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Ouaraute-sixième année.
Il Mars 1910
N. 10.
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L ECHO DES ViULËËS
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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commencement de l’année. j ,k «„„r
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
Le Thibet — Méditation — Ephémérides vaudoises — Une lettre de M. Franck Puaux
— Pour le 17 Février — Chronique vaudoise — Nouvelles et faits divers — Revue
politique.
LE THIBET
Les journaux nous apportent la
grande nouvelle de l’invasion du Thibet par les Chinois. Le grand prêtre
vient de quitter sa capitale pour se
diriger sur les frontières de l’Inde.
Les Anglais sont inquiets, car cet
hôte pourrait leur susciter de grands
embarras dans ce vaste empire qui
commence à se révolter. Que veut
dire ce mouvement insolite des Chinois ? Tout pourrait nous réserver de
grandes surprises, et aussi nous tenons
à soumettre à nos lecteurs les lignes
suivantes écrites par le Journal de
Genève, qui sont fort instructives :
« Dans les couvents qui s’élèvent
comme des forteresses au flanc de ces
montagnes thibétaines explorées récemment par Sven Hedin, des milliers de moines tournent leurs moulins
à prières dans le plus vif émoi: le
Dalaï Lama s’est enfui à*l’approche
d’une armée chinoise.
Le Dalaï Lama est le pape du Thibet.
Il n’est pas le seul pontife. Il y en a
deux: le Dalaï Lama et le Taché Lama.
L’un et l’autre sont des réincarnations
du Bouddha et se partagent le pouvoir spirituel et temporel du pays sous
le contrôle d’un mandarin qui représente la suzeraineté de l’empereur de
Chine. Cette suzeraineté est purement
nominale. Le Thibet n’est gouverné,
dominé même que par ses prêtres rassemblés dans leurs couvents, organisés
suivant une hiérarchie compliquée et
soumis à une discipline rigoureuse. Ce
clergé compte plus de cinq cent mille
membres, ce qui donne la proportion
d’un prêtre pour quatre ou cinq habitants. Et il obéit strictement aux deux
grands Lamas, dont le plus considérable, le Dalaï Lama, qui vient de s’enfuir,
réside à Lhassa. C’est la ville sainte,
le ville si longtemps mystérieuse où
aucun Européen n’avait pénétré depuis
un demi-siècle, lorsque les Anglais en
forcèrent l’entrée si brusquement, il
y a cinq ans.
Séparé du reste du monde par les
obstacles formidables accumulés par
la nature, isolé par son renoncement
et sa passivité contemplative, le Thibet est resté immobile à travers les
siècles. Au XVIIP s. des voyageurs européens-ont visité le pays et atteint
Lhassa. Dans la première moitié du
XIX” siècle, un missionnaire catholile père Hue, y pénètre, au prix
de mille dangers, et en rapporte des
récits extraordinaires. Depuis lors, aucun regard européen n’avait plus profané la vieille cité bouddhique.
Les Anglais ont rompu le charme.
Le Thibet, que ses habitants appellent
«le toit du monde», se trouve situé
entre l’Inde et l’empire russe. La Russie, qui a des sujets bouddhistes, avait
eu à plusieurs reprises des négociations avec le Thibet. Il importait maintenant à la Grande-Bretagne d’y relever le prestige anglais et d’y faire
acte d’autorité. En 1904, elle y envoyait le colonel Younghusband en
négociateur commercial soutenu par
les canons du général Macdonald. La
petite armée entrait à Lhassa et faisait signer par les ministres du Dalaï
Lama — en fuite, comme aujourd’hui
— un traité qui ouvrait des marchés
aux Anglais et imposait au gouvernement thibétain l’obligation de ne céder
à un titre quelconque une partie de
son territoire au profit d’une puissance étrangère.
Pour la première fois le Thibet se
trouvait en contact avec cette civilisation qui, sous sa forme militaire
et commerçante, tend à dominer les
cinq continents. Jusqu’alors les Thibétains n’avaient eu d’autres lumières
sur le reste du monde que par la
Chine. Tous les cinq ans ils envoyaient
une ambassade à Pékin payer un modeste tribut au Fils du Ciel. A Pékin,
Bouddha ne régnait plus, mais c’était,
comme à Lhassa, l’immobilité séculaire. Ah ! ce n’était pas la Chine, pensaient les Thibétains, qui viendrait
jamais troubler le silence et le bon
ordre de leur vie monacale.
L’expédition Younghusband avait
causé au Thibet un grand émoi, mais
de courte durée. Les Anglais étaient
repartis emportant ce traité, dont ils
ne devaient tirer aucun avantage. Et
rentrés chez eux, ils avaient piéféré
se mettre d’accord avec la Russie. Le
Thibet figure dans le traité scellé par
la visite du roi Edouard au tsar Nicolas: les deux puissances s’engagent
à ne rien faire contre le Thibet, à ne
pas s’ingérer dans son administration,
à reconnaître cette suzeraineté lointaine de la Chine représentée à Lhassa
par un mandarin souriant et inoffensif
comme un magot de porcelaine.
Et voici que soudain le magot tire
un grand sabre. Deux mille Chinois
armés et exercés à la japonaise arrivent à marches forcées. A Pékin,
dit-on, tout un plan de colonisation
du Thibet est préparé depuis longtemps. Ce n’est pas l’Europe, c’est la
Chine qui envahit avec les mêmes instruments, les mêmes prétextes, les
mêmes appétits.
C’est le réveil « impérialiste » de
la Chine qui se manifeste par cette
expédition préparée depuis longtemps
et accomplie avec rapidité et précision.
Et è’est aussi une grande fissure
dans l’édifice du bouddhisme. Le colonel Younghusband en entrant à Lhassa
la ville sainte, il y a cinq ans, a ouvert
la brèche. Le grand-prêtre, dont l’autorité tenait au mystère de sa retraite
impénétrable, s’était enfui. Mais il n’avait pas tardé à revenir. Le voici,
courant de nouveau les routes pour
aller plus loin, de l’autre côté de l’Himalaya... C’est l’écroulement du pouvoir
temporel du Grand Lama et c’est la
Chine qui espère en hériter. Les conséquences dé ces événements échappent à nos faibles vues. Mais nous savons que c’est Ibujours une grosse
entreprise que de toucher à la religion,
à la superstition, à la hiérarchie d’un
peuple. Sous la poussée de l’Europe,
sur son exeinple, au centre de l’Asie de
grandes forces s’ébranlent, de grands
bouleversements s’accomplissent ».
M É D I T AT I O N
Je n’ai pas jugé que je dusse
savoir autre chose parmi vous que
Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié., I Cor. II, 2.
Instruction, développement intellectuel et science, ce sont les grands
mots du jour. On en est arrivé à un tel
point que les docteurs ont jeté un cri
d’alarme, et au nom de l’hygiène ont
protesté contre ce grand surmenage,
qui conduit graduellement à l’anémie
d’abord et ensuite à la folie. Les excès conduisent à la réaétion, c'est
la règle. Voici quelqu’un cependant
qui, il y a 1900 ans, ne se proposait
de savoir autre chose que Christ crucifié. Ce quelqu’un, d’auprès ce que
nous connaissons de sa vie, avait cependant appris bien des choses, soit
à Tarse soit à Jérusalem aux pieds
de Gamaliel. Les écrits nous révèlent
en lui un savant. Que veut-il donc
dire par ces paroles?
Il avait appris que la science, qu’il
est bien loin de mépriser, ne pouvait
rien pour son salut ni pour son bonheur, aussi désormais il va concentrer
ses efforts à faire connaître à ses frères Christ uniquement.
De nos jours il y a toute une phalange d’hommes d’élite qui veulent
suivre l’exemple de Paul; on veut
connaître Christ. Nous nous réjouissons
de la chose, car c’est un signe qu’on
veut donner à Christ la place d’honneur, celle à laquelle il a droit. Les
socialistes, les philanthropes, les professeurs de moi’ale, les philosophes
nous font passer devant les yeux le
prophète de Nazareth comme le vrai
socialiste qui a aimé ses frères, jusqu’à
partager tout avec eux; les philo,ntropes nous conduisent auprès des
foules qu’ il nourrit et auprès des
infirmes qu’il guérit; les moralistes
font voir en Christ l’homme le plus
pur, celui qui pourrait transformer
ce monde de péché, et les philosophes trouvent en Christ celui qui
satisfait pleinement aux désirs de l’humanité. !
L’apôtre Paul, lui aussi, avait appris
à connaître en Christ toutes ces ver,tus, mais cela ne lui suffit pas. Il va
plus loin et conduit ses lecteurs au
pied de la croix. Il veut savoir qui
est Christ, mais Christ crucifié; Ici les
masses s’arrêtent et les admirateurs
enthousiastes se refusent à aller plus
loin. Cependant si nous avons un Christ
qui n’ait pas été crucifié, nous n’avons
rien absolument qu’un héros, c’est tout.
Le coeur réclame un Christ qui verse
son sang, capable de purifier nos péchés, de payer notre dette, qui enlève
les barrières entre la terre et le ciel,
nous révèle un Père. Ce Christ crucifié c’est mon Sauveur, mais il faut
que je meure avec Lui, pour vivre avec
Lui, ressusciter avec Lui et régner
avec Lui.
EPHEMERIDES VAUDOISES
I O ilars.
Genève !
Il y a bien d’autres dates dans l’annéè qui nous rappellent des bienfàitd
accordés â nés pères par Genève j
mais le 10 Mars nous rappélle l’arrD
vée à Genève', à 43 ans de distance
l’un de l’aùtre, de deux Vaudois qui
ont laissé dans nos Annales un souvenir particulièrement émouvant.
Le 10 Mars 1687 ai*rivàit à Genève
une escouade de Vaudois délivrés des
prisons de Turin, parmi lesquels se
trouvait le capitaine Barthélemy Salvageot de Rora, dont les « Memorie *
sont un des plus touchants souvenirs
de la terrible Débâcle de 1686. NOUS
y trouvons les étapes du voyage de
cette bande d’exilés pour leur foi,
comme suit: « Partiti da Torino il 27
Febbraio, la sera alloggiamrao à S.
Ambrogio; il 28, a Bussoleno; Marzo
1, alla Novalesa; li 2, a Lanslebourg;
li 3, a Modane ; li 4, a St-Jean de Maurienne; li 5, a Aîguebelle; li 6, a
Grésy; 11 T, a Favergie; li 8, a Aftnecy; li 9, a Crusiglio; li 10, a Ginevra ». Quel poème de charité chrétienne, de communion des saints évoque le souvenir de l’arrivée de nos
pères exilés dans l’hospitalière Genève I
Et gue de fois ces scènes émouvante»
se répétèrent!
2
Le 10 Mars 1730 arrivait à Genève
une famille du Pragela, exilée aussi
pour sa foi; c’était l’ancien des Souchères, Jacob Perrou et ses enfants
et sa noble femme, qui avait préféré
affronter les horreurs d’un voyage semblable, en hiver, dans son état de
grossesse avancée, plutôt que d’attendre, comme les Jésuites le lui offraient,
de partir après ses couches. Elle savait qu’ils auraient pris et baptisé son
nouveau-né. Dieu la soutint et elle
arriva à Genève à temps pour donner
naissance à son enfant dans cette ville
libre, où elle trouva le meilleur accueil.
Voilà quelque chose de ce que nous
devons à Genève. Teofilo Gay.
Une lettre de M. Frank Puaux
Monsieur le Directeur,
La publication, dans le Journal des
Débats, d'un extrait de la conférence
de M. Lemaître sur Fénelon, supérieur
des nouvelles Catholiques, a causé
une impression pénible à nombre de
Ÿos lecteurs protestants. Ils ne comprennent pas que, dans un journal
où le respect des croyances religieuses est de tradition constante, où la
liberté de conscience trouve toujours
des défenseurs, la Réforme française
ait été calomniée dans ses principes
comme dans la personne de ses fondateurs, sans qu’aucune résez’ve ait
été formulée.
Vous avez souvent renvoyé, dos à
dos, M Homais et le Père Loriquet
avec un juste dédain, mais vous ne
sauriez admettre que M. Lemaître
aille les rejoindre. Je ne saurais, en
effet, oublier qu’il est de l’Académie
française si jalouse de ses traditions
de courtoisie dans les discussions les
plus vives et où jamais, si acéré que
fût le trait, il ne se perdit dans l’injure. D’autant plus grande a été ma
surprise quand j’ai dû lire ces paroles; « Il n’y a absolument rien de vénérable dans les origines et les développements de la Réforme, presque
tous ses héros ont leurs tares », et
celles-ci : < Il y a ceci de fâcheux que
l’intérêt personnel de tous les promoteurs fut presque toujours du même
côté que leur foi ». Pourquoi cette
grave insulte à la mémoire des réformateurs, sans qu’elle soit appuyée d’une
seule preuve? Pourquoi cette insulte,
plus grave encore, par l’accusation
d’avoir cherché leur intérêt personnel
sans en donner un seul témoignage?
Peu importe que M. Lemaître écrive :
* Calvin est sinistre », naguère il parlait du « monstrueux Calvin, d’ailleurs
bourguignon », ce qui est condamnable, c’est de chercher à déshonorer
les réformateurs en vilipendant leur
mémoire. Qui ne songerait à Brunetière déplorant la rupture du seizième
siècle, mais disant : « que quelque interprétation que l’on donne du mot de
l'apôtre, il faut qu’il y ait des hérésies ». Il ose dire qui si jamais hérésie
parut la justifier, c’est celle de Calvin.
M. Douen, un savant protestant, a
fait du supérieur des nouvelles catholiques un intolérant. M. Lemaître n’y
consent pas; la discussion peut se
poursuivre. Mais de quel droit, à propos de cette discussion même, écrire
que les protestants « s’acharnent à
dénoncer les crimes des catholiques
et à s’en venger indéfiniment ». Chercher une vengeance et une vengeance
éternelle, mais quelle en serait donc
ia misérable récompensé? La vérité
masÊmÊÊm
■mm
mm
-Mt '
jük M; 'Mi. Ill 'ii
CT CT CT III ^
Pour sceller cette fête, esprits de nos aïeux.
Venez, venez redire à nos cœurs oublieux
Pourquoi jusqu’à la mort vous avez su lutter,
Et, fermes commé un roc, avez su résister?
Pourquoi tous les assauts et toutes les menaces
Vous trouvèrent toujours également tenaces.
Jusqu’à ce qu’à vos vœux, enfin rendu propice.
Un auguste monarque en ce jour fit justice ?
Sur votre échelle d’or, oh ! portez ma demande,
Jusques au lieu très-saint, vous, anges radieux.
Pour qu’un vivant rayon en nos âmes descende:
Sa lumière sera la réponse des deux.
Oui, qu’un rayorr descende, et, que votre pensée.
Pères, qui nous l’avez, ainsi qu’un legs laissée.
S’éclaire à nos rqgards comme d’un feu, nouveau.
Pour guider tous’nos pas de son puissant flambeau!
Frères, il a brillé le rayon de lumière.
Le ciel a répdhdu, ensemble égayons-nous.
Ouvrons-lui notre cœur ainsi qu’un sanctuaire.
Et recueillons sa ’voix, humbles, à deux genoux.
Il dit que nos martyrs voulaient qu’à la loi sainte
Notre peuple en tous temps pût obéir sans crainte.
Qu’il fût libre d’aimer Dieu de toute son âme
Et son prochain aussi de cette même flamme.
Libre d’aimer toujours, d’aimer, d’aimer encore.
Libre de vivre en paix, sans dispute et sans fiel.
Sans haine fratricide et rien qui déshonore.
Libre pour vivre ici comme l’on vit au ciel.
Nous la comprenons tous cette voix d’outre-tombe.
Nous savons que c’est là ce que crient nos morts.
Oh! qu’elle ne soit pas un vain mot qui retombe.
Mais bien plutôt le but de nos constants efforts.
Nos pères ont voulu la sainte liberté.
Et le ciel a béni leur ferme volonté;
Libres, sachons vouloir faire le ciel sur terre,
Et bientôt nous vivrons de sa chaude atmosphère.
Tombez, murs de granit, effacez-vous barrières.
Au pays de Vamqur.il n’est point de frontières,
Entre, peuple béni, déploie ici ton camp.
Tes ancêtres martyrs l’ont conquis de leur sang !
Fréi'e, voici ma main, je t’aime et te pardonne.
Que sur ta lèvre aussi ce même mot résonne.
Oublions le passéf respirons l’air nouveau,
Qw’amour et liberté soient notre seul drapeau!
A. Lopresti-Jalla.
a a a a a » » a a iii i
est celle-ci: lorsque s’élèventicontre
la Réforme des accusations haineuses,
étrangères à toute justice, garder le
silence nous rendrait méprisables. Nous
n’exerçons qu’un droit de légitime
défense. j
Pouvons-nous laisser dire à ,M. Lemaître que « sous des apparences religieuses, l’intolérance religieuse du
grand siècle était essentiellement politique ». N’est-ce pas oser prétendre,
ou les mots n’ont pas de sens, que nos
ancêtres n’étaient qu’un parti de factieux qu’une politique prudente devait
supprimer, car, dit-il, ils rompaient
* l’unité religieuse indispensable ».
Vraiment l’heure est singulièrement
choisie pour tenter de remettre en
honneur la thèse fatale de l’unité de
la croyance dans l’imprudent oubli
des fautes et des malheurs qui ont
accompagné autrefois ses victoires.
Que répondre aujourd’hui à ceux qui
voudraient faire triompher j’unité,
pour eux aussi indispensable, de l’incrédulité ?
Non, les protestants français)ne formaient pas un parti hostile à la royauté.
« Nous sommes Français autant que
nous sommes chrétiens réformés, disait
alors l’un de leurs plus célèbres pasteurs, nous verserons jusqu’à la dernière goutte de sang de nos veines
pour servir notre roi et jusqu’à la
mort pour conserver notre religion».
L’effroyable persécution qui remplit
les prisons et les bagnes de Louis XIV
fit périr tant d’innocents, jeta dans
l’exil trois cent mille Français, fut
essentiellement religieuse. De là son
horreur et sa grandeur; son horreur,
car ce fut au nom de la religion du
roi qu’elle se déchaîna; sa grandeur,
car ce fut pour ne pas renier la foi
qu’elle fut supportée.
Les sympathies de M. Lemaître vont
à ces libertins du temps, frondeurs
de ruelles, athées de salon, jaloux de
la messe du Roi, habiles « à user de
précautions faciles », comme il le dit,
mais se gardant bien « d’installer religion contre religion ». Nous réservons les nôtres pour ceux qui ont écrit
l’une des plus nobles pages de l’histoire morale de la France demeurant
inflexibles dans leur foi, prêts à la
mort pour laisser vivre leur conscience.
La politique fut étrangère au drame
de la Révocation, c faite, a écrit SaintSimon, sans le plus léger prétexte et
sans aucun besoin, immédiatement suivie des proscriptions, des supplices
des galères; elle donna à toute l’Europe l’effrayant spectacle d’un peuple
si prodigieux, proscrit et errant sans
aucun crime, cherchant un asile loin
de sa patrie ». I
« C’est une date, a dit Albert Sorel,
à marquer au tableau noir des grands
désastres nationaux, des déroutes humiliantes, des traités ruineux. On vit
en pleine paix et dans le plus bel éclat
d’un règne glorieux, ce qui ne suit
d’ordinaire que les guerres funestes
et les temps d’anarchie ». Pourquoi
insister plus, mais comment ne pourrai-je pas rappeler cependant les fortes paroles de Taine dans le Journal
des Débats (23 Novembre 1873): «Sans
la Saint-Barthélemy et la Révocation
de l’Edit de Nantes, nous aurions aujourd’hui le gouvernement libéral, parlementaire et régulier ».
Sans le plus léger prétexte, sans
aucun crime, en pleine paix, en voilà
assez sous de telles plumes, pour prouver malgré M. Lemaître, que l’intolérance de Louis XIV fut essentiellement religieuse et non politique. Comme aussi pour honorer et non point
venger nos malheureux ancêtres.
CHRONIQUE VAUDOISE
I.aTouivNous avons déjà fait mention dans ce journal de l’épreuve qui
avait frappé notre collègue M. A. Simeoni, pasteur-évangéliste à Cerignola. Malgré tous les soins les plus
assidus, malgré un changement d’air
conseillé par les docteurs, la petite
Laurina, âgée de 5 ans, qui était un
rayon de soleil pour ses parents, a été
retirée auprès du Seigneur après trois
mois de maladie. Elle a été une victime de la fièvre malarica, contractée
à Cerignola. Nous ne pouvons qu’exprimer toute notre sympathie à M. et
à M™ Simeoni, et demander au Seigneur qu’il veuille“ bientôt rétablir la
compagne de notre collègue, elle aussi
gravement atteinte dans sa santé.
Lug;ano. Les églises nombreuses
peuvent faire de grandes choses; les
petites en font de petites, mais ce que
l’amour dé Dieu dicte à un cœur il
l’exécute en œuvre d’amour pour le
prochain. Notre toute petite école du
Dimanche s’intéresse depuis longtemps
aux pauvres malades du Refuge Charles-Albert et leur envoie chaque année
les centimes recueillis chaque Dimanche, à la sortie de l’instruction religieuse. Cette année nos enfants auraient voulu envoyer quelque chose
de plus qu’à l’ordinaire et dans ce but
iis ont recueilli chez leurs parents et
leurs amis, ou confectionné eux-mêmes,
environ 250 objets divers: plumes,
crayons, liens de serviette, vases à
fleurs, dessins, photographies, etc., etc.,
puis Jeudi 3 courant, à 2 h. 1[2, ils
ont fait une loterie à laquelle ont assisté nos enfivnts (il y en a 40 d’inscrits en comptant les 6 catéchumènes)
et quelques amis. Le produit net a été
de 280 fr., dont 50 ont été destinés
aux sinistrés de Tesserete et 230 au
Refuge. Un reraercîment spécial est
dû à notre excellente amie M"‘ H. v. S.
(qui ne lira pas ces lignes, autrement
sa modestie s’offenserait) pour avoiï*
si bien acheminé et conduit à bonne
fin cette entreprise de philanthropie
bien entendue, qui ne consiste pas seulement à donner une aumône aux pauvres, mais à apprendre' à donner par
amour pour le prochain.
Cordiales salutations à tes 100.000
lecteurs et à toi, ton dévoué ami P.
Alonfoi'te d’Alba. Donnons ici
quelques mots d’une lettre du colonel
. '/J
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Martina à William Meille, que Mai dame Meille a bien voulu nous donner :
Î « Mi dichiaro antico ammiratore
' delle civili e militari virtù degli abi■' tanti di coteste Valli. Voglia Iddio
che la planta rigogliosa s’innesti in
Piemo7ite e nelle altri parti d’Italia
i con immenso heneficio delle popolazioni! ■> Voilà,la clef de son testament et l’explication de ses sentiments
. et de ses intentions.
» Rio de la l*la(a. Le pasteur Beux
a visité nos groupes de Aléxandra,
Calchaqui et Las Garzas. Ils reçoivent
toujours avec plaisir la visite des pasteurs et désireraient qu’il y eût un
ouvrier parmi eux. L’idée d’établir un
pasteur-missionnaire dans l’Amérique
du Sud mériterait certainement d’être
étudiée par l’Eglise.
- ü Le recueil de cantiques en lan.gue espagnole a été bien reçu partout,
’mais il aurait été juste sans doute,
comme l’observe La Union Valdense,
de le dater de Colonia Cosmopolita où
il a été préparé, plutôt que de Colonia
‘Valdense.
S Les examens du Lycée ont eu lieu
vers la moitié de Janvier, ils furent
présidés par le D"" Michel Lapeyre,
doyen de la faculté d’instruction secondaire; la moyenne des échoués est
du 25 OiO ou à peu près. Chose surprenante aucun professeur du Lycée
ne s’est trouvé présent en cette occasion. ,
S Nous apprenons avec regret que
les sauterelles ont causé partout de
grands dégâts et que l’Estancia Campana, à 20 kilomètres de Lavalle, ne
sera plus vendue. Plusieurs de nos
colons espéraient acheter et s’y établir. Nous apprenons par contre avec
plaisir que la moisson a été bonne,
St: ■ qiié'de -lin-et le blé ont de bons prix,
que la nouvelle demande de M'‘® Ugon
pour obtenir une augmentation d’honoraire a beaucoup de probabilité d’être accueillie favorablement, que le
nombre des abonnés à La Union Valdense a encore augmenté cette année,
que la révolution a été suffoquée par
les mesures prises par le gouvernement. H. H.
Salni-iJean. Un de nos catéchumènes de Mourcious, Angelo Rivoire,
âgé de 16 ans, vient de nous être enlevé par une pneumonie. Un long cortège accompagna, Vendredi dernier,
sa dépouille au cimetière, depuis sa
maison (qui est la plus éloignée du
temple) en témoignant sa synipathie
à la famille affligée.
O Samedi, a eu lieu au temple la
cérémonie religieuse du mariage de
Louis Revel (des Revels) et Lydie Benech, tous deux membres de nosUnions
Chrétiennes. La fonction a été embellie par le chant d’un cantique d’oc. easion de la part des Unions. Tous
nos vœux aux chers jeunes époux!
%'illar l»élls. Cultes et conférence
présidés par M. H. Pons,
Ainsi que'je l’annonçais dans le dernier numéro de l’Echo-, M. H. Pons,
prof, et pasteur, occupa la chaire Dimanche passé, 6 Mars, présida aussi
à l’école du Dimanche et remplaça
encore le pasteur M. H. Tron, occupé
à un ensevelissement, au catéchisme.
Malgré tout ce travail, M. Pons donna
encore, le Dimanche soir, dans le temple, une conférence avec projections
lumineuses, sur les Vaudois de l’Amérique du Sud. Le vaste temple était
bondé d’auditeurs, (il y avait aussi
des catholiques) accourus de tous les
côtés de la paroisse, même des quartiers les plus éloignés, pour entendre
de la part du conférencier ce que nos
colons d’Amérique faisaient dans leur
nouvelle patrie. Les nombreuses projections lumineuses, peignant si bien
les habitudes de leurs parents d’outre
mer intéressèrent vivement les assistants, qui jouirent beaucoup pendant
plus d’une heure.
M. Pons, au nom de l’Eglise du Villar, nous vous remercions’pour la peine
que vous vous prenez pour nous faire
connaître toujours mieux l’état spirituel, moral et matériel de nos frères
de l’Amérique du Sud. J. B.
Nouvelles et faits divers
Etats-Unis. Les étudiants Universitaires collectent annuellement pour
l’œuvre des Missions la somme de
650.000 fi'ancs et ont initié plusieurs
œuvi’es en pays pa'iens.
S Le gouvernement américain a défendu d’une manière absolue la vente
de l’opium aux îles Philippines. C’est
une perte très grave pour le budget,
mais un grand gain pour la moralité
publique.
S L’évêque Cyrus David Foss est
mort à l’âge de 76 ans. Il a été un
des plus habiles organisateurs du Méthodisme américain.
ü Le 16 Janvier la ville New-York
eut le privilège d’ouvrir ses portes à
plus de 10.000 hommes, la’iques, bien
décidés à travailler pour l’avancement
du règne de Dieu au milieu des païens.
Alexandre Mac Donald de Toronto et
John Mott ont été l’âme de ce mouvement qui honore l’Eglise protestante
et l’Evangile. Non, la foi chrétienne
n’est pas encore morte.
S Le président Taft ne paraît pas
si heureux que son prédécesseur Roosvelt, et son seciétaire d’état Knox a
subi un grave échec politique en pro-:
posant de rendre neutre la ligne du
chemin de fer de la Mandchourie. Les
Japonais et les Russes ont répondu
négativement.
S Le député Benet a réussi à faire
adopter une loi sévère contre la traité
des blanches. Il en était temps.
Les Ghrististes. M. E. Legendre,
ancien directeur du Républicain catholique, vient de fonder la Ligue des
Christistes. « Cet homme, écrit Maxime
Lecomte, est un précurseur... il avait
fciit le rêve de réconcilier le catholicisme et la société moderne ».
Voici, à titre documentaire, un extrait du programme de la Ligue des
Christistes. Il fiiit appel à l’armée invisible et innombrable des disciples
du Christ et réclame un concile:
«GrâceàPieX, à son intransigeance,
le catholicisme, en France, traverse
une crise terrible, présage peut-être
d’une effroyable disparition — en dépit
des « promesses éternelles » que Rome
n’a pas méritées!
«A qui la faute si, demain, nos églises
profanées ou interdites, deviennent le
théâtre d’un nouveau paganisme ? —
Aux seuls ennemis irréductibles ? —
Non ! puisque, par son entêtement brutal, Rome qui a déjà perdu la Russie,
l’Allemagne, l’Angleterre et, par extension, les Etats-Unis, est menacée
de perdre encore la France, puisqu’elle
nous a privés de plus de 500 millions,
en refusant églises, pi'esbytères, séminaires et fondations charitables; puisque, sans raison valable, elle a condamné, en France, les associations du
culte qui restent, en Angleterre, en
Allemagne, soumises au caprice d’un
pouvoir tout aussi hostiles!
« Et pendant qu’il tarit, chez nous,
la source du sacerdoce, qu’il réduit
fatalement le clergé français à la plus
lamentable misère, le Vatican, enflé
d’or et d’orgueil, le Vatican, plus que
jamais cupide, ne rougit pas de faire
appel, encore et toujours, à la bourse
des catholiques français ».
Rome-New-York. Grande polémique en Amérique entre les Méthodistes et les Catholiques, à propos du
refus.jdu pape de donner audience à
un sénateur Américain Méthodiste,
parce qu’il venait de prêcher dans l’Eglise Méthodiste Américaine de Rome.
Il va sans dire que nous nous unissons de tout cœur à nos frères Méthodistes, soit pour stigmatiser l’ésprit
d’intolérance de la papauté, soit pour
louer le sénateur Américain qui n’a
pas Voulu renoncer à parler dans son
Eglise, comme le Vatican le lui imposait, afin d’obtenir l’audience du
pape qu’il avait demandée. Mais franchement, qu’on nous permette de dire
que nous admirerions ce sénateurprédicateur Méthodiste encoie beaucoup plus s’il n’avait pas demandé à
êtré reçu par le pape.
Un pape qui refuse de recevoir quelqu’un qui vient de prêcher dans une
Eglise de Rome, où l’on travaille à la
destruction de la papauté, est dans
son rôle; il est logique, cohérant avec
son-intolérance bien connue. Mais un
prédicateur Méthodiste (quelque laïque, qu’il soit) qui demande à faire sa
révérence au pape, est-il logique?
Si au moins cet incident servait à
dégpûter les personnages protestants,
couronnés ou non, en visite à Rome,
d’aller présenter leurs compliments au
souverain pontife d’une religion qu’ils
condamnent !
V BIBLIOGRAPHIE
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Via Firenze, 38 - Roma.
Revue
iqiie
Italie. Résumons en quelques notes
rapides les principaux événements
parlementaires: de, la quinzaine. Le
travail accompli dans les séances publiqnes n’a pas été très considérable.
On a voté le budget des postes et télégraphes. Ensuite M. Salandra, ministre du trésor,, a exposé la situation
financière de- l’année 1909-10 et le
budget de prévision pour l’exercice
suivant 1910-1911. Pour l’exercice de
l’anhée courante on compte sur un
excédent de recettes de 30‘millions.
Pour l’année prochaine, malgré les
nouveaux crédits demandés pour les
écolfes primaires, l’armée, etc., on peut
prévoir un excédent de 6 millions et
demi. La situation financière est donc
favorable, quoique un excédent de
quelques millions ne soit pas grand
chose dans un budget de 2400 millions.
Déux projets de loi intéressants viennent d’être déposés. Le projet du ministre de la guerre sur la durée du service militaire, qui n’aurait désormais
qüe Uâ durée de deux ans pour toutes
les armes. L’autre c’est le projet d’octroyér aux députés et aux sénateurs
une indemnité annuelle de 6000 francs,
ou bien un jeton de présence pour
chaque séance. Le gouvernement est
favorable et peut-être le projet aboutira. La Chambre' s’est aussi occupée,
trop longtemps, de l’élection de Gioia
del Colle, où M. De Bellis, député giolittien a été nommé au milieu de toutes
sortes de violences. Malgré cela et
malgré l’opposition de l’Extrême Gauche, l’élection a été ratifiée.
Un scandale a éclaté l’autre jour en
pleine séance à propos d’une inter
rogation du député républicain ^M.
Chiesa au ministre de la guerres II
s’agissait d’accusations très violentes
contre plusieurs généraux. M. Prudente, sous-secrétaire d’état, n’ayant
pas voulu répondre, l’interrogateur a
perdu toute mesure, et s’est mis à insulter tout le monde, malgré les rappels du président. Il a maintenant cinq
duels sur les bras. Le premier a été
interrompu par la police, on verra les
autres, mais tout cela n’est pas gai et
surtout pas propre.
Le nouveau sous-secrétaire d'état
aux postes et télégraphes a été nommé
en la personne de M. Morpurgo, député de Cividale di Friuli.
St-Marin. Des troubles sérieux ont
éclaté dans la République de St-Marin.
Trois cents paysans, mécontents des
réformes projetées, envahirent le palais du gouvernement et saccagèrent
tout pendant quatre jours. ; Les carabiniers de la petite république tinrent
tête aux assaillants et réussirent à Repousser les émeutiers. Les citoyens ont
voté un ordre du jour félicitant les
carabiniers d’avoir sauvé la République. Auraient-ils reçu autant de félicitations quelques kilomètres plusJoin,
sur le territoire d’Italie?,
France. A la Chambre la discussion
du Budget a demandé de nombreuses
séances. Il est voté, mais pour assurer
son équilibre il exige l’émission d’un
emprunt d’au moins 200 millions. Que
sera le budget de 1911? Dn, arrivera
sans peine à un déficit de 500 millions,
. d’autant plus que les crédits votés.Tpour
le programme naval se composent
d’annuités de 140 millions, et les retraites ouvrières exigeront 141 millions
pour leur part. L’augmentation des
droits de succession ne rétablira pas
T’éqùîlibrè.:- - ^ ..
Orient. A la frontière tmxïo-bülgîire
les incidents se suivent de très près,
on échange des coups de feu ét il y
a morts et blessés. On annonce que
la Turquie mobilise ses troupes et dirige à la frontière bulgare les troupes
qui arrivent continuellemént de l’Asie.
Brésil. Dans la grande république
de l’Amérique du Sud, les élections
présidentielles se sont effectuées dans
un ordre parfait. Le Maréchal Hermes
da Fonseca a été élu avec une majorité considérable ayant pour lui presque tous les 20 états de l’Union. Il est
une personalité éminente dans le monde
militaire. Comme ministre delà guerre,
il a réorganisé complètement l’armée
sur la base de la conscription. li doit
rester en charge quatre ans. E. L.
Ab. payés et noa quittancés.
1910: M. Beux, Belgrano (12 ab.) - J. J. Tron,
Gessler - J. Long, anc., St-Germain - Daniel
Soulier, Utah - James Long, Id. - Mad. Rivoir,
Id. - Marg. Reynaud, Id.
1909-10: D; Bertinat, La Garzas.
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
M“® veuve Madeleine Gönnet ét sés
filles M"°* Hélène et Amélie, reconnaissantes pour les nombreuses preuves
d’affection reçues à l’occasion douloureuse du départ de cette terre de leur
chère fille et sœur
PAULINE
remercient de tout cœur les personnes
qui voulurent participer au convoi ou
qui prouvèrent autrement leur sympathie.
Ceux à qui l’envoi du faire-part
aurait été omis, sont priés de vouloir
excuser l’involontaire oubli.
Torre Pellice, 9 Mars 1910.
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0 di rendita scaduti ; g
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