1
üomple-couran.t avec la Poste
PRIX D A.BONNIÏMENT PAR AN
U.alio............... L. 3
Tous les pays do TUnien
«poste............» G
Amérique du Siid . 9
On s’abonne;
Au bureau d’AdiTiinistration;
Chez MM. les Pasteurs;
Chez M. Ernest Uébcrt (Plpnerol)
et à l’impriinorie Alpina à
Torre PolUce.
I/abonnement part du l.Jiinvier
et 80 paie «i’avance.
Annéè XVII.' N. 43
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 30 centime-s par ligne
pour uno seule fois — lô centimo.s do 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Rédaction à M.
loPast.H. Meille, Torre Pellice
et^pour rAdiiiintstratlüu à M
Elisée CoslabeK Tor?'ePelHce.
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Vous mo serea tùinoias. Act. 1,8 Suivant la voritii avec la charité. Eiili. IV, 15, Que ton Ægno vienne. OliitUi, VI, 10
K » 911 111 » i I' R :
r,e fait de la résiirrection — Le Collège
et l’école latine du Poinuret — M-me
Boyce — Une exagération qui devient
une fausseté — Cliroiüquo Vautloise —
Bibliographie — Avis.
Le fait de la Résurrection
La résLUTection de Christ est-elle
un fait réel, uuinliitable? Noii, nous
répond-on de plusieurs côtés. La résurrection de Christ est une légende;
elle ne peut pas être un (ait. Un
corps, dans lequel la vie s’est éteinte
ne peut pas la reprendre, Pour autant que nous pouvons nous en assurer de nos yeux ou par de,s témoignages en tout digues de foi, ce
phénomène de la résurrection d’un
mort ne s’est jamais produit. Croire
en la résurrection de Christ, c’est
admettre une absurdité.
Mais la mellre en doute, mais la
nier n’est-ce pas admettre non pas
une mai,s plusieurs absurdités?
N’est-ce pas absurde de supposer
que des .'erames qui avaient passé
de. longues heures à préparer des
drogues pour embaumer le corps
mort de leur maître; qui s’étalent
rendues au sépulcre pour déposer
ces arômes autour de ses dépouilles
mortelles en vue de les préserver
,de la coi'ruptiou, fusseiit prédisposées à ei’oire que leur maître ne
pouvait pas être vraiment mort et
â prendre une ombre se dressant
par hasard entre le ciel et leurs yeux
pour leur maître Jésus?
N’est-ce pas absurde de supposer
queles apôtres, que les disciples, tous
gensqueeequenous connaissons d'eux
nous montre comme n’appartenant
pas au genre exalté, dont queh|ues
uns avaient même une tendance décidément raison rieuse pour ne pas
dire sceptique, aient été frappés toits,
en même temps de la même hallucination, et tous d un degré, tel
qu’aucun n’en revint; qu’aucun ne
réfléchit et ne fit réfléchir à son
frère que de prêcher la résurrection
d’un mort, d’après une vision passagère, c’était peut-être prêcher une
erreur; que de la prêcher sans preuves abondantes et surabondantes c’était s’exposer au ridicule, à être taxés
de folie, et'que de prêcher la résurrection de Christ' s’était s’exposer â
la mort; que tous d’un commun
accord prêchèrent avec* l’assurance
de gens qui ont vu,, entendu ét
louché, et qu6' tous furent prêts à
supporter tous les oulrages et toutes
les souffrances plutôt que de re
,.41
• "S, ’ T«
.-ï
2
trancher, un seul mot de leurs affirmations?
N’est-ce pas absurde de supposer
que Saul de Tarse, l’homme à la
haute intelligence, à la fibre puissante, fut teiiement transformé par
quoi? par une hallucinalion, qu’il
commença et continua toute sa vie
à prêcher comme vérité venant de
Dieu ce qu’il avait jusque là considéré comme erreur pernicieuse, à
proclamer -fils de Dieu, Sauveur du
monde, celui qui n’avait été pour
lui, jusque là, qu’un misérable imposteur; et qu’il fut prêt à tout
souffrir et à tout souffrir avec joie
pour Celui dont il avait flagellé et
jeté en prison et lapidé les disciples?
Oui, n’est-ce pas absurde d’admettre
qu’une simple illusion ait pu transformer si profondément un caractère
si fort, lui inspirer tant de travail,
lui faire remporter tant de victoires
sur l’erreur et la corruption dont le
monde était plein?
N’est-ce pas absurde enfin de supposer que la prédication de l’Evangile faite de tout temps et par des
myriades de personnes, que celte
prédication basée entièrement sur
la résurrection de Christ, c’est-à-dire
sur une illusion, sur une vision mensongère, (1) ail adouci et corrigé les
mœurs de rtiumanité, ait rendu les
nations qqi l’ont enteiKlue décidément meilleures que celles qui ne
l'ont pas entendue, ait déraciné
maint abus, brisé mainte chaîne, relevé et placé sur un siège d’honneur
maint opprimé; que cette prédication ait détruit la hideuse, cruelle
idolâtrie, ait aboli l’esclavage, ait
créé des milliers d’instituts où toutes les souffrances sont soulagées;
qu’elle soit en train de transformer
sous nos yeux des peuplades sauvages en des nations rangées' sobres,
laborieuses, morales; et que sous
nos yeux aussi elle se montre assez puissante pour changer un
(1) Il y a Un soi disant Christianisme qui
nie la résurrection de J. C. mais il se fait
remarquer par son impuissance.
ivrogne en un modèle de tempérance, un avare en un soutien dévoué de toute œuvre charitable?
N’est ce pas absurde que de recon->
naître un elfet et de ne lui attribuer
aucune cause adéquate?
Voilà bien des difficultés qu’on
ne peut tourner, des obstacles qu’on
ne peut abattre. Absurdité pour
absurdité, nous préférons la nôtre
d’autant plus qu’elle n’en est pas
une; car si nous admettons un Dieu
qui donne la vie, nous devons reconnaître à ce Dieu la puissance,
lorsqu’il le juge convenable, de rendre la vie à un corps après que
celui-ci en a été privé. «Quoi donc»,
nous écrions-nous avec l’apôtre,« jugez-vous incroyable que Dieu ressuscite les morts?»
Nous disons plus, la résurrection
de Christ non seulement peut être,
mais elle doit être. S’il est vrai que
Dieu a donné son fils comme victime
d’expiation pour le péché du monde,
il est convenable’ qu’ Il ^oit glorifié,
que sou Fils soit glorifié; il est convenable aussi que l’humanité connaisse' le - résultat de ce sacrifice,
qu’elle sache qu’il a été suffisant,
que le péché est véritablement expié,
que le séputcré et l’enfer sont véritablement vaincus. Du Rocher de
Jacob toute l’œuvre est parfaite,
ür l’œuvre de la Rédemption n’est
complète que par la résurrection :
11 fallait que Christ mourût pour
nos offenses, mais il fallait également
qu’il ressu-scUât pour notre justification.
H. M.
Le Collège et l’Ecole latine du Pomaret
' Puisque le Témoin veut bien continuer à ouvrir ses colonnes à la
discussion sur ce sujet, je m’empresse
d'en profiter, non pas que j’aie l’espoir
de la faire beaucoup avancer, mais
parce que la question est si importante qu’elle s’impose à tous ceux
3
i]ui ont à cœur le progrès
struction seconrlaire dans nos Vallées;
et si chacun y apporte sa petite
pai't de lumière, peut-être arriverons
nous à une solution satisraisante.
Mais pour que la discussion soit
vraiment utile et puisse conduire à
quelque bon résultat, il faut que
nous nous placions à un point de
vue assez large et assez élevé, pour
être au-dessus de toutes les petites
questions personnelles ou régionales,
qui ne feraient que la stériliser tout
en l’envenimant.
Nous n’avons pas, disons-le hautement, puisqu’il paraît qu’il devient
nécessaire de le dire, nous n’avons
pas un collège pour le Val Luserne
et une école latine, pour les vallées
de Pérouse et de Saint-Martin. Nous
avons un Collège Vaudois, qui, pour
des raisons qui pouvaient être discutables alors, mais qu’il serait parfaitement oiseux de discuter maintenant, a été placé à la Tour. A
côté de cela, nous avons encore, au
Poraaret, une autre école secondaire,
de l’in
grace à laquelle les enfants des pa
roisses les plus éloignées, dont un
bien petit nombre auraient le courage de se lancer dans les études
classiques, s’ils devaient se rendre à
la Tour dès les premières années,
peuvent les commencer beaucoup
plus prés de chez eux et avec de
moindres sacrifices; et une fois qu’ils
les ont commencées et conduites
avec succès jusqu’à la 3® année, s’ils
ont l’étoffe de bons étudiants, il est
rare qu’ils ne trouvent pas les moyens
de les continuer à la Tour. C'est
ainsi que le Collège se recrute en
partie dans les rangs de l’Ecole Latine, et que, par conséquent, U est
tout aussi intéressé à la prospérité
de cette dernière qu’à la sienne
propre.
C’est assez dire qu’il no s'agit pas
ici d’une question qui regarde exclusivement les vallées de St.-Martin
et de Pérouse, mais bien de l’intérêt
général de la population vaudoise et
de l’Eglise Vaudoise. Qu’ on ne
parle donc pas de vallées intéressées
à l’exclusion des aqtres, et surtout
qu’on n’ait pas l’air de croire que
le Collège a des intérêts contraires
à ceux de l’école Latine et qu’il
enverrait volontiers contre elle tous
les charpentiers et les menuisiers
du val Luserne pour la charpenter,
la''raboter et les autres infinitifs qui
suivent. Le Collège a besoin de l’Ecole Latine, et plus celle-ci sera
prospère, mieux il s’en trouvera.
Laissons donc de côté les petites
disputes sur \es intérêts particuliers
de telle ou telle vallée et sur le besoin d'absorption de tel ou tel village, et ramenons-, la discussion sur
son véritable terrain, celui de l’intérêt général de l'instruction secondaire au sein- des Vallées Va-udoises.
Gela dit, quel est le but que nous
devons nous proposer en clierchant
à régler la position de l’Ecole Latine?
C’est qu’elle soit organisée de manière que les enfants qui ont de la
vocation pour les études soient encouragés à y entrer et ne soient pas
arrêtés par la crainte de se trouver
bien tôt en face de trop graves obstacles
pour pouvoir aller en avant. Jusqu’ici
ou peut bien dire qu’elle a répondu
à cette condition, puisque les élèves
qui avaient achevé leurs trois ans et
passé leurs examens étaient par là.
même promus danfe la 4® année du
Collège. Le pareggiamento du Gymnase n’aurait guère, à lui seul, augmenté la difficulté, puisqu’ils n’auraient eu qu’à remplacer l’examen
de la 3® année par un examen d’admissipn dans la 4® du College, ce
qui leur aurait bien causé quelque
dérangement, mais ne les aurait pas'
effrayés; et le dérangement aurait
été plus que compensé par les avantages que leur assurait le pareggiamento.
Mais la vraie difficulté vient de
la nouvelle organisation que le Gouvernement a donnée aux écoles secondaires et de F institution de la
licence inférieure obligatoire. Le Collège ne peut donc, ni les admettre
4
ï»
i
%
If'''
Jlv;'
en, 4* année sans la licence inférieure, ni leur donner lui-même
cette licence, parce que., comme pffreggialo, il ne peut la donner qu’à
ses propres élèves.
Comment sortir de cette difficulté?
Voilà le problème. J’e.spérais que
M. D. R. répondrait catégoriquement
à la demande catégorique de M. O. R.
en faisant une proposition concrète.
J’ai été déçu dans mon attente: M. R.
s’est contenté de parler d’une manière vague de ce à quoi elle (l’Ecole Latine) a droit et do sa place
au banquet du bicentenaire, sans
noirs dire en quoi cousiatent ces
droits ni quelle était cette place.
Je ne vois, quant à moi, que trois
soliilioirs possible.s: car, d’espéi'er
qu’un appel du « Gouvernement mal
informé au Gouvememeiil mieux informé » pourrait décider celui-ci à
permeltre au Collège de donner la
licence aux élèves venant de la 3®
aimée du Pomaret, quand il y a des
lois qui s’y opposent formellement,
je crains que ce ne soit se faire trop
illusion.
E,a première c’est que les élèves
.qui ont achevé leur 3® aimée aillent
courageusement,se présenter à l’examen de licence à Pigiierol ou ailleurs dans un Gymnase de l’Elat,
, comme le dit M. D. R. dans, sa dernière lettre. La s'econde c'est qu’ils
viennent faire leur 3® armée au
Collège comme le proposait M. O. R.
La troisième c’est de mettre l’Ecole
en mesure de donner elle-même là
licence, c’est-à-dire d’arriver au pnreggiamento de l’Ecole Latine.
De ces trois solutions je n’hésiterais pas à préféi'er la première,
non seulement comme la plus courageuse, mais comme celle qui demanderait le moins de changements
. à l’organisation actuelle de l’Ecole.
Mais je crqins'que nos élèves n’y
trouvent de trop grands obstacles et
qu’ils n’en soient découragés. Nous
' n’avons pas oublié les difficultés que
rencontraient jusqu’ici ceux qui allaient faire les examens de licence
Gyrnnasiaie.et il esta craindre qu’elles
ne soient plus grandes encore pour
des élèves plus jeunes de deux ans.
Quand à la suppre.ssion d’eme des
Irois années, qn’on la remplace, ou
non par une classe préparatoire, je
fadmetti'ai comme un« douloiireu.se
néce.ssité, quand il sera bien prouvé...
que c’est une nécessité.Mais j’espère
que nous ne serons pas obligés d’en
venir là.
J'ai toujours été d’avis qu’une
école préparatoire serait néce.ssaire
soit à la Tour .soit au Pomaret. Mais
quand la proposition a été faite, il
y a deux ans, par nos Administrations, elle a été combattue de tous
côtés et avec des arguments qui
ii’élaieul pas sans une certaine force.
Quoi qu’il en soit, je ne la crois pas
plu.s nécessaire au Pomaret qu’à l,a
Tour, par le lait que si beaucoup
d’enfants des paroisses de monlagne
ne peuvent fréquenter les écoles
qu’utie partie de l’année, en revanclie ils commencent ordinairement
le.s études à un âge plus avancé, de
sorte qu’ils ne
.à ceux qui ont suivi plus
rement le,s classes élémentaires.
Laissant de côté celte question
spéciale, que deviendrait l’Ecole Latine si elle était réduite à deux
années? 11 est à craindre qu’il n’y
efit pas beaucoup d’eiiCants qui eussent le courage d’entreprendre des
éludes, avec la perspective de devoir
si tôt les interrompre, ou aller les
continuer ailleurs. La suppression
d’une année serait d’autant plus regrettable maintenant' que le Gymnase inférieur offre des avantage.s
qui ne .sont pas à dédaigner. Au
bout des trois ans les élèves intelligénts et bons travailleurs peuvent
aller prenilre leur licence, qui, s’ils
ne veulent pas continuer, les études
classiques, leur ouvre la porte de
l’école normale supérieure et de l’institut. technique. Tous ees avantages
seraient perdus dès qu’il n’y aurait
.plus la 3® armée. Le nombre , des
d i rn i n U erai L, au ,;i é tri m e n t du
sont guère inférieurs
réguiié-
5
Collège autant que de l'Ecole elle-même, et les services qu'elle pourrait rendre seraient beaucoup moindres que par le passé.
Reste la question du pareggiamento,
qu’il est bon d’étudier sérieusement,
sous toutes ses faces, sans prévention ni parti pris, mais aussi sans
impatience. Si, à la suite de ' cette
étude approfondie, nous devons nous
convaincre que cé .soit là la meilleure solution, et que la plus grande
difficulté soit de trouver les moyens
pécur)iaire.s, j’espère que celle-ci ne
sera pas insurmontable. Mais gar(lon.s-nous de précipiter nos conclusions, et n’oublions pas, entr’auti'es
choses que rien n’ est moins im-,
rauable que les réglements eoncer
liant l’instruction publique en Italie,
et qu’il n’y aurait rien cl’étonnant
à ce que l’organisation actuelle des
gymnases fût bientôt changée et la
licence inférieure abolie ou rendue
facultative.
N. TOURN.
BOYCE
Bordighera, le 10 Mars 1891
Monsieur le Directeur.
Vous donner une notice- bibliografique de M.® Boyce n’est, pas chose
facile; M.® Royce m’a toujours rappelé cet adage: « Il faut, en lionne
compagnie, le moin ((u’on peut parler, de soi. .» Ce n’est paS vous dire
qu’elle ne parlât jamais dé son père,
de son mari etc.'; non Elle m’en a
souvient causé et quelques semaines
avant sa mort, elle médisait un jour:
« Ne vous étonnez pas si j’ai un raau« vais caractère; j’ai du sang Hugue« not-Hollandais-â llemçind-Ecossais« AnolaLs dans mes veines; quel
«mélange! » Ah! nous aimerions
liien que Dieu nous .donnât un autre
de ces mélanges', nous l’apprécierions
plus que nous n’avon,s_su apprécier
celle qui n'est plus.
C’est à présent que nous eonaissons, peut êti'e pas même bien en
core, la valeur de la perte que jious
avons faite, et que nous admirons
riuimilité Chrétienue de noire chère
amie. Elle aurait pu rester à Londres, vivre dans l’opulence, s’y acC'U’der tous les plaisirs que ses richesses, sa position dans la Société,
son instruction et son éducation lui
permettaient; elle a laissé tout cela
pour le donner aux pauvres et aux
enfants, croyant ainsi répondre à la
volonté de son Dieu : ils ont' fait le
bonheur de sa vie jiisqiCà la fin.
Jugez vous-même si ce n’est pas
l’exacte vérité. .
Car son père, M.® Fioyce descend
delà très ancienne famille des'Murray
qui a rempli un rôle assez marquant
dans l’histoire d’Ecosse et qui est
aujourd’hui divisée en plusieurs maisons. La maison de Tullibardine
est celle à laquelle appartiennent les
Murray d’Ochtertyre, dans le Comté
de Perth, en Ecosse. C’est là qu’e.st
né le père de M,® Boyce, le très
honorable Sir G eorge M urray, qui entra dans l’armée comme porte drapeau dan.s le 3® rég. des Gardes .à
pied, en 1789, à l’âge de 17 ans, et
que fit successivement les campagnes de Hollande, d’Egypte, des An
tilles, Copenhague, de Suède et de
Portugal. .En 1814 nommé major
général, dieux ans api'ès il fut en*
voyé au Canada. Le retour de Napoléon de rile d'Klhe, ramena M.
Murray eu Europe, mais trop tard
pour qu'il pût se trouver à ta bataille de Waterloo; ce fut lui qui
fut norhmé chef de l’Etat major
général de l’armée alliée . d’oc-‘
eu paLion. Plus tard M. xMarray fut
nommé commandant des troupes en
Irlande et, en 1827, il revint en Angleterre pour prendre part à l’admiuistration du Duc de Wellington, ^
d’abord J puis à celle de Robert '
Peel, comme Maslef general of ordnance, maître général de l’artillerie.
Le général Murray épousa — j’ignore à quelle époque, ipeut-être
vers 1820 — lady Louisa, troisième
7ÉÌ
6
V-ft" ’ ’i" •■*',■ iif.'i '
fille du comte d’Uxbridge. Son é
poLise mourut en 1842, lui laissant
une fille unique, de laquelle était
paiTain le Duc de Wellington et qui
a été mariée à Monsieur Henri Boyce,
cousin du Duc de Mnlborough , capitaine, puis major, dans les gardes
à cheval de la reine,(2 d Life Guards).
Jamais M.® Boyce n'a pu être accusée d’être orgueilleuse de sa position.
Etablis à Mitcham, M. Royce y a
joui de l’alTection de tout le monde
cherchant de toute manière à'faire
du bien dans .sa pai'oisse. Mais le.s
joie.s des nouveaux mariés furent
de courte durée] l^e major Boyce
mourut à Rome, peu après leur
mariage, lors d’une tournée eti Italie; et lors([u’il y a 88 ans, M.® Boyce retourna à Mitcham, elle était accablée sous l’épreuve, sans ignorer
cependant où était la source 'des
consolations,grâce à l’éducation chrétienne reçue par son chei' précepteur, M. Parry, dont j’ai eu rhonneur
de l'air.^ la connaissance, il y a 14
ans, A celte source, M.® Boyce püisa
richement pour son propre compte
et pour les autres. Toul a contribué
à la rendre humble, comme elle
était. Elle prit alors une part plus
active aux œuvres de la paroisse de
laquelle était pasteur le Rév. Graves
que je nouMine, parceqiie ce sont les
conseils de ce fidèle serviteur ' de
Dieu qui, plus tard, déterminèrent
M.® Boyce à se fixer au milieu de
nous. A Mitcham elle visita les malades et fonda une classe biblique.
pour les jeunes gens, le dirnanclie
fès-midi,clas.sequiacontinuêetcou
api'f
tinue toujours pi'ospére et bénie.
Quelle joie pour M.® Boyce quand
elle pouvait se retrouver dans sa
Bible class et à Milcbam où tout lui
parlait du passé, et où, aux assemblées annuelles de Juin, elle revoyait
tarit d’amis qui ne manquaient jamais de prier avec elle pour l’a.sile
et pour l’œuvre de Dieu ici et pour
nous! Üu de ces pauvres qui alors
a eu le bonheur M’entendre lire et
expliquer la parole de Dieu par M.®
Boyce, lui a remis, cet hiver dernier, avant son retour ici, une petite somme, pour l’œuvre de Vallecrosia, comme témoignage de sa
reconnaissance; avec quelle joie elle
parlait de cette pitel
Un journal anglais, en annonçant
son départ, disait: « aimée par tous
ceux qui l’ont ''connue ». M.® Boyce
était aimée et estimée, en effet, en
Angleterre et ici, non seulement
par ceux qui partageaient avec elle
la même foi, mais par les catholiques romains; nous u’avotis jusqu’ici
eu tend U ifue de bons témoignages
[■endus à la mémoire de notre chère
défunte; même un certain catholiqué
l'omain et avocat qui se pique d’être
socialiste, me disait aujourd’hui: « Si
tout le monde était comme M.® Boyce
la question sociale .serait résolue ».
Lo credo anch’io.
A. B. 'raoN,
Une exa9ératii)ii qui devient une fanssett
On Ut dans le N. du 11 cour, du
Daily Graphie, un des journaux les
plus’ répendus d-e l’Angleterre, ce
qui suit: « Le Général Booth vient
(le recevoir des nouvelles sur ce
qu’il regarde comme un réveil religieux extraordinaire dans i’ilalie,
du Nord. Il v a quelques temps
deux simples sohlats de l’Armée du
Salut — un italien qui s’était uni
aux Salutistes à Londres, l’autre un
Français — se rencontrèi'ent dans
le centi’e de cette anciemie secte
religieuse, les Vaudois. lœs salutistes
mirent tout de suite leur armée en
action -parmi les Vaudois, et maintenant, d’après les informations du
Général Booth, cette population est
enthousiasmée de l’armée (that people are in a frenzy over the .army)
et les campagnes sont dans un incendie de réveil religieux (the country side is in a blaze of religious
revival,) Le Général Booth a été, si
frappé par ce,s évènements qu'il est
7
103 —
en train d’envoyer dans l’ttalie du
Nord toute une ti'onpe d’ol'ticiers,
avec tout le bagage (impediments)
des salutistes.
Gomme le Généra' Bootit ne peut
avoir reçu des informations ipie des
ofliciers et des aftiliés de l’année
aux Vallées, nous ne'pcuVons (¡ue
leur en laisser toute la responsabilité
et nous est il permis d’espérer qu’il
reste dans leur coeur assez il'araour
de la vérité pour envoyer à leur
Général un rapport militairement
exact sur le véritable étal des choses ?
Que nous le sachions, l’œuvre des
salutistes se boi'iie pour le moment
à une commune de nos Vallées, celle
de Lnserne S. Jean,, où dans une
Salle préparée par MM. Fritz Malan
(Vaudois) et Prenleloup (Suisse) ils
ont recueilli un atidiloire composé
en gramJe partie de curieux, et en
partie aussi de moqueurs, deux éléments sur lesquels l’A.rmée Fera
bien de ne pas compter car ils lui
manqueront au premier jour. De
fren'zy, de 6/àze pas trace ni à S.
Jean, ni ailleurs. Ce ,qui est vrai
c’est que l’Evaugile conlihue à être
fidèlement et abondamment prêché
dans toutes nos paroisses comme il
l’était avant l’arrivée de rA.rmée, de
telle sorte que dans notre pays il
il n’y a pas une personne qui n’ait
des centaines de fois dans l’année l’occasion d’entendre, pour peu qu’elle
le désire la prédication de l’Evuiigile.
Cela veut-il. dire que nous n’éprouvions pas le besoin d’un réveil? Oli!
ce besoin nous l’éprouvons, mais le
réveil nous ne pouvons pas raisonnablement l’attendre d’une armée
qui, après avoir traversé sans coup
férir tout un pays habité par des catholiques, envahit une contrée franchement évangélique, s’y établit
comme en pays payen, sans même
avoir l’air de se douter qu’avant son
arrivée, on y a beaucoup souffert,
prié, travaillé, lutté, e,t qui se présente comme apportant elle, et elle
seule, la vie là où il n’y avait que
la mort.
Cliroiiiffue Vaiidoise
Torre Pellige - Conférence
M. J. Maggiore nous' a flou né mardi
une conférence sur les glaciers. 11
a traité suceevssivernenl de leur formation, de leur mouvement, de leurs
caractères physiques, de leur action
et des changements auxquels ils
sont soumis. La conférence n’a rien
laissé à désirer sous le l'npport de
l’abondance des informalious et de
la clarté des idées; et nous espérons
que fidèle à sa parole, après nous
avoir fait admirer les pi'ol'ondeurs
verdâtres des creva.sses qui s’ouvrent
sur les glaciers, il nous conduira «le
sa main sûre jusqu’au bord de ces
cratères au fond desquels bouillonne
une lave embrasée. Il nous faudra
même alors ses deux mains, ce qui
aura pour résultat de lui faire abandonner un cahier dont il n’a nui
besoin M Maggiore nous pai-ait êire
un conférencier qui pourra réussir
fort bien Mans le genre conuersatipnal semant un discoui's rigoureusement scientifique de bons mots,
d’allusiqiis à la vie iournalièro etc.,
etc., et tout cela ne,s’accorde guère
avec la rigidité d’uu manuscrit. Nous
ne pouvons que le remercier, pour
notre part, du plaisir que sa conférence nous a procuré et a procuré
au scelto auditoire qui a manifesté
d’une manière très significative, sa
complète satisfaction.
Mardi 31 Mars, dans la même
salle, M.'" le docteur Jourdan traitera
un sujet des plu.s importants; Malattie evitabili.
Le public est chaleureusement invité.
BIBLIOGRAPHIE
Bollettino Missionario N. 5 della
S’Itola Domenicale di Torino.
Ce bulletin est encore plus riche
de gravures que ceux qui l’ont pré^
cédé C’est d’abord la « Nalikuanda
ou Pirogue royale du roi Lévanika î;
puis la «Chapelle de Séfula»; puis
'f'd*
8
‘ i t..,vf\, ■ 1 p'' ,••• .. 1 a4ì ■ 'Ì-'. .-.'j- ■ I . • • . I 1
104
, ¡ì
ì>>/;
KtK- ■'
t
en troisième lieu les « Ouvriers de
la Mission du Zambèze». Viennent
ensuite une «Vue de Léribé», un
«sorcier Mossoulo », dès «instruments et des ai'rnes en usage chez
les Barotse », et « une_„femme du
'Oroën-iand », f>e texte se divise en
'4 parties, intitulées: « Couriier du
Zambèze, du l^essouto, du Labrador,
et du Groenland». La première se
compose de deux lettres de M. Goillard aux élèves de l’école du Diraancbejjde Turin; d’une lettre de
M. A. Jàlla; d’un article sur Kazungula, et d’une lettre de M. et de
M.® L. Jalla. Le courrier du Lessouto
comprend un rapport de M. Weitzècker, intitulé : « Un douloureux
départ, le catéchiste de l’école du
Dimanche de Turin, les rnédecin-ssorciers », et une lettre de M. Ghristol sur une conférence tenue à
Hermon. Le courrier du Labrador
contient quatre communications de
Elisabeth' Kaestner, Anna Hansen,
A. Martin et A, Stœcker et celui
du Groënland une lettre de À. Ileinke. l-e Bulletin se dot par un compte
rendu financier d’après lequel les
entrées auraient été de fr. 2062,10
et les. sorties de 2196. Parmi ces
dernières nous notons fr. 120 au
pasteur mOrave M. Sen ft, 350 à M.
L. Jalla, 150 à M. A. Jalla, 250 à ftl.
Goillard, 250 à la Commission d’E
vangélisalioti de l’Eglise Vaudoise et
250au Comité des missions de Paris.
Les deux caisses habituelles Remplies
d’objets de toute espèce ont été envoyées au Labrador et au Groënland.
L’espace si l'estreint dont nous
disposons ne nous permet pas d’entrer dans les détails si intéressai! is
■dont se compose les correspondances du Bulletin. Suivant nous, tous
les amis des Mi.ssions aux Vallées,
c’est-à-dire, en tous cas, tous les
lecteurs du Témoin devraient se
. procurer ce bulletin (ih, M.llesMeilie,yial]liva,ir,
0,30) qui .se recommande à eux par
fabondât)ce des informations, par la
beauté des gravures .et par l’élégance
de rimpression. Ils y liront entre
une c
autres choses que M. Louis Jalla se
propose de construire à Kazungula
i|ui coûtera 500 fr. et
de Tu l'in compte recueillii', avant la fin d’Avril, cette
somme.
(|ue riiglise
BIBIJOTHÈOUE DITE DU COLLÈGE
(Suite V. N. 12)
SoHÎici* II, llr, «m BM. Nature de
Soc. Rom. et de sou légne intérieur.
8 Par. 62 (178,
et €. A, Géo
logie appliq. aux arts et à l’agric.,
8 Par. 51 (535 et pL
II' Osualiiii« d’llalloy, J. .1,
Abrégé de géoi. T éd, 8®. Part, Brux,
et Lpz, 62 (626,
IHt'kokyan C K, Glirono
logie des mon. syriadiques montrant
que les dynasties égypt. de Manéthori sont des souvenirs d’oliservations a.sLro-géol. du Nil. (angl.),8.
Lond. 63 (XXXVII-16Ü.
iîls|»ina8 A, Sociétés anfraales.
Dsychol. comparée. 8. Par. 77 (389.
%aailm«o Pa«lut, Voy. chez les
lépreux. 8. ..Dar. 91 (407.
Btainbosüiioii, .1, Phéuom. nerveux, irit. et mur., leur transmission
par contagion. 8. Par. 83 (VII-410.
Il© Ij» l.,nii(l©llc, tï* Le dernier
des tlibustiefs, 8. Par. 84 (317.
llor^^Golln, I*, Stqtisque des ci
vilisations. 8. Par. 83 (438.
A V B S
Les membres de l’Eglise de la
Tour qui n’aui'aient pas encore versé .
intégralement le montant de leur
souscrifition en faveur du Bi-Centenaire, sont priés de le faire sans
retard, afin que la liste générale des
don.s puisse figurer dans notre Bulletin financier qui doit paraître
bientôt.
La Tour, le 25 Mars i‘891.
Pour le Cüiisistoire: J. P. PONS, past..
Ernest Robert, Gérant.
Torre .[’ellice —- Imprimerie Alpina