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Quarante-sixième année.
22 Avril 1910
N. 16.
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DES EALLEES
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commencement de l’année. j ,k
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Que toutes les choses vraies, .honnêtes, justes, pures, aimables...... dignes de louange, occupent vos pensées, (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
A Jérusalem — Reste avec nous — Ephémérides vaudoises — Défauts d’habitude —
Correspondance — Missions — Chronique
vaudoise — Nouvelles et faits divers —
Livres et journaux — Revue politique.
À JÉRUSALEM
Il y a bientôt 12 ans que l’Empereur Guillaume d’Allemagne, accompagné de l’Impératrice et d’un grand
nombre de nobles, s’était rendu à Constantinople pour y saluer le sanguinaire sultan d’alors, quelques mois
après les grands massacres des Arméniens. L’Europe étonnée ne comprit
pas la démarche par trop impulsive
de l’empereur; on le blâma sévèrement dans certains milieux, et on l’accusa même d’approuver les tueries
Arméniennes. Ces accusations étaient
cependant totalement fausses, car le
but de Guillaume était simplement celui de faire l’intérêt de son peuple, au
double point de vue, politique et religieux. Il réussit, en effet, à s’imposer à la Turquie en se faisant accorder de grands avantages, et quelques
jours après on aurait pu le voir faire
son entrée triomphale à Jérusalem et
présider, avec grande pompe, la pose
de la pierre fondamentale d’un édifice
qui vient d’être inauguré il y a quelques jours. L’Empereur avait fait un
rêve qui aujourd’hui est un fait accompli.
. Les journaux nous apportent la nouvelle de la cérémonie solennelle qui
vient d’avoir lieu sur le mont des Oliviers. De Jérusalem, une immense
foule, composée surtout de chrétiens,
a gravi le mont des Oliviers pour assister à une double cérémonie : l’inauguration d’un Hospice Protestant et
d’un Temple Catholique. Le prince
impérial allemand, avec les princesses,
ainsi que le président supérieur du
Consistoire et l’évêque anglican Blyth,
étaient présents à la cérémonie. La
Bible fut portée d’une manièi'e solennelle jusqu’à l’Hospice, où la foule
écouta à genoux la prière d’inauguration. Le discours fut prononcé par
le président du Consistoire. La cérémonie nrodiiisit une profonde impression sur les elirétiens, les Musulmans
et les Juifs ('ux-niêines.
L’Allemagne a érigé deux monuments en souvenir de l’Impératrice,
mère de l’Empereur actuel, qui donna
(de sa bourse) plus d’un million. Les
Protestants et les Catholiques allemands sont contents parce qu’ils auront désormais un centre où ils pourront exercer leur activité. L’Eglise
Catholique s’élève sur l’emplacement
même où la tradition affirme qu’aurait eu lieu l’ascension de Marie.
N’est-ce pas encore un signe des
temps? Si les Juifs doivent accepter
Christ comme Sauveur, les chrétiens
ne seraient-ils pas les instruments
choisis pour ce grand fait? Dieu a ses
voies. En attendant adorons et soyons
reconnaissants.
RESTE AVEC NOUS
Luc XXIV, 29.
C’était le premier jour de la semaine : deux hommes sortis de la ville
de Jérusalem se dirigeaient à pas lents
du côté d’Emmaüs. Ils étaient tristes
et agités parlant entre eux à voix basse.
De quoi pouvaient-ils s’entretenir si
ce n’est du grand événement du jour,
c’est à dire de l’enlèvement du corps
de Christ du sépulcre ? Ils ne pouvaient
se l’expliquer et se désolaient lorsqu’ils furent rejoints par un inconnu
qui, marchant à côté d’eux, prit part
à leur conversation.
L’inconnu sut si bien les captiver
par ses paroles, et par la manière d’expliquer les Ecritures, qu’ils arrivèrent
chez eux sans s’en apercevoir. Vojmnt
que l’étranger allait s’éloigner, ils le
supplièrent de s’arrêter avec eux en
lui disant: Reste avec nous, car le
soir approche.
Avec Christ (car c’était Lui qui avait
été leur compagnon de route) le temps
s’était écoulé avec une rapidité telle,
qu’ils arrivèrent au terme de leur
voyage trop rapidement et sans fatigue.
Avec Christ leur tristesse avait été
transformée en joie et ils purent dire
lorsque leur compagnon de route les
eut laissés: * Notre cœur ne brûlait-il
pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous
parlait en chemin et nous expliquait
les Ecritures ? »
Avec Christ ils comprirent ce qui
avait été jusque là pour eux un mystère, se rappelèrent les paroles du
Maître, et les comparant à celles des
prophètes, de nouveaux horizons s’ouvrirent devant eux.
Avec Christ ils deviennent des témoins de sa résurrection et ils se hâtent de communiquer à leurs frères
ce qui fait maintenant leur bonheur.
Reste avec nous: Que pouvons-nous
désirer de mieux que la présence de
Jésus dans nos cœurs? Alors nous ne
trouverons plus le temps long, rennui
ne s’emparera plus de nous. Alors
plus de désœuvrés ou de gens qui déshonorent leur Créateur, mais la vie,
la vraie vie en Christ et avec Christ!
Reste avec nous. Vous tous qui êtes
sous le poids de la souffrance morale
ou physique; vous tous qui versez des
larmes amères sur vos péchés ou sur
ceux de vos "frères, dites à Christ:
reste avec nous et vous serez consolés.
Reste avec nous. C’est aussi pour
vous, mes frères, qui vivez dans l’anxiété au sujet de l’avenir, oubliant,
trop facilement, les promesses de Dieu
à ses enfants.
Reste avec nous. Redites-le enfin
vous, les fatigués de la vie, vieillards
qui sentez le jour à son déclin. Avec
Christ qu’avez-vous à craindre? Vous
arriverez sûrement au Port, car Celui
qui guide la barque ne sommeille point
et c’est avec Lui que, sans danger,
vous arriverez au Rivage Eternel.
ÉPHÉMtRIDES VAUDOISES
■ ï Avril.
Blanche De Lèvis.
Le 17 Avril 1545 un conseil de
guerre se tenait à Cadenet en Provence. Il était ju’ésidé par Jean Ménier
baron D’Oppède, président de la cour
d’Aix, entouré des capitaines des troupes qu’il venait de lever pour aller
détruire les Vaudois de Cabrières et
Mérindol, suivant l’ordre signé par
François I, le premier Janvier de cette
année. Le gouverneur de Provence,
Claude de Savoie, a refusé d’exécuter
cet ordre, prétextant qu’il n’a pas assez de troupes pour se mesurer avec
Eustache Marrou et ses Vaudois armés ;
c’est que, au fond, il sympathise avec
les persécutés parce que son épouse,
Françoise de Foix, professe leur religion. D’Oppède alors a prêché une
croisade; et voilà ses hordes réunies
à Cadenet et attendant l’ordre de commencer la dévastation de cette florissante région.
C’est au milieu de ces gens que se
présente à un moment donné la châtelaine du village voisin de Lormarin,
Blanche De Lévis, et demande à parler
au chef. D’Oppède ne peut refuser audience à dame si illustre et distinguée.
Que vient-elle lui dire? Elle le conjure de renoncer à une si sauvage
entreprise, au ravage d’une si riante
région, au massacre d’une population
si paisible et vertueuse. Mais son chaleureux plaidoyer ne provoqua que
les ricanements de son interlocuteur.
C’est l’ordre du roi, dit-il, c’est la sentence du parlement d’Aix. Ce district
est peuplé d’hérétiques ; il faut les
exterminer, notre saint père le pape
le veut, son légat est avec nous. Malheur à qui ose nous résister !
Blanche osa insister encore: Soit!
purgez cette contrée de ces gens que
vous détestez; mais point n’est besoin
pour cela d’une sauvage tuerie. Les
Vaudois ne feront point de résistance;
ils ont fui à votre approche. J’ai été
les voir dans leur refuge pour les prier
de rentrer dans leurs foyers espérant
que cette expédition pût être arrêtée;
ils savaient mieux que moi et ont refusé de rentrer; ils veulent émigrer;
laissez-les fuir en paix loin de ce pays,
vers Genève et vers les Vallées du
Piémont. Ils vous laissent leurs terres
et leurs maisons; laissez-leur la vie.
Ne souillez pas votre épée de gentilhomme du sang de ces paysans, de
ces vieillards, de ces femmes, de ces
enfants. Pitié ! pitié pour ces malheureux !
Blanche était en larmes ; elle supn
pliait au milieu des sanglots qui auraient ému une brute. Mais D’Oppède
était pire qu’une brute; il repoussa
la suppliante et donna à ses troupes
le signal du départ.
Qui était cette dame qui avait osé
intercéder pour les Vaudois? Elle appartenait à une famille qui allait bientôt donner aux Réformés français .les
deux chefs renommés, Jean Claude De
Lévis et Gaston De Lévis ; et elle préparait alors à ses coreligionnaires un
autre vaillant défenseur dans la personne de son fils, alors enfant, François D’Agoult comte de Sault, qui dès
1562 prit une part distinguée dans la
lutte des Réformés pour la liberté de
conscience. ♦
Son intervention ne put pas sauver
Cabrières et Mérindol, mais elle n’en
mérite pas moins d’être rappelée avec
reconnaissance et admiration par les
Vaudois (Eroine Valdesi II, 35).
Teofilo g a y.
DEFAUTS D'HABITUDE
Tout en somme est affaii’e d’habitude dans nos vies, depuis la manière
dont nous les organisons, dont nous
employons notre temps et nos facultés
jusqu’à la manière dont nous traitons
notre être physique. On ne saurait dès
lors assez donner de bonnes habitudes
aux enfants, puisqu’elles auront plus
tard un tel empire sur leur existence
entière. Nous pensons surtout à celles'
qui sont inculquées le plus volontiers,
habitudes d’ordre, de ponctualité, de
rectitude dans l’emploi du temps et
dans les occupations journalières. Ces
qualités acquises peu à peu sont souvent étrangères à la nature de l’enfant, mais elles ont acquis sur lui un
ascendant aussi fort que ses dons innés
et personnels. Dans un autre domaine,
ces qualités d’habitude pourront donner de l’amabilité à un caractère revêche, l’oubli de soi-même à un être
naturellement égoïste, de la politesse
et de la déférence à une personne
se souciant peu des autres, et ainsi de
suite à l’infini.
Il existe tout aussi bien des défauts
d’habitude, et il est facile de s’en reu-
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dre compte dans chacune de nos vies,
défauts qui naturellement s’accentuent
avec l’âge, s’enracinent parce qu’ils
ne sont pas cambattus. Combien de
personnes par exemple, qui pendant
dix ans, vingt ans et plus, se montrent
au; sein de leur famille d’humeur difficile, qui contrecarrent et contrarient
sans cesse sur les sujets les plus futiles. Cet état d’esprit et si bien ancré
en, elles, qu’il leur paraîtra anormal
def passer un jour sans susciter quelque différend, sans faire quelque remarque désobligeante. Selon toute évidence, en remontant à la source de
cette disposition du caractère, la personne en question aura eu peut-être
raison un jour d’imposer sa manière
de penser et de ne pas subir celle
des membres de sa famille. Mais dans
la suite et dans toutes les occasions
qui ce sont succédé, elle aura eu tort
de contrarier perpétuellement. Sans
s'en douter, elle aura pris l’habitude
de n’avoir foi qu’en son jugement,
de n’écouter que ses aises, tout en
continuant à aimer les membres de
sa famille. Il arrive parfois que des
personnes ayant la mentalité en question en dehors de leurs intérieurs se
montrent différentes sans aucune fausseté de leur part sans même faire un
grand effort. Cela tiendra uniquement
à ce que l’habitude en question n’a
pas été prise avec toutes leurs relations. D’autres, au contraire, feront
sentir partout l’intransigeance de leur
manière de penser et l’influence de
leur humeur chagrine.
Prenons-y tous garde, car si nous
n’avons pas à lutter contre de grands
ennemis, contres des habitudes plus ou
moins funestes, plus ou moins dangereuses, nous sommes liés par de
petites chaînes que l’habitude rendra
plus fortes chaque jour, si nous n’avons pas le courage de les briser à
temps. El. C.
(Journal Religieux).
CORRESPONDANCE
Toulon, le 15 Avril 1910.
Mon cher Directeur,
Un laps de temps s’est écoulé depuis que le Vaudois a cessé de paraître. Je suis heureux de redevenir à
l’Echo dont vous venez de prendre la
direction, et à qui, d’ailleurs, j’avais
aussi envoyé quelques nouvelles; je
suis heureux dis-je, de redevenir votre correspondant occasionnel.
Je commencerai à vous raconter le
voyage que je fis en Extrême Orient,
fil n’y a pas longtemps de cela), et
qui ne m’a pas trop fatigué. Oui, j’ai
foulé de mes pieds la terre du Japon...
en grimpant sur un vase de belle dimension contenant une superbe plante,
(un syka) de provenance de ce pays.
Que vos lecteurs me pardonnent cette
boutade, et je vais entrer maintenant
dans le fond de ce qui fait l’objet de
ma lettre.
Il y a environ deux mois, je fls la
connaissance d’un jeune Japonais que
je voyais chaque Dimanche au Temple, dans une attitude très recueillie.
Lui trouvant de prime abord, un aspect
froid et réservé, je n’osai lui adresser
la parole, lorsque, le premier, il rompit la glace en me priant de lui procurer le Nouveau Testament; je saisis
cette occasion pour prendre contact
avec lui, et nous échangeâmes notre
carte de visite, ce qui me permit de
reconnaître en lui un lieutenant de
raisseau de la marine Japonaise, en
voyé en mission en Europe, et d’y
trouver dans sa personne, l’étoffe d'un
chrétien profond, et d’une distinction
qui n’a d’égale que sa modestie. Je
me fls un devoir de le présenter aux
pasteurs, qui lui témoignèrent leur
sympathie chrétienne. Une après-midi,
mon compatriote et ami le pasteur de
l’Eglise Méthodiste offrait chez lui, un
thé; où, les invités étaient accueillis
par Madame et Mesdemoiselles Tourn,
avec leur bonne grâce habituelle.
Etaient présents à cette réunion toute
fraternelle. Messieurs les pasteurs Collet, Dartigues, leur famille, et quelques bonnes chrétiennes, M. Hatano
notre aimable Japonais, et votre serviteur. M. Hatano, quoique cherchant
parfois les mots, s’exprime correctement en français. Dans une causerie
familière il nous donna d’intéressants
détails sur l’Evangélisation au Japort.
par les missionnaires américains ; pour
ne pas trop m’attarder, je ne parlerai
que de Tokio, dont notre ami est originaire. Cette ville qui compte 2.000.000
d’habitants, possède une trentaine de
Temples appartenant â diverses dénominations telles que: méthodistes,
épiscopaux, presbytériens, baptistes,
sans oublier l’armée du salut; ces diverses Eglises sont desservies pai? des
pasteurs et évangélistes japonais; cependant, une fraction de ces Eglises
. s’est déclarée autonome, car elles sont
encore profondément attachées au
culte des ancêtres, pour lesquels elles
conservent une grande vénération, ce
qui me laisserait supposer que l’Eglise
romaine s’est inspirée de la religion
de Boudha pour instituer la fête des
morts.
En même temps que ma lettre, je
vous adresse une brochure que. m’a
offerte M. Hatano. C’est le rescrit impérial imprimé en quatre langues,
dans'lequel est mentionné plus haut le
culte des ancêtres.
Etant en instance de départ, j’ai,
Dimanche au Temple, serré cordialement la main à cet ami, mais j’éprouvais le besoin de lui confirmer mes
adieux par une lettre queje lui adressais, et à laquelle il me répondit par
quelques lignes bien senties que je
vous adresse en même temps que la
présente.
Agréez, cher pasteur, mes meilleures
salutations. D. Bert.
Voici la lettre et le rescrit auxquels
fait allusion M. Bert:
Toulon, le 5 Avril.
Mon cher Monsieur Bert,
Je suis profondément touché de voti’e aimable lettre.
C’est avec un grand regret que je
quitte mes amis chrétiens. Mon séjour
ici a été très court, mais je me souviendrai toujours de nos relations spirituelles.
Je souhaite pouvoir revenir passer
quelque temps ici parmi vous dans
quelques années et renouer notre .sincère amitié que Dieu nous a donnée.
Je me joins à vous pour prier Dieu
de nous bénir.
Amitiés et bien affectueuse poignée
de main de votre tout dévoué.
T. Hatano.
A nos sujets:
Nos Impérieux Ancêtres ont établi
l’Empire sur une base large et impérissable et ils ont profondément et solidement implanté la Vertu dans Notre Patrie; Nos sujets, constamment
unis dans les sentiments de loyauté
et de piété filiale, eu ont d’âge en âge
illustré la beauté. Telle est la grandeur du caractère fondamental de Notre Empire, telle est aussi la source
de Notre éducation. Vous, Nos sujets,
soyez fils pieux, frères affectionnés,
époux unis, amis sincères; vivez modestement et avec modération; étendez votre bienveillance à tous; adonnez-vous à la science et pratiquez les
arts, et par là, développez vos facultés intellectuelles et cultivez vos qualités moraies; de plus, travaillez poulie Bien Public et les intérêts de la
Communauté; respectez toujours la
Constitution et observez les lois; si
un jour les circonstances le demandent, offrez-vous courageusement à
l’Etat; vous défendrez ainsi et maintiendrez la pi'ospérité de Notre Trône
Impérial, contemporain du Ciel et de
la Terre. De la sorte, non seulement
vous vous montrerez Nos bons et fidèles sujets, mais encore vous ferez
briller les plus hautes traditions de
vos aïeux.
La Voie exposée ici est, en effet,
la Doctrine que Nous ont léguée Nos
Impériaux Ancêtres, pour être observée aussi bien par Leurs Descendants
que par les sujets, infaillible en tout
temps et vraie en tout lieu. C’est Notre vœu de la prendre à cœur en toute
révérence, de concert avec vous, Nos
sujets, afin que nous puissions atteindre tous à la même Vertu.
Bu trentième jour du dixième mois de la
vingt-troisième année de Meiji.
(Signature du Sceau de l’Empereur).
MISSIONS
Un nouveau deuil vient encore de
frapper la mission du Zambèse. L’évangéliste Petrose, aide deM. Louis Jalla
à la station des Chutes, est mort presque subitement, le 22 mars. kSa femme,
qui était aussi très utile dans l’œuvre,
est Mofâea, la jeune négresse que M.
et Mme Jalla avaient conduite aux
Vallées et qu’on a pu voir dans la
plupart de nos paroisses. Elle a deux
enfants et en attend un troisième. La
position de M. Jalla, qui devait déjà
suffire à l’école sur la station et aux
cultes en ville, en devient presque intenable. Que Dieu le soutienne, qu’il
console la veuve et les orphelins et
que les chrétiens d’Europe leur fassent
parvenir, en argent et en hommes les
encouragements et les renforts que
les circonstances exigent. •
CHRONIQUE ^UDOISE
llobi. Samedi passé, les deux Unions
Chrétiennes ont clos leurs séances
d’hiver par une soirée qui a réuni un
assez grand nombre de personnes, malgré la neige qui tombait encore abondante le matin. Les dialogues, les
monologues, les poésies et les chants
tant français qu’italiens constituaient
un programme vai'ié et intéressant.
Quelques membres de l’Union de la
Tour furent assez vaillants pour venir
nous encourager par leur présence et
leurs messages pleins de cordialité.
Le lendemain à trois heures dans le
temple avait lieu la fête des promotions.
Les 260 enfants qui fréquentèrent pendant l’hiver les 11 écoles de la paroisse
n’étaient pas tous présents. Les petits
surtout à cause de la neige qui arrivait
encore à tout près d’un mèti’e dans
les quartiers éloignés de la Ferrière
et de la Combe des Charbonniers.
La mort nous a enlevé au cours de
l’hiver trois élèves parmi les meilleurs
de l’Ecole Subsidiaire et de l’école des
filles. En général les résultats ont été
satisfaisants, et les maîtres et maîtresses ont droit à la reconnaissance des
parents à cause de leur travail fidèle
et consciencieux. Avec le pasteur, deux
membres delà Commission,MM. Etienne
Gönnet et David Geymonat ainsi que
M. Massel, instituteur, adressèrent aux
enfants des paroles bien appropriées
à la circonstance. Il est à regretter
que les parents et le public en général
n’aient pas encore pris à cœur cette
fête qui fait pourtant tant de plaisir
aux enfants.
Le même jour, l’Union Chrétienne
des jeunes filles offrait une réception
amicale aux jeunes filles qui ont été
reçues dernièrement dans l’Eglise, et
nous avons tout lieu d’espérer que ces
dernières, celles du moins qui ne seront
pas appelées à se rendre à l’étranger,
se feront un plaisir et un devoir d’entrer
dans l’association, et d’en devenir des
membres vivants.
S Mardi soir M“® Cl. Meylan adressait
la parole à un public passablement
nombreux dans la grande école, et
nous demandons au Seigneur qu’il
veuille bénir les appels si chaleureux
qui ont été adressés à toutes les classes
de pei'sonnes qui les ont entendus.
© L’Election de dimanche dernier
a donné le résultat suivant: Votants
201 sur 215 inscrits; M.Gardiol a obtenu
163 suffrages, c’est-à-dire 2 voix de
majorité pour avoir les 4[5 requis
par les nouveaux réglements, et est
par conséquent réélu.
La Tour. Samedi prochain, à 8 h.
et demie, dans l’Aula Magna du Collège, la Jeunesse de la Tour donnera
une représentation sur un sujet intéressant et patriotique : Silvio Pellico
e le sue prigioni. Le programme publié e.st fort attrayant et nous ne
doutons pas que le public saura répondre avec élan,en encourageant les
efforts de ces Demoiselles et de ces
Messieurs qui ont fait tout le possible
pour répondre à son attente.
I*«rricr« ilanoille. Monsieur le
Pasteur Henri Pons a bien voulu nous
donner sa journée de dimanche dernier
en présidant nos deux cultes de Maneille
et du Perrier, et le soir une très intéressante conférence avec projections
lumineuses sur les colonies vaudoises
du Sud Amérique. Nous lui en exprimons une fois de plus notre vive reconnaissance. . J. B.
Saint-Jean. Dimanche dernier nous
avons eu le baptême de Barthélemy
et Esther Pons.
Le culte a été présidé par M. le
docteur Henri Pons qui nous a prêché
un beau sermon sur cette parole t Portez les fardeaux les uns des autres ».
Le soir à 8 h. dans la Salle Albarin
bien remplie, M. Pons nous a donné
une fort intéressante causerie sur notre
Colonia dell’Uruguay, accompagnée de
projections lumineuses qui ont été fort
goûtées. Le pasteur de St-.Tean, après
les applaudi.ssements de l’assemblée, a
vivement remercié l’orateur.
Nouvelles et faits divers
Angleterre. On parle beaucoup
à Londres de deux nouveaux évangélistes, jeunes et d’un grand talent, MM.
ih'itz et Arthur Wood. Us travaillent
d’accord avec les pasteurs et les Eglises et s’étaient d’abord donné pour
tàclie d’édifier et d’orienter les gens
qui, tout en fréquentant les temples,
demeuraient dans un état d’incerti
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tude spirituelle. Puis ils ont élargi leur
champ et se sont adressés aux gens du
dehors, étrangers à la vie chrétienne,
puis, d’une façon spéciale et heureuse,
aux enfants et à la jeunesse. Ils attifent maintenant à Victoria Hall,' chaque semaine, et jusqu’à trois fois par
dimanche, des auditoires considérables. Ils tiennent des réunions spéciales pour les personnes réveillées qui
cherchent le salut. M. Arthur Wood a
de grandes capacités pour la direction
du chant, tandis que M. Fritz Wood
est surtout prédicateur et catéchète.
Brésil. Conformément à la résolution prise en octobre dernier par
les représentants des Eglises de diverses dénominations, la première réunion d’alliance fraternelle des Eglises évangéliques a eu lieu à Rio de
Janeiro le 6 décembre dernier. Des
pasteurs presbytériens, épiscopaux,
baptistes, méthodistes et congrégationalistes y prenaient part, en présence
d’un auditoire d’environ 400 personnes. L’initiateur de ces réunions, le
pasteur Joao dos Santos, en exposa
d’abord la nature et le but, et la présidence fut confiée au D'' Brown, de
l’Eglise épiscopale. Le service fraternel, où la pai'ole fut donnée tour à
tour à l’un des pasteurs présents, fut une
vraie communion spirituelle ; grande
fut la satisfaction de tous. Un service
semblable sera célébré trimestriellement dans l’une des Eglises affiliées
à l’alliance évangélique du Brésil.
Etats-Unis d’Amérique Une
congrégation réduite à une seule personne, restée seule fidèle à son culte,
et se rendant régulièrement chaque
dimanche dans l’édifice consacré, tel
est le cas de la t maison de réunions » de Catawissa, que les adeptes
de la Société des amis remplissaient
autrefois. C’est l’un des exemples de
l’étonnante diminution delà congrégation des Quakers dans le Nouveau
Monde, où William Penn en avait fait
l’une des plus puissantes organisations
religieuses des Etats-Unis. Soit que les
conditions de la vie religieuse aient
changé dans la région, soit que les
familles des « Amis * se soient éteintes ou aient émigré vers d’autres contrées, il ne reste, au lieu de l’assemblée nombreuse d’autrefois, que Miss
Emma Walter, qui a quitté Philadelphie où elle habitait pour venir
restaurer l’édifice délabi’é à la suite
d’un abandon de vingt ans, et qui désormais y célèbre seule son culte.
La municipalité s’est prêtée de bonne
grâce à la touchante pensée qui inspirait la restauratrice du lieu de
culte des Quakers: les aboi’ds en sont
soigneusement protégés aucun jeu n’y
est toléré, et les oiseaux qui se sont
établis dans les arbre voisins y jouissent d’une entière liberté et d’une
sécurité parfaite. Une plaque commémorative conserve les noms des
« Amis » d’autrefois, dont le souvenir
seul entoure l’unique et pieuse héritière des traditions de la Société.
(Vie Noiwelle).
Iles Britanniques. Les non-conformistes à la Chambre des Communes.
D’après le Christian World du 3 février, la nouvelle Chambre des Communes comprend environ 122 membres
des Eglises libies non compris les
quelques dissidents qui siègent à la
droite de l’assemblée. Quelques-uns
des non-conformistes qui faisaient partie de l’ancien parlement n’ont pas
été réélus. En revanche, quelques-uns
des non-conformistes élus sont des
nouveaux-venus. Le plus notable de
ces derniers est l’éloquent pasteur
congrégationaliste C. Silvester Home,
qui est à la tête des œuvres sociales
rattachées à la chapelle dite de Whitefleld, à Londres. Deux autres pasteurs
dissidents qui s’étaient présentés aux
élections n’ont point été nommés, et
M. Home l’cstera le seul pasteur en fonctions siégeant dans la Chambre basse.
Le clergé anglican est représenté à
la chambre haute par les évêques,
mais est inéligible aux Comunes.
, D’après VEvangéliste de Paris, les
wesleye.ns ont, à eux seuls, 24 représentants dans la nouvelle Chambre.
Deux d’entre eux, tous deux maîtres
de forges, sont des conservateurs ; les
22 autres sont libéraux ou travaillistes. Citons piu’ini eux M. Runciman, ri
che armateur, le ministre de l’Instruction publique dont la chambre des
Lords a repoussé la loi scolaire : Sir
James Yoxall, littérateur distingué,
qui est le secrétaire de la grande Association des Instituteurs, et M. Arthur Anderson, ouvrier mouleur, pi’ésident du Groupe ouvrier de la Chambre,
qui a appris à parler comme moniteur
d’une école du dimanche de Newcastle,
puis comme prédicateur laïque : il
prêche encore presque tous les dimanches.
Suisse. Tenant compte de l’étendue
de son territoire, c’est à la Suisse que
revient l’honneur de posséder le plus
grand nombre de journaux. Il y a, en
effet, 80 journaux officiels: l.b de la
Confédération; 20 des Cantons; 50 des
arrondissements ou Communes. L’Economie politique et sociale possède 14
organes, le droit 24, les assurances 12,
et ainsi de suite.
Si, on énumère les journaux féminins, de philologie, de science, d’art
et de littérature, on arrive au chiffre
fabuleux de 766 journaux! Il n’y
a donc rien d’étonnant si, en Suisse,
presque tout le monde sait lire.
LIVRES ET JOURNAUX
Le Prédicateur Evangélique ou
Sermons pour les dimanches et
fêtes de l’année par Jean-Frédéric
Nardin, Ministre du St-Evangile et
Pasteur de l’Eglise de Blamont, précédés de sa Vie, par J.-J. Duvernoy,
Pasteur à Montbéliard - Septième
édition, revue et corrigée - avec une
Introduction, une Notice bibliographique, une Table des textes bibliques et une Table alphabétique des
matières par A. Maidvault, Pasteur
— Toulouse - Société des publications Morales et Religieuses - Rue des
Salenques, 28 et dans les libraii'ies
protestantes et de l’Etranger, 1910.
Cette nouvelle édition des Sermons de Nardin est en 6 volumes in-S“, donnant un ensemble
de 2.0C0 pages. Pour en faciliter l’écoulement
et la rendre accessible à un plus grand nombre de personnes, son prix a été fixé au cbilTre
modique de 12 francs pour les six volumes.
Nous vivons à une époque de crise morale
et intellectuelle; c’est dire qu’elle n’est pas
sans danger pour le cœur et pour l’esprit. Un
travail immense s’effectue dans la sphère des
idées, travail dont les résultats sont fort discutés, les uns y voient beaucoup de mal, les
autres beaucoup de bien. Ceux qui y voient
plus de bien que de mal sont facilement portés à ne vouloir accepter que ce qui est moderne, contemporain, ne comptant pour rien
ce qui a précédé. C’est ici une erreur doublée
d’une injustice. Si l'on peut reprocher à quelques-uns de ne pas apprécier suffisamment les
bienfaits du temps actuel, par contre il est
légitime de s’étonner et même de réclamer
contre la tendance à ne vouloir estimer que
ce qui est nouveau.
Dans le domaine religieux et moral, cette
disposition d’esprit présente de grands périls
pour la foi qui doit s’appuyer sur la divine
révélation et sur l’expérience intime de l’âme.
Vouloir du nouveau en religion en le décorant
du nom de progrès ou de science qui n’est
le plus souvent qu’un échafaudage d’hypothèses, c’est s’exposer à de lamentables mécomptes, à des cruelles déceptions, disons le
mot, au naufrage de la foi. C’est d’après ces
réflexions que l’on s’est décidé à réimprimer
les Sermons de Nardin. En les lisant, notre
génération pourra comparer les expériences
faites par les chrétiens de son époque et celles réalisées par les hommes do la nôtre. Du
reste, ces Sermons ont fait leurs preuves;
que d’âmes n’ont-ils pas éclairées, nourries,
consolées, sanctifiées, non seulement dans le
passé, mais dans le temps présent. On n’a
pas oublié l’influence bénie qu’ils ont exercée
sur les hommes du Réveil dont nous avons
entendu la voix et contemplé la vie sainte.
Ce sont ceux mômes dont la parole résonnait
encore hier à nos oreilles, ces chrétiens de
tout les parties de notre France, notamment
du pays de Montbéliard, du Dauphiné, des
Hautes-Alpes et de la Suisse qui nous en
recommandent la lecture. L’un d’eux, se faisant comme leur interprète, s’exprime en
ces termes : « Je lisais les excellents Ser« mons de Nardin, de ce Nardin que je res« pecte profondément. Précieux et vénérable
«Nardin! J’ai dit combien j’aimais ses Ser« mons, mais non, je n’ai pu le dire digne« ment: Nardin était la joie de mon cœur, et
«je lui conserverai toujours un profond et
« reconnaissant respect (1) ». Mais ces Sermons
était devenus rares, on ne les trouvait plus
en librairie, et les âmes étaient ainsi privées
d’un précieux moyen de s’instruire dans la
science de Dieu; on a pensé que leur réimpression s’imposait. Partout, on désire un réveil religieux ; Nardin avait beaucoup contribué à celui du siècle dernier, c'est dans l’espoir qu'il aidera à celui de notre temps, que
cette édition de ses Sermons a été donnée.
On s’est aussi souvenu, en la procurant, des
chrétiens protestants si souvent isolés, disséminés, et par là, privés de moyens de grâce et
auxquels on a voulu apporter du secours.
On pourra s’étonner du type extra-lisible
employé pour cette réimpression, mais on a
pensé aux yeux affaiblis, aux vieillards, aux
personnes de la campagne, aux enfants que
l’on appéllé parfois à faire la lecture en famille et dont il faut aider la bonne volonté
par un texte facile à lire.
Nous demandons à Dieu de bénir tous ceux
qui liront ces discours, de les faire avancer
« dans la grâce et dans la connaissance de
« notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ qui
« nous a été fait de sa part, sagesse, justice,
« sanctification et rédemption (2) ».
Inutile de dire que nous recommandons vivement cette nouvelle édition
aux 'pasteurs, évangélistes et à tous
ceux qui désirent du bien en famille.
Minerva
Sommario del N° i6.
Il Montenegro e il suo Principe - L’Arciduca
Ereditario - L’esercito inglese nel 1909 - Le
origini della stenografia - Città e villaggi Una nazione di agricoltori - L’igiene nei panifici
e l’impastamento meccanico - La felicità individuale e la ripopolazione - Ufficio dell’oratore popolare - Lo statismo: pericoli e rimedi
- I giardini nella Grecia antica — Questioni
del giorno.
Ami de la jeunesse
Sommaire du N° d'avril.
Le petit Korrigan - Jésus, Sauveur de tous La Vestale - Sincérité - Sympathie - ClairetteS. François d’Assise - D. Livingstone - Voyages
et voyageurs - L’homme qui n’avait qu’un
talent - Le peuple de la mer - Les cinq points Le mystère des scarabées.
lleyue polilique
Lu Chumbre des députés est convoquée pour le 28 courant. L’ordre du
jour de la première séance porte:
Communications du Gouvernement. Il
faudra ensuite compléter le bureau
de présidence, puisque trois de ses
membi’es font maintenant partie du
cabinet: les vice-présidents MM. Fani
et Succhi, et le secrétaire M. Pavia,
nommé sous-secrétaire d’état au trésor.
Après on reprendra la discussion du
projet de loi sur les services maritimes au point où l’on était arrivé avec
le discours Bettolo, à moins que M.
Luzzatti, par un coup de théâtre, ne
présente un autre projet de son crû.
Nous en reparlerons dans deux ou
trois semaines.
Dans trois collèges électoraux - à
Lugo, Albano e Sora, - on a eu Dimanche dernier des élections politiques. Dans les deux premiers il y a
ballottage entre le candidat constitutionnel et le socialiste. A Sora le candidat a été proclamé élu seulement par
une fraction du collège à cause des
irrégularités commises dans plusieurs
(1) A. Bost, Mémoires pour servir à VHistoire du Réveil religieux, tome I, pp. 41 et
50- Voir au.«si du même auteur: Lettres de
Félix Neff, tome I, pp. 131, 314, 401, 416, 454,
475, 477, 503, 504, 507. 523 et 524 ; tome II,
pp. 1, 23, 250, 311, 347, 452, 466.
(2) 2 Pierre III, 18; 1 Corinthiens I, 30.
sections. Dans ces éléctions le Gouvernement a gardé la plus stricte
neutralité, et s’il y a eu des fraudes
et des violences, elles sont venues
en général de la part des représentants des partis extrêmes, dépités
de voir que les choses • n’ allaient
pas à leur gré. Dans le collège d’Albano les trois candidats, - le socialiste,
le constitutionnel et le clérical - s’étaient mis d’accord pour prévenir lès
fraudes et avoir chacun ses représentants dans tous les bureaux. Mais à
Genzano une troupe de voyous s’eSt
précipitée dans la salle du vote, brisant les urnes et dispersant les bulletins. Si l’élection est annulée ce sera
la troisième fois que cela arrive dans
ce collège.
On mande de Bari que pendant une
démonstration populaire il y a eu une
échauflfourrée avec de nombreux blessés. On manifestait contre l’augmentation des loyers, quelques mauvais sujets
ont commencé à briser à coups de
pierres les devantures et vitrines des
magasins. La police a dû intervenir:
la foule a repoussé les agents. Un régiment d’infanterie a réussi à contenir la foule. Les soldats ont tiré en
l’air. U
Angleterre. M. Asquith a fait approuver par la Chambre des Communes les résolutions de réforme constitutionnelle contre les Lords : Le veto
des Lords pour les projets de loi d’ordre financier sera aboli. Pour les autres projets de loi, le veto de la Cham^
bre Haute sera nul si les Communes
les auront approuvés trois fois. Pour
que ces résolutions deviennent lois il
faut que les Lords les votent aussi.
Cela n’arrivera pas, à moins, dit lè
premier ministre, que le roi ne homme'
500 pairs libéraux. Si le roi refuse, le
ministère on démissionnera ou dissoudra la Chambre des communes, pour
provoquer de nouvelles élections. La
lutte n’est donc pas finie. Les conservateurs sont indignés que la personne
du roi soit appelée en cause, et ils
accusent M. Asquith de compromissions avec les Irlandais.
Abyssinie. L’héritier du trône, le
jeune Lig Jassu s’est montré pour la
première fois au peuple, portant les
insignes de négus. Il a présidé à l’entrée solennelle des troupes du Degiac
Abaté qui revenait victorieux du Tigré, et passé en revue les troupes. La
cérémonie a été très imposante. Tous
les représentants étrangers y assistaient officiellement. On considère cette
manifestation une sanction officielle
du nouveau régime. La tranquillité
règne dans l’empire, sauf dans les provinces du Nord.
Chine. Des troubles très graves ont
éclaté à Tchang-Cha. Tous les bâtiments appartenant à des étrangers
ont été incendiés sauf le consulat
d’Angleterre. Les troupes de la garnison ont fait cause commune, avec
les rebelles. Heureusement qu’il se
trouvait là deux paquebots anglais où
les Européens ont trouvé un asile.
On est sans nouvelles de trois missionnaires américains. Trois missionnaires espagnols, ont péri. Les causes
de la révolte sont d’abord la famine
et la misère très grande dans cette
province, et la haine contre l’étranger
qui continue implacable. E. L.
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