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Quarante-sixième année.
29 Juillet 1910
N. 30.
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parÂîssant ch a ôüe vendredi
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoiees .. . Fr. 2,50 — Italie , . . . Fr. 3,00
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l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
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concessionnaire. _______________
S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A- Tron, past., Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre Pélliee. i
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. 1 ■)'
Les changements non accompagnés de la somme do 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...!, ^dignes de louange, occupent vos pensées* (Phil. IV, 8).
H
: ; SOMMAIRE:,
Communications offlcielles — La Conférence
universeile des Missions réunie à Edimbourg aux membres de i’Ëglise dans les
pays chrétiens — L’appel d’un pasteur —
Ephémérides vaudoises — La Bible a-t-elle
fait son temps ? — Auguste Meille — Un
appel de l’Eglise de Messine — Chronique
vaudoise — La Caisse d’Epargne de Turin
et ses œuvres de bienfaisance — Nouvelles
politiques.
COMMUNICATIONS OFFICIELLES
Le Corps des Pasteurs est convoqué
pour le Mercredi 17 Août prochain, à
9 heures du matin, à la Salle de la Maison Vaudoîsé*(Torre Pellice).
L’ordre du jouF est fixé comme suit :
1° Nomination des Commissions examinatrices de la gestion des Administrations et Commissions Synodales;
2“ Examen de foi des candidats au
Saint-Ministère, MM. François Peyronel
et Emilio Corsani.
3“ Communications et propositions
éventuelles.
Torre Pellice, le 27 Juillet 1910.
Pour la Table
B, LéQER, Modérateur.
M, le pasteur Eugène Revel ayant
donné sa démission, le poste de pasteur
de l’Eglise de Pramol est déclaré vacant.
La nomination du nouveau conducteur devra être faite dans le délai de
trois mois et après qu’elle aura été annoncée du haut de la chaire les deux
Dimanches qui, précédent le jour fixé
pour l’élection, et cela à teneur des art.
13“ et 24° des Réglements Organiques.
Torre Pellice, le 27 Juillet 1910.
Pour la Table
B. LÉGER, Modérateur.
U. CoiifôreiH;0 universalte jes^Missions
réunie à Èdinibouro
aux Rieinlires de l’Eolise daes les pays cliréüens
——
Edimbourg, 23 Juin 191U.
Cliers Frères, Menieres de l'Eglise ChritlenDe,
Les membres de la Conférence universelle des 'Missions réunis à Édimbburg,
désirent vous envoyer un message qui
leur tient fortement à cœur.
Durant ces dix dernières journées,
nous,avqns étudiés de très près, d’une
manière systématique, la situation actuelle du christianisme dans les pays
non chrétiens. Au cours de cet étude,
nous avons fait le relevé du champ que
les missions doivent évangéliser et passé
en revue les forces dont l’Eglise dispose
pour l’occuper. Durant les deux dernières années, nous avons réuni, sur
chacune des branches de l’activité missionnaire, les témoignages des hommes
les plus compétents, et ces,témoignages
ÔÉ aniêhé notre Conléfence tout entière
à certaines conclusions que nous désirons aujourd’hui vous exposer.
Le travail auquel nous nous sommes
livrés nous a donné d’abord l’impression
du caractère solennel de l’heure présente. De bien des côtés, nous avons
entendu parler de grandes nations qui
se réveillent, de portes longtemps fermées qui s’ouvrent, de vastes mouvements qui mettent à l’improviste l’Eglise
en présence d’un monde nouveau à conquérir pour Jésus-Christ. Les dix prochaines années constitueront, selon toute
probabilité, un moment décisif dans l’histoire de l’humanité. Il est possible qu’elles aient dans l’évolution religieuse de
la race humaine une importance plus
grande que celle de bien de siècles dans
le passé. Si nous laissons perdre ces
dix années, U peut en résulter un désastre que des siècles seront ensuite
impuissant à réparer. Si, au contraire,
elle sont bien employées, elles pourront
compter parmi les plus glorieuses de
l’histoire du christianisme.
Nous avons donc consacré beaucoup
de temps à examiner d’une manière approfondie les moyens dont nous disposons pour utiliser au mieux les forces
actuellement existantes dans le domaine
des missions. Nous avons cherché comment il serait possible d’unifier et de
consolider le travail des Sociétés à l’œuvre, d’améliorer leur administration et
la préparation de leurs ouvriers. Nous
avons fait tout ce qui était en notre
pouvoir pour que la mission devienne
moins coûteuse et plus effective. Pour
cet effort nous sommes arrivés à concevoir, pour la propagande évangélique,
une unité d’action que, pendant des
siècles, l’Eglise chrétienne n’a pas su
réaliser.
Toutes fois nous avons vu toujours
plus clairement, que nous avions besoin
de quelque chose de bien supérieur à
tout ce qui pourraient. nous procurer
les progrès de l’économie ou l’organisation meilleure des forces existantes.
Ce qu’il faut, avant tout, c’est que
nous sentions plus profondément notre
responsabilité envers le Dieu tout puissant par rapport au mandat qu’il a donné
à l’Eglise d’évangéliser le monde. Ce
mandat n’est pas confié uniquement à
nos Sociétés de missions, ou à nousmêmes membres de cette Conférence;
il a été confié à tous et à chacun, au
sein de la grande famille chrétienne, et
s’impose à chaque membre de l’Eglise
au même titre que les vertus élémentaires de la vie chrétienne : la foi, l’espérance et la charité. Par le fait qu’un
homme est un chrétien, il participe à
ce mandat. C’est là un principe que
certainement nous admettons tous ; mais
¡nous , avons besoin d’être incités à le
faire passer dans la pratique plus com
plètement que nous ne l’avons fait jusqu’Ici* De même qu’un grand péril
national exige de chaque citoyen une
concepstion nouvelle et plus profonde de
ses devoirs de patriote, de même la situation actuelle du monde, la grandeur
de la tâche missionnaire, exigent de
chaque chrétien et de chaque communauté évangélique une mesure toute nouvelle de zèle missionnaire, une activité
plus intense, et un idéal spirituel plus
élevé,
L’ancienne mesure et , l’ancien idéal
étaient appropriés à un état du monde
qui a cessé d’exister. Ils ne sont plus
à la hauteur du nouveau monde qui
surgit des ruines de l’ancien. î:.
Ce in’est pas seulement des individus
et des communautés que cet esprit nouveau est réclamé. Il faut, et c’est là une
nécessité d’ordre spirituel, que notre
vie nationale elle-même soit pénétrée
- d’esprit (Chrétien, jde telle ;sorte que le
contact économique et politique de l’Occident avec l’Orient et des races plus
fortes avec les races plus faibles confirme le message du missionnaire et
n’aille pas l’affaiblir.
En somme, c’est tout un monde nouveau de possibilités, dei dangers et de
devoirs que la Providence de Dieu ouvre devant nous. Dieu nous demande
d’organiser nos vies sur un plan nouveau qui sera plus difficile,) qui nous
imposera plus de sacrifices que l’ancien.
Mais ne craignons pas. Nous croyons
que le chemin du devoir est aussi celui où Dieu se révèle. S’il nous adresse
un appel aussi catégorique, 11 nous donne
par là même l’assurance qu’il est plus
grand que nous ne le pensions, plus
plein d’amour, plus près de nous, plus
disposé par conséquent, à nous aider
et à nous consoler que nous ne l’avions
jamais rêvé. Assurément, nous i sommes appelés à découvrir pour nousmêmes, pour l’Eglise, et pour le monde
des trésors nouveaux dans la grâce et
dans la puissance divine, dans la force
que donne une foi plus ferme et plus
hardie en Lui.
Allons donc à la rencontre des temps
nouveaux et des tâches nouvelles avec
un esprit nouveau de consécration.
L’APPEL D’UW PASTEUfl
Un brave ami me disait Dimanche
dernier : « Alors il faut changer les pasteurs cette année » ; non, lui dis-je, il
faut, de part la nouvelle Constitution, en
remplacer quelques-uns, c’est le premier
essai depuis qu’elle a été mise en vigueur il y a Sept ans. Tout d’abord
dissipons une illusion: ce n’est pas
chaque sept ans, mais chaque quatorze
ans qu’une réélection est obligatoire;
au bout de 7 ans, une paroisse comme
un pasteur, peuvent demander à l’Administration de l’Eglise un changement,
s’il y a lieu. Ensuite une paroisse
peut réélire son conducteur si elle tient
à son ministère, mais il faut que cela
se manifeste spontanément, que ce soit
un vrai plébiscite *afin que le conducteur puisse continuer,à travailler avec
une plus grande énergie, nous allions
dire avec un plus grand enthousiasme
et aussi avec toujours plus de fidélité. Si
cela n’était pas, il y aurait à craindre que
le troupeau ne fut exposé à des surprises auxquelles il ne s’attendait pas.
C’est bien là l’esprit de la nouvelle
Constitution votée par le Synode et ratifiée par les Eglises. Cette nouvelle Constitution, d’un autre côté, permet à l’ouvrier, de s’en aller avec tous les honneurs
de la guerre et la conviction qu’il a
accompli sa tâche et que, s’il lui, reste
quelques forces, il peut les utiliser ailleurs, dans un champ^ nouveau où il
pourra mettre en pratique un grand
nombre d’expériences acquises. II a surtout, de part la nouvelle Constitution,
le droit d’obtenir un nouveau poste sans
le solliciter, ce qui n’est pas bon, pour
le ministère évangélique.
Nous .voudrions cependant que dans
l’appel d’un pasteur il y eut une plus
grande entente. On peut comprendre les
partis, au parlement, dans qn conseil
communal, mais non pas dans l’Eglise.
A notre humble avis, il faudait toujours
au préalable se trouver et procéder à un
choix parmi les candidats puis se ranger
à l’avis de la majorité. Quelle force pour
le nouveau conducteur! Quelle satisfactiQU alors pour l’Eglise qui a adressé
l’appel ne formant qu’un cœur et qu’une
âme. D’autres appels vont encore ayroir
lieu, et nous souhaitons,de grande cœur
une bonne entente. , ov
EPHEMERIDES VAUOÔÎSÉS
1 Aoùit«
Le comte de Cardè.
La foi Vaudoise au 16“° siècle avait
des milliers d’adhérents dans la plaine
du Piémont, il y avait parmi eux des
familles de la plus haute noblesse. Les
comtes de SalUces par exemple la professèrent jusqu’en 1589, etfournirent aux
Vaudois un de leurs plus nobles défenseurs* *dl s’agit du Comte Jacques de^Saluces, qui le 28 Mai-1556 épousait la
princesse protestante Anrte de Savoie
fille de Claude, comte de Tendes, cousin germain d’Emmanuel Philibert. Il fut
créé comte de Cardè probablement à
l’occasion de son mariage ou à la naissance de son fils ainé, Henry, l’année
suivante; car nous avons trouvé ailit
Archives municipales de Cardè (à 6 kilomètres de Villafranca) , le document
original de la prestation de serment des
2
habitants de Cardé à lei^r çqmte^çques
à la date du rf^ût Î5^.
^ Le vieux chât^ de Çardè sq dresse
ejicore majestu^sqj^ent att bor^ du Po^
,et quoique démeritelé *conserve encore
quelque chose des appartements de l’époque dont nous parlons.
C’est de là que la comtesse de Cardé
et ses amies la contesse de Moretta et
la maréchale de Thermes venaient souvent au Chabas entendre prêcher Varaglia et Lentolo ; trois heures de voiture
en passant par Cavour. Nous ne savons •
pas grand chose de ce que fit le comte de
Cardé pour les Vaudois du Piémont, si
ce n’est que les habitants de Cardé profèssaient librement notre foi ; mais nous
savons qu’il se distingua brillamment
dans la défense dés Vaudois de Provence.
” ©èr qire etr 1560 la lutte éclata en
Provence entre les catholiques et les
protestants, Claude de Savoie, gouverneur de la région, se prononça résolument en faveur de ces derniers et aussitôt son gendre, le comte de Cardé, vint
lui offrir son épée pour la défense des
Vaudois que son cousin Emmanuel Philibert persécutait en Piémont, et que
Claude assisté déjà de ses 2 fils Honorât et René protégeait en France.
Cardé passa 5 ou 6 ans en Provence
à se battre vaillamment pour la cause
de l’évangile. Quand le 5 Février 1562
Claude enlève Aix aux catholiques, il y
rétablit aussitôt avec ses fils et son gendre 1e culte réformé. Le 6 Mars Cardé
est avec lui aussi à la prise de Barjols
et s’unit aux 2 compagnies de Vaudois
qui au lieu de se livrer au pillage, vont
dans la campagne remércier Dieu de
leur victoire.
Le mois suivant Honorât gagné par
les Guise abandonne Claude Son père
et se met contre’ lui à la tête des catholiques, mais Cardé et René restent à
leur poste et Claude leur confie le commandement des deux corps de Vaudois
qu’il vient de lever. Ils firent leur devoir
et contribuèrent puissamment en Septembre à la fuite héroïque des Vaudois
assiégés dans Sisteron par Honorât. Et
lorsque Claude, écœuré de devoir combattre son fils, se retire; et quand en
1566 il meurt. Cardé reste auprès de
René continuant ses exploits pour la
cause sacrée qu’ils défendent. Il reste
jusqu’au jour où un sicaire de Catherine
de Médicis assassine René son héroïque
beau-frère, le S Juillet 1568. Alors il rentre en Piémont mais pour peu de temps.
Le duc de Savoie, son cousin, n’a plus
d’égârds pour lui maintenant que le seul
fils survivant de Claude est un fanatique catholique ; et le 23 Octobre de cette
même année, le comte et la comtesse
de Cardé avec toute l^r famille se réfugiant* à ' Lausanne? ill’anWèe * suivante,
laissant les siens en sûreté, il reprend
sa place en France dans l’armée des
Huguenots et meurt au camp du duc
Des Deux Ponts.
N’est-ce pas que le comte de Cardé
mérite une place d’honneur dans le livre
d’or des héros de notre foi?
Teofilo Gay.
La ilii a-t-elle tait son teis?
Si nous devions prêter l’oreille à certains démagogues modernes, le livre sacré aurait fait son temps pour céder la
place à la science et à la philosophie,
ou, mieux encore, pour laisser le champ
libre à l’art oratoire des ennemis de Dieu.
Il se peut qu’en Occident, plusieurs se
laissent aller à une telle illusion, mais
çe qu’il y a de certain, c’est qu’en Orient
la chose est dûment contestée p^, IfS
faits. En effe^’'si l’Oriént se réveille Je
son long sommeil séculaire, il le doit à
ila parole dej^pieu, et pour preuvq noim
^n’avons qu’à reproduire ce qu’écrit Le
Messager des Messagers, sur la Corée.
C’est en 1875 que débuta l’œuvre parmi
ces populations sous la direction de missionnaires écossais, et maintenant voici
quel en est le résultat:
PROGRÈS. — Un des d^remiers villages où l’Evangile fit sentir son influence, ce fut le village de Soraï, le
village natal des frères So. Ce village
devint presque entièrement chrétien, et
la réputation des habitants du district
fut bientôt si excellente, que le gouverhement en changea le nom et l’appela,
au lieu du'district de « la grande courbe »
(allusion à sa forme géographique),-“ie
district du « grand salut ».
La même année ou So s’établissait à
Séoul, une expédition missionnaire fut
faite dans le sud par une église chinoise
de Fou-chéou, toujours avec la distribution des Ecritures comme premier
moyen d’action. En même temps, comme
s’exprime un rapport de l’époque, les
Ecritures pénètrent en Corée par divers
canaux. Telle une eau pénétrant dans
un vase par toutes ses fissures.
Voilà quels furent les premiers débuts
d’une des plus magnifiques œuvres missionnaires de notre temps et de touS les
temps. Elle eut ses heures difficiles. Le
colportage biblique ne donna paS toujours, au commencement, les résultats
qu’on espérait, mais à partir de 1889,
les progrès furent extraordinairés. La
vente des livres saints passa, cette année-là, de 6335 à 34.813 exemplaires.
(Des premiers débuts à 1909, elle est
montée de 2052 à 162.687 volumes).
LES FEMMES AUSSI. — Le colportage bibliqüe, en Corée, se fait non seulement par les hommes, mais pàr les
femmes, ce qui a une importance considérable au point de vue de la condition de la femme dans ce pays. Cette
condition est misérable, comme dans
tout l’Orient. Deux traits en donneront
une idée: Dans la Corée païenne, une
femme ne reçoit jamais de nom. Une
jeune fille n’est qu’un numéro. C’est le
numéro 1, le numéro 2, ou le numéro 3,
selon l’ordre de la naissance. Lorsqu’une
Coréenne se convertit, elle reçoit un nom
au moment de son baptême.
Autre trait : Les femmes de la bonne
société restent confinées toute la journée
dans leur maison, sauf vers le soir. A
ce moment, une cloche se fait entendre
dans les rues, pour avertir les hommes
de ne pas se montrer dehors, et deux
heures durant les femmes'peuvent.sortir, toujours accompagnées; ^
Que des femmes, dans iin tel pays,
soient appelées à un ministère, à une
fonction publique, c’est une véritable révolution, et sa portée, pour la restauration de la dignité de la femme, est incalculable. Il y a dix-sept femmes-colporteurs en Corée, et non seulement elles
évangélisent leurs sœurs, mais amènent
celles-ci, une fois converties, à évangéliser à leur tour.
TOUS "A L’ŒUVRE. — Tops les
chrétiens coréens se consacrent à l’œuvre biblique avec une sorte de passion.
« Nombre de chrétiens, écrivait un missionnaire, en 1904, achètent des Evangiles au colporteur pour les répandre.
Un jour, traversant un marché, je vis
un chrétien occupé à vendre des Evangiles ». Un autre missionnaire écrivait:
« Notre Eglise de Wonson, qui compte
soixante membres, a décidé d’avoir son
colporteur et de l’entretenir, et c’est ce
qu’ils ont fait, sans être aidés par Iç.,
missionnaire, augmentant le salaire du
colporteur quand ses frais ont aùgnienté
avec les distances à parcourir.^ H y a
dès chrétiens qui donnent plus du dixième de leur reveriu'pour cette œuvre ».
UN RÉVEIL. — Ün réveil religieux
d’une puissance extraordinaire a eu lieu
en Corée au commencement de 1908.
On peut relever parmi les traits qui l’ont
caractérisé :
Un profond sentiment du péché, et la
confession des péchés commis. — Un
jeune Coréen, vérificateur dans une compagnie de mines d’or, avait abusé de la
confiance dont tous l’entouraient et avait
volé peu à peu une grande quantité du
précieux métal. Après avoir confessé
son péché devant l’Eglise, il alla l’avouer
à ses supérieurs, sachant bien qu’il s’exposait au châtiment, à la honte et à la
ruine. Tl fut néanmoins conservé dans
son emploi, et jouit aujourd’hui d’une
confiance plus grande que jamais.
Le besoin de la sainteté, pour le chrétien et pour l’Eglise. — Un jeune homme
de dix-sept ou dix-huit ans demandait
le baptême. Son cœur avait certainement
changé, et le missionnaire était d’avis de
l’admettre. Mais l’évangéliste indigène
intervint et dit: «Je ne tiens pas à ce
que ce jeune homme soit encore baptisé.
Sa vieille mère se met quelquefois en
colère et le bat, et alors il est comme
fou. Je ne tiens pas à ce qu’il soit baptisé jusqu’à ce qu’il puisse recevoir les
coups sans se mettre hors de lui ».
La grande place faite à la prière. —
A Pyeng-yang, une ville de 6.000 habitants, il n’était pas rare de voir un millier de personnes se réunir pendant la
semaine pour une réunion de prière.
Le besoin d’étudier la Bible. — En
1908, soit à Pyeng-yang, soit dans le
district dont cette ville est le centre, les
différentes réunions pour l’étude de la
Bible ont été suivies par plus de 11.500
personnes, dont 3500 femmes. L’édition
du Nouveau Testament de poche, qui a
paru la même année, a été si rapidement
enlevée que les maisons d’imprimerie
ne pouvaient pas suffire à la demande.
A Ping-chun, un jeune garçon aveugle
a appris par cœur les quatorze premiers
chapitres de l’Evangile selon saint Marc,
bien résolu à ne s’arrêter que quand il
aurait appris le Nouveau Testament tout
entier.
Les élèves des classes bibliques les
plus importantes en organisèrent d’autres à leur tour. En 1907, on comptait
dans le nord cent quatre-vingt-douze de
ces classes bibliques, avec 10.000 élèves. L’amour et l’étude de la Bible est
à la fois une cause et un fruit du réveil.
Un élan de générosité. — En 1908, Ta
moyenne des dons, dans leS églises de
Corée, a été de 15 fr. 60 par personne,
alors que le gain de chacun est, en
moyenne, de 25 francs par mois. Dans
une* liste de souscription pour l’érection
d’un nouveau temple à Païkou, on lit
ceci: « Une femme a donné ses cheveux ». C’est tout ce qu’elle avait.
Une puissance extraordinaire dans le
chant. — M. Ritson, décrivant un service à Pyeng-yangj parle d’un cantique
qu’il y entendit chanter: « Tu t’est donné
pour moi, je me donne à toi », et dit que
l’esprit de sacrifice qui régnait parmi ces
chrétiens « enlevait ces paroles jusqu’au
ciel ».
La puissance d’extension. — Dans l’automne de 1907, le réveil de Corée gagna
les Eglises de la Mandchourie, et là
aussi se manifesta avec une intensité
extraordinaire et revêtit les mêmes caractères. On vit un homme qui avait
pris part à |ine razzia de brlgat^f -et
qui, a'frêté, avait'|té mis à la tirtüre
pendant six mois^-'^tonfesser, soué Action du Saint-Èspir|t, des actes dÇ lèrlgandàgé que siiTmois d’indicibles s'oùffrances n’avaient pu lui faire avouer.
Un missionnaire a dit de ce ré\|eil en
Mandchourie: « Sans la Bible, un’InTOuvement comme celui-là eût été impossible. Ce sont les paroles de la Bib^e qui
ont apporté la paix et le repos ià ces
cœurs troublés ». ? 't
Les missionnaires et surtout les léyangélistes indigènes sont très sévères (on
l’a vu plus haut) pour l’admissilrn de
nouveaux membres, qui restent Candidats quelquefois pendant deux aÇsr
RÉSULTATS GLOBAU^^ — ly a
vingt-cinq ans^ la page de i’histoiÉe des
missions en Corée ’était une' page" "Blanche : il n’y avait rien, sauf les quelques
convertis de Moukden. Aujourd’hui, il
y a, dans ce pays, treize sociétés missionnaires à l’œuvre, qui comptent 71.000
membres d’église ou candidats sous épreuve, et exercent leur influence sur
250.000 âmes. *
Les auditoires de mille ou quinze cents
personnes n’y sont pas rares. L’œuvre
de Dieu en Corée, après avoir fait l’étonnement des missionnaires eux-mêmes,
qui n’en croyait pas leurs yeujç .etîn
réjouissaient qu’en tremblant, fait l’étonnement et l’admiration de tous ceux qui
suivent de près les progrès de la mission dans le monde. M. John Mott, le
secrétaire du cpmité da» la Fédération
internationale des étudiants chrétiens,
après une récente visite en Corée, s’exprimait ainsi: «La première nation qui
deviendra chrétienne, si l’Eglise sait profiter de l’heure présente, c’est la Corée »,
Et le missionnaire D. Couyç écrivait
l’année dernière: « La mission en Corée
est, de l’aveu de tous, celle qui, étant
partie du meilleur pied, a donné les
meilleurs résultats ».
CONCLUSION. — « Partie du meilleur pied ». Retenons ces mots. N’est-il
pas remarquable que la mission peutêtre la plus féconde en résultats dé l’époque moderne, soit précisément celle
où la diffusion de la Parole de Dieu a
joué et joue encore un tel rôle? « C’est
à l’œuvre de la Société biblique que, je
dois, pour les neuf dixièmes on mo/«s,
le résultat de mon travail », dit un des
• missionnaires qui travaillent en Corée,
et tous les autres tiennent un langage
semblable. N’y a-t-il pas là une preuve
éclatante du caractère divin des Ecritures et de la puissance créatrice dont
elles sont le véhicule ?
AUGUSTE, MEILLE
Le Comité de la Société Biblique Britannique et Etrangère nous fait parvenir
la tettre suivante, sur le départ de M.
Auguste Meille et nous la publions bien
volontiers, d’autant plus qu’elle complète
ce qui a été écrit dans notre dernier
numéro. , . , i .
SOCIÉTÉ BIBLIQUE BRITANNIQUE k ÉTRANGÈRE ’
146, Quoen Victoria Street, LONDRES E. C.
18 Juillet 1910.
Le Comité apprend avec un profond
regret la mort de M. Auguste Meîllè,
endormi à Torre Pellice, Dimanche 17
Juillet.
M. Meille naquit en 1842 dans leS
Vallées Vaudoises. Il étudia au Collège
Vaudois de Torre Pellice et ensuite à
l’Ecole de Théologie de Florence. Il
passa quelques mojS à Edimbourg aux
Collèges de l’Eglise Libte et de l’Eglisè
Prêsbytèiienne et à Î’Ecotê^de'ThéoÎogiè
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de fEglise Libre du Canton de Vaud,
à Lausanne. Il fut consacré pasteur de
l’Eglise Vaudoise en 1865 et travailla
à Turin, Pise, Lucques et Florence. Pendant'son ministère à Florence il fut
nommé éditeur pour Tltalie de la « Société des Traités Religieux », et en 1881
fut appelé à Londres par le Comité de
la Société Biblique; et à la suite de
cette entrevue e*ut lieu sa nomination
comme Agent de la Société.
M. Meille remplit sa tâche dans ce
poste avec fidélité, zèle et capacité pendant un quart de siècle. Ses rapports
annuels, inspirés par une grande largesse de vues, se distinguaient par une
-vive sympathie pour les progrès de la
]vie religieuse en Italie. Par sa naissance
,( et son êducatiorf, M. Meille était un ferivent protestant, quoique sans amertume
.contre l’Eglise de Rome. Pendant qu’il
¡était Agent, il dirigea la vente de plus
de 3 millions de volumes des Saintes
Ecritures. Il eût un profond intérêt pour
la vie spirituelle de ses colporteurs et
en attira autour de lui un bon nombre
qui le servirent longuement et fidèlement.
!;ll n’y a aucun doute que l’œuvre accomplie par M. Meille ait été une précieuse contribution au développement
^ spirituel de la jeune Italie.
Depuis quelques années, la santé de
■' M. Meille commençait à faiblir, et, en
1906, Sir Andrew Wingate et le Rev.
J. H. Ritson le visitèrent et s’accordèrent avec lui pour remettre entre les
mains du Rev. R. O. Walker sa lourde
i tâche. Il n’en continua pas moins à travailler, dévouant les dernières années
de sa vie à la charge de Secrétaire et
Premier Réviseur du Comité pour la
Révision, du Nouveau Testament Italien
de Diod'ati ; travail pour lequel il avait
des dons tout spéciaux.
- Le Comité pleure tout spécialement
la perte d’un collègue qui était une colonne de l’Eglise qu’il servait, et celle
d’un agent estimé et aimé par tous ceux
qui le connaissaient. Il exprime sa sympathie à l’Eglise Vaudoise pour la perte
d’un de ses plus vaillants ouvriers. Et
surtout il sympathise avec la veuve qui
reste à pleurer le départ d’un mari dé. voué. 11 prie Dieu d’appeler d’autres ouvriers à occuper les places laissées vacantes dans l’Eglise de Christ sur la
terre, et qu’il envoie ses consolations
divines à Madame Meille et à sa famillfe dans ces* moments de profonde
douleur. JOHN H. RiTSON.
Un appel de l'Eplise de Messine
M- le pasteur Corrado Jalla nous envoie; la circulaire du Conseil d Eglise
de Messine, qui a pour but de solliciter
là sympathie de nos ffères Vaudois et
de nos amis, en vue d’accorder aux dépouilles mortelles de nos ouvriers M.
et M“° A. Chauvie, une sépulture honorable,; ainsi que par une inscription
sur le marbre, rappeler le souvenir de
ceux qui ont été rappelés d’une manière
si soudaine, lors du terrible tremblement
de terre.
Nous ne pouvons que recommander
cet appel, et en offrant” notre modeste
obole, nous ouvrons les colonnes du
journal à tous ceux qui voudront bien
s’unir à l’Eglise de Messine pour honorer la mémoire de M. et M“” Chauvie.
C. A. TRON.
Voici la circulaire:
Per un atto doveroso alla memoria
del Pastore Adolfo Chauvie e dei
tratelli defunti a Messina.
11 fondamento délia prima Cappella
Evangelica in Messina è stato definiti
vamente posto, e la Chiesa Valdese,
riorganizzata, si prepara ad affermarsi
nella città tanto provata e dalla natura
e dagli uomini. Ancora un dovere ci
resta da compiere!
Prima di pensare alla vita conviene
a noi della Città della Morte di togliere
via ogni traccia di rimorso che potrebbe
amareggiarci i futuri lieti giorni, accusandoci di vivere obbliosi di chi un
giorno venerammo ed amammo. Prima
di un tranquillo luogo ove raccoglierci,
vogliamo sapere ricordati tra le palme
ed i fiori del Cimitero Evangelico i molti
tra i nostri, per sempre perduti dalla
Chiesa terrena, e le cui ossa giacciono
per lo più sperdute tra le monumentali
rovine e fra i residui umani sepolti come
di ignoti. Prima di circondare di rispetto e di affetto un nuovo Pastore,
dobbiamo dare all’antico, caduto colla
sua degna compagna giovane e forte
sulla breccia, almeno un sicuro luogo di
riposo, ad ambedue comune, nel Cimitero Evangelico.
L’Ing. Max Eynard, cognato del defunto Pastore, ha promesso a tale scopo
un valido aiuto finanziario, e stà preparando vari progetti pel ricordo marmoreo, che vogliamo più tardi visitare,
al pari dei cristiani primitivi che in
tempo di persecuzione cercavano coraggio e ispirazione là dove erano i resti
terreni dei loro confessori e martiri. E
col Cantore dei Sepolcri giudichiamo
«celeste... questa corrispondenzà'diamorosi sensi ».
Il Pastore - collega più prossimo del
defunto - Giuseppe Fasulo di Catania,
il Colportore che lo aiutava nell’opera
di evangelizzazione, Giuseppe Greco,
hanno già da tempo promesso d’interessarsi vivamente a questo che considerano, più che nostro, loro proprio progetto. La Conferenza Distrettuale SicUla
ha vigorosamente approvata e raccomandata tale doverosa proposta.
11 comitato amministratore dei fondi
raccolti, che dovrà pensare alla translazione delle salme, ora divise, dei coniugi Chauvie dal campo comune a un
luogo privato del Cimitero Evangelico,
e poi ad erigere nel modo più modesto
e decoroso il ricordo marmoreo, sarà
composto,oltre che dal Consiglio di Chiesa
proponente, dairing. Max Eynard, rappresentante della famiglia, e dal Pastore
Valdese, Capo-Distretto di Sicilia, rappresentante dei colleghi e della Chiesa.
Le offerie, anche le più modeste, possono essere inviate ai seguenti indirizzi,
ben specificando l’intenzione del donatore:
Comm. C. A. TRON, Direttore dell’«Echo des Vallées, Torre Pellice — Signor
Corrado Jalla, Pastore della Chiesa
di Messina, Barcellona di Sicilia — Signor Giuseppe Tromeetta, Via Belfenap, 16, Messina.
Il Consiglio di Chiesa di Messina:
Pastore Corrado Jalla, Presidente — Avvocato
Alessandro Tantica, Anziano — Giuseppe
Trombetta, Id. — Capit. Carlo Opiperi, Id.
— Gaetano Passalacqua, Id. — P. SavoeaGemelli, Id. — Ten. Pedro Brezzi, Diacono
— Fritz Dilg, Id. — Capit. F.rmanno Falkenburg, Id. — Archiv. Giovanni Guttarolo, Id. — Giovanni Hamilton, Id.
Messina, 20 Luglio 19i0.
M. et M“' C. A. Tron . Frs. 10,—
CHRONIQUE VAUDOISE
---------O---------
Villar. Sous la présidence du secrétaire de la Commission Exécutive, M.
Ph. Grill de Rodoret, Dimanche dernier
ont eu lieu ies élections du nouveau
pasteur qui doit succèder à M. H. Tron.
88 électeurs prirent part au vote et M.
A. Jahier a été élu avec 50 suffrages.
36 s’étant portés sur M. Jean Bonnet,
un sur M. H. Pons et un blanc. Nous
aurions désiré,!comme nous l’exprimons'
dans un article, iin peu plus d’entente,
mais nous avons la certitude que tous
accueilleront avec joie M. Jahier, lorsqu’il se rendra au sein du nouveau
troupeau, qui va lui être confié.
A propos de cette élection M. J. Bonnet
nous 'écrit:
Je vous serais bien reconnaissant si à
titre d’information vous vouliez ajouter
à cette nouvelle, que je n’ai été informé
de Ihntention d’une partie de ces éiecteurs de me porter comme leur candidat,
que ce Vendredi dernier, l’avant veille
de l’élection, et que, par retour de courrier, j'ai répondu en les priant instam77ze/if de laisser mon Tiom de c"ôté. Si
ma réponse ne leur est pas arrivée assez
tôt, ou bien s’ils n’ont pas cru d’en faire
l’usage que je demandais, il n’y va certes pas de ma faute.
La cè^se U’Eparpoe de Turin et ses oeuvres de dlenlaisance
Cette année encore la Caisse d’Epargne de Turin a bien voulu prendre une
large part de ses bénéfices pour en faire
don aux œuvres de bienfaisance des
communes de La Tour, Barge, Cavour
et Péi|puse, où cette philanthropique institution a des succursales toujours plus
florissantes.
Ç’est avec un vif plaisir que nous signalons le beau geste de la Caisse d’Epargiie qui n’attend même pas que ses
succursales donnent de forts bénéfices
pour en destiner une partie à la bienfaisance, mais prend“ sur les gains généraux, pour favoriser les pays où ^^s
succursales promettent^ le plus riant
avenir. •
Comme une rosée bienfaisante les sommes suivantes ont été octroyées pour les
asiles de l’enfance, les hôpitaux, les congrégations de charité, etc. »»
La Tour fr. 500, Barge fr.*" 400, Cavour fn 300, Pérouse fr. 200,
Suivant la règle de l’éqùité, la Caisse
d’Bpargne a octroyé un don plus généreux aux sièges des succursales où les
opérations ont été plus importantes.
' Ce .système est juste et doit servir de
règle aux populations afin qu’elles profilent des grands avantages que la Caisse
d’Epargne met à leur disposition, et contribuent ainsi à mettre l’institution à
même d’élever toujours plus la somme
de ses dons.
Pour nous qui suivons de près le
développement de la Caisse d’Epargne,
toujours prête à favoriser par de nouveaux services les personnes qui lui.
confient leurs économies, nous ne pouvons ne pas signaler à nos lecteurs l’œuvre puissante de cette grande institution
piémontaise et souhaiter que les liens
qui la rattachent à nos industrieuses populations deviennent toujours plus étroits
et ¡indissolubles, {Communiqué).
-S • •
IVoiiyelles politiques
Le mauvais temps, voilà un sujet
qui continue malheureusement à être à
l’oldre du jour. De violents orages éclatertl journellement en France, en Allemagne, en Suisse, en Hongrie. Le peuple
attribue ces pertuirbations atmosphériques à l’influence de la comète de Halley,
parce que ces cataclismes, ouragans,
cyclones, inondations, ont commencé à
peu près à l’époque où l’astre vagabond
approchait de la terre: mais à présent
il est déjà bien loin de chez nous, et
les désastres continuent.
Cette semaine Ic’est la Lombardie^du
Nord qui a été le plus crüêirement
frappée : un cyclone s’est abattu. Samedi
après midi, sur Milan et les environs.
La région .la plus.endoipmag^ est celle
entré SardnrSo et^Lbmazzo: les campaignes sont ravagées, les arbres déracinés
et transportés à de grandes distances,
beaucoup de maisons écroulées. Les
plus grands malheurs sont arrivés dans
les fabriques et usines qui enriçhissent
ces localités où l’industrie est si florissante. Les cheminées des fabriques et
les toits des filatures se sont écroulés
en plusieurs endroits et ont écrasé les
ouvriers. On a retrouvé plus de cinquante morts j®t quelques centaines de
blessés ont été retirés des déçombres.
A Monza également les dégâts. sont
considérables. Dans la province de Bèrgame la campagne seulement a subi
des dommages.
Dans les élections législatives du premier collège de Rome six candidate se
disputaient la place. Aucun n’a été élu,
mais il y a ballottage entre M. Vdla
radical, et M. Campanozzi socialiste.
Ce dernier est le fameux employé des
postes qui a été destitué, et qui -est
devenu' le représentant de tous les miployés mécontents. La lutte ài^té l^s
chaude: il y eu des actes de violerice
et de vandalisme, dans deux seçtiqps
les urnes ont été brisées et là forye
publique a dû intervenir.
Malgré l’Intervention personnelle de
M. Luzzatti le conflit agraire contiij^e
avec la même intensité dans la proviïKe
de Ravenne. Le ministre n’a pas même
pu obtenir un accord provisoire des parties en attendant que la questiorf juridique puisse être éclaircie et ..résoute.
Les socialistes se sont opposés, accusant le ministre et les autorités de connivence avec les propriétaires. A Imola
aussi il y. a lutte entre les propriétaires
et les ligues des colons et des journaliers: on a proclamé la grève ^généraFe,
barricadé les routes. La^ çava|erie_est
intervenue et a chargé la fdufe dès mànifestants dans la ville et dans le§.^p
pagnes. ; _
Dn signale encore un conflit ewk#uii|e
foule de;;pâysans et quéiqHési^i%|i|eï«.
.Un village de la province de Lecçe s’èst
insurgé contre la .révoGation\d’un gai^e
champêtre. Les carabiniers poussés ¡à
bout et déjà tous blessés, ont dû fal|e
usage de leurs armes : la foule s’est èétirée" laissant deux morts sur lé tètrain.
Espagne. M. Maura, ancien président
du conseil et chef du parti conservateur,
a été l’objet d’une agression dans Ta
gare de Barcelone, à son arrivée dans
cette ville. Un individu a tiré tsur Iqi
deux coups de feu le blessant au brâs
et à la jambe. Les blessures sont, légères et Superficielles èt AL M^jfa^a
pu "s’embarquer pour l’île dé Majorque
où il sera bientôt rétabli. L’auteur de
l’attentat est un jenne homme de 20 ans
qui a déclaré avoir agi moh proprio,
qu’il n’avait aucun complice et n’appartenait à aucune société ou organisation
secrète. Les journaux flétrissent en termes violents l’attentat contre M. Màura.
Il est, disent-ils, le résultat naturel de
la campagne de vengeance él^^e vio-,
lence prêchée même du hâiït, 1^ t^'i“
bune, dans le Parlement.
La Turquie a fêté le deuxième anniversaire de la proclamation dj6*ia Constitution. Une revue navale a i^lr^eu à
Constantinople à la présenceilÎ%Sultan
et de tous les dignitaires de Ta cour.
. ’ ■ , ^.ÎE. L.
C.-À. TrojîI, Directeur-respmsëble.
Madame Louise Parftnder et la famille Besson annoncent à leurs parents
et amis qu’il a plû à Diem de retirer à
Lui son serviteur^ '
JEAN-JACQUES PARANDER
pasteur émérite
décédé le 28 courant, dans sa 8T année.
Le service funèbre aura lieu, aujourd’hui? 29 Juillet, à 4 h. au y^pjf de
la Tour, e(à 5,h. au cimetièredç S. Jean.
4
•:^K
CONCORSI SCOLASTICI
COMUNE DI PRAROSTINO
(Circondario di Pinerolo)
È aperto il Concorso al posto di Maestra della Scuola rurale mista
classificata del Rocco. — Domande e documenti prescritti entro il 15 Agosto
P* V. — L’eletta dovrà assumere il servizio col principiare del venturo anno
scolastico, alle condizioni legali vigenti, e avrà il vantaggio dell’alloggio
gratuito, composto di due piccole stanze sovrastanti alla Scuola.
Parimenti è aperto il Concorso al posto di Maestra (patentata) della
Scuola facoltativa mUta cosidetta dei Grigli (San Bartolomeo), istituita con
, deliberazione del Consiglio municipale 13 Giugno u. s., per un periodo triennaie di esperimento, a datare dal p. v. anno scolastico — Stipendio L, 800
.„r» ©opiande e documenti alle scadenze di cui sopra.
Prarostino, 20 Giugno 1910. ì'
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