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Olnqulème année.
N. 36.
9 Septembre 1870.
L’ECHO DES VALLÉES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialenenl coisacrée aux iutéréls matéfiels et spirituels
de la Famille \audoise.
<iu6 toutes les choses qui sont véritables....... occupent
vos pensées — ( Pfctfippfens., IV. 8.)
rRix d’aboihemeht ;
Italie, a domicile (un an) Fr. 3
Suisse....................5
France 6
Allemagne 6
Angleterre, Pays-Bas . • 8
Un numéro séparé ; 5 cent.
Un numéro at'riéré : 10 cent.
BUREAUX d’aBOHHEIEEIIT
Torre-Fellicb : Via Maestra,
N.42, (Affenzià bibliografica)
PiGNERoL : J. Chianiorc Impr.
Turin :J.J. !TroM,vìaLagrange
pres le N. 22.
Pi.oRBHCB : Librèria Evangelica, via de'Paneani.
ANNONCES : 5 cent, la ligne
OR portion de ligne.
Lettres et envois franco. S'adresser pour l'administration
au Bureau à Torre-Pellice ,
Via Maestra N. 42. — pour la
rédaction; â Mr. A. Revél
Prof, a Torre-Pellice.
Sominalx-e.
Une conspiration. — L'Apiculture fSuite).
— Un digne éyèque. — Publications. — Chronique locale. — Chronique politiqiie. — Annonces.
UKE CONSPIRATION.
Le ci’oirait-on ? îl y a des français qui à cette Tieure suprême et
décisive pour la vie de leur pays,
refusent aux protestants français
le patriotisme !
L’évêque de Nîmes, Plantier,
puis l’évêque d*Angers, Frappeî,
ont commencé par des insinuations
assez directes', lancées du haut des
chaires dans des mandements officiels, à réveiller d’anciennes haines.
Le journal V Univers ,n’a pas
tardé à donner son contingent de
fiel.‘en calomniant la Société internationale A parcequ')elle admet les
protestants !
' Le journal la France a ensuite
.publié un article sur M. le pasteur
Vogt, de BrischVaille, qu’il accusait
de désertion , parceque M.i Vogt,i
^jntssten, B’étalt retiré en Allemagne L - J
Enfin Paris'journal. dans son
numéro du 23, et surtout le Figaro,
dans celui du 28 août, ont mis le
comble à ces odieuses calomnies
qui ont pour but de représenter
les protestants français comme ennemis de la France et patriotes
prussiens , parceque la Prusse est
protestante.
Paris journal ne craint pas d’affirmer sur la foi d’un correspondant anonyme que si en 1870 l’Alsace ne résiste pas à ses envahisseurs comme elle l’a fait en 1792
et en 1815, cela tient à l’action
occulte des luthériens de Strasbourg ; ces luthériens disposant des
ressources immenses que leur procurent les biens de S, Thomas, lesquels appartiennent à la Société de
Gustave-Adolphe dont les chefs
réels sont le roi Guillaume et M,
de Bismark!
Le Figaro va plus loin encore
dans cette oeuvre impie de division
.nationale; il dit: «Plus dé dissen.sions politiques,« et en même
temps il souffle^ les' dissensions religieuses. Dans aon article IjCs prO’
testants et les_^Prussiens, sans ap-
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-282
porter aucune preuve à l’appui, il
prétend que les sympathies des
protestants français sont avec les
armées prussiennes.
On le voit, dit la Croix du 3
septembre à qui nous empruntons
tous ces détails, — on le voit, c’est
une conspiration en règle qui procède prudemment, par gradation ,
à intervalles habilement calculés.
Aussi ces detestables excitations
ont-elles déjà produit des effets
qu’il est bon de signaler. En Normandie, à Nîmes, dans le Poitou ,
en Alsace les protestaos sont fort
inquiétés et dans certaines localités d’honorables pasteurs ont
failli être massacrés. En un mot
aux quatre coins de la France se
manifestent des symptômes graves
d’une véritable conspiration cléricale et d’une recrudescence de fanatisme romain.
Mais les protestants français
n’ont pas gardé le silence. A la
suite d’une réunion convoquée à
Paris le 30 août, à laquelle assistaient plusieurs députés protestants,
une interpellation a eu lieu au
Corps Législatif, M. E. André a
énergiquement dénoncé du haut
de la tribune, les indignes manœuvres dont les protestants sont
victimes. Le ministre de l’intérieur
a hautement reconnu le patriotisme
des protestants et ses nobles paroles ont été accueillies par des
applaudissements unanimes.
On annonce en outre que Farticle du Figaro est poursuivi sur
l’ordre du ministre de là justice
pour excitation à la haine des citoyens les uns contre les autres.
Et dans le but de recueillir tous
les faits authentiques de nature à
éclairer la justice, il a été nommé
une commission composée de MM.
Bersier, Dhomhres, A. Coquerel
fils, et H. C. Monod. — Une réclamation énergique de M' H. C.
Monod (avocat à la Cour de Paris)
adressée au Figaro le jour même
de la publication de son article,
n’a pas été insérée. Mais la réponse
de MM. L. de Bussière, G. Monod,
E. Bersier au Paris-journal a
trouvé plus de droiture chez le
rédacteur; elle a été publiée.
Paris-journal accusait les protestants d’Alsace de paralyser la
résistance de cette province. Mais,
en 1792 et en 1815, ils étaient
là , aussi nombrex qu’aujourd’hui.
Comme aujourd’hui, ils possédaient
ces biens de S. Thomas qui sont
la propriété de leur Eglise depuis
la Réformation. Alors comme aujourd’hui, ils se sont signalés par
leur patriotisme, et dès le début
de la guerre, ils ne se sont laissé
devancer par personne quand il
s’est agi de consacrer à la cause
commune leurs biens et leurs efforts. A cette heure, le séminaire
protestant de Strasbourg et les
autres bâtiments de S. Thomas
sont remplis de blessés français.
Et quant aux propriétés de l’ancien chapitre de S. Thomas, elles
sont gérées sous la tutelle de
l’administration française, leurs
revenus figurent au budget des
cultes, et elles n’ont rien à faire
avec la société Gustave-Adolphe et
avec le gouvernement prussien. Il
est à peine nécessaire de faire
justice d’un pareil roman où le
ridicule le dispute à l'odieux.
Les faits inontreront suffisamment si le vrai patriotisme est du
3
-883
côté des protestants ou de ceux
qui, en 1814, assassinaient les
protestants comme bonapartistes,
en appelant l’étranger sur le sol
français, et qui, aujourd’hui, pro*
fitent du trouble général pour fo>
menter la discorde religieuse, et
satisfaire leurs rancunes insensées
et leurs passions sectaires.
L’APIGULTURE
on l’aisance à còlè de la maison.
§ 11. — Sm'ie.
La ruche couchée. Cette ruche
n’est point nouvelle, je l’ai vue,
il y a 30 ans environ, dans le
Canton du Valais en Suisse, et
l’on m’assure que les apiculteurs
de la Valtellina en font un grand
cas aujourd’hui.
Ma propre expérience sur cette
ruche, ne m’autorise guère à lui
prodiguer des éloges, vu que je
ne l’ai sous épreuve que depuis
un an environ. Je n’ai d’ailleurs
point été heureux dans mon essai
avec elle car, par suite de la perte
de sa reine survenue vers la fin
d’Avril dernier, elle devint orpheline. En ce moment là les cel»
Iules royales et le couvain nécessaires^ manquaient encore dans les
autres ruches pour me'permettre
de venir au secours de la ruche
couchée en désorganisation ; jè là
dépouillai entièrement et ce ne
fut qu’un mois plus tard qu’un
jeune essaim put y être logé. Il
travaille avec ardeur et servira
aux expériences auxquelles je
compte soumettre cette espèce de
ruches.
J’ai néanmoins la certitude qu’elle
donnera des résultats satisfaisants
et le peu d’expérience que j’ai pu
faire sur elle, lui fait donner la
préférence à tojites les autres ruches mentionnées jusqu’ici.
Quatre morceaux d’une mauvaise
planche suflBsent à sa construction.
Ce n’est autre chose que notre
vieille ruche carrée mise sur l’un
de ses côtés après l’avoir enlevé.
Les deux fonds, celui de derrière
comme celui de devant sont assemblés au corps de ruche par le
moyen de vis à bois, et l’un et
l’autre sont munis d’un guichet
pour le passage des abeilles. Nous
verrons plus loin la raison d’un
double guichet.
Avant d’introduire un essaim
dans cette ruche, il est de toute
nécessité de placer au milieu du
couvercle un rayon indicateur qui
le traverse dans le sens le plus
étroit J il sufSt qu’il atteigne une
longueur de 4 à 5 centimètres: (1)
les labeilles le continueront et en
bâtiront d’autres parallèles à celui
i. > ' ‘ ’ I ‘
(!) Colle pour les rayons. Prenez, Colophané'(colofonia) 15 grammes; cire égale
quantité. Faites dissoudre au feu les deux
ensemble dans une assiette: plongez légèrement le rayon dans la colle chaude,
àppliqnez-le il adhère immédiatement.
4
-S8i.
là des deus côtes. Il m’est arrivd
de placer le rayon indicateur à
l’un des bouts de la ruche contre
un fond, les abeilles suivirent
cette direction pour l’établissement
de 4 à 5 rayons, puis quelques
maladroites gâtèrent mon plan,
en bâtissant un petit gâteau en
forme de coin dans l’angle droit
formé par la paroi de la ruche
et le dernier édifice élevé d’après la règle donnée. Je dus en
conclure que le rayon directeur
de l’ouvrage devait occuper le
centre. Partant de ce point fixe
les abeilles étendent leurs constructions des deux côtés et l’espace
à remplir étant moindre, le danger
de dévier est entièrement ôté. Si
on laissait aux abeilles là liberté
de constrùiré leurs gâteaux à’ieur
fantaisie, il arriverait souvent que
l’apiculteur serait dans l’impossibilité de pouvoir lés enlever commodément sans nuire â rlnsôcte
dont la vie doit nous être précieuse. ‘
Les rayotls de la ruche couchée
étant donc bâtis selon notre dëhir,
fin premier 'avantagé' en dé’coulëra;
c*est qu’à l’époque de là’^'rééèité
3 d mi er^uî ' arrivé ’ chez ndiis,' ddns
léCircondaîrè de Piguérol/vèih là
flu dô septembre, nous n’avçjQg qu’à
eiftpwtiar'ia rùéhà rueitw
dans" apj^artetaànt '
tduraer’^ns devapt 'def^^êf^é'^’ééha
' ,1 . i f r-? • . .« -y. js-yutv.i.
fa>ti>.(W. eoliàv»' làSi.tVis à. hu,i^f,àu
fofid' qdî ést tnâîiiteBunt de notre
côté V nous l’écartons doucement
' . l'. . li i- ' '
et nous faisons pénétrer par là
une boufiée de fumée de pipe; les
abeilles f s’éloignent en reculant
dans l’intérieur de leur demeure;
d’ailleurs, à cette époque elles
sont encore occupées sur le devant de la ruche à soigner le peu
de couvain qui rester et qui réclame ..leurs soins, en sorte que
le miel qui, comme les apiculculteurs le savent, est^tonjours entassé sur le derrière d’une ruche
quelconque n’est gardé que par
un petit nombre d’abeilles. Le
premier rayon que nous renoonirons étant abandonné par les
quelques gardiennes qui ont fui
devant la fhmééi nous passons la
lame du couteau > qui doit être
bien tcanehaùle de bas en haut
éohtre leS.;parois de droite et de
gauchepuisen seutenanl le
rayoBi av^c iVaatre main , nous
eonpons trafisversalemenlcaontre le
cottverekr.i' et > de. œttè manière
nous empertona le rayon parfaitement intacii o’eat une belle pièce,
ordinadrement ' le pluà beau gâteau
diala^ rtcbe. Ko» oampàgaarda l’appelléirt le ro^rnoh-i La taême opé*
ïaticwLàîessaeute surile secoad rayon
ft les. sv^vants': aassi loin ipie la
prfndenca nous le permettra.^, mais
ifli jè doiii avertir l’apicnUeur qn’il
est dans-son: i&têrét et dans ec^ui
âeéi;ah^Ues dàne^pas trop t^pan*
5
-J»5
vrir la ruche : ‘ si ;H0us y allons
avec modération nous pourrons
chaque année revenir, sans tuer
les abeilles, nous emparer de leur
superflu; mais malheur à nous si
l’avidité nous domine.
Pour qu’une ruche soit en état
de donner des essaims la campa«
gne prochaine, il faut lui laisser
le miel nécessaire à la formation
de son premier essaim et pour
cela elle doit en avoir au commencement d’octobre au moins 6 kilogrammes. Sa consommation pendant l’hiver du P octobre au P
mars sera tout au plus de 2 kilogrammes. Si une ruche consomme
davantage c’est que sa population
n’a point été seule à toucher aux
provisions ; quelques pillardes des
ruches voisines y ont goûté aussi.
L’opération de la taille des
rayons n’est point difficile ; avec
un peu de courage et d’adresse
chacun est en état de la pratiquer,
il importe senlement de bien faire
attention de ne répandre du miel
ni sur le tablier des ruches‘ ni
ailleurs dans le voisinage afin d’éviter le pillage et Ton ne doit
remettre la ruche eû place que
îdrsqoe' Pordre sera rétabli.'
fiîn réportiant'la ruche au* tacherj
le "guichet qui 'était’’au »devant
pààse au dèrrièrej oh ^ le ‘ bouche.
Celui qui est venu servir dé^ porte
ahx 'abeîllesl est • tétréci»* provisoirement .'»autant qué possible“ afin
que la surveillance des gardiennes
au guichet soit plus facile.
Je vois d'autres avantages à la
ruche couchée. Ses rayons étant
tous disposés parallèlement aux
deux fonds il en résulte qu’en la
tournant sur l’uu de ses côtés latéraux' les rayons se trouveront
verticalement placés et ne risqueront point d’écraser les abeilles
en s’afiTaissant les uns sur les
antres. Sa longue et étroite base,
ses rayons courts mis à découverts
par la fumée de pipe nous faciliteront la découverte des cellules
royales et les moyens de nous en
emparer pour faire des essaims
artificiels, ou de détruire ces mêmes
cellules pour empêcher la ruche
de donner des essaims quand nous
jugerons une telle mesure nécessaire.
De la ruche couchée ou passe
facilement à. celle à rayons mobiles dont la description terminera
le paragraphe 11".
' Un Apiculteur.
rii'ois
-isaib I
km
m DIGNE ÉVÊQUE.
‘agues fils du^cpmte d’Avalon
vi^t^qu monde dans les montagnes
des eqvirqnh dp Grenoble , sur les
cônfihs de' la Savoie. Ses deux
¿îhés àyant eii la succession
aë leüipère, était entré en rei^gioh^'à l’occasion de Ta* mort de
6
-286
sa femme, la part du jeune Hugues
avait été le couvent. Son précepteur
le lui disait ; « Pour vous , mon
enfant, je vous élève pour le Christ.
Je ne puis vous passer ni jeux , ni
frivolités ».
La règle de l’ordre paraissant
trop douce au jeune Hugues, il
chercha à se faire accepter par les
Chartreux, qui avaient un grand
renom d’austérité.
Son apparence frêle fut d’abord
opposée au jeune noble comme une
objection sans réplique à sa demande. Il fut cependant admis et
prouva par sa conduite qu’il n’était
pas indigne de prendre place à
côté des plus scrupuleux observateurs de la règle stricte des Chartreux. Cette rigueur un peu légale
avait ce grande avantage , que les
hommes dressés à cette école étaient supérieurs à ceux qui sortaient
des rangs les plus élevés ou des
plus humbles. La richesse n’avait
pointjd’attrait pour eux. Le monde
ne pouvait rien leur offrir qu’ils
eussent appris à désirer, ni rien
leur prendre qu’ils eussent souci
de perdre.
Après vingt ans de cette discipline, il passait dans toute laFrance
pour un des membres les plus capables de la célèbre communauté.^
Devenu évêque de ¡Lincoln, eh
Angleterre, il montra par sa conduite, qu’endurci aux fatigues et
aux privations du corps, son coeur
ne l’était pas moins aux faiblesses
et aux infirmités que les grandeurs
créent'pour les âmes efféminées.
Deux exemples sufiiront pour le
prouver. Quelque temps après son
installation comme évêque de Lincoln , un acte d’oppression intolérable commis par le chef des gardeschasse du roi provoqua son intervention. Ne pouvant ramener le
personnage en question par la douceur, il l’excommunia. L’évêque
Hugues fit mieux encore : Le roi
eut envie d’un bénéfice devenu vacant dans le diocèse de Lincoln,
et le lui fit demander comme pour
lui-même quoique ce fût en réalité
pour un de ses courtisans. L’évêque
répondit qu’il gardait ses prébendes pour ses prêtres. Henri II
manda Hugues à sa résidence de
WodstQok, et se proposa de l’humilier sous une démonstration de
disgrâce éclatante. , <
L’évêque fit voir, par sa fermeté,
qu’il ne commettrait pas une injustice, même à la requête d’un
roi: je sais, .dit Huguea, J®
dois , madernière nomination à
votre. Majesté. Aussi ai-je considéré
que l’âme de notre Majesté serait
compromise si je faiblissais dans
l’accon^plissement de mes devoirs.
Voilà pourquoi j’ai usé^des censures^ de^^ l’Eglise ;j® ^ ei
juçé nécessaire.^,, . , ,,
.J, S,cm, attitude â® f“t pas moins rema,rqqa]île .en présence des préten-
7
-figrr
tions de Richard ‘Cœur-de-Lion
qui contre les lois anglaises^s’efforçait de lever un tribut sur le
diocèse de Lincoln. Son courage
et son amour de la justice, unis
à une charité virile, eurent raison
de tous les obstacles.
PUBLICATION ILLUSTRÉE.
Nous avons reçu un spécimen
du Nuovo Giornale Illustrato Universale édité à Florence par MM.
Botta. Ce numéro (le 35* de la 3*
année ) renferme plusieurs articles
d’actualité, ornés de fort belles
gravures ; on y voit les portraits
du roi Guillaume, du prince Frédéric-Charles, de l’épais Lebœuf,
et de Grammont au sourire satisfait;
une vue de l’ossuaire de S. Martino;
un courrier militaire prussien en
campagne; un poste avancé de
bersaglieri-, et, en sus, une grande
planche représentant le télégraphe
militaire en campagne.
L’exécutiou typographique ne
laisse rien à désirer. Le prix du
numéro ( 20 centimes pour 8 grandes
pages) est très-modéré.
Ckront(|ue locaU.
Px-ax-ustln. L’assemblée électorale
à été convoquée pour le 18 septembre,
à l’effet de repourvoir la paroisse d’un
pasteur. ' : n
Tori-e I»ellloe. Le f septembre
a été célébré le mariage de M. le chevalier
Guillaume Jervis, conservateur du Musée
Industriel, avec M“« Suzanne Laure Madeleine Monastier.
— Les époux ont voulu associer à la
fête les écoles primaires de la La Tour
et de S. Jean, et leur ont offert une collation dans le préau du Collège. Il s’y
trouvait environ 500 enfants accompagnés
de leurs maîtres et de beaucoup de parents.
— A la même occasion, la respectable
mère de l’époux, M™« Anne Paget-Jervis
a offert à la Bibliothèque du Collège uu
assortiment de livres théologiques provenant de la bibliothèque de feu son mari,
le colonel Tomas Best Jervis. — Nous eu
donnerons prochainement la liste.
Chronique ))oUtiqu0.
La gvierr-©. Depuis huit jours, les
événements se sont succédé avec une rapidité effrayante et vertigineuse.
La jonction de Mac-Mahon et de Bazaine
n’a pu s’opérer. Bazaine a été rejeté dans
Metz, malgré une sortie vigoureuse, et
l’armée de Mac-Mahon, après une bataille
de géants qui a duré trois jours, a été
rejetée sous Sedan, et a dû capituler. MacMahon, grièvement blessé, a succombé à
ses blessures; le général de Wimpffen
qui avait pris le commandement n’a pu
lé garder que quelques heures, pour se
constituer ensuite prisonnier avec ses 40
mille hommes; l’Empereur lui-même est
tombé au pouvoir des ennemis ; l’impératrice s’est réfugiée en Belgique, oh .'se
trouvait déjà le prince impérial ; la république a été proclamée à Paris, et l’empire qui, il y a quatre mois à peine,
espérait se retremper grâce à 7 millions
et demi de suffrages, l’empire, d’une
.chute rapide, est tombé dans le néant.
, C'est la journée du 2 septembre qui a
été particulièrement fatale. Les pertes des
Français en officiers sont énormes; parmi
8
les morts est resté longtemps étendu le
cadavre de Failly, le triste héros de Meutana. Le même jour, à midi, ayait lieu la
reddition de la place de Sedan, et deux
heures auparavant l’empereur s‘était déjà
constitué prisonnier.
Napoléon in avait d’abord envoyé son
épée au roi Guillaume. Par un ressouvenir
d’Iéna, son adversaire la fit renvoyer,
comme Napoléon I l’avait renvoyée jadis
au roi de Prusse. « On ne discute pâs
avec une épée, » a répondu le roi, « on
la brise ; c’est déjà fait. Avec l’homtaé on
peut causer, je veux causer ».
Et Napoléon s’est rendu à l’invitation
de Guillaume. Les cuirassiers blancs lui
ont fait escorte, et c’est Bismark et M. de
de Roon qui l’ont présenté a roi.
Lorsque le bruit eut couru dans leS
rangs des vainqueurs que l’empereur se
trouvait en personne dans le camp français, une acclamation immense retentit;
l’enthousiasme était au comble; les soldats jetaient leurs armes et s’embrassaient,
regardant la guerre comme finie. Bismark
vivement entouré et félicité, a attribué
tout le succès au roi et à Moltke, et au
puissant appui des Allemands du Sud,
Dans son entrevue avec le Roi, l’Empereur a montré une attitude, calme et
résignée. On lui .a assigné pour lieu de
séjour le château de Wilhelmshoe près de
Cassel.
L’annonce de cette capture a excité à
Paris une satisfaction universelle parcequ’elle semblait une amère consolation de
tant de désastres. Voilà ce qui résulté de
la toute-puissance d’un homme. Mais les
nations qui abdiquent entre ses mains
d’une manière si absolue ne sont-elles
pas, elles aussi, responsables des inaux.
■qui tôt ou tard fondent sur elles?
La déchéance de la dynastie 4 donccété
’ f>roclamée et nous aSsisloiiB à l’avénement
de la 'troisième répikbllquè frauçaise.- Ub
gouvernement provîsuire’ Séi ’cftmpoSft. de
MM. Favre, Simon, Picard, PèMeian,‘‘Crônrieux, Feny, Glais-Bizoiui'l’ftochéfert ,
'Arago, Garnier-Pagès, Kératry; Ghtobétta,
'Magniû, Leflb, GréfVyu Le gén^-ai fïrochu
est màlQtentt eotnfiae gouverneur de Parte
et est appelé à la présidence dn gouvernement. L’ordre n’a pas cessé de régner
à Pqg|ijMa révolution s'est opérée sans
secondes, dans la capitale ainsi que dans
les grands centres, et l’empire a fait une
lin piteuse.
ÓU annonce que l’arm éè allemande, forte
de ses douze victoires consécutives, continue sa marche en avant vers Paris.
Italie. L’impatience est grande d’en
finir avec la question de Rome. Plus de 40
mille I hommes sont massés sur la frontière, prêts au moindre signal, e l’on s’attend de jour en jour à la disparition définitive du pouvoir temporel. Les feuilles
cléricales affectent une pieuse résignation;
on annonce même que le pape et Antotonelli enteudeut n’opposer aucune résistance.
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