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Soixante-quatrième année - Anno VI*.
22 Juin 1928
N® 25
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DES VALLEES
PARAISSANT CHAQÜÇ VENDREDI
PRIX D’ABONNEMENT I
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les denx Amériques)
Plusieurs abonnements à ta même adresse .
Per sa Poor 6 mol*
L. 10,— 6,—
. 24,— 12,—
» 22,—
On s'abonne: à TorrePellice, au Bureau d’Administration de l’Ecfto
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L’ABONNEMENT SB PAYE D’AVANCE.
S’adresser: pour la Rédaction, au Directeur M. Jeau CoTsson, professeur,
Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du ¡ournal, Via Arnaud,
N* 31 - Torre Peüice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du ]oumal.
Tout changement d’adresse coûte ÿo centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
<«A, Le Numéro: S5 centimes ^
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables^,.,, dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
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V' DISTRICT.
Saint-Genmin, 14-15 juin 1928.
Sur la petite pl^lce de Saint-Germain, il
y avait, jeudi matin, une animation inaccoutumée. Des groupes de députés laïques,
s’approchant avec la lenteur solennelle de
nos gens, se mêlaient à des silhouettes ecclésiastiques. Voici tel pasteur émérite,
dont la vie entière se rattache à la paroisse
qui nous reçoit ; voici d'autres têtes chenues, pasteurs, anciens, tel vieux régent,
tel secrétaire communal, tel ex-syndic, qui
connaissent de longue date les bancs des
Conférences ; voici de jeunes pasteurs qui
vont poiier au débat avec beaucoup de
gravité rme expérience qui n’a pas encore
dix ans ; voici l’unique candidat, qui en est
à sa première Conférence et qui se demande quelle impreæion il va bien en recevoir. Et voici, dans la foule, sans chapeau, pétillant d’activité, le Pasteur de la
paroisse, voici sa dame toute occupée à
distribuer le logement à tout le monde.
Les poignées de main ne se comptent pas.
On s attarde, sur la place, comme si chacun regrettait de rcanpre le charme du
moment des rencontres. Et 9 h. ont sonné
depuis un grand moment, quand la Conférence se forme, dans le temple tout
garni de fleurs, pour entendre la parole
du prédicateur officiel M. Pascal.
M. Pascal prend pour texte Jean IX, 4 :
« Tandis qu’il fait jour il me faut accomplir les œuvres de celui qui m’a envoyé... »
et nou-s exhorte à accomplir notre mission
d'Eglise avec les sentiments d’urgence et
de responsabilité que nous donne la fuite
du temps.
Apres le culte, le Bureau est constitué
par acclamation dans les personnes du pasteur H. Pascal, président, du régent Hêli
Long, vice-président, du candidat en théologie Laurent Rivoire, secrétaire.
Le Pi-ésident remercie, et exprime la
sympathie de la Conférence pour quelques
collègues éprouvés pendant l’année. On
iiense surtout, en prière, à la personne du
Modérateur, dont l’absence se fait partictdièremejit sentir. M. D, Bosio, chef de
District, lit à ce propos une carte du Modérateur, débordante d’affection pour ce
District auquel il a toujours été particulièrement attaché, et dont il suit la (Conférence de loin, pas à pas ; la Conférence
lui répond par un message de sympathie.
On passe à l’ordre du jour des travaux.
M. Jtiles Tron pasteur, lit le résumé des
rapports des Consistoires. Malgré les ombres que tous connaissent, la note optimiste est dominante. Tous les rapports
mentionnent, comme l’évènement particulier de l’année, l’effort qu'on a fait pour
les contributions d’Eglise.
Ensuite, M. D. Bosio lit son rapport de
la Commission exécutive. Rappelant la
belle expression du Psaume 74 : « nous...
le troupeau de tes parcs », il passe en revue la vie du «troupeau» des Vallées,
pendant l’année qui vient de s’écouler;
Ame année normale, sans grands évènements, sans grandes crises, M. Bosio rend
hommage à l'activité silencieuse, dévouée,
souvent ignorée ou méconnue des «bergers», les pasteurs de paroisse, et à leur
sentiment de responsabilité. Il leur recommande, en passant, de donner à leurs
Eglises une nourriture toiyours plus décidément évangélique. Il mentionne aussi
les fidèles collaborateurs des pasteurs, les
anciens, et cette autre classe de « bergers », qui est en voie de disparaître, malheureusement, celle des régents. Que dire
du « troupeau »? Il y a partout le noyau
fidèle, les vrais descendants de ces anciens
Vaudois que rien ne retenait sur le chemin
du temple ; mais il y a aussi des « brebis
qui s’attardent », il y a le matériahsme,
l’avarice, cette avarice ridicide qui épargne
le sou pour enfouir le billet de 100 lires
ou pour le gaspiller à l’auberge. Que faire
pour ces brebis égarées ? Il faut en tout
cas ne pas se décourager, veiUer, saisir
le moment de Dieu quand il se présentera.
Et voici les « agneaux », qu’on ne soignera
jamais trop, parce qu’ils sont l’Eglise de
demain.
Le rapport ne dit rien des contributions,
parce qu’il y a sur cela un rapport spécial, et conclut en résumant brièvement
l’activité de la Commission exécutive. Les
visites d’Eglise réglementaires ont été faites, et la Commission a trouvé tout en
règle.
On passe à la discussion des rapports.
G. Comba donne quelques détaüs liturgiques sur la célébration de la Sainte-Cène
au Pomaret. H. Tron senior, demande et
reçoit des informations sur le manuel de
récits bibliques en français, qui est en
préparation et qui sera imprimé avant
l’automne. Plusieurs personnes parlent sur
le programme de l’année préparatoire de
catéchisme que l’on vient d’instituer.
On désire (H. Tron junior) plus d’uniformité, soit dans ces programmes, soit
dans ceux des écoles du dimanche, tout en
tenant compte (D. Bosio) de la diversité
des situations locales. On insiste d’un côté
(L. Micd) sur l’oportunité de développer
le programme biblique ; de l’autre {Giov.
Miegge) sur la nécessité d’une instruction
solidement doctrinale, catéchétique au sens
traditionnel de ce terme. A cet égard (Giûv.
Miegge) demande des informations sur le
nouveau catéchisme français que l’on doit
publier; il est urgent que ce catéchisme
soit fait par un pasteur connaissant les
Vallées et leurs besoins.
J. Tron recommande d’unir étroitement
les exemples de l’histoire biblique au catéchisme, et l’ancien Geymonat évoque avec
émotion le temps éloigné de sa première
instruction religieuse, qui s’était accomplie
sans autre manuel que la Bible, mais
dans un esprit de sérieuse méditation
évangélique.
M. Attüio Jalla lit ensuite le rapport de
la Commission des Laïques pour les finances de l’Eglise. La Commission est passée
dans presque toutes les paroisses, et son
plaidoyer, écouté avec sympathie, a eu de
bons résultats. Dix paroisses ont atteint
le chiffre proposé, toutes ont augmenté
considérablement leur contribution. Le résultat moral a été bon aussi. On sent que
l’intérêt que l’on porte à l’Eglise est en
proportion des sacrifices qu’il coûte. Après
un an d’expériences, la Commission est
d’avis que son travail doit être continué,
soit par xme autre Commission, soit par
la Commission exécutive elle-même, qui
pourrait dans ce but s’ajouter quelques
collaborateurs laïques. Les buts que nous
devons nous proposer pour l’année prochaine sont les suivants : 1° Porter toutes
les paroisses au chiffre demandé, et obtenir que, ce chiffre soit atteint uniquement
' par la coUecte annuelle. 2° Dans ce but,
s’adresser surtout aux membres qui n’ont
pas encore compris leur devoir. 3“ Généraliser, si possible, l’expérience des deux
paroisses qui, seules jusqu’à présent, ont
divisé la collecte en plusieurs époques : il
s’agit de Saint-Germain où l’on a institué
la collecte mensuelle et de Ridaret, où la
collecte a été faite en deux semestres (automne et printemps).
. Une discusión intéressante s’ensuit, V.
' Perazzi appuie l’idée que l’œuvre de la
Commission soit continuée directement par
la Commission exécutive, renforcée pour
ce but. D. Pons et Pascal voudraient que
des délégués de la Table visitent les familles à domicile, tandis que E. Comba,
Gio. Miegge, Emüe Tron, préfèrent que
ces visites soient faites par des laïques
de la paroisse même. A ce moment la discussion dévie. L’ancien Geymonat, à propos
de visites à domicile, voudrait qu’une Commission nommée par la Table visitât les
familles poui; prêcher le réveil. H. Tron
junior ajoute qu’on aimerait sentir davantage l’autorité centrale; on aurait aussi
besoin aux Vallées d’un pasteur surnuméraire pour les remplacements. V. Perazzi
assure que la Table ne s'est jamais désintéressée des Vallées ; mais nous avons traversé une crise de personnel,, dont nous
ne sommes pas entièrement sortis. -Jules
Tron recommande, en attendant, d’utiliser
des laïques pieux et connaissant la Bible,
et H. Tro« junior dit quelques mots d’un
essai court, mais béni, qu’il a fait à SaintGermain, dans cet ordre d’idées ; tandis
que Guido Miegge recommande de ne pas
diminuer l’autorité des pasteurs, en confiant à d’autres le travail qui leur appartient en propre.
On revient ensuite â la Commission des
finances, dont on approuve entièrement
les conclusions, appuyant l’idée de charger
de la propagande la Commission exécutive.
Commission du Chant Sacré. Le rapport
lu par le président Adolphe Tron, constate un progrès sensible d’année en année.
Une nouvelle «fête de chant» a été instituée, cdle du Val Balsille, et elle a été
un succès. Presque toutes les paroisses ont
enfin leur Chorale ou au mois im noyau
de Chorale. Le rapport remarque surtout
un progrès dans la qualité et le perfectionnement du chant ; et se réjouit de ce que
cette année les chœurs d'art ont été laissés nettement en seconde ligne en regard
des chants du recueil. Il faut insister dans
cette double direction, en se rappelant que
les Chorales doivent être au service de
l’Eglise. La Commission a aussi encouragé
les concerts de musique sacrée.
La discussion du rapport n’amène rien
de nouveau. On se réjouit des progrès,
et on en tire un encouragement pour en
accomplir toujours davantage.
Sur l’invitation du Chef de District, le
prof, Attüio Jalla lit ensuite le rapport du
Cœnité de Groupe des U G. D. J. B. y a
aux Vallées 23 Unions, comprenant environ
800 membres, toutes rattachées à l’Eglise.
Ces Unions ont déployé une activité régulière, par leurs études bibliques et diver
ses, et leurs séances récréatives. Les conférences Lupo pour l’Evangélisation ont
été un succès. On est reconnaissant à
l’ing. Pastorelb de sa tournée antialcoolique. Le 17 février a été choisi comme jour
d’action unioniste. Les industries locales,
organisées dans quelques paroisses, ont
abouti à deux expositions d’ouvrages, à
La Tour et à Milan. La coopération avec
l’Eglise a été constante.
La discussion, qui suit le rapport, â laquelle prennent part Adolphe Tron, D.
Pons, Guido Miegge, Jules Tron, Guido
Comba, Giov. Miegge, H. Tron junior, accentue surtout la nécessité de continuer
et développer la propagande pour l’Evangélisation. Tandis que la propagande missionnaire dispose aux Vallées d’une organisation ancienne et active, la propagande
pour l’Evangélisation est encore à peu près
sans organisation. Le milieu est cependant
favorable, et l’accueil fait à la tournée
Lupo l’a prouvé. Il faut j^onc le cultiver
sérieusement. >
— Avec ces divers rapports et discussions la Conférence est arrivée à la fin
de la journée.
Pour la sairêe le. Bureau et le Pasteur
de la paroisse ont préparé un entretien
agréable. C’est d’abord, dans le temple, un
culte d’édification présidé par M. D. Soulier, suivi d’une causerie d’histoire vaudoise par M. Auguste Jàhier, et d’une autre sur nos amis et bienfaiteurs de Hollande, par M. David Pons^ La Chorale de
Saint-Germain termine cet ensemble de
discours par un chœur soigneusement
exécuté.
Ensuite on se transporte à la grande
école pour une heure de récréation, suivie, natureÛement, de l’immanquable tasse
de thé. Merci à tous.
— La Conférence reprend ses séances
vendredi matin, sous la présidence de M. H,
Long.
Une lettre de l’aw. G. E. Meüle au Chef
de District, lue par ce dernier, provoque
un échange d’idées sur la fête du 15 août.
On s’accorde à reconnaître le progrès accompli depuis plusieurs années, et on décide qu’il n’y a qu’à continuer dans la
bonne tradition. On décide qu’il y aura
cette année une seule fête pour le Val
Pélis et le Val Quson, à la Ghieisa d’Ia
Tana à Angr<^ne. Les Pasteurs du Val
Balsille expriment leur désir de transformer aussi la réunion du Col des Fontaines en une fête de tout le jour.
Pour conclure, le pasteur émérite Josîié
Tron, se réjouit de l’atmosphère de cordialité et de bonné camaraderie qui inspire toujours plus nos Conférences ; il indique quelques lacunes spirituelles de
notre milieu, et nous exhorte à cultiver
l’amour et l’humilité chrétienne.
On est aux remerciements et aux salutations : après quoi, la (Conférence procède aux élection.
La nouvelle Cmmission exécutive est
formée du (Chef de District président, de
M. Paul Margiunti vice-président, du
pasteur H. Pascal secrétaire. La Commission du Chant Sacré est confirmée dans
tous ses membres.
On choisit la paroisse de Saint-Jean
comme si^e de la prochaine Conférence,
et le pasteur H. Tron senior, comme pré-
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dicateur d’office. Après une prière du pasteur Emile Tron, et la bénédiction, la Conférence est terminée. Tandis que les Délétés se dispersent peu à peu, les conversations se prolongent encore longtemps,
par petits groupes. Gio. M.
3-** DISTRICT.
Cher Directeur,
Quoique je n’aie pas été chargé officiellement de vous envoyer un conijpte-z’endu
de notre Conférence, qui vient d’avoir lieu
à Florence, dans les locaux de l’église de
Via Manzond, du 12 au 14 c., je pense
faire une chose agréable à vos lecteurs en
les renseignant à ce sujet.
Mardi après-midi, 12 juin, Messieurs les
Pasteurs présents (une douzaine), ouvrent
une réunion spéciale, dans laquelle deux
sujets furent traités :
a) le baptême des enfants ;
b) la Conférence de Lausanne et l’encyclique de Pie XI à son égard.
Il serait trop long de donner un extrait
des intéressants débats qui eurent lieu, je
me limiterai, donc, à signaler un excellent
travail d’introduction sur le pédabaptisme,
qui nous a été lu par M. le pasteur A.
Simeoni. Sa thèse est qu’il faut distinguer
entre une foi initiale, quasi inconsciente,
et celle qui porte à la conversion et à la
vie nouvelle.
Cette foi se trouve latente chez l’enfant, elle se développera plus tard, à l’âge
de raison, conome un germe qui est placé
dans un terrain propice, tel que la famiUe
chrétienne. La grâce de Dieu ne peut être
contestée aux enfants et æn action, si
mystérieuse soit-elle, n’en est pas moins
lédlle.
Pour de nombreuses autres considérations encore, énoncées par divers orateurs,
les membres de notre Colloque croient que
l’Eglise Vaudoise doit continuer dans la
sage ligne de conduite, suivie jusqu’ici,
laissant libre les parents chrétiens de demander le baptême fiqur leurs enfants ou
de le retarder jusqu’à ce que ces derniers
le demandent eux-mêmes,. En tous cas le
CoUoque-est décidément contraire à ce que
l’on substitue au baptême un nouveau
demi-sacrement (extrabiblique) et qu’on
introduise dans la liturgie les formules
qui le concerneraient, et que l’on nommerait ; la « présentation ».
Les avis isont moins à l’unisson à propos
du second sujet. Les uns croient que Pie
XI ne pouvait écrire autrement et qu’il
est logique dans son intransigeance, comme
l’avait été le prédécesseur, dont il a voulu
prendre le nom. D’autres voient une contradiction dans son attitude avec celle de
son prédécesseur immédiat, Benoît, qui
avait favorisé le rapprochement des églises chrétiennes ; preuve en soit les Conférences de Malines, permises et encouragées par lui.
Sans se faire trop d’illusions sur des résultats proches et pratiques du beau mouvement d’union fraternelle des Eglises
chrétiennes, il nous faut tous travailler
en vue de ce but, sans impatiences et
exaltations.
Le soir de ce même jour (12 c.), la
Conférence, proprement dite, s’ouvre par
un culte présidé par le Pasteur de Livourne. Les membres qui la composent sont
au nombre de 23 ; le Bureau est nommé
dans les personnes de MM. J. D. Maurin
pasteur, président; E:Ravazzini, vice-président ; R. Jàhier pasteur, secrétaire.
Le rapport du chef de District et ceux
des Eglises, bien nourris, quoique concis,
sont promptement lus.
Une intéressante discussion, qui avait
été renvoyée, avec intention, du Colloque
des Pasteurs à la séance publique, sur
l’instruction religieuse des élèves des écoles civiques et gouvernementales, s’engage
aussitôt.
Les conditions spéciales des nouvelles
lois et des dispositions du Gouvernement,
à cet égard, nous imposent de nouveaux
devoirs, si nous ne voulons pas laisser
croître notre jeunesse ou sous l’nfluence
romaine ou sans aucune culture religieuse.
L’école du dimanche ne suffit j>as à combler cette lacune.
Le très important débat se dot par un
ordre du jour qui invoque la compilation
d’un manuel de religion que l’on puisse
mettre, avec profit, dans les mains de nos
écoliers et de nos étudiants. Le clou de
notre Conférence a été la lecture, de la
part du pasteur A. Simeoni, d’un travail
bien pensé, richement illustré et clairement énoncé sur le « Réveil ».
Une discussion des plus animées et captivantes s’ensuivit ; sous l’impression qu’un
tel exposé méritait d’être relu avec attention et d’être porté à la connaissance de
tous nos collègues d’Italie, voire même des
Conseils d’église, la Conférence en a voté
l’impression.
Mercredi soir (13 c.), devant un très bel
auditoire, M. le pasteur Ugo Janni a pro^
noncé un discours magistral sur le sujet :
Affanni e speranze dell’uomo moderno.
La Commission de District a été nommée
dans les personnes de MM. E. Ravazzini, vice-président, et A. Comba pasteur,
secrétaire. Les députés au Synode sont désignés comme suit :
Effectifs: Avv. E. OrfaneUi, prof. Silvio
Pons, M. E. Bazzel. Suppléants : M. P. Revel, doct. G. Corradini, doct. N. Santacroce.
Je pêcherais d’impardonnable oubh si je
ne disais combien l'église de Via Manzoni
a rendu agréable notre séjour à Florence.
Nous avons tous été confortablement Im
gés ; chaque jour, à 4 h. pom., un magnifique thé avec rinfresco nous attendait
pendant le quart d’heure de délassement.
Un bon dîner nous a aussi été offert par
le Conseil d’Eglise. Nos remercîments vont
d’abord au pasteur doct. E. Meynier, mais
non moins sentis à M.me Meynier qui était
aidée dans la besogne par M.mes Ravazzini
et Rocchi.
Et je n’ai garde de passer sous silence
ce que nous devons à l’A. C. D. G. qui nous
a ouvert ses splendides locaux, et surtout
à M. et M.me Cesare Gay, ainsi que à
M. Giorgini, président local, qui nous ont
offert la plus cordiale hospitalité et nous
ont invités à un repas fraternel, guidés,
ensuite, par l’aw. Gay et :Son beau-père
le pasteur émérite A. Balmas, nous avons
été transportés rapidement dans de confortables automobiles à l’Asile « Italia »,
au Pian dei Giullari, où nous avons pu
admirer la beauté du site et surtout celle
de la magnifique institution.
Ramenés en ville, le « Circolo Valdese »
de Via dei Serragli, ne voulait pas nous
laisser partir sans nous offrir un thé
d’adieu, ce dont nous lui sommes très
reconnaissants.
Les journées de Florence ont passé rapidement et de la manière la plus utile et
agréable.
Nous ne doutons pas qu’il en sera de
même l’année prochaine, à Gênes, où la
Conférence, D. V-, sera convoquée.
Ar. Mj-N.
Institutions Hospitalières Vaudoises.
Nous avons encore reçu de M.lle Coïsson,
comme supplément à la collecte de Cannes
pour le Refuge, dont la liste a paru récemment, les sommes suivantes : Henii
Bertin frs. 10, Joséphine Porcier frs. 5.
Les comptes du trimestre, ainsi que ceux
de l’année ecclésiastique se bouclent au
30 juin. Les donateurs et les fournisseurs
sont priés d’en prendre note.
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Bien dépenser.
Personne seule prendrait dame oü demoiselle en pension. — S’adresser au
Bureau du journal.
Nous n’avons nullement l’intention de
vous faire un article sur l’économie en
général où il y aurait cependant lieu de
dire bien des choses sensées qui pourraient être de quelque utilité à bon
nombre de lecteurs. Notre entretien d’aujourd’hui vise exclusivement ce qui est
du domaine de i’église, des églises et
des œuvres qui en ressortissent.
«Bien dépenser», ne veut pas signifier
beaucoup dépenser, mais dépen
ser, utilement, à propos, sans parcimonie
inintelligente, chaque fois que la dépense
est pleinement justifiée et de façon à ce
que personne ne puisse vous accuser de
mat employer, de gaspiller ou de jeter
l’argent de la communauté, de l’œuvre
ou des cotisants. Bien dépenser, en un
mot, c’est dépenser lorsqu’il le faut, ce
qu’il faut et rien de plus.
Ces définitions, ces remarques un peu
naïves vous font sourire: « Mais c’est
ce qu’on fait toujours, partout et depuis
tous les temps; vous ne dites rien de
nouveau; on tâche constamment de faire
le meilleur emploi possible de l’argent
qui est confié à nos œuvres... ». Je l’admets pour la très grande majorité des
cas; mais chacun sait également qu’il a
pu arriver, qu’il peut arriver que tels
frais de telle église ou de telle œuvre,
aient été ou soient susceptibles d’être
critiqués par le public, par un certain
public jugeant qu’on a mal dépensé ou
qu’on a trop dépensé pour ceci; que tel
achat, tel projet n’auraientpas été effectués
si l’on y avait réfléchi avec plus de pondération; que telle restauration ou telle
réparation d’immeuble aurait pu être
faite à des conditions plus avantageuses.
Vous n’ignorez pas qu’on est beaucoup
plus sévère — en cela aussi — pour
l’église et ses œuvres qu’on ne le serait
pour un particulier ou même pour une
commune. L’argent pour l’église et ses
différentes œuvres est offert spontanément par les cotisants parce qu’il va
être utilement et sagement employé. Si
le moindre doute — qu’un seul fait pourrait éventuellement confirmer — venait
à surgir dans l’esprit de celui qui donnait
déjà en rechignant, vous le verriez aussitôt saisir avec joie ce mauvais prétexte
pour vous fermer sa bourse à jamais.
Et cela nous amène à vous dire pourquoi nous venons d’aborder, presque
malgré nous, un sujet des plus délicats.
Tout dernièrement, un de nos lecteurs,
quelqu’un qui contribue pour les besoins
de l’église avec une... modeste générosité et qui — soit dit en passant —
pourrait donner davantage nous disait:
«Votre journal revient très souvent sur
le devoir de donner, de contribuer pour
toutes sortes d’œuvres et de besoins;
mais je n’y ai jamais trouvé un article
concernant l’emploi de l’argent qu’on
récolte chez nous ou des fonds qu’on y
administre. N'y aurait-il rien à dire làdessus?». C’était au moins assez direct
et vous voyez bien que nous ne pouvions
pas nous dérober. Voilà pourquoi on
prend la liberté d’exhorter toutes les administrations, les grandes comme les petites,
celles qui veillent à l’emploi et à la distribution de capitaux ou de sommes considérables, comme celles qui n’administrent
que des fonds très modestes, à ne jamais
s’exposer à la critique légitime — les
critiques injustes ne comptent pas — de
ceux qui seraient tout heureux de vous
prendre en faute. 11 ne faut absolument
pas que le cotisant ou le donateur de
mauvaise volonté puisse justifier son refus
de contribuer en disant, avec preuves à
Tappui, que l’église, ou la paroisse ou
l’œuvre, dans une circonstance ou dans
une affaire qu’il ne manque pas de préciser, a dépensé plus qu’il ne fallait ou,
ce qui est plus grave, a fait des frais
qu’on pourrait malaisément justifier. 11
n’est rien de plus pernicieux pour toutes
sortes de collectes, et lorsque le cotisant
de mauvaise volonté (le 50% au bas mot)
se retranche derrière un argument de ce
genre, vous ne trouvez pas facilement
de bonnes raisons pour l’ébranler et le
ramener à de meilleurs sentiments.
Les malins pourraient nous demander
maintenant de mieux préciser nos oî)servations, de citer des faits ou des exemples; et nous ne serions certes pas dans
l’impossibilité absolue de le faire, pas
plus que quantité de lecteurs qui savent
observer ce qui se passe autour d’eux.
Mais sans compter qu’on ne manquerait
pas de déchaîner des protestations et des
récriminations sans fin, nous devons reconnaître que nous usurperions par là un
droit qui ne nous appartient pas. D’autre
part, le journal revendique le droit d’attirer l’attention des lecteurs sur tous les
problèmes, toutes les questions qui intéressent la marche de l’église et des œuvres
qui en dépendent. Et la question de l’emploi de l’argent n’est certes pas parmi les
moins importantes.
Mais nous voulons être clair et surtout
Juste. 11 ne faut absolument pas que les
observations ci-dessus soient interprétées
dans le sens qu’on puisse élever des
doutes au sujet de la prudence, de la
sagesse — l’honnêteté n’est jamais en
question — de nos administrations de tout
ordre et catégorie. Rien ne serait plus
loin de notre pensée. Les ressources, les
fonds, l’argent de toutes nos œuvres
sont en bonnes mains, et employés au
mieux des intérêts des administrés. V’oilà
la règle. Ce que nous avons voulu dire
c’est que la règle contrairement à ce qui
a lieu pour toutes les règles, ne devrait,
ne doit jamais souffrir d’exception.
Qu’il nous soit permis de faire, en terminant, une dernière remarque au sujet
des relevés de comptes des paroisses
des Vallées. Ouvrez le dernier rapport
de la Table et vous serez probablement
surpris, comme nous, de constater que
la somme globale versée par nos paroisses à la Caisse Centrale est inférieure
— de 10.000 Lires environ — au total
des «frais de culte et divers» des paroisses mêmes. Voilà, nous semble-t-il, quelque chose qui rentre dans le sujet que
nous avons ébauché et qui devrait attirer
l’attention de nos consistoires. J. c.
J
L’isile des Vieillards de Salnt-leaa
vient de publier ses Rapports et Bilans :
pour la période l.er juillet 1925 - 31 mai
1927, d’où l’on peut constater la marche ,
régulière de l’institution « l’œuvre s’y étant
poursuivie paisiblement, mais efficacement, Æ
comme par le passé ».
C’est bien ça. «L’ASsilo» de Saint-Jean, i
qui fait parler rarement de soi, a cepen- ;
dant rendu de précieux services aux vieil- i
lards pauvres ou abandonnés, au cours de ■
ses 34 ans d’existence, et a droit à la plus ^
vive reconnaissance des Eglises de la Vallée du Pélis. Car, si « l’on y accueille
d’abord les vieillards de Saint-Jean», les
nécessiteux provenant des paroisses voisines y figurent en bon nombre. Il devrait ^
donc en résulter une bien plus grande
affluence de dons de la part des paroisses
qui en bénéficient plus directement et surtout de la part des parents et alliés des
« pensionnaires », et cela dans le but équitable d’aider efficacement la paroisse de
Saint-Jean à porter un poids qui ne doit
pas être léger.
Le compte-rendu financier de l’exercice
1925-26 accuse L. 19.304,90 aux Entrées
et L. 18.793,70 aux Sorties ; celui de 192627 L. 20.247 aux Entrées et L. 17.386 aux
Sorties. A ajouter aux Entrées des deux
années une longue liste de dons en nature
représentant, sans doute, une somme considérable, dons provenant presque exclu- ;
sivement de la paroisse de Saint-Jean ;
il faut croire qu’on ne refuserait pas ceux :
qui viendraient des autres paroisse de la
Vallée, au contraire. A souligner, en outre,
toujours à propos de finances, le fait réjouissant que « les fleurs in memoriam ont
abondé»; aussi le rapporteur juge-t-fl
qu’il œt plus convenable et peut-être plus
chrétien — d’honorer nos trépassés par
«les fleurs de la charité chrétienne que
par les fleurs naturelles ». ' s.j
Le nombre des « pensionnaires », dont
le plus jeune avait 73 ans et le plus âgé
87, était, en mai 1927, de 18, soit ,10 hommes et 8 femmes. c*
3
^Pierre Henri Tron
pasteur èmërile.
C’est une personnalité fortement accentuée qui disparaît avec le pasteur émérite
pierre Henri Tron, un «caractère» dans
toute l’acception du terme. Homme à la
tempe d’acier, au corps solide et à l’esprit lucide, original parfois... comme toutes les natures vraiment intègres, d’une
; volonté inébranlable exerçant un contrôle
absolu sur tous ses sentiments, mais
« homme de l’Esprit » avant tout, il a
tracé dans l’église et chez tous ceux qui
l'ont connu un sillon béni que rien ne saurait effacer.
Il naquit à Massel le 23 avril 1848,
fit ses études au Collège de La Tour et à
la Faculté de théologie vaudoise, et se voua
i ensuite, dès l’âge de 25 ans, au ministère
‘ pastoral. Evangéliste, avant sa consécraf
tion, â Na,ples et à Eome, il eut l’honneur
; d’y souffrir pour l’Evangile (c’est dans les
environs de la capitale, si nous ne faisons
erreur, qu’il passa une nuit en prison) ;
; mais sa carrière se déploya essentiellement
dans les Vallées : à Massel d’abord, de
1873 à 1879 ; ensuite aux Coppiers, où il
fut le premier des seconds pasteurs de
La Tour, jusqu’en 1886 ; et enfin au Villar, où il donna 25 années de son ministère — les meilleures, si nous réfléchissons qidil s'y rendit dans la force de l’âge
(à 38 ans) en même temps que mûri par
maintes expériences faites déjà au service
du Maitre. Aussi, son noni est-il resté attaché surtout à cette paroisse, où Dieu lui
accorda la bénédiction du réveil que tout
le monde connaît. — Quoique esprit très
indépendant, prêt à fraterniser avec tout
enfant de Dieu sans trop s’inquiéter des
barrières ecclésiastiques, il aimait son
église vaudoise de toute la force de son
être et lui consacra une bonne partie de
son temps, soit comme membre de la Vén.
TaWe, soit comme membre de la Conuuission de révision des nouveaux Règlements,
soit en députation pour représenter l’Eghse
Mère au sein de ses Colonies de l’Amérique du Sud, soit enfin comme inspirateur
des « Conférences libres » dont il était
^ enthousiaste.
Depuis 1910 il prit sa retraite à Pigneroî, où, aussi longtemps que les forces le
lui permirent, il fut le bras droit du Pasteur, qu’il secondait dans la prédication
et par ses conseils préciciux. Mais les années passaient et les forces baissaient ;
depuis la mort de M.me Caroline Tron née
Orlemann — en décembre 1925 — M. Tron
ne sortait plus beaucoup.
L’homme « intérieur » toutefois se développait ; loin de se désintéresser des grandes questions religieuses, il en faisait sa
vie' plus que jamais ; plus que jamais tout
ce qui est éphémère prenait pour lui une
Valeur relative ; sa demeure devenait un
véritable centre spirituel, pour tel catholique-romain y compris, sans qu’il oubliât,
d’autre part, l’avenir de son église, car sa
piéoceupation dominante restait ce qu’elle
avait été toujours : le réveil des âmes. Et
tandis que du haut du belvédère merveilleux qu’est sa maison sur la colline de SaintMaurice, son regard plongeait plus loin
que les Alpes majestueuses, dans l’infini,
il utilisait les loisirs de sa paisible retraite
pour lancer au monde évangélique ce que
lui-même considérait comme son chant du
cygne : « l’î^lise, corps de Christ ».
Il approchait désormais des 80 ans ; et
il semblait que le vénérable vieillard devait s’éteindre sans secousse... « Mais Dieu
m’a dit » (c’est ainsi qu’il s’exprimait un
jour) : « Ton homme extérieur doit se détruire par la souffrance ! ». Et la fin fut,
en effet, terriblement douloureuse : une
névrite, qu’il n’avoua même pas aussitôt
au docteur, consuma son corps pendant
plus de six mois, ne lui laissant aucun répit, ni jour ni nuit. Mystère des voies
divines, sombre nuit de la souffrance... déchirée cependant toujours par le rayon lumineux de son Sauveur : « Ma grâce te
suffit », auquel il répandait en se démontrant « toujours plein de confiance » ' et
eii étant en édification à tous ceux qui
l’approchaient.
« «
Les obsèques furent imposantes, à cause
du concours considérable des amis, ^enus
non seulement de la viUe, tant vaudois
que catholiques, mais encore de Turin et
des Vallées, du Villar en particulier ; le
corps peistoral et ma^stral vaudois y était
largement représenté.
M. le pasteur émérite Josué Tron, présida le culte à la maison, en accentuant la
joie du racheté qui laisse cette terre pour
« habiter avec le Seigneur », Au temple,
le Pasteur local indiqua la source divine
à laquelle tout chrétien peut puiser le
calme et la sérénité qui distingua notre
frère ; M. le pasteur D. Bosio, membre de
la Vén. Table, parla au nom de l’Admimstration et de l’Eglise Vaudoise, et M. le
Í
pasteur B. Soulier au nom de la paroisse
du Villar ; M. le pasteur émérite B. Gardiol, rappela le camarade et le collègue auquel le liaient 68 ans d’amitié et clôtura par
la prière. L’orgue était tenu par le prof.
Adolphe Tron. Au cimetière, après que le
cercueil fut descendu à côté de celui de
M.me Tron, M. le p^teur émérite B. Revel lut les promesses de la vie éternelle
et adressa à Dieu la prière finale.
Nous renouvelons l’expression de notre
sympathie chrétienne au fils, M. le docteur Gioi'gio et à M.me Tron, ainsi qu’à
tous les parents ; et nous présentons, avec
eux, au Dieu de toutes consolations, M.Ue
Alice Coïsson, la bonne fidèle et dévouée,
qui, après avoir soigné M. et M.me Tron
avec affection filiale, pendant de longues
années, en a recueilli les derniers soupirs.
L. M.
H» V
Nous allons garder, avec tous ceux qui
Vont connu, d’un peu près, le souvenir
bienfaisant de l’homme droit, austère de
langage et de mœurs, intransigeant sur
ses principes solidement établis; du chrétien de fait, du pasteur qui a fortement
voulu le réveil des consciences, la transformation radicale de l’individu sous le
souffle de l’esprit. M. Tron fu,t un caractère,
dans toute l’extension du terme et a prêché, mieux que par des paroles, par toute
une vie d’entière consécration. Et son
exemple a été et sera en bénédiction pour
plusieurs.
L’expression de nos regrets et de nos
vives condoléances va à la famille affligée
et en particulier au fils du défunt, le doct.
prof. Georges Tron. Rêd.
CHRONIQUE VAUDOISE.
AN'GROGNE (retardée). Le 9 juin a
eu lieu, dans le temple de Saint-Laurent,
la bénédiction religieuse du mariage contracté entre Saru FrédéHc de Jean, du
Castagnaré (Serre), et Long Marguerite
de Michel, du Pradutour. Nos meilleurs
vœux de bonheur aux jeunes éi)oux.
D. P.
MARSEILLE. h’Union Vaudoise de Marseille pense souvent aux Vallées et continue à s’intéresser à nos œuvres de
bienfaisance.
Son président actuel, M. Pontet, de Bobi,
qui vient de rentrer au pays, pour un peu
de repos, a fait parvenir L. 100 à l’Hôpital de Torre Pellice et L. 100 à celui du
Pomaret ; L. '50 à l’Orphelinat et L. 50 à
l'Asile des Vieillards de Saint-Germain.
Merci au nom des Institutions et des
bénéficiaires. x.
MILAN. La « Lega Femminile Valdese
de San Giovanni in Conca » désire signaler
encore aux Paroisses des Vallées et aux
Eglises d’Italie la grande générosité des
Dames américaines (de New-York, Boston,
Pittsburg et New-Brunswick) qui, chaque
année, envoient des layettes et des vêtements pour les pauvres. Cette dernière
année, « la Lega » a distribué comme suit
les dons providentiels de ces infatigables
bienfaitrices d’outre-mer ;
Angrogne : layettes 2, vêtements 4 ;
Massel : 2, 10 ; Villar Pellice : 2 ; Milan :
6, 50 ; Perrier : 2, 13 ; Eodoret : 2, 9 ;
Bobbio : 2 ; Coazze : 2 ; Grotte : 2 ; Modane (pour œuvre gare) : 2 ; Parme : 2 ;
Pachino : 1 ; Pramol : 2, 10 ; Riesi : 2 ;
Rio Marina : 2 ; Rorà : 2 ; Prali ; 71 ; Pignerol : 16 ; Saint-Jean (Refuge) : 14 ;
Saint-Jean (Asile des Vieillards) : 11 ;
Torre Pellice (Orphelinat) : 6 ; Vallecrosia (Institut) : 54 ; Florence : 5.
Et nous qui savons combien de petits
enfants ont pu être vêtus, combien de
vieillards ont pu se réparer du froid, si
dur à isouffrir à leur âge, grâce à ces dons
précieux, nous ne pouvons assez remercier
celles qui nous mettent en mesure de faire
tant de bien.
Nous répétons, ici encore, que les lettres ou simples cartes illustrées que les
Pasteurs nous adressent au reçu de nos
paquets, sont toutes envoyées en Amérique, où elles sont accueillies avec intérêt
et où elles servent à décrire un peu les
lieux où sont distribués ces ouvrages que
des mains amies confectionnent pour nos
pauvres.
Nous prions donc instamment toutes les
personnes qui reçoivent nos paquets de
bien vouloir en accuser réception à la
« Lega » par une lettre descriptive ou par
une cartei-vue de leur paroisse, afin que
nous puissions les faire parvenir avec notre infinie reconnaissance, à ces Amies lointaines quii se donnent tant de peine pour
nous.
N.B. Nous faisons renmrquer cependant
que les vêtements distribués aux Instituts
(Vallecrosia), etc.), ont, dans leur presque
totalité, été confectionnés par la « Lega ».
x>.
SAINT-JEAN. La fête des enfants des
écoles du dimanche avec la distribution des
prix de Bible, coïncidait, cette année, avec
le Saggio de l’école maternelle et a eu lieu,
dimanche dernier, à la Maison Vaudoise.
Après lè culte approprié, fait par
M. Tron, la parole est donnée aux tout petits qui ont exécuté avec beaucoup d’em
train des chants et des récitations variées,
qui leur ont valu, ainsi qu’à leur maîtresse M.lle Jacobin, qui s’en occupe avec
beaucoup d’amour et de dévouement, de
■vifs applaudissements.
Une vingtaine d’élèves reçurent ensuite,
comme prix de leur régularité et de leur
application, un joli livre .à leur portée,
d’autres eurent une « mention honorable »
et le groUipe de M.Ue Revel-Buffa fit aussi
entendre un joli chant et une poésie.
A,pr^ deux chants d’ensemble chantés par
les grands, sous la direction de M. Coïsson, cette première partie est close par la
bénédiction.
Une dînette est offerte ensuite aux enfants qui auront encore, dimanche prochain,
une promenade instructive et pleine d’intérêt au Châlet de M. et M.me JaUa, où
on promet de leur faire visiter le musée
africain, suivi d’explications de ces objets authentiques et exotiques à la fois,
et qui les a remplis à l’avance d’empressement et d’impatience à la perspective de
voir toutes ces curiosités zambéziennes si
nouvelles pour eux. l. c.
TURIN. Le rapport de la paroisse (l.er
mai 1927 i- 30 avril 1928) vient de paraître
et passe naturellement en revue les multiples et bienfaisantes activités de la congrégation. Il constate la marche régulière
de l’Eglise et la bonne fréquentation dos
cultes, malgré l’éloignement systématique
de plusieurs membres. L’œuvre d’évangélisation de Saint-Donat, confiée à M. Lupo,
a obtenu et obtient des résultats encourageants. L’Eglise s’occupe avec amour de
ses enfants, dont 200 fréquentent les deux
écoles du dimanche, et de sa jeunesse des
deux sexes. « L’Unione cristiana valdese »
occupe maintenant ses magnifiques locaux
situés sous « la nouvelle salle » inaugurée le
17 février. — Les collectes pour frais de
culte marquent une légère augmentation
sur les années précédentes et leur montant
dépasse les 50.000 lires, dont 36.000 sont
versées à la Table et 5.000 à la Caisse
d’Eméritation.
L’Hôpital, également administré par la
paroisse, a un bilan de L. 150.000 environ,
dont 18.000 sont le fruit de la souscription
de Turin.
IVouYelles de la Semaine.
Nous allons être forcément bref, faute
d’espace.
Le 16 c., sous la présidence du sous-setcrétaire à l'Intérieur, M. Michele Bianchi,
s’est réunie à Rome la Commission chargée de fixer le texte définitif pour l’exécution de la loi sur la représentation politique, récemment votée par les deux branches du Parlement. La Commission comprend 9 sénateurs, 9 députés plus 6 représentants des Ministères de l’Intérieur,
de la Justice et des Corporations.
Mardi 12 c., Bologne a inauguré, à la
présence des Souverains et du Ministre
de l’Instruction, un monument à la mémoire de Giosuè Carducci, le grand poète
qui a fustigé toutes les lâchetés, toutes
les hypocrisies, qui glorifia et honora la
patrie par toute son œuvre. Le monument
est l’œuvre du sculpteur Bistolfi.
L’Italie a fait, le 14 c., aux Etats-Unis,
son troisième versement pour l’amortissement de sa dette de guerre, soit 5 millions
de dollars.
— ETATS-UNIS. La « Convention natio
nale républicaine » s’est réume à Kansas
City, le 12 c. (1.089 délégués),, pour nomr
mer un candidat républicain à la présidence, et formuler le programme qu’il devra développer... s’il est élu. A remarquer
que M. Coolidge décline, de façon catégorique, une deuxième réélection. Le choix
de la majorité est tombé sur M. Hoofoer,
ministre du Commerce, organisateur industriel fameux et adversaire obstiné de
l’annulation des dettes de guerre. Le candidat le mieux coté, jusqu’ici, du parti
démocratique, semble être M. Smith, le
jeune et énergique gouverneur de NewYork.
— ALLEMAGNE. Le chancelier Marx,
ayant démissionné le 12 c., avec tout le
Cabinet, le Président de la République
charge aussitôt M. MüUer, un socialiste de
vieille date, de la formation du nouveau
Gouvernement. Le nouveau chanchelier se
mit aussitôt à l’œuvre avec confiance et
put croire un moment d’être près d'aboutir. Mais il devait nécessairement se heurter à de graves difficultés. M. MüUer vou'drait un ministère de grande coalition,
aussi lui faut-il essayer de concilier les
cinq fractions ou partis qui aspirent au
pouvoir et sur lesquels il voudrait s’appuyer : socialistes, centre, populistes, démocrates et centre bavarois. Il lui faut
« distiUer cinq programmes en un » et mettre d’accord des gens aux idées plutôt divergentes. On prétend que M. Stresemann
va lui prêter main forte et que le président Hindenburg en pem>nne va faire
appel au patriotisme des partis ]X>ur une
prompte solution de la crise.
— ANGLETERRE. La Chambre des
Commune dans sa séance du 14 c. a nouveUement repoussé, par 266 voix contre
220 le « Prayer-book » qui avait été légèrement modifié et retouché, à la suite de
son rejet par la même Chambre, il y a
quelques mois. On ne saurait prévoir, dès
à présent, quelles vont être les conséquences de ce vote pour l’Eglise d’état du
Royaumei-Uni ; on ne saurait plus songer
à une troisième révision et d’autre part la
séparation de l’Eglise de l’Etat que d’aucuns souhaitent et préconisent est une
chose également grave et qui va donner
à réfléchir à l’épiscopat anglais.
— L’expédition Nobile est toujours un
sujet de vives préoccupations et l’on eut
encore une semaine d’attente fiévreuse et
de préparatifs destinés à lui porter secours. Le général a continué à se tenir en
communication, par radio-télégraphe avec
la « Città di Milano » et a précisé sa position actuelle : 80°, 33’ latitude nord ; 27",
12’ longitude est de Greenwich. L’expédition de secours Maddalena est arrivée le
18 c. à Eing’s Bay, où vont se concentrer, pour rayonner ensuite sans tarder,
toutœ les expéditions de secours, aériennes et navales. C’est tout ce qu’on peut
dire de certain à l'heure où nous traçons
ces lignes (mardi matin), Jon.
Jean CaîaiaRf direetenr-responsabie
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Giorgio e Maria-Susanna Tron, con
la piccola Elena, annunciano angosciati
la perdita del loro carissimo padre e nonno
PIETRO ENRICO TRON
pastore emerito Valdese
deceduto nel suo 80^° anno.
« Per me vivere è Cristo ».
Filippesi I, 21.
Pinerolo, 18 Giugno 1928.
La famiglia ODIN, profondamente commossa per le prove di affetto e simpatia
tributate in occasione della dolorosa perdita della loro carissima
Margherita Odin
ringrazia sentitamente i vicini di casa,
coloro che gentilmente inviarono fiori e
quanti vollero con scritti lenire in parte
il loro dolore. Ringrazia pure tutti coloro
che accompagnarono la salma della cara
estinta al campo del riposo.
Torre Pellice, li 18 Giugno 1928.
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Roma: 10 Luglio da Genova, 11 da Napoli
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Angnstus : 12 Luglio da Genova
per Barcellona, Dakar, Rio Janeiro, Santos,
Montevideo e Buenos Aires.
America: 9 Agosto da Genova, 10 da Napoli
per Barcellona, Dakar (ev.). Rio Janeiro
Santos, Montevideo e Buenos Aires.
Per CUBA, CENTRO AMERICA
e PACIFICO
Equatore: 30 Giugno da Genova
per Marsigiia, Barcellona (ev.), Cadice,
Avana, P. Barrios, P. Limón, P. Columbia, Cartagena, Cristobai (Colon), Buenaventura (ev.), Guayaquil, Callao, Moliendo,
Arica, Antofagasta, Valparaiso, Talcahuano,
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Per L'AUSTRALIA
Taormina: 17 Luglio da Genova
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