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Quarante-troisième année.
21 Août 1908.
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VALLËE8
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie . . . . Fr. 3 00
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commencement de l’année.
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ne seront pas pris en considération.
^ Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...... dignes de louange, occupent vos pensées. fPhtl. IV, 8),
SOMMAIRE:
Ephémérides vaudoises La fête du 15 Août:
A la Balsille - à Bobi - à Prangius - à
Nice — Courrier missionnaire — ChroHt. nique— Nouvelles et faits divers — Livres
et journaux — Nouvelles politiques —
, Souscriptions.
ÉPHÉMÉRIDES VAUDOISES
Août.
Mariage d’Ottavia Solarï.
Gilles a consacré dans son Histoire
quelques pages émouvantes à une de t
ses paroissiennes dont la vie ne fut|^'
pas longue mais bien triste. /
l II s’agit d’Ottavia Solari dont il nCrtis
‘ dit qu’elle mourut en 1621 à la fl^ur
,de l’âge, tuée par l’amère déception
: trouvée dans un mariage qu’elleJ avait
. voulu envers et contre tous.
Elle était la fille d'un gentilhomme
de._Caraglio, Jean Baptiste Solari di
Villanova^ et de Béatrice Farina, dame
noble de Cuneo, tous deux réfugiés à
ia Tour pour cause de religion.
Son père était l’un des six frères
di Villanova dont trois étaient morts
*■ par suite de l’attaque livrée à leur
. château de Caraglio en Septembre
1570 et trois avaient réussi à se réfugier aux Vallées. L’un de ces derniers avait épousé la comtesse de
Moretta et les deux autres épousèrent
aux Vallées deux des filles de Donna
Maddalena Farina de Cuneo, réfugiées
au Val Luserne en même temps qu’eux.
Jean Baptiste et sa femme Béatrice
eurent trois enfants: Lodovico, Valerio, et Ottavia et les élevèrent dans
la foi Vaudoise.
En 1603 Donna Béatrice était veuve
et le clergé lui faisait confisquer les
bien acquis aux Vallées ; mais le duc
Hes lui rendit à la requête des Vaudois (Léger II, 163). Sa fille, une enfant alors, devint vite remarquablement belle et distinguée et fut vite
. demandée en mariage par le comte
: Giorgio Bigliore du château de SaintGeorges près de Luserne.
I! promettait à la mère et à la fille
d’obtenir du duc la restitution de leurs
biens de Cuneo et de Caraglio, et de
laisser son épouse pleinement'libre
de suivre la religion évangélique.
Donna Béatrice ne voyait pas cette
union avec un catholique de bon œil;
(mais Ottavia la voulait croyant aveuglément aux paroles du jeune homme.
^ Elles consultèrent leur pasteur Pierre
ïGilles, qui franchement déconseilla
■ce mariage mixte. Tout fut inutile.
Le prof. P. Rivoire, dans son Histoire de la maison de Luserne, nous
: donne la date précise du mariage. Le
20 Août 1608 fut fait le contrat de
: mariage et les frères d’Ottavia payè
rent au comte Bigliore la dot de leur
sœur (trois mille écus). Hélas ! la pauvre épouse ne tarda pas à verser toutes ses larmes. Son mari l’empêchait
d’assister au culte Vaudois... et même
d’avoir ses livres de dévotion pour se
consoler.. Elle ne broncha pas dans
sa foi et s’y maintint fidèle, m'aisliu
prix de quelles luttes et de quelles
souffrances ! Elle en prit une maladie
de consomption qui la conduisit au
tombeau 13 ans après, vers sa trentième année.
Gilles raconte (II, 248-250) que lorsque des amies Vaudoises pouvaient
-la visiter et tâchaient de l’encourager
à espérer de guérir, elle leur répondait: «Non, priez plutôt Dieu avec
moi qu’il nie retire de cette vie pendant que j’ai encore l’amour à sa vérité ».
Elle fut martyr, car elle mourut
pour la fidélité k sa foi.
Et il est permis- de croire que son
martyre ne fut pas inutile ; car il est
frappant de remarquer que ce fut
précisément pendant qu’elle luttait et
souffrait pour sa foi, en 1613, qu’un
parent de son mari, Paolo Bigliore de
Luserna, se convertit à l’évangile et
alla s’inscrire comme étudiant à Genève. »(Voir notre volume « Eroine
Valdesi^ qui va sortir de presse).
Teofilo Gay.
La fête du 15 Août à la Balsille
H parait que la préparation de cette
fête a été plutôt laborieuse et que
même de forts doutes sur sa bonne
réussite avaient été avancés. Je désire rassurer immédiatement ces prophètes... de malheur: La fête a réusi,
bien réussi, même au-delà de toute
espérance. Elle démontre une fois de
plus comme le cœur des Vaudois sait
vibrer lorsqu’on lui adresse un appel
au nom des malheureux, car, qu’on
le sache bien, si l’on a choisi cette
localité, malgré tous les inconvénients
qu’efle présentait, c’est uniquement
pour démontrer à ces populations si
gravement éprouvées, que le cœur de
tous les Vaudois a sympathisé avec
elles, a pleuré avec elles et qu’on ne
craignait pas de se déranger un peu
pour le leur dii'e et le leur prouver.
Toutefois, au matin du Samedi, la
pluie qui tombait presque sans interruption, n’était certainement pas faite
pour encourager les timides et les
attardés à tenter l’escalade de la Balsille. Heureusement que des timides
il n’y en avait pas, et les attardés ont
répondu à la provocation en bâtant
tout simplement le pas. Vers les dix
heures, une vaste assemblée de 700 |
et plus de personnes, se trouve groupée autour d’une petite éminence où
se tiennent les orateurs. J’aperçois
même quelques officiers et quelques
soldats du génie, témoins vivants de
l’intérêt et de l’amour du gouvernement pour ces populations. Sur l’éminence se trouvent : le Modérateur J. P.
Pons, le prof. Bosio ; les pasteurs Pascal, Peyrot, Jalla Ed., Giampiccoli,
Grill, Soulier, Banchetti, Meynier,
Bonnet, Bertalot.
A dix heures précises, malgré la
pluie qui tombe, le président B. Soulier commence la fête par l’invocation,
suivie immédiatement par le cantique
bien connu : « C’est un rempart... ».
Après le chant il adresse encore à
l’assemblée, d’une voix forte et claire,
quelques paroles adaptées à la circonstance.
La parole est ensuite donnée à M.
Pascitî, pasteur de Pignerol, lequel,
d’une voix chaude et vibrante, lit Lnc
XIII, 1-9, nous démontrant clairement,
dans les réflexions qu’il fait suivre à
la lecture, qu’à l’égard de Dieu nous
sommes tous coupables. Quelques-uns
sont châtiés, d’autres sont épargnés
pour un temps, mais tous sont coupables et tous doivent être punis.
Et si nous sommes tous coupables,
dit ensuite M. Bonnet, nous devons
prendre l’attitude du coupable. Nous
devons nous repentir sans tarder et
vivre une vie toute pénétrée d’amour
chrétien.
Le prof. Banchetti voit dans le figuier de la parabole le symbole de
l’Eglise Vaudoise. L’Eglise Vaudoise
a été déchaussée par la persécution,
concimata par la liberté, l’Eglise Vaudoise doit être en bénédiction au
monde entier, elle doit produire beaucoup de fruits.
Après le chant, on entend volontiers
le prof. Bosio qui nous entretient pendant quelques instants sur l’histoire
vaudoise et spécialement sur celle
ayant trait à la Balsille. H est bon
que nous tenions bon compte de ses
deux recommandations: de relire chez
nous ces faits glorieux de notre histoire et (l’être une véritable lumière
pendant toute noti’e vie.
M. Meynier, pasteur à Biella, nous
donne ensuite un bref aperçu.sui; l’état
actuel de l’œuvre d’évangélisation,
s’arrêtant tout spécialement sur le
christianisme social, cher à son cœur,
et nous faisant connaître quelle doit
être, selon lui, notre ligne de conduite vis-à-vis du socialisme italien.
Les Missions ne sont pas oubliées
et M. Ed. Jalla en qualité de frère
aîné de deux missionnaires nous recommande chaudement cette œuvre,
faisant des vœux pour que de nouvel
les vocations se produisent au sein de
l’Eglise Vaudoise. Portant ensuite sa
pensée sur l’Italie il exhorte vivement
l’assemblée à travailler avec un zèle
toujours plus ardent au renouvellement de notre chère et belle patrie.
Parlant sur le même sujet, l’étudiant
Louis Micol, de Massel, nous fait connaître d’une manière sommaire quel
est l’état actuel des Missions et quelles sont lès espérances que l’on nourrit à leur égard.
Après le chant d’un autre hymne,
M. David Peyrot, disciple spécial de
l’apôtre Jean, nous invite, au nom du
Maître, à nous aimer les uns les autres, à porter les fardeaux les uns des
autres, à combattre l’égoïsme et termine par un appel chaleureux en faveur de l’œuvre apostolique des diaconesses.
Le modérateur prend encore la parole pour manifester la joie qu’il
éprouve de se trouver au milieu de
ses chers Masselins, et termine en leur
exprimant toute sa _ sympathie chrétienne.
On chante encore pendant qu’on fait
la collecte ; le pasteur de Massel fait
une courte prière, le président prononce la bénédiction et la belle fête
est terminée à midi passé. La collecte en faveur des sinistrés a produit la belle somme de 125 francs.
La paroisse de Massel et Salse remercie chaleureusement M. le pasteur
Soulier pour avoir si bien organisé la
fête et s’être si gentiment adjugé la
présidence ; elle remercie tous les pasteurs intervenus et l’immense assemblée qui a été vraiment admirable de
courage, de calme et de persévérance.
Que Dieu veuille bénir cette fête pour
le bien de âmes. E. B.
Fête du Août à Bobi
Malgré la pluie qui a commencé à
tomber dès les premières heures du
matin, et qui est revenue à la charge
à diiférentes reprises, une foule de
plusieurs centaines de personnes, d’aucuns disent un millier, se trouvait
réunie Samedi passé dans la magnifique localité du Boscas, pour la fête
du 15 Août.
Après le chant du cantique 2 et la
prière, M. le pasteur J. B. Bosio, prenant pour texte de son allocution I
Sam. VIH, 12: Eben-Ezer, jusqu’ici
l’Elernel nous a secourus, montre que
la délivnance dont Israël a été l’objet
est une image fidèle du secours et
des délivrances que l’Eternel, toujours
fidèle, a accordés à travers les siècles
à notre peuple qui le sert au milieu
de beaucoup d’infldéljtés.
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Le président de la réunion, M. O. A.
Tron, relève bien à propos le fait que
les Philistins de jadis n’ont pas été
détruits, mais continuent leur œuvre
néfaste au milieu de nous ; et ces Philistins c’est l’incrédulité, l’indifférence,
l’impureté, l’alcoolisme, les divisions.
Il faut leur livrer une guerre sans
trêve ni merci si nous ne voulons nous
résigner à être engloutis par eux.
M. J. P. Gilles apporte les salutations des Vaudois de l’Amérique du
Sud, et donne des détails intéressants
sur la fondation et l’établissement de
nos Colonies qui célèbrent cette année le Cinquantenaire de leur arrivée
dans ces parages hospitaliers, et qui
au point de vue matériel tout au moins
ne laissent rien à désirer. Après quoi,
avec son compagnon de voyage M.
J. P. Malan, il chante quelques versets d’un Cantique en langue espagnole.
M. D. Buffa parle de Venise comme
de la ville que le pape actuel a réussi
à transformer eh sacristie et forteresse
du cléricalisme. Le pasteur a eu bien
des occasions de faire entendre le
message de l’Evangile parmi les éléments avancés du socialisme et de
la libre pensée. L’assemblée apprend
avec plaisir que l’Eglise Vaudoise est
en possession, depuis le mois de Mai,
d’une charmante chapelle au ^ rez-dechaussée du palais Cavagais, et que
cette heureuse transformation dans la
disposition du local a déjà fait accourir
bien des gens qui ne se seraient jamais décidés à monter jusqu’au premier étage.
M. G. Appia qui est toujours le bienvenu au milieu de nous, plaide comme
seul il sait le faire, la cause des Missions, et rappelant que les Vaudois
ont été à l’origine le peuple de la
Bible en môme temps que le peuple
missionnaire par excellence, il fait un
chaleureux appel à notre jeunesse
chrétienne pour qu’elle vienne-combler les vides qui se font dans l’armée des combattants.
Enfin M. A. Chauvie nous fait parcourir successivement trois champs
de trav ail en Sicile : Cata ne, Pachino
et Messine où le témoignage de nos
frères est fort apprécié puisqu’on ne
craint pas de les appeler aux premières charges honorifiques soit dans
les Comizi Agrari, soit dans les Patronati Scolastici et ailleurs.
Pendant le chant du dernier cantique, il se fait dans les rangs de l’assemblée, attentive et recueillie jusqu’à
la fin, une collecte dont le montant
(fr. 73,80), est affecté en parties égales
aux sinistrés du Val S. Martin et à
l’Orphelinat.
A midi, le président termine par la
prière, et la foule, contrairement à
l’habitude, se hâte d’abandonner le
lieu de la réunion, si attrayant en
temps ordinaire, pour aller chercher
un peu partout un abri contre la pluie
qui tombe cette fois à verse.
En somme, et malgré tout, belle et
bonne réunion dont chacun gardera
certainement un bienfaisant souvenir.
B. G.
Fêle du IS Août à Frangins
:=5L
Les Vaudois de Genève ont célébré
cette année la fête du 15 Août à Prangins, le jour suivant. Dimanche 16.
Vers 9 heures ils arrivaient à Nyon
par le bâteau, une soixantaine enviviron, guidés par l’infatigable président de la Société Vaudoise de secours
mutuel à Genève, M. Benech pharmacien, et s’acheminaient derrière le
magnifique drapeau donné par les
Dames Vaudoises de Genève vers la
plage historique du départ d’Henry
Arnaud et de ses braves.
On se rangea autour du monument
du bicentenaire et de 10 heures à
midi on entendit trois chœurs très
bien chantés par la jeune Société Chorale des Vaudois de Genève, et puis
des discours de Messieurs Benech président, comm. Amédée Bert, le syndic
de Prangins, Têofilo Gay pasteur de
St.-Jean, Balmas pasteur à Sampierdarena et M. Charbonnet du Petit
Saconnex. On se répandit ensuite dans
la belle campagne de la vieille Abbaye de Prangins pour dîner sur
l’herbe, et l’après-midi se passa en
jeux champêtres. Retour à Genève
par bâteau à six heures.
Le temps, plus clément qu’il ne
l’avait été le jour précédent à Bobi
et à la Balsille, favorisa beaucoup la
réussite de la fête. Un bravo sincère
à la Société Vaudoise de Genève et
à son président, à la Section Chorale
et à son directeur.
La fêle du iS Août à Nice
Nice, le 17 Août 1908.
Un violent orage déchaîné dans la
nuit du 14 ne faisait pas bien présager pour notre fête ; on se demandait
s’il y aurait bien une fête du 15 Août,
ou si peut-être il y en aurait deux, une
partie de nos amis se rendant à l’endroit désigné et une autre partie se
conformant à l’avis du programme:
« En cas de mauvais temps la réunion
aura lieu dans la- Chapelle Evangélique, 50, Eue Gioffredo ».
Heureusement il n’en a rien été,
cette année nous avons pu avoir pour
la douzième fois la fête du 15 Août.
Elle a eu lieu à la Trinité-Victor
dans la propriété de notre ami M. .Jean
Giaime, président du Comité d’organisation.
A 10 h. 1/2 M. le pasteur Auguste
Jahier, qui préside ouvre la séance
et après la lecture du Psaume 50, il
prononce un sermon sur le texte ;
« Invoque-moi dans la détresse
« Je te délivrerai
« Et tu me glorifieras ». (Ps. 50, 15).
Il cite des exemples des délivrances de l’Eternel, tirés de l’histoire du
peuple d’Israël, et de cet autre peuple qui a été appelé l’Israël des Alpes ; il conclut en disant que nous devons glorifier l’Eternel.
M. François Arnoulet présente ensuite un petit travail sur la Révocation de l’Edit de Nantes aux Vallées
Vaudoises (guerre d’expulsion et exil).
M. le pasteur Jahier prend encore
la parole pour nous donner lecture
d’une lettre de M. le pasteur Pons et
des cartes de M.lle Jeanne Myèvre et
de la famille Fenouil, tous ces amis
n’ayant pu prendre part à la fête, nous
envoient leurs meilleurs vœux et nous
disent qu’ils sont avec nous par la
pensée.
M. 'Giaime, président du Comité,
donne aussi lecture d’une lettre de M.
le pasteur Pons.
Les diverses allocutions toutes écoutées avec beaucoup d’intérêt, s’alternaient avec le chant des cantiques
imprimés sur la feuille programme.
H est tout près de midi quand la
réunion est close par la prière, prononcée par le président, le chant du
Te Deum et la bénédiction.
Mais voilà qu’une averse va tomber ;
heureusement que la maisonnette de
M. Giaime va nous offrir un abri;
rez-de-chaussée et premier étage sont
envahis en un instant, des tables se
dressent dans toutes les pièces. Tous les
maux ne viennent pas pour nous nuire,
cette bienfaisante pluie a eu pour résultat de resserrer les liens de la fraternité et de faire du 15 Août, encore
mieux que par le passé, une fête de
famille.
Dans l’après-midi la pluie ayant
cesséj nous nous retrouvons de nouveau dans le jardin de M. Giaime,
pour entendre quelques récitations de
poésies et morceaux littéraires.
Une carte postale illustrée a été
adressée à M. Pons, notre pasteur et
à M.me, couverte des signatures de
de toutes les personnes participant à
la fête. .
COURRIER MISSIONNAIRE
M. Héli Châtelain vient de mouri£ à Lausanne à l’âge de 49 ans. Ce
fidèle missionnaire, qui était venu
plusieurs fois aux Vallées où il avait
de chauds amis, s’était consacré à
l’Angole et au Benguela, colonies poiL
tugaises de l’Afrique Occidentale. Il
avait fixé la langue Kamboundou, en
composant une grammaire et traduisant les Evangiles et plusieurs ca ntiques. Puis, il avait fondé en plein ^^^
pays sauvage, la station de Lincoln,
colonie de noirs se suffisant a, ellemême, autant que possible. Elle compte
24 maisons, 10 hangars, église et école,
un atelier, un moulin, des champs
étendus, bien cultivés et arrosés. Nombreux sont les malades et les malheureux qui y cherchent un refuge.
— Il y a 21 ans, en pleine Afrique
inconnue, le chef Louba assassinait
l’évêque missionnaire Hannington, à
l’instigation de Mouanga, roi de l’Ouganda. H y a peu de temps le fils
Hannington procédait au baptême du
fils du meurtrier de son père. ^
— Lorsque, il y a 17 ans, le missionnaire A. Mofftt arriva à Pyeng
Yang, en Corée, un des hommes qui
l’assaillirent brutalement à coups de
pierres fut Yee Kee Poung. En septembre dernier, il était au nombre des
premiers pasteurs consacrés de l’Eglise Presbytérienne de Corée et fut
immédiatement destiné pour évangéliser l’île de Quelpart, au S. de la
Corée, habitée par 100.000 âmes; il
travaille aux frais de l’Eglise indigène.
-■ Les autorités qui gouvernent la
Chine s’efforcent d’unifier cet immense empire,en abolissant la jalousie
séculaire qui existe entre les dominateurs Mandchous et les Chinois. On
a aboli la règle d’après laquelle chaque ministère devait avoir à sa tête
un Mandchou ; les mariages entre les
deux races sont encouragés. On cherche à induire les femmes mandchoues
à adopter le costume chinois, sauf le
garrottement des pieds. On tend aussi
à réduire en simples provinces chinoises les pays dépendants, Mongolie
et Thibet. L’Impératrice a ordonné
d’établir une ligne télégraphique allant jusqu’à Lhasa, capitale du Thibet.
On va aussi y 'ériger des écoles et
des hôpitaux et y publier un journal ;
c’est dire que ce pays, si longtemps
fermé à toute influence civilisatrice
ou religieuse, va enfin s’ouvrir.
— La Conférence du Zambèze a
désigné MM. Adolphe Jalla et E. Boi
teux pour la représenter au jubilé de
la Mission du Lessouto, qui aura lieu
en Octobre.
CHRONIQUE
I.a Toni*. Dimanche, au culte du
matin, excellente prédication de M.
le professeur H. Rivoire qui, prenant
pour texte Ps. 56. 9, montre que la
vie humaine a une valeur et une signification bien différentes, suivant
qu’on la regarde du côté humain ou
du côté divin.
Société Pra del Torno. Tandis
que je tiens à remercier publiquement au nom de la Société, les personnes qui ont déjà répondu, et généreusement, à l’appel, lancé la semaine passée, pour 1’ achat d’une
machine à projections lumineuses,
j’invite - toujours dans le même but les membres honoraires à verser dès
à présent leur contribution pour l’année sociétaire 1908-1909.
Ils faciliteraient ainsi grandement
. notre travail.
, , H. Pellegeini, président.
P. S. - S’adresser au caissier de la
Société, M. F. Voila - S. Pietro, Pinerolo. Noua rappelons que les dons
peuvent être adressés aussi à M. Tourn,
Rédacteur du journal.
8Min<-Jcnii. Beux baptêmes la semaine dernière qui ont été administrés pàr M. le pasteur Buffa de Venise.
-yl)eua\ ensevelissements, dont le prenfier, celui de Jean Justet, âgé de 75
ans^^ftit présidé par M. le prof, ém,
J.-D; Rivoir) Lundi 10 courant; et le
second, celuf-dü pYôV Jean Balnia,
_d.e 28 î'.'rsi, eut Heq Mercredi 12 6ûùrant''--Gomme l’JS’cfeo de la semaine
passéell’a rapporté. Toute notre sympathie |â sa jeune veuve particultèr-é-t'.
ment è| à toute la famille que ce
départ prématuré plonge dans le deuil,
comme il prive notre peuple Vaudois
d’un intelligent et dévoué chercheur
et propagateur’dé notre histoire.
— Dimanche 16 èourant le culte a
été, fait aux Blonats par M. le pasteur
Buffa de Venise et au Chabas par M. :
le pasteur Comba de Gênes.
— Mardi 18, le Bazar du « Printemps » à la Maison Vaudoise a été
très animé et fort bien réussi.
Viilar ■•élis. Le dimanche 9 août,
dans l’après-midi, sous les châtaigniers
du Cassarot, notre pasteur M. H. Tron
donna une conférence sur la mission
du Lessouto, intéressant vivement les
assistants.
— Le même dimanche quelques
membres du Consistoire, accompagnés s
par d’autres personnes tinrent deux
cultes aux Alpages de Ciabraressa et
du Gart.
— Le mardi, 11 août, l’instituteur
paroissial, la maîtresse M.lle Longo
et quelquès membres de l’Union Chrétirnne de jeunes filles tinrent une réunion à la Giana.
— Dans sa séance du 16 août l’assemblée électorale de l’Eglise, una
nime, nomma son représentant au ;
prochain synode, dans la personne de
M. J. Buffa, régent paroissial.
X.
Villes$èelie. Un départ qui fait un
grand vide dans cette Eglise est celqi
de M. Henri Peyran, des Clos, ravi
soudainement à l’affection de sa famille et de ses nombreux amis pen- :
dant la nuit du 16 au 16 courant, à
l’âge de 62 ans. — Notre regretté frère
3
■W:
. -i -:y
- ' , ?1v-
Bi
Bfi «
était très connu, appi'écié et aimé
dans cette Vallée à cause de son beau
caractère honnête, franc, jovial uni
à une piété sincère. Il aimait passionnément la lecture de bons livres
et de bons journaux ; aussi son départ
TCprésente-t-il une perte pour les administrations de l’Echo des Vallées et
de la Sentinella, car c’est lui qui
s’occupait, avec le plus grand désintéressement, de la distribution de ces
deux feuilles au sein de notre paroisse.
— Les 200 personnes qui se pressaient
autour de son cercueil le jour de ses
obsèques ont bien prouvé par leur
pi’ésence et surtout par leur douleur
évidente combien M. Peyran était aimé.
Dieu veuille soutenir et consoler cette
famille si douloureusement éprouvée !
B. S.
P'
Nouvelles et faits divers
Une Ecole du Dimanche à Rome.
Madame Wall écrit de Rome à ses
amis anglais:
« L’école enfantine à Prati se tient
au plain pied, et des passants entrent
souvent, écoutent les chants et quelquefois même les exhortations qui
leur sont adressées. Ainsi disparaissent peu à peu les préjugés que l’on
a contre les protestants. Il n’y a pas
longtemps qu’une dame, entendant
chanter entra, et sembla bien surprise
de voir et d’entendre ces enfants qui
se montraient joyeux, mais aussi bien
attentifs. Elle dit qu’elle appartenait
à l’Eglise Romaine, et ne croyait jamais que les Protestants s’occupassent
d’une oeuvre si bonne et si philanthropique. «Pour moi, dit-elle, j’admire
tout ce qui est bon et utile, et cette
vue remplit mon cœur de gratitude.
Je voudrais que tous les enfants qui
rôdent par les rues, pussent être réunis et enseignés avec amour et avec
patience. Cette Dame retourna plusieurs fois et amena quelques-unes de
ses amies, pour qu’elles pussent entendre ce que l’on enseignait aux enfants. — Un des petits enfants de 4
ans, tout en se montrant très attentif, ne voulait jamais répéter avec les
autres ce que la maîtresse avait dit.
On le laissa tranquille; mais un jour
sa mère vint a l’école et dit avec
joie; « Mon petit Mariano chante tous
les soirs quelques versets de cantiques sur l’amour de Jésus, et nous
raconte toujours quelque chose de
nouveau, nous étonnant qu’il puisse
se rappeler toutes ces choses. Son père,
qui malheureusement boit et prononce
des jurons, reste maintenant à la maison pour entendre le babil de son
enfant, jusqu’à ce que je Paie mis au
lit. Il commence à prendre de l’intérêt à tout ce que fait et dit son enfant, et il lui a acheté un chapeau et
des souliers, tandis qu’auparavant peu
lui importait de le voir misérablement
habillé et ses habits en lambeaux,.
Une autre mère de famille, me disait que sa voisine, ardente catholique, priait souvent sa fille de venir
chez elle pour lui chanter des cantiques et lui dire ce qu’elle apprenait
à l’école. Ce qn’elle aime particulièrement, c’est d’entendre combien Jésus
a souffert et comment il est mort pour
nous sauver nous misérables pécheurs.
Telle femme a dit que le prêtre ne
pouvait pas expliquer mieux que ne
le faisait cette enfant la passion de
Jésus et la résurrection d’entre les
morts, D. T.
De l’Eglise Libre:
«Le 26 juillet, M. le pasteur Migault, de Boulogne-sur-Mer, était appelé à faire un enterrement dans la
petite ville de X... Le motif était que
le clergé montrait des exigences humiliantes envers une famille éprouvée
très catholique et des plus honorables.
A son arrivée, M. Migault trouva le
cercueil d’un homme de 30 ans, dans
une belle salle à manger transformée
en chapelle ardente. Il lut plusieurs
passages bibliques écoutés avec une
religieuse attention et, après la prière,
on se mit en route pour le cimetière
avec grands cierges, coussins et crucifix ; dans le cortège se trouvaient
le maire, plusieurs notabilités et les
agents de la force publice. Le corbillard était accompagné par des conseillers municipaux, amis de la famille. Au cimetière, l’auditoire se
trouva d’au moins 250 personnes;
pendant 25 minutes M. le pasteur Migault put annoncer l’Evangile à des
âmes paraissant altérées de justice et
de vérité. Un grand nombre des auditeurs vinrent ensuite lui sei'rer la
main et le remercier avec des larmes dans les yeux en disant : Merci !
merci ! Voilà ce qu’ il nous faut !
Voilà ce dont nous avons besoin !...
Impossible de trouver un auditoire
plus sympathique et plus reconnaissant....»
— M. Philippe Ghigo, pasteur de
Valdese, raconte dans la Rivista Evangelica, l’inauguration ,,d’un temple,
érigé au cœur du quartier italien de
Pittston, en Pensylvanie. Il peut contenir plus de 200 personnes. Six pasteurs: trois italiens et trois américains,
ont pris part à la fonction de dédicace, qui a eu lieu le 28 juin.
LIVRES ET JOURNAUX
La Rivista Cristiana.
Sommario del Numero di Agosto 1908Em. Comba- Vittoria Colonna — E. Giampiccoli- Il socialismo e la Chiesa secondo Hernnann Kntter — U. Janni. Pro veritate (risposta al prof. P. Taglìalatela — V. Janni.
Cronaca del Movimento religioso — G. Luzzi,
Er. Comba, E. Bosio. Pagine omiletiche —
G. R. Un nuovo Commentario sulle Epistole
agli Efesi, ai Colossesi, a Filemone, ai Filip^
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Nouvelles politiques
—'V\A/w~
fut un écrivain des plus distingués.
Ou a de lui, des études concernant la
littérature italienne en général, «la
Vie et les Oeuvres de Leopardi », une
étude critique des plus soignées et
impartiales de l’œuvre de Carducci
qui l’honorait de son amitié, des essais
sur plusieurs chefs-d’œuvre des littératures anglaise et allemande et quelques excellentes traductions. M. Chiarini était encore, il n’y a pas plus de
deux ou trois ans, directeur général
à l’Instruction Publique.
Un autre écrivain, peut-être moins
élégant, moins châtié, mais beaucoup
plus ^populaire, Anton Giulio Barrili, vient de mourir à Carcare (Savone) à l’âge de 72 ans. M. Barrili
qui fut dans son jeune âge un des
plus vaillants soldats de Garibaldi,
était, depuis de longues années prof,
de littérature italienne à l’Université
de Gênes. Mais c’est surtout comme
romancier qu’il passera à la postérité.
Plus de cinquante romans, dont quelques vrais chefs-d’œuvre, sont sortis
de sa plume féconde dans l’espace de
40 ans.
— La politique intérieure proprement dite chôme avec la clôture du
Parlement, et en l’absence de la plupart des ministres de la Capitale.
Cela vous explique pourquoi l’on s’étend si complaisamment sur les manoeuvres de terre et de mer.
Ces dernières ont lieu dans la Méditerranée septentrionale. Un premier
engagement entre les combattants des
deux partis vient d’avoir lieu dans
les eaux de la Maddalena. Les grandes
manoeuvres navales auront comme
épilogue une non moins grande revue
de toute la flotte, soit des quatre divisions qui vont défiler entre le phare
de Vado et Portofino. On a calculé
que les différentes unités alignées occuperont une longueur d’environ 7
kilomètres. Les manoeuvres des Alpins de la frontière occidentale se
déroulent dans les environs de Cuneo
et notamment dans la vallée du Gesso.
Et toujours à propos de manoeuvres,
signalons en outre l’inspection que
le ministre de la Guerre est en train
de faire à toutes nos fortifications
de frontière, pour se rendre compte,
de visu, de leur état actuel, ainsi que
des améliorations à y introduire.
*
Encore des morts illustres. Giuseppe Chiarini, décédé à Rome
mardi soir 12 c., à l’âge de 75 ans,
Dans quelques années l’Allemagne
aura augmenté sa flotte de 14 puissantes unités. Voilà qui explique les
préoccupations de l’Angleterre au sujet de sa suprématie navale si sérieusement menacée, et qui justifie, semble-t-il, l’emprunt de 2 milliards
et demi destiné à l’augmentation de
la flotte britannique, emprunt que le
parlement ne manquera pas de voter
avec enthousiasme. H n’y a pas de
raisons pour que les autres grandes
puissances ne soient pénétrées, de leur
côté, de la nécessité de faire de nouveaux efforts dans le même sens. Quand
s’arrêtera-t-on sur cette voie... de la
banqueroute ?
— Edouard VU et FrançoisJoseph, accompagnés de leurs ministres des Aff. Etrangères respectifs,
se sont rencontrés le 12 c. à Ischl
(Salisbourg). H ressort de cette importante entrevue que l’Angleterre et
l’Autriche demeurent d’accord au sujet
de la question balcanique. En présence de la constitution octroyée par
le Sultan, tout projet de l’éforme en
Macédoine est ajourné et il n’y a qu’à
attendre les évènements.
— Et ils continuent à justifier cette
attente bienveillante, les évènements turcs. Les heureux sujets
d’Abdul-Hamid se grisent de liberté.
On est passé de l’extrême rigueur à
l’extrême relâchement. Partout les
prisons se vident de leurs hôtes hîibituels, sous l’égide des jeunes Turcs.
Et afin de mieux prouver qu’on est
entré dans une ère absolument nouvelle, voilà les ouvriers qui essayent
par-ci, par-là, et pour la première fois
en Turquie, de se mettre en grève
tout comme les compagnons des pays...
civilisés. Le sultan marche, poussé
par les tout puissants « jeunes turcs *
dont il est comme le prisonnier, et
auxquels il prodigue toutes sortes d’amabilités. H n’y a, pour le quart
d’heure qu’une chose à craindre: c’est
que la dictature militaire ne vienne
remplacer l’autocratie.
— Un grand malheur vient d’arriver en rade de Toulon. Un canon
du navire-école «La Couronne», atout
à coup éclaté en faisant neuf victimes parmi les marins du bord et quantité de blessés. Le ministre de la marine en personne s’est rendu aux funérailles et a pris part à la séance
de la commission d’enquête qui doit
rechercher les responsabilités relatives au terrible accident.
— Emanuel Arène est mort à
Paris à peine âgé de 52 ans. Le bouillant sénateur corse était un peu le
Cavallotti français. Duelliste comme
lui, comme lui brillant écrivain, dramaturge, journaliste caustique, mordant et batailleur. H rédigeait, ces
dernières années, avec distinction le
feuilleton dramatique du Figaro. Arène
fut en son temps un des plus chauds
partisans de Gambetta.
— Voilà 8 mois que dure lé chassé
croisé entre Moulay-Afid ét AbdulAziz au Maroc. Ce dernier, qui est
le sultan légitime semble gagner du
terrain depuis quelque temps. Ses partisans ont, en effet, battu dernièrement les Afidistes qui ont subi^ des
pertes considérables. La France poursuit de son côté avec quelques succès
son œuvre de pacification, notamment
dans la région des Chaulas et garantit de son mieux la tranquillité des
Européens résidant au Maroc. N’empêche qu’on ne signale de nouvelles
hostilités à leur adresse de la part
des habitants du Tafllet, du haut Guir
et du El Maadi. j. c.
POUR LES SINISTRÉS DE MASSEL
Listes précédentes L. 456,50
Etienne Gönnet, Bobi ...» 2,50
Etienne Pontet, id. . . • . * —
Moitié de la collecte faite à la réunion du i5 août à Bobi . * 36,90
J. et L. Weitzecker, Ponaaret . » 4,50
M. D. Turino, anc. past. de Massel » 15,—
Eglise de Praly: Collecte du 16 Août » 31,—
Total L. 547,40
Souscription en faveur de i’Orplielinat Vaudois
Listes précédentes L. 3735,10
Consistoire de Saint-Jean . ■ » 100,—
Id. Perrier-Maneille > 85,—
Id. Prali ...» 50,—
Id. Prarustin . . » 10,—
Prarustin: Mères de famille et Union
de Jeunes Filles ...» 40,—
Massel: Union de Jeunes Filles » 5,—
M. César Vinay, Marseille . » 5,—
M.me Marie Bonjour, Etats Unis, par
M.me Tron pasteur, Villar » 10,—
M. Albert Gay, Turin . . » 5,—
M. Et. Gönnet, Bobi ...» 2,50
M. Et. Pontet, id. ...» 1,—
Moitié de la collecte faite à la réunion du 15 Août à Bobi . » 36,90
Total L. 4085,50
A. Rrvout, gérant.
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