1
Année XHl®.
PRIX D’ABOSNEKEUT PAR kü.
Ita.)io . . , . t. 3
'réuR les pays do rUnioïi (la j
poste , . . 6
Amérique du Biitl ; .■
On s'abonne :
Au bureau d'AdminUtratioii ;
Ghez KM. les JPasteura ,
Che» M. >]niesK lîioberl (PiGfiierQi) et
à la Librairie Chlaiitore et
MdsoarelU ( Pignerol ).
L’alionuement part du If Janvier
et se paie d’avance.
N. 35.
i Numéros séparéa dèpjapdésj^a'faiiti
le tirage 10 eontimes chacun.
Anno/iriss: SfO centimes par lîifpe
i ' ■ pour' iiïie setilB foîs>, -^'IS oôntimos de 2 à 5 fois et 10 centimes îioul“ 6- fois et au deatfusl
S’adresWeirj potf? «la R^aétlo^
l'AdJiiJuistraLion à,JStl. le Pasp!
tenr H. Bosio — Saint
^ Uiuson (Piperolo) pâlie. ^
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0
Ci<5
LE T
ÉCHO DES VALLEES VAUDOiSES
Paraîssaiu chaque Vendredi ,î
Sttinani ia virils avss, Ih cknriti. Kph. lv, 15.
Pot*# îtîs ssrêî témoinH. .Acte« t, 8.
Soin ma ine.
I ... I
Ecole Normale el Moyenne. — Le prochain Synode — Pierre Meynier — Jean
(î8yJr^Eii''fecoitti'aiBsance. — /Vüitrriiiî« re--:.‘iouscription.' - liecue pnliiiqun, -f»! Annonces.., , ,
,9®
■«I
Ecole Normale et Moyenne
^ Suite H fin J.
Moi. Ce ri’esl point si mal, Jaques,
ce que tu dis là. Mais j’aurais une
autre difficulté à te soiimeltre. Tu
sais que le nombre des élèves au
Collège n’est déjà que trop restreint.
Ne crains-tu pas que nos enfants ne
se jettent de préférence dans cette
Ecole Moyenne, séduits par l’attrait
de la nouveauté et par la perspectif
de'courtes études , aboutissant à des
carrières honorables el lucratives ?
Ne vois-tu pas d’ici une Ecole Moyenne
remplie et débordante à côté d’un
Collège où dés professeurs découragf
donnent tristement leurs leçphs é
quelques étudiants ravis mntibus dans
les vastes gurgitibus de nos classes?
Lui. C’est bien ce que l’on craignit
en Italie quand on institua lés écoles
I. ifc; !l î
techniques à côté des gymnases j mais,
les laits sont là po,ur proi^yer^^que
les gymnases sont, à prf^nl, plus
prospères cl plus fréquentésjqqp jg,-;,
mais. Chez nous, il y aurq, j^eptètre, une petite crise.pour’conimencpr;
-mlSis l’équ i libre se rélab! jri bien tôt,
car les jeunes gens .qui sëntéhL éri:
eux-mêmes l’étoffe qu’il' ÎFaut"'pour'
les fortes éludes, et le dçsir de par-^
venir aux professions libéràlès et au
ministère, ne choisiront pas d autre
chemin' que celui-là^’àBur'f'ui ‘jiëut
les y'conduire, c’èst-à-i-dîr'e Collège. Nous aujons ainsi;' dans hbtéè*
ancien établissemehi, moins de mohdë
peut-être, mais de mèilleursél'énriè'nts;
nos classes seront moins 'nombreuses,','
mais plus compactés et Stùdieùiis;
el ce qui en sortira nous'j'dhnn'éi’Èi
toril' autant, si ce'h'’eit’pinS'*d'e'sàÎis
! h - ' .Il
fattion 'que ce qui en, est sorti par
iflçiiisê ' "'"I '!
■[‘moi. Mon bi’a\?e Jaques ofl'hë'petit
niéh que les ’ idées heùf s, ', diS'ç/tfs
même jistes, en tout ca^ gértéreüsésj
né ibürThillent dans ton bon vieiis
cervéaii. Mais né"s0nt^élle8 'paS"éfero:
blables à ces marioire destiitêës i
2
.274
rester vieiMes filles parcequ’elles n’ont
pas un sou vaillant? Ton idée de
TEcoIe Normale*Moyenne est bonne;
mais, Je l’en prie, où est sa dot? El
tout d’abord#cette école où veux-tu
la loger?
Lui. Dans la salle du S/node. Je
transporterais la porte d’entrée sur
le palier loul-à-fail ù gauche. J’élèverais trots légères parois de briques,
une dans le sefts de la longbeur à
no, 1,50 de distance du mur de gAiche,
de manière h former un corridor, et
deux transversales, de façon à partager
la salle en trois classes. Chacune de
celles-ci aurait sa porte sur le corridor et serait très siiifisairimeut éclairée par'lés fenêtres de dfoité.
Moi. Mais ne cnîndrais-lu pas que
dette surcharge ne compromît la sûreté de la bâlissé?
Lui. Aucunement. Elié a traversé
victorieusement lé Iremblément de
terre du 23 février; et, d’ailleurs,
il serait fort aisé de la soutenir par
quelque nouveau pilier que l’on construirait au dessous dans la salle de
gymnastique.
■ ■ } i I ■. !
Moi. Voilàj notre école tant bien
que mai logée; mais il nous manque
encore le personnel. De qui se corn-:
poserait-il selon loi?
Lui D’un directeur et d’au moins
deujt professeurs, ,
MoL,\. merveille, et quel serait
leur salaire?
£îii (héritant quelque peu). Mais,
je pense qu’il faudrait L. 2500 pour
le directeur, plus L. 500 d’indemnité
dp logement, c’est-à-dire L. 3000.
Quant aux profibssems on ne pourrait
guère leur offrir moins de L. 2000
plus L. 300 d’indemnité de logement,
ce qut reviendrait pour les deux à
i. m, . •
Moi. En tout L, 7600, disons francs
8000 ce qui représente un capital de
L.... je n’ose pas nommer le chiffre;
où le prendras-tu ?
Lui. ( Dans un grand embarras ),
J’espère que la Table....
Moi. La Table n’a rien, mon cher
ami ; elle a moins que rien, en ce sens,
que telles de ses caisses sont en déficit, et céla d’année en année. À
Célie nouvelle œuvre, elle n’aurait
que bien peu à offrir, et si tu t’adresses à elle, voici, je le parie, la
réponse qu’elle te fera: « Nous serons
très heureux de faire ce que l’on nous
demande quand on nous montrera
les sources auxquelles nous pouvons
puiser». Il n’y a donc qu’un e.spoir
et c’est celui de nous adresser à nos;^
amis étrangers et de leur demander,,..j
Lui Assez demandé, Pierrea»rNul
n’est plus reconnaissant que moi aux
anciens bienfaiteurs, qui p,ir leur libéralité sauvèrent nos églises de là
ruine, et à nos amis actuels qui, par
leurs oblations généreuses, nous permellenl de conlinnei’ nos différentes
œuvres; mais je ne me dissimule pas
que les dons reçus par les pères et
par les fils ont tué chez beaucoup de
ceux-ci l’esprit de sacrifice. N^ësl-ce
pas là un grand mal? 11 faut que
nous y trouvions un remède. 11 faut
que nous reprenions nôtre dignilé en
face de l’étranger et de noiis-mêmes.
Il faut que nous retirions à nous celte
main toujours tendue el que nous la
meitiong dans, notre poche et que de
notre poche, nous tirions ce qui.est
nécessaire, pour nos églises el nos
établissements d’instruction. Il faut
que nous ne demandions plus rien
que lorsqu’il .seni .évident qtie nous
avons donné tdiit ce que nous pouvions doPner; et c’est ici l’occasion.
3
-275.
GU jamais, où si parrà no»tra mbili-r
tade; où l’on verra si, pour arn éla»
blissemenl d’une uülilé aussi évidente,
les vaudois à leur aise sauront donner
autre chose que le superflu, ou le su*
perflu de leur superflu, s’ils sauront
s’imposer un sacrifice léel et considérable • car évidemment, pour arriver à une somme approchant celle
que nous avons mentionnée il ne faut
pas y altei' par 5, 10 ou 20 fr.
Et pourqu’on ne m’accuse pas de
parler seulement, allons, Jaques mon
ami. Un bon' mouvement! (Il tire de
sa'’poche un poftefeiiille aussi râpé
que son habit). Je né suis pas riche,
Pierre, tu le sais, et tu n’ignores pas
non plus que chaque automne, ou à
peu prés, m’apporte un nouveau marmot. Craignant pour l’avenir, j’avais,
en m’imposant quelque privation, mis
de coté dans celte poche de mon portefeuille ce billet de banque destiné
aux jours mauvais. Mais bah ! il ne
peut y avoir de jours mauvais pour
celui qui se confie en l’Eternel : prendsle et envoie-le au directeur du Témoin
pour qu’il le fasse passer à la Table,
et Dieu veuille bénir ce grain de
semence et en faire sortir la nouvelle
école. Adieu Pierre.
*
* ♦
Il sortit et je trouvai dans ma main
hn billet de fr. 100. Que faire sinon
aller àimon pupitre et en extraire (je
dis extraire, car cela me coûta) un
billet de double valeur (car je suis
deux fois moins pajuvre que lui), billet
que j’avais destiné à l’achat d’une
monture, car vous le savez, mes
yieilles jambes se raidissent un peu
èl je soulîre passablemenlide fià cûrt.
Je vous les envoie en vous priant de
m’en accuser réception. Adieu, cher
frère, et croyez-moi
1 Votre bim dénoué .cojllèÿue
Pikrhk.
P.S. Au moment où je ferme éelfe
lettre mçs yeux se portent sur mon
manuscrit, et le texte qui se trouve
en tête: «Tout ce que vous aurez
fait à l’un de ces ipeiils, s.c’esl comme
si vous me l’aviez fait à moi sa
brille à mes yeux d’une nouvelle lumière. Je ne lis pas une ligne plus
bas, pas une phrase de mon ancien
grimoire, cai-les développements abondent, ils m’assajllent de tops ¡qôtés...
je serai prêt pour dimanche.
' ' .,
Nous avons effeclivemenl reçu de
Pierre et Jaques frs. 300 pour lé rélabli.ssement de l’Ecole Normale. Célie
somme sei'a dûment transmise à la
Table. Réd.
Le prochain Synode ,
C’est lundi prochain, 5 septembre,
à 2 heures de l'aprés midi, que doit
s'ouvrir le Synode annuel de l'figUse
Vaudoise. Le service d’ouverture, avec
consécrstiion de troia candidats au
Minislèi e, doit être présidé par monsieur le past. E. Long de Vérone^ ou
à son défaut, par monsieur le pasteur
H, Meilte de La Tour.
Après s’iêlre constituée et avoir
nommé son bureau, l’assemblée set'a
appelée à s’occuper de ses travaux
ordinaires dan.s l’ordre suivant:
Examen de la gestiop de la Table,
après lecture du rapport de la Commission examinatrice et en prenant
pour base le l'apport imprimé de celle
administration.
Examen de la gestion du Comité
d’Evangélisalion ;
Examen de la gestion de la Commission des Hôpitaux vaudois;
Examen de (a gestion du Conseil
de Tliéologie.
4
O'
I
.276
¡MVi>ndront lensnite, 'la question de
îf’Union avec n%Mse- Libre, les rapports des Commiissions' spéciales nôfWmées par' le iSynode-pour référer
sur une question particulière, telié
que la révision de la liturgie, la version
ilidiennedra N. T. par Mr. le professeur
Albi Revel, le vole restreint à'accorder
aux femmes dans les assemblées d’é
Eri'dernier'lieu et avant íes nominalionsi, discussion des prépositions
diverses classées par la Commission
des propositions qui donne son préavis
sur chacune d’elles. ,
La réception officielle des députations étrangères, est, assez, ordinairement, fixée pour le jeudi à 10
heures.
On attend des députés de l’Eglise
Libre l’Ecossé, de l’Eglise presbytérienne d’Angleterre, de la Société
Evangétique de-Genève,<de ta Société
des Missions de Paris etc.
■1 M”
:'5 ! lii!
PIERRE MEYNIERi
'P'i'i'"-—--■
'■ P. MeVn'TeW, pasteui vaudois, noire
ami et collègue n’èst plds. Quoique
ne jouissant pas d’une sahlé IrèS'flomsantè, cette année avait été, pour
lui, une d,es meilleures, et nous étions
bien loin de nous attendre à ce douloureux dénouement. Le dimanche,
21 août, il n’était déjà plus bien, mais
ce fut le lundi qu'un'e légère attaque
d’.apoplexie au cerveau le cloua sur
Son lit; avec le délire. Vendredi cependant, il y avait un rnieWx'sensible; il
sè leva et put passer, comme à l’ordinaire, quelques heures avec sa chère
famille, lorsque', tout à coup, frappé
d’une seconde aliaquéjlil ne put plus
se remettre. Vers 11 heures et démie
du soir,'il avait déjà rendu son dernier
soupir; '
Il s’endormit'dans les'bras du Seigneur’el sa'mort ne fut pas douloureuse; ' c’ês't à peine si ceux qui
l'entouraient purent s’en apercevoir.
Jamais ils n’avaient vu mourir si
iranquillemènl; c’était un véritable
sommeil; c’était le Maître qui épargnait les souffrances à sou serviteur.
,¡,P. Meynier, né dans nos Vallées
vaudoises en 1846, n’avail que 41 ans!
Il a été appelé, dans |a force de l’âge,
et il est tombé étant à la brèche,
veillant et priant, -r Après avoir ét,é
régent de quartier, ce ne fut qu’assez
tard qu’il se décida à embrasser,,Jte
ministère Evangélique „ mais une fois
la résolution prise, il persévéra avqc
énergie, surmontant toutes les difficultés et arrivant au terme de ses
éludes avec succès,. ;t.,( ,,
Il n’est pas arrrivé trop tard, cai'
son œuvre au service du Maître a été
abondamment bénie. Après quelques
mois passés à Pisq, il fut; appelé à
Coazze eli, c’est ,Jà, qu’il déploya .ses
forces et son activité,¡;Npus pouvons
bien lui rendre ce itémoignage: il a
fait ce qu’il a pu. Pendant|,les deux
premières années, peut-être a-t-il été
un peu imprudent, en n’ayant auCun
égard à sa santé;''mais aussi à-t-il
eu la joie de moissonner une riche
récolte et surtout de la meilleurè
qualité. 11 a pu former, au sein
de celte intelligente population , un
petit troupeau qui.'est un modèle
au point de vue de la discipline et
de,la vie spirituelle. Il a, dès lors,
vécu au milieu des siens comme un
père au milieu de ses enfants, considéré par eux coqime tel.
11 aimait d’un amour profond ses
chers Coazzins, ne pouvant s’habituer
5
à l’idée de.avivre loin d’eux,¡ et lorsque, l’année dernière, il fut appelé
par le Comilé, à se rendre à iAosle,
cei fut UT) déchirement poui‘ lotis.
Avec quel bonheur il reprit le chemin
de Coazze pour né plus se séparer dé
sa famille spirituelle!
Mais le Seigneur en avait décidé
autrement!
Dimanche derniei', vers quatre heures, ont. eu lieu les funérailles de
notre amÎ. Quelle journée déchirante.!
Les membres de l’Eglise en larmes,
la veuve brisée, les enfants ne se
doutant pas delà perte qu’ils venaient
de faire, le public impressionné. Un
culte présidé par Mr. H. IL Malan,
président de la conférence du district,
et auquel prit part, notre jeune frère
Mr. Giraud, eut lieu dans le lemple,
où l’on avait transporté, une dernière
fois, celui qui pendant près, de sept
ans y avait fait entendre une prédication fidèle. Les mentbres de l’Eglise
enlour.anl le cercueil, trouvèrent assez
de force pour se séparer de leur cher
pasleur, en chanlanl le cantique bien
connu: VOh! beali su nel cielo, i
redenli det Signore». Ces paroles si
louchantes ap’ivant jusqu’â|;nous,
étaient autant d’appels que nous n’oublierons pas de sitôt.
Une foule nombreuse et silencieuse^
grossissant à mesqré qù’h*^ s’approchait du* champ, du repos, suivait la
dépouille mortelle de notre frère;
c’était là un signe évident de l’es^
time dont il jouissait au milieu de
celte population presque entièrement
catholique. ' ; ,
Un millier de personnes, environ,
purent, pendant près de quarante minutes,entendre les paroles de l’Evangile
devant icette fosse oiivej te qui allait
engloutir sa victime. «Heureux, dè.s
h présent, íes morts qui meurent dans
le Seigneiin! Oui, dit l’Esprit, afin
qn’iis se reposent de leurs travaux,
car leurs œuvres les suivent », Après
avoir montré ce qu’avait i été* notre
collègue et comme'pasleur et comme
chrétien, nous nous sommes efforcé
d’attirer l’attention sur le bonheur
des enfants de Dieu, qui, dans le ciel,
se reposent et peuvent contempler,
par l’effet de le grâce du Seigneur,
ce qu’ils ont fait en étant à'son service. Un appel à nous tenir prêts, à
mourir, mais en sachant où nous
allons , c’est-à-dire à Dieu pour nous
reposer, et enfin une invitation au
nom dé celui qui venait’* de nous
quitter'à ne pas renvoyer la question
du salm, telles furent les quelques
idées développées et que nôiis démandotis au Seigneur de vouloir bénir
pour l’avancement de son règne.'
P. Meynier laisse après lui uhé compagne et quaire petits enfants, bienlôl'cinq! Il laissé une mère’idéjà bien
éprOuvéetll laisse uhe Eglis'e vivaillé,
mais plongée dans le deuil!
Frères qui lisez ces lignes, prions
pour cette veuve, pour ces orphelins,
pour cette vieille mère, afin que le
Père céleste soit leur solilien, leur
consolateur. Prions pour 'cette Eglise
afin qu’elle croisse et que celte épreiive puisse être, entre les mains
de Dieu, tin moyen> dé réveil pour
attirer bien dés âmes au salut.
, G, A. Tron:
-n! :
JEAN GAY,
Le jour où nous recevions dé Turin
la nouvelle du départ de Monsieur
P. Meynier de Coazze, nous parvenait
attsB4®llé**dè" Ta mort®'d’un jeune
homme, .Iean Gaï, candidat au Saint
6
278—
Ministère, morl subitement à Florence
le 25 iioûl, à l’âge de 25 ans.
1! paraît qu’il est allé, ce jour-làj
prendre un bain dans l’Arno el que
s’élfuit approché d’un endroit dangereux, il n’a pu êire secouru à temps
Fils de noli e vénéré frère Mr. MalIhien Gay pasteur émérite, il avait fait
ses éludes classiques au Collège de La
Tour où il a laissé un excellent souvenir pour sa douceur elsa persévérance
dans le (ravail. Entré,dès rannée1882,
à l’Ecole de Théologie de Florence, il
avait été obligé de suspendre ses
éludes pour faire, son année de volonlariaL comme militaire, et avait
achevé,¡en 1886 sa 3"*" année de Théologie. Cet été, il .avait fait déjà une
partie d,e ses examens généi-aiix, tout
en faisant à Florence ses premières
armes dans le ministère actif où il
n’atirail pas lardé d’êl.re admis. îious
n’essayons pas de sonder les, voies
mystérieuses de Dieu, lorsqu’il enlève
l’ouvrier juste au moment où il semblait
préparé pour accomplir son œuvre.
Evidemment nous n’entrevoyons que
les bords de l’insondable sagesse de
Dieu.
Dat;s le dernier sermon prêché par
Jean Gay à l’église de l’Oratorio (Florence) le dimanche 21 août, il avait
déve.lpppé ¡cette parole de l'Epître
aux Hébreux ; « Nous n’avons point
içi de cité permanente, mais nous
recherchons celle qui est n venir
( xm. 14 )..
Que les familles qui viennent d’être
frappées par la mort du pasteur Pierre
Meynier et du candidat Jean Gay,
reçoivent ici i’expression de notre
sympathie chrétienne.
H. B.
•La reconnaissance
Peut-être n’avez-vous jamais réfléchi
quelle gi'âce c’est de pouvoir mettre
un pied devant l’autre, de se transporter, je ne dis pas d’une rue dans
une autre, mais d’une chambre dans
une autre, sans douleur; ou quelle
grâce- c’est, quand on est fatigué
d’être couché dans une posiliOiU, de
se tourner el d’en prendre une antre
sans difficulté; ou quelle grâce c’est
que de pouvoir manger sans souffrir,
ou bien encore, et surtout, quelle
grâce c’est que de pouvoir faire usage
de.s (acuités de son esprit, soutenir
une conversation intéressante, .'écrire,
travailler, s’employer pour le service
de Dieu el des hommes. J’ai joui de
toutes 'ces choses pendant cinquantetrois ans de ma vie sans les apprécier.
Je les apprécie aujourd'hui, et je dé-^
sire que vous appreniez de moi à les
appréciei-, afin que vous soyez péné+
très de reconnaissance envers Dieu;
- ou quelle grâce c’est de pouvoir
dormir la nuit; quelle grâce c’est de
pouvoir ne pas penser à son corps,
pas plus que si on n’en avait pas.
Soyez reconnaissants, de peur que
Dieu ne vous retire tous ces biens,
pour vous en faire apprécier la valeur.
Ad'. Monod.
liouDcllcô reÜc||tcu0C0
La Société des missions de Leipzig
entretient actuellement, chez les Tamouls de l’Inde, 22 missionnaires
allemands, 12 prédicateurs indigènes,
G candidats, 56 catéchètes ou prédicateurs itinérants el 131 aides missionnaires. La mission y -possède 23
stations el son activité embrasse 564
localités. Elle entretient 149 écoles,
avec 241 maîtres indigènes et 3 653
enfants Les recettes générales de
l’an dernier ont été de 377.511 fr.
Les progrès de l’Evangile au Japon
sonlj dit le Témoignage, un des faits
les plus l■(imat•quables des iijissions
7
279,
contérïii^bViÎities. Le 'doiëieur Ëepburn,
de la mission presbyléi'ienne,.en fournil
une preuve fi'appunte. A l’œuvre depuis dix Ans dans ce pays, il y a
fondé liné communauté indigène; celleci vient dé se dontler un second
pasleiir. Aussi le docteur Héjsburn,^
déchargé d'une partie de son travail,'
va entreprendre la traduction de l’Ancien Testament en japonais. Il écrit
à ce sujet: « J’esti'me que dans quinze
ou vingt ans le Japon pourra se passer
des roissio’nnaires étrangers. Nous
avons, dès maintenant, ain Synode,
2 Conseils presbytéraiix, 29 prédicateurs indigènes, animés d’un grand
zèle, if7 jeunes gens dans nos séminaires et i 000 fidèles. El cela, je
l’ai vu naître. Certes, le Japo.n sort
vile du paganisme, il n’y retombera
pas. A supposer que demain tous les
missioinnairés étrangers fussent expulsés', l’œnviè de Chtist serait néanmoins continuée par 'les indigènes. •
^ ■" (Eglise Libre)
Diaconesses deSt<-Lonp, — M."RauVaucher, directeur de l[Instilulion
des Diaconesses, de Si-Loup écrit â
la Semaine religieuse:
«La Fédéràirdrtèbritannique et étraugéi'é .tiendra ses grandes assises
â Lausanhé, la première semaine de
septembre. Le mercredi 7paraitdevoir
être le grand jour de ces assemblées.
« Si nous avions pu être averli.s à
temps, nous aurionsobjfecté que l’Assemblée généiale de St-Loup a toujours lieu le 1®''mercredi de septembre;
que cette année' ce rnerçredi tombe
préci'séraenl sür Ifi' iirel que nous
redouterions beaucoup pour notre
modeste fête la concurrence d’une
aussi puissante assqcialion.
«Celle crainte nons a fait prendre
la décision d’avancer exceptionnellement notre fête de huit jours, et de
convdquer nos amis à St ^Lûup pour
le mercredi 31 août, à 10 heures du
malin.
Cultes pour les demi-sourds. — On
vient,>dj£ \e Semeurmudois, d’inau
guréi' à Stuttgart des cultes destinés
à peux qui oM f’ouïé mauvaise. Une
salle de l’institnt biblique est destinée
à cet usage. Lé prédicateur se tiértl
sur une estrade peu élevée; elle service est fait par un p.isleür doué d’une
voix claire et d’une prononciation distincte. Les auditeurs se groupéul autour de lui. Plusieurs demi-sourds,
Erivés depuis longtemps du culte pulie, profitent'avec empressement de
oe moyen d’édification.
A Stuttgart, plus de 600 commerçants ont pris l’engagement de fermer
leurs boutiques et magasins le di-:
manche. *• ’
— A Carlsruhe, la seconde distribution postale à été supprimée le
'dimanctie, dé façon à çé que les employés puissent avoir lin peu de repos
et de liberié ce jour-là.
( Egl. Libre ).
SOUSCRIPTION
en faveur du temple de Pramal
Montant des listes précéd. fr. 843,50
Mr D. Peyronel, syndic
de Kaël . . . . . i
Mr. Bertet, syndic d’Knvers
Pinacbe . . . . . :
Mlle-Perron ( Pomarel ) ,
Madame S. Bert-Peyrot
Torre-Pellice . . , * .
Madame C. Beckwith, Torre i
Mr. Pant Revel de^ Revel
( S. Jean ) . . . . .
5.00
10.00
5.00
10.00
50.00
. . . » 4.00
Total frs. 927,50
IKctme poUttque
itnlie. — Rien de marquant dans
les nouvelles politiques de la dernière
auinzaine. Les journaux s’occupènl
es grandes manœuvres qui ont lieu,
avec l’inlervenlion du Roi et de la
8
Reine, à la Rubiera, entre Modena
et,.Bolçgna^ Jnutile ,d’énumérer tous
les projets que l’on prête au Éinislêre
ppur l’automne prochain. , i., , ¡.
La formation d’un carps de troupes
spécial pour l’Afrique procède d’une'
manière satisfaisante. Les demandes
d’enrôlement ont été Irès nombreuses
et il faudra faire un triage. On parle
de la médiation de l’Angleterre entre
l’Italie et l’Abyssinie. ’
jBulgafie. — Le prince Ferdinand
de Cobourg s’est rendu en Bulgarie,
et a pris possession de la couronne,
salué avec enthousiasme par la population. Pourra-t il y ¡tenir longtemps? Il est permis d’en douter, vu
qu’il n’a^élé reconnu par aucune des
Euîssanpes signataires du traité de
erlin. ,0n parle de l’envoi du général ru^se Ehrenroth pour gouverner
provisoirement le pays en attendant
qu’une nouvelle Sobranjé élise un
prince bien vu du Czar.
Pif anee. — Le ministre de la
guerre, général Ferron, a cru devoir
imiter son prédécesseur Boulanger,
en faisant une inspection officielle à
la frontière italienne.
Il a, en même temps, fait un essai
de mobilisation du 17®.corps d’armée
(Toulouse) pour s’assurer si, eneas
de guerre, les troupes seraient prêtes
à 'rnapeber au premier signal.
■' 1)1
AVIS
Messieurs , les Pasteurs qui, par
suite d’un mal entendu , ont reçu à
double les Rapports de la Table, sont
priés de remettre au soussigné les
exemplaires qui ne leur étaient pas
destinés. ,
' J- P- PoNs,'.V;: M.
, TORHB PELLIOE,. .
Albergo et Pension Pasquet.
Pension frs. 4,50 par jour. Chambres
à un; franc. Appartements pour fa
SOCIÉTÉ D’HISTOIRE VAUDOISE
■; La Société d'Histoîre Vaudoise
est convoquée en Assemblée Générale
pour le mercredi 7 septembre prochain, à 8 heures du soir, dans la
sàMe djte du Synode, attenante aü
Collège)
La Tour, le 22 août 1887.
Pour le Bureait
Le Président: B. Tron.
Le poste de Maîtresse de l’Ecole
vaudoise de Filles de St. Germain est vacant. Salaire: fi's.'560.
Adresser les demandes, accompagnées
des documerlts, à M. Louis Rostan
Syndic, avant lè 25 septembre prochain.
Le récent ouvrage de M. le pastelli”)
J. Ribet: Incompatibilità delia .
Chiesa Romana etc. ossia il
in italiano ed in latino, est en vente
dans les librairies Evangéliques, chez
M. Gilles, libraire à La Tour, ainsi
qu'à i la Librairïe'Crii&^to^' et MaScaRELLi,- à Pignerol.
HISTOlKË DES D’iTUIË
depais leors arigiiies
par Ém. Comba .o'idniaiq;)
Première Parlie
Avant la Réforme
Cé pfemier ^volume de l’ouvrage,
du docl. prof. ’Comba' vient de sortir
de presse. C’est' un beau volume de
378 pages, grand in 8°. Il est publié sous les auspices des'; librairies
Loescher et FisCnbacher et se vend
au prix de frartes 6,50 chez tous les
libraires, y compris les dépôts évangéliques. ' V,. ;
Ceux qui s’adresseront à Mr. le
pasteur h ' P. Pons à Torre Pellice
pourront avoir le volumeipour einq
francs, payables comptant.
Ernest Robert , Gérant
Rjgnerol, lmp. ûhiautor&^t MascaroUL.