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Chili ¿’Administration;
(îiJ: les Pasteurs ;
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A p.W E. Robert (Pignerol) et
|;i,. Alpina à Torre Pellice.
^«otUîenient pari du l. Janvier
et ae paye d'avance.
Année XXI. N. 25.
20 Juin 1895.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun
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le Prof. H. Meille, Torre Pellice, et pour r Admlnlstntion
à M. Jean Jalla, prof., Torre
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ÉCHO DES VALLEES VAUHOISES
Paraissant chaque Jeudi
Bgrei, témoin,. Act, 1,8. Suivant la vérité avec la charité, Eph. IV, 15, Que ton régne vienne. Jattb. VI, 10
le
K A m ni n i r « I
Cil
fcSi.
■''ent souftle — Correspondan en d’Ecosse
— .Autrefois . . . Maintenant — Notre
premier missionnaire en Chine ^ La
puissance de Dieu dans l'Eglise _r. La
Papauté n’est pas morte a Home —
Remerciement — Chronique Vaudoise
--.Nouvelles religieuses____Revue Po
litique — Avis.
Le vent souffle
côté de grand.s sujels de joie
.y en avait aussi de tristesse. Et
vit plusieurs apostats, soit parmi
_ personnes considérées par les
Nliens comme réellement conversoit parmi celles dont les con*]tion8 avaient été profondes sans
relies eussent jamais été comptées
^ nombre des enfants de Dieu,
ilp^l qu’un certain nombre
Ig Ceux qui donnaient les plus bel
liti
espérances abandonnèrent le Sei
ç^eur. Mais pourrait-on s’étonner de
9ue sur 800 personnes environ
J parurent angoissées sur leur sa
' ^ beaucoup dont la
j^^yUite subséquente ait montré que
impres.sions religieuses avaient
^ Passagères. Le président Edward
qu’en pareil cas la pi'oportion
conversions réelles n’est guère
plus grande que celle de.s fruits de
l’automne aux Heurs du printemps.
El rien n’est plus déraisonnable que
de mettre en doute la conversion
de tous parce qu’on a été trompé
sur celle de quelques uns. — I.e
monde lui-même ne juge pas d’après"
ce principe dans les choses qui t’intéressent. 11 sait qu’il doit s’attendre
à de fréquentes déceptions, mais ne
désespère pas pour cela de jamais
rencontrer ni vérité, ni probité.
'r
« Il s’est passé de tristes choses à
Dundee », écrit Mac-Cheyne; « un
homme qui se prétend missionnaire
auprès d’Israël, et qui remet en êvidence.le livre apocryphe d’Enoch,
s’est introduit pendant mon absence
au sein de mon troupeau et a entraîné beaucoup de gens après lui.
Quelle humiliation pour eux et pour
moil O Seigneur, qu’est-ce que de
l’homme! Et cependant cela même
peut être béni, premièrement eu
manifestant comme ivraie ce que
nous pensions être du bon grain;
puis en amenant quelques personnes
à une ,pius grande défiance d’elles,mêmes lorsque leurs yeux seront
ouverts; enfin en me montrant la
nécessité urgente de donner une
instruction solide à ceux qui,parais-
2
S02
sent avoir reçu dans leur cœur
grâce ».,
la
'P
Il y avait encore, coiilre le léveil
luut entier, beaucoup de |)révcntions
provenant de ce que le Seigneur y
avait employé de jeunes hommes,
depuis peu de temps dans le ministère, plutôt que des pères en Isi'aël.
Mais c’est en cela précisément que
la souveraineté de la grâce brilla
avec le plus d’éclat,, Ceux qui font
de semblables objections s’imaginentils qu’en opérapt un réveil Dieu ait
jamais pour but d’hpnorer un homme?
N’est-ce pas la gloire de son propre
nom qu’il cherche? S’il eût été dans
ses vues d’honorer un homme, on
aurait pu demander, il est vrai; «Pourquoi délaisse-t-il les pasteurs âgés,
pour se servir de jeunes gens sans
ex|)érience? » Mais quand la gi'âce
souveraine veut bénir une contrée
de la manière la plus propre à faire
ressortir la gloire du Seigneur, peutelle employer un meilleur moyen
que de se servir de la fronde de
David pour tuer le Philistin? Et que
ceux dont les préventions résulteraient d’un sentiment secret d’envie,
méditent les paroles que Richard
Baxter adressait aux ministres de
son temps qui se laissaient aller à
la jalousie: « Quoi! éprouver de
l’envie à la vue de dons qui sont à
la gloire de Ghrisl;- et cela parce
qu’ils nous semblent metli e obstacle
à notre propre gloire! Chaque homme ne doit-il donc pas rendre grâces
à Dieu pour les dons qu’il accorde
à ses frères, non seulefnent comme
y participant lui-même, ainsi que le
pied tire profit de l’œil, mais encore
parce que le but qu’il se propose
lui-même peut être atteint par les
dons de ses frères aussi bien que
par les siens propres?,.. C'est une
chose eiï'rayante, qu'un homme ayant
la crainte du Seigneur, fût-ce dans
le plus laible degré,' puisse envier
les dons de Dieu au point de préférer que ses auditeurs inconvertis
demeurent dans le sommeil ivlutôt,;
(|ue de les voir réveillés par utifi’';
influence antre (|ue la sienne ».
Après avoir fait une visite à i
Tbornton de Miliratbort, qui venait j
d’avoii' un réveil dans sa pnroissei;]
il demande à nn ami; « M. TboriitoOj
consent de bon cœur à voir d’aulr®^
frères obtenii' de plus, grandes
nédiclions que lui-même: croye?
vous posséder celte grâce? Je trou'^,
que je n’ai jamais tant de suct
que lorsque je puis me placer auS
pieds de Jésus, disposé à être eiS’i
ployé ou non, suivant qu’il le jugeff
bon ».
A suivre, S
CORRESPONDANCE
Ecosse, C Juin
M. le Directeur.
Nos assemblées ecclésiastiques an’
nuelles appartiennent dé.sormais n®
passé. Celles de l’Eglise Elablie
de l’Eglise Libre ont duré plus df
dix jours et se sont tenues, corn#
d’Iiabilude, dans leurs vastes sallnôj
des deux côtés d’une même ré^C'
sous la présidence, la première,
D' Donald Mac Leod et la second® .
du D' Hood Wilson, Les deux égb' j
ses se trouvèrent en présence
rapports témoignant d’un bon
vail accompli, soit dans le pays,
à l’étranger et d’un accroisserriefy
notable de membres d’église el W
contributions. Dans le champ dejf
mission les ouvriers ont été act|
et leur œuvre a été bénie. L'Egbv
Etablie, toutefois, bien qu’a
habituel fait au zèle des chréti^j*:.]
il ait été plus libéralement répond-i
que précédemment, doit lutter
tre un gros déficit. On a recommapd
de réduire les salaires, de se reLjL^'l
de certaines stations dans les l
mais l'assemblée n’a pas osé
dre d’aussi pénibles délibératioti®'
a chargé ie Comité Missioniia'L
d’examiner à nouveau le sujet. ,
La question des rapports des “ j
3
- 203
(i.
i:
téi'enles églises preshylérieniies entra
^lles a été présentée aux deux as‘‘!emlj[ées, mais d’une manière plus
jiirecLe, à celle de rEgiisc Libre.
On parle beaucoup d’union actuellement. Bien des ditticultés s’y opposent ; mais la principale est, de
l’avis d’un grand nombre, ralliance
avec l’Etat dont l’Eglise Etablie jouit
ot à laquelle elle reste obslinérneiit
attachée. Cette année, .son as,serhl)lée
a discuté la question et réitéré sa
ferme adhésion à l’union avec l’Etat.
L’a.ssemblée de l’Egli.se Libre, de
son côté, a décidé, à une grande
majorité, que celle alliance entre
Etat et Eglise devrait cesser et ipi’il
faut lenter tous les efforts pourj l’abolir au plus tôt. De nouveau la
queslion de runlon avec l’Eglise Unie
Dresbytérienii.e a été traitée au sein
de l’Esrlise Libre, les uns voulant
l’Eglise
même étendre la main à l’Eglise
Etablie. On a, pour le moment, délibéré de recberclier une coopération
fdus intime avec l’Eglise U. P. comme
étant le meilleur moyen d’arriver,
avant longtemps, a fondre en ' une
seule les deux église.s. ’
Un mouvement rjui contient des
germes d’union et dont se sont occupé toutes les assemblées, c’est
celui qui tend à la formalion d’un
recueil de psaumes et cantique.s unique pour tous les presbytériens. Un
comité avait été nommé l’année passée et a [H'ésenté son projet. Jus(pj'en octobre ce comité se Lient
prêt à recevoir des conseils et observations; puis il reverra son oeuvre,
et le livre paraîtra probablement
l'année procbaine.
Les discours de clôture des deux
présideubs furent à la fois longs et
doctes. M. Mac Î.eod chercha à décrire l’état de l’Eglise de nos jours
et le Doct. Wilson traita le sujet de.s
missions à l’étranger, après avoir,
dans son discours d’ouverture, parlé
de la mission intérieure.
Jamais le sujet de [’Union n’avait
occupé une place aussi en vue. U’est
peut-être le résultat des délibéralions
d’un comité composé de membres
appartenant aux dilîérenls corps
presbytériens et qui a siégé pendant
deux années. Ce comité s’est nommé
lui-même et a publié, au commencement de Mai dernier un trailé
Contenant le résultat de .se.s'recberclies. Ses délibérations se borrrent,
pour le moment à tracer la voie.
On ii’a pas qnccre alleinl le stade
de propositions bien définies. Gomment éllès seronf'reçues par ceux à
qui elles .seront présentées, il est
difficile de le dire. Gè qui se pas.se,
lo'utelbis est un! signe des temps.
Votre bien dévoué
n, M.
AUTREFOIS
MAINTENANT’
Autrefois je cherchais la bénédiction;
, Autrefois c’était, le sentiment;
AiUrefoi.s je dé.sirais ses dons;
Autrefois je rechercliais la guérison;
Jadis c'étaieut de pénibles efforts ;
Jadis c’éiait nn derai-saliit;
dadis je me cramponnai.s ;
. J Jadis j’allais à la dérive;
Jadis c’étaient dos projets nombreux ; i
Jadis c’était d’anxieux soucis;
Jadis je cherchaLs ma volonté;
Jadis c’était line requête parpétuelie;
Jadi.s c’était une œuvre;
Jadis J’essayais de profiter de Jésus;
Jadis j’ambitionnais la puissance; ¡< ’
Jadis j’espérais eu Jésus;
Jadis mon lumignon fumait;
iadis j'attendais ta mort;
Maintenant le Seigneur.
À présent sa Parole.
Maintenant c'est Lui qüe je v'eux.
Aujourd'liüi j’appartiens à ¡Celui qui guérit
Aujourd’hui la repos eomplet. ( ■ .
Aujourd’hui un salut parfait.,
Aujourd'hui Jésus me tient. ’
Aujourd’hui l'ancre est jetée.
Anjourd’hut ma prière est confiante.
Aujourd’hui II porte.mes fardeaux.
Aujourd'hui ce que dit Jésus.
Aujourd’hui la louange incessante.
Dorénavant la sienne séuie.
Aujourd'hui II se sert de moi. i<
Aujourd’hui, Sa .volonté seule m’importe.
Maintenant je sais qu’l! est mien.
Aujourd’hui' il hrüle joyeusement.
Aujourd’hui je salue sa venue.
' (Traduit de Simpson),
4
— 204 _
NOTRE PREMIER MISSIONNAIRE EN CHINE
Je viens d’envoyer à VItalia
Evangelica quelques lignes concernant notre premier missionnaire en
Chine. Quelques mots pour no.s frères des Vallées qui ne lisent pas
Yïtalia Evangelica, sur ce même
sujet, seront, je l'espére lus avec
plaisir par tous ceux qui aiment les
missions.
Alfonso Argento est un étudiant
de Girgenti, un de ceux à qui Dieu
m’a accordé l’honneur d’apporter
l’Evangile pendant mon séjour en
Sicile. Dès qu’il apprit qu’un pasteur protestant était arrivé, il vint
immédiatement chez moi et devint
aussitôt un vrai évangéliste pour
tous ceux qui l’entouraient. Aussi il
sorlait taujours en portant avec lui i
une Bible,qu’il ouvrait pour lire à ses
amis, et lorsqu’un de ses professeur,s
tenait des propos légers à ses élèves, pendant les leçons.
11 avait l’habitude de venir très
souvent chez moi. Un soir, voyant
sa figure rayonner de joie, je lui
demandai ce qu’il avait.
«Oh, répondit-il, j’ai rencontré cet
après midi mon confesseur qui m’a
conseillé d’aller chez l’Evêque pour
que je puisse être délivré de l’ex
communication, que, dit-il, j’ai sur moi
depuis que j’ai renoncé au Catholicisme. .le suis au contraire allé à la
mai.son de mon confesseur; nous
avons parlé ensemble de l’Evangile,
et à la fin il m’a déclaré que nous
évangéliques nous avons raison sur
loute la ligne, et même, avant de
nous .séparer, nous avons prié ensemble. — Un autre soir il me raconta combien il s’étonnait qu’un
de ses amis auquel il avait l’habide lire une heure par jour la Parole
de Dieu, ne .se fût pas encore décidé à devenir disciple de i’Evangile;
et avec un air de profonde tristesse
il s’écria: « quant à moi je ne puis
conprendre comment on puisse être
indiiïérent pour Jw Christ ».
Quoique doux comme un agneau»
A. A. a su résister à tout espéei
de dangers et de persécutions. S®
tante lui a souvent répété: « Chef
Alfon.so, si tu ne veux pas te perdrai
renonce à ces théories modernes,
qui s’appellent l’Evangile, et marché;
dans le bon chemin de tes ancêtres*
Attendu qu’ il comprend passablement l’anglais, j’avais riiabitudi
de lui prêter le Christian et
China’s Millions » ; quelque lempi
avant que je quittasses Girgenti, eu
me rendant ces journaux il me dit
« Je me suis décidé à partir pouî
la Chine comme mis.sionnaire ».
— Mais que diront votre père et|
votre mère lui demandais-je? y
— Oh. répondit-il, J. Christ n’a-t-il;
pas dit qu’il faut abandonner pér®
et mère pour le suivre ?
— Et qu’en sera-t-il de votre fiancée, elle au.ssi catholique?
— Je suis, ajouta-t-il, résolu de,
renoncer aussi à ma fiancée.
La semaine suivante, pour le met-1
tre à l’épreuve, je lui parlais des'
nombreux dangers courus par les |
missionnaires en Chine, lorsque tout
à coup il s’écria: «Je ne crains
pas même de mourir pour Christ
et l’Evangile ».
Depuis lors, A. A. a continué ^
témoigner de bouche et d’exemple»
dans Ta mai.son, à l’école et dans les ;
rues, et à évangéliser parents, étudiants, prêtres, professeurs et ou-,
vriers, souvent au prix des plus redoutables persécutions. Dernière-j
ment, parce qu’il parlait de l’Evangile à un bon nombre d’ouvriers
assemblés pour l’entendre, dans 1®
rue, une foule de fanatiques se prit
à le poursuivre avec des pierres
par les rues de Girgenti au point
d’obliger la police à s’en mêler.
Après preaqu’une année de prières
et de soupirs afin que Dieu lui ouvrît
une porle dans les missions en Chitie»
Dieu a finalement, répondu à ses
prières, et l’Ilalie protestante aura
elle aussi son représentant en Chine»
un honneur de plus pour nous»
■ K.-.:r
'■■■À
5
— son
chers frères vaudois, puisque A.
Argenlo est un fruit de notre mission, mais en même temps un devoir de plus. A. Argenlo est un
jeune homme de 21 ans et sans
ressources. La Société missionnaire
« China Inland Mission » qui l’a accepté prendra soin de lui seulement
à son arrivée à Londres. Mais auparavant il a besoin d’une petite
provision de livres, et surtout de
l’argent nécessaire pour son voyage
de Grirgenti à Londi'es,
Chers fi ères, témoignons notre reconnaissance envers Dieu en procurant à notre premier missionnaire
en Chine les moyens dont il a besoin
pour aller où Dieu l’appelle. Pour
cela j’accepterai avec plaisir tout ce
que (monnaie italienne et même
timbres postes) vous aurez la bonté
de m’envoyer à l’adresse suivante;
O. Goi.ia-Mauro
Inglescroft
Gloueester Road — Bishopslon
(Angleterre) BRISTOL.
Le Témoin s’olfre volontiei’s à recueillir des souscriptions pour l’équipement et le voyage à Londres
du jeune Argenti.
Rédaction du journal fr. dO.
Il PDISSMeU MIIUD DIRS li’BGMSt
U est peu de chapitres dans
l’histoire des missions qui présentent
autant d’intérêt que le récit de ce
qui s’est passé aux îles Havai entre
les années 1836 et 1842. En 1835,
un missionnaire de 1’ « American
Board », Titus Goan, y commença
ses travaux. Ancien collaborateur
de Finney, il était plein de puissance spirituelle et d’bncüon. Dés
sa première tournée, les multitudes
Recoururent pour l'entendr’e, et beaucoup parurent atteints dans leur
oonscience. La foule se pressait
Jollement autour de lui que, comme
le Maître, il avait à peine le temps
de manger; un jour, il prêcha trois
fois avant de pouvoir déjeuner.
En 1837, le feu qui couvait sous
la cendre commença à se montrer.
L’auditoire du missionnaire se compo.sait de la population tout entière,
ou peu .s’en faut. Ceux qui ne pouvaient pas venir aux services en
marchant, y étaient portés sur le
dos de leurs amis ou sur des lits.
M. Coan se trouva le pasteur de
15.000 personnes, dispersées le long
de cent soixante kilométr'es de côte.
Il aurait voulu pouvoir voler pour
franchir les distances, ou avoir vingt
vies à consacrer à la multitude qui
languissait faute de nourriture.
Les résultats de cette activité furent tout simplement inouïs. Rendant
les 12 mois qui finireul en Juin
1839, et après examens li és sérieux
des candidats, 5,244 personnes furent
reçues dans l’Eglise, On vit un dimanche où 1.705 candirials reçm-ent
le baptême, etoù 2.400 communiants
entourèrent la table du Seigneur,
Ce jour-là, on était venq de tous les
villages environnants, et l’ancien de
chaque village s’avaqçait avec son
groupe de chrétiens, choisis parmi
les convertis du lieu. Quelle scène,
quel spectacle! Vieillards brisés et
flétris par l’âge, boiteux, aveugles,
estropiés, paralytiques, malheureux
dont les yeux, le nez, les lèvres, le
corps entier avait été cons.umé par
le feu de leurs passions ou des
passions de leurs parents, avec leurs
traits tordus et leurs physionotnies
enéore repoussantes, telles étaient
les traces de leur dépravation, tous
.s’approchaient clopin-clopant, s’appuyant sur leurs bâtons, ou soutenus, portés tnême par leurs amis.
Dans leurs rangs on remarquait
d’aiiqiens ,,prétres de lUdplâtrie, aux
tête.s chenues, aux mains à peine
nettoyées dn sang.de leurs victimes,
et avec ceux-cj, le voleur, l’adultère,
le sodomile, le sorcier, le brigand,
le meurtrier, et même la mère, disons plutôt le monstre dont on avait
vu les mains toutes fumantes du
6
■■'»ài
- m
sang de ses propres enfatils - lous
se rencontraient au pied de la croix,
naguère esclaves de Satan, mais
lavés, mais sanctifiés, mais justipés_
au nom du Seifjnetir Jéstis-Chrisl
et par l'Esprit de notre Dieu.
D'' PlERSON.
La papauté n’est pas morte
à Rome.
On a trop longtemps dit et cru
que l’autorité du pape était sur son
déclin en Italie.'Qu’on lise, pour se
convaincre du contraii'e, les lignes
suivanles envoyées de Rome à l’É'vangelical ühristendom: D’immetises couvents sont sortis de terre
dans toutes les parties de Rome; on
y recrute par centaines des jeunes
gens destinés à entrer dans les düTérents ordres monastiques. I,es sœurs
de charilé ont le monopole du soin
des malades, soit dans lès hôpitaux,
soit dans les Familles. On n’épargne
aucune dépenses pour les écoles et
collèges qui font une çoncurrence
ouverte aux institutions gouvernementales, et des milliers d’enfants
appartenant à toutes les classes de
la société n’ont d’autres maîtres que
des prêtres et des nonnes. Le grand
nombre de nouvelles églises, bien
(|ue la ville en soit déjà pleine, Je
luxe déployé dans la construclion
du toinbeail de Pie IX, le nouveau
chœur du T.aléran, et la basilique
grandiose destinée à dommémorei'
le règne du pontife actuel, sulflraient
à témoigner des ellbrts tentés à Rome,
ces derniers temps. Ce qui devient
tous lès jours plus eerlain c’est
qu’une nouvelle émancipation dé la
ville est nécessaire. Le fer et l’épée
ne pourront jamais abatiré la puissances des pape.s. C’est la Bible qui,
comme le prévit Cfaribaldi, doit délivrer ritalie. J^a liberté de cotis.oienée peut bien être garantie par
la ConMitulion; les persécutions peu- '
vent bien être réprimées . comme
des crimes d’ordre commun; niais
la vraie liberté dont celte nalioti a
besoin ne pouira devenir une réalité
que lorsque la vérité l’aura affranchie.
lœs familles Turin et Pollegrini
remercient bien sincèrement tous
leurs amis et connai.ssances poui'
les nombreux témoignages de sympalbie reçus à l’occasion du grand
deuil qui vient de les frappei' par
la mort de
M.’ le Comm. Daniel Turin,
leur bien-aimé père, beau-père et
grand-pére.
CHRONIQUE VAUDOISE
TORRE PELLICE. ^ Jiapport financier présenté à l’Eglise par le
Consistoire, pour l’année iSQ^i.
Cé' court rapport peut se résurnei'
en ces mots; les dons n'augmenlent'
pas en proportion de l’accroissement
îles dépenses. Seule la caisse de
l’Evangélisation a reçu fr. 80 de plus 5
que l’année précédente. Il faudra^
donc s’occuper tie léorganiser le.s
collectes moyennant l’adoption dè
mesures nouvelles qui sont laissées
à l’examen et aux délibérations de
la prochaine assemblée tl’Ëglise.
Fonds d’Eglise. Entrées fr. 2918,83.
Sorties fr. 3898,81. En caisse 19,.93.
Diaconie. Entrées fr. 1524,79. Soi''
lies fl-, 1553,88. Déficit fr. 29,09.
Bénéfice Bianchi (bourses d’éludes pour les écoliers pauvres. En'
trées fr. 2753,32. Sorties fr. 2653,32’
En caisse Ir. 100,10.
Béparalions au temple des Cop'
-piers fr, 315,80,
Dons pour les œuvres mis-ìW»'’
naires fr. 797,75.
Dùns pour l’Evanqélimlion. ft’*
727,40.
+ +
7
- Ï07
Députations à l'étranger. — Nous
op]jrer)ons que M. le pasteur F. Roslan a été reçu comme délégué de
l’Eglise Vaucioise. par l’Assemblée
générale de l’Eglise PresbyLériemie
des Etats-Unis et par l’Assemblée de l’Eglise Presbytérienne
Unie, ioutes deux siégeant <à Pittsburgh. Notre ami écrit qu’il n’aurait
pu recevoir un accueil plus enthousiaste et alï'eclueux, et que le nombre de nos amis ne diminue pas.
Si les contributions pour notre œuvre en Italie ne sont pas abondantes c’est que le Comité pour Id
Mission intérieure a un déficit de
l’r. '1,820,ÜU0 fr. et ([ue le Comité pour les missions parmi les
payera en a un au moins aussi formidable.
M. Rostan ajoute qu’il aurait bien
volontiers représenté notj'e église
au Synode de l’Assemblée Presbitérienne du Sud; mais il siégeait à
Dallas (Texas) et la dépense pour
s’y rendre aurait été considérable.
Dieu veuille accompagner et bénir notre fréi’e dans üne des œuvres
les plus ardues qu’homrne puisse
faire, et le ramener avant longtemps
au milieu des siens et au milieu de
nous!
Nouvelles Religieuses
-vvW.—
Une société de missions prospère.
Ea Société Missionnaire de l’Eglise
(Anglicane) a rêçu l’armée dernière
fr. 6,975,000. C'est la plu.s forte
somme qu’elle ait encaissé jusqu’à
ce jour, et aucune 'aulre société n’en
a jamais reçu de pareille. Et cependant à la fin de l’année elle doit
constater un déficit de fr. 35,000.
Le trésorier de la Société — sir Fowell Buxton — vient d’être nommé
'' Gouverneur de l’Australie Méridio1 nale. À l’assemblée armuelle le Dean
Farrar a prononcé un discours ' remarquable dans lequel il a affirmé
; « que le succès surprenant des mis
sioMs est une des preuves décisives
de la divinité de Jésus Christ ».
+■4"
Prière recoiiumuidée par le Pape.
i.e Pape accorde une indulgence
de trois cent jours et une indulgence
pleiniére une fois par mois à tous
les catholiques qui réciteront chaque
jour la prière suivante:
À LA. Vierge Marie.
Prière pour l'Angleterre« O bénie Vierge Marie, mèi'é de
Dieu, notre très gracieuse reine et
mère, regarde dans les raiséricorrles
à l’Angleterre, « ta dot s et à nous
tous qui espérons et nous confions
grandement en toi. C’est par toi (jue
Jésus, notre Sauveur et notre espérance, a été donné au monde ; et il
t’a donné à nous afinque nous espérassions encore davantage, intercède pour nous, tes enfants, que tu
as reçus et acceptés au pied de lu
croix. O mère de douleui's, intercède
pour nos frères séparés, afin qu'avec
nous, dans le seul vrai bercail, ils
puissent être unis au suprême berger, le Vicaire de ton Fils. Prié pour
nous tous, chère mère, afin qu’abondant, par la foi, etl bonnes œuvres,
nous puissions tous mériter de voir
et de louer Dieu, avec toi, dans nôtre céleste patrie, Amen: »
Quel mélange incroyable de vérité et de mensonge!
■ - '■ ' ' + +
Le Times raconte que pour la
première fois dans toute son histoire, le Japon à fait accompagner
ses armées éri ' campagne par des
chapelains militaires ne prenant pas
part aux opérations: son métropolite
a nommé, à la requête du gouververnement, SU prêtres bouddhistes
chargés de célébrer les services des
morts, de soigner les blessés, d'édifier les vivants et même de faire de
là propagande parmi les Chinois
bouddlrisles dont la foi est corrompue et'dégénérée:
¥ :
8
' 208
I
Ueviie PoUliqiie
ITALIE. Pour^jle moment tout
malche au gré dé Crispí. Son candidat à la présidence de la chambre
a élé nommé à une majorité d’environ cent voix et il a obtenu que la
discussion financiaire précédât toiite.s les inlerpellalions. 11 est vrai que
Cavallotli menace de le frapper d’une
nouvelle lettre-accusation; mais la
majorité semble décidée à défendre
son chef coûte que coûte. Mais qu’on
le veuille ou non, une dernière ex)>licalion sur la conduite de Crispí
et d’autres par rapport aux banques
est nécessaire; elle sera demandée
et devra êire donnée.
Le? dernières éleclions administratives à Turin ont prouvé deux
choses: les progrès du cléidcalisrae
dans la ville qui a été le berceau
de toutes les libertés italiennes, et
les conséquences funestes des divisions entre libéraux.
FRANCE. Le président Faure à
reçu du Czar le collier de l'ordre de
S. André.
Les succès des troupes fiançaises
à Madagascar continuent.
11 paraît prouvé qu’entre la Russie et la France il existe un traité
d'alliance écrit.
ALLEMAGNE. C’est le ‘il que
Guillaume II inaugurera, devant une
flotte internationale d'environ cent
navires de guerre, le nouveau canal
qui relie la mer du Nord à la Rab
tique.
VICHY
Maison protestante
depuis 6 frs. 50 par jour, gratuité
des eaux pour Messieurs les pasteurs.
S’adresser à Vichy:
à M.lle Henriquet, 15 Rue-Callon
Villa des TiHéüMÎ
ou à M. Camus, pasteur 14, Avenue d’Orvilliers — Moulins (Allier).
Aboiineineiits payés pour 1895:
M.me Dalmas, Teynau. ENVERSPIN ACHE: Chambón, Coucourde;
M.me Malanot, Turin; Mune Ribel,
Pise.
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE JEUNES FILLES
I.,es examens d’admission à cette
école amont lieu le 11 Juillet.
La Direction.
BAINS DE MER
Les familles dont les enfants ont
été admis à l’Asile de Final marina
en recevront avis <à domicile.
La squadra des filles partira D. V.
de Turin, Mercredi, 3 Juillet au
matin. Les enfants devront donc
quitter la Tour et Pignerol par le
train arrivant à Turin à 7,31 a. m.
et se rendre tout de suite à la chapelle Vaudoise, 15 Via Pio V. Ils
devront avoir du linge et des vête-,
menls suffisants pour un séjour de
trois semaines, et un costume de
bain. Ils devront porter avec eux
six francs prix du billet d’aller et
de retour entre Turin et Finalmarina. 11 va de soi que les parents
devront payer, en outre, le voyage
des Vallées à Turin et de Turin
aux Vallées.
Un avis ultérieur indiquera les
jours du retour des filles et du départ des garçons.
A V I S
Temple du Ciabas. Dimanche, 23
cour., à 3 h., culte avec prédication.
Sujet: Le cœur de l’homme devenu
habitation de Dieu.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina