien, travaillent des princesses
slaves, des soldats de l’Armée du Salut,
des catholiques américaines et des dames de la « High Church ». — A côté
de ses activités pastorales et sociales, il
trouve le moyen de déployer une prodigieuse activité de savant; il s’attelle à
la traduction de la Bible, du texte original en italien, avec annotations et illustrations. Ce travail, en douze grands volumes, est l’ouvrage de vingt ans. —
Docteur h. c. de l’Université d’Edimbourg en 1905 et de Montreal en 1907,
a 1 age de 66 ans, il accepte encore l’appel de 1 eglise de Poschiavo. — Mais
ici ne s arrête pas son œuvre ; à 80 ans
et plus, comme par le passé, Giovanni
Luzzi demeure tout a la fois savant, théologien et philanthrope.
Dans une correspondance de « Le
Prese », pres Poschiavo, le même Grigione Italiano annonce que le prof. Luzzi vient d etre nommé membre correspondant de la Royale Académie Lucquoise de Belles Lettres, Sciences et
Arts. L Académie de Lucques est une
des plus anciennes et célèbres d’Italie.
Elle a comme Président S M. le Roi
Empereur. Pour etre valide, la nomination de ses membres doit avoir l’approbation du Ministre de l’Education Nationale. La nomination du doct. Luzzi,
qui a eu lieu il y a peu de temps, à l’una
nimité des suffrages, vient maintenant
d’obtenir l’approbation ministérielle.
Sincères félicitations au vieux serviteur
de l’Eglise et de la Patrie. phg.
LA TOUR. Dimanche prochain, le
culte au Temple Neuf, à 10 h. 30, sera
présidé par M. le prof. Jean Rostagno.
★ Le Seigneur a rappelé de ce monde M .me Elisa Michelin-Salomon née
Giordano. Elle n’avait que 34 ans. Depuis quelques mois sa santé laissait
beaucoup à désirer. On espérait que les
soins dont elle était l’objet pourraient
la rétablir. Il n’en fut, hélas 1 pas ainsi.
Soudainement la maladie s’aggrava et
la science fut impuissante à arrêter le
mal.
Que le Seigneur soutienne la famille
en deuil.
PERRIER-MÂNEILLE. Dimanche,
7 août, ont été présentés au Saint Baptême Nella Hélène Micol d’Emmanuel
et de Pauline Tron (Faureng), et Gianfranco Quattrini du docteur Emmanuel
et d’Eline Tourn (Perrier). Que le Seigneur bénisse ces chers petits et leur
donne de croître en stature, en grâce et
en sagesse devant Lui et devant les
hommes !
★ Nous remercions l’évangéliste émérite M. G. Bert, de Saint-Germain, et
M. A. Genre et le docteur C. Gay, pour
les cultes qu ils ont tenus et pour les
messages qu’ils nous ont délivrés.
PRARUSTIN. Samedi soir, 6 courant,'
les Unionistes ont offert à leur nouveau
pasteur et à sa compagne une réception
fort appréciée et qui permit ainsi à un
bon groupe de jeunes gens et jeunes filles de passer quelques instants de gaîté
et de communion fraternelle.
Dans l’après-midi du 7 courant, l’Union des Mères voulut à son tour fêter
M. et M.me Bert en leur offrant un excellent thé garni. Au cours des heures
écoulées on fit plus ample connaissance
les uns des autres.
★ Le 3 août est décédée à la Baravaiera, Virginie Ribet née' Pastre, originaire du Pomaret. Après une vie entièrement consacrée à la famille et au
travail, elle passa de longues années de
souffrances. La mort, presque soudaine, vint enfin lui apporter la délivrance.
Le 10 courant, nous avons accompagné au cimetière de Saint-Second la dépouille mortelle de Paolo Godino, de 81
ans. Lui aussi fut appelé à supporter de
longues souffrances.
Notre sympathie est assurée aux familles éprouvées, dont plusieurs membres sont établis dans la lointaine Amérique.
SAINT-JEAN. Le 10 août nous avons
confié à la terre la dépouille mortelle de
notre sœur Mathilde Durand née Tourn,
décédée aux Ayrals, à l’âge de 57 ans.
Le 11 courant, nous avons accompagné au champ du repos les restes mortels de notre frère Jean Pierre MichelinSalomon, décédé aux Monnets, dans sa
90° année.
Que Dieu console et bénisse ces familles éprouvées par le deuil.
★ Asile des Vieillards. Nous accusons réception avec reconnaissance des
dons suivants; M. Henri Peyrot et famille, en souvenir des amis Théodore
Tournier et Jean Pierre Michelin-Salomon, 200 - Coniugi Immovilli, 25.
Le
r.
Le Camp Unioniste, qui s’est réuni à
Villar Pellice du 18 au 23 août, sous'les
magnifiques châtaigniers des Garins,
était foncièrement un camp d’études
religieuses : proposant comme sujet central de méditation la mission de l’Eglise, corps du Christ, et le problème
pratique du programme général des
Unions Chrétiennes en Italie, il avait
pour but de fixer et de développer la
connaissance et la conscience de ces
deux grands principes, et des devoirs
pratiques collectifs et personnels qui en
sont la conséquence. Les discussions et
les méditations absorbèrent ainsi la plupart de ces belles et sereines journées.
Aussi le nombre des personnes fidèles à
tout le développement du camp fut plutôt restreints une-trentaine d’UnionisteSr
quelques amis. Mais ce que le camp perdit en quantité, il le gagna en qualité,
en profondeur: dans la pensée commune, dans la vie associée, bientôt ce
groupe forma une idéale famille chrétienne, tous unis les uns aux autres par
les liens d’une très cordiale solidarité.
Parmi les présents, nous voulons rappeler les deux présidents nationaux des
Unions Chrétiennes de Jeunes Gens et
des Jeunes Filles, le prof. Falchi et Madame N. Malan, les secrétaires généraux
des deux mouvements, les pasteurs
Jahier, Ayassot, Rivoira, Miegge, Sbaffi, Ghetti, Nitti, Ricca, M.lle Marot, la
seule représentante des Unions de Ftftn:ce qui ait pu franchir la frontière.
★
★ ★
Le Camp commença par une petite
reunion dans le salon hospitalier du Castagneto, où tant d’unionistes ont connu
l’accueil si cordial de la famille de Cesare Gay. M. A. Jallâ indiqua le but et
le caractère du Camp ; les pasteurs
Jahier et Ayassot trouvèrent dans la Parole de Dieu les paroles inspiratrices les
plus opportunes. Tout de suite les deux
sujets très importants furent pris en considération et étudiés dans leurs différentes manifestations, suivant les indications du magnifique livre de Oldham et
T Hooft, La Mission de l’Eglise dans le
monde, et les Résolutions de la Conférence de Mysore.
Ayant suivi avec une vive attention le
rapport du doct. G, Peyronel sur l’Eglise et les Eglises, lequel, par une profonde doctrine et une logique absolue,
aboutissait à la négation des Eglises pour
affirmer l’Eglise dans toute sa pureté,
les présents, tout en constatant les faiblesses et les fautes des Eglises desquelles nous sommes tous solidaires, affirmèrent l’amour dévoué pour leur Eglise
confessionnelle, comme le moyen le plus
pratique pour appartenir à l’Eglise universelle, corps du Christ, et pour accomplir la mission chrétienne. Par l’exposition claire, complète, équilibrée du
4
L’ECHO DES VALLEES - Vendredi 26 Août 1938-XVI
prof. Bruno Revel sur l’Eglise et le
monde, fut précisée la seule mission fondamentale que Dieu a confiée à l’Eglise dans le monde, celle de proclamer
avec une infatigable constance et une
courageuse vigueur la parole de L’Evangile par le moyen de la prédication et des
sacrements. Et l’exposition inspirée du
pasteur Mario Sbaffi sur la Vocation
chrétienne nous conduisit par un ardent
esprit de prière à considérer par quelle
haute vocation l’Eglise est appelée à se
consacrer à sa mission. Enfin les considérations pratiques des unionistes Gqdino et Seràfino sur l’attitude du chrétien
en face des Autorités, et de H.. Margiunti sur la vocation personnelle, toutes très bonnes, parfaitement inspirées à
la parole évangélique, nous firent comprendre de la façon la plus sérieuse nos
devoirs personnels, comme membres de
l’Eglise universelle.
Le second problème, celui du programme des Unions Chrétiennes en Italie, fut développé, avec une profonde
compréhension du sujet, avec une vive
chaleur persuasive, par les pasteurs E.
Ayassot et Guido Miegge, par M.lle Maroi, et aussi, de la façon la plus éloquente, par la grande réunion de l’aprèsmidi de dimanche, où les paroles très
impressives de six uniopistes, les pasleurs L. Rivoira, G. Miegge, Nitti, M.lle
L. Gay, les professeurs Falchi et Jalla,
trouvèrent une correspondance prompte
et enthousiaste dans la belle assemblée
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MOSTARDA», SENAPE
GU/TO/A ■ DIGE/TIVA
de 400 personnes, la plupart unionistes.
C’est ainsi que la mission des Unions
Chrétiennes en Italie fut considérée comme essentielle, nécessaire, irremplaçable
dans le petit monde évangélique et dans
le grand monde national italien; et comme complémentaire et parfaitement harmonisable avec celle des Unions d’Eglise. C’est ainsi que le programme général des Unions Chrétiennes fut présidé
et dçlimité avec soin. Nous le résumons
en ces points. Fondement: l’étude de la
Parole de Dieu et la prière. Méthode:
l’éducation à l’action autonome du jeune homme. Trois grandes actions pratiques: 1" l’action œcuménique, considérant les Unions Chrétiennes comme l’organisme le plus opportun pour établir
une solidarité effective entre les Eglises,
entre les jeunes gens des différentes Eglises; 2° une action de culture religieuse
et morale libre et laïque ; 3“ une action
chrétienne vers les jeunes gens qui ne
fréquentent pas les Eglises.
La conclusion de ces précieuses journées se fit le 22 courant par deux émouvantes manifestations. Dans l’aprèsmidi chacun des présents fut invité à exprimer par un verset de la Bible la pensée centrale du programme du Camp.
Le verset qui parut le plus efficace en
vue de cette pensée, et qui fut proposé
comme mot d’ordre pour l’activité unioniste de l’année prochaine est le passage bien connu de l’épître de Paul aux
Ephésiens (IV, 1-3); Conduisez-vous'
d une manière digne de votre vocation,
conservant l’unité de l’Esprit par le lien
de la paix.
Enfin le soir, dans le salon du Castagneto, le prof. Jalla résuma en quelques
simples mots, aux 30 fidèles, la signification et la valeur essentielle du Camp,
qui peut s’exprimer par un appel direct
à ch^un au service pour Dieu. Quelques jeunes gens exprimèrent brièvement
leur impression à cet égard. L’on manifesta le désir unanime que le Camp
d études fût répété l’année prochaine ; et
chacun promit d’y conduire au moins
un camarade. Enfin, sous la direction
des quatre pasteurs présents, la SainteCène fut célébrée.
Le souvenir de ces moments profondément émouvants restera d’une façon
ineffaçable dans la pensée des unionistes présents.
Nous ne voulons pas nous arrêter aux
moments de repos, aux chants, aux promenades, aux joyeux ébats du groupe
des jeunes et des moins jeunes, aux repas abondants et savoureux servis par
la famille Michelin du « Palavas », à la
magnifique promenade au Refuge Barbara. Ce Camp Unioniste non seulement
fut vraiment bienfaisant pour ceux qui
eurent le privilège d’y prendre part,
mais constitua une très bonne et opportune préparation au travail qui nous attend pour le service de Dieu. A. j.
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